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    Megatherium

     

    Megatherium était un paresseux terrestre préhistorique de la taille d'un éléphant. Il ne grimpait pas aux arbres mais amenait les branches à sa bouche à l'aide de ses grosses griffes courbes. Il les mâchait ensuite avec ses dents en forme de cheville.

    Les paresseux préhistoriques

    Les grands paresseux terrestres étaient parmi les plus gros mammifères d'Amérique. Les paresseux actuels descendent rarement au sol.

    La classification des paresseux a fait l'objet de plusieurs modifications.

    A l'origine, le paresseux était classé dans l'ordre des Edentés. Cette classification n'était pas logique car cet animal possède 18 dents rudimentaires qui sont dépourvues d’émail et de réelles racines.

    Jusqu'à récemment, le paresseux avait été reclassé dans l’ordre des Xénarthres. Cet ordre regroupait également les fourmiliers et les tatous. Cet ordre est devenu un super-ordre divisé en deux ordres.

    Aujourd'hui, les six espèces de paresseux sont classées dans l'ordre des Pilosa.

    Paresseux

    Les paresseux vivent en Amérique du Sud et en Amérique centrale. © dinosoria.com

    Parmi les paresseux préhistoriques , les plus connus sont les plus gros comme Nothrotheriops shastensis qui mesurait 1,25 m à l'épaule. Il vivait en Amérique du Nord et centrale. Le plus gigantesque est bien sûr Megatherium americanum qui atteignait 2,15 m à l'épaule.

    Les derniers paresseux terrestres ont disparu à la fin de la dernière période glaciaire, il y a environ 10 000 ans.

    Paresseux prehistorique

    Fossile d'un paresseux préhistorique. By Ajschu

    Des morceaux de fourrure et d'excréments ont été retrouvés dans des grottes. Les restes végétaux trouvés dans leurs excréments indiquent qu'ils se nourrissaient de plantes de régions arides ou désertiques mais aussi des régions tempérées.

    Megatherium americanum

    Des squelettes complets et des restes momifiés ont été conservés avec la peau, les tendons et la fourrure.

    Megatherium americanum vivait en Amérique du Sud (4 - 0,011 Ma) et en Amérique du Nord (1,8 - 0,011 Ma) jusqu'à une époque assez récente.

    A cette époque, il y avait de nombreux paresseux terrestres. Megatherium et Eremotherium font partie des plus imposants. On estime leur taille à 6 m de long pour un poids d'environ 3 tonnes.

    Megatherium

    Squelette de Megatherium. By Seriykotik 1970

    Megatherium possédait une queue épaisse qui lui servait de point d'appui pour pouvoir soulever son corps vers les branchages. Il possédait 5 doigts terminés par de grosses griffes. Il disposait d'un système de défense naturelle. Sous sa peau, un réseau de petits os agissait comme une cotte de mailles. Le Megatherium adulte était quasiment indestructible.

    Tete de Megatherium

    Megatherium. By Garrettc

    Son squelette massif et son bassin particulièrement large semblent indiquer que l'animal se déplaçait lentement et était capable de se dresser ou de s'accroupir, libérant ses bras pour attraper la végétation.

    Glossotherium était également un paresseux terrestre mais de taille moyenne. Il vivait en Amérique du Sud et en Amérique du Nord au Miocène, Pliocène et Pléistocène. Il s'est éteint il y a environ 12 000 ans.

    Glossotherium

    Glossotherium. By akseabird

    Megatherium fait partie du super-ordre des Xenarthres "articulations étranges". Ce groupe est constitué de mammifères placentaires américains. De nos jours, les représentants de ce groupe sont les paresseux, les fourmiliers et les tatous.

    Classification: Animalia. Chordata. Mammalia. Xenarthra. Pilosa. Megatheriidae. Megatherium

    V.Battaglia (02.2004

     

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    Macrauchenia

     

    Les Litopternes

     

    Au Tertiaire et au début du Quaternaire, l’Amérique du Sud était le paradis des méridiongulés. Ces étranges mammifères à sabots ressemblaient pour certains à des chevaux, pour d’autres à des chameaux.

     

    Les litopternes, dont le nom signifie "à cheville simple" car l'articulation de la cheville est simplifiée, sont le second plus grand groupe d'ongulés sud-américains. Le plus connu est l'étrange Macrauchenia patachonica.

    Portrait du Macrauchenia

    Macrauchenia patachonica « Grand Lama » avait la taille d'un chameau. Avec ses 1, 55 m au garrot, la particularité du Macrauchenia est l’étrange position de ses narines. En effet, l’orifice osseux était situé entre les deux yeux.
    Certains paléontologues lui attribuent une petite trompe mais cette hypothèse n’a pas encore été confirmée. Il est certain, en tout cas, que son os nasal est très réduit.

    Pied de Macrauchenia patachonica découvert en Patagonie par Charles Darwin

    Les fossiles de Macrauchenia ont été découverts en Argentine, en Bolivie, au Brésil, au Paraguay, en Uruguay et au Venezuela. La grande majorité des fossiles datent du Quaternaire.
    Quelques fossiles, datés du Pliocène et du Miocène, ont été mis au jour en Argentine.

    Les plus vieux fossiles datent d'environ 7 millions d'années. M. patagonica semble avoir disparu au Pléistocène supérieur, il y a environ 10 000 ans.

    Espèces: M. boliviensis, M. formosa, M. intermedia, M. patagonica, M. ullomensis

    Si extérieurement, Macrauchenia ressemble à un chameau, son squelette est très différent. Les vertèbres suggèrent qu’il devait avoir une petite bosse au-dessus du garrot.

    Macrauchenia

    Macrauchenia. "Sur la Terre des Monstres Disparus". © BBC 1996.2002

    Cet ongulé mi-cheval, mi-chameau, vivait dans les plaines herbeuses. Son long cou lui permettait de voir de loin les éventuels prédateurs. Ses mâchoires étaient pourvues de 44 grosses prémolaires et molaires.

    Classification: Animalia. Chordata. Mammalia. Litopterna. Macraucheniidae. Macrauchenia

    D'autres Litopternes

    Diadiaphorus ressemblait plus à un cheval. Il possédait de longues pattes et un pied ne reposant que sur un seul orteil. Toutefois ses dents n'étaient pas aussi spécialisées pour brouter.

    Certains litopternes étaient des coureurs rapides. La plupart comme Macrauchenia et Theosodon couraient sur trois doigts. Mais, d'autres comme Diadiaphorus et Thoatherium développèrent des membres plus fins qui se terminaient par un seul doigt.

    V.Battaglia (11.2003). M.à.J 05.2005

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    Lion des cavernes

     

    Le genre félidé tel que nous le connaissons aujourd’hui apparut il y a environ 10 millions d’années en Eurasie.
    Lors de la dernière période glaciaire, au Pléistocène, le lion des cavernes (Panthera leo spelaea) était très répandu.
    Le territoire du lion des cavernes s’étendait à toute l’Eurasie. D’autres sous-espèces de lions préhistoriques vivaient en Amérique du Nord ainsi qu’en Amérique du Sud.

    L’histoire du lion

    On ignore en fait l’origine exacte du lion. On sait simplement que les Machairodontinés (Félins à dents de sabre) ne sont pas les ancêtres du lion et qu’ils s’apparentent plus à d’autres grands félins.

    On a retrouvé des fossiles, datés d’environ 250 000 ans, en Allemagne, en Grèce et en Sibérie. Ces lions préhistoriques étaient beaucoup plus imposants que notre lion actuel.

    Lion

    Lion d'Afriqe actuel. © dinosoria.com

    Il y a 10 000 ans, on rencontrait des lions sur presque tout le continent africain et en Eurasie. D’autres  sous-espèces vivaient en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans les régions situées au nord de l’Amérique du Sud.

    Il y a environ 2 000 ans, le lion avait complètement disparu de la péninsule balkanique, son dernier refuge en Europe.

    Il a également été chassé de Palestine à l’époque des Croisades.

    Une des sous-espèces les plus imposantes, le lion d’Afrique du Nord, a été totalement exterminée. Dès les années 1890, il n’en restait plus aucun en Tunisie et il avait presque complètement disparu d’Algérie.

    Ces populations de lions d’Afrique du Nord avaient déjà été largement fragilisées par les prélèvements excessifs d’individus destinés au jeu du Cirque sous l’Empire romain. Lors de l’inauguration du Colisée, en 81, pas moins de 9 000 animaux furent sacrifiés, dont de nombreux lions.

    Lion de l'Atlas

    Lion de l'Atlas. Holder, Joseph Bassett. Peinture de 1898. Licence

    En Afrique du Nord, le lion réussit à trouver refuge dans les montagnes de l’Atlas mais le dernier représentant fut tué en 1922.

    Le lion de l’Atlas (Panthera leo leo) était une sous-espèce majestueuse. L’adulte mâle possédait la plus incroyable crinière jamais observée, qui s’étendait sur la tête, le cou, la poitrine et l’ensemble le long du ventre.

    Sur le continent africain, le même sort a été réservé au lion du Cap (Panthera leo melanochaita). Sa crinière était presque aussi imposante que celle du lion de l’Atlas, mais à la différence qu’elle était noire.

    Le dernier lion du Cap a été abattu dans la province du Natal en 1865.

    Lion du Cap

    Lion du Cap. Rembrandt. Le Louvre, Paris. Licence

    Les lions d’Asie (Panthera leo persica)  ont été également massivement massacrés en Inde. Sous l’Empire anglais, la chasse au tigre et au lion était très prisée. Les colons britanniques ont d’ailleurs failli exterminer le tigre.
    Dès 1900, on ne comptait déjà plus qu’une centaine de spécimens. Diverses mesures de protection permirent de porter ce nombre à 180 en 1970.
    Aujourd’hui, la population compte un peu plus de 300 individus qui sont parqués dans une région d’une superficie de 1 400 km² : la forêt de Gir.

    Confinés dans cette seule réserve, les lions sont menacés d’extinction car ce territoire est beaucoup trop petit.

    Lion d'Asie

    Lion d'Asie. Zoo de Bristol. By Adrian Pingstone. Licence

    Pour sauver l’espèce, la reproduction en captivité est la seule méthode viable à moyen terme. Plusieurs zoos occidentaux ont pris en charge des lions provenant de la forêt de Gir dans le cadre d’un programme de reproduction.
    Mais, on ne peut compter sur le parc d’animaux en captivité pour assurer la survie d’une espèce. Il faut impérativement la protéger dans son environnement naturel.

    Tant bien que mal, le lion a quand même réussi à survivre dans de nombreux pays d’Afrique Noire.
    Les chasseurs de gros gibier ont tellement massacré de lions en Tanzanie et au Kenya qu’en 1929, on fit une réserve : Le parc national de Serengeti.

    Lionne et son lionceau

    Lionne et son lionceau. © dinosoria.com

    Malgré la bêtise de l’homme, le roi des animaux continue à déchirer les nuits africaines de ses rugissements même si, pour le protéger, il est parqué dans des réserves.

    Le lion des cavernes

    Plusieurs espèces de lions ont vécu au Pléistocène.

    Panthera leo fossilis vivait au Pléistocène inférieur et moyen. Ses fossiles ont été mis au jour en Italie et en Allemagne.

    Panthera leo atrox vivait en Amérique du Nord et en Amérique du Sud durant le Pléistocène supérieur. Le lion d'Amérique, très imposant, était déjà chassé par les Amérindiens. On estime son poids à environ 380 kg.

    Lion des Cavernes

    Reconstitution Panthera leo atrox. By Sergiodlarosa

    Le lion des cavernes (P. leo spelaea)  vivait en Eurasie au Pléistocène. Il dépassait d’environ un tiers la taille du lion de l’Inde et lui était sans doute étroitement apparenté.

    Toutefois, sa relation avec les lions plus récents d’Asie et des Balkans demeure inconnue.

    Ce lion, d’après les fossiles, mesurait 1,20 m au garrot pour une longueur légèrement supérieure à 2 m.
    C’était donc un lion de grande taille mais quand même beaucoup moins imposant que Panthera leo atrox ou lion américain.
    Certains grands mâles africains actuels présentent une taille comparable à celle du lion des cavernes.

    Lion des cavernes

    Peinture d'un lion des cavernes . Heinrich Harder (vers 1920). Licence

    Le lion des cavernes tient son nom du fait que de nombreux fossiles ont été mis au jour dans des cavernes. Cependant, il est peu probable que ces animaux vivaient dans des grottes.
    Les fossiles sont peut être ceux d’animaux  chassés par nos ancêtres ou par d’autres prédateurs.

    Les rennes étaient l’une des proies de ces lions comme le prouvent des empreintes fossiles mélangées des deux espèces.
    A la même époque, d’autres grands herbivores foulaient les steppes d’Eurasie : mammouths, chevaux sauvages, bisons des steppes, bœufs musqués, mégacéros et antilopes saïga.

    Il est certain que nos ancêtres chassaient le lion des cavernes. Des peintures rupestres représentent cet animal. On peut notamment admirer une tête de lion des cavernes dans la grotte Cosquer, datée d’environ 18 500 ans.

    On a également découvert des statuettes d’ivoire et des figurines d’argile, du Paléolithique, qui représentent cet animal.
    D’après les représentations, les mâles possédaient déjà une crinière bien qu’elle ne soit pas très développée sur les peintures et autres représentations.
    Quelques représentations rupestres montrent plusieurs lions chassant ensemble ce qui nous fait bien sûr penser aux clans des lions actuels et des lionnes chassant en groupe.

    Lionne

    Les lions du Pléistocène avaient probablement le même mode de vie que nos lions actuels. © dinosoria.com

    Durant la dernière glaciation, l’Europe faisait partie d’un immense ensemble de steppes et de toundras, qui s’étendait de l’Atlantique à l’Oural, traversait l’Asie jusqu’au Pacifique. Cette vaste zone fut parfois reliée aux toundras d’Amérique du Nord grâce à l’assèchement de la Béringie centrale.

    Tout au long de la dernière glaciation, le climat y était froid et sec avec une température maximale de 15°C en été.

    Avec la fin de la glaciation, il y a environ 10 000 ans, le climat se réchauffa rapidement et les régions boisées s’agrandirent.
    Cependant, le lion des cavernes ne profita pas, apparemment de ce réchauffement, et s’éteignit à la fin de la glaciation de Würm.
    Quelques petites populations ont pu survivre au-delà de cette période, notamment dans les Balkans.

    Lion

    En Afrique, les lions sont en sécurité dans des réserves. © dinosoria.com

    Comme pour de nombreuses autres espèces, les causes exactes de cette extinction ne sont pas connues. L’homme ne peut en être le seul responsable car les extinctions se sont produites sur une trop vaste échelle.

    Les changements climatiques restent, pour le moment, l’explication la plus plausible même si elle n’explique pas pourquoi certaines espèces ont survécu à des glaciations précédentes.

    V.Battaglia (19.08.2009)

     

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    Hyène des cavernes

     

    La hyène des cavernes fréquentait les vastes prairies d’Eurasie durant le Pléistocène. Grâce aux études génétiques des fossiles européens, on sait que Crocuta crocuta spelaea est une sous-espèce de la hyène tachetée (Crocuta crocuta) qui vit en Afrique.
    La hyène des cavernes a cohabité avec l’homme de Neandertal pour finalement disparaître il y a environ 11 000 ans.

     

    Portrait de la hyène des cavernes

    Cette sous-espèce est issue de la hyène tachetée qui a colonisé l’Europe à deux reprises au cours du Pléistocène soit il y a entre 1,8 million d’années à 10 000 ans.

    D’après les fossiles, Crocuta crocuta spelaea a fait son apparition en Europe il y a environ 500 000 ans.

    Hyène des cavernes

    Hyène des cavernes. Crocuta crocuta spelaea. By Ra'ike . Licence

    A l’origine, on pensait qu’il s’agissait d’une espèce à part entière à cause de certaines différences morphologiques. En effet, la hyène des cavernes se distingue de la hyène tachetée par son ossature.
    Le fémur et l’humérus sont plus longs ce qui indique une adaptation à un habitat différent.

    Hyene tachetée

    Hyène tachetée. By tinyfroglet

    On ne sait pas si le dimorphisme sexuel était aussi marqué que chez les hyènes tachetées. En effet, la femelle chez la hyène tachetée est plus imposante que le mâle. Elle possède une particularité assez surprenante car elle a un clitoris très développé qui ressemble à un pénis. Les femelles produisent autant, si ce n’est plus, de testostérone (hormone mâle) que les mâles et sont plus agressives.

    Mode de vie

    Malgré son nom commun, la hyène des cavernes fréquentait surtout les prairies pour pouvoir y chasser.
    Les grottes servaient essentiellement de tanière. On y a également retrouvé de nombreux ossements d’herbivores.
    Peut- être que la hyène des cavernes ramenait ses proies pour les stocker ou les déguster tranquillement.

    L’analyse des proies fossiles indique que le cheval de Przewalski était une de ses proies favorites, suivi du rhinocéros laineux.
    Des restes de rennes, de cerfs et d’élans ont également été retrouvés dans les cavernes fréquentées par cette hyène.

    Hyene des cavernes

    La hyène des cavernes chassait le cheval de Przewalski. © dinosoria.com

    La puissance des mâchoires était tout aussi puissante que celle de la hyène tachetée. Cette sous-espèce possède la tête bombée et les grosses molaires aux tubercules bulbeux typiques des hyènes d’aujourd’hui ce qui en font d’excellentes broyeuses d’os.

    D’après les découvertes, la hyène des cavernes pratiquait de temps en temps le cannibalisme.

    On ne sait pas si elle vivait en clan comme la hyène tachetée actuelle ou de manière plus solitaire comme la hyène brune.

    De même, on ne sait pas si cette hyène était un véritable prédateur qui chassait activement ou un opportuniste qui se contentait de récupérer des charognes.

    Actuellement, la hyène tachetée est plus prédateur que charognard. Mais, c’est avant tout un animal opportuniste.
    Il n’y a aucune raison de penser que la hyène des cavernes agissait très différemment. Le mode de prédation dépend en grande partie, chez les prédateurs, de l’organisation sociale.
    Et c’est justement ce que nous ignorons.

    Comparatif entre la hyène des cavernes et la hyène tachetée

    Comparatif des crânes. Hyène tachetée By Ryan Somma

    Si la hyène des cavernes vivait en clan, il y a de fortes probabilités que ses techniques de chasse aient été identiques à celles de la hyène tachetée.

    La hyène des cavernes apparaît dans plusieurs grottes peintes. L’Homme de Cro-Magnon, à travers ses peintures rupestres, nous a légué une image précise de cet animal.

    La robe de la hyène des cavernes était tachetée, particulièrement sur l'avant du corps.

    D’après les fossiles, elle mesurait un mètre au garrot et son poids est estimé entre 80 et 130 kg.

    Cohabitation avec l’homme et extinction de la hyène des cavernes

    Les paléontologues détiennent la preuve que les cavernes ont été tour à tour utilisées par les hyènes et par l’homme de Neandertal.

    Des ossements d’hominidés portent des traces de morsures faites par cette hyène. Mais, il est impossible de savoir si ces hominidés étaient déjà morts ou s’ils ont été tués par ces prédateurs.

    Il est de toute façon fort probable que cette hyène constituait une menace pour nos ancêtres.

    Hyène des cavernes

    Peinture rupestre de la Hyène des cavernes. By Carla216

    D’après les fossiles, il semble que les populations de hyènes des cavernes ont commencé à décliner il y a environ 20 000 ans pour disparaître pendant ou vers la fin de la dernière période glaciaire.
    Nous ne connaissons pas les causes exactes de cette extinction. Cependant, le climat du Pléistocène ne cessa d’alterner entre des périodes froides et chaudes, et cela a dû se traduire par d’importants changements dans l’environnement.

    La fin du Pléistocène a marqué l’extinction de nombreux mammifères et cela sur tous les continents : mammouths en Amérique du Nord et en Eurasie, félins aux dents de sabre, ours des cavernes, lion des cavernes, bison des steppes, rhinocéros laineux, mégacéros, chalicothères ….

    La hyène tachetée n’a laissé aucun autre représentant en dehors de l’Afrique et cela jusqu’à nos jours.

    Classification: Animalia. Chordata. Mammalia . Carnivora . Hyaenidae . Crocuta

    V. Battaglia (08.11.2009)

     

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  • Josephoartigasia monesi

    Rongeur géant préhistorique

    Josephoartigasia monesi est un rongeur qui vivait il y a environ 4 millions d’années. Ce rat géant a été mis au jour en Uruguay en 1987 mais décrit seulement en janvier 2008.

    Son nom scientifique lui a été donné en l’honneur d'Alvaro Mones, un paléontologue uruguayen spécialisé dans les rongeurs d'Amérique du Sud.

    En 1987, c’est sur une plage d’Uruguay que l’on a découvert un crâne de taille importante et d’une espèce non répertoriée de rongeur.
    Ce crâne de 53 cm de long a été rangé et oublié pendant 20 ans dans un tiroir du Musée d'Histoire naturelle d'Uruguay.

     

    Caractéristiques de Josephoartigasia

    Ressorti de la naphtaline, le fameux crâne a fait l’objet d’une étude et d’une description officielle en janvier 2008.
    Il s’agit d’un rongeur géant qui a vécu au Pliocène et au Pléistocène en Amérique du Sud.

    Il y a une controverse concernant le poids de ce rongeur, considéré par Rinderknecht et Blanco qui en ont fait la description, comme le plus grand rongeur de tous les temps.

    En effet, initialement son poids a été estimé entre 468 kilos et 2,5 tonnes, le poids d’une tonne ayant été retenu comme le plus probable.

    Virginie Millien, chercheuse de l'université McGill de Montréal, a effectué une nouvelle étude du crâne.
    D’après les calculs obtenus à partir de la dentition, le poids de Josephoartigasia monesi ne dépasserait pas 350 kg.
    Son étude a été publiée dans la revue britannique Proceedings of the Royal Society B.

    Malgré un poids revu à la baisse, ce rongeur reste une espèce très imposante dont le mode de vie reste pour le moment inconnu.
    On sait seulement que cette région était recouverte à l’époque de forêts, de deltas et d’estuaires.
    Peut-être que Josephoartigasia monesi avait un mode de vie assez proche de celui de nos hippopotames.

    Comparaison avec les rongeurs actuels

    Le plus gros rongeur actuel est le capybara ou cabiai (Hydrochaeris hydrochaeris) qui vit, lui aussi, en Amérique du Sud, et peut atteindre 65 kg. Certains spécimens dépassent même 70 kg.

    Capybara

    Capybara. © dinosoria.com

    Le capybara est exclusivement herbivore. Il vit près des fleuves de Panamá jusqu’au nord-est de l’Argentine.

    D’après les paléontologues, Josephoartigasia monesi était lui aussi herbivore. Du moins, c’est ce que laisse penser sa dentition.

    Cependant, le plus proche cousin de ce rongeur disparu serait le pacarana (Dinomys branickii).
    Ce rongeur d’Amérique du Sud vit de la Colombie à la Bolivie. C'est une espèce rare et difficile à étudier. On suppose que les pacaranas vivent dans les zones forestières tropicales des Andes.
    C’est du moins dans cet habitat que les rares spécimens ont pu être observés.

    Son poids n’excède pas 15 kg.

    Le pacarana appartient à la famille des Dinomyidae « souris effrayante ».

    Cette famille comprend les plus grands rongeurs ayant jamais existé comme Telicomys gigantissimus qui avait la taille d’un petit rhinocéros avec plus de 2 m de long ou  Phoberomys pattersoni dont la taille est évaluée à environ 3 m de long et le poids à 700 kg.

    Ces rongeurs géants vivaient en Amérique du Sud, notamment du Miocène supérieur au Pliocène inférieur. (Citation The Marshall Illustrated Encyclopedia of Dinosaurs and Prehistoric Animals 1988)

    Classification: Animalia. Chordata. Mammalia . Rodentia. Dinomyidae. Josephoartigasia

    V. Battaglia (18.06.2008

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