• Arme à feu et préhistoire

    Parmi les découvertes, certaines présentent des anomalies que l’on ne peut expliquer. Tout le monde est d’accord pour affirmer que les armes à feu n’existaient pas au temps de la préhistoire.
    Nos ancêtres possédaient bien des armes pour chasser mais rien qui ne ressemble à un fusil. Officiellement, la poudre est apparue en Chine au XIe siècle. L’origine de ce que l’on appelait alors « les bouches à feu » est incertaine. Cependant, il est certain que les armes à feu portatives apparaissent au XIVe siècle en Occident.
    Ce n’est qu’au XVIe siècle que le mousquet est remplacé par le fusil.

    Cette chronologie est pourtant bousculée par des traces de balles qui ne devraient pas exister.

     

    Le crâne de Broken Hill

    Ce crâne qui appartient à un homme de type néandertalien est exposé au musée d’Histoire naturelle de Londres.
    Ce crâne met en évidence une blessure qui a été infligée par des moyens inconnus. J’emploie le terme « inconnu » car les résultats de l’analyse du crâne sont en opposition totale avec tout ce que nous connaissons de l’évolution de l’Homme.

    Ce crâne a été trouvé en 1921, près de Broken Hill, dans ce qui était alors la Rhodésie et qui est ensuite devenue la Zambie.

    Sur le côté gauche du crâne apparaît un trou rond et lisse.

    Crâne de Broken Hill

    Crâne de Broken Hill. (Musée d'Histoire naturelle de Londres). © dinosoria.com

    Un expert en médecine légale de Berlin a estimé que le trou était identique à celui causé par des blessures par balle.
    En effet, la propreté de la blessure suggère qu’un projectile lancé à très grande vitesse l’a produite.
    C’est d’autant plus intrigant qu’exactement à l’opposé de cette blessure, le crâne est fracassé, comme si le projectile était ressorti du crâne par ce côté.

    Pourtant, le crâne a été retrouvé à 18 m de profondeur ce qui exclut que la victime soit morte au cours des derniers siècles. Ce crâne serait vieux d'environ 4 000 ans.

    Ce crâne est bien encombrant et nul, à ce jour, n’a pu fournir d’explications satisfaisantes.

    Chasse à l’aurochs

    L’aurochs a été domestiqué par l’homme il y a environ 6 000 ans. Mais, il était connu de l’homme bien avant. Cet animal est en effet magnifiquement représenté dans les peintures rupestres de Lascaux.

    Depuis son lieu d’origine, l’Asie, l’aurochs s’est étendu au reste du monde pendant le Pléistocène.

    En savoir plus sur l'aurochs

    À la fin de la dernière période glaciaire, il occupait un vaste territoire s’étendant de la pointe occidentale de l’Europe jusqu’aux régions les plus orientales d’Asie et des toundras de l’Arctique jusqu’à l’Afrique du Nord et à l’Inde.

    La chasse intensive, le développement de la domestication et l’extension des terres agricoles ont peu à peu décimé l’aurochs sauvage.
    C’est en 1627, en Pologne, que la dernière femelle s’est officiellement éteinte.

    Aurochs

    Reconstitution d'un aurochs. By Onkel-Wart . (CC BY-SA 3.0)

    Le crâne d’un aurochs a été trouvé près du fleuve Lena en Sibérie orientale. Cette découverte n’a rien d’étonnant. Par contre, ce qui l’est beaucoup plus c’est que ce crâne présentait un trou lisse, de forme arrondie, ressemblant comme deux gouttes d’eau à une blessure par balle.
    Le crâne était pourtant enfoui depuis fort longtemps, bien trop longtemps pour qu’une civilisation moderne soit responsable de cette blessure.

    D’après les spécialistes qui ont examiné le crâne, l’animal aurait vécu plusieurs années après avoir été blessé.

    Ces deux exemples parmi beaucoup d’autres illustrent bien ces fameuses « anomalies » qui dérangent tant la communauté scientifique en bousculant nos certitudes.

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  • Enigme du mammouth gelé

    Ce dossier n’a pas pour but d’essayer de démontrer qu’une théorie est vraie ou non pas plus que d'affirmer qu'un fait non expliqué est obligatoirement un mystère. . C’est avant tout une réflexion sur un thème qui fait couler beaucoup d’encre : le refroidissement de la planète ou période glaciaire.
    Ce que l'on a appelé le « mystère des mammouths gelés » est intéressant du fait qu'il nous oblige à nous poser un certain nombre de questions sur les causes de ces bouleversements climatiques qui semblent cycliques.
    Je vous invite donc à partager cette réflexion et éventuellement à y apporter des réponses.

    La théorie de la surfusion est très plausible et pourrait bien expliquer ce gel instantané qui a entraîné la mort des mammouths.

     

    Période glaciaire

    Je me suis surtout intéressée à la dernière période glaciaire. Dans les nombreux ouvrages de référence que j’ai lus, je me suis rendu compte que finalement nous n’avons que des estimations concernant la fin de la dernière période glaciaire.
    Si on s’en réfère à la faune de cette période, notamment le mammouth, on sait que l’homme l’a côtoyé. Les peintures rupestres et les abris en os de mammouths sont là pour le prouver. Cependant, ces peintures et vestiges ne nous donnent pas le moyen de déterminer la fin de l’époque glaciaire en terme chronologique.

    Officiellement, on nous dit qu’il y a environ 15 000 ans, la température générale du globe commença à s’élever.
    La fonte des glaces provoqua l’extension des océans.

    Mammouth laineux

    Mammouth laineux. By Jim Linwood

    Il y a environ 11 000 ans, le climat se refroidit brutalement. Cette période appelée Dryas III ou dernier stade tardiglaciaire dura environ 500 ans.
    Cet épisode glaciaire s’acheva presque aussi abruptement qu’il avait commencé, il y a environ 10 000 ans.
    Sa fin marque la limite entre le Pléistocène et l’Holocène.

    Pourquoi tous ces bouleversements climatiques ?

    Les oscillations climatiques ont été nombreuses depuis que la Terre est née. Glaciations et stades interglaciaires se sont succédé.

    Apparemment, la raison de cette alternance cyclique reste confuse. J’ai trouvé plusieurs explications, dont une qui semble faire l’unanimité ou du moins qui est officiellement reconnue :

    Citation issue de Berceaux de l’humanité aux Éditions Larousse. Ouvrage conçu avec l’aide de MM. Yves Coppens et Pascal Picq. P 82.

    « Les glaciations, plus ou moins longues, font partie de l’histoire de notre planète. L’ère de glaciation la plus récente, le Pléistocène, commença il y a environ 2,5 millions d’années. Cette ère connut une série de fluctuations froides, glaciales, _ les glaciations _ interrompues par des périodes de réchauffement appelées interglaciaires.
    La fréquence et le rythme de ces importants refroidissements seraient dus à trois cycles d’exposition terrestre au rayonnement solaire, déterminés par les changements d’inclinaison du globe et les oscillations de son orbite autour du soleil “.

    Comme on peut le constater, cette théorie est énoncée au conditionnel et reste donc une hypothèse.

    On peut d’autant plus s’interroger que certains scientifiques ont fait remarquer que pour que de telles masses de glaces se forment à la surface du globe, il a fallu une augmentation considérable des précipitations. Cela implique donc une augmentation de vapeur d’eau dans l’atmosphère.
    On peut donc en déduire qu’il a fallu également une évaporation accrue à la surface des océans. Pour qu’une telle évaporation se produise, il faut une augmentation de la chaleur.

    Plusieurs scientifiques ont calculé que, pour former une nappe de glace aussi vaste que celle de l’époque glaciaire, la surface des océans a dû s’évaporer jusqu’à une assez grande profondeur.
    Cette évaporation des océans, suivie d’un rapide processus de congélation, aurait produit l’époque glaciaire.

    Ces dernières hypothèses ne sont pas officielles, mais de simples remarques qui ne manquent pas de bon sens.

    La question est : quels phénomènes auraient pu provoquer cette évaporation et la congélation qui la suivit immédiatement ?

    Le mammouth gelé

    Le grand public connaît bien les mammouths grâce aux nombreux corps découverts en Sibérie. Un point a retenu mon attention dans toutes ces découvertes.

    Le Magazine Dossier pour la science a consacré un numéro spécial aux mammouths ‘La vie au temps des mammouths’ (Dossier N° 43 avril/juin 2004).

    On peut y lire :

    ‘En 1804, un mammouth, complètement dégagé vient s’échouer sur la berge près de l’embouchure de la Lena. Quand le botaniste M.Adams arrive sur les lieux, l’animal a déjà été très mutilé par les bêtes sauvages et les Yakoutes qui en ont dépecé les chairs pour nourrir leurs chiens.’

    Un autre témoignage confirme cette parfaite conservation de la viande. D.F Hertz écrit en 1926 : ‘La chair paraît aussi fraîche que du bœuf bien congelé’.

    Mammouth Jarkov

    Mammouth Jarkov découvert en 1997 (Source Internet)

    De nombreuses autres découvertes ont été effectuées depuis. Des dizaines de mammouths ont été retrouvés avec les parties molles parfaitement conservées.

    Si actuellement la Sibérie est l'une des régions les plus froides du globe, cela n’a pas toujours été le cas. Le climat semble avoir changé radicalement à la fin de la dernière période glaciaire.
    Pourtant, on sait que le climat a dû être tempéré grâce aux fossiles de plantes et d’animaux comme la hyène des cavernes, très proche de la hyène tachetée actuelle, ou le lion des cavernes qui ont côtoyé les mammouths.

    Le climat était donc beaucoup plus chaud qu’aujourd’hui.

    Lion et Hyene

    Le lion et la hyène tachetée vivent aujourd'hui en Afrique subsaharienne. Le lion des cavernes avait un territoire qui s'étendait de l'Europe à la Sibérie et en Amérique du Nord. Ce lion était jusqu'à 10% plus gros que le lion actuel. La hyène des cavernes habitait en Europe, en Sibérie et en Chine méridionale

    Les théories officielles sur les périodes glaciaires nous expliquent que les processus géologiques sont d’une extrême lenteur.
    Ces théories sont d’ailleurs confortées par la théorie de l’évolution de Darwin. On peut dire que d’une manière générale, la communauté scientifique n’est pas une adepte du catastrophisme subite.

    Pourtant, ces mammouths gelés me semblent poser un problème.

    En me documentant, j’ai appris que :

    ‘La putréfaction est la conséquence de la pullulation des bactéries et des champignons au niveau du cadavre. Elle est plus rapide au niveau du tube digestif et surtout le cæcum.

    La vitesse de l’autolyse et de la putréfaction varie selon :

    • La température ambiante : la température élevée contribue à accélérer l’autolyse et de la putréfaction
    • L’humidité : un milieu humide favorise la décomposition du cadavre

    Le cadavre humain constitue, comme tout autre type de cadavre, une source alimentaire pour une multitude d’insectes et d’animaux aquatiques et terrestres dits nécrophages.’

    Ces indications sont issues d’un cours en médecine légale.

    Mammouth de Yukagir

    Mammouth de Yukagir, l'un des derniers mammouths congelés qui a été découvert (Source Internet)

    Donc, un corps se décompose rapidement, plus ou moins vite selon la température. Cependant, quelques heures après la mort suffisent pour que le processus de décomposition commence.
    Les organes internes tels que l’estomac sont particulièrement vulnérables à cette décomposition.

    Pourtant, on a retrouvé dans l’estomac de nombreux mammouths de l’herbe et des feuilles non digérées.
    Les organes internes étaient très bien conservés. Ces animaux ne sont pas morts de faim de toute évidence. Par contre, la mort est intervenue avant même qu’ils aient le temps de digérer leur dernier repas.

    Si les mammouths n’avaient pas été gelés aussitôt après leur mort, la putréfaction les aurait décomposés.
    De plus, il est tout de même étrange qu’aucune trace de blessures faites post-mortem par d’autres animaux n’ait été relevée.

    Machoire de Mammouth

    Mâchoire de mammouth. Moins haute que celle des éléphants actuels, elle était en outre rattachée au crâne par des muscles verticaux. Ces caractéristiques la rendaient plus puissante

    Cuvier écrit à ce propos : ‘C’est donc le même instant qui a fait périr tous les animaux, et qui a rendu glacial les pays qu’ils habitaient. Cet évènement a été subit, instantané, sans aucune gradation’.

    Cette théorie déjà avancée par J.A Deluc (1727-1817) dans Lettres physiques et morales sur l’histoire de la Terre, et reprise par Cuvier au 20e siècle n’a pas convaincu la communauté scientifique.

    Pourtant, ces mammouths semblent avoir été littéralement pétrifiés par le froid alors qu’ils étaient tranquillement en train de manger. Des brindilles ont même été retrouvées entre leurs dents.
    Ces animaux étaient pourtant bien adaptés au froid. Il a fallu que la température baisse d’une manière incroyable et instantanée pour qu’ils meurent en quelques minutes et que leurs corps soient automatiquement congelés.

    Le schéma traditionnel d’un changement climatique graduel ne paraît pas du tout correspondre.

    Je reste donc dans l’expectative sur le phénomène qui a pu créer une telle catastrophe. Et je ne peux m’empêcher de me demander si ce phénomène pourrait se reproduire.

    Peut-être que parmi vous, certains pourront apporter des réponses à ces questions.

    Théorie de la surfusion (envoyée par Manny le 13.07.2007)

    Dans son roman Kaputt (1943), l'écrivain italien Curzio Malaparte relate l'anecdote suivante, présumément survenue en 1942 lors du siège de Leningrad : le troisième jour un énorme incendie se déclara dans la forêt de Raikkola. Hommes, chevaux et arbres emprisonnés dans le cercle de feu criaient d'une manière affreuse. (...) Fous de terreur, les chevaux de l'artillerie soviétique - il y en avait près de mille - se lancèrent dans la fournaise et échappèrent aux flammes et aux mitrailleuses. Beaucoup périrent dans les flammes, mais la plupart parvinrent à atteindre la rive du lac et se jetèrent dans l'eau. (...)

    Le vent du Nord survint pendant la nuit (...) Le froid devint terrible. Soudainement, avec la sonorité particulière du verre se brisant, l'eau gela (...)

    Le jour suivant, lorsque les premières patrouilles, les cheveux roussis, atteignirent la rive, un spectacle horrible et surprenant se présenta à eux. Le lac ressemblait à une vaste surface de marbre blanc sur laquelle auraient été déposées les têtes de centaines de chevaux. (Curzio Malaparte, Kaputt)

    L'astrophysicien et vulgarisateur Hubert Reeves reprend ce récit et le tient pour véridique dans son livre L'Heure de s'enivrer (1986). Il émet l'hypothèse que le gel quasi instantané de l'eau du lac était causé par un changement de phase rapide dû à l'état présumé de surfusion de l'eau au moment de l'incident.

    V.Battaglia (02.2005) M.à.J 07.2007

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