L'Alhambra : un palais de dentelles
L'Alhambra (qui signifie en arabe "la rouge") est un château construit sur une colline rocheuse au-dessus de la ville de Grenade.© Robert PICAVET
Les Han dynastie
Doc. 1 : Empereur de Chine : Portrait de Qin Shihuang | Doc. 2 : Armée de fantassins de Qin Shihuang |
Doc. 3 : La Grande Muraille de Chine |
Doc.4 : Portrait de Han Gaozu, empereur chinois qui a régné de 206 - 194 avant J.-C. |
Doc. 5 : Vue de la Grande Muraille de Chine |
Doc. 6 : Portrait en pied de Confucius, philosophe chinois |
Doc. 7 : La Route de la Soie |
Doc. 8 : Art chinois : statue en terre cuite de Bouddha |
Doc. 9 : Étapes de fabrication du papier obtenu à partir du mûrier à papier |
Au IIIe siècle avant J.-C., en Chine, un énergique chef de guerre unifiait en quelques années une myriade de royaumes féodaux.
La dynastie Qin de ce Premier Empereur n'a pas survécu longtemps à sa disparition. Mais une nouvelle dynastie, les Han, relevait aussitôt son empire. Elle allait durer à peu près aussi longtemps que l'empire romain et mourir comme lui sous les coups des Barbares.
Les Chinois sont redevables aux Han de leur unité et d'à peu près tout ce qui compose leur identité nationale. C'est au point qu'ils leur ont emprunté leur nom et se qualifient eux-mêmes de Han.
Tout commence au pays de Qin (prononcer Tchin). Ses souverains soumettent leurs rivaux et Zhen Ying, qui deviendra pour la postérité le Premier Empereur Qin Shi Huangdi, recueille les fruits de ces entreprises. En une dizaine d'années, il unifie la Chine du nord sous sa férule et brise la féodalité en remplaçant les antiques royaumes par des préfectures administrées par des fonctionnaires. Cela lui vaut la haine des lettrés confucéens, attachés plus que tout aux traditions et à l'ordre ancien.
Mais après sa mort, l'Empire menace de se désagréger. Lettrés et anciens féodaux aspirent à leur revanche.
En 206 av. J.-C., un officier du nom de Liu Bang prend la tête d'une bande de brigands et devient le nouveau maître de l'empire. Connu sous le nom de règne Gaozu, il inaugure la dynastie Han qui durera quatre siècles (avec une brève interruption) et s'installe à Chang'an, la capitale des Qin, près de la ville actuelle de Xian.
Gaozu flatte habilement les lettrés confucéens, ce qui lui vaudra une image flatteuse dans la postérité !...
C'est un demi-siècle après sa disparition qu'émerge le plus grand souverain de la dynastie, Wudi (140-87). En 54 ans de règne, il va restaurer l'empire dans ses plus grandes frontières. Ainsi fait-il entrer le Vietnam dans la dépendance de la Chine pour un millénaire.
Afin d'assurer l'unité de l'empire, il procède comme les Qin à de grands échanges de populations. Pour mieux contenir les Barbares de l'autre côté de la Grande Muraille, il renforce sa cavalerie et, pour cela, en 138 av. J.-C., demande à son général de lui ramener des « chevaux célestes » du lointain Ferghana.
Il ouvre par la même occasion la mythique « route de la soie », une succession d'oasis, de caravansérails et de foires par laquelle vont dès lors les marchandises entre l'Orient et l'Occident.
L'une de ses réformes les plus importantes est l'instauration en 134 av. J.-C. de concours pour le recrutement des fonctionnaires. Recrutés au mérite dans toutes les classes de la société selon les principes confucéens, ces mandarins vont remplacer l'aristocratie dans l'administration de l'empire. Au XVIIIe siècle, en pleine « sinomanie », il va être introduit en France par le gouvernement de Louis XV avec le succès que l'on sait.
Xuandi (73-49), petit-fils du grand Wudi, relance avec succès les guerres préventives contre les Xiongnu, de mystérieux barbares de la steppe, et les Qiang, nomades des plateaux tibétains. Mais ces guerres s'avèrent extrêmement coûteuses... et elles entraînent des jacqueries que les successeurs de Xuandi vont être incapables de maîtriser.
En l'an 9 de notre ère, Wang Mang, le neveu de l'impératrice douairière (*), renverse l'empereur Han et prend sa place. Passionnément fidèle aux préceptes confucéens, il tente d'instaurer un régime étatiste ou pour tout dire communiste. Il nationalise la terre et instaure des monopoles d'État sur l'exploitation de la pêche et la forêt.
Mais il est incapable de réprimer les jacqueries qui, périodiquement, émergent dans tel ou tel endroit de l'empire. L'une d'elles, la révolte des « Sourcils Rouges », va l'emporter. Liu Xiu, un prince Han, pénètre à Chang'an et décapite l'usurpateur.
L'heureux vainqueur s'attribue le Mandat du Ciel sous le nom de règne Guangwudi (25-57) mais renonce à résider à Chang'an et lui préfère une nouvelle capitale plus à l'Est, Luoyang, dans la vallée du Huang He. Aussi les nouveaux empereurs sont-ils qualifiés par les historiens de Han postérieurs (à Wang Mang) ou Han orientaux (établis à Luoyang), par opposition aux précédents, les Han antérieurs ou Han occidentaux.
Si l'on en croit les chroniques, Guangwudi est le souverain idéal. Sa sage administration permet de réduire les impôts des deux tiers !
Cette politique a une traduction bien concrète : au début de notre ère, un recensement officiel attribue à l'empire chinois 57 millions d'habitants (c'est à peu près le cinquième de l'humanité et autant que l'empire romain dans sa plus grande extension) ; deux siècles plus tard, quand les Han arrivent à bout de souffle, l'empire compte près d'une centaine de millions d'habitants.
Le dernier siècle des Han témoigne d'une haute classe alanguie, avec une cour impériale paralysée par les querelles de palais entre eunuques et lettrés.
Mais c'est aussi une grande époque d'innovations qui voit l'invention du papier et les premières reproductions de textes par estampage, le développement des laques et aussi
Le Faubourg à M'lasse de Montréal
En 1958, la Société Radio-Canada est à la recherche d’un site sur lequel construire un nouvel immeuble afin d’y centraliser toutes ses activités. Les avis sont partagés. Le maire sortant Jean Drapeau continue de penser que la Société devrait s’installer dans le secteur visé par le plan Dozois. Mais le nouveau maire Sarto Fournier donne plutôt son appui au Centre Commercial de Montréal inc., qui propose une construction dans l’est du centre-ville, entre le boulevard Dorchester (René-Lévesque), la rue Craig (Viger), l’avenue Papineau et la rue Wolfe.
Sarto Fournier souhaite en effet la rénovation de ce secteur, habité en majeure partie par une population canadienne-française qui travaille dans le domaine manufacturier. Les espaces verts sont rares, les habitations souvent vieillissantes. Autrefois occupé par la bourgeoisie, le quartier s’est industrialisé dans la seconde moitié du XIXe siècle, accueillant une population ouvrière grandissante. Enfumé, bruyant, le secteur est surnommé le Faubourg à m’lasse dès 1880, en raison de l’odeur de la mélasse qu’on décharge sur les quais et du spectacle quotidien des enfants qui en ramassent les coulées s’échappant des grands tonneaux empilés sur le port. La grande crise économique de 1929 achève d’ébranler ce secteur appauvri.
En 1960, la Société Radio-Canada accepte la proposition du Centre Commercial de Montréal inc. et l’administration municipale enclenche le processus d’expropriation et de démolition du secteur. Près de 5 000 personnes sont déplacées jusqu’en octobre 1963. Au total, sont expropriés 678 logements, 12 épiceries, 13 restaurants, 8 garages et une vingtaine d’usines.