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    L'Alhambra : un palais de dentelles

    L'Alhambra (qui signifie en arabe "la rouge") est un château construit sur une colline rocheuse au-dessus de la ville de Grenade.
    ©  Robert PICAVET

    Les bassins de l'Alhambra

    Résidence des rois de la cour de Grenade au XIIIème siècle, elle s'est transformée en une vaste citadelle au cours des siècles suivants.
    ©  Marie-Laure MAURANNES

    Le plafond de la mosquée

    L'Alhambra se compose de deux parties principales : l'Alcazaba (zone militaire qui servait de caserne à la garde royale), et la Médina où habitaient les nobles. Ici, le plafond de la mosquée.
    ©  Anne VANDEVILLE

    La cour des lions

    Au centre de l'Alhambra se trouve le palais Nasride, qui en était le coeur politique et religieux jusqu'au XVIème siècle. Ici, la cour des lions.
    ©  Annie VANDEVILLE

    Comme sur un nuage

    Depuis la colline de l'Albaicin se dessinent les formes massives et somptueuses de l'Alhambra.
    ©  Caroline BOURRELY

    Dentelles de pierres

    La finesse des sculptures a transformé la pierre en dentelles.
    ©  Dominique MARQUES

    Rondeurs et perspectives

    Chaque parcelle du bâtiment est une oeuvre de bravoure couverte de frises ou de bas-reliefs en céramique. Ici, le palais de Charles Quint inspiré de l'architecture impériale de la fin de la Renaissance.
    ©  Emmanuel HERARD

    Reflets

    L'influence de l'Islam y est prégnant : la Madrasa (mosquée transformée en église), les hammams, les azulejos (décors en céramique), les petits patios, les bassins et les fontaines rafraichissantes...
    ©  Florent POMMIER

    Fontaines et bassins

    Grenade se situe dans une région chaude et aride de l'Espagne, les jardins de l'Alhambra sont autant d'oasis ombragées et agréables.
    ©  France BETBEDER MATIBET

    Nid de verdure

    On trouve deux grands jardins, le Généralife et, ici, les jardins du Partal.
    ©  Guy DECHESNE

    Tunnel de fleurs

    Le sommet des lauriers espagnols se rejoignent pour former une allée ombragée.
    ©  Frédéric SENMARTIN

    Des lignes modernes

    Une petite cour aménagée pour les visiteurs.
    ©  Guy DUCHESNE

    Sommet des collines

    Ici, les arches du portique de la tour des dames, dans les jardins du Partal.
    ©  Isabel ORBEA

    Merveilleuses arcades

    Détails des portes.
    ©  Jérome DE BOISSARD

    Sous les toits

    En haute saison, avec la fréquentation record du site, seuls 30% des billets sont disponibles au guichet sans réservation.
    ©  Marie Charlotte JUMEL

    Le château dans le ciel

    Au loin, les sommets enneigés de la Sierra Nevada.
    ©  Maryline GOUYER

    La rouge

    Son surnom de "ville rouge" l'Alhambra le doit à la couleur que prend ses façades à la tombée du jour.
    ©  Odette VADROT

    Nature foisonnante

    Une allée fleurie agrémentée de bassins et de jets d'eau.
    ©  Odette VADROT

    Ruines carmins

    Quelques ruines du Palais "de los Abencerrajes."
    ©  Guy DUSCHESNES

    Jardin d'Eden

    Citronniers et nénuphars cohabitent dans la douceur du climat espagnol.
    ©  Patrick CAYETANOT

    Bain de lumières

    Instant magique près de Grenade.
    ©  Pierre CAYETANOT

    Niche d'ombres et de jade

    Un peu d'ombre, à l'abri du soleil espagnol.
    ©  Patrick SUBRA

    Détails mauresques

    La précision des gravures qui ornent les murs de l'Alhambra.
    ©  Pierre BACON

    Jardins avec vue sur un palais

      

    Vue sur les jardins.
    ©  Raphael JURADO

     

     

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  • Une vie de roi à travers 20 monuments français

    Le Palais du Louvre
    Principale résidence des rois et empereurs de France pendant près de 700 ans, le Palais du Louvre est à l'origine un château fort érigé par Philippe Auguste en 1190. Charles V en fit sa résidence royale, lui succèdent François Ier, Henri IV, Louis XIII et Louis XIV qui finalement boudera le Louvre pour Versailles.
    ©  Gérard ROBERT

    Château de Fontainebleau en Seine-et-Marne

    Château de Fontainebleau
    De toutes les demeures royales, le château de Fontainebleau est celui qui aura vu les plus grandes heures de l'histoire de France. Résidence favorite de François Ier, il en fait un véritable palais Renaissance, avec la contribution des plus grands artistes de son temps, que l'on nommera l'école de Fontainebleau.
    ©  Nestor Robin

    Château de Fontainebleau, l'Escalier du roi

    Château de Fontainebleau, l'Escalier du roi
    A Fontainebleau, l'Escalier du roi, remanié sous Louis XV, correspondait au XVIe siècle aux appartements de la duchesse d'Étampes, favorite de François Ier. Le décor de stuc et de fresques, réalisé entre 1541 et 1544 par Le Primatice, illustre la vie d'Alexandre le Grand.
    ©  Gérard MIGNON

    Cathédrale Notre-Dame de Reims

    Cathédrale Notre-Dame de Reims
    Réalisation majeure de l'art gothique en France, la cathédrale de Reims accueille le baptême de Clovis, consacré par l'évêque saint Remi en 498. Lieu de sacre des rois des Capétiens, la plupart s'y font couronner.
    ©  Francois Direz

    Château de Chambord en Loir-et-Cher

    Château de Chambord
    Le château de Chambord est né d'un caprice de François Ier et de sa volonté d'éblouir les cours européennes. Avec ses 440 pièces, ses 365 cheminées et son escalier à double révolution à la gloire du roi, le château impressionne par sa démesure.
    ©  Thierry POIBLANC

    Château de Chambord, escalier à double-hélice

    Château de Chambord, escalier à double-hélice
    Œuvre d'art unique au monde, le Château de Chambord déploie son génie avec cet escalier à double-hélice totalement innovateur. Les deux rampes semblent ne faire qu?une et pourtant jamais elles ne se croisent. Autour d'une colonne centrale ajourée, les courtisans pouvaient s?apercevoir d?une hélice à l?autre sans jamais se croiser.
    ©  Gérard Despalles

    Le château d'Amboise

    Château d'Amboise
    C'est le roi Charles VIII qui fit d'Amboise un véritable palais royal. Plus tard, François Ier, qui y passa son enfance, organisa de grandioses fêtes et festins et y assouvit sa passion pour l'art. C'est à quelques pas de Chambord, au Clos-Lucé, que Léonard de Vinci passe ses dernières a... Lire la suite   
    ©  Bruno Hanniquet

    Le château d'Amboise, Salle du conseil

    Le château d'Amboise, Salle du conseil
    La salle du conseil du château d'Amboise, où le roi réunissait son conseil, est un véritable pôle du pouvoir royal. On y voit encore sur les deux imposantes cheminées le blason d'Anne de Bretagne (fleurs de lys et mouchetures d'hermine) et l'emblème de Charles VIII (épée flamboyante ou palmée). Tandis que le plafond est ... Lire la suite   
    ©  PackShot - Fotolia.com

    Château de Blois en Loir-et-Cher

    Château de Blois
    Résidence favorite des Valois à la Renaissance, chacun apporta sa touche à l'embellissement du château de Blois. On doit l'aile Nord-est à Louis XII et l'aile Nord Est, avec son célèbre escalier, à François Ier. Théâtre de nombreux évènements historiques, C'est à Blois que le duc de Guise est assassiné en 1588.
    ©  Erwan GARGADENNEC

    Château de Blois, Chambre de Henri III

    Château de Blois, Chambre de Henri III
    Richement décorée, la chambre de Henri III du château de Blois est, selon la légende, celle où le duc de Guise a été assassiné en 1588.
    ©  Sarah Dusautoir - Fotolia.com

    Château de Versailles dans les Yvelines

    Château de Versailles
    En 1682, Louis XIV, la Cour et le gouvernement quittent le Louvre et Saint-Germain-en-Laye pour s'installer au château de Versailles. Ancien pavillon de chasse de Louis XIII, l'architecte Louis Le Vau et le jardinier André Le Nôtre le transforment en éblouissante résidence royale.
    ©  Beatrice BOUISSET

    Château de Versailles, Chambre du roi

    Château de Versailles, Chambre du roi
    C'est dans ce fastueux décor de brocart d?or et d?argent sur fond cramoisi, exposé face au soleil levant, que Louis XIV dînait au "petit couvert" et qu?avaient lieu chaque jour les cérémonies du "lever" et du "coucher" du Roi. C?est également dans cette chambre que mourut Louis XIV, le 1er septembre 1715, après soixante-douze ans de règne.
    ©  Sarah Dusautoir - Fotolia.com

    Basilique Saint-Denis en Seine-Saint-Denis

    Basilique Saint-Denis
    Nécropole royale, la basilique de Saint-Denis est le lieu de sépulture des rois de France depuis le VIIe siècle. De Dagobert Ier à Louis XVIII, ce sont plus de soixante-dix gisants et tombeaux monumentaux qu'abrite la basilique.
    ©  David Rouault

    Château de Chantilly dans l'Oise

    Château de Chantilly
    Résidence princière, c'est Louis II de Bourbon-Condé dit le Grand Condé qui redonna son faste à Chantilly en 1659. Paré du plus beau mobilier, de tableaux de maîtres, il y donnera de somptueuses fêtes ponctuées de feux d'artifice et de festins orchestrés par Vatel.
    ©  Gérard MIGNON

    L'Abbaye de Royaumont dans le Val d'Oise

    L'Abbaye de Royaumont
    Plus grande abbaye cistercienne d'Île-de-France, l'Abbaye royale de Royaumont est née de la volonté de Louis IX, futur Saint-Louis (1214-1270). Le roi, très pieux, s'implique dans la fondation de cette abbaye et y effectue de nombreuses visites tout au long de son règne, partageant le quotidien des moines.
    ©  Bernard Fosse

    Château de Chenonceau en Indre-et-Loire

    Château de Chenonceau
    Chenonceau doit tant aux femmes une grande part de son charme, qu'on le surnomme le "château des Dames". Légué par Henri II à sa célèbre favorite, Diane de Poitiers, puis restitué à Catherine de Médicis, devenue Régente du Royaume, cette dernière est à l'origine de l'immense galerie qui surmonte le p... Lire la suite   
    ©  MICHEL PAUL CAZENAVE

    Palais impérial de Compiègne dans l'Oise

    Palais de Compiègne
    Il faut attendre le premier empire pour que Compiègne accède au rang de résidence impériale. Si sous l'ancien régime le château ne servait que pour des haltes le temps d'une partie de chasse, Napoléon Ier, l'impératrice Marie-Louise et le petit roi de Rome y installent leur cour.
    ©  Gérard Robert

    La Conciergerie de Paris

    La Conciergerie
    Principal vestige de l'ancien Palais de la Cité, la Conciergerie est la résidence et le siège du pouvoir des rois de France du Xe au XIVe siècle. En 1370, Charles V lui préfère le Louvre et la Conciergerie est alors convertie en prison d'état.
    ©  Patrice PLANTUREUX

    Château de Saint-Germain-en-Laye dans les Yvelines

    Château de Saint-Germain-en-Laye
    Résidence royale sous Henri IV et Louis XIII, c'est Louis XIV qui embellit le Château de Saint-Germain-en-Laye avec les jardins de Le Nôtre et les aménagements réalisés par Mansart, avant de ne lui préférer Versailles. Louis XVI l'offre à son frère, futur Charles X, avant que Napoléon III ne le restaure de 1862 à 1867.
    ©  Gérard ROBERT

    Château de Condé dans l'Aisne

    Château de Condé
    Demeure de princes, le château de Condé à Condé-en-Brie, est le berceau de la famille de Condé jusqu'en 1624, date à laquelle il devient la résidence des Savoie par le mariage de Marie de Bourbon-Condé avec Thomas de Savoie-Carignan.
    ©  Bruno HANNIQUET

    Chapelle royale de Dreux dans l'Eure-et-loire

    Chapelle royale de Dreux
    La chapelle Saint-Louis-de-Dreux a été érigée pour accueillir décemment les sépultures du roi Louis-Philippe Ier d'Orléans et de Marie-Amélie de Bourbon.
    ©  Jean-Paul Bounine - Fotolia.com

    Château de Vaux-le-Vicomte en Seine-et-Marne

    Château de Vaux-le-Vicomte
    Vaux-le-Vicomte reste l'un des plus beaux châteaux du XVIIe siècle. Commandé par Nicolas Fouquet, surintendant des Finances du Roi, la construction de l'édifice fut dirigée par l'architecte Louis Le Vau. Mais Louis XIV prend ombrage des fastes de Fouquet et le fait arrêter.
    ©  Norbert LAUTH

    Château de Vaux-le-Vicomte, Chambre du surintendant

    Château de Vaux-le-Vicomte, Chambre du surintendant
    Au premier étage du château de Vaux-le-Vicomte se trouvent les appartements privés de Nicolas Fouquet, composés de trois pièces, l?antichambre, le cabinet et la chambre. La chambre du surintendant est décorée d'une fresque au plafond représentant le Triomphe de la Fidélité, allusion à l'attachement de Nicolas Fouquet au Roi pendant la Fronde.
    ©  Gérard MIGNON

    Château de Loches en Indre-et-Loire

    Château de Loches
    Domaine royal depuis le XIIe siècle, le château de Loches accueille des hôtes célèbres, notamment Jeanne d'Arc, Anne de Bretagne ou Agnès Sorel. Favorite de Charles VII, elle en fait sa résidence préférée et y meurt en 1450.
    ©  Jacky MASSAY

    Sainte-Chapelle de Paris

    Sainte-Chapelle
    Sur l'île de la Cité, la Sainte-Chapelle a été construite à la demande de Saint Louis afin d'abriter la Sainte Couronne, un morceau de la Sainte Croix ainsi que diverses autres reliques de la Passion qu'il avait acquises. 
    ©  javarman - Fotolia.com

    Monastère royal de Brou dans l'Ain

    Monastère royal de Brou
    Le royal monastère de Brou est situé à Bourg-en-Bresse. On doit cet édifice à Marguerite d'Autriche, jeune veuve inconsolable qui décide d'édifier pour son époux défunt, Philippe de Savoie, une église abritant son tombeau.
    ©  Christian CLAIR

     
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  • Les Han dynastie

    Les premiers royaumes chinois naissent dans les vallées des fleuves Huang He et Yangzijiang au 3e millénaire avant Jésus Christ. A partir du 3e siècle avant Jésus Christ, la Chine connaît une période de grand développement qui se caractérise par des conquêtes, par l'essor du commerce et la naissance d'une civilisation raffinée. C'est ce qu'on appelle la Chine des Han.

    Quels sont les changements qui caractérisent cette période ?
    1. Les Han, une nouvelle dynastie
    a. La Chine des Qin
    Au 3e siècle avant Jésus Christ, le roi Qin unifie la Chine et en devient le premier Empereur.


    Doc. 1 : Empereur de Chine : Portrait de Qin Shihuang   Doc. 2 : Armée de fantassins de Qin Shihuang


    Cette unification n'est pas que territoriale : il impose aussi un calendrier, une écriture et des poids et mesures communs à tout son Empire.

    Enfin, il décide la construction d'une muraille pour protéger la Chine des envahisseurs venus du Nord.

    Doc. 3 : La Grande Muraille de Chine
    b. La Chine des Han
    Des révoltes éclatent à la mort de Qin. Un révolté, Liu Bang, issu d'une famille paysanne, prend le pouvoir à la tête d'une armée de paysans. Il fonde une nouvelle dynastie, la dynastie des Han. Elle va régner de 206 avant Jésus Christ à 220 après Jésus Christ.

    Doc.4 : Portrait de Han Gaozu, empereur chinois qui a régné de 206 - 194 avant J.-C.

    Cette dynastie s'épanouit à l'époque de l'empereur Han Wudi (140-87 avant Jésus Christ). Wudi singifie « Empereur guerrier » en Chinois. Il mène de nombreuses conquêtes et étend l'Empire au sud et à l'ouest.

    Il repousse les barbares au nord et fait aussi prolonger la Grande Muraille de Chine de 5000 kilomètres.

    Doc. 5 : Vue de la Grande Muraille de Chine

    Enfin Wudi rétablit les examens pour le recrutement des fonctionnaires et administre son territoire en envoyant des mandarins éduqués selon l'enseignement de Confucius dans tout l'Empire.

    Confucius : penseur chinois du 6e siècle avant Jésus Christ. Sa philosophie consiste à rechercher la justice, l'honnêteté et la rigueur. Elle a influencé la Chine et plus généralement l'Asie.


     
    Doc. 6 : Portrait en pied de Confucius, philosophe chinois


    Un mandarin :
    un fonctionnaire de l'Empire chinois sachant lire et écrire, recruté après un examen.
    2. Une Chine ouverte sur le monde et raffinée
    a. Le développement du commerce le long de la route de la soie
    Sous les Han, les routes de commerce deviennent plus sûres. Le commerce peut ainsi se développer jusqu'à la Méditerranée le long d'une route qu'on appelle « La Route de la Soie » car le principal produit échangé entre Chinois et Occidentaux est la soie.

    Doc. 7 : La Route de la Soie

    On échangeait par cette route surtout des produits de luxe comme les épices, les pierres précieuses, le thé, etc.

    Les commerçants voyageaient en caravanes de centaines de chameaux ou dromadaires. Le chameau de Bactriane peut transporter jusqu'à 200 kilos de marchandises et marcher 50 kilomètres en une journée.
    b. Une civilisation raffinée
    Grâce au commerce, la Chine s'ouvre sur le monde. Au 1er siècle, la religion bouddhiste, venue d'Inde, est adoptée par de nombreux chinois. Cette religion repose sur l'enseignement de Bouddha, une philosophie enseignant le renoncement au désir pour arriver à un stade supérieur de connaissance.

    Doc. 8 : Art chinois : statue en terre cuite de Bouddha

    La civilisation chinoise se distingue aussi sous les Han par une forte production artistique, notamment de statues en terre cuite.

    Enfin, la Chine des Han est connue pour ses avancées techniques comme l'invention du papier, de la porcelaine, de la boussole ou sa médecine.

    Doc. 9 : Étapes de fabrication du papier obtenu à partir du mûrier à papier
    L'essentiel
    La Chine connaît son premier âge d'or à l'époque des Han, à partir du 3e siècle avant Jésus Christ. L'Empire chinois s'agrandit et devient plus sûr. Comme les routes sont plus sûres, le commerce se développe le long de la Route de la soie entre la Chine et l'Empire romain. Les contacts avec les autres civilisations favorisent l'arrivée d'une nouvelle religion venue d'Inde au 1er siècle, le Bouddhisme.

     
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  • Des Qin aux Han

    Le premier Empire chinois

    Au IIIe siècle avant J.-C., en Chine, un énergique chef de guerre unifiait en quelques années une myriade de royaumes féodaux.

    La dynastie Qin de ce Premier Empereur n'a pas survécu longtemps à sa disparition. Mais une nouvelle dynastie, les Han, relevait aussitôt son empire. Elle allait durer à peu près aussi longtemps que l'empire romain et mourir comme lui sous les coups des Barbares.

    Les Chinois sont redevables aux Han de leur unité et d'à peu près tout ce qui compose leur identité nationale. C'est au point qu'ils leur ont emprunté leur nom et se qualifient eux-mêmes de Han.

    Garde d'honneur (Han de l'Est, bronze, H 44 cm, site de Leitai, musée du Ganzu)

    La brutale construction d'un État unifié

    Figure féminine (Han de l'Ouest, terre cuite, H 35 cm, Shaanxi, musée Han Yangling)Tout commence au pays de Qin (prononcer Tchin). Ses souverains soumettent leurs rivaux et Zhen Ying, qui deviendra pour la postérité le Premier Empereur Qin Shi Huangdi, recueille les fruits de ces entreprises. En une dizaine d'années, il unifie la Chine du nord sous sa férule et brise la féodalité en remplaçant les antiques royaumes par des préfectures administrées par des fonctionnaires. Cela lui vaut la haine des lettrés confucéens, attachés plus que tout aux traditions et à l'ordre ancien.

    Mais après sa mort, l'Empire menace de se désagréger. Lettrés et anciens féodaux aspirent à leur revanche.

    En 206 av. J.-C., un officier du nom de Liu Bang prend la tête d'une bande de brigands et devient le nouveau maître de l'empire. Connu sous le nom de règne Gaozu, il inaugure la dynastie Han qui durera quatre siècles (avec une brève interruption) et s'installe à Chang'an, la capitale des Qin, près de la ville actuelle de Xian. 

    Gaozu flatte habilement les lettrés confucéens, ce qui lui vaudra une image flatteuse dans la postérité !... 

    C'est un demi-siècle après sa disparition qu'émerge le plus grand souverain de la dynastie, Wudi (140-87).  En 54 ans de règne, il va restaurer l'empire dans ses plus grandes frontières. Ainsi fait-il entrer le Vietnam dans la dépendance de la Chine pour un millénaire.

    Afin d'assurer l'unité de l'empire, il procède comme les Qin à de grands échanges de populations. Pour mieux contenir les Barbares de l'autre côté de la Grande Muraille, il renforce sa cavalerie et, pour cela, en 138 av. J.-C., demande à son général de lui ramener des « chevaux célestes » du lointain Ferghana.

    Il ouvre par la même occasion la mythique « route de la soie », une succession d'oasis, de caravansérails et de foires par laquelle vont dès lors les marchandises entre l'Orient et l'Occident.

    L'une de ses réformes les plus importantes est l'instauration en 134 av. J.-C. de concours pour le recrutement des fonctionnaires. Recrutés au mérite dans toutes les classes de la société selon les principes confucéens, ces mandarins vont remplacer l'aristocratie dans l'administration de l'empire. Au XVIIIe siècle, en pleine « sinomanie », il va être introduit en France par le gouvernement de Louis XV avec le succès que l'on sait.

    Xuandi (73-49), petit-fils du grand Wudi, relance avec succès les guerres préventives contre les Xiongnu, de mystérieux barbares de la steppe, et les Qiang, nomades des plateaux tibétains. Mais ces guerres s'avèrent extrêmement coûteuses... et elles entraînent des jacqueries que les successeurs de Xuandi vont être incapables de maîtriser.

    Linceul (Han de l'Ouest, jade, fils d'or, 176 cm, tombe princière de Chu, musée de Xuzhou)

    Un « usurpateur » communiste/confucéen

    En l'an 9 de notre ère, Wang Mang, le neveu de l'impératrice douairière (*), renverse l'empereur Han et prend sa place. Passionnément fidèle aux préceptes confucéens, il tente d'instaurer un régime étatiste ou pour tout dire communiste. Il nationalise la terre et instaure des monopoles d'État sur l'exploitation de la pêche et la forêt.

    Mais il est incapable de réprimer les jacqueries qui, périodiquement, émergent dans tel ou tel endroit de l'empire. L'une d'elles, la révolte des « Sourcils Rouges », va l'emporter. Liu Xiu, un prince Han, pénètre à Chang'an et décapite l'usurpateur.

    La prospérité au rendez-vous

    L'heureux vainqueur s'attribue le Mandat du Ciel sous le nom de règne Guangwudi (25-57) mais renonce à résider à Chang'an et lui préfère une nouvelle capitale plus à l'Est, Luoyang, dans la vallée du Huang He. Aussi les nouveaux empereurs sont-ils qualifiés par les historiens de Han postérieurs (à Wang Mang) ou Han orientaux (établis à Luoyang), par opposition aux précédents, les Han antérieurs ou Han occidentaux.

    Grenier à cinq niveaux (Han de l'Est, terre cuite, H 129 cm, Jiaozuo, musée de Jiaozuo)Si l'on en croit les chroniques, Guangwudi est le souverain idéal. Sa sage administration permet de réduire les impôts des deux tiers !

    Cette politique a une traduction bien concrète : au début de notre ère, un recensement officiel attribue à l'empire chinois 57 millions d'habitants (c'est à peu près le cinquième de l'humanité et autant que l'empire romain dans sa plus grande extension) ; deux siècles plus tard, quand les Han arrivent à bout de souffle, l'empire compte près d'une centaine de millions d'habitants.

    Le dernier siècle des Han témoigne d'une haute classe alanguie, avec une cour impériale paralysée par les querelles de palais entre eunuques et lettrés.

    Mais c'est aussi une grande époque d'innovations qui voit l'invention du papier et les premières reproductions de textes par estampage, le développement des laques et aussi

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  • Le Faubourg à M'lasse de Montréal    

     

    En 1958, la Société Radio-Canada est à la recherche d’un site sur lequel construire un nouvel immeuble afin d’y centraliser toutes ses activités. Les avis sont partagés. Le maire sortant Jean Drapeau continue de penser que la Société devrait s’installer dans le secteur visé par le plan Dozois. Mais le nouveau maire Sarto Fournier donne plutôt son appui au Centre Commercial de Montréal inc., qui propose une construction dans l’est du centre-ville, entre le boulevard Dorchester (René-Lévesque), la rue Craig (Viger), l’avenue Papineau et la rue Wolfe.

     

    VM94C196-0823

     

    Sarto Fournier souhaite en effet la rénovation de ce secteur, habité en majeure partie par une population canadienne-française qui travaille dans le domaine manufacturier. Les espaces verts sont rares, les habitations souvent vieillissantes. Autrefois occupé par la bourgeoisie, le quartier s’est industrialisé dans la seconde moitié du XIXe siècle, accueillant une population ouvrière grandissante. Enfumé, bruyant, le secteur est surnommé le Faubourg à m’lasse dès 1880, en raison de l’odeur de la mélasse qu’on décharge sur les quais et du spectacle quotidien des enfants qui en ramassent les coulées s’échappant des grands tonneaux empilés sur le port. La grande crise économique de 1929 achève d’ébranler ce secteur appauvri.

     

    VM94-C290-002

     

    En 1960, la Société Radio-Canada accepte la proposition du Centre Commercial de Montréal inc. et l’administration municipale enclenche le processus d’expropriation et de démolition du secteur. Près de 5 000 personnes sont déplacées jusqu’en octobre 1963. Au total, sont expropriés 678 logements, 12 épiceries, 13 restaurants, 8 garages et une vingtaine d’usines.

     

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