• Insectes aux couleurs incroyables 

    Les monstres de l'herbe

      

    Le photographe Cédric Porchez, surpris par les couleurs et les matières des insectes, présente aujourd'hui une exposition les présentant grossis entre 25 et 40 fois. Ici, un Eupholus benetti, ou charançon de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
    ©  Cédric Porchez

    Pyrops clavata

    Pyrops clavata est un joli papillon originaire de Thaïlande et appartenant à la famille des Fulgorides. L'image permet en particulier de bien observer les nervures des ailes.
    ©  Cédric Porchez

    Celosterna pollinosa

    Celosterna pollinosa est un insecte originaire d'Indonésie. Il utiliserait sa couleur vive et brillante pour avertir les éventuels prédateurs de sa toxicité.
    ©  Cédric Porchez

    Aristobia approximator

    Venu d'Asie, Aristobia approximator est un coléoptère caractérisé par un corps noir orné de taches jaunes et de longues antennes assorties.
    ©  Cédric Porchez

    Diabroctis mirabilis

    Cet insecte étrange originaire du Paraguay et nommé Diabroctis mirabilis semble prêt à bondir, tel un prédateur.
    ©  Cédric Porchez

    Oryctes nasicornis

    Oryctes nasicornis est également appelé scarabée rhinocéros... Les cornes caractéristiques, portées uniquement par les mâles, servent d'armes lors des combats en période d'accouplement.
    ©  Cédric Porchez

    Anoplophora sollii

    Anoplophora sollii est un curieux coléoptère. Le cliché met particulièrement en valeur les nuances de bleu qui couvrent son corps.
    ©  Cédric Porchez

    Phyllium pulchrifolium

    Vivant à Java, Phyllium pulchrifolium se camoufle parfaitement dans les forêts indonésiennes grâce à un costume plus efficace que celui d'un caméléon.
    ©  Cédric Porchez

    Sagra buqueti

    Sagra buqueti est surnommé "scarabée grenouille" en raison de la taille démesurée de ses pattes. Il est originaire du Pérou.
    ©  Cédric Porchez

    Chrysochroa buqueti

    Semblable à un masque tribal, Chrysochroa buqueti provient des forêts de Malaisie.
    ©  Cédric Porchez

    Bupreste somptueux

    Ce Bupreste somptueux semble avoir été passé au scanner... On peut l'observer aisément en France, notamment dans les forêts de pins.
    ©  Cédric Porchez

    Jumnos ruckeri

    Jumnos ruckeri est une jolie cétoine d'un vert presque métallique taché de jaune. Originaire de Thaïlande, elle mesure en réalité environ 4,5 cm.
    ©  Cédric Porchez

    Scarabée

    Ce scarabée fait partie de la très grande famille des Scarabaeoidea. Il est caractérisé par des antennes dotées de lamelles latérales qui s'écartent en éventail.
    ©  Cédric Porchez

    Gymnopholus weiskei

    Originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ce coléoptère, répondant au nom de Gymnopholus weiskei, ressemble à un lapin géant bien décidé à en découdre.
    ©  Cédric Porchez

    Ischiopsopha jamesi coerulea

    Petite bête ou masque africain ? Ce charmant insecte nommé Ischiopsopha jamesi coerulea est également originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
    ©  Cédric Porchez

    Eudicella

    Cette cétoine appartient au genre Eudicella, un groupe très apprécié des passionnés d'insectes.
    ©  Cédric Porchez

    Cyclommatus elaphus

    Cyclommatus elaphus est originaire de Sumatra. Il mesure tout de même 9 cm en réalité, et est donc un coléoptère très impressionnant.
    ©  Cédric Porchez

    Chrysochroa buqueti de dessous

    Chrysochroa buqueti présente un corps bleu foncé aux reflets irisés.
    ©  Cédric Porchez

    Cyrtotrachelus buqueti

    Tel un robot du futur prêt à bondir, Cyrtotrachelus buqueti est plus connu sous le nom de "charançon du bambou". Ses élytres sont couverts d'un fin duvet et le thorax est bombé.
    ©  Cédric Porchez

    Bupreste somptueux de dessus

    Comment se douter qu'après quelques agrandissements, l'œil humain puisse apercevoir un tel spectacle dans le corps d'un insecte ?
    ©  Cédric Porchez

    Eudicella de dessus

    Le genre Eudicella fait partie de la grande famille des scarabées.
    ©  Cédric Porchez

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  • Le côté obscur des insectes

      

    Cette mante religieuse se nettoie les pattes. Elle vient de dévorer un mâle après son accouplement avec celui-ci. Le photographe Jean-Christophe Vincent a rassemblé dans son ouvrage "Terre d'Insectes" des clichés d'un étonnant réalisme.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Une mouche prise au piège

    Cette mouche a été prise au piège d'une dionée. La dionée est une célèbre plante carnivore, appelée aussi attrape-mouche ou encore gobe-mouche de Vénus.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La ponte des agrions

    Ces couples agrions sont en train de pondre. Les agrions sont des demoiselles, des insectes appartenant à l'ordre des odonates.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La toile de l'épeire

    La toile de l'épeire, cette petite araignée de un à deux centimètres de long, est très particulière. Elle est le plus souvent de très grande dimension, et est refaite tous les matins par ce petit animal courageux.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La capture de l'ammophile des sables

    Cette ammophile des sables transporte une chenille paralysée pour y pondre son œuf. Elle va au préalable l'enterrer dans une galerie.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Le combat des fourmis

    Ces fourmis des bois projettent des jets d'acide formique pour se défendre contre un intrus.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La mante religieuse à l'affût

    Cette mante religieuse est à l'affût au coucher du soleil. La position des pattes, repliées et jointes, lui a valu l'ajout du qualificatif "religieuse".
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Des antennes à plumes

    Les antennes plumeuses d'un mâle de papillon "hachette", un papillon de nuit fréquent en Europe, sont munies de sensilles olfactives, qui lui servent de récepteur.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Le festin du bourdon

    Ce bourdon très gourmand est recouvert de grains de pollen dans une fleur d'altéa. Cet insecte est très important dans le processus de pollinisation des plantes.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Le face à face

    La curiosité de ce papillon vulcain est à son comble. Ce grand papillon, appartenant à la famille des nymphalidés, est reconnaissable grâce à de grandes ailles noires et rouges.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Les amours de la mante religieuse

    Cette mante religieuse dévore son mâle après l'accouplement. Ce cannibalisme n'est cependant pas automatique, contrairement à une idée largement répandue.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La mue de la libellule

    La libellule pond ses œufs sous l'eau. Les larves y effectuent donc une spectaculaire mue pour ensuite remonter à la surface. 
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Une libellule déprimée

    Cette belle femelle est une libellule déprimée. Très fréquente en Europe, on la distingue du mâle grâce à son abdomen jaune.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Des œufs de chrysope

    Ces petits œufs se transformeront bientôt en névroptères. Les chrysopes sont de petits insectes volants, transparents et nervurés, qui aident particulièrement les jardiniers et arboriculteurs en dévorant certains nuisibles.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    L'abeille butine

    Comme le bourdon, l'abeille joue un rôle très important dans la reproduction des plantes. Celle-ci butine un coquelicot.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    L'anax empereur

    L'anax empereur est la plus grande libellule et le plus grand insecte d'Europe. Celui-ci pond ses œufs dans l'eau de la rivière.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Les amours des mouches

    Ces mouches ont choisi un endroit bien romantique pour leur accouplement : un lit de géranium.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La chenille de mélitée

    Cette chenille de mélitée, un papillon appartenant à la famille des nymphalidés, est parasitée.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Les chenilles écloses

    Ces nombreuses chenilles, nouvellement écloses, se regroupent pour se protéger.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Le repas des guêpes

    Ces guêpes découpent une libellule morte pour nourrir leurs larves restées au nid.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La petite sauterelle

    Cette larve de sauterelle fait ses premiers pas dans la nature. Après la mue, elle dévorera sa carapace perdue.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Un combat inégal

    Si ce combat semble bien inégal, il n'en reste pas moins fatal pour l'une des deux concurrentes. Dans certaines sociétés de fourmis, la gagnante est couronnée reine, puis met sa vie au service de la reproduction de la colonie.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    L'accouchement de pucerons

    Ces pucerons sont en train d'accoucher. Ces petits insectes ont deux possibilités pour se reproduire : la reproduction sexuée ou la parthénogenèse.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    L'accouplement des araignées

    Il ne s'agit pas d'une scène de combat, mais bien de l'accouplement de deux araignées dysdera.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Le bal des nymphes

    Ces larves et nymphes de moustiques sont aquatiques. La larve se transformera en nymphe, puis la nymphe en adulte volant.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La galerie du sceliphron

    Ce nid en terre est celui d'une guêpe "sceliphron". Elle capture des araignées paralysées et y dépose son œuf.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Le piège de la dame blanche

    Cette mouche inconsciente vient d'être piégée par une araignée crabe.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    Le vol du sphinx moineau

    Ce sphinx moineau butine des fleurs de lavande. L'une des particularités de cet insecte est sa longue trompe qui lui permet de se nourrir tout en stationnant en vol.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La fin de la libellule

    La fin de vie d'une libellule anax empereur.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La mouche face à son destin

    La mouche est un insecte volant de l'ordre des diptères. Si son bourdonnement peut agacer, elle n'en reste pas moins un insecte pollinisateur, et qui permet donc le développement de nombreux végétaux. 
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La marche du mantispe

    Non, il ne s'agit pas d'une mante religieuse, mais bien d'un mantispe commun, un petit insecte de l'ordre des névroptères, qui chasse essentiellement la nuit.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La sanction des fourmis camerounaises

    Ces fourmis camerounaises sont prises en flagrant délit de découpage de sauterelle.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La solidarité des fourmis

    Ces deux fourmis tisserandes échangent de la nourriture. Les ouvrières de cette espèce se transmettent les matériaux utiles à la réalisation du nid, formant ainsi une longue chaîne.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La mouche jaune

    Cette mouche jaune est en réalité une mouche commune. L'une des caractéristiques de la mouche est d'être munie d'une tête libre de faire presque tous les mouvements possibles.
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

    La larve de mante religieuse

    Cette mante religieuse n'en est encore qu'au stade larvaire. Espérons qu'il ne s'agit pas d'un mâle...
    ©  Jean-Christophe Vincent
     

     
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    La mouche manœuvre comme un avion de chasse

     

    Lorsqu’elles aperçoivent une menace, les petites mouches des fruits répondent comme des avions de chasse, en changeant brusquement de trajectoire pour s’échapper. Des caméras vidéo à haute vitesse ont capturé les images de cette voltige aérienne dont la maestria a surpris les chercheurs.

     
     


    Les mouches utilisent les mêmes techniques que les avions de chasse pour éviter les prédateurs. Démonstration avec cette vidéo réalisée avec des caméras haute vitesse.

     
     

    Échapper aux prédateurs est un comportement fondamental à la survie des animaux, qui doivent interpréter rapidement les indices sensoriels d’une menace pour s’échapper au plus vite. Or, les réflexes sensoriels sont particulièrement rapides chez les insectes volants comme les mouches.

    Dans un article paru dans Science, des chercheurs de l’université de Washington ont étudié comment les mouches réagissent en vol lorsqu’elles repèrent une menace. Pour cela, ils ont filmé des insectes Drosophila hydei, de minuscules mouches des fruits, avec des caméras capturant 7.500 images par seconde. Ceci leur a permis d’étudier le mouvement du corps et des ailes des mouches lorsqu’elles rencontraient l’image d’un prédateur à l’approche.

    Grâce à ces vidéos, les chercheurs ont observé que les mouches s’échappent par un virage brusque au cours duquel le corps s'incline très fortement et très rapidement sur le côté, à la manière d'un avion de chasse ou de voltige. La manœuvre consiste en une rotation rapide du corps, accompagnée d'un virage serré lui permettant de changer de direction. Le tout est orchestré par des changements subtils des mouvements des ailes.

    La mouche des fruits utilisée par les chercheurs a la taille d’une tête d’épingle.
    La mouche des fruits utilisée par les chercheurs a la taille d’une tête d’épingle. © Adam Chamness, Flickr, cc by sa 2.0

     

    La mouche, une vraie voltigeuse

    D’après Michael Dickinson, professeur de biologie à l’université de Washington et l’un des auteurs de l’article, les petites mouches s'inclinent pour virer et échapper à une menace imminente, et ce dans un temps record. « Nous avons découvert que les mouches des fruits modifient leur course en moins d’un centième de seconde, 50 fois plus vite qu’un clignement d’œil, et plus vite que nous l’avions imaginé. » L'angle d'inclinaison des mouches peut atteindre 90° ou plus, si bien qu’elles volent parfois presque à l’envers !

    Florian Muijres, principal auteur de l’article, rappelle que ces mouches agitent normalement leurs ailes 200 fois par seconde. Les manœuvres d'échappement montrent l’existence de circuits sensorimoteurs capables de réorienter le vol de la mouche en quelques battements d’ailes, grâce à des fonctions cérébrales remarquables, comme l’explique Michael Dickinson : « Le cerveau de la mouche réalise un calcul très sophistiqué, dans un très court laps de temps, pour déterminer où se trouve le danger et comment se pencher pour mieux s’échapper, en faisant quelque chose de différent si la menace est sur le côté, droit devant ou derrière. » Tout cela avec un tout petit cerveau, qui mériterait d'être exploré de plus près pour comprendre les mécanismes sous-jacents... De manière générale, le vol des insectes et des oiseaux intéresse les scientifiques pour des applications en aéronautique.

    Les chercheurs de l'université de Washington ont filmé le vol de mouches des fruits. Ici, l'insecte a repéré une menace vers le bas. En réponse, la petite drosophile a viré très sec sur sa droite, s'inclinant à environ 90° et, en même temps, a orienté sa trajectoire vers le haut. © F. Muijres, université de Washington

    Les chercheurs de l'université de Washington ont filmé le vol de mouches des fruits. Ici, l'insecte a repéré une menace vers le bas. En réponse, la petite drosophile a viré très sec sur sa droite, s'inclinant à environ 90° et, en même temps, a orienté sa trajectoire vers le haut. © F. Muijres, université de Washington

     

    Insectes:  La mouche manœuvre comme un avion de chasse

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    Le scorpion jaune languedocien bien plus venimeux qu'il y paraît

     

    La dangerosité du scorpion jaune du sud de la France, Buthus occitanus, vient d'être réévaluée à la hausse. C'est ce qui découle d'une première étude de la composition biochimique du venin de cette espèce pourtant répandue en région méditerranéenne, et par ailleurs protégée.

     

     
     

    Plus grand scorpion européen (8 cm des pinces à l'extrémité de la queue), Buthus occitanus se distingue facilement du petit scorpion noir à queue jaune (Euscorpius flavicaudis), inoffensif pour l’Homme et dont il affectionne les habitations. © Malpolon, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0

    Plus grand scorpion européen (8 cm des pinces à l'extrémité de la queue), Buthus occitanus se distingue facilement du petit scorpion noir à queue jaune (Euscorpius flavicaudis), inoffensif pour l’Homme et dont il affectionne les habitations. © Malpolon, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0

     
     

    Jusqu'à présent, les investigations sur le degré de toxicité des scorpions étaient certainement données prioritaires à la vingtaine d'espèces identifiées comme mortelles pour l'Homme sur les 1.900 répertoriées dans le monde. Or, la quasi-totalité de ces espèces létales appartient à la famille desButhidae où se classe précisément Buthus occitanus, le scorpion jaune du Sud de la France. L’an dernier, en Algérie, quatre personnes seraient décédées des suites d’une piqûre sur les 25.000 cas enregistrés. Qui plus est, une envenimation par la sous-espèce française Buthus occitanusAmoreux, dit scorpion languedocien ou occitan, a pu provoquer plusieurs cas de coma, notamment chez des enfants. Pour Marie-France Martin-Eauclaire, chercheuse à l'université Aix-Marseille, cet arachnide s'avère bel et bien dangereux pour notre espèce.

    Dans une étude à des fins scientifiques mais aussi médicales parue dans Toxicon, cette spécialiste émérite du centre de recherche en neurobiologie et neurophysiologie de Marseille et ses collaborateurs ont collecté de 50 à 200 microgrammes de venin de quatre individus du Midi, près d'Orange (Vaucluse) et du massif des Maures (Var) — avant de les relâcher —, puis en ont analysé les composants biochimiques.

    Chasseur nocturne d'araignées et de scolopendres, le scorpion jaune se terre en journée sous des pierres, dans des lieux ouverts, chauds et secs. Son venin serait plus dangereux qu’on le croyait.
    Chasseur nocturne d'araignées et de scolopendres, le scorpion jaune se terre en journée sous des pierres, dans des lieux ouverts, chauds et secs. Son venin serait plus dangereux qu’on le croyait. © Alvaro Rodriguez Alberich, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0

     

    Le scorpion jaune, un arachnide doré dangereux mais rare

    À leur grande surprise, le venin du scorpion Buthus occitanus Amoreux se révèle similaire, par la présence d'un large panel de toxines de type alpha, de celui d'espèces nord-africaines du genre Androctonus, responsables de 100 décès par an. Ces peptides bloquent les canaux ioniques responsables du passage des ions sodium (Na+) et potassium (K+) à travers la membrane des cellules nerveuses, musculaires ou encore glandulaires, et provoquent vomissements, diarrhées, troubles cardiaques et neurologiques, voire la mort. « Le Buthus languedocien peut représenter un danger réel pour l’être humain au même titre que les spécimens d’Afrique du Nord », conclut donc la toxicologue dans la revue Science & Santé (page 6) de l'Inserm.

    Un résultat étonnant pour cette espèce, puisque d'autres animaux du genreButhus, comme Buthus eupeus en Russie et Buthus martensii en Chine, sont connus pour leur venin à très faible quantité en toxines de type alpha, et par conséquent considérés comme bien moins nocifs pour l'Homme.

    En France, le faible nombre d'envenimations par Buthus occitanus Amoreux serait dû à l’isolement géographique des populations, qui privilégient des habitats peu fréquentés par l'Homme, comme la garrigue calcaire ou encore des terrains ruraux en friche. Il y a donc peu de chances de croiser l'aiguillon de l'animal, qui reste de surcroît une espèce protégée et soumise à la réglementation préfectorale.

     

    Insectes:  Le scorpion jaune languedocien bien plus

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    Les insectes gagnent le concours innovation 2030

     

    Publié le 28-03-2014 à 13h00
     
     

    La compétition imaginée par le gouvernement pour faire émerger les filières industrielles de la prochaine décennie met en exergue Ynsect, une start-up inventeur d'une "entoraffinerie".

    Coléoptère se nettoyant les antennes afp/biophoto
    Coléoptère se nettoyant les antennes afp/biophoto
     
     

    Imaginez une raffinerie qui produirait du carburant non pas à partir des énergies fossiles ou de plantes, mais en utilisant pour matériau de base des... insectes ! 

    Pour développer cette idée, Ynsect vient coup sur coup de bénéficier de l’appui financier de deux fonds spécialistes des start-ups du secteur des écotechnologies et de gagner le concours gouvernemental « innovation 2030 ».

    L’entreprise (4 salariés aujourd’hui) vient de s’installer au sein de la Génopole d’Evry : "nous nous situons à l’intersection de deux voies, explique Antoine Hubert, le président et directeur R&D d’Ynsect. Nous serons producteurs de protéines pour l’alimentation humaine et nous apporterons des solutions pour substituer pétrole, gaz et charbon dans la fabrication de produits et la production d’énergie".

    Les applications potentielles des insectes. La nutrition ne constitue qu'un des nombreux aspects. Source : Ynsect.

    Les sources : la chitine, les huiles et les protéines qui constituent l’essentiel de l’organisme des insectes. Les marchés : nombreux et variés. L’enjeu : définir les conditions d’élevage et de production qui permettent d’atteindre une échelle industrielle au meilleur coût.

    L’alimentation

    L’entomophagie , c’est-à-dire la consommation directe d’insectes par l’homme, n’est pas le secteur visé par Ynsect.


    Il s’agit plutôt de profiter des teneurs en huiles et en protéines pour créer des aliments pour poissons et volailles, qui sont déjà tout ou en partie insectivores. Deux insectes retenus pour leur facilité d’élevage et leur productivité tiennent la corde : un coléoptère,Tenebrio molitor et la mouche soldat Hermetia illucens.

    Les lipides

    Les larves des insectes contiennent jusqu’à 40% de lipides riches en acides gras polyinsaturés qui ressemble aux huiles produites par le tournesol. Le biofuel pourrait donc être produit par des insectes proliférant par exemple sur des déchets municipaux en mélange difficiles à méthaniser. Les huiles peuvent servir aussi bien à l’alimentation animale qu’au chauffage ou encore comme carburant diesel.

    Le biogaz

    Certains insectes ont la faculté de produire du méthane quand ils décomposent de la cellulose. Des perspectives à plus long terme envisagent d’utiliser cette possibilité pour créer une énergie issue de la dégradation de déchets végétaux. Les termites sont de bons candidats.

    Les dérivés de la chitine

    Molécule de la famille des glucides, la chitine, principal composant des carapaces des insectes, a une composition proche de la cellulose. L’un de ses composés, le chitosan, est déjà utilisé en parapharmacie comme anti-cholestérolémiant. Fabriquée à partir de la carapace des crustacés, la chitine pourrait tout aussi bien provenir des insectes. Des applications sont prévues dans les bioplastiques et la cosmétique.

    Les services environnementaux

    La pollinisation par les abeilles des plantes devient un vrai problème, du fait des maladies et des atteintes des pesticides sur les ruches. Ynsect se propose d’élever des pollinisateurs sauvages qui seraient relâchés à la demande sur les cultures. L’entreprise entend également ne pas générer de déchets. Les insectes produisent des déjections riches en nitrate, phosphate et potasse qui constituent un excellent engrais organique.

    Les autres molécules

    Les services rendus par certains insectes sont bien connus. La cochenille produit depuis des siècles du rouge carmin et Bombyx mori génère la soie. Les promoteurs d’Ynsect sont persuadés que d’autres insectes pourraient rendre d’inestimables services si l’on prenait le temps d’aller étudier leurs vertus. 

     

    Insectes:  Les insectes gagnent le concours innovation 2030

     

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