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    Retour sur les plages du débarquement #1

    Arromanches
    C'est sur une plage d'Arromanches que les Alliés établirent un port artificiel provisoire afin de permettre le débarquement de matériel lourd. De ce port, que l'on peut encore partiellement apercevoir aujourd'hui, plus de 9 000 tonnes de matériel furent débarqués chaque jour. 
    ©  Norbert SIROT
     
     

    MUSÉE D-DAY

    Musée D-Day
    Le Musée D-Day du débarquement, inauguré en 1954, est situé à Arromanches. Il revient sur l'histoire des ports artificiels et fait revivre aux visiteurs les grands moments de la Bataille de Normandie. 
    ©  Serge Piquet
     
     

    POINTE DU HOC

    Pointe du Hoc
    Située entre Omaha Beach et Utah Beach, la Pointe du Hoc domine la mer de sa falaise verticale de 25 à 30 mètres de haut. Lors du débarquement, le 2e bataillon de Rangers américain réussit à prendre le contrôle du site au prix de lourdes pertes. 
    ©  Jean Lamy
     
     

    CIMETIÈRE AMÉRICAIN

    Cimetière américain
    A Colleville-sur-Mer, le cimetière militaire américain est situé juste au-dessus de la plage dite d'Omaha Beach. Près de 9 387 soldats américains, morts pendant la bataille de Normandie, y reposent. 
    ©  Jean-Jacques Reverend
     
     

    PEGASUS BRIDGE

    Pegasus Bridge
    Le pont de Bénouville qui avait pour nom de code Pegasus Bridge pendant la Seconde Guerre mondiale est situé sur le canal de Caen. Les soldats britanniques à bord de planeurs Horsa se posèrent le 6 juin 1944, un peu après minuit, à environ deux cents mètres du pont sans se faire remarquer par l'armée allemande. 
    ©  Jean-Yves LE FOLL
     
     

    DEPUIS UN BUNKER

    Bunker
    Plage d'Arromanches, vue d'un bunker. 
    ©  Nadège CHANDAVOINE
     
     

    SAINTE-MÈRE-ÉGLISE, PREMIÈRE COMMUNE LIBÉRÉE

    Sainte-Mère-Église
    Sainte-Mère-Église est connue pour être l'une des premières communes de France libérées le 6 juin 1944. La veille, peu avant minuit, les forces alliées américaines sont parachutées au-dessus de la ville, qui a depuis pour héros le soldat John Steele, resté accroché au clocher de l'église. 
    ©  Michèle HUREZ
     
     

    BARGE DE DÉBARQUEMENT

    Barge de débarquement
    Face au Musée du débarquement, les vestiges d'une péniche LCVP (Landing Craft Vehicle and Personal) de débarquement qui pouvait transporter 36 hommes et 3 tonnes de matériel. Elle était manœuvrée par 3 hommes. 
    ©  L'Internaute / Mélanie Layec
     
     

    PLANEUR

    Planeur
    Maquette d'un planeur de la seconde guerre mondiale à Benouville. 
    ©  Patrick le Coz
     
     

    MONUMENT COMMÉMORATIF "LES BRAVES"

    Les Braves
    Pour le 60e anniversaire du débarquement, le sculpteur Anilore Banon installe une œuvre monumentale au pied des marches du monument Signal du site d'Omaha Beach à Saint-Laurent-sur-Mer. Intitulée "Les Braves", cette œuvre rend hommage au courage de ces hommes venus libérer la France. 
    ©  L'Internaute / Mélanie Layec
     
    À Suivre....
     

    Histoire:  Retour sur les plages du débarquement #1

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    Le massacre de Katyn
     
     

    Au printemps 1940, Staline décide de faire exécuter 15 000 officiers polonais faits prisonniers depuis septembre 1939.
    Ce n’est que le 16 avril 1943, qu’une partie du charnier est découvert à Katyn, à la frontière de la Biélorussie et de la Russie, par l’armée allemande.
    Aussitôt, les Soviétiques accusent les nazis du massacre. Il faudra attendre 1990 pour que la culpabilité de Staline soit enfin officiellement reconnue par l’U.R.S.S.

     

     

    Katyn : un massacre programmé

    Les 4 500 morts découverts à Katyn représentent l’élite de l’armée polonaise. Leur exécution fait partie d’un vaste plan conçu par Staline pour détruire les cadres politiques, militaires et intellectuels de la Pologne.

    Le 5 mars 1940, Staline donne l’ordre d’exécuter les cadres militaires mais aussi les fonctionnaires ainsi que les représentants des classes aisées.
    Il souhaitait éliminer tous ceux qui pouvaient constituer un obstacle à son annexion.

    Le 17 septembre 1939, l’Union soviétique envahit la Pologne. 230 000 Polonais dont environ 15 000 officiers sont fait prisonniers.
    Ils sont répartis dans les camps de concentration de Kozielsk, d’Ostachkov et de Starobielsk. Ils communiqueront avec leur famille jusqu’au printemps 1940 après quoi, plus personne ne saura ce qu’ils sont devenus.

    Katyn. 1943

    Dégagement du charnier de Katyn en 1943. Auteur: Knobloch, Ludwig . (Deutsches Bundesarchiv). Licence

     

    D’avril à mai 1940, 4 500 de ces prisonniers sont emmenés dans la forêt de Katyn, près de Smolensk.
    Ils sont ligotés puis abattus les uns après les autres d’un coup de pistolet dans la nuque.

    Les balles utilisées sont de fabrication allemande.

    Les corps sont empilés dans sept fosses puis recouverts de terre.

     

    La découverte du charnier

    C’est le 16 avril 1943 que la découverte des charniers est rendue publique par Radio-Berlin : « des habitants de la région ont indiqué aux autorités allemandes un endroit où les bolcheviques avaient organisé des exécutions massives. »

    Une commission d’enquête de la Croix-Rouge internationale, convoquée par les Allemands, a pu établir que toutes les victimes ont été exécutées avec des munitions allemandes, mais que les meurtres ont eu lieu avant l’entrée de l’armée allemande dans cette région.

     

    Katyn. 1943

    Avril 1943, le charnier au moment de son dégagement. (Deutsches Bundesarchiv) . Licence

     

    Où sont les corps des 11 000 prisonniers dont nul n’a jamais plus eu de nouvelles ? D’autres charniers existent-ils dans l’immense forêt biélorusse ? 
    Les autres victimes ont également pu être exécutées dans les camps soviétiques.

     

    Une polémique qui a duré 50 ans

    Deux jours après l’annonce de la découverte du charnier, les ondes soviétiques répliquent qu’il s’agit soit d’un cimetière, soit de victimes des exactions commises par les nazis.

    En 1946, au procès de Nuremberg, les procureurs soviétiques essayent d’inscrire le massacre de Katyn au nombre des crimes nazis. Devant le peu de crédibilité de leur rapport, les Alliés refusent cette incrimination.

    Katyn. 1943

    Avril 1943. Les paysans polonais sous la direction de médecins légistes allemands dégagent les corps. (Deutsches Bundesarchiv) . Licence

     

    En 1951, une enquête américaine conclut à la culpabilité du N.K.V.D (police secrète). Cependant, le gouvernement soviétique continue de nier les faits.

     

    En Union soviétique, jusqu’en 1990, on continue à enseigner dans les livres d’histoire la version officielle du gouvernement.
    Cette même année, Mikhaïl Gorbatchev reconnaît la responsabilité de Staline dans ce massacre.

     

    Katyn. 1943

    Les victimes de Katyn ont été enterrées. April 1943. (Deutsches Bundesarchiv).Licence

     

    Enfin, en octobre 1992, Boris Eltsine remet aux autorités polonaises à Varsovie la copie de l’ordre signée par Staline en 1940 qui a conduit à l’exécution de 14 700 prisonniers polonais.

    La vérité historique a enfin été rétablie ce qui n’atténue en rien la monstruosité de cet acte décidé par un seul homme.

    V.B (31.07.2005)

     

     

    Histoire:  Le massacre de Katyn

     

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    Hitler prend le pouvoir

     

    C’est le 30 janvier 1933 qu’Hitler atteint son but. Le Président Hindenburg l’a enfin appelé à la chancellerie et le charge de former un nouveau gouvernement.
    La crise économique de 1929 est venue à point nommé pour servir les desseins d’Hitler. Soudainement privées des capitaux américains investis après-guerre, les économies allemandes et autrichiennes sont durement touchées.
    Depuis sa défaite aux élections présidentielles de 1932, Hitler a pactisé avec les milieux d’affaires, très insatisfaits des politiques menées par les chanceliers successifs.
    Ce sont bien les barons du capitalisme allemand qui incitent Hindenburg à nommer Hitler chancelier du Reich, le 30 janvier 1933.

     

    Dissolution du parlement, le Reichstag

    Afin d’enterrer définitivement la République de Weimar, Hitler va très vite instaurer une dictature et mettre en place un gigantesque programme de conquêtes militaires.

    Le 1er février 1933, Hitler obtient d’Hindenburg la dissolution du parlement, le Reichstag.

    Alors que les élections se préparent, les nazis arrosent d’essence les sous-sols du Reichstag et poussent un pyromane, communiste notoire, à mettre le feu à l’étage.
    Le Parlement brûle dans la nuit du 27 février.

    Histoire:   Hitler prend le pouvoir

    Le Reichstag en feu (Photo Bundesarchiv, Coblence)

    Cet incendie volontaire est l’occasion d’éliminer l’opposition. Dès le lendemain, 4000 militants du KPD, le parti communiste, et de nombreux leaders de gauche, sont arrêtés puis assassinés ou déportés vers les premiers camps de déportation.

    Le KPD est dissous et les journaux d’opposition interdits.

    Berlin. Janvier 1933

    Nuit de victoire à Berlin en janvier 1933 (Photo Bundesarchiv, Coblence)

    Aux élections du 5 mars, les nazis obtiennent 44 % des voix, faute d’opposition et grâce également à une alliance avec le centre catholique.

    Le 23 mars, le Reichstag vote « l’Acte d’habilitation », qui donne pour 4 ans, les pleins pouvoirs au chancelier.

    Hitler en compagnie d'Hindenburg

    Hitler en compagnie d'Hindenburg (Photo Bundesarchiv, Coblence)

    Tout s’enchaîne alors très vite. Dès le 29 mars, les libertés fondamentales sont abolies, les partis et syndicats dissous et le 14 juillet, le NSDAP (Parti national-socialiste des travailleurs allemands) est proclamé parti unique.

    Discours d'Hitler en 1933

    Discours d'Hitler à Berlin le 30 janvier 1933. (Deutsches Bundesarchiv)

    Un régime de terreur s’installe sous l’action conjointe des S.A (section d’assaut), des S.S (garde rapprochée du régime nazi) et d’une police d’État nouvellement créée : la Gebeime Staatspolizei ou Gestapo.

    Les premiers camps de concentration

    Avant même leur loi sur les pleins pouvoirs, les nazis avaient entamé l’élimination de leurs adversaires.

    Le nombre de prisonniers augmentant rapidement, le commissaire nazi à la police de Munich, Heinrich Himmler, a créé près de Dachau, le premier camp de concentration.

    Hitler en 1933

    Hitler en Août 1933 à Nürnberg. (Deutsches Bundesarchiv)

    Communistes, fonctionnaires et opposants de tous bords y sont déportés en masse. Dès 1933, ce sont trois camps qui sont ouverts près de Berlin.

    Rien qu’en Prusse, il y a eu près de 15 000 arrestations en mars 1933.

    Les premières discriminations antisémites

    En avril 1933, en Prusse, une première série de mesures est mise en place pour éliminer les juifs des postes importants. 
    Ces mesures concernent aussi bien la fonction publique que le privé.

    Médecins, enseignants, hommes de loi, fonctionnaires ou artistes sont vivement « encouragés » à abandonner leur fonction.
    Suivent de véritables mesures d’interdiction d’exercer.

    Un membre des SA

    Un membre des SA posté devant un magasin juif au début du boycottage (Bidarchiv Preussicher Kulturbesitz, Berlin)

    Beaucoup d’entre eux décident alors de s’exiler.

    Le 7 avril, une loi interdit le mariage entre Juifs et Aryens.

    Amélioration de la race allemande

    En juillet 1933, la loi sur la stérilisation est adoptée. D’après cette nouvelle législation, toutes les personnes atteintes d’une infirmité psychique ou corporelle, seront soumises à une stérilisation.

    Les mineurs de moins de 18 ans pourront être stérilisés sur demande de leur tuteur.

    Jeunesses hitleriennes en 1933

    Jeunesses hitlériennes en 1933. (Deutsches Bundesarchiv)

    L’agence de presse Conti écrit : « Par cette loi, l’Allemagne témoigne de sa volonté consciente de perfectionner physiquement la qualité de la race. Elle met fin à la politique libérale de repopulation ».

    Cette loi n’est une aberration que pour ceux qui n’ont pas lu Mein Kampf ou ne l’ont pas pris au sérieux.
    En effet, Hitler y a largement exposé ses vues dans son ouvrage, à la fois célèbre et méconnu, qui annonçait clairement la politique qu’il allait mener.

    La radio, nouvelle arme de propagande

    Pour le ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, c’est par la radio que tous les foyers allemands auront accès à la doctrine nazie.

    Ses services ont présenté au Salon de la radiodiffusion un appareil de radio à fréquence unique.

    Le petit "poste du peuple"

    Le petit "poste du peuple" (Photo Süddeutscher Verlag, Munich)

    Le poste du peuple (der Volksempfänger) est vendu 76 marks. Tous les fabricants allemands doivent réaliser un même type de poste.
    En deux jours, 100 000 postes sont vendus.

    Les nazis s’emparent définitivement du pouvoir

    Après avoir pris le pouvoir et l’avoir consolidé, le national-socialisme se sent assez fort, au milieu du mois d’octobre, pour se débarrasser de ses liens qui limitent sa liberté de manœuvre.

    Pour la première fois depuis l’avènement d’Hitler, la volonté allemande de se réarmer s’exprime ouvertement.
    Il n’est encore question que d’armes défensives. Cependant, le même mois, l’Allemagne se retire de la Société des Nations.

    Hitler en 1933

    Hitler à Berlin en mai 1933. (Deutsches Bundesarchiv)

    Hitler souhaite faire ratifier par le peuple son premier coup d’éclat diplomatique.

    Le président Hindenburg dissout le Reichstag et fixe de nouvelles élections pour le 12 novembre.

    C’est à cette occasion que le référendum sera utilisé pour la première fois. Mais, les bulletins électoraux ne porteront qu’un seul nom, celui du N.S.D.A.P, tous les autres partis étant interdits.

    Hitler en 1933

    Carte postale commémorant le "jour historique" du 30 janvier 1933 (Bidarchiv Preussicher Kulturbesitz, Berlin)

    Le 12 novembre 1933, les nazis s’arrogent 92,1 % des voix. Concernant le référendum sur la politique de désarmement, 95 % des Allemands disent « oui » au réarmement.

    Peu de temps après, les derniers domaines encore préservés tombent sous la coupe des nazis. La vie culturelle est placée le 15 novembre sous la tutelle du ministre de la Propagande, Joseph Goebbels.

    V.Battaglia (11.04.2006)

     

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    1914-18 : Retour sur les grands sites qui ont marqué l'histoire

    Le mémorial des Batailles de la Marne, Champagne-Ardenne
    Édifié entre 1921 et 1931 à l?initiative du Maréchal Foch, le mémorial de Dormansest le plus important mémorial consacré aux soldats tués pendant les batailles de la Marne. Composé d'une crypte, d'une chapelle et d'un ossuaire rassemblant les restes d?un millier de soldats de toutes nationalités, l'édifice est implanté au milieu des vignes sur un coteau dominant la ville de Dormans et la Marne. 
    ©  Ombre mortelle - Fotolia.com
     
     

    L'OSSUAIRE DE DOUAUMONT, LORRAINE

    L'ossuaire de Douaumont, Lorraine
    De février à décembre 1916, s'engage à Verdun, la plus longue et la plus dévastatrice bataille de la Première Guerre mondiale. 300 jours et 300 nuits de combats acharnés feront plus de 300 000 morts et 500 000 blessés. Symbole de ce terrible champ de bataille, l'Ossuaire de Douaumont abrite les tombeaux d'environ 130 000 soldats in... Lire la suite   
    ©  JP - Fotolia.com
     
     

    MUSÉE DE LA GRANDE GUERRE DU PAYS DE MEAUX, ÎLE-DE-FRANCE

    Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux, Île-de-France
    Implanté à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Paris, à proximité des lieux des deux batailles de la Marne (1914 et 1918), le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux a pour ambition de transmettre au grand public l?histoire de ce conflit. Les visiteurs y découvrirent notamment la reconstitution d?un champ de bataille avec une tranchée française, un no man?s land et une tranchée allemande. 
    ©  HGiansily_2013
     
     

    LA TRANCHÉE DES BAÏONNETTES, LORRAINE

    La tranchée des baïonnettes, Lorraine
    Inauguré en 1920 sur le territoire de Douaumont dans la Meuse, la tranchée des baïonnettes commémore un épisode encore controversé de la première guerre mondiale. Le 12 juin 1916, un détachement du 137e Régiment d'Infanterie, victime le l'effroyable bombardement d'un obus allemand, aurait été enseveli vivant dans la tranchée, ne laissant dépasser que les pointes des baïonnettes. 
    ©  Patrick THILLIER
     
     

    LES FUSILLÉS LILLOIS, NORD-PAS-DE-CALAIS

    Les Fusillés lillois, Nord-Pas-de-Calais
    A quelques kilomètres du front, zone occupée pendant quatre ans et partiellement détruite par les combats, Lille est fortement touchée par la première guerre mondiale, voit naitre un réseau de résistants. Inauguré en 1929,  le Monument aux fusillés lillois, ?uvre du sculpteur Félix-Alexandre Desruelles, commémore l'exécution par le... Lire la suite   
    ©  Brad Pict - Fotolia.com
     
     

    LA BUTTE DE MONTSEC, LORRAINE

    La butte de Montsec, Lorraine
    Érige sur la butte de Montsec, à quelques kilomètres des offensives menées par l'armée américaine lors de la bataille de Saint-Mihiel en 1918, ce monument symbolise la coopération entre armée française et américaine. Commandé par l'American Battle Monuments Commission, il fait partie des 11 monuments américains en France. 
    ©  jacky oriol
     
     

    LES TRANCHÉES DE VIMY, NORD-PAS-DE-CALAIS

    Les tranchées de Vimy, Nord-Pas-de-Calais
    C'est en avril 1917, dans le Pas-de-Calais, que les soldats du corps canadien s'illustrèrent lors de la Bataille de Vimy, attaquant la crête de Vimy pour la reprendre aux Allemands. Une partie des tranchées de la Première Guerre mondiale a été maintenue et un mémorial rendent hommage aux 11 225 soldats canadiens morts dans les tranchées y a été érigé. 
    ©  bobroy20 - Fotolia.com
     
     

    LA TOMBE DU SOLDAT INCONNU, PARIS

    Tombe du Soldat inconnu, Paris
     L'inhumation solennelle du Soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile à Paris se déroula le 11 nombre 1920. C'est ici que repose le corps d'un soldat français non identifié, représentant tous les soldats tués au cours de la Première Guerre mondiale. Le "ravivage de la flamme" et le dépôt de la gerbe sur la tombe du Soldat Inconnu... Lire la suite   
    ©  nito - Fotolia.com
     
     

    LA GROTTE DES POILUS, LORRAINE

    La grotte des Poilus, Lorraine
    Dans les Vosges, le col de la Chapelotte a été le théâtre de violents combats de 1914 à 1918, comptant des pertes de près de 2 000 soldats français. Sur le site, les poilus aménagèrent une grotte naturelle en poste de secours. La Grotte des Poilus servit pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale. 
    ©  patrick geraert
     
     

    CIMETIÈRE AMÉRICAIN DE ROMAGNE-SOUS-MONTFAUCON, LORRAINE

    Romagne-sous-Montfaucon
    L'offensive Meuse-Argonne, qui se déroula dans le secteur de Verdun fut la dernière attaque de la Première Guerre mondiale et la plus grande victoire des forces américaines. En Lorraine, dans le cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon reposent les corps de 14 246 soldats américains ayant combattu lors de la Première Guerre mondiale. 
    ©  Hervé Lemoine
     
     

    MONUMENT AMÉRICAIN DE MONTFAUCON, LORRAINE

    Monument américain de Montfaucon, Lorraine
    A quelques kilomètres du cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon, leMonument américain de Montfaucon commémore la victoire américaine, forçant l'ennemi à effectuer une retraite, lors de l'offensive Meuse-Argonne. Constitué d'une colonne dorique en granit massif, surmontée d'une statue symbolisant, l'édifice surplombe cette historique ligne de front et les ruines de l'ancien village. 
    ©  Hervé Lemoine
     
     

    L'HISTORIAL DE LA GRANDE GUERRE, PICARDIE

    L'Historial de la Grande Guerre, Picardie
    Aussi meurtrière que la bataille de Verdun, la bataille de la Somme fait rage de juillet à novembre 1916, faisant, toutes nationalités confondues, plus d'un million de morts, de blessés et de disparus. A Péronne, dans la Somme, l'Historial de la Grande Guerre se présente à la fois comme un musée d'histoire de la Grande Guerre  et un centre international de recherche et de documentation. 
    ©  Maryse ROZEROT
     
     

    LE MÉMORIAL DE VERDUN, LORRAINE

    Le Mémorial de Verdun, Lorraine
    Au c?ur du champ de bataille de Verdun, le Mémorial de Verdun est un des principaux musées européens de la Grande Guerre. Créé en 1967, sous l'égide de l'académicien et ancien combattant Maurice Genevoix, il  abrite une collection de nombreux objets personnels et de nombreux témoignages "d'artisanat de tranchées" évoquant la vie quotidienne des poilus.
    ©  Patrick THILLIER
     
     

    LE CHEMIN DES DAMES, PICARDIE

    Le Chemin des Dames, Picardie
    Entre Laon et Soissons, le Chemin des Dames porte encore en lui le gout amer de la défaite. Lancée le 16 avril 1917, l'offensive Nivelle aboutit à la perte de plus de 100 000 hommes en quelques jours. Des épisodes particulièrement meurtriers dont le chemin des Dames a conservé quelques vestiges : tranchées, monuments symboliques, églises, cimetières ou ce monument en hommage aux "Tirailleurs Sénégalais", installé sur le site en 2007. 
    ©  Benoît VERNER
     
     

    LE CIMETIÈRE AMÉRICAIN DE SERINGES-ET-NESLES, PICARDIE

    Seringes-et-Nesles, Picardie
    Au nord-est de Château-Thierry, dans l'Aisne, le cimetière américain de Seringes-et-Nesles contient les tombes de 6 012 soldats américains tués au combat dans les environs ainsi qu'un monument pour les 241 Américains qui ont donné leur vie pour leur pays et dont les corps n'ont jamais été retrouvés. 
    ©  Benoît VERNER
     
     

    EN SAVOIR PLUS

     

    1914-18 : Retour sur les grands sites qui ont marqué l'histoire

     

    Pour commémorer le centenaire de la Grande Guerre de 1914-14, empruntez les chemins de la mémoire à travers la Somme, la Lorraine ou la Champagne. Une plongée au cœur de l'histoire.

     

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    9 octobre 1989: le mur de Berlin vacille

     

     

    9 octobre 1989: le mur de Berlin vacille

    La manifestation du 9 octobre 1989 a marqué le début de la fin du Mur de Berlin.Photo Reuters

     

    Frédéric Bichon

    09-10-2014 | 15h07
     

    BERLIN - Au matin du 9 octobre 1989 à Leipzig, le pouvoir communiste est-allemand croyait avoir tout prévu: l'armée était mobilisée, avec canons à eau et blindés, les hôpitaux avaient stocké du sang et suspendu les jours de repos, la presse occidentale était bloquée à Berlin-Est.

     

    Ce lundi, il y a 25 ans, la Stasi (police politique) s'attendait à 30 000 manifestants. Et les consignes du numéro un est-allemand Erich Honecker étaient claires: ils seraient réprimés comme l'avaient été, violemment, 10 000 personnes le lundi précédent.

     

    Mais après le traditionnel service de Prières pour la paix en l'église Saint-Nicolas, ils furent 60 ou 70 000 sur le périphérique de Leipzig, bougie à la main, scandant «Keine Gewalt» ou «Wir sind das Volk» («Pas de violence», «Nous sommes le peuple»).

     

    Désemparées, les autorités n'ont pas réagi, et l'Armée rouge est restée dans ses casernes. Un mois plus tard, jour pour jour, tombait le Mur de Berlin.

     

    «Ils étaient prêts à tout. Sauf à des bougies et des prières», racontait volontiers Christian Führer, l'emblématique pasteur de Saint-Nicolas, mort fin juin.

     

    En cette année du 25e anniversaire de l'ouverture du Mur de Berlin, le président de la République Joachim Gauck, qui était à l'époque un pasteur défenseur des droits de l'Homme à l'autre bout du pays, à Rostock, a choisi de commémorer cette date pivot du 9 octobre, à Leipzig, plutôt que le 9 novembre dans la capitale de l'Allemagne réunifiée.

     

    «Sur un plan historique, c'est une date très très importante dans la révolution pacifique en RDA (Allemagne de l'Est, ndlr)», explique dans un entretien à l'AFP Rainer Eppelmann, un autre de ces pasteurs est-allemands militants, lui à Berlin-Est.

     

    «Ce soir-là, à Leipzig, on a vu le nombre étonnement élevé de citoyens de la RDA qui étaient près à prendre des risques, publiquement», poursuit M. Eppelmann, aujourd'hui responsable de la fondation historique sur la dictature du parti communiste SED.

     

     

    «L'ESPOIR AU COEUR»

     

    «"Je ne sais pas si je rentrerai indemne à la maison, si je serai emprisonné, si je serai tabassé (...) si j'aurai encore ma place à la fac demain, si j'aurai des problèmes dans mon entreprise..." La plupart de ceux qui sont descendus dans la rue ce soir-là y ont pensé, et ils y sont allés, malgré tout. Il voulaient se libérer eux-mêmes», explique-t-il.

     

    Christian Führer écrivait dans un livre de mémoires: «Malgré la peur, ils avaient de l'espoir au coeur, grâce à la prière».

     

    Les risques étaient d'autant plus réels qu'en juillet Erich Honecker avait chaleureusement félicité le gouvernement chinois pour avoir maté les contre-révolutionnaires place Tiananmen.

     

    Cette date du 9 octobre 1989 fut également importante pour le gouvernement est-allemand, explique M. Eppelmann. Alors que le Rideau de fer avait été entrouvert depuis quelques mois par la Hongrie, et que les petites manifestations se multipliaient dans toute la RDA, l'idée d'ouvrir le Mur de Berlin a commencé à germer. Un courant du SED estimait qu'il valait mieux perdre 3 ou 4 millions de citoyens rétifs aux bienfaits du communisme que de poursuivre une bagarre sans fin.

     

    «LE DÉBUT DE LA FIN»

     

    Erich Honecker, dur des durs, doit démissionner le 18 octobre. Et le 9 novembre au soir Günter Schabowski, porte-parole du SED, annonce que les Allemands de l'Est sont autorisés à voyager. «Le drame s'est déroulé en 30 jours», souligne M. Eppelmann. «Le 9 octobre (...) fut le début de la fin».

     

    «Nous ne pensions pas à la fin de la RDA», officialisée moins d'un an plus tard, lors de la Réunification du 3 octobre 1990, précise-t-il. «Nous pensions à une RDA transformée».

     

    Les évènements de Leizig «montraient pour la première fois que des changements étaient possibles», comme il y en avait eu en Pologne, en Tchécoslovaquie, voire en URSS.

     

    Pour les commémorations, jeudi, le président Gauck a d'ailleurs invité ses homologues slovaque, tchèque, hongrois et polonais. D'abord dans le Gewandhaus, la salle de concerts d'où le chef d'orchestre Kurt Masur tentait d'utiliser sa célébrité internationale pour se poser en médiateur.

     

    En fin d'après-midi jeudi, un service de prières pour la paix comme ceux que M. Führer avait célébrés depuis 1982 a été célébrée dans Saint-Nicolas.

     

    Et à la nuit tombée, des dizaines de milliers de personnes ont refait, bougie à la main, le parcours d'une manifestation qui a accéléré l'Histoire du XXe siècle.

    Histoire:  9 octobre 1989: le mur de Berlin vacille

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