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    O.G.M

     

    Ces plantes génétiquement modifiées sont-elles dangereuses pour l’homme ?

    Histoire Moderne:  O.G.M

     

    Actuellement, les O.G.M représentent 7 % des terres cultivées dans le monde, soit environ un milliard et demi d’hectares.
    O.G.M est l’abréviation de « organisme génétiquement modifié ». Les techniques de transformation, développées à l’origine chez les bactéries et les cellules animales, ont pu être adaptées aux cellules végétales grâce aux progrès de la biologie moléculaire et cellulaire végétale.
    L’objectif est de rendre les cultures plus résistantes aux herbicides ou aux insectes. Pour les agriculteurs, ces plantes modifiées permettent donc un bien meilleur rendement et donc de plus grands bénéfices.
    Très controversés, les O.G.M font depuis peu l’objet d’un rapport qui affirme qu’ils représentent un réel danger pour la santé.

     

    La transgénose (ou transgénèse) végétale

    Histoire Moderne:  O.G.M

     

    Schématiquement, il est possible pour certaines plantes d’obtenir, à partir d’une cellule transformée, une plante dont toutes les cellules, dérivant de celle manipulée à l’origine, possèdent cette information génétique.

    Les premières plantes transgéniques ont été obtenues dans les années 1980. Les plantes cultivées les plus étudiées sont le tabac, la pomme de terre, le colza, les céréales (maïs, blé et riz), et les espèces potagères, en particulier la tomate, le melon et le concombre.

    Les gènes introduits ou en voie de l’être, sont ceux qui peuvent présenter un intérêt économique pour les grandes entreprises (résistance à des herbicides ou à des agents pathogènes).

    Les applications industrielles sont variées : elles concernent l’obtention de plantes mâles stériles, de plantes résistantes aux herbicides, à des agents pathogènes (virus, champignons, bactéries, nématodes) ou à des insectes ravageurs.

     

    Les atouts des O.G.M

     

    Histoire Moderne:  O.G.M

    Aujourd’hui 22 pays cultivent des O.G.M. Parmi ces plantes, on trouve : luzerne, soja, maïs, coton, colza, riz, courge, papaye.

    Les principaux pays cultivant des O.G.M sont : États-Unis, Canada, Mexique, Brésil, Argentine, Inde, Chine.

    Les pays en voie de développement sont particulièrement intéressés par les O.G.M. En effet, un épandage limité de pesticides et un meilleur rendement permettent aux petits agriculteurs d’obtenir de meilleurs revenus.
    Ainsi, l’Inde a triplé ses cultures d’O.G.M entre 2005 et 2006. L’Afrique du Sud et les Philippines sont également en tête pour ce type de cultures.

    De nombreux autres pays en voie de développement vont certainement s’intéresser aux O.G.M , car les chercheurs travaillent sur la création de variétés tolérantes à la sécheresse.

    Le montant estimé des bénéfices économiques est de 27 milliards de dollars entre 1996 et 2005.

    La résistance des plantes aux insectes est évidemment un atout. Ainsi, la société belge Plant Genetic Systems a obtenu en 1986 des plantes résistantes à une chenille de lépidoptère, Manduca sexta, responsable de gros dégâts dans les cultures de tabac aux États-Unis.

    De même, la résistance vis-à-vis des bactéries permet des rendements nettement supérieurs. Par exemple, l’introduction de riz génétiquement modifié a permis en Afrique de lutter contre la bactériose du riz, responsable de ravages considérables atteignant 10 % des récoltes.

    Les expériences portent également sur la lutte contre les virus des végétaux. Des réussites ont été obtenues avec le tabac ou la tomate.

    Les O.G.M permettent également une adaptation du produit. Par exemple, chez la tomate, il est possible de retarder la maturation des fruits.

    Les fruits obtenus par cette manipulation se prêtent mieux à la récolte mécanique, restent fermes durant plusieurs semaines, et se sont révélés moins sensibles aux agents pathogènes. Aux États-Unis, la société Calgene a introduit sur le marché une telle variété de tomates, ayant un contenu réduit en polygalacturonase. Ce sont les premières plantes transgéniques commercialisées.

    Enfin, les applications thérapeutiques peuvent être nombreuses. Depuis une vingtaine d’années, l’industrie pharmaceutique utilise des bactéries génétiquement modifiées pour produire certaines molécules qui ne peuvent pas être synthétisées par les techniques classiques de la chimie.
    Depuis quelques années des essais sont en cours avec les plantes.

     

    Monsanto: leader mondial des OGM

    Des experts français estiment qu’une variété de maïs (le MON 863), autorisée en Europe, a des effets toxiques sur le foie.
    L’expérience a été menée sur des rats nourris avec ce maïs génétiquement modifié. Les auteurs de cette étude, financée en partie par Greenpeace, demandent de nouveaux tests.
    Pour eux, ce maïs est impropre à la consommation, car il représente un grave danger.

    Après examen du rapport, la Commission du génie biomoléculaire a conclu en novembre 2004 que les résultats ne mettaient pas en évidence d'effet toxique du maïs MON 863.

    Implantée dans quarante-six pays, Monsanto est devenue le leader mondial des OGM.

    Le monde selon Monsanto : De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien de Marie-Monique Robin a été publié en mars 2009. Le livre a été adapté sous forme de documentaire. La préface du livre est signée par Nicolas Hulot.

    L'auteur se montre très critique vis-à-vis de cette firme et très sceptique quant aux véritables objectifs de la société.

    Citation de la présentation du livre par l'éditeur:

    Dans les dernières décennies, la firme a accumulé les procès en raison de la toxicité de ses produits (PCB, " agent orange, ou hormones de croissance bovine et laitière).

    Pourtant, elle se présente aujourd'hui comme une entreprise des " sciences de la vie convertie aux vertus du développement durable. Grâce à la commercialisation de semences transgéniques, elle prétend vouloir faire reculer les limites des écosystèmes pour le bien de l'humanité. Qu'en est-il exactement ?

    S'appuyant sur des documents inédits, des témoignages de victimes, de scientifiques ou d'hommes politiques, ce livre retrace l'histoire d'un empire industriel, qui, à grand renfort de rapports mensongers, de collusion avec l'administration nord-américaine, de pressions et tentatives de corruption, est devenu le premier semencier du monde.

    Et il révèle notamment le rôle joué par Monsanto dans le formidable tour de passe-passe qui a permis l'extension planétaire des cultures OGM, sans aucun contrôle sérieux de leurs effets sur la nature et la santé humaine.

     

    Doit-on avoir peur des O.G.M ?

    L’introduction d’organismes génétiquement modifiés dans la nature se heurte à certaines oppositions. Les consommateurs européens, notamment, manifestent vis-à-vis des produits qui dérivent des O.G.M; une réaction de rejet inspirée par la crainte que ces produits puissent présenter des risques encore inconnus pour la santé ou l’environnement.

    Depuis plusieurs années des programmes sont engagés, notamment au sein de l’Institut National de la Recherche Agronomique (I.N.R.A.), pour évaluer les impacts des O.G.M. sur la santé, l’agriculture et l’environnement.

    Plusieurs questions se posent encore. Il y a-t-il transfert des transgènes d’une espèce à une autre ?
    Existe-t-il une persistance et une dissémination des O.G.M. dans l’environnement ? Doit-on craindre une perturbation des populations naturelles ?

    Il semble urgent que des tests, effectués par des organismes indépendants, soient automatiquement effectués, et cela sur de longues durées, sur tous les végétaux génétiquement modifiés.

    V. Battaglia (14.09.2007). M.à.J 06.2009

    Références

    Yves Tourte. Les OGM : La Transgénèse chez les plantes. Dunod 2001
    Jacques Testart. OGM : Quels risques?. Prométhée 2007
    Rapport sur le maïs génétiquement modifié MON 863 de la compagnie Monsanto, juin 2005. CRIIGEN

     

    Histoire Moderne:  Doit-on avoir peur des O.G.M ?

     

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    Virus Ebola
     

    On ne connaît pas pour l’instant l'origine exacte, ni l'hôte du virus Ebola, mais on suspecte depuis longtemps un hôte animal : rongeur, primate ?


    L’équipe d’Eric Leroy, de l’IRD, pense être sur la piste de cet hôte animal. En effet, plusieurs espèces de chauves-souris frugivores d’Afrique seraient porteuses du virus sans développer de symptôme. Les chercheurs ont retrouvé des anticorps dirigés contre le virus Ebola chez trois espèces de chauves-souris, ainsi que des fragments du génome viral dans le foie et la rate des animaux.

     

     

    Premier apparition du virus Ebola

     

    Histoire Moderne:  Virus Ébola

     

    Le virus Ebola porte le nom d'une rivière du Zaïre. Ce microorganisme a été isolé lors d'une épidémie qui débuta le 1er septembre 1976. Entre le 1er septembre et le 5 novembre 1976, 318 personnes contractèrent le virus Ebola et 280 en moururent. La souche Ebola-Zaïre est la plus létale des 5 souches identifiées à ce jour (taux de mortalité entre 80 et 90 %). Elle a tué environ 525 personnes depuis sa première apparition. Sa dernière apparition remonte à 1996.

     

    Les épidémies depuis 1976

    Jusqu'à ce jour, 172 personnes sont décédées des suites d'une infection à Ebola-Soudan en 1976, 1979, puis en 1989-1990 avec un taux de mortalité de 50 à 60%.

    Le 4 mai 1995 débuta une épidémie à Kikwit au Zaïre. Le nombre de malades quadrupla tous les 10 jours. Pour des raisons inconnues, l'épidémie régressa et le virus disparut. . Cette épidémie se termina le 20 juin 1995 ; au total, il y eut 296 cas dont 233 morts (80 % de mortalité).

    La souche Ebola-Gabon émergea en février 1996 dans une zone rurale située à 400 kilomètres à l'est de Libreville et causa la mort d'environ 66 personnes, sur quelque 98 cas. Cette souche tue près de 70 % des personnes infectées.

    La fièvre hémorragique Ebola est apparue au nord-est de la République démocratique du Congo en Janvier 1999 et aurait fait environ 70 victimes selon l'OMS.

    Une épidémie s'est produite en Octobre 2000, en Ouganda.

    Une flambée de fièvre hémorragique à virus Ebola s’est propagée au Congo et au Gabon d’octobre 2001 à juillet 2002.

    En novembre 2001, les villageois et les organisations de protection de la nature ont également signalé aux autorités la découverte d'un nombre anormalement élevé d'animaux morts dans la forêt pluviale du district de La Zadié (province gabonaise de Ogooué-Ivindo) , surtout des gorilles et des chimpanzés.

     

    La transmission du virus Ebola

    Histoire Moderne:  Virus Ébola

    Le virus Ebola se transmet essentiellement par des contacts directs avec les fluides d'une personne infectée (sang, salive, vomissures, sperme, selles et peut-être la sueur).

    Après la contamination accidentelle du premier homme, le virus se transmet ensuite par contact direct et étroit du malade.

    On a également constaté que le virus Ebola pouvait se transmettre lors de la manipulation de chimpanzés malades ou morts porteurs du virus.

     

    Le singe vert ou Vervet avait été soupçonné de transmettre le virus Ebola. Or, les singes meurent comme les hommes de ce virus

    Depuis 2001, des chercheurs mènent des recherches visant à élucider les modalités de propagation du virus Ebola dans la nature. Ces travaux ont montré que l'homme ne se contamine pas directement auprès de l'animal réservoir, encore inconnu, mais à partir de carcasses infectées de chimpanzés, de gorilles et de certaines antilopes de forêt.

     

    Hôte animal et circulation du virus Ebola

    Lors des dernières épidémies dues à Ebola au Congo et au Gabon, Eric Leroy et ses collègues du Centre international de recherches médicales de Franceville (Gabon), ont capturé plus d’un millier de petits vertébrés là où des carcasses de grands singes avaient été retrouvées.

    Des anticorps dirigés contre la souche du virus Ebola responsable des épidémies humaines ont été retrouvés dans le sérum de trois espèces de chauves-souris (Hypsignathus monstrosus, Epomops franqueti et Myonycteris torquata). Les chercheurs ont aussi détecté des fragments d’ARN viral dans le foie et la rate. Ces animaux sont bien porteurs du virus sans êtres malades.

    L’Hypsignathe (hypsignathus monstrosus) est une espèce africaine qui possède un museau énorme que l’on peut comparer à celui de l’hippopotame. Cette chauve-souris se nourrit du jus des fruits.

     

    Ces trois espèces de chauve-souris ont toutes des mœurs nocturnes. Elles ont pour habitat la cime des arbres ou les grottes. Ce sont des animaux pollinisateurs de la forêt.

     

    Myonycteris torquata fait partie des roussettes

    Les chercheurs supposent que les grands singes sont infectés au contact des chauves-souris lorsqu’ils se trouvent en concurrence pour trouver leur nourriture dans les arbres. C’est au cours de la saison sèche, quand les ressources se font rares, que la mortalité due à Ebola est la plus forte chez les grands singes, expliquent les scientifiques dans la revue Nature.
    Il s’agit aussi d’une période de reproduction pour les chauves-souris. Plusieurs facteurs pourraient ainsi expliquer que les risques de contamination des primates augmentent à cette période.

     

    Epomops franqueti

    Les singes comme les hommes meurent après infection. Un primate n'est donc probablement pas l'hôte naturel d'Ebola dans la nature comme cela avait été supposé.

    L'hypothèse des chauves-souris avait été avancée après les deux épidémies de Nzara. En effet, des ouvriers de la cotonnerie dont les hangars hébergeaient ces animaux avaient été infectés.

    Le virus Ebola circule librement depuis fort longtemps véhiculé par un organisme qui le tolère et ne présente aucun symptôme.

    Le virus circule probablement dans des zones retranchées, au cœur de la forêt équatoriale. Les animaux hôtes seraient donc, soit rares, et ayant un contact limité avec les populations humaines, soit arboricoles, comme les chauves-souris.

    V.Battaglia (1.12.2005)

     

    Histoire Moderne:  Virus Ébola

     

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    Les émeutes de Soweto

     

    Apartheid

     

    Le 16 juin 1976, le soulèvement des populations noires à Soweto, en Afrique du Sud, marque le début d’une révolte générale des Noirs contre l’apartheid, mot afrikaans qui désigne la « séparation » raciale.

    Il faudra cependant encore 17 ans de luttes avant que les populations blanches décident de renoncer à leur système de ségrégation et d’admettre la démocratie en Afrique du Sud.

    Les émeutes raciales à Soweto, principale ville noire de la banlieue de Johannesburg, feront 23 morts et plus de 200 blessés. Ces émeutes vont s'étendre à de nombreuses villes noires, et le bilan officiel de six jours de manifestations s'établira à 140 morts et 1 128 blessés.

     

     

    L’origine des émeutes de Soweto

    En mars 1976, le gouvernement blanc décide d’imposer sa langue, l’afrikaans, au lieu de l’anglais, comme langue d’enseignement dans toutes les écoles.
    Pour les populations noires, cette mesure est vécue comme une nouvelle atteinte à la liberté. En effet, l’afrikaans est issu du néerlandais, la langue d’Etat des Blancs, l’instrument symbolique de leur domination.

    A Soweto, le 4 juin 1976, 2 000 écoliers se mettent en grève pour protester. Le 16 juin, un défilé de collégiens portant des banderoles avec l’inscription « A bas l’afrikaans » refuse de se disperser.
    La police ouvre alors le feu sur ces gosses désarmés et un écolier de 13 ans est tué.

     

    Apartheid. Soweto en 1976

    A Soweto, une affiche est là pour rappeler la mort du petit Hector Pieterson, la première victime des émeutes. By Thomas Sly

     

    Cet acte de barbarie stupide marquera le début d’une année de violence à Soweto.

     

    Les émeutes à Soweto

    Dans les deux jours qui suivent la mort de l’écolier, plus de 60 voitures sont brûlées et de nombreux autobus détruits.
    Les manifestants mettent systématiquement le feu aux écoles de la ville. La plupart des bâtiments publics sont mis à sac.
    Par vagues successives, des hélicoptères de la police passent au-dessus de la foule déchaînée et lâchent des grenades lacrymogènes.

    Dans les rues, les blindés des forces de l’ordre ouvrent le feu sur les manifestants. Soweto est en état de siège et ressemble à une ville bombardée.

    Progressivement, les émeutes s’étendent à d’autres agglomérations peuplées de Noirs : Alexandri, Kagiso et Zoulouland.

    Plus d’une année durant, la révolte ensanglante les cités noires du pays. Selon les autorités, le bilan de cette année de révolte serait de 575 morts mais en réalité il y en a eu certainement beaucoup plus.

     

    L’apartheid en Afrique du Sud

    Il est évident que les émeutes de Soweto ont symbolisé le ras de bol des populations noires face aux lois oppressives et humiliantes mises en place depuis 1950.

    La classification en groupes raciaux existe en Afrique du Sud depuis les premiers jours de la colonisation européenne mais c’est le Population Registration Act qui en établit officiellement le principe en 1950.

     

    Soweto en 1999

    Quartier pauvre de Soweto en 1999. By Eugene

     

    Cette reconnaissance de la ségrégation raciale est arrivée quatre ans après la venue au pouvoir du Parti national unifié, un parti blanc d’inspiration nazie.

    Désormais, la loi impose à tous les Sud-africains, la possession d’un livret d’identité, le référence book, faisant mention de leur race.
    A la même date, le Group Areas Act assigne à chaque Sud-africain une zone d’habitat déterminée par sa couleur.

    A partir de 1953, l’enseignement est régi par le cadre de l’apartheid. L’école des Non-Blancs (gens de couleur et métis) doit instituer la ségrégation et surtout dispenser un enseignement très limité.

    Entre 1949 et 1956, la législation du travail a renforcé l’impossibilité pour les Non-Blancs d’accéder aux postes à responsabilité ou les mieux rétribués.

    Face à ses lois de plus en plus ségrégationnistes, l’ANC, principal parti représentant les Noirs, répond par des campagnes non violentes.

    C’est lors de l’une de ses campagnes que le jeune chef de parti Nelson Mandela est condamné une première fois à 9 mois de prison avec sursis.
    Constatant que les actions pacifiques n’ont aucune efficacité, Mandela se lance dans l’organisation clandestine de l’ANC.

     

    Nelson Mandela

    Statue de Nelson Mandela en Afrique du Sud. By Srippon

     

    Le 16 décembre 1961, Il créé la branche armée de l’ANC. Arrêté l’année suivante, il restera 27 ans derrière les barreaux. Il devient le symbole de la lutte contre l’apartheid.

     

    La lente marche vers l'abolition de l'apartheid

    Les émeutes de Soweto ont marqué le véritable réveil de l’esprit de résistance face à l’apartheid.

    A partir de 1983, les Noirs des ghettos multiplient les actions de boycottage des institutions administratives et des services municipaux.

    La violence se développe rapidement dans tout le pays. La communauté internationale tente alors d’infléchir la politique du gouvernement.

    Le 31 janvier 1986, le président Pieter Botha annonce, devant le Parlement du Cap, la prochaine suppression des laissez passer pour les Noirs et affirme que l'apartheid est un " concept périmé ".

    Le 19 mai 1986, l'armée sud africaine lance trois opérations de commando contre les " bases terroristes " de l'ANC à Gaborone (Botswana), ainsi que, pour la première fois, à Harare (Zimbabwe) et à Lusaka (Zambie).

     

    Nelson Mandela et De Klerk

    Nelson Mandela sera élu Président de l' Afrique du Sud le 10 mai 1994. Ici, avec Frederik de Klerk en 1992. By World Economic Forum

     

    Le 12 juin 1986, l'état d'urgence est instauré sur l'ensemble du territoire. Un sévère contrôle gouvernemental est imposé à la presse sud africaine et étrangère. Les cités noires sont soumises à un quadrillage policier sans précédent pour empêcher toute manifestation à l'occasion du dixième anniversaire des émeutes de Soweto mais la grève générale, à l'appel d'organisations anti- apartheid et de syndicats, est très suivie.

    Le 16 septembre 1986, les ministres des affaires étrangères des Douze décident la mise en oeuvre des sanctions économiques communes limitées contre l'Afrique du Sud.

    En 1986, les violences ont fait 1 300 morts en onze mois.
    Le 6 mai 1987, aux élections à la Chambre blanche du Parlement tricaméral, réservées aux Blancs, 82 % des voix vont à la droite : le Parti national, au pouvoir depuis 1945, progresse avec 123 des 166 sièges.

    1988 : Quatorze condamnés à mort, dont douze Noirs, sont pendus, le 25 et le 29, ce qui porte à trente six le nombre des exécutions en 1988.

    14 août 1989 : Pieter Botha, au pouvoir depuis 1978, renonce à ses fonctions de président de la République, après un conflit avec son successeur désigné, Frederik De Klerk. Ce dernier, devenu, le 15, chef de l'Etat par intérim avant d'être élu officiellement le 14 septembre, confirme ses intentions réformistes et sa volonté de supprimer l'apartheid.

     

    Nelson Mandela et Frederik De Klerk

    Frederik De Klerk a jadis défendu l’apartheid comme un moyen de faire cohabiter des communautés différentes. Mais, il est conscient de l’impossibilité de maintenir plus longtemps ce système.

     

    Nelson Mandela et Frederik de Klerk

    Frederik de Klerk et Nelson Mandela . By World Economic Forum

     

    Le 2 février 1990, il annonce au Parlement sa volonté de normaliser progressivement la vie politique sud-africaine. Il annonce également la légalisation des mouvements nationalistes noirs, dont le Congrès national africain (ANC), interdit depuis 1960, la libération des prisonniers politiques qui n'ont pas commis de violences, la fin de la censure et la suspension des exécutions capitales.

    Le 11 février 1990, Nelson Mandela est libéré après vingt sept ans de captivité. Dès le 13 février, parlant devant plus de cent mille personnes au stade de Soweto, à Johannesburg, Nelson Mandela multiplie les appels " au calme et à la discipline ".
    A partir du 15 octobre, l'abolition de la ségrégation raciale dans les lieux publics est votée par les députés. Cependant, le calme n’est pas revenu dans tout le pays. Le 15 août 1990, la police déclenche l'opération " Poigne de fer " dans les cités noires de la banlieue de Johannesburg pour mettre fin aux tueries qui ont fait près de huit cents morts en cinq semaines.

     

    Thabo Mbeki

    Mandela à 80 ans quitte la présidence. C'est Thabo Mbeki qui est élu en juin 1999. By World Economic Forum

     

    Enfin le 30 juin 1991, l’apartheid est officiellement aboli avec la suppression des principaux textes qui la régissent.
    A la fin de la même année, s’ouvre la convention pour une Afrique du sud démocratique.

    Le 17 mars 1992, un référendum consulte les Blancs sur la poursuite des négociations : 68,7% répondent favorablement.

    Pour récompenser leurs efforts, le militant noir Nelson Mandela et le président sud-africain Frederik De Klerk reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix en 1993.

     

    L’après-apartheid

    Les Noirs représentent 75,2% de la population pour seulement 13,6% de Blancs.

    Economiquement, l'Afrique du Sud garde un pied dans le tiers-monde. Sur quatre Noirs, un est au chômage. Deux Noirs sur cinq sont illettrés. Les Noirs ont un revenu dix fois moindre que celui des Blancs.
    Le Cap, qui est la capitale législative est un bon exemple des inégalités qui règnent toujours : 60,7% des Noirs en 1996 étaient au chômage.

     

    Soweto en 2005

    Soweto en 2005. By Iron Manixs

     

    L’histoire mouvementée de ce pays a pris une nouvelle direction. Cependant, l'apartheid aboli et le suffrage universel instauré n’ont pas chassé du jour au lendemain les méfiances et les préjugés. Il y faudra plusieurs générations.

    V.Battaglia (29.04.2006)

    Références

    Elsabe Brink; Soweto 16 June 1976. Kwela Books 2001
    Leonard Thompson; A History of South Africa. Yale University Press 2001

    World Economic Forum

     

    Histoire Moderne:  1976 - Les émeutes de Soweto - Apartheid

     

     

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    La Place Tiananmen : la jeunesse
    chinoise massacrée
     
     
     

    En 1989, année de la chute du mur de Berlin, Pékin et les grandes villes chinoises connaissent des manifestations étudiantes sans précédent.


    Cet immense espoir de démocratie, baptisé le Printemps de Pékin, va être écrasé dans le sang sur la place de Tiananmen. Le pouvoir, crispé sur ses dogmes archaïques, lance ses chars sur des manifestants désarmés. Le gouvernement communiste chinois déclarera cyniquement : Nous avons maté l’émeute contre-révolutionnaire.

     

     

     

    L’espoir de la démocratie

     

    En 1987, la modernisation économique lancée depuis plus de 10 ans est interrompue en Chine. Les réformateurs les plus importants, Hu Yaobang et Zhao Ziyang, sont écartés du pouvoir.

    L’économie « libérale » s’accommode très mal de la rigidité du système politique. Le monopole du parti serait en effet menacé par ces changements. Le parti ultraconservateur avait exclu Hu Yaobang sous prétexte que ses idées « laxistes » le faisaient sortir du « droit chemin ».

    Le 15 avril 1989, la mort de Hu Yaobang est l’occasion du déclenchement des troubles. 10 000 étudiants se regroupent sur la place de Tiananmen.
    Ils crient des slogans favorables à la démocratie et dénoncent la corruption du pouvoir politique.
    Cette première manifestation intervient à un moment où la population hésite de moins en moins à réclamer des réformes.

    Le choix du lieu est symbolique car la place est proche de tous les lieux importants du pouvoir communiste. Cette place est le centre névralgique de la capitale de la Chine populaire.

     

    © Langevin.J/Sygma

     

    Dans les jours qui suivent, des milliers de personnes rejoignent les étudiants. L’atmosphère est à la fête. Danses et chants se mêlent aux discussions politiques passionnées.

    Quelques étudiants entament parallèlement une grève de la faim pour défendre leurs idées.

     

    Les grévistes de la faim. © Langevin.J/Sygma

     

    A partir de mai, le mouvement grandit. Ouvriers et employés rejoignent les manifestants. La foule est immense ; on parle de plus de 400 000 personnes.

    Ce mouvement s’étend dans Pékin. Deux immenses manifestations regroupent à chaque fois près d'un million de personnes. Des mouvements similaires sont organisés dans d’autres villes comme Shanghai ou Canton.
    Les ouvriers organisent des débrayages dans les usines.

    Le gouvernement décide alors de réagir. Le 19 mai, la loi martiale est décrétée.

     

     

    Pas une répression mais un massacre

    Le 20 mai, les soldats tentent de faire évacuer la place. Mais ce jour là, ils reculent plutôt que de faire couler le sang. Certains fraternisent même avec la foule.

    Le 23 mai, le portrait de Mao Zedong, qui surplombe Tiananmen est maculé d’encre. Malgré la montée de la tension, il reste encore 100 000 personnes sur la place à la fin du mois de mai.

    Dans la nuit du 2 juin, l’armée attaque en force. Il y a des victimes mais la place n’est toujours pas évacuée.
    Entre le 4 et le 7 juin, les étudiants, armés de cocktails Molotov, affrontent l’armée. La ville est en état de siège.
    Juchés sur des chars et des véhicules blindés, équipés de fusils automatiques et de grenades offensives, les militaires se sont avancés vers les manifestants qui, à mains nues ou à l’aide de simples bâtons, ont tenté de riposter.

     

    Un étudiant qui arrête seul une colonne de chars. Cette photo a fait le tour du monde. © Jeff Widener Associated Press

     

    Les journalistes occidentaux présents ont assisté à des scènes terribles :

    « Une fillette réchappée du massacre a été frappée à coup de crosse et son crâne défoncé ». « Les chars ont foncé sur la foule en écrasant sous leurs chenilles les étudiants ».

    Le printemps de Pékin aura duré un peu plus d'un mois.
    Après ces journées d’enfer, un présentateur de Radio Pékin dévoilait que des milliers de personnes avaient été tuées et que l’armée avait tiré au hasard sur la foule désarmée. Ce speaker a été aussitôt limogé.
    Dans les hôpitaux, des bûchers sont allumés par ordre du gouvernement pour masquer l’ampleur du désastre.

     

    Photo d'archive de la place Tiananmen (Source Internet. Auteur inconnu)

     

    Des rescapés de la tragédie témoignent :

    « J’ai vu les soldats s’affairer sur la place. Ils avaient d’immenses sacs en plastique et, ils y fourraient les corps des étudiants ».

    « Les militaires n’ont pas autorisé la Croix-Rouge à se rendre dans la ville pour sauver les blessés ».

    « Les soldats ont tiré sur une ambulance qui a brûlé ».

    Suite à ce massacre, Li Peng, vice-Premier Ministre annonce une normalisation : il faut le traduire par des arrestations, la torture, des rafles.

     

    Film diffusé à la télévision chinoise quelques jours après le massacre. Il montre les "criminels" arrêtés qui seront, pour la plupart, condamnés à mort et exécutés d'une balle dans la tête (Source Internet. Auteur Inconnu)

     

    Toute contestation en Chine a alors été éteinte pour de nombreuses années.

     

     

    Les droits de l’homme en Chine

     

    Les médias nous diffusent depuis quelques temps de nombreux reportages sur la « nouvelle Chine ». On apprend que les jeunes chinoises apprécient les produits cosmétiques français et raffolent de la mode ainsi que de la chirurgie esthétique.
    On nous montre des grandes surfaces vendant leurs produits à des acheteurs tout souriant.

    Pékin devient un symbole de la démocratie retrouvée.

    Mais, tout récemment une sordide affaire a été dévoilée au grand jour. Apparemment ce trafic dure depuis longtemps.

    Si un tout petit pourcentage de chinois s’enrichit, ce n’est pas le cas de l’immense majorité des paysans.
    A tel point qu’ils sont nombreux à ne plus pouvoir payer leurs impôts et à accepter des prélèvements sanguins contre un peu d’argent ou l’effacement de leur dette.

     

    La Place Tienanmen aujourd'hui. By Ramon 2002 . (CC BY-NC-ND 3.0)

     

    Et voilà des « médecins » qui arrivent avec quelques aiguilles pour « pomper » tels des vampires tous ces braves gens.
    Et puis, il n’y a pas de petites économies. Une seule aiguille fera l’affaire. Seulement, le sida n’existe pas seulement dans les pays industrialisés.
    La Chine est durement touchée par cette épidémie. Voilà comment des paysans sains attrapent la pire maladie du siècle et meurent sans aucun soin.

    Ces banques de sang ne respectant pas les règles de sécurité les plus élémentaires lors des prises de sang, le nombre de contaminations par le VIH a explosé. Selon certaines estimations, dans la seule province du Hénan, le nombre de personnes contaminées lors de tels prélèvements sanguins est compris entre 150 000 et plus d’un million.

    Des villageois ont protesté contre l’insuffisance des soins destinés aux séropositifs et malades du sida dans leur village. Plusieurs de ces personnes ont apparemment été battues, et toutes risquaient d’être torturées. (Rapport d’Amnesty International).

    Et le respect des droits de l’homme dans tout ça ? Bof, qui s’en préoccupe de nos jours ? Du moment que l'on peut vendre nos avions et nos TGV ...

     

    V.Battaglia (02.2004)

     

     

    Histoire Moderne:  La Place Tiananmen : la jeunesse chinoise massacrée

     

     

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    Bhopal
     
     

    Le 3 décembre 1984, une fuite de gaz toxique provenant d’une usine américaine décime la population de la ville de Bhopal, en Inde.
    Environ 2 500 personnes décèdent et près de 500 000 sont atteintes à des degrés divers par les émanations de gaz.
    Il s’agit de l’une des plus grandes catastrophes de l’ère industrielle du 20è siècle. Pourtant, les juges se montrent relativement indulgents pour l’Union Carbide, l’entreprise américaine responsable de l’accident.
    Lors du procès, on a l’impression que des risques qui seraient inacceptables en Occident deviennent acceptables dans un pays du tiers-monde.

     

     

    La tragédie de Bhopal

     

    Le 3 décembre 1984, vers 2 heures du matin, une fuite se produit au niveau de la cuve 610 de l’usine américaine de pesticides Union Carbide, située près de Bhopal, la capitale du Madhya Pradesh, un des états les plus pauvres de l’Inde.

    Un nuage s’élève, chargé d’isocyanate de méthyle, un produit particulièrement toxique. Très rapidement, il atteint un bidonville proche de l’usine.

     

    L'usine de pesticides Union Carbide ( © Sinh-Sipa Press)

     

    Les cabanes de boue, de briques ou de toile sont une protection dérisoire contre les émanations.
    Des centaines d’enfants meurent asphyxiés dans leur sommeil. D’autres habitants, affolés, la gorge et les yeux brûlés, tentent de fuir.
    Dans les rues, nombre d’entre eux vomissent avant de s’affaler.

    Quelques instants plus tard, le nuage est sur la gare. Alors qu’il tente de prévenir les trains qui se dirigent vers Bhopal, le chef de la station meurt, le téléphone à la main.

    Le nuage toxique s'étend bientôt sur près de 25 km².

    Le lendemain, 4 décembre, la ville présente un spectacle sinistre : des morts partout dans les rues, dans les maisons et sur les rails du chemin de fer. Des hommes, des femmes, des enfants et aussi de nombreux animaux qu'il faut ramasser au plus vite.

     

    Bhopal : ville maudite

     

    Dans les jours qui suivent, les survivants doivent évacuer les cadavres pour éviter une épidémie.
    Les familles apportent les corps sur des charrettes à bras dans les morgues surchargées.

    De nombreux hindouistes préfèrent porter directement leurs proches sur les sites de crémation. Mais, il y a tant de corps à brûler que bientôt le bois vient à manquer.

     

    © Sinh-Sipa Press

     

    De nombreux survivants sont dans le coma ou sont devenus aveugles. Les médecins démunis ne disposent pas des médicaments nécessaires.

    Des milliers d’habitants fuient l’usine maudite et se jettent sur les routes.

    Six jours après le drame, on comptabilise 2 500 morts, de nombreux orphelins et des milliers de malades en traitement.

    C’est le bilan le plus lourd jamais enregistré pour ce type d’accident.

     

     

    Un poison insidieux

     

    Beaucoup de malades meurent au cours des semaines qui suivent l’accident. Les tissus pulmonaires atteints, la moindre infection, une grippe, un rhume, est fatale.

    Le nuage empoisonné s’est dissipé mais il continue à tuer. Les victimes meurent après avoir connu l’angoisse d’être aveugles ou la souffrance d’étouffer.

     

    © Sinh-Sipa Press

     

    On pleure les proches disparus mais aussi les animaux. Pour cette population qui vit en dessous du minimum de pauvreté, un buffle est une véritable richesse.

    Le bilan médical, dans les quelques années qui suivent, est éloquent : 500 000 malades atteints d’affections des voies respiratoires, de tuberculose, de diminution de l’acuité visuelle, de problèmes gynécologiques, de troubles du comportement ….

     

    © Sinh-Sipa Press

     

    On meurt beaucoup à Bhopal dans les années qui suivent la tragédie.

     

    Une justice à deux vitesses

    Dès le lendemain de la catastrophe, une enquête a été ouverte. Au tribunal de Bhopal, 522 355 plaignants réclament trois milliards de dollars à l’entreprise responsable, qui plaide non coupable.

    En effet, la compagnie américaine reproche aux autorités indiennes et aux autorités locales de ne pas avoir lutté contre le « développement urbain sauvage autour de l’usine ». De plus, elle soutient qu’un sabotage est à l’origine de l’accident.

     

    © Sinh-Sipa Press

     

    L'usine avait déjà connu trois accidents depuis son installation en 1977, qui, en faisant quelques victimes, étaient autant de sonnettes d'alarme.

    Le 14 février 1989, la Cour suprême indienne condamne Union Carbide à payer 470 millions de dollars aux victimes de la tragédie.

    Les multinationales ont dû se sentir rassurées après le jugement quant aux responsabilités civiles ou pénales qu’elles encourent pour leurs activités dans le tiers-monde.

     

    No more Hiroshima, no more Bhopal

     

    Devant le portail de l’usine, à Bhopal, une statue a été élevée quelques mois après la catastrophe.
    Elle représente une femme en pleurs, son bébé mort sans ses bras, et porte cette inscription : » Plus jamais Hiroshima, Plus jamais Bhopal »

    Le tiers-monde n’est pas une poubelle où les pays Occidentaux peuvent impunément déverser leurs déchets dans le mépris total de la sécurité des habitants et sans le moindre respect pour l’environnement.

     

    © Sinh-Sipa Press

     

    Plusieurs associations avaient demandé le déplacement de cette usine, construite à moins de 10 km, d’un centre urbain d’un demi-million d’habitants.
    Les pots-de-vin ont du aider les fonctionnaires à fermer les yeux.

    Union Carbide a reconnu ne pas avoir installé dans son usine un système informatisé d’alerte à la fuite de gaz.
    Par contre, ce système existait dans une usine identique construite en Virginie-Occidentale. Bhopal est sans conteste la conséquence d'un laxisme criminel mais surtout du mépris humain.

    V.B (27.03.2006)

    Bibliographie principale

    La Mémoire de l’Humanité « Les grandes tragédies », éditions Larousse

    Histoire Moderne:  Bhopal

     

     

     

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