• D’amour et d’argent

     

     Par Dominique Bertrand

     

    À la suite d'une carrière internationale comme mannequin, Dominique Bertrand s'est taillée une place de choix dans l'univers des médias québécois. Elle partage avec nous ses pensées et ses réalisations, résultats d’expériences enrichissantes ou de difficultés surmontées. Qui sait, ses réflexions sont peut-être également les vôtres ou celles de vos proches. 

     

    Quand on aime, on ne compte pas. Ça tombe bien, je suis nulle en calcul.

    Anonyme

     

    Le mythe romantique a la couenne dure, c’est bien le moins qu’on puisse dire. Pour une raison obscure, les femmes ont toujours eu tendance à croire que l’amour et le gros bon sens ne pouvaient faire bon ménage. Dans le sillage d’une mentalité judéo-chrétienne aussi solidement ment enracinée qu’un baobab, la plupart des filles ont de tout temps associé l’amour au don de soi. «Vivre pour celui qu’on aime, chantait Hélène Ségara, aimer sans rien attendre en retour.» Tu parles d’une recette parfaite pour réussir un fiasco financier… et amoureux!

     

    Je sais bien que les tenantes de la passion pure et dure prétendent que la saveur de l’amour réside dans l’oubli de soi et que pour aimer vraiment, on doit apprendre à le faire sans compter. S’il est vrai qu’avoir une calculette à la place du cœur ne favorise en rien les meilleures conditions amoureuses, construire une relation durable ne peut se faire, en revanche, qu’en respectant les intérêts de chacun.

     

    Quand les femmes en auront assez d’essuyer leurs ruptures amoureuses les poches vides en plus d’avoir le cœur en miettes, peut-être accepteront-elles de reconsidérer la manière dont elles négocient leur entrée dans la vie à deux. Je connais des femmes qui ont consenti à un partage ridicule des dépenses liées à leur vie de couple. Croyant le deal équitable, elles se sont chargées des frais d’électricité, de ceux de l’épicerie et de toute autre dépense du genre, laissant leur homme s’acquitter des paiements du prêt hypothécaire. Quand le glas de leur relation a malheureusement sonné, celles-ci n’ont récupéré de leur investissement pécuniaire que des restes de poulet au gingembre, quelques conserves de tomates et deux ou trois poches de riz du Club Price, tandis que monsieur a gardé la maison dont il s’était de toute manière assuré de rester l’unique propriétaire.

     

    Évidemment, je ne nie pas que des abus semblables soient aussi régulièrement commis à l’encontre des hommes. Après tout, la peur de la solitude et la dépendance affective ne sont pas que l’apanage des femmes. Ce n’est un secret pour personne, des hommes en souffrent aussi, prêtant ainsi le flanc aux assauts cupides de femmes vénales et sans scrupules. Mais les femmes étant encore, dans notre société, bien plus nombreuses que les hommes à composer avec la pauvreté, il faut admettre que celles-ci sont plus souvent victimes d’ententes financières injustes au sein de leur couple. Les statistiques nous apprennent en effet qu’en 2005, 70 % des emplois à temps partiel étaient occupés par des femmes, et qu’en 2006, 70 % des emplois à salaire minimum étaient aussi détenus par des femmes . Plus petit le pouvoir économique, moins grand le pouvoir de négociation. Come on, les filles, pas besoin d’avoir fait les HEC pour comprendre ça.

     

    Tant que les femmes ne prendront pas conscience de l’importance de parler argent avec l’élu de leur cœur avant d’habiter sous le même toit, tant qu’elles n’exigeront pas une entente notariée pour officialiser les dispositions négociées, et qu’elles ne prendront pas leurs propres intérêts à cœur, elles risquent d’y perdre gros financièrement, en plus d’y esquinter leur estime personnelle. Le jour où, après des années de vie commune, j’ai moi-même mis fin à une union de fait avec pour tout bagage qu’un U-Haul petit format, un ensemble de vaisselle Ultramar, deux ou trois chaudrons cabossés et un amas de sacs verts, j’ai juré qu’on ne m’y reprendrait plus.

     

    Les ruptures amoureuses sont déjà bien assez difficiles sans qu’on ait à en faire seule les frais, au propre comme au figuré. Avouez qu’on a bien assez de presque y laisser notre peau sans devoir en plus y laisser tout notre cash.

     

    Plus de chroniques de Dominique Bertrand La vie, quoi! sur SimplementBrillant.ca… une foule d’idées sur l’argent, la santé, la famille, la retraite, le travail… la vie quoi!

     

    Source originale : D’amour et d’argent, par Dominique Bertrand pour SimplementBrillant.ca.

     


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  • 6 aphrodisiaques naturels à mettre au menu

     

    Les vertus du gingembre sur le désir sexuel sont connues mais il n’est pas le seul ingrédient à proposer des propriétés stimulantes. Nous avons sélectionné 6 aphrodisiaques naturels à mettre dans l’assiette pour pimenter sa vie sexuelle.

     

    Le cacao 

    Le cacao est capable d’augmenter les taux d’agents chimiques de l’organisme qui mettent de bonne humeur. Parmi ces substances chimiques figurent des neurotransmetteurs comme la sérotonine et les endorphines qui ont des propriétés euphorisantes1. Le corps est plus réceptif et plus tonique, ce qui peut développer le désir sexuel.

     

    Le safran

    Particulièrement réputé, le safran est une épice qui possèderait des qualités aphrodisiaques. Il renforcerait le désir sexuel et possèderait des propriétés stimulantes sur les zones érogènes en raison de sa teneur en phytostérols (= composants naturels, présents en faible quantité dans les végétaux)2. Le safran aiderait également à la lubrification des muqueuses vaginales.

     

    Le clou de girofle   

    Originaire d’Indonésie, le clou de girofle serait l’aphrodisiaque naturel le plus puissant. Il augmenterait l’afflux sanguin et donnerait du tonus. Cette augmentation de l’afflux sanguin permettrait une érection plus puissante et exacerberait les sens des partenaires. Il posséderait en plus des vertus antalgiques (= qui réduit la douleur) et anti-inflammatoires et permettrait de lutter contre les infections urinaires. 

     

    Bois bandé

    Véritable aphrodisiaque naturel grâce à ses qualités vasodilatatrices (= dilatation des vaisseaux sanguins), le bois bandé faciliterait l’érection et la rendrait plus durable. L’écorce de bois bandé provoquerait aussi des montées de désir chez la femme.

    Souvent consommé avec de l’alcool, sous forme de cocktail à base de rhum, il serait un stimulant sexuel puissant. En petite quantité les effets désinhibants de l’alcool peuvent également pimenter la vie sexuelle mais en quantité trop importante, il peut avoir des répercussions négatives sur l’érection. Consommé trop régulièrement et à trop fortes doses, l’alcool peut également avoir des effets nocifs sur la santé.

     

    Le ginseng    

    Le ginseng est composé de plusieurs principes actifs qui stimuleraient l’organisme. Parmi les principes actifs contenus dans le ginseng, on retrouve les ginsénosides et des alcaloïdes qui stimuleraient le système nerveux, physique et intellectuel et augmenteraient la résistance physique. En plus de ses vertus tonifiantes, le ginseng serait aussi un excellent vasodilatateur (= qui permet de dilater les vaisseaux sanguins). La consommation de ginseng entraînerait un meilleur afflux de sang dans le sexe masculin et donc, des érections de meilleure qualité.

     

    L'anis

    L’anis contient une grande quantité d’anéthole, une substance dont les effets ressemblent à ceux de l’œstrogène (= hormone sexuelle féminine), ce qu’il fait d’elle un bon stimulant pour les femmes mais aussi pour les hommes. Même si l’œstrogène est une hormone féminine, elle pourrait, chez les hommes, avoir un effet androgénique (= lié aux hormones sexuelles masculines).

     

    Attention, ces aliments sont considérés comme aphrodisiaques car ils possèdent des propriétés stimulantes et tonifiantes. Leurs effets se ressentent dans tout le corps et pas seulement au niveau des organes sexuels. Ils n’ont en aucun cas un effet miracle sur votre sexualité.

     

    Article de http://www.passeportsante.net

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  • Les ingrédients d’une famille heureuse

     

    Arrêtons de courir après le bonheur… et vivons-le!

    Choisir la famille
    Oui, la famille implique des sacrifices. Prendre moins de temps pour soi afin de s’occuper des enfants, les faire passer en premier… Étonnamment, le don de soi rend heureux! Ce qui peut sembler un effort au départ nous détache des faux besoins. « On y trouve même une récompense », assure la psychologue Nadia Gagnier, la Dre Nadia de Canal Vie. Dans notre société, l’abnégation est devenue un acte héroïque, fait remarquer le psychanalyste Maxime Olivier Moutier : « On nous dit : “Si quelque chose te dérange, va-t-en !” Alors que, pour être parent, il faut accepter de devenir grand, de ne plus être centré sur soi. »

    Dire vrai 
    Sans communication, point d’harmonie possible.

    Règle n° 1 :
     écouter. L’ado conteste l’heure à laquelle il doit rentrer? Le petit fait une crise? Mieux vaut comprendre ce qu’il y a derrière ces comportements : le premier réclame plus d’autonomie, le second est en colère parce que son frère lui a piqué son jouet. Chercher avec eux des solutions démontre aux enfants que leurs émotions comptent. Un parent trop rigide crée une résistance.

    Règle n° 2 :
     respect svp. On en a lourd sur le cœur? Il faut extérioriser ses sentiments, mais aussi apporter des solutions. Voici la phrase type de la Dre Nadia : « Quand (tu fais à ta tête), je me sens (ça m’éloigne de toi), parce que (tu ne prends pas ce que je te dis en considération) ; j’aimerais (que tu écoutes les consignes). » Si les enfants sont assez grands, on peut tenir des conseils de famille où chacun s’exprime selon cette formule. « Il suffit de l’appliquer quelques fois pour qu’elle devienne naturelle », indique Nadia Gagnier.

    Faire équipe 
    Les chefs de la famille, ce sont les parents. Leur solidarité cimente ce rôle. « L’enfant (et plus encore l’adolescent) a comme devise de diviser pour régner, affirme le sexologue et psychologue Yvon Dallaire. Il ne s’agit pas de le casser, mais de lui apprendre qu’il se trouve en face d’un tandem. » Facile à dire. Dans un couple, on n’a pas toujours les mêmes façons de faire ni la même conception de l’éducation. D’où la nécessité d’élaborer des principes éducatifs communs, au risque de provoquer des étincelles. « Un parent peut être aimant et encadrant. L’enfant a besoin des deux », dit Nadia Gagnier.

    Adopter des règles
    « La routine sécurise et réconforte les enfants », dit Maxime Olivier Moutier. Pas de règles, pas de liens. Heure du couvre-feu, répartition des tâches, fidélité dans le couple ont toutes leur importance. À chaque famille d’inventer son cadre. Plus l’enfant grandit, plus on le fait participer aux travaux domestiques et aux décisions, « la meilleure stratégie pour le rendre responsable », dit Yvon Dallaire.

    Vivre sa vie 
    Chacun a droit à sa vie, à ses loisirs. Sans pour autant s’isoler dans son monde, « la maman dans sa chambre, l’ado les écouteurs vissés aux oreilles, le papa devant son ordi », note le sociologue français François de Singly. Les jeunes ne doivent pas perdre de vue qu’ils ne sont pas le centre de l’Univers.  « Le personnage central de la famille n’est pas non plus le père ou la mère », ajoute-t-il. Chacun a la même importance. Et l’espace pour se réaliser.

     

    Inventer des rituels
    Activités sportives, sorties culturelles, émissions de télé, brunch du dimanche, vacances d’été… les rituels familiaux renforcent les liens. « Mais prévoir des vacances chacun de son côté, c’est bon aussi : les enfants dans une colonie de vacances et les parents en escapade », suggère Yvon Dallaire. C’est important pour tout le monde: les jeunes apprennent l’autonomie, les parents redeviennent des amants et rechargent leurs batteries.

    S’entourer 

    Quand on a des enfants, mieux vaut faire preuve de flexibilité et prévoir une case « imprévu » dans son agenda! Les plus jeunes aussi doivent développer leur souplesse. Et tous gagnent à bien s’entourer.  « On doit rester ouvert à l’entraide entre pairs et à l’aide offerte par la famille. L’expérience des grands-parents peut être utile », fait remarquer Nadia Gagnier. Par la garderie et l’école, les enfants amènent naturellement les parents à socialiser et à agrandir leur réseau. Aussi bien en profiter!

    Être ici, maintenant 
    « Le bonheur n’est pas quelque chose de fixe, estime Maxime Olivier Moutier. On peut vivre des moments heureux. Mais un manque se produit inévitablement. Et c’est tant mieux. » Arrêtons de courir après le bonheur… et vivons-le!

     

    Article de la revue Châtelaine - 

    Mylène Tremblay
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  • Parents et toujours amants

     

    À lire absolument si, depuis l’arrivée des enfants, votre lit ne sert qu’à dormir.

    De l’énergie, du temps et de l’intimité : trois ingrédients essentiels à la vie sexuelle et romantique d’un couple, mais trois denrées rares lorsqu’on est parents. La course quotidienne du boulot-métro-bécots laisse peu de place au romantisme et peu de temps pour faire l’amour. Sans compter la spontanéité, qui doit désormais attendre que les bouts de chou soient endormis.

    Où et comment trouver l’énergie, le temps et l’intimité pour rester des amants tout en étant parents? La psychothérapeute conjugale et familiale Claire Leduc et les sexologues cliniciennes Mériza Joly et Nicole Audette donnent quelques trucs et conseils tout simples, mais efficaces pour entretenir le plaisir d’être avec l’autre et attiser le désir.

    Dormir
    Premier conseil des expertes : dormir. Dormir pour mieux faire l’amour… Drôle de conseil, direz-vous? Certes, mais suggestion tout de même judicieuse, car les parents sont souvent si fatigués, à la fin de leur course quotidienne, qu’il leur reste tout juste assez d’énergie pour regarder le téléjournal. « La fatigue est la pire ennemie de la vie sexuelle et romantique d’un couple, souligne Claire Leduc. Il faut s’accorder le plus de temps de sommeil possible. C’est difficile de se mettre en mode désir et séduction quand on est épuisé. »

    Prendre soin de soi : un atout séduisant
    « Après les grossesses, les femmes doivent composer avec la transformation de leur corps, pour certaines s’installe une certaine pudeur à se dévêtir, et par conséquent, à faire l’amour, explique Mériza Joly. Elles doivent d’une part accepter cette nouvelle image et surtout prendre soin d’elles, se redonner des petits plaisirs féminins. Parfum, maquillage, soin chez l’esthéticienne, pédicure, etc. Non pas dans le but exclusif de plaire à leur partenaire, mais pour renouer avec leur corps, avec leur plaisir d’être femme et leur potentiel de séduction. »

    La séduction peut même devenir un sujet à aborder avec votre conjoint. Son vieil ensemble de jogging et votre vieux t-shirt sont peut-être confortables pour faire le ménage ou changer les couches, mais ils restent peu attrayants… Sans être au garde-à-vous tous les jours, il faut tout de même avoir envie de plaire à l’autre le plus souvent possible. Souvenez-vous du soin que vous mettiez à vous préparer lorsque vous n’étiez encore que des amoureux. « Il faut rester désirable à ses propres yeux et aux yeux de l’autre, précise Nicole Audette, et au besoin, il ne faut pas hésiter à dire à l’autre ce qui le rend désirable à nos yeux. Cela peut l’inciter à mieux prendre soin de lui. On n’hésite pas non plus à le complimenter, ce qui a aussi un effet sur le désir. »

    « Recevoir un massage en même temps ou aller passer une ou deux heures ensemble dans un spa, à recevoir des soins ou à vous plonger dans des bains thérapeutiques. Aller chez le coiffeur en même temps et vous faire la surprise de votre nouveau look… Il suffit parfois de peu pour se recentrer sur le corps de l’autre, sur sa propre sensualité, et ainsi voir l’autre comme une femme ou un homme et pas seulement comme une mère ou un père », indique Meriza Joly.

    Bouger et manger mieux
    Autres astuces séduction : l’exercice physique et une bonne alimentation. D’une part, parce que l’exercice physique contribue à réduire le stress, un ennemi sournois, mais redoutable pour la libido, et d’autre part, parce que bouger et mieux manger donnent de l’énergie, celle dont vous avez besoin pour vos tâches de parents et vos moments plus torrides… Sans compter les effets bénéfiques sur la silhouette et l’estime de soi.

    Prendre rendez-vous
    Les deux sexologues insistent particulièrement sur l’importance d’accorder la priorité aux moments à deux. De se donner des rendez-vous et les respecter au même titre qu’on respecte d’autres rendez-vous et d’en faire des moments d’intimité sacrés, où on ne se laisse pas envahir par les demandes des enfants, les obligations sociales et le sentiment de culpabilité. « Il faut inscrire ces rendez-vous à l’agenda et les respecter comme on respecterait un rendez-vous chez le dentiste, à défaut de quoi le quotidien prendra toujours le dessus, mentionne Claire Leduc. Pas nécessaire de prévoir de très longues périodes. Un bout d’après-midi, une soirée, une matinée, l’important, c’est d’être dans votre intimité de couple, d’avoir un rendez-vous avec votre conjoint. »

    Inutile toutefois de faire de folles dépenses pour se retrouver en tête-à-tête. Si votre budget est restreint, allez-y pour une soirée romantique à la maison. Demandez à un grand-parent ou à des amis, à qui vous pourrez rendre le même service, de prendre les enfants pour une nuit. Échangez une soirée de gardiennage par semaine avec d’autres parents et profitez-en pour aller marcher, patiner, faire du vélo, aller au cinéma ou souper à deux.

    L’idée est de recréer l’atmosphère des vacances pendant quelques heures. Car vous ne serez sans doute pas surprises de l’apprendre, mais les études démontrent qu’une large part des problèmes sexuels (problèmes érectiles, absence de libido, panne de désir ou d’orgasme) que vivent de nombreux couples disparaissent parfois comme par enchantement, en vacances… À bon entendeur, salut…
    Attention toutefois : pas de pression! Ces rendez-vous peuvent être tout aussi bien romantiques et ludiques que sexuels. Il n’est pas nécessaire que cela finisse au lit. L’important, c’est d’installer une atmosphère « couple » par le biais de ceux-ci. De vous rappeler mutuellement et régulièrement que vous êtes un homme et une femme, des amoureux, des amants et non seulement des parents. Ne vous mettez pas de pression, mais profitez du moment pour apprécier l’autre, le retrouver et l’aimer.

    Laisser monter le désir
    « Le meilleur moment de l’amour, c’est quand on monte l’escalier », a joliment écrit un jour Georges Clémenceau. Et il avait bien raison, car l’attente d’un plaisir augmente le désir qu’on en a. L’anticipation de ces rendez-vous avec votre conjoint contribuera à susciter ce désir. On peut se laisser aller à la spontanéité pour ce rendez-vous, mais on peut aussi s’y préparer en concoctant une activité ou une ambiance spéciale. Le fait d’y penser à l’avance, d’avoir hâte et d’en profiter, le moment venu, c’est déjà un peu d’épices dans le romantisme et la vie sexuelle et un pied de nez à la routine.

    Le désir sur Mars et Vénus
    Côté désir : hommes et femmes ne sont pas toujours à égalité, souligne cependant Mme Joly. « Beaucoup de femmes n’ont pas le temps de désirer leur homme ou de laisser monter leur propre désir, car les hommes se montrent souvent trop empressés. Le moindre câlin doit aboutir à l’acte sexuel, ce qui rebute plusieurs femmes, qui finissent par en conclure qu’elles n’ont pas de libido ou de désir. Elles finissent par éviter les caresses et les contacts et s’éloigner physiquement de leur partenaire. Si c’est le cas, mieux vaut en parler. Les moments de tendresse, les caresses et les baisers pendant la journée contribuent à attiser le désir. Il ne faut pas y renoncer. »Mme Audette soulève pour sa part qu’il est essentiel que chacun des conjoints comprenne les besoins de l’autre. Savoir, par exemple, que les femmes ont besoin de vivre leur sexualité dans un climat plus sentimental, et que les hommes, eux, sont plus sentimentaux quand ils obtiennent vos faveurs…

    L’intimité : une aptitude à pratiquer
    Donner priorité à son couple régulièrement est également une sage habitude, qu’il faut entretenir dès l’arrivée des enfants. Il est faux de croire qu’on peut négliger la relation de couple pendant de longues années et renouer facilement le contact, une fois que les enfants seront plus vieux. « Il faut investir du temps et de l’énergie si on veut maintenir la relation vivante au sein du couple », rappelle Mme Leduc.

    Se retrouver seuls en tête-à-tête favorise les confidences, les mots doux, et contribue à maintenir l’intimité émotive qui prédispose à l’intimité sexuelle.

    Un soir par semaine, soupez à deux après avoir couché les enfants. Pendant ces moments, tâchez d’oublier vos petits rejetons. Parlez de tout sauf d’eux! En parlant uniquement des enfants, certains couples tentent d’éviter les sujets plus délicats concernant des problèmes dans leur relation amoureuse et finissent par ne plus se parler vraiment, accumulant frustrations et problèmes.

    Pendant le va-et-vient de la semaine, multipliez les occasions de vous parler. Fermez le téléviseur pendant le souper et lorsque vous avez la chance d’être seuls. Vous ferez ainsi mentir les statistiques provenant d’études américaines, qui soutiennent que les couples ne se parlent qu’environ 10 à 20 minutes par semaine! Multipliez aussi les petites attentions envers l’autre. Car d’autres études ont démontré qu’on a parfois tendance à faire preuve de moins de gentillesse et de politesse envers notre conjoint qu’envers nos bons amis! « Se faire des compliments, se dire qu’on s’aime, se faire dire qu’on est désirable ou dire à l’autre qu’on le désire, c’est souvent une clé magique pour aller au lit », conclut Mme Audette.

    Si vous ne vous souvenez pas de la dernière soirée passée à deux, oubliez votre culpabilité parentale et sortez vite votre agenda. Chaque moment passé ensemble à solidifier vos liens, à mieux vous connaître et à entretenir votre flamme feront de vous non seulement un couple plus uni, mais sans doute aussi des parents plus disponibles et plus en forme! Vos enfants en profiteront eux aussi.

    À consulter :

    Programme de soutien pour les parents www.parententraineur.com

    Être parents sans cesser d’être amants, Yves-Alexandre Thalmann, Éditions Jouvence, 2008.

    Comment rester amants quand on devient parents, Mélanie Schmidt-Ulmann, Éditions Leduc.s., 2010.

     

    Article de la revue Châtelaine

    de Françoise Genest

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  • Des trucs pour bien dormir

     

    Vous avez de la difficulté à trouver le sommeil? Vous avez du mal à vous rendormir après vous être réveillé en pleine nuit? Voici des trucs qui vous aideront à bien dormir.

     

    Le sommeil se fragilise en vieillissant

    Bon à savoir: la qualité du sommeil a tendance à se fragiliser en vieillissant. «Chez la plupart des gens, le sommeil devient plus léger et parsemé d’éveils fréquents durant la nuit, précise la Dre Diane Boivin, professeure de médecine et de psychiatrie à l’Université McGill, fondatrice du Centre d’étude et de traitement des rythmes circadiens humains à l’Institut Douglas et auteure du livre Le sommeil et vous: bien dormir, mieux vivre. Le sommeil lent profond diminue. L’horaire de sommeil se modifie également: on se lève et se couche plus tôt. Et plus on vieillit, plus le risque de développer des troubles du sommeil, comme l’apnée du sommeil et les mouvements périodiques des jambes, augmente.»

    Toutefois, l’insomnie chronique est de loin le trouble du sommeil le plus fréquent. On estime qu’environ 30 à 50% des adultes présentent à un moment ou à un autre des symptômes d’insomnie. Étonnant: les femmes risquent deux fois plus que les hommes d’en souffrir. Les anxieux, les perfectionnistes, les individus séparés, veufs ou vivant seuls présentent aussi un risque élevé. Mais attention: l’insomnie est définie de façon bien précise. 

    L’insomniaque occasionnel prend plus de 30 minutes pour s’endormir, reste éveillé la nuit pendant plus de 30 minutes à chaque période d’éveil, ou encore se réveille tôt à l’aube et est incapable de se rendormir. 

    Dans le cas de l’insomnie chronique, il faut que de telles manifestations se produisent plus de trois fois par semaine, durent plus de six mois et entraînent des répercussions pendant la journée (problèmes de concentration, de vigilance, de mémoire, de fatigue, de somnolence, etc.). Le manque de sommeil chronique affecte par ailleurs le système immunitaire, puisque ce dernier est particulièrement actif durant le sommeil.

     

    Ce qui peut expliquer l'insomnie

    De nombreux facteurs – dont certains surviennent avec l’âge – peuvent expliquer l’insomnie chronique. Les problèmes de santé en font partie. 

    «Plusieurs troubles de santé augmentent en effet le risque d’en souffrir, confie la Dre Boivin. C’est le cas, entre autres, de l’asthme dont les symptômes s’aggravent au cours de la nuit, de l’insuffisance cardiaque qui cause de la congestion pulmonaire en position couchée et du reflux gastro-oesophagien qui est plus marqué en position allongée.

    Les douleurs de l’arthrite peuvent aussi perturber le sommeil. La prise de certains médicaments également. Il est donc important de discuter de ses difficultés à dormir avec son médecin pour éliminer les causes médicales sous-jacentes.»

    Une fois cela réglé, reste à mettre en place de bonnes habitudes de sommeil et en pratique des trucs tout simples pour déjouer les nuits blanches. 

     

    Soyez actif le jour

    Une bonne fatigue physique prédispose au sommeil. Plus vous êtes actif le jour – en accomplissant un travail physique, en marchant ou en pratiquant une activité sportive, par exemple –, plus vous aurez de la facilité à vous endormir le soir.

     

    Abandonnez la sieste

    Elle peut perturber votre sommeil nocturne. Détendez-vous si vous ressentez de la fatigue au cours de la journée, mais évitez la sieste. Vous ne pouvez pas vous en priver? Programmez-la tôt en après-midi et n’excédez pas 30 minutes.

     

    Renoncez aux stimulants en soirée

    Le café, le cola, le chocolat, le tabac et l’alcool, entre autres, augmentent le niveau de vigilance et retardent l’endormissement. Ils peuvent aussi perturber la structure du sommeil et provoquer ainsi des réveils nocturnes ou un sommeil de mauvaise qualité. À retenir également que la consommation de liquide le soir entraîne de fréquentes visites aux toilettes pendant la nuit.

     

    Mangez léger

    Bannissez les soupers lourds, épicés ou copieux peu de temps avant le coucher. Un estomac trop plein nuit à la digestion et au sommeil.

     

    Libérez-vous l’esprit

    Inscrivez sur papier toutes les choses à ne pas oublier. Ainsi, vous ne risquez pas d’y penser toute la nuit. Et gérez les conflits le jour même, si possible.

     

    Créez un environnement propice au sommeil

    Les conditions idéales pour bien dormir: un environnement calme, sombre, tempéré et bien ventilé. Et réservez la chambre exclusivement au sommeil et aux ébats amoureux.

     

    Adoptez un horaire fixe de sommeil

    En vous couchant et en vous levant à la même heure chaque jour, y compris la fin de semaine, vous aiderez à établir un cycle veille-sommeil régulier qui ne bouscule par votre rythme biologique. 

    Article de Jacqueline Simoneau

    Revue Le Bel Âge


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