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Par Frawsy le 18 Septembre 2016 à 15:01
18 septembre 1898
La reculade de Fachoda
Le 18 septembre 1898, se croisent au coeur de l'Afrique une petite troupe française et une armée anglo-égyptienne conduite par un prestigieux général de Sa Majesté.
Cette confrontation va provoquer à Paris et à Londres une hystérie nationaliste, à deux doigts d'une nouvelle guerre de Cent Ans !
Rivalités colonialesEn cette année 1898, les puissances européennes se disputent les derniers territoires disponibles en Afrique.
20.000 hommes sous les ordres de Lord Kitchener remontent le Nil après avoir vaincu les insurgés soudanais du «Mahdi» (Guide en arabe) à Omdourman. À Fachoda, sur les bords du Nil blanc, ils rencontrent une expédition française arrivée trois mois plus tôt.
Cette expédition, baptisée «mission Congo-Nil», comprend huit gradés et 250 tirailleurs sénégalais sous les ordres de Jean-Baptiste Marchand
Lequel, de l'Anglais ou du Français, cédera la place ? La possession du Soudan et la continuité des empires coloniaux sont en jeu.
Depuis qu'elle a occupé l'Égypte, en 1882, l'Angleterre rêve d'un axe Le Caire-Le Cap. La République française, de son côté, s'est mise en tête de relier l'Atlantique (Dakar) à la mer Rouge (Djibouti).
À Paris, la République est présidée par Félix Faure. L'affaire Dreyfus bat son plein. Au ministère des Affaires étrangères, Théophile Delcassé a succédé à Gabriel Hanotaux, trop accommodant avec les Allemands.
L'opinion publique française, surexcitée, réclame d'en découdre avec l'ennemi héréditaire.
Mais le ministre Théophile Delcassé veut avant tout reprendre aux Allemands l'Alsace-Lorraine perdue en 1871. Il a besoin pour cela de l'alliance anglaise et faisant fi de la fierté nationale, donne l'ordre à la colonne Marchand de se retirer.
Les Français et les Anglais signeront peu après, le 8 avril 1904, l' Entente cordiale. Ils entreront côte à côte dans la Grande Guerre,10 ans plus tard, contre les Allemands.
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Par Frawsy le 17 Septembre 2016 à 15:07
Hildegarde de Bingen
( 1098 - 17 septembre 1179)
Curieuse sainte que cette mystique, parfois surnommée la «Sibylle du Rhin», en raison de ses visions et ses prophéties.
Née dans une famille de chevaliers au service de l'évêque de Spire, elle a des visions dès l'âge de cinq ans.
Entrée au monastère bénédictin de Disibodenberg, elle en devient abbesse avant de fonder son propre monastère à Rupertsberg, près de Bingen (Rhénanie), en 1150.
Bernard de Clairvaux et le pape Étienne III l'autorisent à publier ses visions, ce qu'elle va faire sous forme de manuscrits imagés qui vont la rendre célèbre et lui valoir de nombreux visiteurs et une abondante correspondance en latin et en allemand.
Férue en médecine et en linguistique, elle publie aussi des traités médicaux et invente une langue de 700 mots connue d'elle seule !
Elle fait l'objet d'un culte local dès le XIVe siècle mais c'est seulement le 10 mai 2012, soit huit siècles après sa mort, qu'elle se voit canonisée . Mieux encore, le pape Benoît XVI, comme elle allemand et érudit, la hisse au rang de Docteur de l'Église le 7 octobre 2012. Elle est la quatrième femme à recevoir cet honneur.
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