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Par Frawsy le 3 Février 2023 à 20:181 / 12
Chiens faciles à dresser
Les chiens font partie des animaux de compagnie les plus appréciés. Mais toutes les races de chien ne sont pas faciles à dresser et s’ils développent un comportement problématique, ils peuvent devenir une grande source de stress. Un chien qui n’apprend pas les bases de l’obéissance peut avoir des comportements indésirables, comme aboyer, tirer sur la laisse, détruire des objets dans la maison et ne pas bien socialiser avec les gens ou les autres animaux. C’est l’une des principales raisons qui explique que de nombreux animaux sont abandonnés dans les refuges pour animaux, quand leurs propriétaires ne sont plus en mesure de s’en occuper.
Un bon dressage est essentiel pour tout animal de compagnie, qu’il s’agisse du compagnon de la famille, de chiens d’assistance, de chiens de soutien émotionnel ou de chiens de garde. «Votre chien doit connaître l’obéissance de base», croit Courtney Briggs, dresseuse canine. « »Assis », « reste », « viens », « couché » sont toutes des commandes cruciales que vous devez maîtriser avant d’amener votre chien dans des environnements inconnus avec des gens qu’il ne connaît pas pour pratiquer des activités qui lui sont inconnues», ajoute-t-elle.
Si vous envisagez d’adopter un nouvel animal de compagnie, considérez d’abord quelles races de chien sont les plus facile à dresser. L’instinct et l’intelligence jouent tous deux un rôle dans la capacité de dressage d’un animal. Certaines races ont été élevées pendant des centaines d’années pour faire des activités spécifiques, comme les chiens d’élevage, et il est difficile d’empêcher un chien de faire ce qu’il est instinctivement censé accomplir. Toutefois, avec une formation régulière, n’importe quel chiot – des races de chiens les plus intelligentes aux plus bêtes – peut apprendre les bases nécessaires. Alors trouvez un bon dresseur canin et inscrivez votre pitou quand il est encore très jeune.
Avec un renforcement positif, vos nouveaux chiots deviendront des membres obéissants et saurons rendre heureuse toute votre famille. Il est essentiel de vous rappeler que quelle que soit la race, entraîner un chiot prend du temps, de la constance et de la patience, note Rob R. Jackson, co-fondateur et PDG d’une compagnie américaine d’assurance médicale pour chiens et chats. Évidemment, les petites gâteries ne sont pas à omettre non plus.
2 / 12Border collie
Réputés pour être brillants et énergiques, les border collies tirent leur nom de la région frontalière de l’Écosse, où la race a été développée, et du mot écossais pour chien de berger: colley. Ces chiens agiles et intelligents sont pratiquement des athlètes en matière d’élevage et sont sans aucun doute plus intelligents que vous ne le pensez. Les chiots sont si impressionnants que dans les années 1870, au Pays de Galles, les border collies étonnaient déjà avec leur capacité à suivre les signaux manuels et les sifflets pour rassembler les moutons dans des enclos.
Gardez à l’esprit que les border collies ont besoin de beaucoup de temps, d’attention et d’activités. Toutefois, cela en vaut la peine: les colleys sont l’une des races de chiens les plus fidèles. Rob R. Jackson recommande de se concentrer sur l’apprentissage de la propreté, les commandes telles que «assis» et «reste» et la socialisation pour aider votre chiot à s’habituer à de de nouveaux animaux et de nouvelles personnes, donc de nouvelles voix.
3 / 12Berger allemand
Les chiens-guides pour aveugles, les chiens d’assistance, les chiens de garde et les chiens de berger ont tous une chose en commun: ce sont souvent des bergers allemands. Ils sont un des chiens les plus faciles à dresser pour le travail et la vie de famille, déclare la comportementaliste animale Mary Burch. Pas étonnant qu’ils soient l’une des races de chien les plus populaires. Puisqu’ils ont un fort instinct de protection, il est important de les former tôt afin qu’ils ne perçoivent pas une menace là où il n’y en a pas.
«Les propriétaires d’animaux de compagnie devraient s’efforcer d’entraîner leur chien sur de courtes périodes de temps, environ cinq à dix minutes, mais plusieurs fois par jour», déclare Rob R. Jackson. Les séances intensives ne sont pas bonnes pour les chiots, car leur durée d’attention est trop courte. De plus, le corps en pleine croissance des chiots a besoin de beaucoup de repos et de sommeil, alors donnez-leur des pauses régulières. Les entraîner avant les repas et leur offrir des friandises peut également être productif, car la nourriture est un grand facteur de motivation. Aussi, certains chercheurs disent que les chiens mâles et femelles diffèrent en ce qui concerne l’entraînement, les mâles étant des chiens plus difficiles à entraîner.
4 / 12Épagneul papillon (ou épagneul nain continental)
Avec sa petite taille et son corps léger, l’épagneul papillon appartient au groupe de chiens de petite taille de l’American Kennel Club, la plus importante fédération canine des États-Unis. Ces chiots sont aussi bien connus pour leurs oreilles guillerettes, frangées et en forme de papillon que pour leur personnalité.
Les épagneuls papillons sont «intelligents, sûrs d’eux, enjoués, affectueux et heureux», selon Mary Burch. Ils sont également excellents pour apprendre à obéir à ses maîtres, ce qui en fait l’un des meilleurs chiens pour les nouveaux propriétaires. Bien que ces petits chiots puissent sembler fragiles, ce sont des fonceurs qui aiment faire de l’exercice et jouer.
Vous pouvez entraîner les chiots papillons à faire presque n’importe quoi, et ces animaux de compagnie animés et populaires prospèrent grâce à la stimulation mentale et au travail. Essayez de les entraîner à faire des tours amusants ou à participer à des sports canins, tels que des compétitions d’agilité avec des obstacles à sauter et des bâtons à traverser.
5 / 12Labrador retriever
Le chien le plus populaire d’Amérique est le Labrador retriever, selon un sondage effectué par l’American Kennel Club. La comportementaliste animale Mary Burch souligne que les labrador retriever ont également remporté le championnat national d’obéissance du club au cours des dernières années. En bref, ils sont parmi les chiots les plus faciles à dresser.
Ils sont amicaux, sociables et joueurs, bien que vous devriez néanmoins rester vigilant avec les jeunes chiens. «Il est important de se rappeler que les chiots sont curieux de nature et peuvent facilement faire toutes sortes de méfaits, comme avaler des choses qu’ils ne devraient pas», rappelle Rob R. Jackson. Ce genre de comportement est plus qu’ennuyeux, il peut carrément mettre leur vie en danger. Vous devrez donc entraîner vos chiens à ignorer les choses avec lesquelles vous ne voulez pas qu’ils s’amusent.
6 / 12Golden retriever
Considérés comme des chiens sportifs, les golden retrievers sont heureux, amicaux et intelligents. Leur obéissance légendaire en fait l’un des chiens les plus sages et les plus faciles à dresser. Ils font également d’excellents chiens d’assistance et de thérapie, note Mary Burch, et ils sont l’un des meilleurs chiens pour les personnes âgées.
Élevés à l’origine pour aller chercher des oiseaux aquatiques abattus pour les chasseurs, ils ont depuis nettement évolué pour devenir de merveilleux chiens domestiques. Aussi, puisqu’ils aiment et veulent plaire, ils réagissent bien aux encouragements et aux éloges verbaux.
«Le renforcement positif – aussi connu sous le nom de formation basée sur les récompenses – est largement reconnu comme la forme la plus efficace et la plus humaine de dresser des chiens», dit Rob R. Jackson, qui suggère une formation à l’aide des collations ou des friandises, des grattements affectueux aux oreilles et sur le ventre. «Il améliore le lien entre le parent et l’animal tout en renforçant le comportement souhaité».
7 / 12Terrier frontalier (ou Border terrier)
Les border terriers heureux aiment travailler, ce qui est de bon augure pour le dressage. «Ils sont de bonne humeur, affectueux et faciles à entraîner», note Mary Burch. Elle souligne qu’ils sont également excellents lors d’événements qui évaluent la capacité de chasse d’un chien. L’American Kennel Club recommande de former votre chiot border terrier pour ce genre d’événements en installant un simple labyrinthe de boîtes en carton dans votre cour. Si votre chiot s’entraîne avec plaisir, «cela signifie que votre dressage est efficace et que votre chiot s’amuse et aime vous plaire», précise Rob R. Jackson.
Sachez simplement que tout type d’entraînement nécessitera des efforts de votre part. «Beaucoup de progrès dans la formation du chien dépendent du temps qu’un maître consacre à travailler avec son chiot, c’est pourquoi on rappelle à de nombreux propriétaires d’animaux de compagnie que l’adoption d’un chiot est un travail difficile et de longue haleine», ajoute-t-il. «Mais en fin de compte, cela en vaut toujours la peine, pour les deux parties impliquées».
8 / 12Caniche
Le caniche est une race douce qui se décline en une variété de tailles. Le caniche est aussi le chien national de la France. Hormis cela, ce ne sont pas des chiens français; ils ont plutôt à l’origine été élevés en Allemagne comme chiens de chasse à la sauvagine (des oiseaux sauvages des zones aquatiques).
Le nom caniche en anglais, poodle, vient d’ailleurs du mot allemand «pudel», qui signifie «éclabousser dans l’eau».
Les cheveux bouclés font peut-être des caniches les chiots les plus élégants, mais ils sont aussi parmi les plus intelligents. C’est en partie la raison pour laquelle ils sont parmi les chiens les plus faciles à dresser. Avec un haut niveau d’intelligence, une nature athlétique et un désir inné d’être un compagnon, le caniche apprend très rapidement, aime les défis liés à l’entraînement, mais aussi à l’apprentissage de nouveaux trucs et jeux. Cependant, ils ont besoin d’une stimulation mentale et physique fréquente, alors donnez à votre caniche beaucoup de jouets et de jeux.
9 / 12Doberman pinscher
Le doberman pinscher est réputé pour être l’un des chiens les plus faciles à dresser, c’est pourquoi il est fréquemment utilisé pour le travail militaire et policier. Malgré leur réputation de chiens de garde protecteurs et redoutables, ces chiens d’origine allemande sont d’excellents animaux de compagnie pour les familles (oui, même avec les enfants).
Ils sont connus pour être loyaux, courageux, dignes de confiance et intelligents. Bien qu’ils aient besoin de beaucoup d’enrichissement et d’exercice, ils sont également capables de se satisfaire d’un câlin sur le canapé.
En raison de leur grande taille, un entraînement constant dès leur plus jeune âge est essentiel, leur permettant d’apprendre à s’asseoir, à rester et à bien marcher en laisse sans la tirer. «L’outil clé pour garder votre chien calme est de lui apprendre à se concentrer sur le propriétaire», explique Courtney Briggs.
10 / 12Corgi
Le corgi gallois de Pembroke et le corgi gallois de Cardigan sont des animaux de compagnie obéissants et aimants. La reine Elizabeth II est soit dit en passant une fan de corgis; elle en a possédé au moins 30 au cours de sa vie. Évidemment, vous n’avez pas besoin de vivre dans un palais pour profiter de la compagnie d’un corgi. Ils sont l’un des meilleurs chiens d’appartement – ils sont petits et adorent regarder par la fenêtre et contempler le monde.
La race est intelligente et vive d’esprit, avec une nature innée pour garder et travailler. Ils sont donc assez réceptifs à la formation. Combinez cela avec leur nature intrépide, et il n’est pas surprenant que les corgis soient toujours intéressés à essayer de nouvelles choses ou à apprendre de nouveaux jeux.
Bien qu’ils puissent être volontaires, un entraînement régulier et une exposition à de nombreux nouveaux environnements aideront votre chiot à devenir de plus en plus obéissant et bienveillant avec les enfants. Assurez-vous simplement que vous êtes en mesure de faire faire beaucoup d’exercice à votre corgi.
11 / 12Berger des Shetland (ou Sheltie)
L’emblématique berger des Shetland est un bel animal. Il fait d’ailleurs partie des races de chiens de taille moyenne les plus populaires. C’est une race de troupeau originaire des îles Shetland en Écosse, qui a un profond amour pour les gens qui l’entoure. Il s’agit donc d’un merveilleux chien de famille. En ce qui concerne l’entraînement, le Sheltie adore les défis et aime plaire à ses maîtres. Sa nature intelligente et son talent pour l’agilité et l’athlétisme en font un candidat de choix pour les cours d’agilité et les compétitions canines. En effet, de nombreux propriétaires de bergers des Shetland dressent leur chien bien au-delà de la formation d’obéissance de base.
Ces chiens sont énergiques et impatients, ils s’en tireront donc mieux avec une grande cour ou de nombreuses longues promenades. Ils sont également gentils, enjoués et aimants, restant fidèles tout au long de leur vie. Ils sont connus pour être très sensibles, alors apprenez à votre chiot les bases en étant doux et en donnant beaucoup de renforcement positif. C’est peut-être l’un des chiens les plus faciles à dresser, mais la clé du succès est le calme et la patience. «Le facteur le plus important pour maintenir le calme chez votre chien est que vous-même restiez calme», souligne Courtney Briggs. «N’oubliez pas que tout ce que vous ressentez peut être ressenti par votre chien», termine-t-elle.
12 / 12Chien de race mixte
Lorsque vous êtes à la recherche des chiens les plus faciles à dresser, n’excluez pas les chiens de refuge. Beaucoup de chiots parfaitement bien élevés se retrouvent encore dans des refuges, notamment à cause d’un abandon. Pour ceux qui ont besoin de quelques leçons supplémentaires de bonnes manières, de nombreux refuges proposent des programmes de formation pour préparer les chiens à l’adoption. Vous pouvez trouver un adorable chien pure race ou de race mixte qui n’attend qu’à vous plaire et qui est prêt à se joindre à votre famille.
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Par Frawsy le 9 Juillet 2022 à 10:031 / 50
Les chiens les plus laids du monde
Même les chiens laids peuvent être mignons, particulièrement quand ils vous regardent avec leurs yeux de chiot et se blottissent contre vous. Le Concours du chien le plus laid du monde (oui, vous avez bien lu!) a lieu chaque année depuis près de 30 ans. Des propriétaires des quatre coins des États-Unis amènent leurs compagnons à quatre pattes à Petaluma, en Californie, pour célébrer la beauté particulière de leurs chiens. Ces chiens parcourent le tapis rouge devant des juges, des médias internationaux, des hôtes célèbres et de simples curieux.
Ce concours est organisé dans le but de promouvoir l’amour pour les chiens et pour encourager les gens à les adopter, car la plupart des candidats proviennent de refuges et d’usines à chiots. Parce que les chiens ne doivent pas nécessairement répondre aux normes de beauté pour être d’excellents compagnons de vie.
6 / 50Monkey
Cet adorable chiot adore les longs trajets en voiture et aime rencontrer de nouvelles personnes.
7 / 50Rascal Deux
Regardez son style. Pas étonnant que Rascal soit apparu à l’émission America’s Got Talent et sur la couverture d’un magazine.
8 / 50Tostito
Cette langue est prête à donner des bisous toute la journée.
9 / 50Gertrude
Ce petit chihuahua de 4 lb (1.8 kg environ) vit avec 9 autres chiens issus de sauvetages.
12 / 50Josie
Josie n’a pas besoin de bijoux pour être l’un des chiens laids les plus mignons du monde.
13 / 50TeeTee
TeeTee est une race hybride d’Arizona avec un grand sens de l’humour, un esprit fort et une petite langue mignonne.
15 / 50Rooby Roux
En plus de ne pas être pas très joli, le gentil Rooby Roux est complètement aveugle.
18 / 50Willie Wonka
Willie Wonka, un mélange de Staffordshire Terrier américain, n’a que 7 mois, mais il a déjà un public sur Instagram. Il a rencontré des célébrités et a même fait une apparition à la télévision!
21 / 50Martha
Martha, un Mastiff napolitain, s’est positionnée en première place de l’édition 2017 du concours.
22 / 50Mrs. Kravitz
Ces oreilles pointues et cette langue heureuse feraient craquer n’importe qui pour ce chiot.
24 / 50Moe
Moe a beaucoup aimé rencontrer la foule lors de l’édition de 2017 du concours du chien le plus laid du monde.
25 / 50Chase
Chase, un Chien chinois à crête est venu du Pays de Galles pour participer au concours. Cela en valait la peine, car il a obtenu la troisième place de l’édition 2017.
26 / 50Precious
Ce chihuahua a obtenu quelques points bonus pour avoir arboré cette adorable tenue à pois.
27 / 50Sweepee Rambo
Sweepee Rambo a balayé la compétition et a remporté la première place de l’édition 2016 du concours.
30 / 50Mugly
En plus d’être connu comme l’un des chiens laids les plus mignons, Mugly est aussi un chien de thérapie.
31 / 50Quasi Modo
Ce mélange pitbull-berger hollandais est né avec des problèmes de colonne vertébrale, mais cela ne l’empêche pas d’être un chien heureux!
34 / 50Reggie
Reggie a un regard si doux que ses propriétaires ne peuvent résister à lui donner beaucoup de friandises.
38 / 50Cyndy Loo Whoo
Cindy Lou Whoo pourrait facilement trouver sa place dans un livre du Dr Seuss.
39 / 50Bubbers
Comment pourriez-vous vous mettre en colère contre ce gentil petit minois?
40 / 50Blanquito
La peau unique et la crinière en bataille de Blanquito en font un parfait concurrent parmi tous ces chiens «laids».
42 / 50Peanut
Peanut a remporté la première place au concours de 2014. Son propriétaire la présente fièrement à la foule.
44 / 50Mayzie Brown
Mayzie traverse fièrement la scène à l’édition 2013 du concours. Toutes ses peluches de poils ont fait d’elle une candidate de premier plan.
45 / 50Walle
Walle est un mélange des races Beagle et Boxer qui a remporté la première place du concours en 2013. Probablement grâce à cet adorable sourire!
47 / 50Eleanor
Cette chienne est si heureuse d’être avec son propriétaire qu’elle ne se soucie même pas de gagner.
48 / 50Ellie Mae
Ellie Mae est un Chien chinois à crête et vous la verrez rarement avec la langue dans sa bouche!
49 / 50Roo
Roo est le grand gagnant du volet Pedigree, lors du 25e anniversaire du concours.
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Par Frawsy le 5 Juin 2022 à 10:431 / 5
J’ai une bonne douzaine d’amis, tous dans la cinquantaine, qui ont tous étonnamment réagi à la pandémie en adoptant un chiot. Moi aussi. En 2020, confinée à la maison, terrifiée à l’idée de sortir sans avoir revêtu une combinaison Hazmat, j’ai soudain éprouvé le besoin impérieux d’acquérir un berger australien de sept semaines. Nos irrépressibles désirs nés en temps de pandémie feront sûrement un jour l’objet d’études sur le comportement irrationnel de l’homme. Il faut savoir que cette race de berger est la plus énergique du monde et que, déjà d’un âge avancé, je suis d’un naturel paresseux et le plus souvent plongée dans un livre. Plus accablant, l’expérience n’était pas nouvelle pour moi.
Entre les chiens et moi, le problème est que, pour ma part, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’ils veulent, et que, de leur côté, ils semblent tout aussi incapables de deviner ce que je dis. Cette impasse domestique est devenue légendaire dans la famille après que nous avons adopté Kevin, un croisé border collie et basenji. Résultat de la rencontre de la race la plus intelligente du monde et d’une des plus idiotes, ce chien, certes extrêmement alerte, ne comprenait rien à rien. Qu’il se soit agi de demander de la nourriture, de manifester son envie d’exercice, de sauter sur le canapé, de réclamer un jouet ou, qui sait?, d’avoir une conversation sur la note d’électricité, Kevin ne savait pas s’exprimer autrement qu’en se frottant contre moi ou en me dévisageant. Il pouvait le faire 50 fois par jour, me fixer intensément sans remuer un muscle. Et malgré des années de vie commune, je n’ai jamais pu percer le mystère de ses intentions. Nous avons ainsi coexisté dans un état de profonde incompréhension mutuelle.
2 / 5Cher journal
«Il se peut, confiais-je à mon journal, que ne pas savoir ce qu’il veut soit sans importance, parce que nous n’avons rien en commun. S’il a envie d’une chose, cela ne me dira rien. Il veut peut-être que je sorte avec lui chasser l’écureuil. Sans intérêt.»
Mon mari pouvait laisser Kevin le fixer jusqu’à ce que ses yeux sortent de leur orbite sans que cela ne le dérange. Il le promenait, le nourrissait et le laissait dormir sur le lit. Soit. Mais la mère que je suis s’est toujours sentie tenue de rester attentive aux uns et aux autres.
3 / 5Ateliers de télépathie
Un soir, j’ai laissé Kevin seul à la maison pour participer avec 20 autres propriétaires de chien désemparés à un atelier dirigé par une télépathe d’animaux de compagnie dans l’espoir qu’elle m’apprenne à interpréter les demandes de Kevin. Cette ancienne fonctionnaire semblait avoir eu une révélation: elle n’était pas faite pour remplir des déclarations de revenus, vu qu’elle savait lire dans les pensées des animaux. Elle est arrivée en compagnie d’un chat gris efflanqué qu’elle a présenté comme son assistant. Le félin s’est rapidement réfugié dans l’armoire où il est resté planqué pendant deux heures.
«Moose restera invisible et vous pourrez ainsi prendre l’habitude de communiquer à distance avec un animal», a assuré, radieuse, notre télépathe. Nous avons tous fait oui de la tête, dans l’attente d’un message de Moose genre: «Sortez-moi de là, bon sang!» Pendant ce temps, notre professeur nous a initiés à la communication animale.
Assise sur un bureau, les jambes ballantes, elle s’est lancée. «Le désir le plus cher de tout animal est de se faire entendre. C’est vrai surtout des oiseaux. Ils ont beaucoup à dire parce que ce sont de grands voyageurs.» Pardon? «Il ne faut ni analyser ni interpréter, nous a-t-elle mis en garde, dans le cas où nous recevrions un message. Soyez simplement prêts à convenir: “J’ai bien entendu.”»
Nous avons formé des équipes de deux. Ma voisine devait se brancher sur Kevin, qui attendait à la maison en furetant partout, tandis que je tenterais de saisir les pensées de son chat. Nous étions médusées l’une et l’autre, ce qui traduisait sans doute notre incrédulité. Mais nous avions payé. J’ai donc lancé que son chat se trouvait… sous le lit… et voulait sortir. Elle m’a assuré que Kevin était… allongé devant la cheminée… et avait également envie de sortir.
Nous avons partagé nos conclusions avec le groupe en ayant le sentiment d’être une belle paire de faussaires.
4 / 5En tête à tête
À la maison, mon mari m’a encouragée à demander à l’experte en communication animale une consultation privée pour Kevin. «En tête à tête, a insisté Ambrose. Elle et lui dans la même pièce.» Je n’ai pas pu résister.
Quand j’ai présenté la spécialiste à son sujet, ce dernier était avachi dans la salle à manger et faisait des bruits de reniflements. Je voulais qu’elle m’éclaire sur ses pensées.
«Il pense que la famille devrait arrêter de se prendre la tête.» Kevin était satisfait de son rôle, celui qui consistait à nous enseigner des choses et à nous apprendre à être en phase avec notre énergie. Il fallait «accueillir les messages qu’il nous envoyait». Ça va finir par m’énerver, ai-je songé. Quels messages justement?
Mon mari s’est mêlé à la conversation. «Pouvez-vous demandez à Kevin qui a tué la gerbille de notre neveu – était-ce lui ou Biscuit?» (Biscuit, la chienne de ma sœur, une golden retriever complètement déjantée qui ne pouvait entrer dans une pièce sans faire tomber un objet. Elle la rendait folle.)
Nullement découragée, notre télépathe a demandé à notre chien profondément endormi s’il était responsable de l’apparition d’un cadavre de gerbille sous le lit de mon neveu, l’été d’avant. Puis elle s’est tournée vers moi. «Kevin dit que tout cela est triste, que c’est arrivé très vite, mais qu’il avait le dos tourné.» À ce moment précis, Ambrose a prétexté qu’il devait aller dehors – où il a pu se tordre à l’aise.
5 / 5C’est Biscuit…
La dame a ensuite entrepris de se brancher sur Biscuit, question de s’assurer que Kevin n’avait pas cherché à se défausser. Quelques instants plus tard, elle a confirmé que Biscuit avait bien tué la gerbille «et qu’elle ne regrettait rien».
J’ai remercié la télépathe et appelé ma sœur. «C’EST BISCUIT QUI L’A FAIT – ET ELLE NE REGRETTE RIEN!» Elle s’est bien fendu la pêche.
L’histoire est restée et fait aujourd’hui partie des légendes familiales. C’est dire que tout le monde se délecte d’avance de mes prouesses avec le nouveau chiot. Mais entraîner Ellie le visage couvert ne joue certainement pas en ma faveur.
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Par Frawsy le 16 Février 2022 à 09:041 / 6Annemarie DeAngelo avec Osa, son chien étoile.
Osa: la diva qui détecte les cancers
Osa, une vigoureuse femelle berger allemand de 28kg avec une longue queue duveteuse et un faible pour les bandanas rouges, n’a pas exactement le profil d’une superhéroïne.
Elle mâchouille le tissu du canapé quand elle s’ennuie et n’hésite pas à faire une scène pour attirer l’attention. Il y a peu, Annemarie DeAngelo, sa mère adoptive et dresseuse, est sortie pour bavarder avec un visiteur sur le pas de sa porte au New Jersey, près de New York. Osa s’est mise à aboyer pour réclamer son attention; comme ça ne fonctionnait pas, elle a sauté sur la table de jardin, a planté sa truffe dans le visage d’Annemarie et s’est épanchée en gémissements.
«Tu es incroyable», a grommelé la dresseuse avant d’esquisser un sourire.
Osa bénéficie du droit de jouer les divas. Connaissez-vous beaucoup d’autres chiens de six ans capables de déceler des tumeurs cancéreuses et qui participent à un projet de recherche qui pourrait révolutionner l’oncologie?
2 / 6Améliorer les chances de survie
Malgré le remarquable succès de l’immunothérapie, de la modification génétique et de nombreux traitements de pointe, l’incapacité à dépister précocement certains cancers reste un obstacle persistant et fatal. Un exemple décourageant: des quelque 250 000 femmes frappées par le cancer des ovaires dans le monde chaque année, environ 140 000 en meurent alors que ce cancer se traite très bien s’il est diagnostiqué tôt.
Osa pourrait permettre d’améliorer bientôt leurs chances de survie. Elle participe à un ambitieux programme lancé il y a cinq ans à l’université de Pennsylvanie, aux États-Unis, en vue de rétro-concevoir l’un des plus puissants détecteurs d’odeurs qui soient: le nez du chien.
Osa peut différencier à l’odeur les échantillons de sang prélevés sur des patients cancéreux de ceux provenant de sujets en bonne santé. Elle est l’un des huit chiens dressés à dépister les cancers par Annemarie DeAngelo et ses collègues du Penn Vet Working Dog Center, organisme à but non lucratif qui élève et dresse des «chiens détecteurs». L’objectif final: mettre au point un nez électronique d’une finesse semblable au superflair d’Osa et de ses copains détecteurs de cancers. Cette machine pourrait être déployée dans les cabinets médicaux et les centres de dépistage.
Le cancer n’est d’ailleurs qu’une cible parmi d’autres. Ce genre de système se prêterait aussi au diagnostic de maladies comme les infections bactériennes, le diabète ou l’épilepsie. Certains dresseurs ont même en point de mire la covid-19. «Au fond, la démarche est la même», assure Cynthia Otto, fondatrice et directrice du centre.
3 / 6Une affaire de famille: les chiens d’Annemarie DeAngelo, Grizzly (à gauche) et Prior, travaillent aussi au centre.30 millions de récepteurs olfactifs
Tout commence par l’appareil olfactif du chien. Le nôtre n’en est qu’une pâle copie avec ses cinq millions de récepteurs, petites protéines capables de détecter les molécules odorantes, logés dans un recoin à l’arrière de notre cavité nasale, ce qui veut dire qu’une odeur doit remonter jusqu’au fond des narines. Chez le chien, la surface interne consacrée à l’odorat va des narines au fond de la gorge, et on estime qu’elle compte 30 millions de récepteurs olfactifs, 60 fois plus que celle de l’être humain.
Les chiens consacrent aussi beaucoup plus de ressources neuronales que les êtres humains au traitement et à l’interprétation des signaux olfactifs. À peine 5% de notre cerveau est réservé à l’odorat, contre 35% chez le chien, dont le nez, tout bien compté, se montre jusqu’à un million de fois plus sensible.
«Les chiens perçoivent le monde par le nez, explique Marc Bekoff, professeur émérite d’écologie et de biologie de l’évolution à l’université du Colorado, à Boulder, aux États-Unis. C’est ainsi qu’ils s’informent sur ceux qui sont passés là avant eux, s’ils étaient joyeux ou tristes, si la femelle était en chaleur, s’ils étaient bien ou mal portants. Guidés par leur nez, ils reniflent d’abord et réfléchissent ensuite.»
Les êtres humains exploitent depuis toujours la richesse du flair canin. Au Moyen Âge, en France et en Écosse, les seigneurs l’utilisaient pour traquer les hors-la-loi. Dans les Alpes suisses, les chiens sauveteurs sont apparus au XVIIIe siècle quand les moines de l’hospice du Grand-Saint-Bernard se sont rendu compte que les chiens qu’ils élevaient pouvaient les conduire aux victimes d’une avalanche ensevelies sous la neige.
En dépit de ces antécédents, la science n’a jamais envisagé que les chiens pouvaient détecter le cancer jusqu’à ce que Hywel Williams, alors jeune médecin de 30 ans, tombe sur une mine d’or scientifique à la fin des années 1980.
En arrivant à l’hôpital du King’s College de Londres où il devait suivre une formation en dermatologie, Hywel avait été chargé de réviser tous les cas de mélanomes vus à l’hôpital au cours des 20 années précédentes. Un travail pénible, se rappelle-t-il, jusqu’à ce que, un après-midi, dans un dossier, il tombe sur une brève note qui disait simplement: le chien reniflait la lésion. Qu’est-ce que ça voulait dire? Le chien avait-il flairé le cancer? «J’ai téléphoné à la dame en question, se rappelle Hywel. Et nous avons eu la plus fascinante des conversations.»
La patiente de 44 ans lui a dit que son chien Baby Boo, un croisement de border collie et de doberman, avait fait une fixation sur un drôle de grain de beauté qu’elle avait sur la cuisse gauche et qu’il le reniflait souvent, frottant son museau contre la jambe de sa maîtresse à travers son pantalon. Ce rituel quotidien s’était poursuivi plusieurs mois. Un jour, le chien avait essayé de mordre le grain de beauté, et sa maîtresse était allée chez son médecin. Le grain de beauté avait été excisé, et on avait constaté que c’était un mélanome malin.
«Quelque chose dans cette lésion fascinait le chien, se rappelle Hywel. Et ça a littéralement sauvé la vie de cette femme.»
Hywel Williams et un collègue ont publié leur découverte dans The Lancet, une revue médicale très respectée. Et voilà que des amoureux des chiens du monde entier lui ont écrit pour lui faire part d’expériences semblables. Un homme de 66 ans dont le labrador était obsédé par une plaque eczémateuse sur sa cuisse gauche avait fini par consulter un médecin pour apprendre qu’il s’agissait d’un carcinome basocellulaire. Un dermatologue de Floride évoquait George, un schnauzer qu’il avait dressé, «devenu fou» en flairant un grain de beauté suspect sur la jambe d’un patient. C’était une tumeur maligne.
Depuis, les preuves des capacités canines de détection de maladies comme les cancers de la vessie et de la prostate, le diabète et même la malaria n’ont fait que croître. Mais ce n’est pas à la portée de n’importe quel chihuahua, corgi ou beagle.
4 / 6Pour la chienne Osa, ici avec Annemarie DeAngelo et Cynthia Otto, la recherche sur le cancer n’est pas un travail, mais un jeu.Les «âmes sensibles»
Comme la plupart de ses camarades canins, Osa a été confiée au Penn Vet Working Dog Center par un éleveur à l’âge de deux mois. «Nous étudions leur hérédité et leur capacité de travail, dit Annemarie DeAngelo. Ils doivent descendre de chiens de travail, qui ont l’instinct de la chasse, non d’animaux de concours ou de compagnie.» Osa a d’abord suivi des leçons d’obéissance et pratiqué des exercices d’agilité (marcher sur une planche, monter sur une échelle, traverser un tas de gravats). Elle est vite passée à la détection d’odeurs.
Au cours de ces séances, les chiens sont exposés à un calibreur universel, une odeur puissante et distincte mise au point par un vétérinaire pour entraîner les chiens. Glissée dans un sac en mylar percé d’un petit trou pour que l’odeur puisse s’en échapper, cette poudre est ensuite déposée par terre, fixée à un mur ou tenue dans la main. Dès que le chien flaire le sac, le dresseur actionne un cliquet ou dit «oui», puis donne une récompense pour «inscrire» l’odeur dans le cerveau de son animal. L’exercice est répété jusqu’à ce que le chien ait compris que, s’il repère cette odeur, il sera récompensé.
Étape suivante, le dresseur propose des choix au chien. Par exemple, il placera des odeurs différentes dans des récipients identiques, mais une seule des deux mènera au clic et à la récompense quand le chien la flairera. Par la suite, le dresseur retient la récompense jusqu’à ce que le chien s’immobilise et le fixe des yeux quand il trouve le bon récipient.
Pendant tout l’entraînement de base, les dresseurs évaluent les aptitudes et le caractère des chiens pour déterminer leur future spécialité. Ceux qui aiment courir parmi les gravats seront destinés aux opérations de sauvetage. Ceux qui n’apprécient pas les gravats, mais ont la truffe fine apprendront à repérer les drogues ou les bombes. Ceux qui trouvent «amusant de mordiller les humains», plaisante Annemarie DeAngelo, finiront chiens policiers.
Les chiens détecteurs médicaux du centre sont plutôt des originaux aux intérêts limités. Dans la bouche de Cynthia Otto, ce sont des «âmes sensibles». Ils n’aiment pas les endroits bruyants et bondés comme les aérogares et les lieux des catastrophes naturelles.
Osa se méfie énormément des étrangers – à tel point que personne n’est autorisé à approcher de la maison de Mme DeAngelo sans prévenir (cela déclencherait un tumulte assourdissant). Une fois dans la maison, l’arrivant doit aussitôt ressortir avec son hôtesse et le chien pour jouer au ballon afin de tranquilliser Osa. Mais ces traits névrotiques s’accompagnent d’une concentration exceptionnelle.
«Je dis souvent que nos chiens détecteurs médicaux sont des comptables, poursuit Mme Otto. Ils adoreraient scruter un tableur et y trouver le chiffre mal placé. Ils aiment que tout soit parfaitement en ordre et en règle. Ils sont pointilleux.»
5 / 6Mme DeAngelo et ses collègues ont pleuré de joie quand les chiens ont réussi à renifler des traces de cancer de l’ovaire dans l’un des récipients de la roue.L’entraînement
Osa possédait tout ce qu’il fallait pour être un excellent détecteur olfactif, mais rien ne garantissait qu’elle triompherait de la tâche la plus critique de toutes. Pour le savoir, Annemarie DeAngelo et son équipe l’ont placée devant une roue métallique fixe pourvue de multiples bras au bout desquels des récipients contenaient soit le plasma d’une femme atteinte d’un cancer ovarien métastatique soit le plasma d’un sujet en bonne santé. Quand Osa est passée devant le bon récipient, elle a tendu le museau et s’est immobilisée. Mme DeAngelo et ses collègues en ont pleuré de joie dans les bras les uns des autres.
«Vous ne savez pas d’avance si ça marchera, donc vous les entraînez, encore et encore, dit-elle. Et puis, vous placez le plasma d’un vrai cancer dans la roue en espérant que les chiens le reconnaîtront en ignorant les autres. Et ça a marché! Du premier coup! C’était bouleversant.»
Mais ce n’était que le début du parcours d’obstacles. Pour intégrer le superflair d’Osa dans un processus reproductible – un nez électronique – les chercheurs devaient déterminer ce à quoi Osa et ses camarades réagissaient. Annemarie DeAngelo dit que les échantillons de sang qu’elle a employés pour entraîner ses chiens contenaient des centaines de composés volatils et que n’importe lequel pourrait attirer l’attention du chien. Voilà pourquoi l’équipe du centre Penn comprend non seulement les physiciens et ingénieurs qui conçoivent l’instrumentation électronique, mais également des chimistes pour déterminer l’odeur de calibrage à utiliser. Ils ont fractionné des échantillons cancéreux en composants de plus en plus petits, qu’ils ont présentés ensuite aux chiens afin de savoir lesquelles de ces centaines de molécules aromatiques attiraient leur attention.
L’appareil est entraîné selon le même principe. Les ingénieurs ont commencé par lui présenter deux échantillons différents composés de diverses molécules aromatiques et se sont assurés que la machine opérait la distinction. Ils ont ensuite retiré une molécule aromatique à la fois pour lui apprendre à distinguer des différences de plus en plus subtiles et difficiles à détecter.
6 / 6Entraîner un chien comme Osa à flairer les cancers peut prendre de 12 à 18 mois.Un nez électronique
L’objectif consiste à placer un flacon de plasma dans un nez électronique du format d’un micro-ondes pour qu’il en analyse les composants aromatiques et indique en quelques minutes si l’échantillon est normal, bénin ou malin. Une autre version pourrait traiter jusqu’à 10 échantillons à la fois.
La plupart des gens préféreraient sans doute que la détection de ce dont ils souffrent soit faite par une truffe amicale (quoique humide) plutôt que par une machine glaciale. «Ils devront déchanter, pointe Bruce Kimball, chimiste au Monell Chemical Senses Center de Philadelphie. Il faudrait placer tellement de chiens et de dresseurs dans les hôpitaux, les labos et les cliniques que ce serait irréaliste.»
Un prototype de nez électronique a été construit, et il réussit à détecter les cancers dans 90% à 95% des cas. Si impressionnant que cela paraisse, les chercheurs estiment qu’il reste encore du travail. Ils ont déjà une petite idée des composants ou substances qui produisent l’odeur clé, mais voudraient rendre l’appareil plus précis, notamment l’amener à distinguer les stades précoces et avancés de cancer.
«Ce serait merveilleux de détecter les cas au stade précoce, car c’est ce qui pourrait vraiment sauver des vies, dit Cynthia Otto. Les chiens en sont capables.» Si cette ambition devenait réalité, on pourrait faire tester un échantillon de sang par un laboratoire – voire au cabinet du médecin – à l’occasion du bilan de santé annuel, ce qui en finirait avec certains cancers occultes.
Si tout marche comme l’espèrent Annemarie DeAngelo et Cynthia Otto – laquelle est sûre qu’un appareil fonctionnel est en vue –, l’humanité aura remporté l’une des plus importantes victoires à ce jour dans sa guerre contre le cancer. Bien entendu, ni Osa ni aucun de ses camarades canins n’ont la moindre idée de ce qui excite tant leurs maîtres. «Pour eux, c’est seulement un jeu, dit Mme DeAngelo. Osa sait juste: j’ai été entraînée et quand je sens cette odeur et que je la pointe, je suis récompensée.»
Osa préfère que cette récompense ressemble à un morceau de fromage. Ce n’est pas cher payé pour un nez capable de tout changer dans le diagnostic d’innombrables cancers et, ainsi, de sauver des milliers de vies.
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