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    Kilimandjaro

     

     

    Montagne la plus haute d’Afrique, le Kilimandjaro ou kilimanjaro, également appelé pic Uhuru, est l’un des plus célèbres volcans au monde.
    Ce massif fait également partie d’un parc national. Le Kilimandjaro est un volcan de type stratovolcan qui est en sommeil depuis le Pléistocène.
    Le Kilimanjaro, situé dans le nord est de la Tanzanie, est auréolé par une épaisse couverture nuageuse qui empêche de voir sa cime éternellement enneigée.

     

     

    Structure du Kilimandjaro

     

    La formation du Kilimandjaro est associée à la zone est de la Rift Valley. Ce cône complexe, long de plus de 50 km, comprend trois volcans :

    • Le Shira à 3 962 mètres
    • Le Mawensi à 5 149 mètres
    • Le Kibo qui est le plus haut cône à 5 895 mètres. Ce cône est apparu entre les deux autres

    Le Kibo est couronné d’une caldeira couverte de glaciers et présentant un cratère intérieur, l’Ash Pit. La caldeira est large de 3,5 km.

     

    Kibo. Kilimandjaro

    Le Kibo. By Eric Gjerde . (CC BY-NC-ND 3.0)

     

    La montagne s’est formée principalement au Pléistocène, de 1,8 millions d’années à 10 000 ans. Cependant, il inclut un groupe de cratères sommitaux plus jeunes, nichés au sommet.

     

    Le Kilimandjaro couvre globalement une superficie de 388 500 hectares, ce qui en fait l’un des plus grands volcans du monde.

     

    Kilimandjaro

    Kilimandjaro perdu dans les nuages. © dinosoria.com

     

    Les dernières éruptions datent du Pléistocène. Cependant, on a pu observer une activité volcanique récente. Cette dernière est essentiellement limitée aux fumerolles autour du cratère du Kibo.
    La plupart des 250 cônes de lave et de cendre parsemant ses flancs font moins de 100 m de haut.

     

    L’histoire du Kilimandjaro

     

    C’est Johannes Rebmann qui, en 1848, se retrouva au pied d’un mont enneigé dressé sur le haut plateau de l’Afrique centrale, à 300 kilomètres à peine de l’équateur.


    Les Chagga, qui vivaient sur ses pentes, l’appelaient "Kilimandjaro" et pour eux il était sacré.

     

    Kilimandjaro

    Neiges éternelles du Kilimandjaro. By Harsh1.0 . (CC BY-NC-ND 3.0)

     

    Mais, le géologue allemand Hans Mayer, qui atteint le premier le sommet en 1889, le rebaptisa « Kaiser Wihelm Spitze » en hommage à son souverain.
    Bien des années plus tard, le gouvernement de la Tanzanie indépendante le renomma pic Uhuru, mot swahili signifiant « liberté ».

     

    Kilimandjaro

    Coucher de soleil sur le Kilimandjaro. © dinosoria.com

     

    Malgré tous ces noms, ce massif resta pour tout le monde le Kilimandjaro. L’origine du nom est d’ailleurs inconnue.


    Rebmann pensait qu’il signifiait « montagne de la grandeur » mais d’autres interprétèrent ce nom par « montagne blanche » ou « montagne de l’eau ».

     

    Fonte de la calotte glaciaire du Kilimandjaro

     

    Le sommet de cette montagne comporte l’une des rares zones englacées subsistant en Afrique. Malgré la proximité de l’équateur, une calotte de glace le couvre en partie.


    En 1912, elle s’étendait encore sur plus de 10 km². Depuis, elle a presque entièrement fondue ; il n’en reste que quelques fragments ainsi qu’un petit glacier à l’intérieur du cratère.

     

    Kilimandjaro

    Sommet du Kilimandjaro. By paulshaffner . (CC BY-SA 3.0)

     

    C’est le réchauffement de la planète qui en est responsable. A part le fait que cette fonte de la glace transforme la silhouette du massif, cela aura surtout des conséquences dramatiques pour les villages environnants qui dépendent de l’eau de fonte.

     

    Depuis 1912, 85% des glaciers de cette montagne ont disparu. Une nouvelle étude, réalisée en 2009, par Lonnie Thompson, de l’Université de l’Ohio, est plutôt alarmant.


    Depuis les derniers relevés effectués en 2000, les glaciers restants ont perdu 26% de leur surface.
    De plus, ils se sont amincis, perdants par endroit jusqu’à 50% d’épaisseur.

     

    Si cette fonte continue à ce rythme, le sommet du Kilimandjaro n’aura plus aucune neige en 2033.

     

    La réserve naturelle du Kilimandjaro

     

    Transformé en réserve naturelle par l’administration coloniale britannique en 1921, le parc national du Kilimandjaro couvre une superficie de 75 353 hectares.


    Ce parc est lui-même entouré d’une autre réserve forestière de 92 906 hectares.

     

    Kilimandjaro

    Eléphants du parc national du Kilimandjaro. © dinosoria.com

     

    Entre la Marangu Gate, à 1 830 mètres, où commence la zone protégée, et le sommet se succèdent cinq écosystèmes végétaux :

    • La forêt de montagne
    • La bruyère
    • La bruyère d’altitude
    • Le marais alpin
    • Le désert alpin

    A partir de 4 600 mètres, on ne rencontre que des mousses et des lichens.

     

    Plateau Shira

    Plateau du Shira. By Bihphotography . (CC BY-SA 3.0)

     

    En ce qui concerne la faune, le parc abrite de nombreux mammifères, parmi lesquels différentes antilopes, le buffle (Syncerus caffer), environ 220 éléphants, divers primates comme les galagos et les colobes.


    On peut également observer quelques léopards.
    Par contre, le rhinocéros noir a totalement disparu.

     

    Buffle d'Afrique

    Très puissant et capable d'encorner un lion, le buffle d'Afrique est pourtant généralement paisible. © dinosoria.com

     

    Bien que le parc soit protégé, l’activité humaine continue à faire des ravages car les moyens de protection sont insuffisants.


    On continue l’abattage d’espèces précieuses comme le camphre et le cèdre. Des incendies sont allumés volontairement pour produire du charbon de bois.

     

    Les dégâts sont si importants que l’on ne trouve plus de forêt de montagne intacte en dessous de 2 500 mètres.

     

    Fiche technique

    Situation : Extrémité sud de la branche est de la Rift Valley, dans le nord est de la Tanzanie
    Altitude : 5 895 mètres
    Type : Stratovolcan

    V.Battaglia (13.05.2005). M.à.J 01.2010

     

    Références

    Planète Terre Editions Gallimard 2004


    Les sites naturels Editions Gründ 2003

     

    Catastrophes Naturelles:  Kilimandjaro

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    Himalaya

     


    L'Himalaya est la plus haute chaîne du monde qui s’étend sur une longueur de 3 800 km. L’Himalaya « séjour des neiges » en sanskrit, est couronné par le mont Everest qui culmine à 8 846 mètres.
    Aujourd’hui encore, l’Himalaya continue à s’élever de quelques millimètres par an. Parallèlement, la chaîne montagneuse est érodée par des torrents sauvages.
    C’est une véritable lutte entre les forces de la nature qui se poursuit depuis plus de 50 millions d’années.
    L’Himalaya ne possède aucun volcan en activité. C’est l’une des ceintures montagneuses les plus jeunes de la Terre.
    L’Himalaya est devenu depuis quelques années l’eldorado des trekkeurs. En effet, le Népal est le berceau du trekking. De longues randonnées dans les vallées et sur les crêtes de l’Himalaya y sont organisées avec en permanence des paysages grandioses en toile de fond
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     Naissance de l’Himalaya

     

    La chaîne montagneuse court vers le sud-est, du nord du Pakistan et de l’Inde, au Bhoutan, en passant par le Népal.

    Formée au cours des 50 derniers millions d’années, l’Himalaya est en grande partie composé de roches déformées et métamorphisées de la croûte indienne.

    Himalaya

    Mont Everest dans l'Himalaya. By Top Gold

     

    Les couches de lave et de cendres issues de volcans éteints sont très rares dans l’Himalaya. On n’en trouve, en très grandes quantités, de l’autre côté de la plaine du Gange.
    Il y a 60 à 70 millions d’années, d’innombrables cratères expulsèrent ici 500 000 km3 de lave et de cendres.

     

    Gokyo au Nepal

    Gokyo au Nepal. By Mbollino

     

    Leurs éruptions marquèrent sans doute le début de la collision la plus violente entre deux masses continentales de toute l’histoire récente de la Terre.

    La plaque indienne, un fragment du Gondwana, entra en collision avec la masse continentale eurasienne, comprenant l’actuel Tibet.

     

    Himalaya

    Himalaya. By Gulf 2001

     

    C’est donc la collision de la plaque indienne et de celle de l’Asie du Sud-Est qui est à l’origine de l’apparition de l’Himalaya.
    L’élévation de l’Himalaya transforma le climat de la région, donnant naissance en Asie du Sud-Est à la mousson annuelle.

    Himalaya. Glacier Ngozumpa

    Glacier Ngozumpa . By Mckaysavage

     

    Depuis plus de 60 millions d’années, le sous-continent indien continue de pénétrer à l’intérieur du continent eurasien, sur une distance d’environ 2 000 km. Le processus est loin d’être achevé.

    L’Eurasie oppose une farouche résistance en venant à son tour chevaucher l’Inde. Si ce mouvement se poursuit, l’Inde disparaîtra dans un avenir lointain.

    Structure de l’Himalaya

    L’Himalaya constitue une barrière virtuellement infranchissable. Cependant, l’oie à tête barrée franchit régulièrement les sommets.

     

    Himalaya au Tibet

    Les neiges éternelles de l'Himalaya au Tibet. td Stevenson

     

    Nombre de sommets de cette chaîne excèdent 8 000 mètres et sont recouverts de neiges éternelles et de glaciers :

    L’Everest est le point culminant du monde avec 8 856 mètres. C’est le 29 mai 1953 que le néo-zélandais Edmund Hillary et le Népalais Tenzing Norgay atteignirent pour la première fois le sommet de l’Everest.
    Depuis les premières ascensions de l’Everest, plusieurs centaines d’alpinistes ont gravi le mont et plus d’une centaine y ont laissé leur vie.

     

    Mont Everest

    Mont Everest. By 'Owen

     

    Ce tourisme est le bienvenu pour une population locale très pauvre.
    Cependant, l’enlèvement des déchets laissés par les expéditions est devenu un vrai problème.

     

    Tibet

    Etendues désertiques du plateau tibétain. By Matthew Winterburn

     

    Le K2 est le deuxième sommet du monde. Il culmine à 8 611 m au dessus de la mer. Il a été conquis en 1954 par des alpinistes italiens.

    L’Annapurna culmine à 8 078 m. Sa face nord a été gravie pour la première fois en 1950 par l’alpiniste français Maurice Herzog.

    Deux fleuves majeurs, l’Indus et le Brahmapoutre, prennent leur source dans ces montagnes.

    Au sud, les montagnes s’élèvent de la plaine du Gange aux Siwalik, de moyennes montagnes. Un important décrochement sépare les Siwalik de l’Himalaya central, qui s’élève à 5 000 m.

     

    Annapurna

    Annapurna. By Ron Layters

     

    Au nord, se trouve le Grand Himalaya qui se dresse à plus de 7 000 m au-dessus du niveau de la mer. Au nord du Grand Himalaya, s’étend le vaste plateau tibétain.

    Trekking dans l’Himalaya

    Lieux de pèlerinage très visités, les hauts sommets immaculés de l’Himalaya sont un symbole de pureté pour les Hindous.

    Ce massif montagneux semble compacte mais forme en réalité une mosaïque de zones climatiques et de régions naturelles et culturelles très variées.

     

    Trekking dans l'Himalaya

    Trekking dans l'Himalaya. By Smiling Camel

     

    C’est au Népal que les meilleurs trekkings sont organisés. Il suffit de venir avec des vêtements adaptés et son sac de couchage.
    Equipements et parcours sont pris en charge par les organisateurs locaux.

     

    Trekking au Nepal

    Trekkeurs au Nepal. KK Condon

     

    Le trekking est également pratiqué dans le nord de l’Inde, au Tibet et au Bhoutan mais l’organisation est nettement inférieure.

    Le Pakistan offre également de superbes treks. Depuis que la première route nationale de l’Himalaya, le Karakorum highway, qui relie le nord du Pakistan à l’ouest de la Chine, a été ouverte aux touristes en 1986, cette voie attire de plus en plus de monde.

     

    Ama Dablam. Himalaya

    Ama Dablam dans l'Himalaya. By McKay savage

     

    Le Népal propose également le rafting. De plus en plus de trekkeurs associent trek en montagne et expéditions en rafts sur le Sun Kosi ou le Trisuli.

    Nepal. Lac Phewa

    Le lac de Phewa, dans l'Himalaya, au Népal. By Ironmanixs

     

    Les contreforts de l’Himalaya abritent plusieurs réserves grandioses. Le Corbett-National-Park abrite un projet de protection des tigres.

    On peut entre deux treks, passer quelques jours dans les house-boats de Srinagar, à Simla, à Katmandou ou au Sikkim.

    L’Himalaya permet de fuir le monde moderne et le stress du quotidien. Ceux qui tentent l’aventure n’ont de cesse d’y revenir.

     

    V.Battaglia (22.07.2006)

     

    Références et crédit photographique

    Les Sites naturels, éditions Gründ 2003
    Douglas Palmer. Planète Terre. Gallimard 2004

    Toutes les photos étaient sous Licence creative commons Attribution-Non Commercial-No Derivs 3.0 Unported au moment de la mise en ligne de ce dossier et proviennent du site FlickR

     

    Catastrophes Naturelles:  Himalaya

     

     

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    Le Grand Canyon

     

    Plusieurs témoignages font appel au divin pour décrire la magnificence du Grand Canyon. Certains y ont vu la « volonté de Dieu », d’autres « le Jugement universel de la nature ». Il est vrai qu’aucune définition ne peut retranscrire la beauté du paysage.
    Le Grand Canyon est tellement grandiose que, face à lui, l’homme se sent écrasé. C'est en 1919 que le Grand Canyon devint un parc national.

     

     

    La découverte du Grand Canyon

    C’est à la fin du 19e siècle que l’Amérique commence à découvrir la magie de la nature. Jusqu’à présent, les grands espaces de l’Ouest étaient simplement considérés comme des terres à conquérir.
    Mais, le Grand Canyon était connu de l’homme blanc depuis 1540. C’est le capitaine Garcia, un conquérant espagnol, qui découvrit cette immensité sauvage.
    Il avait été envoyé vers le Nord par le vice-roi du Mexique à la recherche des sept légendaires cités d’or de Cibola.
    Inutile de dire que sa déception fut grande quand, à la place de ces cités remplies de trésors, il tomba sur le Grand Canyon.

    Grand Canyon

    Grand Canyon. Mather Point. By Checco

     

    Pendant les siècles suivants, les seuls visiteurs blancs furent des missionnaires, uniquement préoccupés par la conversion au christianisme des populations autochtones navajo et hopi.

    En 1869, le Major John Wesley Powell fut le premier à descendre les rapides du Colorado. L’expédition dura 3 mois et sur les 9 personnes, trois périrent.
    C’est grâce à ses récits que les géologues commencèrent à s’intéresser aux lieux.

    Grand Canyon

    Grand Canyon. © dinosoria.com

     

    En 1901, le chemin de fer atteignit la rive sud. Peu après, on inaugura l’hôtel El Tovar. Mais, la plupart des visiteurs venaient alors pour chasser, notamment le Président Théodore Roosevelt.
    Plus de 600 pumas furent tués en moins de 5 ans. Heureusement, l’hécatombe prit fin en 1919, date de la création du parc national.

    Il est aujourd’hui visité par plus de 5 millions de touristes par an.

     

    La beauté du Grand Canyon

    Le Colorado coule en formant une centaine de rapides au fond d’une gorge, profonde de 1 500 mètres, longue de 447 mètres et large de 549 mètres dans sa partie la plus étroite jusqu’à 30 km.
    Le débit moyen de ce fleuve est de 650 mètres cubes d’eau par seconde.

    Colorado. Grand Canyon

    Le Colorado. By Marc Shandro

     

    Les falaises offrent de nombreux points de vue panoramiques. On a donné des noms évoquant des divinités à ces sculptures naturelles : le « temple de Diane » ou le « temple de Shiva ».

    Grand Canyon

    Vue panoramique sur le Grand Canyon. By Pfly

     

    Les lieux sont sacrés pour les Hopi, persuadés que les esprits de leurs ancêtres y habitent.

    Situé en Arizona, ce lieu est d’un grand intérêt pour les géologues.

     

    Grand Canyon : une machine naturelle à remonter le temps

    Ron Blakey, géologue à l'Université de Northern en Arizona, est un spécialiste du Grand Canyon. Grâce à ses recherches, nous pouvons reconstituer la naissance de ce canyon.

    Les roches se sont superposées sur près de 1,5 milliard d’années. Les plus anciennes datent de 1,7 milliard d’années.
    Les strates horizontales de roches permettent aux géologues de reconstituer l’histoire de cette région sur les quatre principales ères géologiques : le précambrien, le paléozoïque, le mésozoïque et le cénozoïque.

    Grand Canyon. Yaki point

    Yaki point avec vue sur Mother point. By Checco

     

    Du haut du plateau de Kaibab, qui domine le Grand Canyon, n’importe quel observateur peut repérer des traces de coraux, de coquillages ou des poissons fossiles.
    Au sommet du Grand Canyon, ont été mis au jour des fossiles marins datant du permien. Cet endroit s'est donc élevé d'environ 2 km par rapport au niveau de la mer.
    L'ancien fond marin s'est élevé sur une période de 15 millions d'années pour devenir un vaste plateau.

    Fossile du Grand Canyon

    Fossile marin du Grand Canyon. © dinosoria.com

     

    Il y a 6 millions d'années, à plusieurs centaines de kilomètres au sud du canyon, le mouvement des plaques tectoniques a ouvert le Golf de Californie sur la mer.
    Les petits cours d'eau des Rocheuses ont ainsi pu se déverser dans l'océan.
    Le Grand Canyon se trouvait sur le chemin de ces cours d'eau et a souffert de l'érosion.

    Ces cours d'eau se sont rejoints pour former le fleuve Colorado.

    Colorado. Grand Canyon

    Le Colorado. © dinosoria.com

     

    Le Colorado, long de 2 333 km, a créé le plus extraordinaire canyon du monde. Le fleuve a creusé plus de 1 600 km de canyons.
    Le plus spectaculaire est bien sûr le Grand Canyon. Ce fleuve naît de la fonte des neiges dans les montagnes Rocheuses.

    Salt Creek Canyon

    Salt Creek Canyon. By Greg Smith

     

    Sa force érosive apparaît clairement sur les roches sédimentaires.

     

    Climat du Grand Canyon

    Façonnées par le fleuve, les magnifiques falaises rocheuses du Grand Canyon sont préservées par l’aridité du climat désertique.

    Grand Canyon

    By Checco

     

    Mais, les rives sud et nord du Grand Canyon constituent deux univers distincts.

    La rive sud est principalement un désert. La végétation est adaptée à ce climat aride : genévrier de l’Utah, pin pignon, cactus.

    La rive nord est, elle, plus humide et plus froide. De ce fait, sa végétation est plus riche avec forêts de conifères.

    Quand on pense au Grand Canyon, on imagine d’emblée une région très désertique. Mais, le climat est très particulier.

    Grand Canyon

    By Brian U

     

    La neige chassée par la tempête se dépose sur les parois du Grand Canyon. Quand la température atmosphérique est basse, les nuages peuvent être formés de cristaux de glace. Les précipitations prennent alors la forme de chutes de neige.

    Certains vents locaux ne se manifestent qu’à certains moments de la journée. C’est le cas des vents catabatiques.
    Durant la nuit, la chute des températures provoque la condensation de l’humidité. En plongeant dans la vallée, le brouillard froid génère un vent catabatique qui chasse l’air chaud.

    Brouillard au-dessus du Grand Canyon

    Brouillard au-dessus du Grand Canyon. By Brian U

     

    Naturellement, la composition de la faune des deux rives présente des différences.

     

    La faune du Grand Canyon

    Certaines espèces vivent des deux côtés. C’est le cas du coyote, du puma, du lynx et de la chèvre des montagnes Rocheuses.

    Couple de pumas. Puma concolor

    Puma. © dinosoria.com

     

    Lynx

    Lynx. © dinosoria.com

     

    Chèvre des rocheuses

    Chèvre des rocheuses. © dinosoria.com

     

    En été et à l'automne, la chèvre des Rocheuses reste solitaire. Le reste de l'année, elle vit en petits troupeaux.

    Le nombre de coyotes (Canis latrans) dans le parc est en très nette augmentation. Il a même fallu prendre des dispositions pour en limiter la population.

    Coyote

    Coyote. © dinosoria.com

     

    Par contre, d’autres n’occupent qu’une seule rive.

    La rive sud abrite une sous-espèce très rare de serpent à sonnette, le Crotalus viridis abyssus. Il existe deux espèces d’écureuils qui, chacune, occupe un côté.

    L’écureuil de Kaibab vit sur la rive nord, tandis que l’écureuil d’Albert occupe la rive sud. Il s’agit de deux espèces qui ont évolué de manière distincte à partir d’un ancêtre commun.
    Dans les airs, on a comptabilisé plus de 300 espèces d’oiseaux. Le Grand Canyon abrite notamment une soixantaine de couples de faucons pèlerins (Falco peregrinus anatum).

    Faucon pelerin

    Faucon pèlerin. © dinosoria.com

     

    Ils partagent leur espace avec le faucon des prairies (Falco mexicanus).

    V.Battaglia (10.2004). M.à.J 06.2012

     

    Références principales

    Les Sites naturels, éditions Gründ 2003
    Sanctuaires sauvages, éditions Artémis 2002

     

    Catastrophes Naturelles:

     

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    Avalanche

     

    Une avalanche est un glissement de neige ou de glace en montagne. L’avalanche peut être provoquée par le dégel ou tout simplement un bruit soudain.
    La stabilité du manteau neigeux varie en fonction de son évolution. En effet, dès que la neige se dépose à la surface du sol, elle commence à se transformer selon une suite de phénomènes physiques en relation avec les conditions météorologiques. Le résultat est un manteau stratifié, composé de différentes couches de neige. Selon les caractéristiques de ces couches successives et leur évolution, le manteau neigeux peut devenir stable ou instable, ce qui peut dans ce dernier cas provoquer une avalanche ou faciliter son déclenchement.

     

    Avalanche : Danger

    Parfois mortelles, les avalanches ont des formes et des effets différents.

    On distingue trois types d'avalanche caractérisée chacune par le type de neige mise en cause dans le mouvement initial : l'avalanche de neige récente, l'avalanche de plaque dure, et l'avalanche de neige humide (ou de fonte).

    L'avalanche de neige récente ou avalanche en aérosol:

    Les avalanches spontanées se produisent pendant ou peu après les chutes de neige. Un skieur peut déclencher une avalanche sur ce type de neige.

    avalanche

    Avalanche photographiée aux Etats-Unis. © dinosoria.com

     

    Quand une avalanche dépasse 70 km/h, l'air s'incorpore aux particules de neige et crée un nuage de neige fine qui accélère l'avalanche qui peut alors déferler à une vitesse de 200 à 300 km/h et provoquer d’énormes dégâts.

    L'onde de souffle peut abattre des forêts entières.

     

    Cliquez sur ce lien afin de voir la vidéo

    Video Avalanche


    L'avalanche de plaque dure :

    Les plaques dures sont très dangereuses pour les skieurs.
    La cassure, toujours très nette, se propage rapidement suivant une ligne brisée. L'instabilité de ces plaques tient essentiellement à la présence d'une sous-couche fragile sans cohésion. Leur équilibre précaire peut être rompu sous l'effet d'une faible surcharge.

    Dans ce cas là, la plaque supérieure glisse. L'avalanche peut atteindre 100 km/h et les victimes sont alors emportées et totalement ensevelies.

    avalanche

    Avalanche photographiée aux Etats-Unis. © dinosoria.com

     

    L'avalanche de neige humide (ou de fonte) :

    Ce type d'avalanche, également appelée avalanche de neige coulante, est directement lié à la présence d'eau liquide. Ces avalanches se produisent au cours de réchauffements importants lors d'un redoux hivernal par exemple, accompagnés ou non de pluie. Les plus typiques des avalanches de neige humide sont les avalanches de printemps.

    Leur écoulement s’effectue à une vitesse de 20 à 100 km/h. Malgré cette « lenteur », elles possèdent une grande puissance dévastatrice. Cette avalanche se comporte comme une coulée de lave ou de boue et emprunte les fonds de vallée ou les couloirs.

     

    Les avalanches les plus meurtrières dans le monde

    • 1618: Plurs en Italie, 1 500 morts
    • 1689: Saas en Suisse, 300 morts
    • 1916: Tyrol en Autriche, plus de 10 000 morts

    De 1950 à nos jours, on comptabilise 2 avalanches en Autriche qui ont fait 411 morts; 3 avalanches en Suisse avec 137 morts et 5 avalanches en France avec 78 morts.

    La montagne est considérée comme un espace de loisir mais il ne faut pas oublier que l'avalanche est le risque naturel qui fait, en moyenne, le plus de victimes en Europe.

    La montagne provoque en moyenne 30 morts par an. Les Alpes sont le massif français le plus dangereux.

    avalanche

    Avalanche photographiée aux Etats-Unis. © dinosoria.com

     

    Les statistiques démontrent qu'en cas d'ensevelissement, jusqu'à 15 mn, la victime à 90% de chance de survivre. Par contre, de 18 à 35 mn, le risque de mourir par asphyxie est très important. Au-delà de 35 mn, la survie n'est possible que s'il existe une poche d'air.

    Il est donc important que les secours interviennent le plus rapidement possible.

     

    L'échelle européenne des risques d'avalanche

    Degré 1 : faible
    Le manteau neigeux est en général bien stabilisé.

    Des déclenchements ne sont en général possibles que par forte surcharge sur de très rares pentes raides extrêmes.

    Degré 2 : Modéré
    Le manteau neigeux n'est que modérément stabilisé dans quelques pentes raides. Ailleurs, il est bien stabilisé.

    Des déclenchements sont possibles surtout par forte surcharge et dans quelques pentes indiquées dans le bulletin.
    Des départs spontanés d'avalanches de grande ampleur ne sont pas à attendre.

    Peu de danger d'avalanches spontanées.

    avalanche

    Avalanche photographiée aux Etats-Unis. © dinosoria.com

     

    Degré 3 : Marqué
    Le manteau neigeux n'est que modérément à faiblement stabilisé dans de nombreuses pentes raides.

    Des déclenchements sont possibles parfois même par faible surcharge et surtout dans de nombreuses pentes indiquées dans le bulletin.
    Dans certaines situations, quelques départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois assez grosse, sont possibles.

    L'appréciation du danger d'avalanche demande de l'expérience.
    Eviter autant que possible les pentes raides d'exposition et d'altitude indiquées dans les bulletins.

    Avalanche photographiée aux Etats-Unis. © dinosoria.com

     

    Degré 4 : fort
    Le manteau neigeux est faiblement stabilisé dans la plupart des pentes raides.

    Des déclenchements sont probables même par faible surcharge dans de nombreuses pentes raides.
    Dans certaines situations, de nombreux départs spontanés d'avalanches de taille moyenne, et parfois grosse, sont à attendre.

    Conditions défavorables.
    L'appréciation du danger d'avalanche demande beaucoup d'expérience. De ce fait, il est recommandé de ne pas skier, ni de partir en randonnée.

    avalanche

    Avalanche photographiée aux Etats-Unis. © dinosoria.com

     

    Degré 5 : très fort
    L'instabilité du manteau neigeux est généralisée.

    Spontanément, de nombreux départs de grosses avalanches sont à attendre y compris en terrain peu raide.

    Danger aigu. Toutes les mesures de sécurité sont à recommander.

    Conditions très défavorables. Il est fortement recommandé de ne pas skier, ni de partir en randonnée.

    Rappelons enfin que le ski hors piste est toujours déconseillé. Le temps peut être splendide et la montagne vous paraîtra paisible. Les risques sont pourtant bien réels. La plupart des accidents surviennent par manque de respect des consignes de sécurité.

    V.Battaglia (01.2005)

     

     

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    Roche Musicale. Roche Souple. Roche Sculptée

     

    La Terre bouge et se remodèle en permanence. Au cours de sa longue évolution, la nature a créé des merveilles parfois énigmatiques.
    Elle a déposé sur les montagnes de grosses boules vitreuses et ciselé dans le sous-sol de délicates cristallisations. Des eaux chargées de sable et de cailloux creusent le granit le plus dur ; des minéraux s’agglomèrent en bizarres constructions et des pierres semblent se déplacer comme par magie.
    Les scientifiques ne savent pas toujours expliquer ces phénomènes. Les étranges grondements qu’émettent parfois les sables du désert, la musicalité de certaines roches ou ces dalles de pierres qui fléchissent sous leur propre poids constituent encore des mystères à découvrir.

     

     

    Le sable du désert percussionniste

    Aux oreilles des habitants du désert du Sinaï, en Égypte, les sons étranges qui descendent parfois des dunes retentissent comme les appels d’un djinn, l’esprit de l’air.
    Les Arabes y faisaient déjà allusion il y a 1 500 ans.
    Au 20e siècle, les scientifiques utilisent des microphones et des sismographes pour étudier ce phénomène. Cependant, malgré toute notre technologie, nous ne sommes toujours pas capables d’en donner une explication satisfaisante.
    On sait seulement que, dans certaines conditions, des grains de sable secs et lisses dévalant la pente d’une dune peuvent produire un son sourd, à basse fréquence, rappelant le roulement des timbales d’un orchestre.
    Il est possible qu’il s’agisse de décharges d’électricité statique produites par le frottement des grains de sable les uns contre les autres.
    Ce phénomène musical peut être entendu dans les déserts du monde entier.

     

    Des pierres souples

    Certaines pierres présentent une incroyable malléabilité. À tel point que découpées en fines lamelles, elles fléchissent sous leur propre poids.
    La plus connue est une variété de grès quartzeux appelée itacolumite, du nom d’une montagne du Brésil, Itacolumi, où elle abonde.

    Pierre souple

    Cette particularité ne s’explique pas très bien. Les grains de sable qui constituent cette roche ne sont pas étroitement liés comme dans les granits classiques, mais séparés par de larges intervalles, ce qui leur permettrait de bouger.
    On ignore par contre l’origine de cette texture particulière. Personne n’a encore trouvé d’application à ce matériau.

     

    De grosses boules de pierre

    En décembre 1967, l’archéologue Matthew Stirling découvrit dans les montagnes du centre du Mexique des centaines de grosses sphères de pierre dont certaines atteignaient 3,30 mètres de diamètre.
    Ces pierres ne ressemblent en rien aux fameuses Bolas Grandes du Costa Rica qui ont été taillées par l’homme.
    La surface des boules prouve qu’on ne les a pas patiemment travaillées et polies. De plus, elles ne sont pas en granit, mais en pierre volcanique tendre.

    Boule de pierre

    Ces sphères se sont formées il y a 40 millions d’années quand une coulée de lave brûlante a recouvert le site.
    En refroidissant lentement, la cendre s’est cristallisée autour de noyaux de verre. Le verre avait émis des gaz, entraînant de ce fait la cristallisation d’une plus grande quantité de cendres, et créant ainsi des boules de pierres à l’intérieur de la couche de cendre.

     

    La pierre de croix

    La staurotide, minerai opaque, de couleur rougeâtre, se présente souvent sous la forme d’une croix.
    Les cristaux de staurotide sont d’ailleurs considérés comme des talismans. En Bretagne, on affirme qu’ils tombent du ciel. Dans le comté de Patrick, en Virginie, on les appelle pierres des fées.

    Pierre de croix

    En réalité, la forme particulière de ce minerai est due à la structure atomique du cristal.

     

    Des racines de pierre

    Prises parfois pour des racines, les fulgurites sont des tubes de verre nés dans le sable, la terre ou la roche sous l’action de la foudre.

    Fulgurites

    Certaines se ramifient jusqu’à 12 mètres de profondeur dans le sable des dunes.

     

    Des armes en pierre

    Semblables à des masses d’armes abandonnées par une armée au Moyen-Âge, des centaines de curieuses formations gréseuses étaient autrefois éparpillées sur le sol à Mount Signal, en Californie, à proximité de la frontière mexicaine.
    Chacune d’elles se présentait sous la forme d’une boule de 10 à 18 cm de diamètre fixée à un manche effilé atteignant parfois 50 centimètres de long.
    La plupart des manches étaient orientés vers l’ouest.

    Arme de pierre

    Ces « armes » n’étaient en réalité que des formations rocheuses appelées concrétions qui résultaient du dépôt, autour d’un noyau (une branche par exemple), de sédiments que cimentent ensuite les sels minéraux de l’eau.

    Les concrétions adoptent parfois d’étranges formes : outils, grappes de raisins, animaux…

    Leur longueur peut aller jusqu’à 30 mètres. On connaît bien leur processus de formation. Par contre, les géologues n’ont pas su expliquer pourquoi les concrétions de Mount Signal ont toutes le même aspect ni la raison pour laquelle elles sont toutes orientées vers l’ouest.

    On ne le saura d’ailleurs jamais, car au fil du temps, les curieux se sont livrés à un véritable pillage et il ne reste plus rien de ces étranges massues.

     

    Les roches musicales

    On sait depuis très longtemps que certaines roches vibrent comme les cloches. Certaines roches musicales bousculent les lois physiques.
    Ce qui est étonnant c’est le fait qu’une certaine roche résonne alors que sa voisine, apparemment identique, reste muette.

    En 1965, des scientifiques étudièrent le phénomène. Ils ont scié, taillé, broyé et examiné au microscope des échantillons de roches musicales vieilles de 180 millions d’années.

    D’après eux, le phénomène est dû aux tensions internes subies par les pierres en raison de l’alternance de la sécheresse et de l’humidité sur le cailloutis.
    D’après les chercheurs, les roches initialement en milieu sec et que l’on change de place perdent rapidement leur musicalité.

    Cependant, nul n’a su expliquer pourquoi les sons se manifestent dans certaines roches, mais pas dans d’autres, pourtant voisines.

    V.Battaglia (19.09.2005)

     

    Catastrophes Naturelles:

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