• Art et Culture 3: Lunéville, le palais ressuscité

     

    Lunéville, le palais ressuscité

     

     

    Par Détours en France
    source : Hors Série - Châteaux de légende, 2013, p.54
     

    On le surnommait « le Versailles lorrain ». Dans la nuit du 2 janvier 2003, un terrible incendie ravage la demeure des ducs de Lorraine, chef-d’oeuvre de l’architecture monumentale du XVIIIe siècle. Dix ans après, le phénix renaît de ses cendres.

    Château de Lunéville

    Depuis les jardins à la française, la silhouette est toujours aussi altière et les toits triomphants. 

    Incendie dramatique

    En 1703, le duc de Lorraine Léopold décide la construction d’un palais qui prouvera à l’Europe son prestige et sa capacité à gouverner. Il faudra vingt ans pour que Lunéville devienne cette affirmation du pouvoir, à l’image de son modèle, Versailles. Un de ses successeurs, Stanislas, roi déchu de Pologne, va en faire le rendez-vous des lettrés de l’Europe avec, en guest-star, Voltaire.

    Jardins

    Dès son installation, en 1737, Stanislas, dernier duc de Lorraine, n’aura de cesse d’embellir les jardins. Ainsi sont nés un kiosque d’inspiration turque, le « Rocher », un village féerique, ou encore un pavillon de la Cascade. À sa mort, Louis XV fera tout détruire…

    Mais dans la nuit du 2 au 3 janvier 2003, il aura suffi d’une demi-heure pour que les flammes embrasent toute la toiture, anéantissant ainsi la chapelle et l’aile sud. Et avec elles la bibliothèque et des trésors inestimables, comme la correspondance de Napoléon, des ouvrages de Voltaire et des pièces uniques de faïencerie. Sans parler des appartements dévastés, des meubles et tapisseries anéanties.

    La malédiction du nain ?

    Depuis sa construction, Lunéville a été touché par treize incendies. Il n’en faut pas plus pour que certains affirment que le château est victime d’une malédiction. Le responsable en serait Nicolas Ferry, le nain de Stanislas. Réputé pour son mauvais caractère, celui qu’on appelait « Bébé » ou « Le Nain jaune » – allusion au personnage d’un conte paru en 1698 – aurait voulu ainsi se venger de son maître. Il est vrai que le duc Stanislas mourut après que sa robe de chambre eut pris feu au contact d’une cheminée…

    La résurrection 

    Aujourd’hui, le visiteur peut à nouveau visiter quelques pièces (visite libre et gratuite) : le vestibule, la salle des gardes, la salle des livrées, les salles voûtées qui servaient de cave à vin et l’escalier d’honneur. Sans oublier la chapelle, qui a retrouvé tout son lustre et accueille des concerts. Il peut aussi flâner à sa guise dans les jardins et rêver au Lunéville d’autrefois.

    Jardins

    Aux chartreuses, par exemple, ces petites maisons bucoliques réservées aux courtisans, à la pagode chinoise et au kiosque turc imaginés par le duc Stanislas. Ce dernier avait aussi conçu le « rocher », sorte de petit village féerique installé autour du canal, animé par 88 automates. Ce n’est pas le feu qui détruisit cette attraction, mais Louis XV : devenu propriétaire de Lunéville à la mort de Stanislas, il fit tout raser, pour cause de rigueur budgétaire !

    Quelques chiffres

    • 8 147 livres ont brûlé
    • 4 200 donateurs au sein de l’association Château des Lumières
    • 1 405 698 euros de dons pour restaurer une galerie du château
    • 103 millions d’euros : coût total des travaux, prévus jusqu’en 2015

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