• Galerie des Glaces de Versailles : la splendeur retrouvée

    Par Hugues Dérouard
    source : Hors série Collection Versailles
    Publié le 07/07/2015

    C’est la plus célèbre galerie du monde et le symbole du faste de Versailles. Après trois années de travaux, le chef-d’œuvre de Mansart et de Le Brun à la gloire de Louis XIV a retrouvé son éclat d’origine.

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    La Galerie des Glaces a été restaurée en 2007. La restauration a pris en compte l’éclairage, étudié pour fournir une intensité similaire à celle des bougies.

    Elle est tellement célèbre que l’on imagine qu’elle a toujours été là ! Pourtant, le Roi-Soleil ne décida de faire édifier cette fastueuse galerie des Glaces – à la place de la terrasse à l’italienne aménagée par Le Vau face aux jardins – qu’à la fin de la guerre de Hollande. C’était en 1678, l’année qui marque l’apogée du règne de Louis XIV. Alors que Versailles allait devenir le siège du gouvernement, la Grande Galerie, comme on l’appelait à l’époque, avait pour but d’immortaliser la gloire du souverain. Aujourd’hui encore, lorsqu’on pénètre dans cette pièce conçue par Jules Hardouin-Mansart, on se sent petit... Longue de soixante-treize mètres, large de dix mètres cinquante, haute de douze mètres trente, cette galerie démesurée est baignée par la lumière qui entre par dix-sept grandes fenêtres et se reflète dans dix-sept panneaux de glace sur le mur opposé. Elle est encadrée à gauche (à l’ouest) par le salon de la Paix, et à droite (à l’est) par le salon de la Guerre.

     

    Les exploits du Roi-Soleil

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    L’importante restauration de la galerie, en 2007, a permis de retrouver les couleurs originales de Le Brun, telles que le bleu lapis-lazuli.

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    Au centre du plafond de la Grande Galerie, le morceau de bravoure de Le Brun : Leroi gouverne par lui-même (partie droite de la photo).

    Impossible ne pas lever les yeux : les plafonds peints de la voûte décrivent les exploits politiques et militaires du Roi-Soleil. L’Histoire sur mille mètres carrés ! Ces impressionnantes compositions ornées d’allégories et de trompe-l’œil exaltent avec emphase les premières années du règne de Louis XIV, de 1661 à la paix de Nimègue, en 1679. L’auteur de ce morceau de bravoure ? Le peintre du roi, Charles Le Brun, bien sûr, qui est là au sommet de son art. Sur cette immense voûte, il est question de politique intérieure – les ovales au centre illustrent les quatre fondements du gouvernement : Justice, Finances, Commerce, Arts – mais aussi de politique extérieure. Il est fait notamment allusion aux guerres de Hollande et de Dévolution, mais il s’agit surtout d’une charge – non dénuée d’humour d’ailleurs – contre les puissances européennes, rivales du royaume.

    Art total

    Observez la composition située à l’extrémité de la galerie, côté salon de la Paix. Le lion de l’Espagne, renversé, a perdu de sa superbe... Au milieu de la voûte, voyez Le roi gouverne par lui-même, un Louis XIV superbe, représenté en empereur romain, au côté de Minerve, l’allégo- rie de la sagesse. « À l’origine, la galerie devait illustrer Apollon, métaphore de Louis XIV. On décida ensuite de remplacer Apollon par Hercule, explique Nicolas Milovanovic, conservateur au château et spécialiste de Le Brun. Finalement, et là est la nouveauté, Louis XIV lui-même choisit d’être représenté en personne. »

    « On passe de l’allégorie à l’ héroïsation », résume Béatrix Saule, conservatrice en chef. « Certes, l’iconographie est au service de la politique royale, explique Nicolas Milovanovic, mais c’est aussi un grand hommage à l’art et aux artistes. Dans la galerie des Glaces, on peut parler d’art total : des glaces, des groupes de stuc doré, des bas-reliefs de bronze et de plomb et les peintures de la voûte. Il s’agit là d’un véritable chef-d’œuvre. » Un chef-d’œuvre d’autant plus éblouissant qu’il a retrouvé son éclat d’origine, grâce à la première restauration complète. Adieu, suif des bougies, altérations dues à la foule de visiteurs, humidité... La galerie a retrouvé les couleurs de Le Brun.

    L'allée aux 357 miroirs

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    Que serait la galerie sans la transparence un peu trouble de ses trois cent cinquante-sept miroirs au mercure ? Superbe et inédit à l’époque, ce décor est le fruit d’une véritable prouesse technique : la fabrication de ces miroirs impliquait un mélange à chaud d’étain et de mercure, un procédé très toxique du fait des vapeurs de ce métal. « Depuis 1850, ce procédé est totalement interdit », rappelle Vincent Guerre, miroitier-antiquaire, à l’origine de la restauration des glaces de la galerie. « L’ensemble des miroirs de la galerie a été traité, seuls quarante-huit ont été remplacés. On s’est rendu compte, lors la restauration, que plus de 70 % d’entre eux étaient d’origine. Ils avaient été repolis et re-étamés sous Louis-Philippe, mais ils avaient surtout bien traversé les siècles. Nous n’avons reposé bien sûr que des miroirs au mercure, qui sont aujourd’hui très rares et très coûteux. Une dizaine vient des magasins du Sénat, et la majorité de mon stock. Nous les avons biseautés à l'identique. »

    Dans les combles...

    dt_hs-versailles-ancienne_facade-br.jpgL’ancienne façade du château, telle qu’on peut la voir au-dessus de la galerie des Glaces.

    dt_hs-versailles-treuil-br.jpgLe treuil actionnant le lustre du salon de la Paix est situé à l’extrémité de la galerie des Glaces. Remarquez au-dessus de la poulie, le détecteur de fumée... On n’ose imaginer un incendie dans ces combles royaux qui font l’objet d’inspections régulières.

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    Peu de gens ont eu le privilège de visiter cet endroit secret ! Nous sommes ici dans les combles de la galerie des Glaces. Vue d’ici, la voûte de Le Brun est beaucoup moins spectaculaire ! Mais dans ce sombre grenier, il est possible de découvrir, torche en main, quelques vestiges de la terrasse à l’italienne, ouverte sur le ciel et les jardins, aménagée par Le Vau en 1668. Elle sera masquée par la volonté de Mansart qui, à partir de 1678, y fit aménager la galerie des Glaces du Roi-Soleil.

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    Compostelle : Conques, merveille de

    l'art roman

     

    Par Hugues Dérouard
    source : Hors-série Compostelle
     

    Un ermite choisit au VIIe siècle ce site admirable, dans l’Aveyron, pour se retirer du monde. Aujourd’hui, Conques, village à flanc de colline, se blottit tout autour de sa basilique Sainte- Foy, sanctuaire majeur de la via Podiensis. On le découvre dans les pas d’un randonneur.

    Au creux de la vallée du Dourdou, Conques
    Au creux de la vallée du Dourdou, Conques.

    Un sentier caillouteux plonge à la découverte de Conques, l’un des fleurons du chemin. C’est ici qu’est venu s’installer au VIIesiècle le moine Dadon, en ce « lieu désert, asile des bêtes sauvages».

    Au cœur de la vallée du Dourdou, l’abbatiale Sainte-Foy apparaît en majesté, surplomblant des logis aux toits de lauze. Empruntez la ruelle Émile-Roudiès, bordée de demeures médiévales à colombage... Bientôt vous arriverez, ébloui, devant le merveilleux tympan de l’abbatiale, assurément l’un des plus beaux tympans romans de France. Il s’agit d’une représentation du Jugement dernier. Appréciez la richesse des détails ! Inscrit dans une voûte romane, sous un fronton triangulaire, il comporte cent vingt-quatre paysages sur trois niveaux. Au centre trône le Christ en majesté avec, à sa droite, les élus au paradis, et à sa gauche, les damnés en enfer.

    L'abbatiale Sainte-Foy à Conques
    Le chevet éclairé des vitraux à Soulages

    La pièce maîtresse est la statue reliquaire de sainte Foy, à l’origine de la prospérité de l’abbaye.

    Puis entrez à l’intérieur de l’abbatiale. Très sobre, elle affiche un plan caractéristique des sanctuaires qui avaient pour but d’accueillir de nombreux pèlerins, avec une vaste nef au plafond élevé. Admirez les vitraux modernes et sobres de Pierre Soulages, réalisés en 1987 et 1994, ils donnent un aspect contemporain au lieu. Vous pouvez observer le Trésor de Sainte-Foy qui comporte des pièces d’art uniques de l’époque carolingienne.

    La pièce maîtresse est la statue reliquaire de sainte Foy, à l’origine de la prospérité de l’abbaye. Elle est conservée dans le musée du Trésor, à côté des ruines du cloître. Elle date du Xe siècle. Taillée dans du bois d’if et recouverte de feuilles d’or et d’argent, elle montre la sainte rayonnante. Sa couronne et son trône symbolisent sa gloire céleste. Depuis sa création, la statue reliquaire, ornée de pierres précieuses, a connu de nombreuses transformations et embellissements. Ses avant-bras tendus à l’horizontale et les mains tenant chacune un petit tube destiné à recevoir une fleur, ont été façonnés au XVIe siècle. 

    C'est pour magnifier les reliques, qui faisaient l'objet d'un culte fervent au Moyen Âge, que les maîtres de l'orfèvrerie religieuse créèrent tant d'œuvres d'art.

    Balade dans le bourg
    Balade dans le bourg.

    N’oubliez pas pour autant l’intérieur du village. Il s’est bâti dans une conque, élevé de maisons aux murs de schiste. En quantité dans la région, ce matériau est utilisé avec discernement, enjolivé de grès rose ou de calcaire blanc qui encadrent parfois les ouvertures. Mais surtout, si vous êtes attentif, vous vous apercevrez, au détour d’une calade, que des pierres de réemploi des anciens bâtiments monastiques ornent également quelques façades. Chaque demeure possède sa cave, pièce importante en cette terre jadis vigneronne ! Assurément, vous apprécierez flâner dans les petites ruelles pentues du merveilleux bourg de Conques.

    Sainte Foy, une part de mystère
    «Lorsque nous avons paru devant elle, l'espace était si resserré, la foule prosternée sur le sol était si pressée, qu'il nous fut impossible de tomber à genoux... En la voyant pour la première fois, toute en or, étincelant de pierres précieuses et ressemblant à une figure humaine, il parut à la plupart des paysans qui la contemplaient, que la statue les regardait d'une manière vivante et qu'elle exauçait de ses yeux leurs prières.» Ainsi Bernard d’Angers décrit-il la statue de sainte Foy vers 1010. Restaurée en 1955, elle livre une part de son mystère : sa tête d’or et son corps en bois d’if ne sont pas de la même époque. Son visage, à l’allure plutôt masculine, serait celui d’un empereur romain ! Sa petite taille (85 centimètres) n’atténue en rien la fascination pour la représentation de cette sainte, brûlée puis décapitée à 13 ans, en 303 de notre ère.

     

    Art et Culture 3:  Compostelle : Conques, merveille de l'art roman

     

     

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    Le trésor de l'Abbatiale de Conques

     

    Par Détours en France
    source : Hors Série - Secrets de lieux sacrés, 2012, p.78
     

    Au coeur de l’Aveyron, dans le village de Conques se cachent des reliques aux valeurs inestimables et au passé mouvementé. Découverte d'un lieu sacré où siègent les reliques de Sainte Foy.

    Abbaye

    Un trésor exceptionnel

    La petite histoire mentionne des cavaliers agenais lancés à bride abattue sur les traces du voleur, un aveugle recouvrant la vue au contact des reliques, une source sacrée naissant à leur point de stationnement…. Une fois arrivées à destination, elles furent veillées nuit et jour et très vite dotées d’un reliquaire à la hauteur.

    La foule des pèlerins était telle, mentionne le chroniqueur Bernard d’Angers, que les bâtiments du monastère, pourtant vastes (deux stades de longueur, soit 250 mètres), n’étaient pas capables de les accommoder tous. Une nouvelle basilique fut consacrée dès 940. Un siècle plus tard, elle était déjà mise à bas et reconstruite sous l’apparence de l’actuelle abbatiale.

    Reliques1 - « En la voyant pour la première fois, toute en or, étincelant de pierres précieuses et ressemblant à une figure humaine, il parut à la plupart des paysans qui la contemplaient que la statue les regardait d’une manière vivante et qu’elle exauçait de ses yeux leurs prières.» Bernard d’Angers, XIe siècle.
    2 - Parmi les vestiges les plus précieux, on doit noter les émaux translucides, rouges ou verts, sur fond d'or (plaquettes arrondies, à la face ou au revers), d'époque carolingienne ; d'autres émaux, bleus, blancs, rouges sont opaques et cloisonnés, aux ailes des oiseaux, au revers ; on les date du XIe siècle.

    Dans le même temps, l’une des pièces d’orfèvrerie les plus célèbres d’Occident, la Majesté de sainte Foy, qui aura bientôt un millénaire d’âge, était ciselée pour accueillir une pluie de pierres précieuses et, surtout, le chef de la sainte. Dans les moments de grand péril, les habitants surent toujours cacher habilement les reliques si chèrement acquises.

    La Majesté décryptée

    Plus somptueuse statue-reliquaire d’Occident, la Majesté de sainte Foy, (IXe et Xe siècles), a souvent été décrite comme une idole, à mi-chemin entre foi chrétienne et idôlatrie païenne. Haute de 85 centimètres, dotée d’yeux en verre bleu, elle est constituée d’une âme en bois d’if, recouverte d’or et ornée de pierres précieuses, d’émaux et de camées. Lors de la restauration de 1955, on s’est aperçu que la tête de la statue était indépendante, sans doute une tête d’homme provenant d’une statue antique – peut-être un empereur ! C’est à l’intérieur de cette tête creuse qu’a été placée la relique principale : la partie supérieure du crâne de la sainte.

    Lorsque les protestants incendièrent le monastère de Conques en 1561, une partie fut dissimulée dans un pilier de l’abbatiale… si efficacement que ce « lot » ne fut retrouvé qu’en 1875 ! De même, en 1791, la perquisition des autorités ne donna rien : les reliques avaient été « volées » par les habitants, la nuit précédente, à la faveur d’un orage.
    Elles ne réapparurent que « lorsque la tourmente révolutionnaire fut apaisée » selon les mots de l’abbé Servières, auteur d’une monographie détaillée à la fin du XIXe siècle.

    Assiette de Charlemagne

    Il en résulte que le trésor de Conques est, en ce début de XXIe siècle, l’un des plus riches et complets d’Europe. Depuis 1910, il est exposé dans un bâtiment dédié, dans l’ancien cloître. Y sont réunis la Majesté à côté des autres pièces majeures : le A de Charlemagne, le reliquaire de Pépin, la lanterne de Bégon, un bras reliquaire de saint Georges, moine devenu évêque de Lodève en 877.

    CoffreEn bois recouvert de cuir clouté d'argent, orné de trente et un médaillons d'émail, il est daté de l'abbatiat de Boniface (vers 1110-1130) par une inscription gravée sur la tranche d'un médaillon et contient de nombreux ossements du corps de sainte Foy.

    En 1955, Conques joue un rôle pionnier en renouvelant la présentation de son trésor, ce qui en fera l’un des moteurs de la grande exposition de 1965 « Trésors des églises de France » au musée des Arts décoratifs de Paris.

    Visite virtuelle

    Il est possible de faire une visite virtuelle de l'Abbatiale de Conques : http://ecliptique.com/conques/

     

    On compte aujourd’hui plus de 250 trésors ecclésiastiques en France, mais celui de Conques bénéficie d’une aura particulière, attirant plus de 100 000 visiteurs par an. Sans perdre pour autant son lien avec la foi : chaque deuxième dimanche d’octobre, pour la fête de sa sainte, la Majesté sort de sa vitrine et parcourt la ville en procession. Comme il y a mille ans…

     

    Art et Culture 3:  Le trésor de l'Abbatiale de Conques

     

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    15 photos de body painting à couper

    le souffle !

     

     


    Le body painting est comme son nom l’indique, l’art de la peinture sur le corps ! Et croyez moi certains sont très doués !

    Nous allons découvrir ensemble 15 photos, ou plutôt 15 oeuvres d’art, qui mélange le corps humain, la peinture et les animaux !

     

     




     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Art et Culture 3:  15 photos de body painting à couper le souffle !

     

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    Découvrir les châteaux de la Loire

     

    Par François Silvan
    source : Détours en France n°170, p. 23
     

    Le rayonnement du Val de Loire tient en grande partie aux joyaux Renaissance que sont ses châteaux. 

    ChenonceauLe château de Chenonceau

    ChenonceauChenonceau. Sur le château « des Dames », Flaubert écrit : « Bâti sur l’eau, en l’air, il lève ses tourelles, ses cheminées carrées. Le Cher passe dessous, et murmure au bas de ses arches dont les arêtes pointues brisent le courant. C’est paisible et doux, élégant et robuste. Son calme n’a rien d’ennuyeux et sa mélancolie n’a pas d’amertume.» Chenonceau, sur le Cher, n’est qu’à une dizaine
 de kilomètres à vol d’oiseau d’Amboise.

    Le château d'Amboise

    Le château d’Amboise occupe le promontoire du Châtelier, point d’observation imprenable sur la Loire et connu de l’homme depuis le néolithique. C’est Charles VIII qui fit construire les deux tours cavalières (ici, la tour des Minimes) qui permettaient aux cavaliers et attelages d’accéder par une rampe hélicoïdale au château, 40 mètres plus bas que le village. En 1498, le roi meurt avant leur achèvement.

    Le château d'Amboise

    Amboise fut le premier chantier royal de transition architecturale entre Moyen Âge et Renaissance. Dominé par ses impressionnants murs fauves, songez qu’il ne reste que 20 % de l’édifice de l’époque, à la fois forteresse inexpugnable et demeure de plaisance. L’aile gauche et ses fenêtres à meneaux conservent l’influence gothique rappelant le Moyen Âge, tandis qu’au deuxième étage de l’aile droite, les pilastres encadrant les fenêtres signalent le règne de François Ier. Dans les jardins, le buste de Léonard de Vinci marque l’emplacement de son inhumation avant qu’il ne soit transféré dans la chapelle gothique qui donnait alors directement à l’intérieur des appartements royaux. Amboise est marqué par deux événements ouvrant le chapitre des guerres de Religion : « L’affaire des placards » en 1534, virulents écrits protestants dont l’un est apposé ici sur la porte même de la chambre de François Ier (à la suite de quoi le roi décida d’affirmer sa foi catholique et de réprimer la Réforme) ; et la conjuration d’Amboise en 1559, qui voit la plupart des chefs protestants conjurés pendus aux balustrades du château, laissant la voie à la ligne dure des catholiques, avec à leur tête le duc de Guise.

    La chapelle Saint-HubertLa chapelle Saint-Hubert est un vestige du château d’Amboise tel qu’il se présentait avant la Révolution. Tout en tuffeau, commandé par Charles VIII, ce bijou du gothique flamboyant est réalisé de 1491 à 1496. Une poignée d’années plus tard, elle aurait adopté le style Renaissance, « importé » d’Italie par Charles VIII à partir de 1494.

    Le château de Blois

    Blois, le château d’où Louis XII gouverna le royaume, à partir de 1498. Sa statue équestre surplombe l’entrée. Son successeur, François Ier, fait bâtir l’aile éponyme, ornée de son fameux escalier, de 1515 à 1524.

    Blois
     

    Le château d'Azay-le-Rideau

    Azay-le-Rideau
    Azay-le-Rideau, château de la Loire posé entre deux bras... de l’Indre, est élevé à partir de 1518 et forme un L. Son aspect défensif est soigneusement dissimulé puisque son chemin de ronde (présent uniquement sur les deux façades extérieures) est fermé par les combles. Son architecture est dite de première Renaissance française et fait partie des châteaux favoris des visiteurs, plus de 300 000 l’an passé !

    Le château de Chinon

    Elle domine l’Anjou, le Poitou et la Touraine, la forteresse royale de Chinon. Sur son éperon rocheux stratégique occupé de tout temps, elle est fortifiée au XIIe siècle par Henri II Plantagenêt, puis agrandie par Philippe Auguste qui s’en rend maître. Elle accompagne et prend part à l’Histoire de France à plusieurs reprises : vous souvenez-vous que c’est en ses murs que Charles VII reçut Jeanne d’Orléans, en mars 1429 ? 

    La forteresse royale de Chinon
    Ses fortifications (s’étendant sur plus de 500 mètres de longueur), le fort Saint- Georges, le fort du Coudray, et au centre, le château du Milieu, où se trouvent les logis royaux, ont pour partie été restaurés entre 2003 et 2010 : 17 millions d’euros pour préserver et valoriser ce site exceptionnel.

    Le château de Langeais

    Château de Langeais
    Le château de Langeais, que l’on doit à Louis XI (il est construit de 1465 à 1490 sur les bases d’un château du Xe siècle), résonne encore du 6 décembre 1491, date à laquelle Charles VIII y épouse Anne de Bretagne. Le château retrace cet événement et la vie au XVe siècle ; une quinzaine de salles sont décorées et meublées selon les usages de cette époque. Le saut dans le temps est encore plus grand dans le vieux donjon : une mise en perspective de sa construction avec échafaudage et engins de levage vous emmène à l’époque de sa construction, en l’an mil.

    Le château de Chambord

    Chambord

     


    Chambord cour intérieure
    Qui dit Chambord pense François Ier et Léonard de Vinci. Le roi avait associé son « père » (le plan centré et le double escalier lui sont dus) à ce projet architectural à visée hautement stratégique : démontrer sa puissance à ses rivaux. Les travaux débutent en 1519 et ne sont pas achevés lorsque le roi meurt en 1547. Il est remarquable que Chambord soit parvenu jusqu’à nous en grande partie dans son état originel.

     

    Art et Culture 3:  Découvrir les châteaux de la Loire

     

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