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    De Berlin à Donetsk, itinéraire d’un

    photographe de guerre

     

     

    Partir à l’aventure, de nombreuses personnes le font, un road trip à l’étranger ou encore s’immerger à l’intérieur d’un pays pendant un certains temps. Thomas Girondel, a choisi un destination que le monde entier connaît depuis peu…Donetsk. Diplômé d’une licence en géographie et d’un master en gestion des risques, Thomas a toujours été passionné par les voyages, la géopolitique et les problématiques liées aux droits de l’Homme.

     

    Son projet photographique a consisté durant une période de trois mois à documenter son voyage dans les pays de l’Europe de l’Est et des ex-pays satellites de l’URSS. Se focalisant sur un pays qui est à l’heure actuelle en crise, l’Ukraine, le fil rouge de son projet.

     

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    Le projet est composé de photos de scènes de rue, de portraits de personnes rencontrées qui lui ont confié leurs opinions vis-à-vis du conflit en Ukraine. Il a aussi documenté ses trajets en train, en voiture, de Berlin à Donetsk en passant par la République Tchèque, la Pologne et la Biélorussie. Tout a été autofinancé, il n’a demandé l’aide de personne et s’est lancé dans l’aventure. Suivez moi sur la route pour le Donbass avec Thomas, voyageur et photographe de guerre 

     

    « Il m’a fallu environ un mois et demi pour organiser ce voyage/projet et obtenir un visa privé pour la Biélorussie. Concernant l’hébergement, je me suis inscrit sur le site internet Couchsurfing car je préférais dormir chez l’habitant. C’était une solution économique mais surtout humaine. J’ai toujours été bien reçu et l’hospitalité des personnes m’a plus d’une fois émue.

     

    Ainsi il m’a été plus facile de pouvoir directement être en contact avec les habitants et pouvoir découvrir des lieux loin des « sentiers battus » et m’imprégner de l’atmosphère avec ma propre vision photographique. Je souhaitais mieux comprendre le conflit et les avis divergents en allant sur place, être témoin de l’Histoire en m’investissant personnellement.

     

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    Mon projet a évolué au fil du temps car je me suis senti de plus en plus concerné par ce sujet sensible. Par exemple, plus je me rapprochais de la Biélorussie et de l’Ukraine, plus l’atmosphère et ma perception des ex-pays satellites de l’URSS changeait. J’étais à la recherche d’un choc culturel, social, architectural mais surtout politique.

     

    Se retrouver dans la « dernière dictature européenne » a été une expérience enrichissante et douloureuse… j’ai été violenté par deux militaires pour de simples clichés.

     

    Je n’ai pas choisi les pays visités et les villes ukrainiennes par hasard. En effet je désirais m’immiscer dans le quotidien de citoyens frontaliers ou proches d’un pays en crise. Je voulais souligner l’évolution des opinions au fur et à mesure de mon voyage et ainsi mettre en évidence la différence de perception des pays européens et ceux de l’Est.

     

    En Biélorussie, il a été très intéressant d’écouter des citoyens où la liberté d’expression est quasi nulle. Se retrouver dans la « dernière dictature européenne » a été une expérience enrichissante et douloureuse. Ainsi, je me suis retrouvé confronté à la censure lorsque j’ai voulu prendre des photos dans un quartier de Minsk ; j’ai été violenté par deux militaires pour de simples clichés par exemple.

     

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    La tension était palpable dès la frontière.

     

    De manière générale j’ai pris beaucoup de risques en Ukraine, principalement à Donetsk et dans la région du Donbass. Mon passage en train de la frontière entre la Biélorussie et l’Ukraine, je ne l’oublierai pas. Je ne pensais pas pouvoir rentrer sur le territoire car mon sac à dos était rempli d’appareils argentiques et de témoignages retranscris sur papier. Mais la chance m’a souri alors que les militaires hésitaient à me laisser rentrer sur le territoire même avec un passeport français. A l’inverse, j’ai vu des personnes descendre du train et rester sur le quai d’une gare frontalière à 4h00 du matin car ils s’étaient vu refuser l’entrée sur le territoire ukrainien. La tension était palpable dès la frontière.

     

    Les jours passés en Ukraine ont été riches en émotion. J’ai été accueilli par une jeune journaliste à Kiev qui m’a rapidement introduit dans son cercle d’amis. Grâce à son soutien et au réseaux sociaux,j’ai pu recueillir des témoignages de personnes de différents horizons, présentes ou non au Square Maidan de Kiev lors des tragiques émeutes. Au fil des jours je comprenais de mieux en mieux le mal être d’un pays tiraillé entre les pays européens et la Russie.

     

    Je me suis rapidement rendu compte que la diffusion d’informations était primordiale malgré les risques encourus.

     

    Ces personnes m’ont confié leurs inquiétudes, leurs opinions sur l’annexion de la Crimée et des émeutes de Maidan, leurs préoccupations quotidiennes et leurs avenirs quelques semaines avant les élections présidentielles du 25 mai 2014.


    En parallèle j’ai rencontré des journalistes ukrainiens et des photographes au Centre Presse de Maidan à Kiev. La chance m’a souri lorsque j’ai décidé d’avoir leurs opinions sur le conflit. J’ai rapidement obtenu une carte presse et un photographe de guerre anglais Joe O’Brien m’a épaulé et conseillé. Le soir même je me retrouvais en sa compagnie avec un jeune journaliste espagnol sous les barricades. Je me suis rapidement rendu compte que la diffusion d’informations était primordiale malgré les risques encourus.

     

    Quelques semaines plus tard je me rendais à Donetsk par train où j’ai côtoyé des membres de l’OSCE qui se rendaient dans plusieurs régions afin de couvrir les élections présidentielles.

     

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    Mon objectif était de me rendre à Donetsk et d’y interroger des citoyens pro-russes.

     

    Au fil des semaines mon projet avait encore évolué car je souhaitais ainsi être témoin du conflit en le documentant sur place. Grâce aux contacts établis et aux conseils des personnes rencontrées à Kiev, j’ai rejoint plusieurs journalistes, photographes et traducteurs originaires de différents pays dans un appartement qui faisait office d’hôtel à Donetsk. L’équipe que j’avais intégrée souhaitait couvrir un maximum d’événements. Nous avons ainsi couvert des manifestations pro-russes, documenté les élections présidentielles dans la région du Donbass bien qu’il était interdit de voter, rencontré des milices des forces loyalistes, vécu l’incursion de l’armée ukrainienne sous les ordres de Petro Porochenko et les bombardements de l’aéroport.

     

    Malgré les prises de risques à chaque instant il m’était utile de continuer mon projet. Entre passion et addiction, j’ai été confronté avec mes collègues aux menaces quotidiennes, à la peur de ne jamais revenir indemne en France.

     

    J’ai pu avoir l’opportunité de côtoyer des séparatistes et d’interviewer à l’aide de traducteurs quelques citoyens pro-russes pour recueillir leurs opinions sans pour autant oublier de documenter le quotidien d’une région ukrainienne qui fait la une des médias depuis le mois d’avril et d’y comprendre les raisons du conflit avec les forces loyalistes. Par ailleurs, il a été intéressant de voir comment l’information en zone de conflit était utilisée et relayée vers les pays occidentaux et la Russie.

     

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    Après avoir été témoins de l’arrivée de mercenaires Tchétchènes pour épauler les séparatistes et du massacre de civils sous nos yeux, nous avons fui la ville de Donetsk quelques jours plus tard.

     

    Le seul choix qui se présentait était de prendre le train avec un photographe italien. Malgré les rumeurs de minage par les forces rebelles de la voie ferrée reliant Donetsk à Kiev, nous avons pris un train de 12h pour rejoindre la capitale ukrainienne.

     

    Même si mon projet a sans cesse évolué, j’avais un but précis qui a pris au fur et à mesure de plus en plus d’importance ; aller sur le terrain, découvrir la situation réelle et la rapporter à travers la photographie. » 


     

    Le but de ce projet est d’éclairer les consciences et porter un nouveau regard sur ce sujet sensible et d’actualité.


    L’objectif de Thomas étant de pouvoir exposer ses photos en France ou à l’étranger, il possède entre 150 et 200 photos exploitables, et réfléchis également à écrire un livre car son projet photographique est devenu une aventure humaine au fil des semaines et des kilomètres effectués.

     

    Si son voyage vous intéresse et que vous souhaitez l’aider dans son projet, n’hésitez pas à entrer en contact avec Thomas. (girondel.thomas@gmail.com) Un site internet sera bien sur mis en place prochainement.

     

    Photos prises avec un appareil argentique Noir et Blanc
    Crédit photo : Thomas Girondel

     

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    Août 1914 : c'est arrivé il y a 100 ans !

     

     

    Alors que l’année 2014 sera marquée par les commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale, nous vous proposons de revivre le mois d'août 1914, à travers le regard de L’Illustration, premier magazine au monde au début de la Grande Guerre.

     

    Il y a cents ans, la mobilisation générale est ordonnée par le Président de la République le samedi 1 août 1914 à 16h00. L’Illustration qui sort en kiosque le samedi, consacre sa une à la note verbale de L’Allemagne, illustrant des tractations diplomatiques courues d’avance. Le journal parle, pour l’heure, encore de « crise européenne » et revient sur le dialogue de sourds des chancelleries et diplomates. Pourtant la guerre est en train d’embraser l’Europe. Comme nous le raconte L’Illustration : l’Autriche et la Serbie s’affrontent déjà sur les rives du Danube.

     

     

    Quelques jours plus tôt, le Président de la République française est en voyage officiel en Russie où il est reçu chaleureusement par le Tsar Nicolas II. L’Illustration revient longuement en image sur cette visite officielle ponctuée de défilés militaires. Le journal consacre aussi de manière opportune une belle double page au croiseur cuirassé Paris, qui rentre en service ce 1 août !

     

    Illustration des tensions qui parcourent la société civile, à la bourse de Paris, Monsieur Rosenberg, spéculateur viennois qui a pris des positions à la baisse, provoque la fureur de ses collègues. Assiégé dans son box et en passe d’être lynché, la police intervient et doit mettre en place un cordon de sécurité rue Notre Dame des Victoires, pour l’extraire de la Bourse. Un photographe de L’Illustration immortalise l’incident et l’article nous raconte les détails de cette étonnante affaire.

     

    La France continue encore de se passionner pour l’affaire Caillaux et L’Illustration revient sur le déroulé d’un procès étonnant. Dans ce premier numéro d’août 1914, le journal explique aussi à ses lecteurs pourquoi la tour de Pise n’est pas droite !

     

     

    Le 8 août 1914, L’Illustration change de ton. En couverture, un dessin de Georges Scott (célèbre illustrateur du journal) plante un fantassin déterminé dans les Vosges avec cette légende : « On ne passe pas ! ». L’heure est à la mobilisation. Au sein du magazine, le personnel mobilisé représente l’équivalent d’une compagnie d’infanterie, avec officiers et sous-officiers, artilleurs, cavaliers, et auxiliaires … Henri Lavedan, le chroniqueur star de L’Illustration rebaptise sa chronique « Les Grandes Heures ». Dans un texte magnifique, il nous raconte la vie parisienne à l’heure de la mobilisation. Cette fois L’Illustration titre « L’Europe en Guerre : les agressions de l’Allemagne » et nous raconte heure après heure l’incroyable enchaînement.

     

     

    Le 15 août 1914, la couverture de L’Illustration est encore une magnifique allégorie de Georges Scott intitulé « En Alsace ». En Belgique, ce sont 40 000 hommes qui font face à une armée de 120 000 hommes côté allemand. Gérard Harry, envoyé spécial de L’Illustration nous raconte la défense de Liège et les combats héroïques de l’armée belge. Le journal revient sur la séance historique du 4 août 1914 à la chambre des députés qui proclame l’union sacrée et celle du 3 août 1914 à la chambre des Communes à Londres durant laquelle le Royaume-Unis décide de garantir la neutralité de la Belgique mais aussi que sa flotte assurera désormais la protection des côtes de France. Mais pour l’heure, c’est encore la mobilisation qui marque le quotidien des français. Quel est l’état d’esprit de ces hommes qui quittent soudainement leur vie pour l’inconnu ? L’Illustration publie « Impressions de mobilisés » rédigé par un de ses journalistes parti rejoindre les drapeaux et qui partage avec les lecteurs son expérience.

     

     

    Le 22 août 1914, les français découvrent les premières images de la guerre : des chevaux morts et les maisons bombardées par les allemands de l’entrée du village de Haelen en Belgique. Premières images aussi de blessés et prisonniers, allemands, évidemment … Le pape Pie X « vient de mourir sans avoir pu conjurer la guerre générale qui va ensanglanter toute la chrétienté ».

     

     

    Le 29 août 1914, la couverture de L’Illustration fait une nouvelle fois honneur au talent de Georges Scott qui met en scène les cosaques de l’armée russe « sur la  route de Berlin ». L’image occupe une large part de ce numéro où l’on découvre les premières photographies de l’invasion allemande en Belgique.

     

    Lavedan dans les colonnes de L’Illustration publie son crédo, bientôt repris par tout un peuple :

     

    « Août 14 . Notre offensive générale n'a pu percer les lignes allemandes. — Nous avons dû nous replier et il nous faut attendre une chance meilleure. Mais nous tous qui suivons de loin, haletants, au jour le jour, la marche mystérieuse du destin, qu'allons-nous dire et faire ? Comment allons-nous pendant des semaines, des mois peut-être, répondre aux assauts furieux qui, seront — par un choc en retour des batailles — livrés à nos pensées? Nous y répondrons par cet acte de foi, inébranlable et permanent, qui est le mien, dans lequel chacun de ceux qui ne se battent pas doit se tenir, et se boucler, debout, comme en une cuirasse :

    Je crois au courage de nos soldats, à la science et au dévouement de nos chefs.

    Je crois à la force du droit, à la croisade des civilisés, à la France éternelle, impérissable et nécessaire.

    Je crois au prix de la douleur et au mérite des espoirs.

    Je crois à la confiance, au recueillement, au bon travail quotidien, à l'ordre, à la charité militante.

    Je crois au sang de la blessure et à l'eau du bénitier, au feu de l'artillerie et à la flamme du cierge, au grain du chapelet.

    Je crois aux vœux sacrés des vieillards et à la toute-puissante ignorance des enfants.

    Je crois à la prière des femmes, à l'héroïque insomnie de l'épouse, au calme pieux des mères, à la pureté de notre cause, à la gloire immaculée de nos drapeaux.

    Je crois à notre grand passé, à notre grand présent, à notre plus grand avenir.

    Je crois aux vivants de la patrie et je crois à ses morts. Je crois aux mains armées du fer et je crois aux mains jointes. Je crois en nous. Je crois en Dieu. Je crois, je crois.

    Et jusqu'au bout, quoi qu'il puisse arriver, je ne cesserai de réciter cet acte de foi qui est mon cantique, ma litanie, mon Credo, mon Alléluia. »

     

    Une petite pensée pour tous ces soldats qui sont morts au front pour la démocratie du monde.

    Frawsy

     

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  • Présidents, rois, empereurs... Ils ont perdu la boule !

    paranoïa, folie des grandeurs, dépression...  

    Louis II de Bavière, Charles VI, Caligula, Paul Deschanel, ou plus récemment Saparmourat Niazov... Au cours de leur règne ou de leur mandat, ils se sont pris pour Jupiter, sont tombés du train en marche ou ont tué gratuitement des membres de leur suite. Découvrez leurs étranges histoires.

    Louis II de Bavière : bâtisseur excentrique

    louis ii à vingt ans
    Louis II à vingt ans © Ferdinand von Piloty / De 20 jarige Ludwig II in kroningsmantel / Bayerische Staatsgemaldesammlungen, Munich

    Sa fin mystérieuse et ses châteaux fantasmagoriques ont façonné sa légende. Louis II de Bavière (1845-1886), assiste impuissant à l'unification progressive de l'Allemagne au détriment de son royaume. Il se réfugie dans ses rêveries. Sur un éperon rocheux des Alpes, il fait bâtir l'incroyable château de Neuschwanstein, avec ses tapisseries rappelant les légendes médiévales ou celui de Linderhof avec sa grotte factice. Le roi erre la nuit, pendant que les politiques bavarois voient les caisses de l'Etat se vider. En 1886, il est déclaré fou. Interné au château de Berg, près de Munich, il part se promener après dîner avec son psychiatre. Le corps des deux hommes est retrouvé au bord de l'eau. Aujourd'hui encore, les théories expliquant leur mort abondent. 

    Charles VI : persuadé d'être en verre

    dans la forêt du mans, charles vi bascule dans la folie.
    Dans la forêt du Mans, Charles VI bascule dans la folie. © Jean Froissart — Banque Nationale de France

     Au début, il était "Charles le Bien-Aimé". Plus tard, il fut pour ses sujets "Charles le fou". Le roi Charles VI de France (1368-1422) avait vaincu les Flamands et écrasé les révoltes fiscales. Mais en 1392, alors qu'il traverse à cheval la forêt du Mans, il est soudain persuadé d'être trahi. Il tue quatre membres de sa suite puis perd connaissance. Quelques mois plus tard se produit le tragique Bal des ardents : lors d'une fête déguisée, le duc d'Orléans met malencontreusement le feu à la tenue d'un des personnages. Quatre invités meurent et Charles VI en réchappe de justesse : dès lors, le roi oscille entre lucidité et démence, parfois persuadé d'être constitué de verre ou de se transformer en loup. Ses oncles prennent la régence et la Guerre de Cent-Ans repend. II meurt en 1422.

    Bokassa Ier : empereur mégalo

    l'empereur bokassa ier perdra le soutien de la france en s'alliant avec le
    L'empereur Bokassa Ier perdra le soutien de la France en s'alliant avec le colonel Kadhafi. © BOCCON-GIBOD/SIPA

    Président de la République Centrafricaine depuis un coup d'Etat militaire en 1966, Jean-Bedel Bokassa (1921-1996) devient un dictateur mégalo. Il emprisonne son fils qui a raté son bac, achète des voitures de course et se marie à 14 femmes. En 1977, il organise au Palais des sports de Bangui un couronnement télévisé inspiré par le sacre de Napoléon Ier. Justification : créer un empire fera mieux connaître la Centrafrique aux investisseurs étrangers. Au menu : défilés, dorures, couronne, sceptre et cape écarlate doublée d'hermine. Comme Napoléon, l'empereur pose lui-même sa couronne sur sa tête. Le président de la République Valéry Giscard d'Estaing dépêche une équipe de tournage de l'armée française pour filmer la cérémonie. Moins de deux ans plus tard, Bokassa Ier est renversé par les services secrets et des parachutistes français.

    Jeanne la Folle : jalousie maladive

    elle était la mère de charles quint
    Elle était la mère de Charles Quint © Jean de Flandres / Kunsthistorische Museum

    Reine de Castille et d'Aragon (Espagne), Jeanne (1479-1555) avait épousé Philippe le Beau, fils de l'Empereur Maximilien Ier de Habsbourg. Eperdument amoureuse, elle empêche toutes les femmes de la cour d'approcher son mari - qui est réellement infidèle - et ne s'entoure que de personnes considérées comme laides. Elle se laisse aller à la mélancolie et délaisse la politique. Les princes complotent contre elle. Lorsque Philippe meurt, elle refuse qu'on l'enterre et demande plusieurs fois que l'on ouvre le cercueil pour qu'elle puisse embrasser le cadavre. Destituée par son fils, Charles Quint, elle est internée dans un couvent de Tordesillas, où sa santé mentale se détériore encore plus. Elle meurt en 1555.

    Caligula : il se prenait pour Jupiter

    caligula régna pendant quatre ans
    Caligula régna pendant quatre ans © Wikimédia - Diagram Lajard

    Etait-ce de la folie ou de l'ironie à son paroxysme ? Caligula (12-41 de notre ère) était le troisième empereur romain après Auguste et Tibère. Selon les chroniqueurs de l'époque, il est saisi d'une obscure maladie. Il guérit mais son comportement devient étrange et plein de morgue : il se plaint d'être hanté par des fantômes de la mer, ne dort plus, pratique l'inceste avec ses sœurs, assure être Jupiter et coucher avec la Lune. Selon Suétone, il nomme son cheval Incitatus consul et lui offre un palais et des domestiques. Il aurait également ordonné aux soldats de ramasser les coquillages sur les plages et aux sénateurs de prostituer leurs femmes. Pourtant, les dernières études remettent en cause la véracité de ce témoignage. En 41, des soldats de sa garde l'assassinent.

    Paul Deschanel : angoissé plus que fou

    paul deschanel retrouva vite ses facultés
    Paul Deschanel retrouva vite ses facultés © Bain news Service / Library of Congress

    Ancien président du Conseil – notre actuel Premier ministre - Paul Deschanel arrive à l'Elysée en 1920. Le 23 mai, il tente d'ouvrir la fenêtre du train de nuit qui l'emmène en visite à Montbrison. Il tombe. Heureusement, le train roulait à faible allure. Ensanglanté, en pyjama, il se présente en pleine nuit auprès d'un garde-barrière. Le lendemain, on s'étonne de ne pas le retrouver dans son compartiment. L'affaire fait grand bruit : la presse et les chansonniers rapportent (de manière inexacte) que le président de la République se serait baigné avec les canards de l'Elysée et signerait Vercingétorix sur les décrets. En réalité, il était dépressif et sujet à des crises d'angoisse. Il démissionne le 21 septembre 1920, arguant que "son état de santé ne (lui) permet plus d'assumer les hautes fonctions". Il se rétablit, revient en politique, puis meurt en 1922.

    George III : enfermé dans son palais

    la première partie de son règne avait été heureuse...
    La première partie de son règne avait été heureuse... © Portrait de George III par Benjamin West, Cleveland Museum of Art

    Pour les enfants britanniques, il est le "roi fou qui a perdu l'Amérique". Le règne de George III (1760-1820) a été marqué par les guerres en Europe et en Amérique du Nord, mais aussi sa descente progressive dans l'aliénation. En 1811, le prince de Galles devient régent et le roi est enfermé dans le château de Windsor. Là, il pleure des journées entières, prononce des phrases longues de 400 mots avant que sa bouche ne dégage de la bave et qu'il soit pris de violentes convulsions. Ses bouffées délirantes sont immortalisées dans le film "La folie du roi George", sorti en 1994. Les causes de son trouble meurent disputées. Si certains chercheurs évoquent une porphyrie (maladie touchant la peau et le système nerveux), d'autres analyses y voient un trouble maniaco-dépressif.

    Ibrahim Ier : sultan instable

    ibrahim ier fut l'objet d'un régicide
    Ibrahim Ier fut l'objet d'un régicide © Wikimedia - Osmanl?98

    Dès son enfance, la vie du sultan de l'Empire Ottoman Ibrahim Ier (1615-1648) fut des plus étranges. Son grand frère, Mourad IV l'avait fait enfermer dans une sombre partie d'un palais d'Istanbul. Mourad fit exécuter quatre de ses frères, conduisant le jeune Ibrahim à la paranoïa. Après la mort de son grand frère, il devient sultan. Il se promène déguisé dans les marchés de la ville pour inspecter les marchandises, mais fréquente surtout son harem et ses concubines (il se marie avec l'une d'elle et fait couvrir le palais de fourrure). Atteint par des maux de tête infernaux, il rejette sa mère et place ses favoris à toutes les fonctions stratégiques de l'empire. La foule le critique et le Grand Vizir passe à l'action : Ibrahim est étranglé le 18 août 1648.

    Nabuchodonosor II : se prenait pour un animal

    nabuchodonosor commande une exécution
    Nabuchodonosor commande une exécution © Wikimedia Commons - Tableau de François Xavier Fabre

    Roi de l'empire néo-babylonien (605 à 562 avant notre ère), Nabuchodonosor II était l'un des hommes les plus puissants de l'Antiquité. Sa vie est décrite dans la Bible, sans doute de façon romancée. Selon cette source, il aurait fait ériger des statues en or grandioses et remporté des batailles mais aussi basculé pendant sept ans dans la folie. Pendant cette période, il erre parmi les animaux en étant persuadé d'être l'un d'entre eux. Les observateurs de l'époque y voient une punition de Dieu ou un échange d'âme avec un boeuf. Des médecins d'aujourd'hui traduisent les symptômes évoqués comme un cas de porphyrie, voire de syphillis qui aurait dégénéré.

    Saparmourat Niazov : le culte de la personnalité à son paroxysme

    le président niazox est mort en 2006
    Le président Niazox est mort en 2006 © SICHOV/SIPA

    Chef du parti communiste turkmène, Saparmourat Niazov (1940-2006) a gardé le contrôle du pays lorsque celui-ci est devenu indépendant de l'URSS, en 1991. Président à vie, "Turkmenbachi" (père des Turkmènes), il interdit le théâtre et l'opéra. Il impose aux citoyens la lecture du Ruhnama, équivalent autoproclamé de la Bible et du Coran et "guide spirituel de la nation" : il est par exemple nécessaire d'en connaître des passages pour obtenir son permis de conduire. Il apparaît sur tous les billets et rebaptise les différents mois de l'année. Dans la capitale, Ashgabat, il fait ériger des monuments spectaculaires et une statue en or le représentant. Il meurt en 2006 d'une crise cardiaque.

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    Les plus grandes catastrophes des 100 dernières années

    les grandes catastrophes des 100 dernières années.
    Les grandes catastrophes des 100 dernières années. © Roger Viollet, D. Wellman / NOAA, Nasa, Météo FranceOuragans, tempêtes, tremblements de terre... Le 20e siècle a été marqué par de grandes catastrophes comme l'inondation de Paris en 1910, l'ouragan Katrina en 2005 ou encore les tempêtes de 1999 en Europe. Découvrez  en 12 dates les jours où la Terre a tremblé.

     

     Les grandes catastrophes

    8 septembre 1900 : ouragan sur Galveston

    le 8 septembre 1900 se produit la plus grande catastrophe naturelle des
    Le 8 septembre 1900 se produit la plus grande catastrophe naturelle des Etats-Unis à Galveston. © Roger Viollet

    Date : 8 septembre 1900

    Catastrophe : ouragan

    Lieu : Galveston, Etats-Unis

    Dégâts : 6 000 morts

     

    L'île de Galveston est le théâtre le 8 septembre 1900 de la plus grande catastrophe naturelle de l'histoire des Etats-Unis. Un ouragan de force 4 frappe le Golfe du Mexique et cette île au large de Houston, au Texas. Au plus fort de la tempête, les vents atteignent 215 km/h. Il a tué 6 000 personnes sur les 37 000 habitants et détruit 3 600 maisons. Galveston, par sa situation géographique, est toujours victime d'ouragans :  Rita, en 2005, ou encore  Ike le 13 septembre 2008.

     

    Et aussi sur L'Internaute :

     L'histoire des catastrophes naturelles

    18 avril 1906 : tremblement de terre à San Francisco

    l'hôtel-de-ville de san francisco après le tremblement de terre de 1906.
    L'hôtel-de-ville de San Francisco après le tremblement de terre de 1906. © Collection of Mr Waterslide

    Date : 8 avril 1906

    Catastrophe : tremblement de terre

    Lieu : San Francisco, Etats-Unis

    Dégâts : 3 000 morts

     

    La ville de San Francisco connaît son plus important tremblement de terre le 8 avril 1906 au matin. Le séisme, d'une magnitude de 8,2 sur l'échelle de Richter, a ravagé la ville. Mais ce sont les multiples incendies, pendant  plusieurs jours, qui ont détruit plus de la moitié de la ville. Cette catastrophe a provoqué la mort de 3 000 personnes et coûté 8,3 milliards de dollars. La ville, située sur la faille de San Andreas, découverte en  1893, s'attend toujours au "big one" : un séisme encore plus dévastateur.

    Et aussi sur L'Internaute :


     L'histoire des catastrophes naturelles

    30 juin 1908 : une météorite géante en Sibérie

    une météorite géante tombe en sibérie le 30 juin 1908 et brûle des milliers
    Une météorite géante tombe en Sibérie le 30 juin 1908 et brûle des milliers de km² de forêt.  © Roger Viollet

    Date : 30 juin 1908

    Catastrophe : météorite

    Lieu : Sibérie, Russie

    Dégâts : 20 km de forêt brulée

     

    Le 30 juin 1908, une météorite géante explose à une dizaine de kilomètres de la Terre au-dessus de la Sibérie. Cela produit une  boule de feu qui tombe sur terre et  qui détruit la forêt de Tungunska, dans un rayon de 20 kilomètres. Des milliers d'arbres sont calcinés. Les scientifiques parlent d'une puissance égale à plusieurs centaines de bombes d'Hiroshima. Des scientifiques s'interrogent toujours sur cette météorite. Certains hésitent entre une comète et un astéroïde.

     

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    28 décembre 1908 : tremblement de terre en Italie

    le tremblement de terre de messine, en italie, le 28 décembre 1908, a fait
    Le tremblement de terre de Messine, en Italie, le 28 décembre 1908, a fait plusieurs centaines de milliers de victimes. © Roger Viollet

    Date : 28 décembre 1908

    Catastrophe : tremblement de terre

    Lieu : Messine, Italie

    Dégâts : entre 70 000 et 100 000 morts

     

    Le tremblement de terre de Messine, en Sicile (Italie), est le plus meurtrier de toute l'histoire de l'Europe. Dans la nuit du 27 au 28 décembre 1908, la ville de Messine est quasiment détruite par un tremblement de terre d'une magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter. L'onde de choc provoque la formation d'un tsunami, vague géante, qui détruit plusieurs cités en Sicile et qui ravage le port de Messine.  Le bilan des victimes oscille entre 70 000 et 100 000 morts.

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    20 janvier 1910 : inondations à Paris

    en janvier 1910, paris s'est retrouvé sous l'eau pendant huit jours. 
    En janvier 1910, Paris s'est retrouvé sous l'eau pendant huit jours.  © Roger Viollet

    Date : 20 janvier 1910

    Catastrophe : inondations

    Lieu : Paris, France

    Dégâts : 1,4 milliard d'euros

     

    Entre le 20 et le 28 janvier 1910, une crue exceptionnelle, appelée centennale, provoque l'inondation de Paris. Les habitants se déplacent alors en barques. Au pont d'Austerlitz, la Seine atteint 5,93 m le 22 janvier, au plus fort de la crue, contre 2,75 m en temps normal. En cause, des pluies fréquentes le mois précédent et des pluies exceptionnellement fortes entre le 18 et le 21 janvier. Il faudra attendre le 16 mars pour que la Seine retrouve son niveau habituel. Les dégâts ont été estimés à 1,4 milliard d'euros. Les précédentes crues à Paris étaient en 1658 et 1740. Ce qui fait craindre de nouvelles inondations au 21e siècle.  

     

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    22 mai 1960 : tsunami du Chili au Japon

    le 22 mai 1960, un tsunami s'étend du chili jusqu'au japon. ici, valdivia,
    Le 22 mai 1960, un tsunami s'étend du Chili jusqu'au Japon. Ici, Valdivia, épicentre du séisme qui l'a provoqué.  © Pierre St Amand / National Geophysical Data Center

    Date : 22 mai 1960

    Catastrophe : tsunami

    Lieu : du Chili au Japon

    Dégâts : 1 700 morts et 3 000 blessés

     

    Un tsunami s'est propagé du Chili au Japon le 22 mai 1960. Il a été provoqué par un tremblement de terre au Chili, dont l'épicentre se situait dans le village de Valdivia et dont la magnitude est la plus haute jamais enregistrée : 9,5 sur l'échelle de Richter. La conséquence directe du séisme est la formation d'un tsunami, une vague géante, qui parcourt le Pacifique d'Hawaï jusqu'au Japon. Par endroit, celle-ci a pu atteindre 18 mètres. Ces deux catastrophes ont fait plus de 1 700 morts et causé des millions de dollars de dégâts.

     

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    18 mai 1980 : éruption volcanique aux Etats-Unis

    le 18 mai 1980, le volcan du mont saint hellens se réveille et cause de nombreux
    Le 18 mai 1980, le volcan du Mont Saint Hellens se réveille et cause de nombreux dégâts. © D. Wellman / National Oceanic and Atmospheric Organization

    Date : 18 mai 1980

    Catastrophe : éruption volcanique

    Lieu : Washington, Etats-Unis

    Dégâts : 57 morts

     

    Un séisme, d'une magnitude de 5 sur l'échelle de Richter, dans l'Etat de Washington, provoque le 18 mai 1980 le réveil du volcan du Mont Saint Helens. L'éruption volcanique est d'une très grande intensité, comparable à 500 fois la bombe d'Hiroshima. Les vapeurs et les cendres ont pu atteidre 4 kilomètres de haut et ont touché les habitations aux alentours. Haut de 3 000 m, le mont s'est affaissé de 393 m. Cette catastrophe a causé la mort de 57 personnes.

     

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    1997-1998 : le phénomène El ñino

    l'ouragan mitch, ici sur la photo, est imputable au phénomène el niño,
    L'ouragan Mitch, ici sur la photo, est imputable au phénomène El niño, responsable de la mort de 24 000 personnes sur Terre en 1997-1998. © National Oceanic and Atmospheric Organization

    Date : 1997-1998

    Catastrophe : réchauffement des eaux

    Lieu : la Terre

    Dégâts : 24 000 morts

     

    A l'origine, "el niño" est le nom donné par les pêcheurs péruviens au réchauffement des eaux. En 1997-1998, ce réchauffement se généralise et se déplace le long de l'équateur. Cette modification de température de l'eau provoque de nombreux dérèglements : pluies torrentielles en Amérique latine, sécheresses en Australie, aux Philippines et en Indonésie. Il est également la cause de plusieurs ouragans comme Mitch, qui a touché l'Amérique centrale en octobre-novembre 1998. Les Nations Unies ont estimé que El ñino est responsable de la disparition de 24 000 personnes et a concerné 110 millions de personnes sur Terre.

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    17 décembre 1995 : tremblement de terre à Kobe

    le tremblement de terre à kobe, au japon, a provoqué en 1995 la mort de plus de
    Le tremblement de terre à Kobe, au Japon, a provoqué en 1995 la mort de plus de 5 000 personnes. © Dr. Roger Hutchison / National Geophysical Data Center

    Date : 17 décembre 1995

    Catastrophe : tremblement de terre

    Lieu : Kobe, Japon

    Dégâts : 5 480 morts

     

    Le 17 décembre 1995 au matin, la ville de Kobe, au Japon, est secouée par un tremblement de terre d'une magnitude de 6,9 sur l'échelle de Richter. C'est le séisme le plus grave et le plus meurtrier de l'histoire du Japon. Il provoque des dégâts considérables : 310 000 personnes évacuées, 5 480 morts et 200 000 bâtiments détruits ou endommagés.

     

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    26-28 décembre 1999 : tempêtes sur la France

    cette carte représente la force des vents lors des tempêtes de 1999. ils ont pu
    Cette carte représente la force des vents lors des tempêtes de 1999. Ils ont pu atteindre plus de 160 km/h par endroit.  © Météo France

    Date : 26-28 décembre 1995

    Catastrophe : tempêtes

    Lieu : France

    Dégâts : 57 morts

     

    Le 26 décembre 1999 au matin, la France est balayée par une première tempête, Lothar, d'ouest en est. Sa trajectoire allait de la pointe de la Bretagne, à l'Allemagne, en passant par la Normandie, l'Ile-de-France, la Champagne-Ardennes, la Lorraine et l'Alsace. Elle s'est déplacée à une vitesse moyenne de 100 km/h. Une deuxième tempête, Martin, frappe la France le lendemain et suit le même trajet. A Paris, les vents ont atteint au plus fort 169 km/h. Les dégâts ont été considérables : forêts abattues (Versailles par exemple), pylônes électriques arrachés ou encore toitures endommagées. Les tempêtes ont également frappé l'Europe en atteignant l'Allemagne notamment.

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    26 décembre 2004 : tsunami en Asie du Sud-Est

    sur cette carte, on observe la propagation du tsunami parti d'asie, étoile
    Sur cette carte, on observe la propagation du tsunami parti d'Asie, étoile rouge, et qui s'étend aux continents indiens et africains, à gauche. © National Atmospheric and Oceanic Organization

    Date : 26 décembre 2004

    Catastrophe : tsunami

    Lieu : Asie du Sud-Est

    Dégâts : 220 000 morts

     

    C'est une des pires catastrophes du 20e siècle. Le 26 décembre 2004, un tremblement de terre sous-marin en Asie du Sud-Est d'une magnitude de 9 sur l'échelle de Richter déclenche un tsunami gigantesque. Le raz-de-marée balaie tout sur son paysage et frappe plusieurs pays : Malaisie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde... Des plages célèbres comme Phuket, en Thaïlande, sont totalement dévastées. Le bilan est très lourd : environ 220 000 morts selon l'Onu. La communauté internationale s'organise et des millions d'euros de dons affluent des Etats et des citoyens du monde entier pour aider à la reconstruction.

     

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    Les images satellites du tsunami de 2004

    29 août 2005 : ouragan Katrina

    une vue satellite de l'ouragan katrina, le 28 août 2005, quelques instants avant
    Une vue satellite de l'ouragan Katrina, le 28 août 2005, quelques instants avant qu'il n'atteigne son intensité maximale. © Nasa

    Date : 29 août 2004

    Catastrophe : ouragan

    Lieu : Lousiane, Etats-Unis

    Dégâts : 1 500 morts

     

    L'ouragan Katrina, de catégorie 5, frappe le Golfe du Mexique le 29 août 2004. Les vents qui atteignent 244 km/h balaient plusieurs Etats américains : la Louisiane, le Mississipi et l'Alabama. La ville de la Nouvelle-Orléans subit les plus gros dégâts. Les digues fragiles qui retiennent les eaux du lac Pontchartrain rompent. Ce qui provoque une rapide montée des eaux et inonde 90% de la ville. Katrina a causé la mort de 1500 personnes et la destruction de 200 000 maisons. Les autorités ont été critiquées pour n'avoir pas suffisamment écouté les alertes des scientifiques et ordonné l'évacuation, notamment, de la Nouvelle-Orléans.

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  • 6 août

    C'est sa fête : La Transfiguration du Seigneur

     

    La Transfiguration, manuscrit arménien peint par Yovhannès de Berkri (1362), musée arménien d'Ispahan

    Cette fête commémore un événement que rapportent les évangélistes Marc, Matthieu et Luc.

    Jésus, peu avant sa Passion (son arrestation et sa mort) se fit accompagner par ses disciples Jacques, Jean et Pierre au sommet d'une montagne (le mont Thabor, selon la tradition). Et là, les trois disciples virent le Christ dans un vêtement blanc resplendissant, entouré de deux hommes dans lesquels ils reconnurent les prophètes de l'Ancien Testament Moïse et Élie.

    Une nuée descendit du ciel et une voix proclama : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, c'est lui qu'il faut écouter ». Sur le chemin du retour, Jésus recommanda à ses disciples de ne rien dire de ce qu'ils avaient vu et entendu.

    Il s'agit de l'un des rares textes des Évangiles qui évoque explicitement la nature divine du Christ. L'autre théophanie (manifestation du Christ comme Fils de Dieu) est le récit du baptême du Christ dans le Jourdain

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