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    Assurance habitation: choisir les bonnes options

     

    Les couvertures des assurances habitation tous risques ne sont plus toujours aussi complètes qu’avant. Mieux vaut donc se doter de protections optionnelles... Mais comment choisir les bonnes options?

     

    Assurance habitation: choisir les bonnes options

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    Les protections de l'assurance tous risques

    La majorité des gens optent aujourd’hui pour des protections «tous risques», car les contrats à «risques spécifiés» sont souvent insuffisants quand on a un patrimoine à protéger. De plus, dans une assurance tous risques, le fardeau de la preuve repose sur l’assureur, qui doit démontrer que le dommage subi n’est pas couvert par le contrat au moyen d’une série d’exclusions. «Si on laisse tomber son téléviseur accidentellement ou qu’on égratigne son parquet en déplaçant un gros meuble, on sera couvert par une assurance tous risques, mais pas par un contrat à risques spécifiés», explique Henry Blumenthal, vice-président pour la région du Québec de belairdirect.

     

    Autrement dit, tout ce qui ne fait pas partie des exclusions au contrat sera couvert. «Cette assurance est un peu plus chère, mais pas du simple au double; je dirais autour de 10%.» Ce qui était couvert autrefois ne l’est donc plus nécessairement aujourd’hui. «Avant, une seule police englobait tous les risques. Les produits ayant évolué depuis, il y a maintenant une plus grande sélection de protections.» 

     

    Pour se prémunir en cas de dégâts d’eau, on doit maintenant envisager des protections supplémentaires contre les refoulements d’égouts, ou les infiltrations d’eau par le toit, les fenêtres et les portes, puisque ces situations sont très souvent exclues des protections de base (feu, vol, vandalisme). Les fortes pluies des dernières années ont par exemple fait pression sur nos systèmes d’égouts, et l’eau a parfois refoulé dans les toilettes et les drains des habitations. «Ces événements deviennent plus fréquents et plus violents qu’avant», observe M. Blumenthal. «Or, les sous-sols des gens sont de plus en plus souvent aménagés et contiennent davantage d’appareils électroniques (cinéma maison, ordinateur...). Le coût de la protection liée aux dégâts d’eau occupe donc aujourd’hui une plus grande part de l’assurance habitation.» 

     

     

    Recourir à un expert peut donc s’avérer fort utile, d’autant qu’au Québec, seule une personne certifiée est habilitée à donner des conseils en matière d’assurance habitation. Elle pourra nous indiquer par où l’eau est susceptible de pénétrer dans notre résidence, quoi faire si cela nous arrive et quelles sont les protections offertes. Il est très facile d’obtenir ensuite une soumission en ligne, puis d’appeler l’assureur pour préciser nos besoins et, éventuellement, souscrire un contrat. À noter que la localisation de notre résidence et son année de construction auront une incidence sur le montant de la prime. 

     

     

    Si on est propriétaire d’une maison, l’assurance habitation servira à protéger le bâtiment, du toit aux fondations, de même qu’un abri de voiture, une remise ou autre annexe. Les biens personnels (meubles, vêtements, électroménagers) seront également couverts contre le feu, le vol et le vandalisme, par exemple. Un contrat de base protègera aussi certains biens spécifiques comme les bijoux, jusqu’à une certaine limite qui peut varier beaucoup d’un assureur à l’autre. Mieux vaut donc se renseigner et prévoir une protection supplémentaire si nécessaire. Même chose si l’on possède une collection d’oeuvres d’art, des vins coûteux, un vélo de course ou tout autre objet de grande valeur. 

     

    Les propriétaires d’appartements achetés dans une copropriété de condominiums devront quant à eux protéger leur bien avec deux contrats d’assurance: l’un couvrant la partie privative (l’unité du propriétaire) et l’autre, partagé avec le syndicat des copropriétaires, qui couvre notamment le bâtiment. «Chaque copropriétaire doit se rappeler qu’il n’est pas seul. Il partage des risques avec les autres copropriétaires de l’immeuble. Tous partagent parfois également des franchises pour des sinistres hors de leur contrôle», rappelle M. Blumenthal. Si un gros pépin survient un jour et que l’assurance du syndicat de copropriété ne suffit pas à payer les dommages causés au bâtiment, les propriétaires des unités pourraient devoir partager la perte. «Il existe des polices en mesure de couvrir cette insuffisance de fonds. Et comme l’’assurance des condos est un monde en évolution, mieux vaut s’informer.» 

     

    En plus des biens personnels, ceux qui ne peuvent être déplacés mais qui nous appartiennent sont assurables (comptoir de cuisine, baignoire, évier...), de même que les améliorations locatives payées par le propriétaire du condo, comme de nouveaux aménagements (parquets, armoires de cuisine en chêne plutôt qu’en mélamine, etc.). 

     

    Quand on est locataire de son logement, la prudence est également de mise. «Certains hésiteront à prendre une assurance habitation parce qu’ils ont peu de biens personnels, ajoute M. Blumenthal. Mais un minimum de couverture en responsabilité civile se révélera fort utile si on met le feu accidentellement au bâtiment ou si la baignoire déborde chez le voisin d’en bas, par exemple. Pour moins de 20$ par mois, on peut déjà avoir une protection qui nous permettra d’éviter bien des soucis.» 

     

    Pour les propriétaires, la responsabilité civile est rattachée à la police d’assurance du condo. «On pourrait causer un dommage à son unité de condo, mais également à celui d’autrui ou à un appartement loué à l’étranger, souligne M. Blumenthal. Avec cette assurance, que l’on soit locataire ou propriétaire, les dommages matériels et corporels seront couverts. On sera protégé contre les conséquences de sa responsabilité civile partout dans le monde où l’on n’est pas propriétaire.» 

     

    Il existe plusieurs façons d’arriver à diminuer sa prime, notamment grâce aux rabais qu’accordent les assureurs. En voici quelques-unes, que propose le Bureau d’assurance du Canada (BAC): 

    • Vous avez plus de 55 ans et vous n’avez jamais présenté de réclamation. 
    • Vous regroupez vos assurances habitation et automobile. 
    • Vous n’avez plus d’hypothèque. 
    • Vous augmentez votre franchise. 
    • Vous payez votre protection annuellement afin d’éviter l’ajout de frais de service ou d’intérêt. 
    • Vous prenez des mesures préventives contre l’incendie, le vol et les dommages causés par l’eau (en installant par exemple un système d’alarme, un clapet antirefoulement d’égout, des contrevents, une pompe de puisard ou un système d’extincteurs automatiques). 
    • Vous n’assurez pas démesurément votre maison en y incluant la valeur du terrain, puisque vous ne pourriez de toute façon pas réclamer une somme supérieure à la valeur assurée de la propriété, qui ne comprend pas la valeur marchande du terrain.

     

    Pour en savoir plus

    • Le site du Bureau d’assurance du Canada donne une foule d’informations sur les assurances automobile, habitation et l’assurance-vie. Il y a également une section «Documentation» pour les consommateurs: bac-quebec.qc.ca. On peut aussi joindre son centre d’information: 514 288-4321 ou 1 877 288-4321. 
    • L’Autorité des marchés financiers (AMF) a publié plusieurs brochures et dépliants téléchargeables en ligne: lautorite.qc.ca (dans la section pour les consommateurs, sous l’onglet «Publications»). Une version imprimée est également offerte au centre d’information: 514 395-0337 ou 1 877 525-0337. 

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