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    François Mitterrand (1916 - 1996)

     

    Le roman d'un président

     

     

    Maison natale de François Mitterrand à Jarnac (Charente)

    Président de la République française de 1981 à 1995, François Mitterrand naît le 26 octobre 1916 à Jarnac (Charente), dans la famille d'un industriel catholique.

    Séduisant et cultivé, excellent orateur, il se découvre très vite des dispositions pour diriger les hommes. Mais il n'atteindra le pouvoir suprême, la présidence de la République, qu'au terme d'un long parcours erratique, parsemé de chausse-trapes.

    Tout au long de ce parcours, son éclectisme politique et sa fidélité en amitié lui valent des soutiens indéfectibles sur toute l'étendue de l'échiquier politique et social.

    Ses amis lui donnent le surnom de « Florentin » en référence à l'art de l'esquive pratiqué par des gens de la Renaissance comme Laurent le Magnifique ou Machiavel.

    Si l'on fait fi de son action politique, François Mitterrand demeure un personnage romanesque des plus passionnants. Les journalistes Catherine Nay, Jean Montaldo et Pierre Péan ont révélé par touches successives les différentes facettes de son itinéraire.

    André Larané
     

    Une jeunesse heureuse

    Le jeune François connaît en Charente une jeunesse heureuse dans une famille épanouie. C'est le quatrième d'une fratrie de quatre garçons et quatre filles ; lui-même est le deuxième des garçons mais aussi le plus brillant de tous. Sa grand-mère, en particulier, lui voue une véritable vénération. 

    Son parcours scolaire devrait normalement le conduire vers la khâgne et l'École Normale Supérieure, mais celle-ci a mauvaise presse dans  la famille catholique du futur président. Il est vrai que la plupart de ses élèves en sortent parfaitement athées.

    C'est donc vers le droit que s'orientera le jeune François, en s'hébergeant à Paris au foyer des pères maristes. Il en voudra secrètement à son père de cette orientation quand il rencontrera en 1938 la jeune Marie-Louise Terrasse, 16 ans (elle deviendra Catherine Langeais à la télévision), et fréquentera ses parents, de brillants normaliens.

     

    De Vichy au socialisme

    François Mitterrand (à gauche) et son ami Georges Dayan (à droite), prisonniers en Allemagne

    Enrôlé comme sergent au début de la Seconde Guerre mondiale, il est capturé et envoyé dans un camp de prisonniers en Allemagne comme la plupart des autres soldats français. Il va passer dix-huit mois dans un stalag en Hesse, et cette expérience va modeler en profondeur sa vision du monde en lui révélant la diversité sociale du peuple français. 

    En 1942, à sa troisième tentative d'évasion, François Mitterrand réussit à s'enfuir.

    Renonçant à la sécurité au sein de sa famille installée sur la côte méditerranéenne, il prend le train pour... Vichy.

    Comme beaucoup de jeunes ambitieux de sa génération, il entre au service du maréchal Pétain. Il assure un emploi modeste dans un service qui s'occupe de la réinsertion des prisonniers.

    Fidèle « maréchaliste », il lui arrive d'écrire dans des revues pétainistes et antisémites. Le 16 août 1943, François Mitterrand reçoit la Francisque des mains du Maréchal. Il obtient le n°2202 de cette prestigieuse décoration qui a été remise à 3.000 personnes au total.

    Mitterrand congratulé par Pétain le 15 octobre 1942

    Mais depuis début 1943, prévoyant sans doute la faillite du nazisme après la défaite de Stalingrad, le jeune homme aurait déjà mis un pied dans la Résistance. Il ne se rallie pas pour autant au général de Gaulle et lui préfère son rival de l'heure, le falot général Giraud.

    Il mène diverses opérations clandestines sous le surnom de Morland et bénéficie entre autres de la complicité d'un haut fonctionnaire de la Police, un certain Jean-Paul Martin.

    Après la guerre, celui-ci le met en relation avec René Bousquet, secrétaire général de la Police sous l'Occupation et principal organisateur de la rafle du Vél d'Hiv, à la suite de laquelle de nombreux juifs ont été envoyés dans les chambres à gaz.

    Pour des raisons obscures, Bousquet est blanchi à la Libération par un tribunal d'exception. Reconverti dans les milieux d'affaires, il va dès lors rendre des services importants à son nouvel ami, François Mitterrand, en finançant une partie de ses campagnes électorales (ainsi Pierre Bergé, ami personnel de l'ancien président et auteur d'une biographie, explique-t-il le lien entre les deux hommes).

    Trois ans après la Libération et après avoir été élu député de la Nièvre, François Mitterrand, à peine âgé de 30 ans, devient en 1947 ministre des Anciens combattants, puis ministre de la France d'outre-mer et ministre de l'Intérieur dans le cabinet de Mendès France en 1954, quand débute la guerre d'Algérie.

    Il est ministre de la Justice sous le gouvernement de Guy Mollet en 1956, lorsque les militaires reçoivent les pleins pouvoirs à Alger pour mettre fin au terrorisme par tous les moyens. Le brillant ministre ne cache pas son espoir d'accéder à la Présidence du Conseil, le poste le plus important sous la IVe République, à 40 ans ou un peu plus.

    Mais le retour du général de Gaulle aux affaires, en 1958, l'oblige à rentrer dans l'anonymat. En 1959, il laisse faire un faux attentat contre sa voiture, avenue de l'Observatoire, à Paris, dans l'espoir de regagner les faveurs de l'opinion publique. L'affaire est heureusement étouffée, peut-être parce que François Mitterrand aurait détenu en tant qu’ancien garde des Sceaux des renseignements gênants sur « l’affaire du bazooka » qui met en cause le Premier ministre Michel Debré.

    Candidat contre le général de Gaulle aux élections présidentielles de décembre 1965, François Mitterrand se présente comme le champion de l'alternance au gaullisme. C'est ainsi qu'il réunit les partis de gauche autour de son nom, sous l'étiquette de la FGDS (Fédération de la gauche démocrate et socialiste). Il réussit à mettre le Général en ballotage et échoue au second tour avec un résultat honorable d'environ 45% des bulletins.

    Ce relatif succès le fait basculer résolument vers le socialisme. Le 12 juin 1971, au congrès d'Épinay-sur-Seine, il fonde le nouveau Parti socialiste sur les ruines de l'ancienne SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) de Jean Jaurès et Jules Guesde, discréditée par l'engagement de Guy Mollet dans les guerres coloniales.

    L'ancien élève des maristes se met alors à « parler socialiste », selon le mot de Pierre Mendès France, et ne craint pas d'affirmer : « Tous ceux qui n’adhèrent pas à la rupture avec le capitalisme n’ont pas leur place dans le parti » ! Rénovateur du parti socialiste, il incarne désormais tous les espoirs de la gauche non communiste mais il comprend aussi qu'il n'y a pas d'alternance possible sans une alliance avec les communistes. C'est ce à quoi il va s'atteler avec opiniâtreté. Le 27 juin 1972, le Parti socialiste et le Parti communiste français de Georges Marchais concluent un programme commun bientôt rejoint par le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre.

    Après un échec de justesse en 1974 face à Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand gagne pour de bon les élections présidentielles le 10 mai 1981 en tirant parti de l'impopularité du président sortant, lui-même lâché par Jacques Chirac, le chef du parti néogaulliste.

    Des réformes à la volée

    François Mitterrand, président de la République (portrait officiel)

    François Mitterrand entame un « règne » de 14 ans, comparable par sa durée à ceux de Henri IV, de Louis-Philippe et de... Napoléon 1er.

    Les réformes s'enchaînent à la volée dès les premières semaines. Pourtant, de cette très longue présidence, l'opinion publique ne retient que l'abolition de la peine de mort, votée le 18 septembre 1981.

    L'Histoire, quant à elle, se souvient de la conversion de la gauche à l'économie de marché, qui s'est faite en deux temps : la désindexation des salaires sur les prix lors du premier plan de rigueur à l'automne 1982, puis surtout le choix de rester dans le SME (Système Monétaire Européen) à l'issue de la semaine d'hésitation suivant les municipales de mars 1983.

    Elle se souvient aussi du soutien du président, au déploiement des fusées Pershing en Allemagne, en riposte à la menace soviétique. C'était le le 20 janvier 1983, devant le Bundestag allemand... Elle se souvient enfin de l'engagement européen du président, avec l'Acte unique, le traité de Maastricht et la monnaie unique dont l'avenir demeure incertain.

    Bilan d'un double mandat

    Le double septennat de François Mitterrand se termine dans un climat maussade tissé de désillusions, entre une gauche qui a perdu ses repères idéologiques et moraux et une droite minée par le combat des chefs.

    À gauche comme à droite, son départ est accueilli avec soulagement... Il meurt le 8 janvier suivant, après une longue agonie théâtralisée à l'égal d'un monarque.

    Une décennie plus tard, l'opinion publique, confrontée au bilan piteux de son successeur Jacques Chirac et oublieuse du passé, n'en hissera pas moins l'ancien président socialiste sur le podium de ses personnalités préférées.

     

    Éphéméride du Jour 4:  François Mitterrand (1916 - 1996) - né le 26 octobre 1916

     

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    25 octobre 1415

    La «fleur de la chevalerie française» défaite

    à Azincourt

     

     

    Le 25 octobre 1415, la « fleur de la chevalerie française » est anéantie à Azincourt, au nord de la Somme, par les archers et les piétons du roi d'Angleterre, Henri V de Lancastre.

    Le désastre d'Azincourt relance la guerre de Cent Ans après une embellie de 35 ans consécutive aux victoires de Charles V et de son connétable Bertrand Du Guesclin. S'ajoutant aux défaites de Crécy et Poitiers, Azincourt signe la mort de la chevalerie féodale.

    André Larané
     

    Bataille d'Azincourt (miniature, Abrégé de la Chronique d'Enguerrand de Monstrelet, XVe siècle, Paris, BNF)

    Désastre français

    Henri V, le vainqueur d'Azincourt, est le fils d'un usurpateur, Henri Bolingbroke, qui renversa, emprisonna et fit assassiner le roi Richard II. Énergique et ambitieux, le jeune roi (28 ans) profite de la folie du roi Charles VI et des querelles entre les membres du Conseil de Régence, Armagnacs et Bourguignons, pour dénoncer la trêve conclue en 1396 entre Richard II et Charles VI.

    En août 1414, Henri V demande à Charles VI rien moins que la main de sa fille Catherine et la succession du trône de France ! Sa demande n'ayant pas abouti, et pour cause, Henri V débarque le 13 août 1415 près de Harfleur avec 1 400 navires, de l'artillerie et un total de 30 000 hommes.

    Il s'empare de Harfleur après un difficile siège de cinq semaines, en expulse brutalement la population et laisse sur place une partie de son ost (« armée »).

    Avec 15 000 hommes chargés de butin mais qui souffrent aussi de dysenterie à cause de l'abus de fruits de mer, le roi longe la côte et se dirige vers Calais en vue de s'y retrancher. Comme son armée est épuisée, il se propose d'attendre le printemps suivant pour reprendre l'offensive avec l'aide de son allié, le puissant duc de Bourgogne.

    Entre temps, le roi de France a convoqué le ban et l'arrière-ban de son armée, selon la vieille coutume féodale. Les chevaliers français groupés autour de la faction des Armagnacs vont à sa rencontre pour lui couper la route. L'armée est placée sous le commandement du connétable d'Albret cependant que le roi et son fils, le Dauphin, restent à Rouen par prudence.

    On note la défection du duc de Bourgogne Jean sans Peur, cousin et vassal du roi, qui a refusé de répondre à l'appel.

    Les Français, qui ont l'avantage du nombre (50 000 combattants contre 15 000 !), refusent d'écouter les conseils du duc de Berry, oncle du roi. Après plusieurs jours de tergiversations, qui laissent aux Anglais le temps de reprendre des forces, ils décident d'attaquer ceux-ci en un lieu très étroit où il leur est impossible de se déployer.

    Après une nuit passée sur le dos de leur monture faute de pouvoir dormir sur le sol détrempé par plusieurs jours de pluie, les chevaliers chargent au galop les lignes de pieux derrière lesquelles se sont solidement retranchés les archers anglais.

    Ils ne daignent pas attendre la piétaille, en particulier les piqueurs et les arbalétriers gênois. Ils sont par ailleurs encombrés par des armures qui atteignent jusqu'à 20 kilos  (beaucoup moins lourdes malgré tout que l'équipement de nos soldats du XXIe siècle...).

    Leurs chevaux, eux-mêmes caparaçonnés de plaques de fer et de cuir bouilli, peinent à se déplacer. Comme à Crécy, ils ont par ailleurs le soleil dans les yeux, preuve que l'expérience ne leur a pas servi.

    Victoire du roi anglais Henri V à d'Azincourt (manuscrit de Martial d'Auvergne, XVe siècle, BNF)

    Dans la panique, face aux volées de flèches, beaucoup de chevaliers chutent de cheval. Les archers anglais lâchent leurs grands arcs et se ruent sur les chevaliers, les frappant de leurs épées et de leurs haches.

    Azincourt : massacre des prisonniers français par les coutiliers gallois sous le regard d'Henry V

    Les vainqueurs ont bientôt une telle foule de prisonniers (1 700 environ) que le roi Henri V, craignant une attaque de revers et sans doute pas mécontent d'en finir avec les Armagnacs, ordonne de les égorger ! Il ne se soucie pas de les garder vivants pour les échanger contre rançon selon l'ancienne coutume féodale (tout se perd !). 200 archers et coutiliers se chargent de la besogne. Seuls sont épargnés quelques grands seigneurs, dont le duc Charles d'Orléans.

    Les pertes sont énormes du côté français (près de 10 000 hommes contre 1 600 du côté anglais). Elles font d'Azincourt l'une des batailles les plus meurtrières du Moyen Âge occidental.

    Le connétable de France est mort au combat de même que le comte de Nevers, le duc de Brabant, le duc d'Alençon... Le duc Charles d'Orléans (24 ans), neveu du roi Charles VI et chef des Armagnacs, fait prisonnier, n'est pas égorgé mais devra demeurer 25 ans en Angleterre où il cultivera la poésie.

    En regardant vers le pays de France
    Un jour m'advint, à Douvres sur la mer,
    Qu'il me souvint de la douce plaisance
    Que je soulais audit pays trouver;

    La Normandie redevient anglaise

    Fort de sa victoire inattendue à Azincourt, le roi d'Anglerre entreprend la conquête de la Normandie. Il s'empare d'abord de Caen : 25 000 habitants sur 40 000 choisissent de s'établir en Bretagne pour échapper à la loi anglaise ! Puis, le 20 novembre, la forteresse de Falaise, là même où est né Guillaume le Conquérant, tombe entre ses mains. Presque toute la basse-Normandie est désormais en son pouvoir.

    En 1418, le roi met le siège devant Rouen, plus grande ville du royaume après Paris. La capitale de la Normandie dispose d'une forte garnison et même d'une centaine de canons. Sa milice bourgeoise est commandée par un chef déterminé, Alain Blanchard.

    Après sept mois de siège, en décembre, les Rouennais poussent hors des murs 12 000 bouches inutiles (vieillards, enfants, femmes) en espérant que les Anglais auront pitié d'eux. Mais ces derniers les laissent mourir de froid et de faim dans les fossés de ceinture... Ainsi va la guerre. Les Rouennais doivent se rendre. Ils sont condamnés à payer 365 000 écus et à livrer trois chefs dont Alain Blanchard. Ce dernier, trop pauvre pour payer sa rançon, est pendu haut et court.

    La résistance de Rouen témoigne de l'émergence d'un sentiment national mais il faudra attendre une décennie encore et l'arrivée de Jeanne d'Arc pour en mesurer l'importance...

    Triomphe anglais

    Fort de sa victoire, Henri V remet sur le tapis le projet d'épouser Catherine, fille du roi de France Charles VI le Fou et d'Isabeau de Bavière.

    À Paris, cependant, le mécontentement gronde contre les gens du comte d'Armagnac qui font régner la terreur (comme, avant eux, les Bourguignons). Dans la nuit du 28 au 29 mai 1418, une violente émeute chasse les Armagnacs de Paris. Des milliers sont massacrés et le comte lui-même est découpé en rondelles.

    Deux mois plus tard, le soir du 20 août, le bourreau Capeluche entraîne le petit peuple et une bande de va-nu-pieds à l'assaut de la Bastille (déjà !) et des maisons des Armagnacs. Tueries et pillages se prolongent toute la nuit. On compte plus de dix mille morts.

    Le dauphin Charles, l'héritier légitime du trône, alors âgé de 15 ans, est réveillé en catastrophe par le prévôt de Paris, Tanneguy Duchâtel, qui le roule dans une couverture, le jette sur un cheval et l'entraîne hors de la ville en furie. Le prévôt l'emmène à Bourges, prospère capitale du duché de Berry que l'enfant a reçu en héritage de son grand-oncle le duc Jean.

    Prenant le titre de régent, le jeune prince va poursuivre la lutte contre les Anglais à la tête de ce qui reste du parti armagnac. Paris n'en a cure et se soumet une nouvelle fois aux Bourguignons. C'est le triomphe de Jean sans Peur et de ses amis anglais.

    Le duc de Bourgogne manoeuvre à sa guise le pitoyable roi de France, Charles VI le Fou, et sa femme, la reine Isabeau de Bavière. En même temps, inquiet de la pression des Anglais, il tente une réconciliation avec le dauphin Charles. Mais leur rencontre va virer au drame et à l'assassinat du duc.

    Shakespeare et Azincourt

    La bataille d'Azincourt a inspiré deux siècles plus tard à Shakespeare le drame King Henry V. Le dramaturge y exalte le courage et l'amour de la patrie :

    KING HENRY.
    This day is called the feast of Crispian :
    He that outlives this day, and comes safe home,
    Will stand a tip-toe when this day is named,
    And rouse him at the name of Crispian.
    He that shall see this day, and live old age,
    Will yearly on the vigil feast his neighbours,
    And say, To-morrow is Saint Crispian.
    Then will he strip his sleeve, and show his scars,
    And say, These wounds I had on Crispin's day.
    Old men forget; yet all shall be forgot,
    But he'll remember, with advantages,
    What fears he did that day...

    Once more unto the breach, dear friends, once more;
    Or close the walt up with our English dead...
    In peace, there's nothing so becomes a man,
    As modest stillness, and humility :
    But when the blast of war blows in our ears,
    Then imitate the action of the tiger.

     

    Éphéméride du Jour 4:  La «fleur de la chevalerie française» défaite à Azincourt - 25 octobre 1415

     

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    24 octobre 1648

     

    Les traités de Westphalie

     

    Le 24 octobre 1648 sont publiés les traités négociés dans les semaines précédentes en Westphalie (province occidentale de l'Allemagne).

    Ces traités mettent fin à l'interminable guerre de Trente Ans qui a saigné à blanc l'Allemagne. Ils se soldent par l'émiettement politique de celle-ci. Les deux grands vainqueurs du conflit sont la Suède, devenue la principale puissance de la mer Baltique, et la France, son alliée, désormais sans rivale en Europe occidentale.

     

    Alban Dignat
     
     
    Une première diplomatique

    La conférence réunie en Westphalie à la fin de l'été 1648 a un caractère inédit sinon révolutionnaire. C'est en effet la première fois que se retrouvent autour d'une table de négociation les grands États d'Europe. Et c'est la première fois aussi que sont définies les relations entre les États dans le respect de la souveraineté de chacun.

    Il n'est plus question comme au Moyen Âge d'une chrétienté occidentale unie autour d'une foi commune sous la haute autorité du souverain pontife. Chaque monarque est désormais maître chez lui, y compris en matière religieuse !

    L'Allemagne hors jeu

    Les traités de Westphalie, au nombre de deux, ont été habilement négociés par le chancelier suédois Axel Oxenstierna, qui a poursuivi l'oeuvre engagée par le roi Gustave Adolphe, et le cardinal Mazarin, représentant les intérêts français.

    Le premier est conclu à Osnabrück le 6 août 1648 entre l'empereur d'Allemagne, la Suède et les puissances occidentales, le second à Münster le 8 septembre 1648 entre l'empereur et la France.

    – Émiettement politique

    Ces traités consacrent l'affaiblissement de l'empereur allemand, titulaire du Saint Empire romain germanique.

    Issu de la dynastie des Habsbourg qui règne sur les États autrichiens, celui-ci ne possède plus qu'une autorité symbolique en Allemagne, émiettée en plus de 350 principautés plus ou moins grandes, jalouses de leur indépendance.

    Les princes allemands peuvent conclure des alliances à la seule réserve qu'elles ne soient pas dirigées contre l'empereur.

    Tous participent à la Diète de Francfort et l'empereur ne peut prendre aucune décision sans l'accord de cette assemblée, ce qui réduit à néant son autorité effective sur les États autres que les siens.

    La Suisse et les Provinces-Unies (Pays-Bas actuels) se voient reconnaître une pleine indépendance, en-dehors de l'empire.

    – Émiettement religieux

    Les traités consacrent également la division religieuse de l'Allemagne instituée un siècle plus tôt par la diète d'Augsbourg. Les princes peuvent imposer leur confession à leurs sujets : catholique, luthérienne ou calviniste, selon le principe : «cujus regio, ejus religio» (tel souverain, telle religion).

    Le pape Innocent X s'empresse de condamner ce principe mais, signe des temps, aucun gouvernant ne se soucie de son avis.

    La France est confirmée dans la possession des Trois-Évêchés de Metz, Toul et Verdun, ainsi que de la plus grande partie de l'Alsace, à l'exception notable de Strasbourg que Louis XIV va annexer quelques années plus tard.

    La Suède obtient dans les limites du Saint Empire romain germanique la Poméranie occidentale, les évêchés de Wismar et Verden, l'évêché de Brême (sans la ville, qui demeure indépendante).

    La réorganisation de l'Europe centrale instituée par les traités de Westphalie perdurera jusqu'à la Révolution française, 150 ans plus tard.

    – D'une part, elle allait priver l'Allemagne de tout rôle politique en Europe jusqu'à l'arrivée de Bismarck,

    – D'autre part, elle allait favoriser une saine émulation entre les princes, chacun ayant à coeur de favoriser les arts et les lettres pour sa plus grande gloire.

    Les beautés de Dresde ainsi que Mozart, Bach, Beethoven ou encore Goethe sont les fruits des traités de Westphalie !...

    Dix ans plus tard, en 1659, la paix des Pyrénées et la paix du Nord allaient confirmer la prépondérance de la France en Europe.

     

    L'Europe après les traités de Westphalie (1648)

     

    Éphéméride du Jour 4:  Les traités de Westphalie - 24 octobre 1648


    Cette carte montre les divisions politiques de l'Europe en 1648, à l'issue des traités de Westphalie qui ont mis fin à la guerre de Trente Ans. On peut observer la division de l'Allemagne et de l'Italie en de nombreuses principautés et la survie à l'est du continent d'États vastes mais fragiles.

     

    Éphéméride du Jour 4:  Les traités de Westphalie - 24 octobre 1648

     

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    23 octobre 1942

    La bataille d'El-Alamein

     

     

    Le 23 octobre 1942, à El-Alamein (Égypte), l'Afrikakorps du maréchal Rommel recule devant la VIIIe armée britannique.

    C'est le premier coup d'arrêt infligé à l'armée allemande après une guerre éclair qui lui a valu d'occuper la plus grande partie de l'Europe continentale et du bassin méditerranéen. Il a été rendu possible par l'héroïque résistance d'une brigade française à Bir Hakeim, au sud du dispositif britannique.

    Michel Dalan
     

    Chassé-croisé dans le désert

    Dès décembre 1940, les Anglais lancent une offensive contre la Libye, colonie italienne, depuis leur protectorat égyptien. Ils mettent trois divisions italiennes hors de combat et s'avancent jusqu'à Tobrouk. Les Italiens appellent leurs alliés allemands à l'aide. C'est ainsi que le général Erwin Rommel débarque à Tripoli, capitale de la Libye, en avril 1941, avec une division légère et une division blindée.

    Rommel est officiellement sous les ordres du commandant en chef des forces de l'Axe italo-allemand en Afrique, le maréchal italien Cavallero, Il n'en agit pas moins en toute indépendance et réussit à expulser les Anglo-Saxons de Libye, mise à part une division canadienne assiégée dans le fort de Tobrouk.

    À l'automne 1941, profitant de ce que Hitler concentre ses efforts sur l'invasion de l'URSS, les Anglais reprennent l'offensive et délivrent Tobrouk.

    Rommel repousse une nouvelle fois les Britanniques en décembre 1941 et, le mois suivant, convainc Hitler de lui accorder les renforts indispensables en chars et en hommes. Il engage en mai 1942 une troisième offensive vers le Nil avec ses alliés italiens. Elle lui vaut le titre de maréchal...

    Les forces en présence sont à ce moment plus ou moins équivalentes. 125.000 hommes et 740 chars chez les Alliés ; 113.000 hommes et 570 chars pour les forces de l'Axe. Mais la VIIIe armée britannique, commandée par le général Claude Auchinlek, est prise au dépourvu par l'audace de Rommel et menace à tout moment de se disloquer.

     

    La guerre en Afrique, 1942-1943 (carte Alain Houot Herodote.net, droits réservés)

    Bir Hakeim

    Les Britanniques sont sauvés par la résistance héroïque autant qu'inattendue d'une petite troupe de Français qui ont répondu à l'Appel du général de Gaulle et rallié les Anglo-Saxons dans la guerre contre Hitler.

    Le drapeau de la Légion étrangère à Bir Hakeim

    Ces 5.000 hommes placés sous les ordres de Pierre Koenig (44 ans) constituent la première Brigade Française Libre (BFL).

    Au sud du dispositif allié, ils ont mission d'empêcher toute manoeuvre d'encerclement par les forces de l'Axe et se sont installés depuis le mois de février 1942 au pied d'un ancien fortin turc en plein désert, Bir Hakeim.

    Le 27 mai 1942, leur position est attaquée une première fois par la division blindée italienne Ariete. À l'abri dans des tranchées entourées de mines,  les Français résistent à l'assaut et l'ennemi doit se retirer en laissant 40 chars sur le terrain.

    Les assiégeants reviennent plusieurs fois à l'attaque, chaque fois sans succès. À une offre de reddition, Koenig répond : « Nous ne sommes pas ici pour nous rendre !»  Les Français sont ravitaillés opportunément par un détachement du Train qui réussit à forcer le siège et à introduire trente camions à Bir Hakeim.

    Le 10 juin, les Britanniques, n'ayant plus besoin de l'appui de Bir Hakeim, donnent à la Brigade la permission de se replier. Dans la nuit, les Français rejoignent les lignes britanniques avec leurs blessés. Ils laissent derrière eux 127 morts et 814 disparus mais ils ont infligé aux ennemis des pertes trois fois supérieures et surtout, ils ont offert à la VIIIe armée les deux semaines indispensables à son regroupement sur sa seconde ligne de défense, devant l'oasis égyptienne d'El-Alamein.

     

     

     

    El-Alamein

    Le 30 juin 1942, les blindés de Rommel arrivent à l'oasis d'El-Alamein, sur la côte méditerranéenne, à une centaine de kilomètres seulement à l'ouest d'Alexandrie et du delta. C'est là que vont se briser les attaques italo-allemandes, au terme de deux batailles.

    La première bataille d'El-Alamein voit s'affronter les troupes de Rommel et la VIIIe Armée britannique. Elle s'achève le 27 juillet sans vainqueur ni vaincu. Les deux armées s'enterrent dans des tranchées dans l'attente de renforts. Churchill confie le commandement de l'ensemble des troupes d'Afrique au général Harold Alexander et place le général Bernard Law Montgomery à la tête de la VIIIe Armée.

    La seconde bataille d'El-Alamein débute le 30 août 1942. Rommel tente de déborder les Britanniques par le sud mais se heurte aux champs de mines. Il renouvelle une tentative par le nord où il est aussi bloqué dès le 6 septembre. Les forces de l'Axe sont très vite affaiblies par le manque de ravitaillement, la marine et l'aviation britanniques les ayant coupées de leurs arrières.

    La situation étant devenue propice pour une contre-offensive britannique, Montgomery déclenche celle-ci le 23 octobre 1942, à un moment où Rommel, pour raisons de santé, a dû regagner Berlin et confier le commandement de ses troupes au général Stumme.

    Le 2 novembre, Rommel demande à Hitler le droit de se retirer. Mais le Führer le lui refuse et lui ordonne de résister coûte que coûte. Le maréchal, fort de son prestige, prend sur lui de désobéir au dictateur. Le 3 novembre 1942, il donne l'ordre de battre en retraite et ramène son armée en bon ordre et presque intacte vers la Tunisie. Quelques jours plus tard, les Anglo-Américains débarquent en Afrique du Nord.

    À Londres, devant la foule en joie, Winston Churchill exulte : « Ce n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin ; mais c'est la fin du commencement ». Le Premier ministre britannique a compris que cette bataille était le tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale. Il constatera plus tard : « Avant El-Alamein, nous n'avons jamais eu de victoire, après El-Alamein, nous n'avons jamais eu de défaite ! »

    À la fin de l'année 1942, l'Axe germano-italien est chassé d'Afrique à l'exception de la Tunisie. Pendant ce temps, à l'autre bout de l'Europe, une autre armée allemande est prise au piège sur les bords de la Volga, dans la ville de Stalingrad, son général ayant obéi à Hitler qui lui intimait de ne pas reculer quoi qu'il arrive.

    Rommel - le Renard du désert

    Très populaire auprès des jeunes Allemands et de l'armée, le maréchal Erwin Rommel avait été surnommé le « Renard du désert » après ses premiers succès sur le sol africain. Il est rappelé en Allemagne six mois après la bataille d'El-Alamein, avant que son armée ne soit complètement chassée d'Afrique par les troupes de Montgomery.

    Affecté au front de l'Atlantique, Rommel se rend compte que l'Allemagne a perdu toute chance de gagner la guerre. Approché par des officiers qui complotent contre le Führer, il refuse de s'associer à eux mais après leur attentat raté du 20 juillet 1944, il n'en est pas moins contraint de s'empoisonner. Hitler lui accorde des funérailles nationales.

    NB : le héros de Bir Hakeim, Pierre Koenig, mort en 1970, a été élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume par décret du 6 juin 1984.

     

    Éphéméride du Jour 4:  La bataille d'El-Alamein - 23 octobre 1942 + vidéo

     

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    22 octobre 1879

     

    Edison invente l'ampoule électrique

     

     

    Le 22 octobre 1879, un bricoleur de génie invente l'éclairage électrique.

    Après avoir expérimenté 6000 filaments différents, ce qui témoigne d'une rare détermination, l'Américain Thomas Edison réussit à produire un éclairage durable en faisant passer du courant à travers un filament de coton carbonisé, dans une ampoule sous vide.

    Cette première lampe à incandescence dure pendant quarante heures. Elle soulève les États-Unis d'enthousiasme et va révolutionner les sociétés humaines.

    C'en est fini de l'éclairage au gaz ou au pétrole, odorant et dangereux, qui avait remplacé un siècle plus tôt les chandelles de suif et les cierges de cire, eux-mêmes apparus au Moyen Âge en substitution aux lampes à huile de l'Antiquité.

    Alban Dignat
     
     
    Un bricoleur de génie

    Né à Milan (Ohio) 32 ans plus tôt, le 11 février 1847, Thomas Alva Edison ne s'attarde que trois mois sur les bancs de l'école pour cause d'instabilité ! Sa mère, Nancy, ancienne institutrice, lui donne les bases de l'instruction. Lui-même n'a de cesse d'étudier les sciences et de tenter les expériences les plus farfelues.

    À douze ans, la compagnie ferroviaire Grand Trunk l'embauche pour vendre des friandises dans les trains et l'autorise à installer son laboratoire dans le wagon à bagages. Mais, par accident, il y met le feu, ce qui lui vaut de perdre son premier gagne-pain...

    Là-dessus, il achète une presse d'occasion et imprime son propre journal dans un vieux wagon. Puis il s'intéresse au télégraphe qui suit les voies de chemin de fer et devient à 15 ans télégraphiste à la Western Union Telegraph Co, sans cesser d'inventer, y compris une machine à voter. Tout son salaire passe dans l'achat d'ouvrages techniques.

    En 1869, Thomas Edison vend son premier brevet et reçoit 40.000 dollars de la Western Union pour perfectionner une machine à transmettre les cours de la Bourse. C'est la fin de la «galère».

    Un chercheur déterminé

    L'inventeur en herbe ouvre à 23 ans sa première usine à Newark (New Jersey), dédiée au matériel télégraphique. Véritable bourreau de travail, il a coutume de rappeler à ses collaborateurs : «Le génie, c'est 1% d'inspiration et 99% de transpiration». Il trouve toutefois le temps de se marier avec une employée, Mary Stilwell.

    Le laboratoirede Menlo Park (West Orange) vers 1880

    En 1876, l'Écossais Graham Bell invente le téléphone, condamnant à terme le télégraphe. Qu'importe. Toujours plein d'idées, Thomas Edison monte un laboratoire de recherche à Menlo Park (New Jersey).

    C'est là qu'il invente le phonographe, avec un cylindre tournant sur lequel est enregistrée la voix humaine. Lui-même effectue un premier enregistrement le 6 décembre 1877 avec les mots : «What God had wrought» (Ce que Dieu a créé), suivis d'une comptine : «Mary had a little lamb...»

    Breveté le 19 février 1878, cet appareil, qu'il appelle avec tendresse son «baby», lui apporte un début de célébrité (huit mois plus tôt, notons-le, le Français Charles Cros, poète maudit et inventeur à ses heures, a déposé un brevet pour un appareil similaire).

    L'habile Américain atteint les sommets de la gloire l'année suivante avec l'invention de l'ampoule électrique (il devance semble-t-il de peu un Anglais du nom de Joseph Wilson Swan).

    En homme d'affaires avisé, il ne s'en tient pas là et installe à New York un générateur de courant continu pour alimenter les ampoules qu'il vend à la municipalité et éclairer le quartier de Wall Street.

    Les temps modernes

    Fort de ses succès, Thomas Edison déménage une nouvelle fois en 1885. Il fait bâtir à West Orange (New Jersey) un nouveau complexe de recherche dix fois plus grand que le précédent, avec pas moins de cinq mille employés et chercheurs.

    Dans son sillage, une myriade d'inventeurs et d'entrepreneurs révèlent leurs talents en Europe et en Amérique. La compétition est rude entre tous ces génies qui travaillent peu ou prou les mêmes projets. Edison lui-même reçoit et travaille à West Orange avec d'éminents inventeurs, tel Eastman, fondateur de Kodak, ou Henry Ford.

    On assiste dans les années 1880 à la naissance de très nombreuses entreprises autour des applications de l'électricité (comme un siècle plus tard dans la micro-informatique, à la suite de Steve Jobs et Apple !).

    Edison lui-même industrialise ses inventions dans ses propres entreprises. Celles-ci sont regroupées dès 1892 en une seule du nom de General Electric (GE), dont le capital ne tarde pas à lui échapper. Elle figure encore aujourd'hui parmi les principales multinationales et fabrique des moteurs d'avion aussi bien que des logiciels ou de petits équipements électroniques.

    L'inventeur est victime de quelques erreurs d'appréciation : il vend ses brevets sur les ondes hertziennes à l'Italien Guglielmo Marconi, un autodidacte comme lui qui, grâce à cela, invente la radio ; ami de l'industriel Henry Ford, il projette de développer avec lui des voitures électriques mais le moteur à explosion aura le dessus...

    Thomas Edison, convaincu à tort de pouvoir transporter l'électricité par courant continu, entre par ailleurs en conflit avec Nikola Tesla, de dix ans son cadet, qui se prévaut de plusieurs centaines de brevets.

    Physicien de génie d'origine serbe, né dans l'empire autrichien, Tesla met au point de 1882 à 1888 des dispositifs qui utilisent les champs magnétiques tournants pour transmettre l'électricité par courants alternatifs. Bien moins habile qu'Edison en affaires, il s'associe à son concurrent, l'industriel George Westinghouse, pour exploiter avec succès son invention.

    Edison connaît d'autres déconvenues. Ainsi voit-il son phonographe à cylindre détrôné par le disque. Mais, indestructible, il se relève à chaque fois, ne cessant de concevoir de nouveaux produits, jusqu'à cumuler un total de 1093 brevets... y compris celui de la chaise électrique en 1888 !

    Last but not least, il brevète en 1891 un appareil individuel à reproduire les images animées, le kinétoscope, associé à des films perforés au format de 35 mm. Un peu plus tard, il réalise les premiers films dans un studio construit à West Orange, le Black Maria. Une première démonstration publique a lieu à New York le 14 février 1894.

    Le kinétoscope passe à la trappe après la présentation, quelques mois plus tard, à Paris, du cinématographe des frères Lumière. Mais les films perforés de 35 mm s'imposeront à l'industrie du cinéma. Quant au Black Maria, premier studio de cinéma au monde, il sera abandonné en 1901.

    Le prestigieux inventeur meurt en pleine gloire le 18 octobre 1931 à West Orange. Trois jours plus tard, en signe d'hommage, les États-Unis se plongent dans l'obscurité pendant une minute !

     

    Éphéméride du Jour 4:  Edison invente l'ampoule électrique - 22 octobre 1879

     

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