• Géologie: Les séismes en Équateur et au Japon ont des causes bien différentes + vidéo

     

    Les séismes en Équateur et au Japon ont

    des causes bien différentes

     

    Du Japon à l'Équateur en passant par le Vanuatu, la tectonique des plaques a fait des siennes et causé de nombreuses victimes. Pour autant, la simultanéité de ces événements est une coïncidence.

     

     
     

    Le récent séisme survenu en Équateur est lié au déplacement de la plaque océanique Nazca qui s'enfonce sous le continent sud-américain et qui a généré l’érection de la cordillère des Andes, ici photographiée au Pérou (cordillère Huayhuash). © Mikadun, Shutterstock

    Le récent séisme survenu en Équateur est lié au déplacement de la plaque océanique Nazca qui s'enfonce sous le continent sud-américain et qui a généré l’érection de la cordillère des Andes, ici photographiée au Pérou (cordillère Huayhuash). © Mikadun, Shutterstock

     
     

    À quelques jours d’intervalle, des séismes ont frappé le sud du Japon, le Vanuatu et l’Équateur. Ces secousses sont-elles liées ? Non, répondent les géologues, qui expliquent que ces coïncidences sont tout à fait possibles. De plus, les phénomènes à l’œuvre sont différents.

     

    Au sud du Japon, l’île de Kyushu a été frappée deux fois de suite par de puissants séismes. La région se situe sur une petite plaque insérée entre trois autres et subit des contraintes mécaniques internes. © idé
    Au sud du Japon, l’île de Kyushu a été frappée deux fois de suite par de puissants séismes. La région se situe sur une petite plaque insérée entre trois autres et subit des contraintes mécaniques internes. © idé

     

    Dans le cas des séismes de l'île de Kyushu, au Japon, l’événement s’est produit au sein même d’une plaque tectonique. L'épicentre n'est donc pas situé au-dessus d'une faille, mais un peu plus loin. La cause est une déformation interne due aux contraintes mécaniques venues des pressions exercées par les plaques voisines. La puissance de la secousse n’était pas énorme mais elle a eu lieu à faible profondeur (10 km ou moins), ce qui a engendré de gros dégâts.

     

    Les points névralgiques du risque sismique. © idé
    Les points névralgiques du risque sismique. © idé

     

    Séisme en Équateur : les Andes continuent de monter

     

    En Équateur, le séisme est dû au mouvement de subduction : la plaque océanique Nazca s’enfonce sous le continent sud-américain. Ce grand déplacement concerne d'ailleurs toute la côte Pacifique des Amériques puisqu'il est à l'origine de l’érection de la cordillère des Andes.

     

    La secousse a été puissante et la profondeur était plus grande que dans le cas du Japon (environ 25 km). Les dégâts sont considérables : le tremblement de terre a fait plus 400 morts, des milliers de blessés, au dernier bilan, qui reste provisoire.

     

    La configuration géologique complexe des plaques tectoniques au nord-est de l'Australie, le long des îles Salomon et du Vanuatu, non loin de la Nouvelle-Calédonie. © IRD
    La configuration géologique complexe des plaques tectoniques au nord-est de l'Australie, le long des îles Salomon et du Vanuatu, non loin de la Nouvelle-Calédonie. © IRD

     

    La ceinture de feu du Pacifique toujours active

     

    Mercredi dernier, une secousse de grande puissance, d’une magnitude supérieure à 7, s’est produite au nord du Vanuatu, un archipel situé entre l’Australie et les îles Fidji. La région est une zone de subduction active entre deux plaques océaniques. À cet endroit, la fosse du Vanuatu est en continuité avec la fosse des Salomon (du nom de l’archipel situé plus au nord).

     

    L’ensemble s’intègre dans la « ceinture de feu du Pacifique », qui enserre cet océan d’un arc riche en séismes et en activité volcanique. Le lien entre ces séismes est donc la tectonique des plaquesqui craquelle la croûte terrestre. Cependant, il ne permet pas d'expliquer la simultanéité des derniers événements.

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :

     


    Chaque année de nombreuses catastrophes naturelles ravagent les pays du Sud. Malheureusement, avec le peu de moyens disponibles, la gestion de ces états de crise est souvent problématique. Sébastien Hardy, géographe de l’IRD (institut de Recherche pour le développement) nous parle au cours de cette vidéo des solutions envisagées par l’organisme pour traiter le problème.

     

     

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