•  

    Fertilité et stérilité dans

    l’Egypte ancienne

    1500

     

    Comme à toute époque et dans toutes les civilisations, les couples de l’Egypte ancienne ont comme priorité d’engendrer des enfants et surtout de les maintenir en vie. A cette époque, la mortalité enfantine est très élevée dans toutes les couches sociales.

     

    C’est pourquoi, dès cette époque, des traités médicaux, tel le « papyrus Ebers », rédigé vers 1 500 avant notre ère, s'efforcent de les aider dans cette entreprise.

     

    Fertilité et stérilité font l’objet d’études médicales mais Les médecins n'interviennent pas, sauf dans quelques cas extrêmes, qui dépassent de toute façon leurs compétences. Incantations et potions, le tout agrémenté de magie, sont le plus couramment pratiqué pour aider mère et enfant à survivre.

     

    De maigres connaissances médicales

     

    Le « papyrus Ebers » (du nom de l'égyptologue allemand qui a acquis le document au XIXe siècle) est un excellent aperçu des connaissances médicales de l'époque. II consacre plusieurs chapitres à la naissance et aux maladies des bébés, questions très importantes pour les Égyptiens.

     

    Les remèdes proposés pour soigner les enfants accordent souvent une large place à la magie, seul recours possible lorsque la médecine ne peut rien, ce qui est le cas le plus fréquent.

     

     

    Histoire:  Fertilité et stérilité dans l’Egypte ancienne - 1500

    Hiéroglyphe symbolisant une femme en train d'accoucher (London, British Museum). © dinosoria.com

     

    Divers ouvrages médicaux, composés entre 2000 et 1200 avant notre ère, complètent les informations du papyrus Ebers en ce qui concerne les nouveau-nés.

     

    Assez paradoxalement, les médecins égyptiens sont des pionniers dans certains domaines médicaux comme l'ophtalmologie ou l'anatomie. La pharmacopée égyptienne contient au moins 700 potions essentiellement végétales. Certains minéraux sont réduits en poudre et avaler avec de l'eau ou du thé.

     

    Un processus de reproduction mal connu

     

    Bien sûr, les Égyptiens établissent le lien entre sexualité et procréation. Cependant, ils n'ont pas de connaissances approfondies sur le processus de reproduction.

     

    Ils n’ignorent pas le rôle des spermatozoïdes mais sans comprendre l’alchimie nécessaire à la procréation.

     

    Ils considèrent que la semence masculine provient de la moelle des os et qu'elle provoque la formation du squelette de l'enfant dans le ventre de la femme; la chair serait quant à elle due à la mère.

     

    Les remèdes contre la stérilité

     

    La stérilité du couple est un phénomène qui inquiète beaucoup les Égyptiens. Par ignorance et tradition, elle est très généralement attribuée à l'épouse.

     

    Les papyrus contiennent de nombreuses recettes permettant d'établir si la femme peut concevoir ou non.

     

    Ainsi, il est recommandé de « Verser des melons d'eau mêlés à du lait d'une femme ayant mis au monde un garçon dans le vagin de la femme. Si elle vomit, elle enfantera. Si elle a des vents, elle n'enfantera pas ».

     

    Histoire:  Fertilité et stérilité dans l’Egypte ancienne - 1500

    Accouchement, instruments chirurgicaux sur un bas-relief de Köm Ombo. © dinosoria.com

     

    La stérilité, décelée par ces méthodes qui nous paraissent aujourd’hui absurdes, est considérée comme une fatalité. 

     

    De fait, aucun traitement médical n’est préconisé.

     

    Certains tests, plus élaborés mais guère plus fiables, offrent de déterminer le sexe de l'enfant en même temps que la capacité de procréation de la femme

     

    « Que la femme arrose de son urine l'orge et le froment dans deux bourses comme on en a pour les dattes et les gâteaux, tous les jours. Si l'une des deux sortes germe, elle enfantera. Si c'est l'orge, ce sera un garçon, si c'est le froment, ce sera une fille. Si rien ne germe, elle n'enfantera pas. »

     

    L’accouchement

     

    Quand la grossesse arrive à son terme, la future mère fait appeler les sages-femmes. La patiente s'accroupit sur le sol ou sur deux tas de briques parallèles qui font office de siège d'accouchement.

     

    L'une des sages-femmes tient l'accouchée par-derrière, l'autre, assise par-devant, se prépare à recevoir l'enfant. Pour calmer la douleur et l'inquiétude de leur patiente, elles lui font boire de la bière.

     

    Le papyrus Ebers, dans sa partie consacrée à l'accouchement, donne une vingtaine de recettes pour le faciliter ou l'accélérer, mais il s'agit surtout de lotions et de massages. Lorsque l'enfant sort du ventre maternel, les sages-femmes coupent le cordon ombilical et lavent le petit corps.

     

    Le bébé doit souvent son nom aux paroles prononcées par la mère pendant la venue au monde : « Le garçon que je désirais », « La jolie fille nous a rejoints ». En cas de complications, la mère et l'enfant ont très peu de chances de survivre.

     

    L'espoir est également très mince pour l'être fragile né avant terme ; hormis des incantations, il n'y a rien à faire. Et même quand l'accouchement s'est bien déroulé, le nouveau-né n'est pas assuré de vivre très longtemps, les risques d'infection et de maladie étant très élevés.

     

    Les Egyptiens vénéraient de nombreux dieux dont certains veillaient particulièrement sur les mères et leurs bébés. 

     

    Thouéris possédait la tête et le corps d’un hippopotame. Debout, elle s’appuie sur le nœud magique « ankh », symbole de vie.

     

    Elle préside à l’accouchement et symbolise la fécondité.

     

    Histoire:  Fertilité et stérilité dans l’Egypte ancienne - 1500

    Statue de Thouéris à Memphis. © dinosoria.com

     

    Hathor, qui avait la forme d’une vache, veillait également à la fertilité et à la naissance. Les femmes portaient des amulettes provenant de son sanctuaire pour éviter les accouchements trop longs et trop pénibles.

     

    Citons également Min, dieu de la reproduction et de la fertilité. Ce dieu de l’énergie virile est généralement représenté debout en érection, le bras droit levé tenant un fouet.

     

    Vivre ou mourir

     

    Le papyrus Ebers indique des recettes pour déterminer aussitôt après la naissance si le nourrisson vivra ou non : « Un autre moyen de prévoir si un enfant vivra le jour de sa venue au monde. S'il dit nii, cela signifie qu'il vivra. S'il dit mebi, cela veut dire qu'il mourra », ou encore : « Si l'on entend un gémissement, cela signifie qu'il mourra. S'il baisse son visage, c'est aussi signe qu'il mourra. »

     

    L'enfant qui franchit ces premiers écueils est allaité par sa mère pendant trois ans. Les femmes riches ou suffisamment aisées qui ne veulent ou ne peuvent alimenter leur progéniture ont recours à des nourrices.

     

     

    Histoire:  Fertilité et stérilité dans l’Egypte ancienne - 1500

    Femmes portant leurs enfants sur le dos ou les épaules (bas relief de la tombe du vice-roi Harembhab à Bîbân el-Mulûk, XIVe sicèle avant notre ère, Leyden, Musée Egyptien). © dinosoria.com

     

    Les mères pauvres qui n'ont pas de lait font boire à leur bébé du lait de vache. Auparavant, elles auront sans doute essayé de stimuler la lactation à l'aide de remèdes identiques à ceux que propose le papyrus Ebers.

     

    Ce sont soit des potions à base d'ingrédients aussi curieux qu'une épine dorsale de silure cuite avec de l'huile, soit des incantations, certainement pas moins efficaces que le breuvage précédent.

     

    Le document donne également la composition de pommades pour soigner les seins. Toux et difficultés urinaires sont les seules maladies infantiles, avec celle nommée baa et non identifiée, évoquées par les papyrus.

     

    Contre la toux, le papyrus Ebers préconise de faire boire à l'enfant des dattes écrasées, mélangées avec du lait. Contre la rétention d'urine, il conseille de faire cuire un vieux grimoire dans de l'huile puis d'enduire le ventre du bébé avec cette lotion.

     

    Dans les cas désespérés, on fait absorber à l'enfant une souris cuite, désossée de préférence. Lorsque les os de l'animal sont conservés, on les enferme dans un tissu et on les suspend autour du cou du malade et on attend.

     

    Ce type de remède, qui ne doit plus rien à la médecine mais appartient au domaine de la magie, n'a certes pas fait baisser le taux de mortalité infantile considérable de l'Égypte antique. Les amulettes protectrices, innombrables, n'y sont pas davantage parvenues.

     

    V.Battaglia (04.04.2007)

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    L’Égypte sous l’Ancien Empire

    2650 - 2150

     

    Les pharaons de l’Ancien Empire ont régné de la IIIe à la VIe dynastie. Cette période s’étend environ de 2650 à 2150 avant notre ère.

     

    Elle se compose de quatre dynasties.

     

    Au IIIe millénaire avant notre ère, les pharaons gouvernent énergiquement l’Egypte. C’est aussi l’époque des premières pyramides. En effet, la IIIe dynastie inaugure le règne des grands bâtisseurs.

     

    Grâce aux expéditions, les pharaons assurent la sécurité de l’Egypte et accroissent sa richesse. Faire construire un tombeau semble avoir été une obsession des souverains de ce temps. 

     

    Vers 2625 avant notre ère, Snéfrou se fait construire à Meidoum, près de Saqqarah, la première vraie pyramide.

     

    La bureaucratie

     

    Une armée de fonctionnaires veille à la bonne marche du pays. Des milliers de paysans s’activent tandis que les scribes, délégués par le roi, surveillent et notent tout.

     

    Propriétaire en droit de tout ce qui existe dans son royaume, le pharaon gouverne depuis son palais de Memphis.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Scribe . (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com

     

    Il s’appuie sur le vizir, responsable du « trésor » c’est-à-dire de l’économie, ainsi que de la Justice et de l’organisation des archives royales.

     

    Le roi et son ministre sont secondés par de nombreux « chefs » ; chef du Double-Grenier, chef des Champs, chef des Dizaines-du-Sud, etc.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Scribe accroupi. Calcaire peint Saqqarah. Ancien Empire (Musée du Caire). © dinosoria.com

     

    Eux-mêmes sont aidés de sous-chefs et de fonctionnaires subalternes. C’est donc une véritable pyramide bureaucratique qui gère le pays.

     

    Le pharaon Djeser  et Imhotep (Environ

    -2630 à -2611)

     

    Sous la IIIe dynastie, la capitale est à Memphis, port florissant du sud du Delta. On y célèbre le dieu Ptah.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Vestiges de Memphis. © dinosoria.com

     

    Le deuxième pharaon de cette dynastie, Djeser (ou Djoser), est surtout connu pour les talents de son architecte, Imhotep, quand il se fit construire un immense tombeau (pyramide à degrés) dans la nécropole de Saqqarah.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Imhotep. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com

     

    Vers 2 700 avant notre ère, Djeser se lance dans des expéditions dans le Sinaï et jusqu'en Nubie. Des bas-reliefs relatent ces expéditions.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Statue du pharaon Djeser. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com

     

    Djeser gouverne le pays, aidé de son vizir Imhotep. Ministre remarquable et conseillé avisé, cet architecte exceptionnel était également le maître des scribes. Au Ier millénaire, il fut divinisé par les Grecs qui l'appelaient Imoutès et l'assimilèrent à Asclépios (Esculape), le dieu de la médecine.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Pyramide à degrés de Djéser à Saqqarah. © dinosoria.com

     

    Djéser  fut le premier pharaon à porter le titre d’Horus d’or ce qui indiquait que le pharaon était un dieu vivant.

     

    Les grandes pyramides

     

    Avec Snéfrou, fondateur de la IVe dynastie, commence vraiment l’époque des grandes pyramides. Il a régné 24 ou 29 ans (2575 à -2551/-2550)

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Rahotep, fils de Snefrou et grand prêtre d'Héliopolis avec son épouse Nefret. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com

     

    C’est lui qui fait construire les deux pyramides de Dahchour, la pyramide rhomboïdale et la pyramide rouge, et fait achever celle de Meidoum (Pyramide d'Houni).

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Pyramide rouge à Dahchour. © dinosoria.com

     

    Sous son règne, commence un véritable contrôle des ressources. Par exemple, le bétail est recensé tous les deux ans.

     

    C’est lui qui institue la charge de vizir, poste très important  qui comprenait notamment la perception des impôts.

     

    Ces derniers sont payés en nature avec des produits agricoles.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Pyramide rhomboïdale. © dinosoria.com

     

    Snéfrou a également été très actif dans le domaine militaire et très populaire. Le peuple l’avait surnommé le « bon roi ».

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Statuettes illustrant les expéditions. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com

     

    Il installa des colonies en Nubie, au Sinaï et au Liban pour en rapporter des ressources minières et des bois de charpente navale. Les Egyptiens rapportèrent de nombreuses richesses et des animaux "exotiques". La paix règne à cette époque en Egypte.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Bas-relief illustrant la capture d'animaux sauvages. © dinosoria.com

     

    Kheops (Khoufou en égyptien)  succède à son père Snéfrou entre 2528 et 2551 avant notre ère. Durant ses 30 ans (estimation) de règne, il fait construire la Grande Pyramide.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Pyramide de Gizeh. © dinosoria.com

     

    C’est au nord de Saqqarah, dans le désert de Gizeh, qu’il fait édifier cette pyramide de 147 m de haut.

     

    De plus, le complexe funéraire comprend :

     

    Trois petites pyramides

    Un temple haut

    Un temple bas

    Cinq fosses gigantesques qui renferment des bateaux de bois (barques solaires)

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Barque solaire découverte à Gizeh. © dinosoria.com

     

    Chaque pièce de la pyramide a une fonction précise :

     

    Dans la chambre du sarcophage, le roi devient un nouvel Osiris et s’assimile à Atoum, dieu du Soleil couchant

     

    Dans l’antichambre, il se prépare à la navigation et devient dieu du Ciel

     

    Dans le corridor, le roi transformé voit s’ouvrir devant lui les verrous de son tombeau, il peut alors s’installer dans sa barque solaire

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Pharaon Khéops. (Musée archéologique du Caire) . © dinosoria.com

     

    Deux des fils de Kheops lui succèdent, Didoufri (Djédefrê ) qui ne règne que 8 ans puis Khephren (Khafrê en égyptien). Ce dernier règne 25 ans et fait édifier une pyramide de 144 m de haut, à côté de celle de son père.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Nécropole de Gizeh. © dinosoria.com

     

    Désormais, chaque pharaon se fait construire une pyramide. Fils ou frère de Khephren, Mykerinus fait aussi construire une pyramide sur le plateau de Gizeh, haute de 62 m. Ce pharaon était apprécié de son peuple.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Passage vers l'au-delà. Scène d'un mastaba. © dinosoria.com

     

    Les successeurs de  Snéfrou  sont décrits comme de cruels tyrans. Cependant, nous connaissons très mal leur politique intérieure.

     

    Les textes découverts parlent surtout des grandes expéditions et des conquêtes.

     

    Les pharaons « fils de Ré »

     

    Sous la Ve dynastie, le culte solaire s’affirma et Héliopolis supplanta Memphis au nom de Ré.

     

    De nombreux temples solaires furent construits et tous les pharaons se firent baptiser « Fils de Ré ».

     

    Ils n’étaient plus seulement d’essence divine mais les fils du Soleil.

     

    Ces pharaons se firent inhumer à Abousir et à Saqqarah dans des tombeaux plus modestes que ceux de leurs prédécesseurs.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Scène gravée à Saqqarah du pharaon Djeser. © dinosoria.com

     

    Parmi les pharaons de la Ve dynastie, le plus connu est Ounas. A partir de son règne,  de longs textes religieux, que les prêtres récitent au moment des funérailles, sont gravés sur les murs des pyramides.

     

    Ces textes ont un effet magique.

     

    Grâce à la présence des formules notées sur les murs, le pharaon monte au ciel et s’assimile aux dieux.

     

    La fin de l’Ancien Empire

     

    Tandis que dans le peuple, les défunts sont roulés dans une natte et recouverts par le sable du désert, les princes et les plus hauts dignitaires sont enterrés dans les mastabas.

     

    La dimension des monuments montre leur richesse et leur puissance.

     

    A côté de la pyramide du roi Téti, le vizir Merrerouka se fait construire un grand mastaba de plus de 20 chambres.

     

    La VIe dynastie, fondée par Téti, vit le pouvoir des pharaons diminuer.

     

    A cette époque, les hauts dignitaires reçoivent de plus en plus de terres et financent ces constructions somptueuses.

     

    Le pharaon aliène ainsi une grande partie de sa richesse foncière.

     

    Les nomarques, gouverneurs des provinces, usurpent une partie du pouvoir royal, épousent les filles du pharaon et participent activement à la gestion du pays.

     

    Ils possèdent un pouvoir total sur les paysans de leur province. La succession s’effectue de père en fils et ces « princes du nome » sont un véritable Etat dans l’Etat.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Horus était le dieu solaire. © dinosoria.com

     

    Mais, ils négligent leurs obligations et se soucient peu de défendre l’Egypte contre les envahisseurs qui occupent l’est du Delta.

     

    Le peuple est épuisé par les travaux gigantesques. En effet, il n’y a pratiquement pas d’esclaves en Egypte et ce sont les paysans qui travaillent sur les chantiers du pharaon quand leurs champs sont inondés par les crues du Nil.

     

    Ils ne sont payés qu’en pain et en bière.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com

     

    L’Ancien Empire s’achève vers 2200 avant notre ère, avec les règnes de Pépi Ier et Pépi II. 

     

    Pépi II a régné très longtemps, 94 ans (environ  2246 à –2152). Mais sous son règne, l’âge d’or de l’Ancien Empire connut une fin rapide.

     

    Le pouvoir royal n’existait plus que de nom et l’appareil bureaucratique se sclérosa.

     

    Le dernier pharaon de la VIe dynastie fut une femme : la reine Nitokris. Elle règne dans une ambiance d’anarchie et de déclin.

     

    Les 4  pharaons des vingt années suivantes régnèrent nominalement sur le pays mais sans exercer réellement de souveraineté centrale.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Bas-relief Mastaba de Mérérouka. . Le mastaba de Mérérouka, vizir et gendre du roi Téti date de la VIe dynastie . By Flop Eared Mule

     

    De multiples guerres civiles  abattent la VIe dynastie. Cette instabilité politique n’est pas la seule cause de l’effondrement du pouvoir central.

     

    En effet, en parallèle, une période de grande sécheresse s’est abattue sur l’Egypte et les crues du Nil ne pouvaient plus fertiliser les zones agricoles.

     

    Les famines ont provoqué une révolte du peuple.

     

    On  peut rajouter à ce sombre tableau l’épuisement des paysans qui depuis des siècles s’exténuaient à bâtir les gigantesques pyramides sous le joug de tyrans.

     

    Histoire:  L’Égypte sous l’Ancien Empire - 2650-2150

    Scène gravée sur le site de Dahchour. © dinosoria.com

     

    L’Ancien Empire laissa la place à la Première Période Intermédiaire.

     

    Dès cette époque, l’Egypte entre dans une période obscure, traversée de souverains falots et d’envahisseurs étrangers.

     

    Pendant plus de 100 ans, ce fut une période d’instabilité politique, d’agitations sociales, d’invasions et de famines.

     

    V. Battaglia (12.10.2008)

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Le Grand Magicien

     

    Contes et Légendes:  Le Grand Magicien

     

    L’Histoire Du Magicien Québécois Qui Détruisit l’Escadre Anglaise

     

    Jean-Pierre Lavallée était le fils d’un Amérindien Iroquois et d’une Française. Dès son plus jeune âge, Lavallée s’intéresse à la sorcellerie, aux incantations, aux formules magiques et à d’autres attributs propres au chamanisme.

     

    Lorsqu’il eut douze ans, le jeune Jean-Pierre pouvait déjà faire tomber la pluie et débarrasser le ciel des nuages. Avec le temps, de plus en plus de jeunes femmes venaient lui demander son aide magique, dans l’espoir qu’il puisse ensorceler et ainsi rendre amoureux d’elles, les élus de leur coeur.

     

    Vers ses vingt ans, Lavallée avait atteint une renommée nationale. Frontenac et Jean Talon invitaient régulièrement le magicien à prendre part aux assemblées du Conseil Souverain.

     

    Il a contribué à la construction des fortifications à Québec, où il avait promis d’assurer un temps ensoleillé, mais pas trop chaud, pendant toute la durée de la construction, alors qu’au même moment, la pluie inondait les champs environnants.

     

    Lavallée sauva Québec de la famine en hiver 1704. Cette année-là, on avait trouvé dans un dépôt des dizaines de barils remplis de viande salée. Lavallée ordonna de perforer une ouverture dans un des murs du sous-sol, derrière lequel on trouva de la nourriture entassée dans les barils d’une manière qui laissait supposer qu’on l’y avait déposée tout récemment.

     

    Mais l’exploit le plus remarquable du célèbre magicien québécois correspond à l’année 1711. La guerre ravageait le pays. Une escadre anglaise avait atteint Québec. Il semblait alors que tout était perdu.

     

    C’est alors que le Gouverneur s’adresse au magicien : - À l’aide ! Tu es notre seul espoir.

     

    Le 24 août 1711, l’amiral britannique Walker avait réuni des dizaines de navires pour prendre la forteresse d’assaut. Il se préparait à détruire Québec à coups de canons, alors que les habitants regardaient avec horreur les armes de l’ennemi.

     

    Tout à coup, un grand vieillard barbu est apparu sur la côte de l'Île d’Orléans. Il était vêtu d’une tunique blanche et d’un chapeau à bords pointus. Dans ses mains, il tenait un bourdon énorme. Le vent jouait dans ses cheveux gris. Derrière sa barbe d’une blancheur immaculée, on pouvait distinguer ses lèvres murmurant des incantations…

     

    Au moment précis où les bateaux ennemis s’apprêtaient à entrer dans la baie, une brume incroyablement épaisse recouvrit l’emplacement, et ce, au beau milieu d’une très chaude journée d’été.

     

    Ayant perdu tout point de repère, les vaisseaux anglais s’écrasèrent contre les falaises. Des milliers de marins anglais périrent noyés. L’escadre anglaise fut presque totalement anéantie.

     

    La brume se dispersa aussi soudainement qu'elle était apparue. Les vaisseaux survivants prirent la fuite, mais alors qu’il entraient au port de Boston, le bateau amiral explosa pour une raison inconnue. Quatre cents autres marins y trouvèrent la mort, à la vue de ceux qui les regardaient partir du port. C’était comme si l’explosion était programmée pour arriver au moment exact, où le bateau accostait au port ! 

     

    C’est depuis ces événements que l'île d’Orléans est connu comme une île des Sorciers. Jean-Pierre Lavallée, quant à lui, continua à aider les Québécois les années suivantes.

     

    En 1719, le grand magicien dit adieu à ses amis et ses proches et s’éclipsa dans la forêt. Personne ne l’a jamais revu depuis.

     

    Le gouverneur, qui raccompagna le magicien jusqu’au mur qui encerclait la ville, lui demanda ce qui allait arriver à Québec maintenant. Le sorcier répondit avec tristesse que ses incantations protectrices garderaient la ville pendant les quarante prochaines années, jusqu’en 1759, mais que des mondes parallèles le réclamaient et il devait s’y rendre.

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    5 Images d'avions

     

    5 Images d'avions

     

    5 Images d'avions

     

    5 Images d'avions

     

    5 Images d'avions

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •    

    Un bébé hippopotame rescapé du tsunami en Asie adopté par une tortue

    Un bébé hippopotame, rescapé du tsunami asiatique qui a touché les côtes du Kenya le 26 décembre, a été adopté par une tortue géante dans un parc animalier du port de Mombasa, sur l'Océan indien.

     

    Le "petit" hippopotame de 300 kg, surnommé Owen par l'équipe du Lafarge Park, avait été emporté par la forte vague qui s'était engouffrée dans la rivière Sabaki, avant de refluer vers l'océan Indien. Il avait ensuite été sauvé par des gardes forestiers.

    "C'est incroyable: le petit hippopotame, qui n'a pas un an, a été adopté par une tortue mâle, qui a 100 ans. Et la tortue semble très contente de jouer les mères, a raconté à l'AFP la responsable du parc, Paula Kahumbu.

    "Après avoir perdu sa mère, l'hippopotame était traumatisé. Il a cherché une nouvelle mère. Heureusement, il a trouvé la tortue et s'est lié très fortement à elle: ils nagent, mangent et dorment ensemble", a ajouté cette protectrice de l'environnement.

    Bébé hippopotame adopté par une tortue

    "L'hippopotame suit la tortue exactement comme il suivrait sa mère. Si quelqu'un approche la tortue, il devient agressif, comme s'il protégeait sa mère biologique", a-t-elle poursuivi.

    "Par nature, les hippopotames sont des animaux sociables, ils aiment rester avec leurs mères pendant les quatre premières années de leur vie", a-t-elle expliqué.

    En 2002, une lionne kényane avait adopté successivement plusieurs bébés antilopes. Plusieurs de ces bébés avaient été dévorés par d'autres prédateurs, et les autres avaient été mis à l'abri par les gardes forestiers.

    Information fournie par l’AFP le 06-01-2005

    Pin It

    votre commentaire