• Gigantopithecus

    La famille des Hominidés actuels « qui ressemblent à des humains », comporte deux sous-familles, celle des hominidés (dont Homo sapiens) et celle des pongidés (Grands singes).
    Cette famille fait donc le lien entre les êtres humains et les grands singes actuels et leurs ancêtres.
    Gigantopithecus est un grand singe qui a vécu officiellement du Miocène supérieur au Pléistocène moyen.
    Certains pensent que ce King Kong de la préhistoire aurait pu survivre à une époque beaucoup plus récente.
    Certains vont même jusqu’à dire que certaines petites populations de Gigantopithecus existeraient toujours.

      

      

    Les Hominidés

    Les hominidés se distinguent des singes de l'Ancien Monde dans la mesure où leur queue tend à disparaître et où leur bras et leurs épaules se développent de façon à leur permettre la brachiation, à savoir le fait de se balancer de branche en branche.

    Outre les gibbons (hylobatidés) et les hominidés (êtres humains et grands singes), on trouve dans cette super-famille les pliopithécidés, une espèce éteinte qu'il faut rattacher aux hylobatidés, comme les gibbons.

    L'une des espèces de gibbons actuels. By Krypto Licence

    Les relations au sein de ce grand groupe sont redéfinies en permanence et font encore l'objet de nombreux débats. À mesure que de nouveaux fossiles sont découverts, on en apprend un peu plus sur l'histoire encore très fragmentaire aussi bien de l'espèce humaine que des grands singes. Les hominidés comprennent les plus grands primates connus à l'heure actuelle, même si certaines espèces éteintes, Gigantopithecus, par exemple, les égalaient en taille.

    Les grands singes

    La sous-famille des ponginae comprend les grands singes actuels et fossiles. Ces animaux sont presque bipèdes, à savoir qu'ils marchent à 4 pattes et parfois debout sur leurs 2 pattes arrière. Ils n'ont plus de queue.

    Aujourd'hui, le territoire des pongidés se limite à l'Afrique équatoriale et à l'Asie du Sud-Est, où l'on trouve deux espèces de chimpanzés et une seule espèce de gorille et d'orang-outang.

    Un orang-outan et un jeune gibbon en train de jouer au zoo de San Diego. By Alumroot Licence

    Cette famille était autrefois beaucoup plus variée, aussi bien par le nombre de ses espèces que par son importante répartition géographique. Les premières espèces sont apparues au Miocène inférieur, il y a 25 millions d'années.
    Ces espèces « quasi-humaines » sont étroitement liées malgré les différences subtiles de leur anatomie.

    Cette main "quasi-humaine" d'un gorille nous rappelle à quel point nous sommes proches des Grands singes. By Lemai13 Licence

    Il n’y a pas si longtemps, on pensait que les grands singes avaient divergé de la lignée ayant donné naissance aux australopithèques et aux êtres humains, il y a entre 15 et
    20 millions d'années.
    Avec les dernières découvertes, on sait que notre arbre généalogique est bien plus complexe.

    Regard triste et méditatif pour ce jeune chimpanzé. By Lightmatter Licence

    Cependant, les analyses, notamment de l’ADN, nous ont révélées de belles surprises.

    Ces études ont surtout surpris par les relations qu'elles ont révélées entre les hommes d'aujourd'hui et les grands singes que sont les chimpanzés et les gorilles. Si, à la surface, nous nous distinguons facilement de ces singes, en fait, nos systèmes biochimiques sont très semblables.

    Gigantopithecus

    Gigantopithecus était un animal très imposant. On distingue deux espèces : Gigantopithecus blacki en Chine du sud et Gigantopithecus bilaspurensis en Inde du nord.
    Des fragments de fossiles ont également été découverts au Pakistan.

    On a essayé d’établir un portrait robot mais il faut tout de même souligner que nous ne connaissons ce grand singe que grâce aux fragments de mâchoires et de dents. Dans la mesure où ces fragments sont deux fois plus grands que ceux d'un gorille actuel, on en a déduit que Gigantopithecus devait mesurer environ 3 m de haut pour un poids estimé entre 300 kg et 600 kg.
    Difficile d’être plus précis au vu de la pauvreté des fossiles.

    Reste fossilisé d'une mâchoire (Source Internet)

    Gigantopithecus est un proche parent de Sivapithecus, un autre grand singe à la taille moins imposante (environ 1,50 m de haut) qui a vécu au Miocène.
    On considère Sivapithecus comme le représentant de la période transitoire entre la vie arboricole et la vie terrestre.

    Crâne de Sivapithecus (Source Internet)

    On s'intéressa à Gigantopithecus lorsqu'un paléontologue trouva 4 de ses molaires dans un magasin de Hongkong, dans les années 1930.
    Ces molaires fossiles gigantesques (2,5 cm de diamètre) étaient vendues comme des restes authentiques de dragon.
    Vers 1950, des mâchoires inférieures complètes furent découvertes.

    Gigantopithecus était un animal terrestre, qui ressemblait sans doute à un gorille malgré une mâchoire plus courte et des incisives et des canines relativement petites.

    Reconstitution du crâne d'un gigantopithecus © Bone Clones

    II se nourrissait probablement de racines, de tubercules et de graines, mais aussi de petits vertébrés.

    Gigantopithecus a certainement survécu jusqu'au Pléistocène, il y a environ un million d'années, peut-être même jusqu'à une époque plus récente.
    Ce grand singe a donc côtoyé l’homme.
    D’après certains chercheurs, notamment Jack Rink de la MCMaster University en Ontario, Gigantopithecus, dont certains fossiles ont été découverts dans le sud de la Chine, était un herbivore friand de bambous, à l’image de notre panda actuel. Certains indices laissent effectivement à penser que cette région était largement recouverte de bambous à cette époque.
    Cette alimentation, très sélective, a-t-elle entraîné sa disparition ?

    Illustration d'un gigantopithecus (Source Internet)

    Les amateurs de cryptozoologie pensent qu'il existe encore aujourd'hui. Ce serait le mystérieux yeti qui vivrait dans les cols rocheux et les versants inaccessibles de l'Himalaya, où il aurait parfois été observé.
    Mais, aucune preuve ne venant étayé cette théorie, notre King Kong est officiellement une espèce éteinte.

    V.B (14.02.2007


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