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Par Frawsy le 5 Novembre 2013 à 12:36
Sphinx
Le sphinx est sans doute le monument le plus célèbre de l’Egypte. Doté d’un corps de lion et d’une tête d’homme, il est devenu le symbole d’une controverse qui oppose les égyptologues aux géologues. Le Sphinx de Gizeh est encore loin de nous avoir dévoilé tous ses mystères.
Les caractéristiques du Sphinx
Sur le côté, et en aval de la pyramide de Khephren, se trouvent deux temples mais surtout le gigantesque sphinx.
Long de 74 mètres, pour une hauteur de 20 mètres, il est orienté plein est. Il fait face au soleil levant lors des deux équinoxes.
Il a été taillé d’un seul bloc, dans une crête de calcaire. Cette crête comprend un mamelon de roche dure surplombant d’une dizaine de mètres le reste du site.
C’est dans ce mamelon que la tête et le cou du sphinx ont été sculptés. Le reste du corps a été taillé dans le calcaire environnant.
Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
Le sphinx est composé de plusieurs parties distinctes, présentant chacune une couleur différente. La tête est plus sombre et c’est la partie la plus résistante du monument.
Ceux qui l’ont édifié ont creusé une fosse qui encercle le sphinx.
Panorama du Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
La stèle du sphinx a été érigée sur le site vers 1 400 avant notre ère par Thoutmosis IV, un pharaon de la dix-huitième dynastie. Elle est toujours entre les pattes du Sphinx.
Stèle du sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
Avant le règne de Thoutmosis, le monument était recouvert de sable jusqu’au cou.
Le pharaon a fait dégager le monument et a érigé cette stèle pour marquer l’évènement.
Thoutmosis IV (Musée du Caire). © dinosoria.com
Thoutmosis IV a prétendu avoir fait un rêve alors qu'il n'était qu'un jeune prince. Le Sphinx se serait révélé à lui en lui adressant une requête dont voici un extrait qui est mentionné sur la stèle:
"Vois l'état où je suis, et mon corps douloureux, moi le maître du plateau de Gizeh ! Le sable du désert sur lequel je trône s'avance vers moi; aussi dois-je me hâter de te confier la réalisation de mes vœux, car je sais que tu es mon fils qui va me protéger..."
La datation du sphinx
C’est là que nous pénétrons sur un terrain miné. Tous les ouvrages de référence vous relateront les mêmes faits et la même chronologie :
Le sphinx a été sculpté vers 2 500 avant notre ère par Khephren et à son image. Ce monument est l’image symbolique du roi Khephren mais également le gardien de la nécropole de Gizeh. (Référence Les sites archéologiques Editions Gründ)
Statue en diorite de Khephren retrouvée en 1860 à l'intérieur du temple de la Vallée de la pyramide de Khephren. © dinosoria.com
J’ai personnellement consulté six ouvrages différents et j'ai trouvé les mêmes indications.
Pourquoi ce monument est-il attribué à Khephren ?
A 15 mètres au sud du sphinx, se trouve le temple de Khephren ou temple de la « Vallée ». Au 19e siècle, les égyptologues pensaient qu’il avait été construit en des temps reculés de la préhistoire.
Mais, cette certitude a été balayée après la découverte dans l’enceinte du temple de plusieurs statues de Khephren ornées d’inscriptions.
Les égyptologues modernes en ont donc conclu que si ces statues étaient là, c’est que le temple avait été construit par ce même roi et donc le sphinx également.
Sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
Il faut préciser que l’on ne peut pas dater le sphinx mais seulement son environnement.
La désertification du Sahara
Jusque là, rien de bien extraordinaire, me direz-vous. Officiellement, la civilisation égyptienne est née vers 2 925 avant notre ère.
Selon les égyptologues, le Sphinx a été construit dans la même période que la deuxième pyramide de Gizeh.
Vous remarquerez tout de même qu’il n’a fallu que 400 ans à une civilisation « primitive » pour bâtir tous ces chefs-d’œuvre. Mais, c’est là un autre mystère.
Les monuments de Gizeh sont fortement érodés par le sable. Cela n’a rien d’étonnant dans un tel environnement.
Le site est en permanence menacé d’ensablement et seul un entretien permanent évite ce problème.
Sphinx de Gizeh vu de profil. © dinosoria.com
Comme vous le savez certainement, le Sahara n’a pas toujours été un désert. Ce fut autrefois une région verdoyante où hommes et animaux trouvaient là de quoi s’épanouir.
Le Sahara oriental n’a pas reçu de pluie pendant une période qui s’étend de 70 000 à 11 000 ans avant notre ère.
Entre 12 000 et 11 000 ans avant notre ère, le système de mousson s’est déplacé vers le nord et les précipitations ont repris.
Cette pluviosité saisonnière a continué jusqu’à environ 3 400 avant notre ère. C’est pendant cette période que l’aridité actuelle a commencé. (Référence Berceaux de l’humanité Editions Larousse).
Pour les touristes, le complexe de Gizeh est illuminé la nuit. © dinosoria.com
Donc, les experts s’accordent à dire que le Sahara n’a pas connu de pluviosité importante depuis environ 3 500 ans.
Le site de Gizeh se trouvait donc déjà dans un environnement très aride sous le règne de Khephren.
Quand les géologues s’en mêlent !
En 1990, une équipe d’experts se rendit sur le site. Cette équipe était constituée du géophysicien Thomas L. Dobecki, d’un océanographe et de deux géologues dont le géologue Robert Schoch de l’Université de Boston. Il avait déjà écrit à cette époque plusieurs livres et faisait autorité en stratigraphie (branche de la géologie qui étudie les couches de roche sédimentaire).
Après étude du site, ils en arrivèrent à la conclusion que le Sphinx était beaucoup plus usé par les intempéries que les monuments voisins, datant de l’Ancien Empire.
Ces monuments sont manifestement érodés par le sable. Par contre, les experts furent d’accord pour dire que le corps du Sphinx et ses murs d’enceinte présentaient une érosion par la pluie.
Pyramide de Khephren. © dinosoria.com
En octobre 1992, Schoch présenta ses travaux à la convention annuelle de la Geological Society of America.
Son rapport était clair :
« L’érosion du Sphinx, comparée à celle des tombes de l’Ancien Empire, qui se trouvent à 200 mètres, signifie qu’il a des milliers d’années de plus que les tombes et donc que les pyramides.
Les traces d’érosion sont dues à la pluie et non au vent ».
Les géologues présents à l’assemblée ne réfutèrent nullement les preuves apportées.
Par contre, les égyptologues crièrent au scandale. D’autant plus que Schoch attribua un âge d’environ 7 000 ans avant notre ère au Sphinx.
Quelle que soit la date exacte, l’étude du climat au Sahara nous permet de dire sans aucune contestation possible que ce monument n’a pas pu être érodé par la pluie à partir de 2 500 avant notre ère.
Quand la science réfute les preuves scientifiques
Il y a tout de même dans cette affaire un incroyable paradoxe. Les géologues n’ont aucun intérêt à dater le sphinx à une date plutôt qu’à une autre.
Ils se sont contentés de faire leur travail et d’en apporter les résultats.
Pourtant, les égyptologues et historiens refusent catégoriquement de prendre en considération ces preuves qu’on ne peut pourtant qualifier de fantaisistes.
Les traces d’une érosion éolienne ne sont absolument pas comparables à celles d’une érosion causée par la pluie.
C’est d’ailleurs bien ce qui semble fortement ennuyer les égyptologues.
Les ouvrages de référence qui reprennent la théorie officielle mentionnent également que le Sphinx a été sculpté à l’image de Khephren.
Comparatif entre Khephren et le sphinx de Gizeh. © dinosoria.com
Là encore, il y a problème. En effet, la ressemblance entre les deux visages a été totalement réfutée par un groupe d’experts légistes de la police new-yorkaise.
La reconstitution faciale des deux visages selon une méthode employée dans les enquêtes criminelles a abouti à la conclusion que « Le Sphinx n’est en aucun cas un portrait de Khephren ».
Quand l’histoire ne devient plus cohérente
Accepter que le Sphinx ait été édifié à une date nettement antérieure à 3 500 avant notre ère revient à admettre que toute l’histoire de l’Egypte ancienne, telle qu’elle est inculquée dans les universités, est totalement fausse.
Cela revient également à accepter que notre évolution n’est pas celle qui nous est présentée officiellement.
Autant dire que cela remet en cause beaucoup trop de théories.
Sphinx de Gizeh illuminé. © dinosoria.com
La première objection des égyptologues a été la suivante : « Si le Sphinx a été construit par une civilisation inconnue et plus ancienne que celle des égyptiens, que sont devenus les vestiges de cette civilisation ? ».
Cette objection est tout à fait recevable. Cependant, elle n’annule pas pour autant le rapport des géologues.
Ce rapport est malheureusement pour les historiens irréfutable.
Khephren n’a pas pu construire ce monument. Par contre, il l’a de toute évidence restauré.
Au vu de tous ces éléments, je trouve regrettable qu’une telle preuve ne soit pas prise en considération. C’est avec les cartes anciennes, très probablement, la plus belle preuve que nous ayons que notre histoire est très différente de celle qui nous est présentée.
Plutôt que de nier la réalité, ne serait-il pas plus profitable à l’humanité d’essayer de chercher d’autres preuves ?
V.Battaglia (02.2005)
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Par Frawsy le 1 Novembre 2013 à 18:17
Civilisation Inca
Machu Picchu. Tiahuanaco et les Mystères des Cités incas
À l’arrivée des conquistadors espagnols au 16e siècle, l’Empire Inca s’étendait le long de la côte pacifique et de la cordillère andine, de la frontière nord de l’actuel Équateur jusque dans le Chili central, englobant l’ensemble du Pérou et la quasi-totalité de la Bolivie.
Les différentes parties de ce vaste empire étaient reliées entre elles par un réseau de routes. Les forces espagnoles surent d’ailleurs tirer profit de ces routes pour avancer jusqu’au cœur de l’Empire inca.
Extermination et destructions ont malheureusement fait perdre à jamais à l’humanité une grande partie des richesses de cette civilisation. Les sites archéologiques qui sont parvenus jusqu’à nous restent pour la plupart des énigmes.
Machu Picchu ou Tiahuanaco nous transmettent un savoir et nous délivrent des messages importants pour l’avenir de l’humanité.
Je suis intimement persuadée que les légendes ne sont pas le fruit de l’imagination de quelques peuplades primitives. Héritage oral pour la plupart, elles sont là pour nous rappeler que, malgré toute notre technique sophistiquée, il nous reste le plus important à apprendre.
Saurons-nous les déchiffrer à temps ?
Machu Picchu : la cité perdue des Incas
Machu Picchu, en Bolivie, n’a jamais été découvert par les conquistadors et les missionnaires espagnols. Elle a ainsi pu échapper aux pillages.
Vue d'ensemble de Machu Picchu. By robennals
Ce n’est qu’en 1911 que Hiram Bingham, jeune explorateur américain, découvrit cette cité.
De tous les grands sites archéologiques qui témoignent de la puissance de l’empire Inca, le plus surprenant est Machu Picchu.
Cette cité se dresse à un endroit presque inaccessible. Elle demeure une énigme et on ne sait toujours pas à quand remonte sa construction.
Murs et maisons qui relient les différents niveaux des terrasses. By Amy Allcock
Les ruines se situent à 2 800 m d’altitude, entre deux pics andins appelés Huayna Picchu (jeune pic) et Machu Picchu (vieux pic).
C’est un lieu d’une beauté inouïe et unique dans le monde.
"Secteur agricole" situé en dehors de la cité. By Carnaval King 08
Quand a été bâti Machu Picchu ?
Les archéologues traditionalistes s’accordent à dire que la construction ne peut remonter avant le début du 15e siècle.
Mais d’autres archéologues ont contesté cette hypothèse.
Machu Picchu est un lieu unique. By 00dann
Rolf Müller, professeur d’astronomie, qui a étudié le site a affirmé dans les années trente que les vestiges comportaient des alignements astronomiques significatifs.
En appliquant des calculs complexes, il en arriva à la conclusion que la cité avait été construite entre 4 000 et 2 000 avant notre ère.
Construction circulaire qui serait un observatoire astronomique. By auntjojo
Bien évidemment, cette théorie est considérée comme une hérésie. En effet, cela voudrait dire que Machu Picchu est plus ancienne que la pyramide de Kheops.
Le lac Titicaca
La Paz, capitale de la Bolivie, est nichée au creux d’un cirque situé à plus de 3 000 m au dessus du niveau de la mer.
Le lac Titicaca se situe aujourd’hui à près de 4 000 m au dessus du niveau de la mer.
Les alentours du lac sont jonchés de coquillages fossilisés.
Bien que vivant à plusieurs centaines de kilomètres de l’océan Pacifique, les poissons et crustacés du lac appartiennent en majorité à des espèces océaniques.
Lac Titicaca . By Julia Manzerova
Sa faune marine démontre que le lac était autrefois plus salé. En fait, il est évident que les eaux étaient marines.
Donc, à une certaine époque, l’ensemble de l’Altiplano a été soulevé. Les eaux marines ainsi que sa faune se sont retrouvées emprisonnées dans les Andes.
Cette précision géologique est importante pour comprendre les contradictions manifestes entre ce que nous livrent les sédiments et les roches et la théorie officielle sur la construction de Tiahuanaco.
Lac Titicaca . By quinet
A moins de 20 km du lac et plus de 30 m au dessus des côtes actuelles, se dressent les vestiges monumentaux de Tiahuanaco.
Tiahuanaco : la cité du mystère
Dès le 16e siècle, les conquistadors entendirent parler de légendes entourant cette cité. Ils y découvrirent des ruines abandonnées depuis déjà longtemps.
Depuis, plusieurs chercheurs entreprirent des études archéologiques pour dater l’origine de la cité.
Arthur Posnanski conclut que les origines de cette cité remonteraient à plus de 10 000 ans. Les archéologues plus orthodoxes exprimèrent leur désaccord et avancèrent comme date la plus ancienne 100 ans avant notre ère.
Nous allons essayer de mettre en avant les preuves qui permettent de dater cette cité.
Monolithes dressés au centre de l'enceinte du temple. By So_P
Le point le plus déroutant est que la cité avait autrefois un port, les vestiges sont là pour en attester. Ce port était situé sur le rivage du lac Titicaca.
Donc ces vestiges que nul ne peut nier posent le problème suivant :
Les grandes transformations géologiques s’effectuent sur de très longues périodes. L’ensemble de l’Altiplano a été soulevé, sans doute à l’occasion des bouleversements géologiques qui présidèrent à la formation de l’Amérique du Sud.
Il est prouvé que Tiahuanaco était autrefois au bord du lac. Partant de ce fait, soit depuis sa construction, le niveau du lac a considérablement baissé ; soit, le terrain sur lequel se situe la cité s’est surélevé.
Le problème c’est que le soulèvement de l’Altiplano s’est produit avant l’apparition de l’homme.
Le Fraile, une des sculptures les plus importantes de Tiahuanaco. On ignore le rôle et l'identité de ce personnage. By So_P
Alors quand Tiahuanaco a-t-il été construit ?
Le Professeur A.Posnansky a consacré 50 ans à étudier la cité. Il a livré ses conclusions dans un ouvrage intitulé Tiahuanacu : The Cradle of American Man.
Il y expose ses calculs archéo-astronomiques qui ont été corroborés par plusieurs savants dont le Docteur Hans Ludendorff (Directeur de l’observatoire astronomique de Postdam à l’époque), plusieurs astronomes et astrophysiciens.
Sa conclusion est la suivante :
Les alignements solaires des diverses structures ont été déterminés en fonction d’observations des cieux.
Les astronomes confirment que cette observation est largement antérieure à 500 avant notre ère.
La date de – 15 000 ans avancée par Posnansky est beaucoup plus vraisemblable.
Tiahuanaco a donc été édifié bien avant l’aube des temps préhistoriques.
Des espèces disparues
Le monument le plus spectaculaire de Tiahuanaco est sans conteste la Porte du soleil. Pesant 10 tonnes, elle est célèbre pour les frises de son linteau.
La porte du soleil. La frise du grand linteau représente des personnages ailés, dominés au centre par le dieu aux Sceptres, baptisé Viracocha. By So_P
On peut distinguer sur la base de cette frise une tête d’éléphant. Le dessin est inattendu car les proboscidiens ont disparu d’Amérique du Sud à la fin du Pléistocène c’est-à-dire il y a 10 000 ans.
© A.Posnansky . Tiahuanacu : The Cradle of American Man
Une autre espèce identifiée qui apparaît est le Toxodon, un mammifère amphibien qui a prospéré en Amérique du Sud à la fin du Pliocène (1,6 million d’années) et s’est éteint à la fin du Pléistocène (vers – 12 000 ans).
On trouve pas moins de 46 têtes de toxodontes ciselées dans la frise.
Les narines proéminentes de cette représentation sont celles d'un animal semi-aquatique. © A.Posnansky . Tiahuanacu : The Cradle of American Man
L’animal apparaît également sur des poteries.
D’autres représentations d’espèces disparues ont été découvertes sur le site : le Shelidoterium et le Macrauchenia.
Le Macrauchenia était un ongulé sud-américain qui a disparu il y a 10 000 ans.
Macrauchenia. "Sur la Terre des Monstres Disparus". © BBC 1996.2002
Il est à noter que la fin du Pléistocène a marqué une extinction de nombreuses espèces à travers le monde.
En effet, à la fin de cette période, tous les animaux porteurs de trompe, les éléphantidés, les félins aux dents de sabre, les chalicothères et bien d ‘autres espèces sur tous les continents se sont éteints.
Pourtant, les représentations sont bien là et par définition, on ne peut dessiner ou sculpter que ce que l’on connaît.
Ces animaux ont bien été représentés d’après nature.
Cela confirme sans aucun doute quoiqu’en disent les archéologues « traditionalistes » que Tiahuanaco a bien été construit avant la fin du Pléistocène.
Un site inachevé
Tiahuanaco n’a jamais été achevé. Les travaux et représentations ont été arrêtés comme si la civilisation qui avait érigé ces bâtiments s’était brusquement éteinte.
Il semble probable qu’un évènement brutal soit survenu. Un cataclysme semble avoir frappé la cité au onzième millénaire avant notre ère.
Statue mesurant 2,8 mètres de haut, appelée monolithe Ponce. By Theodore Scott
La découverte d’une flore lacustre mêlée à des ossements humains tendrait à prouver qu’il s’agit d’une inondation.
Une chose est sure et les géologues le confirment, des tremblements de terre ont ravagé la région. Ils eurent pour conséquence de faire monter le niveau des eaux.
Le climat devint beaucoup plus froid.
Ce qui est encore plus surprenant c’est que la population n’a pas quitté Tiahuanaco immédiatement. En effet, on a retrouvé des preuves d’expériences agricoles sophistiquées.
Ces expériences semblaient avoir pour objectif de compenser la détérioration du climat.
Notamment, des analyses chimiques de plantes ont été effectuées.
Mais par qui ? A une époque où nos ancêtres vivaient encore dans des grottes.
Selon des articles parus dans le magazine Nature, la dernière inversion géomagnétique a eu lieu il y a 12 400 ans.
Cette date coïncide étrangement avec la disparition de la civilisation de Tiahuanico et de nombreuses espèces animales sur Terre.
A quand la prochaine catastrophe planétaire ? La réponse est peut-être dans l’alignement des structures.
Nous ne le saurons sans doute jamais, de même que cette civilisation restera probablement une légende aux yeux de la communauté scientifique traditionaliste.
V.Battaglia (02.2005)
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Par Frawsy le 1 Novembre 2013 à 18:02
Stonehenge
C’est dans la plaine de Salisbury que se dresse depuis 5 000 ans, le plus beau monument mégalithique d’Europe. Stonehenge fascine archéologues et astronomes.
Stonehenge n’a pas encore livré tous ses secrets. Etait-ce un temple, un monument funéraire ou un observatoire astronomique ?
Les dernières découvertes laissent penser que Stonehenge était un lieu de sépulture depuis son origine.
Les bâtisseurs de Stonehenge
Les Celtes ont toujours voué un grand respect à Stonehenge. Mais, on sait qu’ils n’en sont pas les bâtisseurs.
Il est certain que le site a été utilisé par les druides pour leurs cérémonies. Cependant, les lourds mégalithes étaient là bien avant l’arrivée des Celtes sur le sol britannique.
Stonehenge. By qalinx . (CC BY-SA 3.0)
Au 17e siècle, les découvertes archéologiques favorisèrent l’hypothèse selon laquelle le grand cercle de pierre aurait été construit par les Mycéniens.
Aujourd’hui, la paternité du site est reconnue aux anciennes populations autochtones.
En fait, les versions sont confuses et discordantes. Aucun ouvrage de référence ne semble pouvoir vraiment dire avec certitude qui a bâti Stonehenge.
Monolithes de Stonehenge. By Lawrie Cate. (CC BY-SA 3.0)
Grâce aux techniques de datation au carbone, on sait que le site a été construit en quatre phases entre 3 100 et 1 600 avant notre ère, avec des pierres d’origines différentes.
Il faut préciser que les experts penchèrent tout d’abord pour trois campagnes de construction mais aujourd’hui, ils penchent plutôt pour quatre phases bien distinctes.
Certaines pierres proviennent d’Avebury, à une vingtaine de kilomètres, d’autres des monts Prescelly dans le pays de Galles à plus de 200 kilomètres, et de Milford Haven, à 250 kilomètres.
Les caractéristiques de Stonehenge
Stonehenge est issu d’un mot saxon signifiant « gibet de pierre ».
Première phase de construction : Seconde moitié du IIIe millénaire. Les bâtisseurs ont érigé un talus circulaire d’environ 90 mètres de diamètre délimité par un fossé.
L’entrée du cercle sacré était indiquée par deux monolithes et un troisième « Heel Stone » était placé à l’extérieur de l’enceinte.
Deuxième phase : On creusa dans le flanc intérieur du terre-plein 56 trous. La découverte d’ossements humains fait penser à des tombes.
Reconstitution de Stonehenge au temps de sa grandeur
Troisième phase : Fin du IIIe millénaire et début du IIe, on disposa en fer à cheval et en double rangée, au centre du cercle, 80 « pierres bleues », des roches éruptives extraites des carrières du Pays de Galles, distantes de plus de 200 km.
Monolithes de plusieurs tonnes. By Danny Sullivan. (CC BY-SA 3.0)
Quatrième phase : XVIe ou XVe siècle avant notre ère. Les pierres bleues furent enlevées et remplacées par 30 énormes monolithes de grès local.
Environ 40 « pierres bleues » furent récupérées pour former un second cercle à l’intérieur du premier.
Au milieu, on dressa 5 trilithes disposés en fer à cheval, d’environ 7 m de hauteur.
Le point focal de la structure était occupé par une pierre plate baptisée « pierre de l’autel ».
Les mystères de l’édification de Stonehenge
Ce site a été élaboré selon un plan extrêmement précis. Sa construction a exigé un effort titanesque. Il ne faut pas oublier que les chariots à roue n’existaient pas quand la construction a débuté.
Certains monolithes atteignent 50 tonnes !
A ce jour, aucun scientifique n’a su vraiment expliquer comment ces pierres ont pu être déplacées sur de si longues distances.
Certains monolithes de Stonehenge atteignent 50 tonnes. By Jimbowen 0306. (CC BY-SA 3.0)
La théorie communément admise est la suivante :
On suppose que les monolithes ont été tirés sur des traîneaux par des centaines d’hommes puis, mis en place au moyen de rondins, de cordes, de troncs d’arbres, de leviers et d’échafaudages de bois.
On peut d’ailleurs se demander pourquoi ces hommes ont été chercher si loin des blocs issus de roches différentes.
Stonehenge a été édifié en quatre phases. By chasingdaylightphotography . (CC BY-SA 3.0)
Nul ne peut l’expliquer aujourd’hui. Si le mystère de l’acheminement des monolithes reste entier, par contre, la vocation du site fait l’objet de plusieurs théories.
La vocation de Stonehenge
De nombreuses théories fantaisistes ont été avancées. Je ne m’appesantirais pas dessus car entre les géants qui font partie d’une race disparue et les petits hommes gris ou verts selon les goûts qui nous rendent régulièrement visite, les élucubrations des uns et des autres manquent d’intérêt mais pas d’imagination.
De nombreux mégalithes ont disparu au Moyen Age quand le site a été utilisé comme carrière. By Alun Salt. (CC BY-SA 3.0)
Arrêtons-nous à trois théories un peu plus raisonnables.
1/ Les nombreux restes humains retrouvés indiquent que le site a été utilisé comme lieu de sépulture. Cependant, Stonehenge comme Carnac ne possèdent ni couloir, ni chambre funéraire.
Ce n’est pas le cas d’autres nombreux sites mégalithiques en Europe comme Antequera, New Grande ou au Castelet.
2/ Le site était tout simplement un lieu de culte pour les archéologues. Rien ne vient infirmer ou confirmer cette hypothèse.
Stonehenge illuminé par le soleil. By Nick Fitz. (CC BY-SA 3.0)
3/ A partir de 1961, des astronomes tel que Gérald Hawkins, ont étudié le site. Leur thèse est
la suivante :
Les mégalithes s’ordonnent en des lignes de visée mettant en valeur des phénomènes astronomiques.
Les cercles de trous correspondraient au système simple d’une machine à calculer gigantesque et primitive mais d’une précision étonnante.
L’anneau des trous d’Aubrey se rapporterait au cycle des éclipses lunaires. Hawkins a démontré qu’en déplaçant six pierres d’un trou chaque année, on peut prévoir tous les évènements lunaires sur de très longues périodes.
Cercle de sarsen. By Alun Salt. (CC BY-SA 3.0)
Enfin, différents angles entre les pierres solitaires matérialiseraient les solstices et les équinoxes, les levers et les couchers de soleil et de lune.
Pour les astronomes, Stonehenge est donc un immense observatoire.
Des coïncidences qui ne coïncident pas avec l’histoire
Nul ne nie, y compris les archéologues, que les coïncidences astronomiques sont remarquables et donc de ce fait troublant.
D’un point de vue astronomique, les calculs et résultats obtenus sont incontestables. Cependant, les archéologues émettent des objections bien compréhensibles.
La multiplicité des époques de construction leur semble contredire la théorie d’un observatoire bâti en connaissance de cause.
De plus, comment des populations « primitives » auraient-elles eu les connaissances pour créer un tel observatoire ?
Au solstice d'été, les premiers rayons de soleil traversent le cercle et viennent frapper la Heel Stone. Au solstice d'hiver, les rayons passent entre les deux trilithes placés aux extrémités du "fer à cheval" intérieur. By Photomequickbooth. (CC BY-SA 3.0)
Beaucoup de scientifiques s’accordent en tout cas à dire que la précision des emplacements de mégalithes est trop grande pour être le fruit du hasard.
En parallèle, on peut également affirmer que les habitants de Stonehenge ne possédaient pas de connaissances scientifiques avancées.
Stonehenge ne nous a toujours pas livré tous ses secrets. Qui l’a bâti et pourquoi ?
Dernières découvertes sur Stonehenge: Un lieu de sépulture depuis 5 000 ans (juin 2008)
D’après les datations au radiocarbone sur des restes de corps incinérés, Stonehenge est un lieu de sépulture depuis sa création, il y a cinq mille ans.
«Il est maintenant clair que Stonehenge a été durant toutes ses grandes périodes un lieu de sépulture», explique Mike Parker Pearson, archéologue à l'Université de Sheffield.
Cette découverte remet en cause ce que les archéologues pensaient à savoir que Stonehenge avait commencé à être un lieu de sépulture entre 2700 et 2600 avant notre ère, avant la mise en place des énormes monolithes.
Stonehenge. Cercle de sarsen. By Alun Salt . (CC BY-SA 3.0)
«La sépulture de corps incinérés datant de la période des monolithes de Stonehenge (...) montre que Stonehenge a bien toujours été le domaine des morts», explique ce professeur d'archéologie.
Les restes humains calcinés de la sépulture la plus ancienne retrouvée à Stonehenge remontent à une période allant de 3030 à 2880 avant notre ère, selon les datations.
Il s'agit d'un petit tas d'ossements carbonisés et de dents provenant d'un des trous sur le talus circulaire entourant le site, appelés «trous d'Audrey».
Le second site de sépulture contient les restes incinérés d'un adulte et date de 2930 à 2870 avant notre ère.
La plus récente sépulture dans ce groupe, celle d'une jeune femme de 25 ans, remonte à 2570 à 2340 avant notre ère et correspond à la période marquant le début de l'édification des blocs de grès, indiquent les chercheurs.
Stonehenge, un lieu de sépulture. By René Ehrardt. (CC BY-SA 3.0)
C'est la première fois que des sépultures provenant de Stonehenge sont datées au radiocarbone (carbone 14), précise le Pr Pearson. Ces restes humains avaient été mis au jour dans les années 50 et conservés dans le musée de Salisbury tout proche.
Les archéologues estiment que les reliques de 240 personnes pourraient être enterrées sur le site mégalithique.
V.Battaglia (02.2005). M.à.J 06.2008
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Par Frawsy le 31 Octobre 2013 à 20:52
Les Olmèques
Les têtes olmèques
La civilisation Olmèque est la plus ancienne et la plus mystérieuse civilisation du Mexique. Le bassin inférieur du Rio Coatzecoalcos correspond à peu près au berceau légendaire de la civilisation des Olmèques.
Baptisées « Peuple du caoutchouc » par les Aztèques, les Olmèques sont apparus au cours du second millénaire avant notre ère pour disparaître 1 500 ans avant l’essor de l’empire Aztèque.
Civilisation fondatrice de toutes celles qui ont suivi, la région du berceau Olmèque produit de grandes quantités de caoutchouc d’où son nom.
Les Aztèques trouvèrent dans cette région des objets rituels d’origine Olmèque et les conservèrent dans leurs propres temples.
Malheureusement, ce bassin est exploité pour le forage pétrolier depuis 1973. Les maigres vestiges archéologiques non détruits par les Espagnols l’ont été par le dieu « argent ».
L’origine Olmèque
Le problème est qu’il ne reste rien, hormis des œuvres d’art, qui puisse nous renseigner sur la nature et l’origine de la civilisation Olmèque.
La seule certitude est que ce peuple est apparu en Amérique centrale vers 1 500 avant notre ère alors qu’il avait déjà atteint un stade de développement très avancé.
Figure de l'homme jaguar (Museum of Natural History). By Madman 2001
La vérité est que l’on ne sait rien de l’organisation sociale, des rites ou de la langue des Olmèques.
On ne sait même pas à quel groupe ethnique ils appartenaient. Aucun squelette n’a été découvert.
La religion olmèque, mal connue, est marquée par la prédominance du dieu-jaguar. La figure ci-dessous est caractéristique des nombreuses représentations d'homme-jaguar.
Dieu-jaguar. La Venta. By stevendepolo
Les représentations anthropomorphes olmèques appartiennent à deux types. L'un est négroïde, l'autre est plus fin.
Statue. La Venta. By Jami Dwyer
Les figures de nouveau-nés sont un thème majeur de la sculpture olmèque.
Statue de nouveau-né. By Madman 2001
On peut aisément faire un comparatif entre l’énigme Olmèque et l’énigme égyptienne. Les vestiges archéologiques égyptiens laissent penser que la civilisation égyptienne ancienne a surgi d’un seul coup en étant déjà entièrement constituée.
Figurine en céramique. By shooting brooklyn
Ces savoir-faire technologiques auraient normalement dû prendre plusieurs centaines, voire milliers d’années d’acquisition.
Aucune trace d’évolution, d’un état primitif à une société avancée, n’a été découverte.
John Anthony West, historien écrit:
“ Comment une civilisation aussi complexe peut-elle surgir déjà toute faite ? La solution de cette énigme coule de source : la civilisation égyptienne n’est pas le fuit d’une évolution, c’est un héritage. »
Comparatif de la tête du Sphinx de Gizeh et d'une tête olmèque
Comparatif de la tête du Sphinx de Gizeh (Egypte) et d'une tête olmèque trouvée à La Venta (Mexique). Il faut reconnaître que la ressemblance est troublante
On retrouve exactement le même cas de figure avec la civilisation Olmèque. Elle semble avoir surgi du néant.
Il n’y a aucun doute sur le fait que la civilisation olmèque est la civilisation mère de l’Amérique centrale.
Elle est beaucoup plus ancienne que celle des Mayas.
Sculpture de La Venta . By Ponchosquealº
Il s’agit de toute évidence d’un peuple civilisé, technologiquement avancé et qui semble avoir inventé le système de notation calendaire de points et de traits. De plus, les fouilles ont révélé une urbanisation développée. Elles ont mis au jour des canaux d'adduction d'eau en pierre.
Monte Alban. le jeu de balle, sport rituel également pratiqué par les Mayas et les Aztèques. By Tjeerd
L'orientation des villes suit les points cardinaux; les bâtisseurs olmèques étaient de bons astronomes.
Coatzecoalcos : le sanctuaire du serpent
La légende dit que c’est là que Quetzalcóatl et ses compagnons auraient débarqué au Mexique après avoir traversé la mer orientale sur de grands vaisseaux.
Le sanctuaire du serpent désignait peut-être l’ensemble du territoire Olmèque. Ce dernier comprenait Coatzecoalcos et plusieurs autres sites comme Tres Zapotes, San Lorenzo et La Venta.
Zoom photo . By Ponchosquealº
Cette sculpture ci-dessus baptisée "L'homme dans le serpent" a été trouvée à La Venta. On peut noter les croix en forme d'X sur la coiffe. Les symboles de la croix et du serpent apparaissent aussi sur le site de Tiahuanaco, en Bolivie, et en Egypte.
L'homme est assis dans un étrange "mécanisme" . Certains y voient un engin volant ou spatial. Mais là chacun est libre d'interpréter la représentation.
De nombreuses sculptures olmèques ont été mises à jour sur ces sites. Il s’agit surtout de monolithes taillés dans du basalte ou d’autres roches dures.
Certains monolithes pèsent plus de 30 tonnes et représentent des têtes géantes. D’autres représentent des scènes de rencontre entre deux races différentes et non amérindiennes.
Santiago Tuxtla : la tête de Cobata
Dans cette vieille ville coloniale, un petit parc ombragé abrite une bien étrange sculpture. Au milieu se dresse une énorme tête de guerrier.
Haute de 3 m, l’homme a les yeux clos, la mâchoire inférieure pendante et un nez épaté.
Tête de San Lorenzo. By A. Belani
Cette tête représente la première énigme de l’histoire des Olmèques. En effet, cette sculpture, vieille de plus de 2 000 ans, représente un homme aux traits négroïdes.
Bien sûr, il n’y avait aucun noir africain dans le Nouveau Monde à cette époque.
Les premiers sont arrivés avec la traite des esclaves et ce bien après la conquête espagnole.
Désigné sous le nom de « tête de Cobata », l’énorme monolithe est le plus lourd des 16 sculptures olmèques du même type.
Tres Zapotes
Tres Zapotes était un important centre Olmèque tardif qui aurait été florissant entre – 500 et 100.
C’est là que l’on a eu la preuve que le fameux calendrier maya provenait des olmèques.
Une stèle, mise à jour, écrite selon le système codé maya, correspond au 3 septembre 32 avant notre ère.
Tête olmèque. By Ybidau
Le calendrier olmèque nous ramène à l’énigmatique date initiale du 13 août 3114 avant notre ère, à laquelle est associée la date de la fin du monde, l’an 2012 de notre ère.
Dans la même ville, on a découvert une tête géante. Elle est datée d’environ 100 avant notre ère et mesure près d’1,90 m de haut.
Il s’agit là encore d’un guerrier africain qui porte un casque avec de longues jugulaires. Le visage reflète la colère.
L’autre découverte, encore plus extraordinaire, est celle de jouets pour enfants. Il s’agit de petits chiens à roulettes.
Cette découverte remet en cause la théorie selon laquelle la roue était inconnue en Amérique centrale jusqu’à l’époque de la conquête.
San Lorenzo
San Lorenzo est le plus ancien site olmèque connu à ce jour. Il est daté de 1 500 ans avant notre ère.
Pourtant la culture olmèque semble déjà très développée.
Malgré les recherches des archéologues, pas une seule trace de la phase de développement de la civilisation olmèque n’a été retrouvée.
Homme jaguar et tête olmèque. By rosemanios
On a retrouvé à San Lorenzo plus d’une vingtaine de réservoirs artificiels, reliés entre eux par un réseau de conduites. Une partie de ce réseau passait par un aqueduc. Il s’agit là d’un réseau hydraulique élaboré.
Sous terre, on a découvert cinq tombes renfermant des têtes négroïdes. Ces étranges tombes contenaient également des objets précieux et des statuettes dont certaines ont été mutilées avant d’être enterrées.
La datation au carbone 14 de fragments de bois prouve seulement que ces têtes datent d’au moins 1 200 ans avant notre ère mais rien ne prouve qu’elles ne sont pas plus anciennes.
La Venta
Actuellement, ce site archéologique est coupé en deux par un aérodrome. Les raffineries pétrolières se dressent partout. Les bulldozers ont tout rasé avant que les vraies fouilles aient pu commencer.
La Venta est le plus grand centre cérémoniel olmèque connu. Le site couvre plus de 5 km² et occupe un îlot marécageux sur le Rio Tonala.
Tête olmèque. La Venta. By Gorriti
Autrefois, se concentraient là des constructions monumentales. La datation au carbone 14 suggère que les Olmèques s’y sont installés entre – 1 500 et – 1 100 et qu’ils ont occupé le site jusqu’en – 400 avant notre ère.
Sculpture olmèque représentant un mammifère marin, peut-être un dauphin. La Venta. By Ruben Charles
A partir de cette date, les constructions ont été arrêtées. De plus, les édifices ont été défigurés ou démolis. Plusieurs têtes géantes ont été enterrées.
By Ponchosquealº
Pourquoi ? Que s’est-il passé en 400 avant notre ère ?
Outre les têtes négroïdes, plusieurs sculptures de La Venta représentent des hommes de type caucasien, de grande taille, aux traits fins et au nez droit, barbus et aux cheveux raides.
Découverts à la Venta et Monte Alban, les bas reliefs ci-dessus semblent représenter des personnages barbus de type caucasien. By Ponchosquealº
Il est à noter que la divinité d'Amérique Centrale Quetzalcoatl était, selon les descriptions, de grande taille, à peau blanche et barbue.
D’où venaient ces deux types raciaux inconnus des olmèques ? Il semble pourtant évident que les têtes ont été reproduites d’après un modèle humain.
By Ponchosquealº
Le site de La Venta était à l’origine entouré d’un mur de 600 colonnes. Cette « palissade » de 3 m de haut était infranchissable.
De quoi les olmèques voulaient-ils donc se protéger ?
Sur cette stele, représentation d'un homme de type caucasien. Zoom Image . By Ponchosquealº
Sur ce site a également été découverte une stèle de 4,80 m de haut. Les bas-reliefs représentent la rencontre entre deux hommes.
L’un des personnages est complètement défiguré. L’autre est un homme barbu, aux traits caucasiens, baptisé par les archéologues « Oncle Sam ».
D’autres hommes « blancs » peuvent être identifiés parmi les vestiges. Qui étaient-ils ? Quand ces hommes sont-ils arrivés en Amérique centrale ?
Théories des archéologues et historiens
Certains historiens ont avancé l’hypothèse selon laquelle les hommes « blancs » seraient des Phéniciens qui auraient franchi le détroit de Gibraltar et traversé l’atlantique au second millénaire avant notre ère.
Les personnages « noirs » seraient des esclaves capturés par les Phéniciens.
Tête olmèque négroïde. By Philo Nordlund
Que des peuples aient traversé l’atlantique avant Christophe Colomb, cela ne fait aucun doute.
Cependant, dans ce cas précis, aucun vestige, comme des poteries par exemple, de type phénicien n’a été découvert sur les sites olmèques.
De plus, les sculptures et représentations n’ont rien de commun avec l’art phénicien.
D’ailleurs, d’un point de vue purement artistique, ces œuvres d’art n’appartiennent à aucune culture connue.
Monte Alban
Datant de 3000 ans environ, Monte Alban consiste en une immense aire rectangulaire, la »Grande Plaza », entourée de pyramides et autres édifices.
Une écriture hiéroglyphique complexe a été découverte à Monte Alban. Seule une petite quantité de ces glyphes a pu être décryptée. On a pu déchiffrer les signes numériques et ceux du calendrier qu’on retrouve plus tard chez les Mayas.
Il s’agit là de la plus ancienne écriture connue au Mexique.
Masque funéraire olmèque de Monte Alban. By SanGatiche
Plusieurs dizaines de stèles représentent des hommes « noirs » et caucasiens, égaux dans la mort.
Ce qui va totalement à l’encontre de la théorie des esclaves phéniciens. D’ailleurs, qui a déjà vu un esclave porter un casque ?
Ces représentations sont de moins bonne qualité que celles de La Venta. A Monte Alban, ces étrangers sont des cadavres, nus et la plupart châtrés.
Monte Alban. By Tjeerd
Ces stèles sont datées entre l’an 1000 et l’an 600 avant notre ère. Cette datation n’est pas absolue.
Contrairement à la Venta, à Monte Alban, les sculptures racontent une triste histoire : guerre, mort et chute de ces énigmatiques étrangers.
Sans vouloir me montrer très critique, les archéologues ont pris un raccourci pour expliquer que ces sculptures représentent « les cadavres de prisonniers capturés dans une bataille ».
Monte Alban. By Gret@Lorenz
Quelle bataille ? Qui étaient ces prisonniers ? Pourquoi n’a-t-on retrouvé aucune représentation de blessés ou de morts de type amérindiens ?
C’est tout de même un paradoxe qu’une civilisation en guerre privilégie la représentation de ses ennemis au détriment de ses propres guerriers.
Les civilisations qui ont suivi n’ont laissé aucun texte ou représentation de cette « guerre » qu’auraient menée leurs ancêtres.
Masque olmèque. By Beesnest McClain
Malgré tout ce qu’on peut lire dans les ouvrages officiels, l’énigme Olmèque reste entière. Beaucoup de questions mais peu de réponses convaincantes.
Seules de nouvelles découvertes pourront peut-être nous éclaircir sur cette mystérieuse civilisation.
V.Battaglia (03.2005)
2 commentaires -
Par Frawsy le 31 Octobre 2013 à 15:30
Dolmen, tumulus et menhir
Tables de pierre, cercles magiques, menhirs, les constructions mégalithiques sont les plus anciens monuments de l’humanité.
Les monuments les plus caractéristiques de cette époque lointaine sont les dolmens et les menhirs. Ces deux mots, d’origine celtique, signifient respectivement « table de pierre » et « pierre longue ».
Carnac, pays des menhirs par excellence, constitue sans aucun doute le site mégalithique le plus impressionnant.
Les mégalithes « grandes pierres », en grec, suscitent depuis des siècles l’intérêt des archéologues sans qu’ils aient pu en percer totalement tous les secrets.
Par qui ont été construits les monuments mégalithiques ? Pourquoi a-t-on construit les dolmens et les menhirs ?
Quelle différence existe-t-il entre un dolmen et un menhir ?
Un dolmen « table de pierre » abrite une tombe « tumulus ». Les dolmens peuvent abriter des tombes individuelles ou collectives. Ils sont formés de plusieurs blocs fixés dans le sol et d’une dalle horizontale.
Dolmen de Poulnabrone, Irlande, vers 4000 avant notre ère. By Sitomon
Un menhir « pierre longue » est un bloc dressé qui se présente isolé ou, plus rarement, disposé en alignement ou en cercle. Quand plusieurs menhirs sont disposés en cercles, on parle de « cromlechs ».
Les plus vieux dolmens
Les plus vieux dolmens ont pu être datés de 5 000 ans avant notre ère, soit au début du Néolithique.
Il est très difficile de dater les dolmens, car une grande partie d’entre eux a été vidée, pillée et transformée.
On sait par contre que c’est durant le Néolithique, quand l’homme commença à se servir d’outils de pierre polie, que se répandit la « civilisation des mégalithes ».
Entre 5 000 et 2 000 ans avant notre ère environ, toute l’Europe côtière est touchée par le phénomène mégalithique.
Dolmen dans les Cornouailles. By <Benoît>
Les centres les plus anciens se trouvent à l'ouest de la France et au Portugal.
Au Portugal, les tumulus recouvrent des chambres de pierre, précédées d’un petit couloir. Ces chambres contiennent une dizaine de squelettes.
Dolmen de Zambujeiro au Portugal. By Gbaku
En Bretagne, Barnenez, mesure plus de 70 m de long et recouvre quinze chambres funéraires. Les fouilles ont prouvé que le tertre qui le recouvre avait été édifié en deux fois, mais il a été impossible aux archéologues d’étudier les squelettes dissous par le sol acide.
En revanche, le mobilier prouve que le monument a servi de 4 000 à 2 000 ans avant notre ère.
Une légende non fondée
Il faut se débarrasser d’une légende popularisée par la célèbre bande dessinée « Astérix le Gaulois ». Les menhirs ne sont pas l’œuvre des Gaulois, ni des Celtes. (Voir druides)
Menhirs. Pierres Droites de Monteneuf (Morbihan, France). By Andy Hay
Même si ces derniers n’ont pas hésité, dès leur arrivée, à utiliser les dolmens comme lieu de culte, ceux-ci dominaient les landes bretonnes depuis plus d’un millénaire.
Qui a construit les dolmens et les menhirs et pourquoi ?
Les chercheurs pensent qu’il y a eu contamination entre les différents peuples qui ont migré au début du Néolithique. Ces peuples sont surtout des chasseurs et plus rarement des agriculteurs.
Ces peuples se sont répandus de l’Espagne jusqu’en Angleterre où arrivés au sommet de leur art, ils ont bâti le monument de Stonehenge.
Stonehenge. By qalinx
Menhirs et dolmens ont des fonctions très différentes. Le dolmen est une sépulture et si, on trouve parfois des tombes au pied de menhirs, elles sont le plus souvent postérieures à leur construction.
À Gavrinis, près du village de Larmor-Baden, un tumulus de 8 m de haut et 100 m de circonférence, abrite un dolmen à couloir menant à une chambre sépulcrale carrée dont les monolithes sont ornés de gravures en relief (IVe millénaire avant J.-C.).
Tumulus de Barnenez (Bretagne, France). Sur la photo, couloir du tumulus . By Mtkopone
Le menhir est un édifice commémoratif ou votif, mais en aucun cas un monument funéraire.
Concernant les dolmens, le pourquoi de leur construction semble évident. L’emplacement des tumulus, visibles de très loin, éloignés de tout endroit habité, permet de supposer qu’ils n’étaient pas seulement des tombes, mais aussi le lieu du culte des ancêtres, commun à plusieurs villages.
Les habitants avaient su s’allier pour réaliser de tels monuments.
Concernant les menhirs, la controverse n’est toujours pas terminée. La dimension religieuse paraît actuellement l’explication la plus logique. Seul le sentiment religieux a pu justifier des efforts aussi importants.
Cependant, c’est à la fin du 19e siècle que sont remarquées pour la première fois les correspondances entre les structures des ensembles mégalithiques de Carnac et les positions du Soleil à certaines périodes de l’année.
Les alignements de Carnac
Carnac « le lieu des carn » est la capitale française du mégalithisme. On y trouve tous les types de construction : les alignements sont formés de menhirs isolés, mais aussi de cairns qui forment les tumulus de pierres plates que constituent les dolmens ainsi que des cromlechs.
Alignements de Carnac. By David Barrena
C’est au total un rassemblement de plus de 3 000 pierres. Elles ne sont qu’une petite partie de la construction d’origine, qui comprenait sans doute près de 10 000 menhirs.
L’ensemble s’étendait sur environ 8 km.
On peut aujourd’hui distinguer trois séries d’alignements.
Un cromlech en demi-cercle ouvre celui du Ménec. Là, répartis sur 11 rangées, s’élèvent 1 169 menhirs, hauts de 60 cm à 4 m. L’alignement du Ménec atteint une longueur de 1 170 m
L’alignement de Kermario se limite à 10 rangées et à 1 029 menhirs, de 50 cm à 7 m de haut. Il est long de 1 120 m
L’alignement de Kerlescan est constitué de 13 files de 880 m de long qui regroupent 594 pierres hautes de 80 cm à 4 m. Il est précédé d’un cromlech en demi-cercle
Menhirs de Carnac. By Bournagain
En dehors des alignements, le site de Carnac comprend le grand tumulus Saint-Michel à l’intérieur duquel on trouve plusieurs chambres funéraires. Il semble postérieur aux alignements.
Enfin, de très nombreux dolmens et menhirs isolés sont disséminés hors de la zone d’alignement.
Menhirs isolés à quelques kilomètres de Carnac. By Timtom.ch
Dans chaque alignement, les menhirs sont placés par ordre décroissant et chaque série forme un angle précis avec la précédente.
Kerlescan est orienté selon les levers de soleil à l’équinoxe
Kermario est orienté selon le lever au solstice d’été
Le Ménec est orienté selon les levers intermédiaires
Certains observateurs voient dans cette disposition des dates correspondant aux principales phases du cycle agricole, une activité toute nouvelle pour les peuples occidentaux.
Le fait que certains menhirs isolés soient percés d’un trou a donné à penser à certains qu’ils servaient de support calendaire et astronomique. Ce trou pouvait servir à la visée.
Site de Carnac. By Gaspa
Cependant, ces alignements ne servaient pas uniquement comme observatoire solaire. Les autres astres n’ont pas été oubliés.
Dans les années 1970, le professeur A.Thom a démontré que Carnac était aussi un observatoire lunaire.
Il a déterminé que le grand menhir de Locmariaquer, haut de 23 m, est sans doute l’élément central d’un grand dispositif destiné à prédire les éclipses.
Plusieurs autres menhirs isolés, éloignés parfois de 15 km, comme celui de Quiberon, auraient servi de crans de mire, correspondant à des moments extrêmes de la déclinaison lunaire.
L’ensemble du système constituerait ainsi un véritable instrument d’observation et de prévision, propre à permettre notamment, la prédiction des éclipses.
Site de Carnac. By Gaspa
Thom, spécialiste de la géométrie des grandes constructions mégalithiques, a remarqué également l’utilisation d’une unité de longueur mégalithique universelle en Europe occidentale, à laquelle il accorde la valeur précise de 0 , 8293 m.
Il est dommage que le site ne soit pas resté intact, car malheureusement il est difficile de savoir si cette théorie est la bonne dans la mesure où les alignements et les cromlechs placés à leurs extrémités sont incomplets.
Cependant, la seule chose dont on peut être sûr c’est que ces alignements n’ont pas été positionnés au hasard.
Bien sûr, la question qui reste en suspend est : Comment les hommes du Néolithique pouvaient-ils posséder des connaissances astronomiques aussi avancées ?
Comment les monuments ont-ils été construits ?
Comment a-t-il été possible de déplacer depuis des carrières distantes de plusieurs kilomètres des masses aussi lourdes ?
Il faut reconnaître à ces peuples une bonne dose d’opiniâtreté. En moyenne, les pierres pèsent entre une et deux tonnes, mais beaucoup sont nettement plus lourdes.
Si le transport et la pose des menhirs ont suscité, dans le passé, de nombreuses hypothèses, aujourd’hui cette énigme n’en est plus une.
Dolmen de la grotte aux fées. Saint-Antoine du Rocher, France. By Annie Roi
Les expériences qui ont été faites à Bougon, sous la direction de J.P Mohen, ont montré que quelques centaines d’hommes, armés de haches de pierre et de bois de cerf, pouvaient parfaitement extraire une pierre de 30 tonnes, la soulever, et, à l’aide de cordes, de troncs d’arbres, de leviers, la traîner sur quelques kilomètres et la dresser sur le site.
200 volontaires réussirent il y a quelques années à déplacer ainsi un bloc de 32 tonnes. Un menhir de 4 m pèse entre 10 et 12 tonnes. Par conséquent, les équipes n’étaient pas aussi nombreuses qu’on a pu le penser.
Dolmen en Irlande. By Seba Sofariu
Les hommes du Néolithique avaient surtout besoin de cordes de très bonne qualité et de grandes quantités de bois afin de construire des traîneaux, des rondins et des leviers.
Découvertes médicales
Les ossements retrouvés dans les tumulus nous renseignent sur certaines carences de nos ancêtres.
Faute d’une alimentation équilibrée, le rachitisme sévissait et les lésions vertébrales en témoignent.
Les femmes mourraient plus jeunes que les hommes, probablement en couches.
On n’a pas retrouvé de traces de cancer.
Les fractures étaient fréquentes et la plupart ont été réduites. Les peuples du néolithique avaient des caries dentaires, contrairement aux chasseurs du paléolithique. Ils consommaient des féculents et des sucres.
Dolmen de la Chianta en Italie. By Loloieg
Le cas le plus curieux est celui des trépanations. Les « médecins » du IIe millénaire avant notre ère ont pratiqué des opérations des os du crâne.
Le trou creusé dans le pariétal existe toujours, mais un bourrelet osseux s’est formé ce qui prouve que les opérations réussissaient souvent.
Mégalithes et légendes
Les théories les plus farfelues ont été émises concernant dolmens et menhirs. Pendant longtemps les gens ont cru qu’ils avaient été édifiés par des êtres surnaturels d’où les noms comme Pierre-des-Fées ou Roche-aux-fées.
Rabelais le rappelle dans son Gargantua. Ces monuments avaient des pouvoirs magiques. On y accomplissait des rites pour avoir un mari, un enfant …
L’Église ne vit jamais d’un très bon œil ces pratiques païennes. Elle fut d’ailleurs à l’origine de beaucoup de destruction. Faute de pouvoir éliminer tous les sites, elle fit sculpter des croix sur les menhirs et fit construire des chapelles au-dessus des tumulus.
Dolmen de Carrowmore en Irlande. By Jule Berlin
Au 19e siècle, on réutilise les mégalithes et menhirs qu’on transforme en autels druidiques. On va jusqu’à creuser des rigoles pour le sang des sacrifices humains.
Aujourd’hui encore, certains continuent à parcourir les sites, calculatrice en main, en attribuant dolmens et alignements aux extra-terrestres.
V.Battaglia (25.06.2005). M.à.J 10.2008
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