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    LA CHAMBRE VIDE

     


    MARIO GIRARD de LA PRESSE

     


    Ça y est ! Nous y sommes ! Nous voici dans la période de l’année où l’on quitte le doux temps des vacances pour transiter vers la grande platitude de la rentrée. On va se le dire, cette période est un moment difficile à passer. En fait, avec la saison des impôts, la rentrée est le pire moment de l’année. Et même quand on veut en faire abstraction, des indices gros comme le chantier de l’échangeur Turcot sont là pour nous faire plonger dans cette dure réalité.

     

    Société 2:  La Chambre Vide

     

    Les magasins nous braquent la fameuse « fourniture scolaire » en pleine face et nous rappellent que le sac à dos Dora est offert à seulement 12,97 $. Les stations de radio et de télé promettent de nous faire vivre des émotions comme nous n’en avons jamais ressenti dans notre vie avant. Les responsables des travaux publics annoncent qu’ils vont quintupler le nombre de cônes orange à Montréal car, bien sûr, nous n’en avions pas assez.


    La rentrée, c’était l’un des sujets de conversation qui nous a occupés, des amis et moi, lors d’un souper jeudi soir. Ces amis ont tous franchi le cap de la cinquantaine. Leurs enfants sont grands. Je me suis dit, moi l’égoïste qui n’a pas contribué au projet d’agrandissement de la chaîne humaine, qu’ils en avaient sans doute terminé avec le stress de la foutue rentrée. Pensez donc ! Pas du tout. La rentrée scolaire de leur enfant, même âgé de 18 ou 20 ans, les assaille avec son lot d’angoisse et de stress.

     

    Quand l’enfant est petit et qu’il fait son entrée à l’école, on se demande s’il sera heureux dans un tel contexte d’apprentissage, s’il sera un cancre ou un génie, s’il sera accepté par ses camarades. On se demande surtout s’il va réussir à s’imposer et à faire son chemin dans la vie. Quand l’enfant entre au cégep ou à l’université, on se pose les mêmes maudites questions.

     

    Ces questions viennent hanter les parents lorsqu’ils sont dans leur pause-café, lorsqu’ils n’arrivent pas à s’endormir le soir, lorsqu’ils signent le chèque des droits de scolarité.

     

    Quand arrive la rentrée, on pense beaucoup aux enfants. Les psychologues et pédagogues viennent à leur rescousse avec un arsenal de conseils (allez voir sur le web les centaines d’articles sur la manière d’aider les enfants à gérer leur stress). On explique aux parents comment réagir, comment ne pas montrer son propre stress, comment demeurer le modèle solide qu’on a toujours été. Mais qu’est-ce qu’on dit aux parents sur leur angoisse à eux ? Pas grand-chose. Qu’est-ce qu’on dit aussi aux parents qui vivent la tristesse de voir leur enfant quitter le nid ?


    Car il y a cela aussi : la fameuse étape où l’enfant quitte la maison pour aller étudier ailleurs. Cette étape est sans doute la plus difficile pour un parent. Plusieurs la vivent très mal d’ailleurs. Un sondage du magazine Psychologies nous apprend que 35 % des parents connaissent le « syndrome du nid vide » lors du départ de leur enfant.

     

    Alors, ces parents font du mieux qu’ils peuvent. Ils tentent de trouver l’énergie pour consoler leur peine, ils se mettent à acheter en double afin de s’assurer que l’oisillon déserteur ne manque de rien, ils apprennent à manier Skype pour communiquer avec lui, ils cuisinent et préparent des petits plats congelés pour le même oisillon, ils s’encouragent en se disant que le temps des Fêtes ramènera celui ou celle qui est allé étudier à Montréal, Ottawa ou Sherbrooke.

     

    Ces parents, qui ont toujours été des parents, observent leur enfant prendre son envol. Ces parents, qui ont toujours été des parents, redeviennent doucement un couple. Ils redeviennent aussi un peu eux-mêmes. Ces parents acceptent l’idée qu’il faudra revoir leur manière d’être parents.

     

    Pour plusieurs parents en ce moment, la rentrée ressemble à une Toyota Yaris pleine comme un œuf qui quitte la maison familiale avec à son bord un jeune adulte anxieux, mais excité, de faire face à la vie. Elle ressemble à une chambre vide devant laquelle on passe et qui nous balance brutalement ses millions de souvenirs. Elle ressemble à un pot de sauce à spaghettis qu’on glisse furtivement dans un sac pour s’assurer que le petit ne meure pas de faim. Pour plusieurs parents, la rentrée ressemble à une peine d’amour.

     

    Société 2:  La Chambre Vide

     

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    Recettes 2:

    Recettes 2:   Steak haché à la provençale sauce au poivre

     

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    Non au body shaming d’Alexa Moreno

     

     

    Scrutés, analysés, soupesés: les performances et les corps des athlètes sont sous les projecteurs durant les Jeux olympiques. Horrifiée par les commentaires sur la gymnaste mexicaine Alexa Moreno, Joanie Pietracupa veut que l’on cesse le body shaming des sportifs.


    Joanie Pietracupa du magazine Châtelaine

     

    Avez-vous suivi assidûment les Jeux olympiques? Étiez-vous de ceux qui ont eu le regard visé à l’écran de leur téléviseur entre le 5 et le 21 août ? Avez-vous lâché des cris aigus — de bonheur, de rage, d’angoisse, de tristesse — au moindre mouvement des athlètes à Rio? Pas moi. Pas que leurs performances ne m’intéressent pas, je me tiens au courant des scores, des exploits et des événements marquants sur les réseaux sociaux, mais toujours avec un petit délai. Je m’émeus et je me fâche aussi devant les beaux et les moins beaux moments vécus par les sportifs, leurs entraîneurs et leurs familles, mais simplement pas toujours en direct.

     


    Le fait de s’informer sur Facebook et Twitter vient toutefois avec les commentaires des internautes – parfois intéressants et pertinents, souvent perturbants ou irrévérencieux. Si c’est sur Twitter que j’ai visionné l’excellente vidéo d’Elizabeth Plank sur la couverture médiatique pour le moins sexiste des JO, c’est aussi là que j’ai lu des commentaires absolument ignobles à propos de la silhouette de la gymnaste mexicaine de 22 ans, Alexa Moreno.

     

     


    Petite mise en contexte: Alexa Moreno a participé aux phases éliminatoires à Rio en poutre, barres asymétriques, sol et en saut. Elle s’est hissée à la 31e place, et n’est donc malheureusement pas allée plus loin dans les compétitions. Pas de quoi en faire un plat, non? Semblerait que oui. Il faut croire que sa silhouette légèrement plus enrobée que les autres athlètes de sa discipline a choqué, voire dégoûté, des tonnes de gens à travers le monde. J’ai lu des critiques assez acerbes à son sujet, merci. Certaines l’ont comparé à un cochon ou encore à une compétitrice de concours de hot-dogs. D’autres ont expliqué sa présence par l’obligation de «remplir des quotas». Quelqu’un a même écrit, et je cite: «Alexa Moreno a le corps de deux gymnastes en un. Un régime avant d’aller aux Jeux olympiques aurait été bienvenu.»

     


    Je vous mentirais si je vous disais que je n’ai pas eu un haut-le-cœur en lisant ça. Que mes yeux ont saigné de l’intérieur. Que mon sang a bouilli dans mes veines. Que j’ai serré les poings jusqu’à laisser des traces d’ongles à l’intérieur de mes mains. Mais que se passe-t-il avec le monde? Avons-nous tous perdu la tête? Une foule d’idées me viennent en tête quand je repense à ça.

     


    1) De quel droit nous permettons-nous de critiquer le corps de quelqu’un autre? Quelqu’un d’autre qu’on ne connaît ni d’Ève ni d’Adam, et dont l’existence n’a aucune incidence sur nos propres vies?

     


    2) De quel droit nous permettons-nous de critiquer la silhouette d’une athlète olympique qui pratique la gymnastique à raison de plusieurs heures par jour depuis qu’elle a trois ans? Nous qui sommes pour la plupart incapables de toucher nos orteils, encore moins de faire un salto arrière sur une poutre?

     


    3) Qui donc nous a un jour donné le droit de nous moquer des autres sans conséquences et sans qu’on éprouve le moindre remords? Le Dieu tout-puissant des Internets, c’est ça?

     

     

    Société 2:  Non au body shaming d’Alexa Moreno + vidéo

    Photo: Presse canadienne/Morry Gash

     


    On va se le dire une fois pour toutes et on va tâcher de se le répéter jusqu’à la fin de nos jours: le body shaming, soit le fait d’humilier quelqu’un à cause de la forme ou de la taille de son corps, ne devrait pas exister. Que l’on juge qu’une personne est trop maigre (thin shaming) ou qu’elle est trop grosse (fat shaming), il ne faut ni le faire dans la vraie vie ni sur le web, que cette personne soit un proche ou un étranger. Ni hier, ni aujourd’hui, ni demain. Je n’ose même pas imaginer l’étrange mélange de peine et de colère qui a dû s’emparer d’Alexa Moreno quand elle a appris que des inconnus des quatre coins du monde avaient aussi méchamment critiqué son poids. Déjà qu’elle devait être très, très, très déçue de ne pas s’être qualifiée pour la compétition de ses rêves…

     

    Je l’ai déjà dit dans le passé et je le redis aujourd’hui: j’ai hâte qu’on arrête de se comparer, de se juger, de se critiquer et de s’humilier, en solo ou entre nous, par rapport à notre apparence physique. Ça n’apporte rien de bon ni de positif dans nos vies. On est tous différents les uns des autres et je crois réellement que c’est ce qu’on a de plus beau en tant qu’être humain. Vive les gens maigres, gros, minces, ronds, délicats, forts, musclés, chétifs… Vive la différence! Parce qu’après tout, il faut de tout pour faire un monde, même – et surtout – des Alexa Morano.

     

    Société 2:  Non au body shaming d’Alexa Moreno + vidéo

     

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    10 plus belles randonnées du monde

     

    10 plus belles randonnées du monde

     

     

    ÉCRIT PAR : Jessica Gauthier-Tétreault

     

     

    Pour les amoureux de la randonnée, toutes les occasions sont bonnes pour sortir ses bottes… surtout en voyage! Voici notre sélection des dix parcours incontournables autour du monde.

     

    1- Sentier des Incas, Pérou


    Le site de Machu Picchu, haut perché dans les Andes, est un lieu mythique qu’il vaut la peine de découvrir une fois dans sa vie. Et quoi de mieux que de le faire par une excursion à travers les montagnes? Disparaître dans les forêts de nuages, traverser des vallées et des crêtes, et s’arrêter dans des sites archéologiques le long de la route… une expérience magique!

     

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    2- Mare e Monti, Corse

     


    La Corse est le paradis des amoureux de la randonnée. Le ciel bleu azur au-dessus de la tête et les montagnes en toile de fond illustrent bien le surnom qu’on lui donne : l’île de la beauté. Les magnifiques paysages relient Calenzana à Cargèse. Même si le parcours est praticable toute l’année, il vaut mieux éviter de l’affronter en été, car la température atteint régulièrement les 40 degrés.

     

     

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    3- Mont-Blanc, France

     

    Cette randonnée alpine est située autour du point le plus élevé de l’Europe occidentale avec ses 4807 m d’altitude. Découvrez les paysages fabuleux des Alpes de trois pays européens : France, Suisse, Italie.

     

     

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    4- Milford Track, Nouvelle-Zélande

     


    Situé dans le parc national du Fiordland au Sud-Ouest de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande, ce lieu est mythique pour un randonneur; du fait que seulement 40 personnes peuvent y accéder chaque jour. Des montagnes impressionnantes aux vallées des Sutherland Falls (les chutes d’eau les plus célèbres du pays), on se dirige vers Milford Sound, un superbe fjord marquant la fin du parcours.

     

     

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    5- Chemin de Compostelle, Espagne et France

     


    Cette randonnée est un classique pour les amateurs de trekking. Ce vieux chemin emprunté par les pèlerins mène à Saint-Jacques de Compostelle à travers les Pyrénées et des villes aussi remplies d’histoires que Pampelune et Burgos. Un incontournable!

     

     

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    6- Laugavegur, Islande

     


    Laugavegur signifie « route des sources chaudes » et traverse le spectaculaire paysage islandais composé de glaciers, de volcans toujours actifs, de vallées luxuriantes et de montagnes saisissantes. Une destination à découvrir!

     

     

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    7- TransCanada Trail, Canada

     


    Quand on pense à de grands espaces verts, on pense inévitablement au Canada! Saviez-vous que le Canada abrite le plus long sentier de randonnée et certainement le mieux préservé au monde? Avec ses 16 000 kilomètres, le TransCanada Trail offre plus de 400 jours de marche ininterrompue entre l’Océan Atlantique, la mer de Beaufort (qui fait partie de l’Océan Arctique) et l’Océan Pacifique.

     

     

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    8- Parc National Torres del Paine, Chili

     


    Avec ses murs caractéristiques de granite rose en dents-de-scie qui atteignent jusqu’à 3048 m (10 000 pieds), ses glaciers et ses lacs d’un bleu clair et pur, il vous oblige à arrêter souvent au long de ses 84 km de boucles pour prendre une photo ou reprendre votre souffle.

     

     

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    9- St-Cuthbert’s Way, Angleterre et Écosse

     


    Ce chemin de randonnée conduit de la région écossaise des Scottish Borders aux côtes sauvages du Northumberland, en passant par les Eildon Hills et Holy Island, une île qui n’est d’ailleurs accessible qu’à pied et abrite un grand monastère. De là le nom que porte le sentier, en l’honneur de l’évêque Cuthbert.

     

     

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    10- Grand Canyon, États-Unis

     


    Le Grand Canyon du Colorado est certainement le parc le plus reconnu des États-Unis. C’est en fait, le parc le plus visité de l’Ouest américain avec ses quatre millions de visiteurs par année. Ce n’est pas pour rien qu’il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO!

    Crédits photos : Fotolia | Thinkstock

     

     

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    Accro à Internet et aux médias sociaux?

     

     

    On n’a jamais autant communiqué qu’aujourd’hui. Malheureusement, les heures passées sur Internet et les réseaux sociaux pourraient bien affecter la qualité de nos relations. Êtes-vous accro?

     

    Accro à Internet et aux médias sociaux?

    shutterstock.com

     

     

    Quand Christiane mange au resto, elle pose son téléphone intelligent sur la table afin de pouvoir le consulter et répondre à ses textos. Au grand dam de son amie France: «Si elle reçoit un message, elle peut s’arrêter en plein milieu d’une phrase pour pitonner sur son téléphone. Elle n’arrête pas de dire: “J’en ai juste pour une minute” et quand elle a terminé, elle me demande: “De quoi on parlait, déjà?” Ça me frustre! On perd le fil de la conversation, et j’ai l’impression d’être moins importante que ses contacts virtuels. Mince consolation, je sais qu’elle agit de la même façon avec tout le monde, pas juste avec moi et pas seulement au resto.»

     

    À l’instar de Christiane, les accros aux courriels, Facebook, Twitter et autres réseaux sont de plus en plus nombreux, incapables de se passer de ces avancées technologiques. Selon une enquête NETendances réalisée par le centre de recherches CEFRIO, plus de 8 internautes québécois sur 10 (85 %) utilisent les médias sociaux. Et plus question de se déplacer sans son cellulaire! On l’emploie partout et en tout temps. Les plus mordus vérifient même leurs courriels en pleine nuit!

     

    Pas de doute, Internet et les médias sociaux sont solidement ancrés dans nos vies. Ce qui n’est pas mauvais en soi: ils nous permettent de communiquer avec des gens éloignés, de reprendre contact avec des relations perdues de vue, d’échanger avec des personnes intéressantes, d’accroître nos connaissances et de nous informer sur le monde. Grâce à eux, on ne s’est jamais sentis aussi ouverts aux autres.

     

    Mais les nouvelles technologies, aussi extraordinaires soient-elles, peuvent nous éloigner des autres. Plusieurs études ont été menées sur le lien entre leur utilisation et l’isolement. Et si certaines ont établi qu'elles entraînent effectivement une certaine sociabilité et une ouverture sur le monde, d’autres ont montré qu’elles peuvent contribuer à isoler les plus accros de leur entourage et à réduire la taille de leur réseau de relations en limitant les contacts extérieurs. Et plus on est connecté, plus on risque de tomber dans le piège.

     

    «Pendant que les gens pianotent sur leur téléphone, ils n’écoutent pas et ne parlent pas à leur entourage, affirme Marie-Anne Sergerie, psychologue spécialisée en cyberdépendance. Ils s’enferment dans une bulle. Et combien de fois, au travail, voit-on des collègues se brancher sur leur cellulaire pendant les pauses au lieu de se parler? Parfois, les contacts humains ne sont même plus nécessaires: grâce au télétravail, par exemple, on peut être deux ou trois à collaborer aux mêmes dossiers pendant des mois sans jamais se rencontrer. 

     

    Même phénomène lorsque les gens s’isolent trop de temps devant leur ordi à la maison: ça peut, à la longue, provoquer de vives tensions, notamment chez les couples.» C’est ce qui arrive à Louis et Suzanne. Aussitôt la vaisselle terminée, Louis descend au sous-sol et se connecte à ses jeux ou à ses amis Facebook pour le reste de la soirée. «Ma femme aime regarder la télé, moi pas», se défend-il. Pourtant, Suzanne songe à lui lancer un ultimatum. «Je n’en peux plus de ces soirées en solitaire, avoue-t-elle. Je pense sérieusement à le laisser s’il ne réduit pas les heures qu'il passe devant son écran.»

     

    Il est vrai qu’on se sent rarement seul lorsqu’on est connecté à des dizaines, voire des centaines, d’amis virtuels. Sans compter les nombreux posts, textos et courriels que l’on envoie et reçoit en un temps record et qui font en sorte que la vie en ligne semble tellement plus animée que la réalité. Mais une vie sociale active ne se réduit pas aux heures passées devant l’écran. Pas plus que l’amitié véritable ne se mesure au nombre de messages reçus ou à la quantité d’amis sur Facebook. 

     

    Bien sûr, il arrive que des rencontres sur les réseaux se transforment en amitiés sincères et mènent à des contacts réels. Mais, selon Valérie Van Mourik, clinicienne chercheuse au Centre de réadaptation en dépendance de Montréal, les amitiés virtuelles restent généralement à l’état... virtuel. «Les réseaux sociaux ne sont pas le meilleur moyen de socialiser pour les personnes seules, avance-t-elle. Les relations qu’on y tisse sont souvent superficielles. Si on espère les voir déboucher sur un lien véritable, on risque d’être déçu.»

     

    Cela dit, les amitiés virtuelles sont loin d’être sans intérêt. «C’est agréable de pouvoir discuter sur un forum avec des gens qui partagent les mêmes affinités ou vivent les mêmes préoccupations que nous, souligne Marie-Anne Sergerie. Nos amis virtuels peuvent aussi nous fournir de bons contacts pour le travail, les rénovations ou les destinations voyage. Les heures passées avec eux peuvent être constructives. Bref, c'est une question d’équilibre. Notre vie relationnelle doit aussi être riche et satisfaisante en dehors des médias sociaux.»

     

    Valérie Van Mourik ne croit pas non plus que les nouvelles technologies aient, pour la majorité des gens, un effet antisocial. «Il ne faut pas dramatiser leur impact. Le fait de passer beaucoup de temps sur Internet ne crée pas forcément une dépendance. Ça devient problématique quand la Toile prend toute la place et constitue la principale façon de communiquer avec les autres. Il faut alors se questionner et réévaluer son utilisation.» Connectés, oui, mais pas au détriment des gens qu’on aime dans la vraie vie... Un juste milieu à trouver pour profiter au maximum des deux mondes, le virtuel et le réel!

     

    Si on attache moins d’importance à notre entourage qu’à nos amis virtuels, qu’on préfère échanger plusieurs heures en ligne avec des étrangers au lieu de discuter avec notre conjoint ou qu’on refuse des sorties pour passer la soirée devant notre écran, la cyberdépendance n’est pas loin. Pour y échapper, voici cinq gestes tout simples...

     

    1- On n'apporte pas notre téléphone à table. 

     

    Il y a rarement urgence, de toute façon. On prend le temps d’échanger avec les autres convives, qui sont suffisamment importants pour qu’on leur accorde toute notre attention.

     

     

    2- On éteint notre cellulaire au spectacle. 

     

    Au cinéma, au théâtre ou au concert. Fermer son téléphone permet de se concentrer sur le plaisir du moment. Au grand bonheur de nos voisins de siège: l’écran lumineux est extrêmement désagréable pour les personnes assises derrière et à côté d’un utilisateur.

     

     

    3- On partage nos découvertes.

     

    Lorsqu’on consulte Internet ou les réseaux sociaux, partager ce qu’on lit est un bon moyen d’ouvrir la discussion et de passer du temps de qualité avec notre entourage.

     

     

    4- On limite le temps passé devant l'écran.

     

    Mieux vaut se fixer une période en ligne à respecter quotidiennement… et profiter des heures à nouveau libres pour pratiquer ou découvrir des activités plaisantes.

     

     

    5- On protège notre chambre.

     

    Cette pièce est faite pour les câlins, les dodos et rien d’autre!

     

    Santé-Psycho 2:  Accro à Internet et aux médias sociaux?

     

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