• Les disparus du phare

    Depuis décembre 1899 où il a été édifié sur l’île rocheuse de Eilean Mor, au large des côtes écossaises, le phare a semblé maudit.
    Dans l’année qui a suivi sa mise en service, trois gardiens ont péri, un quatrième a fait une chute mortelle et plusieurs sont devenus fous.
    Puis, le 15 décembre 1900, le phare s’est éteint.

      

      

    Quatre gardiens se relayaient par équipe de trois. Alors qu’il s’approchait en bateau pour rejoindre son poste, Joseph Moore fut frappé par le silence oppressant qui régnait aux alentours.
    Personne pour l’accueillir, pas de drapeau flottant au vent.

    A l’intérieur du phare, tout lui avait semblé normal. Des plats de nourriture intacte étaient encore sur la table, une chaise gisait à terre et deux cirés manquaient au portemanteau.

    L’île venait d’essuyer une violente tempête. D’énormes vagues avaient tordues les rampes de fer de l’embarcadère.
    Mais, le jour de la disparition des hommes, la tempête s’était calmée. Le carnet journalier mentionnait qu’il y avait un léger crachin.
    En date du 15 décembre, l’un des gardiens avait écrit : »Fin de la tempête. Mer calme. Dieu est avec nous. »

    Mais, on n’a jamais retrouvé la trace de ces trois hommes.

    Le phare de Eilean Mor

    Plusieurs hypothèses assez farfelues ont été émises : enlèvement par un monstre marin, attaque d’un oiseau géant ou d’un fantôme.
    Officiellement, les trois gardiens ont été emportés par une vague qui les a surpris sur le débarcadère.
    La mer était calme ce jour là mais nous ne saurons jamais la vérité.

    V.B (10.2005

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  • L’expérience Philadelphie

    La Seconde Guerre mondiale voit proliférer dans les deux camps ennemis des expériences destinées à mettre au point de nouvelles armes « définitives ».
    La plus étrange expérience qui était en fait un essai d’une nouvelle arme a été testée dans l’arsenal de Philadelphie, aux Etats-Unis, en 1943.

    Les premières rumeurs concernant l’expérience se diffusent dans les années 50. L’US Navy dément aussitôt mais, par la suite, plusieurs enquêtes semblent montrer que quelque chose d’étrange s’est en effet produit en 1943 au large des côtes américaines.

    Mais, ces enquêtes menées essentiellement par des auteurs, sont-elles fiables ?

     

    Témoignage de Carl Allen

    En 1955, le Dr Morris K.Jessup, un astrophysicien, publie un ouvrage sur les OVNI intitulé The Case for the UFO (le cas des OVNI).
    La même année, il est contacté par un certain Carlos Miguel Allende, qui révèle rapidement s’appeler en fait Carl Allen.
    Allen envoie à Jessup trois lettres, rédigées dans un style déroutant, dans lesquelles il prétend avoir été le témoin d’une étrange expérience de l’US Navy.
    Cette expérience fondée sur des travaux du savant Albert Einstein, se serait produite en octobre 1943, au large de Philadelphie.

    D’après Allen, elle aurait eu pour but de rendre un escorteur invisible et de lui faire parcourir quasi instantanément la distance entre Philadelphie et la base navale de Norfolk.
    L’auteur des trois lettres rattache l’affaire aux OVNI, et s’adresse donc à Jessup, parce qu’il pense que c’est par un type de propulsion similaire que les vaisseaux spatiaux extraterrestres pourraient se déplacer.

    Les conséquences de l’expérience Philadelphie

    Allen révèle dans ses lettres les conséquences de cet essai. L’équipage de l’escorteur aurait été victime d’effets secondaires terribles.
    Certains seraient morts, d’autres seraient devenus fous et enfin certains se seraient volatilisés. Ces disparitions se seraient produites dans des conditions épouvantables comme la combustion lente du corps.
    Certaines personnes se seraient retrouvées en partie mélangées avec l'acier du navire, les cloisons ou le plancher. On peut traduire cette description par une occupation du même espace physique par les hommes et le navire.

    Screen extrait du film The Philadelphia Experiment

    Certains de ces phénomènes, notamment des disparitions de marins qui se seraient volatilisés, se seraient produits longtemps après la fin de l’expérience.

    Sur ce dernier point, il n’existe aucun rapport officiel ni écrit quelconque mais de simples témoignages oraux.

    L’enquête du Dr Jessup

    Le Dr Jessup enquête et arrive à la conclusion qu’un essai militaire a effectivement eu lieu en 1943, visant à tester l’effet d’un champ magnétique puissant sur un navire (l’Eldridge) et son équipage, et qu’il a été effectué dans un bassin du port militaire de Philadelphie.
    On utilisa à la fois des génératrices à courant pulsatoire et non-pulsatoire pour créer un énorme champ magnétique à bord du navire et dans ses alentours immédiats.

    Dès le début de l’expérimentation, l’escorteur aurait été enveloppé dans un cocon de lumière verte et aurait commencé à disparaître jusqu’au niveau de sa ligne de flottaison.

    Plus tard, le phénomène se serait répété, en pleine mer, cette fois, de manière plus complète, puisque l’escorteur aurait disparu complètement pendant quelques minutes.

    C’est à ce spectacle qu’aurait assisté Carl Allen alors qu’il se trouvait sur un cargo, l’Andrew Furuseth, faisant parti d’un convoi escorté, entre autres, par l’Eldridge.

    Toujours selon l’enquête de Jessup, des bruits auraient alors couru selon lesquels l’escorteur aurait surgi brièvement, tel un fantôme, en rade de Norfolk, à 400 kilomètres plus au sud.

    Entre-temps l’US Navy convoque Jessup pour lui montrer un exemplaire de son livre envoyé par un expéditeur anonyme et annoté largement à la main.
    Ca et là se trouvent des références à l’expérience de 1943 et l’écriture est celle d’Allen.

    L’US Navy tente de retrouver ce mystérieux Allen mais en vain. Elle propose une collaboration à Jessup, qui refuse. Ce dernier, en avril 1959, en proie à de graves problèmes personnels, se suicide.

    Que s’est-il passé à Philadelphie ?

    Après la mort de Jessup, l’enquête s’enlise. Cette affaire ne redevient d’actualité qu’à la fin des années 1970, sous l’impulsion de Charles Berlitz, auteur d’un ouvrage sur le triangle des Bermudes. Il est aidé de William L.Moore qui s’intéresse depuis longtemps aux OVNI.

    Dans leur ouvrage, Operation Philadelphie, ils récapitulent les éléments connus, après avoir retrouvé, presque par hasard, l’énigmatique Carl Allen.

    Leurs découvertes peuvent se résumer ainsi :

    • Allen était bien marin sur l’Andrew Furuseth
    • Le cargo était effectivement au large de Philadelphie à la date mentionnée
    • L’Eldredge était également là

    De plus, même après si longtemps, un certain nombre de personnes, qui souhaitent garder l’anonymat, ont affirmé que des expériences bizarres ont effectivement eu lieu dans le port militaire de Philadelphie.

    Enfin, il apparaît qu’Einstein a bien en effet travaillé épisodiquement pour la Marine en 1943.

    Cependant, la version concernant une expérience sur l’invisibilité et le déplacement instantané n’est pas la seule explication fournie par les témoins.

    Les sources des deux auteurs parlent également d’un système révolutionnaire pour lutter contre les terribles mines magnétiques allemandes.
    Certaines dépositions évoquent une tentative d’invisibilité radar.

    Tous les témoins se rejoignent pour dire qu’une catastrophe humaine a mis un terme à ces tentatives.

    Effectivement, on sait aujourd’hui que les champs magnétiques puissants sont néfastes à la santé et à l’équilibre mental.

    Cela pourrait expliquer le refus de l’US Navy de parler de l’expérience Philadelphie. L’US Navy a démenti officiellement toute expérience ou recherches sur l’invisibilité.
    Mais bien des zones d’ombres demeurent dans cette mystérieuse affaire.

    En 1947, le projet Philadelphie aurait été réactivé sous le nom de projet Phénix. Le but était de comprendre la catastrophe humaine de 1943, mais surtout d'étudier les applications de ce projet pour rendre les navires et les avions invisibles au radar qui a probablement abouti à la technologie furtive.

    Les incohérences qui font douter

    Charles Berlitz est connu pour ses ouvrages "grand public" qui, malheureusement, ne reflètent pas toujours la réalité. C'est particulièrement probant avec son livre consacré au Triangle des Bermudes.

    Comme tout bon auteur, il s’arrange pour que la réalité colle à ses théories. Toute cette histoire repose sur la cohérence entre les dates et les lieux.
    D’après Berlitz et Moore, qui s’appuient sur les dires d’Allende, l’Eldridge et le Furuseth se seraient croisés ce qui explique qu’Allende, qui servait sur le Furuseth, aurait pu être témoin de l’expérience.
    La crédibilité de cette histoire repose sur la certitude que le Furuseth et l’USS Eldridge se trouvaient bien dans la même zone en octobre 1943.

    Les livres de bord ne semblent pas du tout confirmer les affirmations d’Allende. En effet, le Furuseth, d’après les rapports d’activité, était à quai du 4 au 25 octobre mais, Allende affirme qu’il était en mer au moment des évènements.

    Le Furuseth a pris la mer le 25 octobre mais l’USS Eldridge n’était pas présent. Il est en tout cas clairement établi que le 2 novembre l’Eldridge était en service actif à Brooklyn.
    Difficile d’imaginer qu’il a servi de navire expérimental, avec les conséquences que l’on connaît, quelques jours auparavant.

    Il est également très difficile d’admettre que la Marine américaine a mis en œuvre cette expérience alors que l’Eldridge faisait office d’escorteur de l’un des innombrables convois de ravitaillement qui ont traversé l’Atlantique pendant la guerre.
    Si la Navy avait voulu mener une opération ultra-secrète, elle ne l’aurait certainement pas fait devant des dizaines de navires marchands.
    C’est d’autant plus improbable que ces missions d’escorte étaient très dangereuses avec les sous-marins allemands rodant dans les parages.

    Je n’affirme pas que l’expérience Philadelphie est un canular mais, à ce jour, il est impossible de prouver que l’histoire racontée par Allende est vraie.
    Les preuves sont très indirectes et de plus, vrai et faux semblent se mêler dans ses allégations.

    Il est donc plus prudent de considérer cette histoire avec recul en attendant que l’on puisse fournir des preuves tangibles.

    V.B (03.10.2005). M.à.J 08.2007

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  • Distorsion du temps. Un survol de l’avenir

    Victor Goddard, pilote de la Royal Air Force, était perdu. Au-dessus de l’Ecosse, il avait été pris dans une forte tempête, et il lui fallait retrouver un point de repère.
    Il fit descendre son biplan Hawker Hart à travers les nuages, dans l’espoir de trouver plus bas une bonne visibilité et, peut-être, dans les parages, d’apercevoir le terrain abandonné de Drem.

    Son instinct ne l’avait pas trompé. Drem se trouvait devant lui, et il pouvait maintenant s’orienter.

      

     

      

    Mais, alors qu’il était à 400 m du terrain, une chose extraordinaire se produisit. « Soudain, écrivit-il par la suite, cette zone fut baignée d’une lumière limpide, comme illuminée d’un soleil de plein été.

    « Drem n’était ni un désert, ni abandonné, ni en ruine. L’endroit bourdonnait d’activité, et des mécaniciens en bleus de travail s’affairaient autour d’appareils jaune vif, brillant au soleil. »

    Goddard les survola à une altitude de 50 pieds, étonné que personne ne leva la tête. Puis il remonta au dessus des nuages pour reprendre sa direction.

    Cette histoire se passe en 1934 et cette année-là, Drem était un terrain désaffecté. Ce n’est qu’en 1938 que Drem, sous la menace de la guerre, fut rouvert pour servir à une école de pilotage.
    Les appareils d’entraînement, initialement argentés, furent repeints en jaune.

    Est-il possible que ce pilote ait vu, un court instant, une image de l’avenir ?

    V.B (14.05.2006

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  • Une écriture préhistorique ?

    Comme vous le savez, la préhistoire s'arrête avec l'apparition de l'écriture. Le titre peut donc sembler étrange, car officiellement, l’écriture est née à Sumer, en Mésopotamie, au IVe millénaire avant notre ère.

    Pourtant, en examinant au microscope, un jour de 1965, un fragment d’os de renne vieux de 32 000 ans, l’archéologue américain Alexander Marshack a cru y discerner une forme d’écriture.

    En effet, à la vue de ces marques, il eut le sentiment que ces tracés gravés en zigzag étaient délibérés.
    Des marques analogues ont été découvertes sur d’autres vestiges de la période glaciaire. Ces marques ont toujours été considérées comme de vulgaires graffitis.

     

     

    Mais, pour Marshack, cet os, fragment d’un outil de l’homme de Cro-Magnon, découvert en Dordogne en 1911, portait la plus ancienne notation humaine.

    Pour lui, les hommes préhistoriques connaissaient déjà une forme de communication écrite.

    Il a émis l’hypothèse selon laquelle ces inscriptions seraient de nature astronomique. Un homme de Cro-Magnon aurait consigné le passage des saisons en relevant les phases de la Lune sur un « carnet » en os.

    Depuis 1965, cet archéologue a découvert ce qu’il considère être des calendriers lunaires sur une quinzaine d’objets de la période glaciaire.

    Dessins sur une pierre

    Simples graffitis ou communication écrite ?

    Ces vestiges portent d’autres notations qui seraient relatives aux trophées de chasse.

    Autant dire que cette théorie du calendrier est très controversée et non reconnue officiellement.

    Outre les scientifiques qui ne voient dans ces annotations aucune signification particulière, d’autres leur attribuent une signification différente de celle de Marshack.
    C’est le cas du géologue-archéologue Jean de Heinzelin, dont l’interprétation a de quoi surprendre.

    Selon lui, les traits et les points figurant sur les outils seraient en fait la plus ancienne arithmétique du monde.
    Les hommes de la dernière glaciation, affirme-t-il, utilisaient un système de calcul de base dix et jonglaient avec les nombres premiers.

    Toute interprétation est toujours sujette à controverse. Cependant, nous savons que l’homme de Cro-Magnon était plutôt coquet. C’était, de plus, un artiste accompli. Les peintures rupestres sont là pour en témoigner.
    Cet ancêtre, que nous considérons comme primitif, possédait un sens artistique indéniable.

    Ces inscriptions ne sont pas, à mon avis, de vulgaires graffitis sans aucun sens. Elles devaient certainement en avoir un pour ces hommes.
    Mais peut-on parler de communication écrite ? Je vous laisse juge.

    V.Battaglia (22.01.2006

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  • Le saviez-vous ?

      PIERRE


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