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Par Frawsy le 14 Août 2021 à 11:02
Invasion des méduses
Il y a 600 millions d’années, la méduse peuplait déjà nos océans. Depuis que l’Homme est capable de modifier son environnement, peu d’espèces peuvent se vanter de ne pas avoir été victimes de notre inconscience ou de notre avidité.
La méduse fait partie de ces espèces privilégiées. On en comptabilise aujourd’hui environ 4000 espèces.
Les changements climatiques, la surpêche et les rejets toxiques ne déciment absolument pas les populations. Au contraire, ces facteurs concourent à la prolifération des méduses, à tel point, que d’ici moins de 20 ans, nos océans risquent de se vider.Si l’homme est le premier responsable de cette invasion, il en sera également la première victime car une cohabitation avec la méduse risque de tourner à l'avantage de cette dernière.
Des mers transformées en soupes de méduses
Jacqueline Goy, biologiste et maître de conférences au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, est une grande spécialiste des cnidaires. L’étude qu’elle a menée avec l’Institut océanographique de Paris, est très inquiétante.
« Les eaux de la mer Noire et de la Baltique sont d’ores et déjà devenues des soupes de méduses », constate-t-elle.
D'ici 2020, la population des méduses, qui infeste déjà la plupart des mers du monde, aura pratiquement doublé.
Chrysaora quinquecirrha. By Neil Barman
Pour le tourisme, ces invasions sont une véritable catastrophe. Elles obligent les stations balnéaires à déployer de grands filets de protection et à créer des espaces de plages artificielles. Cannes, puis Monaco, ont été les deux premières stations balnéaires de Méditerranée à déployer des filets en 2007 pour protéger les baigneurs.
Grande méduse sur une plage de Thaïlande. By jurvetson
Cet été, en Espagne, les plages ont été envahies par les méduses. La prolifération est telle que les autorités espagnoles ont créé un nouveau drapeau, avec méduses bleues sérigraphiées sur fond blanc, pour avertir le public.
Aurelia Aurita. By jimg944
L’espèce concernée est la Pelagia noctiluca. Cette méduse qui atteint 10 cm de diamètre est particulièrement urticante. Ses 8 tentacules sont très extensibles. La coloration est translucide légèrement bleutée, rosâtre parfois beige. L'ombrelle et les tentacules buccaux sont couverts de verrues allongées beiges à brun rouge.
A son contact, le baigneur ressent une brûlure intense qui peut provoquer de graves troubles, voire des syncopes.
Cette méduse évolue en Mer du Nord, Manche, Atlantique et Méditerranée.Pelagia Noctiluca. By Sam and Ian
A la nuit tombée, les Pelagia noctiluca remontent à la surface pour se nourrir. Elles sont alors à la merci des courants et du vent qui peuvent les rabattre par milliers vers le littoral.
Dans le monde entier, les méduses inquiètent et provoquent de graves perturbations. En 2006, des chercheurs avaient démontré que le long des côtes namibiennes, dans l’Atlantique sud, les méduses étaient plus nombreuses que les poissons.
Dans le golfe du Mexique, des méduses géantes font concurrence aux pêcheries de crevettes.La beauté de la méduse fait oublier les dangers. By takomabibelot
En mer du Japon, on a constaté une prolifération de méduses géantes de 200 kg. Ces méduses géantes dites "Echizen Kurage", ou méduses de Nomura peuvent allonger leurs tentacules jusqu’à 35 mètres. Elles peuvent atteindre 2 mètres de diamètre. Ces méduses brisent les filets de pêche et déciment la faune locale.
Les méduses sont des carnivores à l’appétit insatiable. Si cette prolifération persiste, elle mettra rapidement en danger toute la biodiversité.
Changements climatiques et prolifération des méduses
Plusieurs facteurs semblent être la cause de cette invasion mondiale. Tout d’abord, les changements climatiques influent directement sur la surpopulation des invertébrés.
Concernant Pelagia noctiluca, tous les spécialistes s’accordent pour parler de cycle. Gabriel Gorsky, biologiste marin à l'Observatoire océanographique de Villefranche-sur-Mer, parle de périodes à méduses. "Un déficit prolongé de pluviométrie associé à une hausse des températures de l'eau et de l'air ainsi que des hautes pressions atmosphériques sont des facteurs favorables à la pullulation", a-t-il expliqué à LCI.fr.
Pelagia Noctiluca. By tesyfonte
Les populations de Pelagia noctiluca augmentent tous les 12 ans environ. Ces pics sont liés à l’évolution de la température et de la salinité des eaux.
A ce sujet, Jacqueline Goy commente :
« Cette relation bien établie en fait d’excellents marqueurs des changements de l’environnement dus au climat.
La crainte, c’est qu’au dernier hiver anormalement doux, durant lequel les températures de l’eau, ne sont pas passées sous les 14°C, en succèdent d’autres.
Ce qui ne favoriserait pas la diminution du nombre de Pelagia noctiluca. »Conserveront-elles leur cycle de 12 ans ou sont-elles vouées à une prolifération permanente ?
D’autres espèces de méduses prolifèrent également de manière inquiétante comme Chrysaora melanaster, la méduse striée du Pacifique.
Chrysaora melanaster. NOAA By Kevin Raskoff, MBARI
Cette méduse est reconnaissable à son chapeau rond de petite taille présentant des doubles stries marron concentriques. Ses filaments peuvent atteindre 3 à 6 m de long.
Surpêche et rejets toxiques
Si la méduse est une prédatrice, elle est elle-même la proie d’autres prédateurs. Les tortues marines se nourrissent de méduses ainsi que certaines espèces de poissons comme le thon.
Malheureusement, l’homme pêche de manière beaucoup trop intensive thons et tortues.
Faute de prédateurs, les populations de méduses ne sont plus régulées.En surnombre, les méduses déciment les œufs et les larves de leurs principaux prédateurs, déjà en situation précaire à cause de l’homme.
Pelagia Noctiluca. By lindacq
En Espagne, les autorités ont commencé à réintroduire des tortures marines pour rééquilibrer le biotope.
Les pilules contraceptives favorables aux méduses
Jacqueline Goy s’inquiète de certains rejets dans les océans.
« Les hormones contenues dans les pilules contraceptives ou les traitements de la ménopause, une fois rejetées par les urines, ne sont pas éliminées par les stations d’épuration. Elles se retrouvent dans la mer, avec les mêmes effets : blocage de la fécondation et féminisation des poissons »Des études sont en cours pour confirmer l’impact de ce type de rejets. Toujours est-il qu’ils risquent d’être encore favorables aux méduses ainsi qu’aux salpes, deux espèces dont la reproduction est partiellement asexuée.
Salpes. By Larsz
Les Salpes sont des Thaliacés pélagiques filtreurs qui peuvent vivre en vastes colonies atteignant jusqu'à 40 m.
Ces organismes translucides sont herbivores. Actuellement, les salpes sont en train d’envahir l’océan Austral.
Les immenses colonies y dévorent d’énormes quantités de phytoplanctons, leur principale nourriture.Salpe grossie au microscope. By Biomimetica
Toutes les études sont très pessimistes. Il est impératif que nous prenions conscience du problème pour stopper cette invasion qui est en train de déséquilibrer tout le fonctionnement de nos océans.
V.Battaglia (20.09.2007)
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Par Frawsy le 12 Août 2021 à 11:54
Méduse, Anémone de mer et corail
La méduse est un animal unique en son genre, qui ne ressemble même pas à ses cousins les plus proches : les coraux et les anémones de mer.
Le contact est l’une des armes de chasse les plus anciennes au sein du règne animal. La méduse s’en sert très bien et sa caresse peut être fatale.
Il y a 600 millions d’années, les méduses peuplaient déjà les océans. Aujourd’hui, il en existe environ 4 000 espèces.La méduse est un animal qu’il vaut mieux éviter. Malheureusement, leur aspect « translucide » les rend souvent invisibles ce qui peut provoquer des drames.
Méduse, Anémone de mer et corail
La méduse appartient à l'embranchement des cnidaires. La classe des cnidaires se compose de 3 sous-classes : les scyphozoaires, les hydrozoaires et les anthozoaires.
Les « méduses vraies » (grandes méduses) font partie des scyphozoaires. Il en existe environ 200 espèces.La méduse appartient à l'embranchement des cnidaires.. By cursedthing
Quel rapport existe-t-il entre une méduse, une anémone de mer et le corail ? Tous font partie des cnidaires qui sont caractérisés par la possession de cellules urticantes (ou nématocystes). Ils présentent une symétrie radiaire c’est-à-dire qu’ils n’ont pas d’avant, ni d’arrière. La paroi de leurs corps n’est constituée que de deux couches de cellules au lieu de trois chez les autres animaux.
Mais, la clef de l’énigme sur la relation entre méduses et coraux réside en partie chez les hydres d’eau douce actuelle (ou hydrozaires).
Ils montrent, au cours de leur cycle reproducteur, une alternance régulière de générations entre une forme libre (la méduse) et une forme fixée (le polype).La méduse peut être dangereuse. By Mozo Man
Chez les méduses (ou scyphozoaires), c’est le stade libre qui domine. Chez les coraux (ou anthozoaires), c’est le stade fixé.
Les cnidaires posent donc un problème : qui du polype ou de la méduse est apparu le premier ?
Les méduses peuvent prendre des formes surprenantes. By ^riza^
Les paléontologues ne peuvent pour l’instant qu’émettre des hypothèses puisque des représentants des hydrozoaires, des scyphozoaires et des anthozoaires seraient présents simultanément au Précambrien terminal, vers 600 millions d’années, dans les faunes d’Ediacara, ce qui suggère une longue évolution auparavant.
Caractéristiques de la méduse
La méduse est un invertébré au toucher gélatineux dont le corps est essentiellement formé d’un disque, appelé ombrelle.
Au milieu de ce corps, s’ouvre la bouche entourée de bras, les bras labiaux.Son corps, qui est une masse de gélatine, est appelé mésoglée. Il est constitué de collagène et contient environ 95% d’eau. C’est pour cette raison que lorsqu’une méduse s’échoue sur une plage, elle « fond » en quelques heures.
La méduse est un invertébré au toucher gélatineux. By coda
Du bord de l’ombrelle partent des tentacules qui portent de minuscules dards urticants. Ces dards peuvent tuer les petites crevettes et les petits poissons dont se nourrit la méduse.
La méduse n’a pas d’organes propres pour respirer. Aussi absorbe-t-elle l’oxygène par la bouche et la peau.
La méduse possède des cellules photosensibles qui lui permettent de voir.
La méduse n’a pas d’organes propres pour respirer. By Mike Johnston
Méduse: animal marin au corps transparent et mou, d'apparence gélatineuse, en forme d'ombrelle.
Ombrelle: partie principale du corps de la méduse.
Endoderme: partie de la méduse fournissant ses systèmes digestifs et respiratoires.
Estomac: organe digestif de la méduse.
Gonade: glande sexuelle de la méduse.
Poche génitale: sac de la méduse contenant l'ensemble des organes génitaux.
Tentacule: organe tactile de la méduse.
Canal du manubrium: tube contenu dans le pied de la méduse.
Bras oral: membre de la méduse relatif à sa bouche.
Bouche: entrée du tube digestif de la méduse.
Sous-ombrelle: partie inférieure de l'ombrelle de la méduse.
Canal radial: tube suivant le rayon de l'ombrelle de la méduse.
Extrémité du manubrium: bouche de la méduse.
Corpuscule sensoriel: organe sensoriel de la méduse.Pour avancer, la méduse contracte son corps gélatineux qui projette un jet d’eau et la propulse.
Et pour freiner ou s’arrêter, elle redéploie son ombrelle qui fait office de « parachute ».
Au moment de sa progression, la méduse a les tentacules et les bras oraux allongés dans le sens du déplacement.
Elle peut atteindre une vitesse de 55 mètres à l’heure.La longévité des méduses est variable selon les espèces. Aurelia aurita vit environ un an. Turritopsis nutricula est une méduse exceptionnelle qui est théoriquement immortelle.
Leur taille est également très variable. Elle va de moins de 5 mm de diamètre pour les hydraires à 2 ou 3 mètres de diamètre pour les scyphozoaires.
La longueur va de quelques millimètres à environ 40 mètres, tentacules compris.Méduse.Cephea cephea . By TANAKA Juuyoh
Danger des méduses pour l'homme
Les méduses les plus grandes ne sont pas nécessairement les plus dangereuses. Les plus toxiques vivent dans les mers chaudes et leur piqûre peut être mortelle pour l’homme.
Une fillette de sept ans a été tuée par une méduse géante au large des côtes australiennes le dimanche 8 janvier 2006. La fillette a été aperçue par ses parents sortant précipitamment de l'eau avant de s'évanouir sur la plage d'Umagico, dans la péninsule du Cap York (Queensland). Les secours ont tenté en vain de la ranimer mais elle a été déclarée morte à son arrivée à l'hôpital.
Sa poitrine et ses jambes étaient couvertes de traces laissant à penser qu'elle a été piquée par une méduse géante.
Le principal prédateur de la méduse est la tortue marine, principalement les jeunes qui en font leur menu favori. Mais, les anémones de mer peuvent également devenir des prédatrices. Contrairement aux méduses, elles passent leur vie, ancrées à un rocher ou sur du corail. Si les méduses errent, telles des mines flottantes, les anémones de mer forment de véritables champs de mines.
Une méduse géante
La méduse à crinière de lion (Cyanea capillata) est l’une des plus grosses au monde. Son diamètre qui est, normalement, de 450 mm dans le fleuve Saint-Laurent peut atteindre 2 m de diamètre.
C’est dans l’océan Arctique qu’elle atteint ses dimensions maximales.Méduse à crinière de lion. By Dan Hershman
On la trouve dans l’Atlantique, de l’Arctique jusqu’au Mexique. Elle possède des centaines de tentacules.
Ces tentacules sont pourvus de nématocystes dont le venin est extrêmement toxique. Ces tentacules qui peuvent mesurer 70 m de long se prennent souvent dans les filets de pêche.Si la cyanée est grande, elle n’est pas mortelle pour l’homme.
Cyanea capillata. By derekkeats
Ce n’est pas le cas des espèces appartenant au groupe des cuboméduses. Certaines cuboméduses, appelées guêpes de mer, sont extrêmement dangereuses. Sur les côtes du nord de l’Australie et du Sud-Est asiatique, Chiropsalmus quadrigatus et Chironex fleckeri sont de terribles tueuses.
Un nageur touché par leurs tentacules peut mourir en quelques minutes seulement.Mode de vie et habitat de la méduse
Les méduses dérivent au gré des courants. Elles sont solitaires bien que l’on puisse les observer dériver en groupe de plusieurs centaines de spécimens.
Peu d’espèces vivent dans les zones polaires. La plupart des espèces préfèrent les eaux tempérées ou chaudes. Beaucoup vivent en bordure des côtes à faible profondeur, comme l’Aurelia aurita, à la belle couleur diaphane et aux gonades d’un violet intense.
Les méduses dérivent au gré des courants. By brainware3000
Cependant, certaines espèces se rencontrent à 600 mètres de profondeur et même au-delà de 2 000 mètres.
Une chasseresse redoutable
La méduse ne poursuit pas sa proie. Elle n’attrape que celles qui s’aventurent dans le piège formé par ses tentacules urticants.
Elle tend simplement ses « filets » et attend qu’une victime les touche. Les tentacules abritent une quantité de cellules qui contiennent un micro-harpon et un venin dans une capsule.
Dès que les cils des tentacules ont détecté une proie, l’animal, par une contraction musculaire, fait éclater la capsule et libère le micro-harpon qui sert à injecter le poison.La méduse chasse en tendant ses filets. By Cyberesque
Plus la proie se débat, plus l’étau se ressert. Il ne lui reste plus qu’à hisser sa victime jusqu’à son tube digestif où elle l’a transforme en soupe de poisson.
La capacité de digestion de la méduse est telle qu’elle peut, dit-on, commencer à digérer la tête d’un poisson alors que la queue frétille encore hors de sa bouche.
La plupart des méduses sont carnivores. By jimg944
Cette rapidité d’assimilation est due à la présence, dans l’estomac, d’enzymes protéolytiques qui dissolvent les protéines et de filaments gastriques qui en tapissent les cloisons.
La méduse est exclusivement carnivore, excepté Aurelia aurita qui, à l’âge adulte, se nourrit aussi de phytoplancton.
Certaines espèces de méduses ont une technique de chasse plus passive. Elles attendent tout simplement que le plancton tombe directement dans leur bouche grande ouverte.
Cotylorhiza tuberculata. By wrda
Certaines méduses sont redoutées par les pêcheurs de homards, ce sont les cyanées qui dévorent les larves du homard.
Les Japonais et les Chinois mangent les méduses en salade.
Reproduction de la méduse
Les méduses sont ovipares. Il n’y a pas d’accouplement car la fécondation est externe. Mâles et femelles émettent leurs spermatozoïdes et ovules dans l’eau. Ceux-ci fusionnent dans l’eau et donnent un œuf.
La glande sexuelle de la méduse est appelée gonade.Chrysaora Fuscescens. By jimg944
Certaines espèces incubent leurs œufs. Dans ce cas, les bras oraux de la femelle ont de petites poches qui servent de chambres incubatrices.
De chaque œuf naît une larve, la planula, qui vit un temps dans l’eau. Ne dépassant pas un millimètre, elle se fixe sur une algue ou un rocher.
Elle commence sa transformation en polype. Le polype finit par ressembler à une pile de minuscules assiettes qui vont se détacher de lui.
Ces soucoupes flottantes, appelées éphyrules, grandissent rapidement et de jeunes méduses prennent forme.Classification: Animalia. Metazoa. Cnidaria. Medusozoa. Scyphozoa . Coronatae
V.Battaglia (09.01.2006). M.à.J 09.2007
Références
Medusozoa . Nomenclature SITI
Alain Bergeron, Les méduses; Michel Quintin 2007
Jacqueline Goy, Les Miroirs de méduse : Biologie et mythologie. Apogée 2002
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Par Frawsy le 11 Août 2021 à 16:45
Récifs de corail - Grande Barrière
de Corail
Sans le corail, un animal bien étrange, nous n’aurions pas le plaisir d’admirer la Grande Barrière de corail australienne ou la barrière de Belize dans les Caraïbes.
De même, un atoll qui est un anneau de récifs coralliens n'existe que grâce au corail.
Toutes ces merveilles qui rendent nos fonds marins si variés et colorés sont actuellement en grand danger.Qu’est-ce qu’un récif de corail ?
Les récifs coralliens sont des structures résistantes, bâties à partir des débris des petits organismes marins.
La majeure partie d’un récif corallien est composée d’un bloc calcaire provenant du squelette et des fragments de coquilles des animaux morts ayant vécu sur le récif.Grande barrière de corail en Australie. By Neko Fever
Une faune, très diversifiée, vit dans la couche superficielle du récif. Quand ces animaux meurent, leurs squelettes et débris solides vont consolider le socle et participer à la croissance du récif.
La formation des récifs
Les organismes bâtisseurs de récifs sont les coraux durs. Les constructeurs de récifs sécrètent un squelette sous forme d’aragonite, un minéral contenant 98%à 99% de carbonate de calcium.
Le jeune polype produit une base calcaire, sorte de calice servant de fondation. Les coraux forment, en s’accumulant, de vastes ensembles : les récifs.
La beauté du corail. © dinosoria.com
D’autres animaux participent à l’édification comme les mollusques. Les poissons qui broutent la surface du récif produisent le sable qui vient combler les interstices.
Le tout est cimenté par des algues et des bryozoaires qui donnent au récif sa solidité.Les récifs ne peuvent pas se former n’importe où. La salinité, la température, la limpidité, l’oxygénation et la luminosité de l’eau doivent remplir certaines conditions.
Les coraux abritent une nombreuse faune. By Mike Canavan
Ainsi, la teneur en sel de l’eau doit être inférieure à 35% (Mer Baltique, Mer Noire). Cependant, certains coraux sont très à l’aise dans les 40% de la Mer Rouge.
La température ambiante idéale est de 25 à 29°C et ne doit pas en tout cas descendre en dessous de 18°C.Récif corallien à Wakatobi. By Jenny Huang
La limpidité de l’eau est importante car d’elle dépend l’éclairage solaire indispensable aux zooxanthelles.
Ce sont des algues qui vivent en symbiose avec ces coraux. Elles pullulent dans leurs tissus. Elles transforment par photosynthèse le dioxyde de carbone produit par la respiration des polypes.
Ces algues fournissent à leurs hôtes leur oxygène et une partie de leur alimentation.
C’est ainsi que les coraux élaborent le carbonate de calcium dont est fait leur squelette. Les algues sont donc indispensables à la croissance et à la réparation des coraux.Les îles Palau sont formées par des structures coralliennes bâties sur une ride sous-marine. By The.Voyager
De ce fait, on ne rencontre les récifs coralliens que dans les eaux claires. De plus, ces récifs ne se trouvent jamais en profondeur, généralement pas au-delà de 30 m, très rarement jusqu’à 50 m.
Les différents types de récifs
Darwin a classé les récifs en trois types :
- Récif frangeant
- Récif-barrière
- Atoll
Le récif frangeant se forme parallèlement à la côte, entre 50 à 500 m au large. Ce récif prolonge donc le littoral d’une terre ou d’une île tropicale.
C’est le plus répandu des récifs.
La crête récifale est l’endroit où déferlent les vagues. A l’avant de cette crête se développent des éperons séparés par des brèches. C’est dans cette zone que la vie se développe le plus activement.Des coraux durs et des éponges se développent à la surface de cet éperon qui marque le front d'un récif frangeant . By JDB99
Le récif-barrière se forme à de 1 à 5 Km du littoral. Il se développe généralement sur les côtes orientales des continents en raison des courants chauds.
C’est donc un cordon corallien parallèle au rivage dont il est séparé par un lagon.
Les plus grands récifs barrières sont ceux de la Grande barrière australienne et ceux de la barrière de Belize dans les Caraïbes.
Il en existe également de plus petits autour de certaines îles volcaniques.La Grande Barrière de corail. By Charlton b
L’atoll est un anneau de récifs coralliens ceinturant un lagon peu profond. Ces récifs circulaires se situent en plein océan.
Leur formation serait due à l’action combinée d’une montée des eaux et à l’enfoncement de l’île. L’atoll n’apparaît que lorsque le sommet du volcan est totalement submergé.Atoll de Baka. By En Syn
Les atolls sont nombreux dans le Pacifique et l’Océan Indien, notamment aux Maldives.
La Grande Barrière de corail australienne
Immense barrière, ce récif couvre une surface de 230 000 Km² et s’étend sur 2 300 Km, à l’est de l’Australie, le long de la côte du Queensland.
Les récifs représentent une bande de 20 Km de large. Il y a des dizaines de milliers d’années que les coraux ont commencé à s’y accumuler.
La Grande Barrière est la plus grande construction érigée par des êtres vivants.La Grande Barrière de corail change chaque jour. La partie émergée des récifs meurt, celle immergée continue sa progression.
La Grande Barrière . By Juanpg
Masse d’environ 2 900 récifs, englobant 300 îles, elle offre un spectacle sous-marin extraordinaire.
Des formes de vies incroyablement variées y résident : herbes aquatiques, éponges, mollusques, tortues, d’innombrables poissons aux couleurs éclatantes qui se mêlent à toutes sortes de coraux.Tortue nageant au milieu des coraux. By Stuangravy
Les baleines des mers australes et les tortues marines apprécient la protection de ces reliefs et viennent y donner naissance.
Depuis 1981, la Grande Barrière est inscrite au nombre des sites naturels patrimoines de l’humanité.Menaces contre les récifs
Si l’activité humaine constitue une menace évidente, les récifs sont soumis à d’autres agressions.
La vie dans les récifs n’est pas un long fleuve tranquille. L’harmonie ne règne pas toujours dans cet univers où on lutte pour la vie.
Grande Barrière d'Australie. By Celeste 33
L’étoile noire ou couronne d'épines est une étoile de mer, mangeuse de coraux. L’Acanthaster planci opère en groupe et peut détruire un récif entier.
Cette étoile de mer porte jusqu’à 17 bras couverts d’épines venimeuses. Elle dissout les polypes du corail grâce à des sucs digestifs et s’en nourrit par succion.L'étoile noire est une tueuse de coraux. By Rae A
Une seule étoile détruit 6 m² de récif par an. Les attaques sont collectives. On a trouvé dans le Pacifique jusqu’à 20 000 Acanthaster sur une bande de 2 Km.
Sa recrudescence serait en partie due à l’augmentation des eaux usées côtières qui favorisent son développement.De nombreux gastéropodes nichent sur les coraux, broutant les polypes dès qu’ils sortent. D’autres animaux, vers et crustacés, perforent le squelette des coraux, affaiblissant la structure tout entière.
Parmi les poissons, le poisson-perroquet est le pire ennemi des coraux. Sa puissante mâchoire racle le squelette du corail en quête d’algues vertes.
Poisson-perroquet. By Underwater tourist
Les gros poissons-coffres arrachent également des fragments de squelette avec leurs dents. Enfin, les poissons-papillons s’attaquent aux tentacules des coraux dès qu’ils se déploient.
Les récifs coralliens sont fragiles et particulièrement sensibles à l’activité humaine. On déplore actuellement la destruction de 20% des récifs coralliens. Si rien n’est fait rapidement, c’est 40% de ces merveilles qui disparaîtront dans moins de 30 ans.
Poisson-clown dans la grande barrière de corail d'Australie. © dinosoria.com
Certains récifs souffrent de la surpêche et de prélèvements inconsidérés. Ils sont les victimes de la pollution des eaux du monde entier et le tourisme grandissant sur les côtes n’arrange rien car cela a augmenté considérablement le rejet des eaux usées.
Le réchauffement de la planète constitue un autre danger. Quand la température de l’eau s’élève, les polypes coralliens réagissent en expulsant les algues avec lesquels ils vivent en symbiose. Ce rejet provoque leur blanchiment. Ce phénomène se produit chaque fois que la température des eaux atteint 31°C.
Même si on arrive à diminuer l’effet de serre, le siècle à venir va être un cap très difficile pour les coraux.
V.Battaglia (02.2005)
Références
Le corail, collection Marchall Cavendish .
Résumé concernant les problèmes de santé des coraux dans le monde (PDF)
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Par Frawsy le 10 Août 2021 à 07:35
Corail
Animal primitif proche des méduses, le terme corail recouvre plus de 7 000 espèces aux formes et couleurs très diversifiées.
Le corail est un véritable fossile vivant. Les plus anciens récifs coralliens remontent à l’Ordovicien, environ 500 millions d’années avant notre ère.Voilà des millénaires que le corail est exploité par l’homme pour sa beauté. Aujourd’hui, on prend conscience que les récifs sont fragiles et pas inépuisables.
Sans le corail, il n’y aurait pas de récifs coralliens qui abritent une vie animale et végétale importante.
Il est donc indispensable de préserver les coraux qui sont les organismes bâtisseurs des récifs.Classification du corail
Le corail, comme sa cousine l’anémone de mer, fait partie du sous-embranchement des cnidaires.
Les cnidaires sont des créatures marines porteuses de cellules urticantes, proches des méduses (classe des Hydrozoaires).Des coraux en mer Rouge. By Utnapistim
Les 9 000 espèces de Cnidaires se répartissent en trois différentes classes :
- Hydrozoaires et Scyphozoaires regroupent des animaux marins chez qui prédominent la forme méduse
- Les Anthozoaires, la classe des coraux et des anémones de mer, comprennent deux groupes différenciés par leur nombre de tentacules
Le Corail : des formes et couleurs variées à la beauté stupéfiante. © dinosoria.com
Près de 7 000 espèces d’Anthozoaires se répartissent en deux sous-classes :
- Les Hexacoralliaires à six tentacules (ou en multiple de six) incluent les anémones de mer et les coraux « vrais »
- Les Octocoralliaires à huit tentacules (ou multiple de huit) incluent les coraux « mous » et les « faux » coraux
Ci-dessous une généalogie simplifiée des anthozoaires.
Les Alcyonaires
Cet ordre d’Octocoralliaires comprend des coraux dont le squelette est imparfaitement rigidifié : à partir d’un disque calcaire solide, les polypes se développent sur des ramifications souples, mais intégrant de nombreuses aiguilles de calcaire. Ils doivent à cette structure originale leur nom de coraux mous.
Les Octocoralliaires sont répandus dans le monde entier. By Grunt Zooki
Les Actinaires
Ils regroupent environ 1 500 espèces d’Hexacoralliaires qui portent le nom d’anémones de mer.
Ces animaux se distinguent par l’absence de squelette calcaire et par leur mobilité. Ils se déplacent sur les fonds marins et peuvent vivre 60 ans.Les Gorgonaires
Cet ordre est composé de coraux aux aspects très variés, dont le célèbre corail rouge. Le squelette de la majorité des espèces contient une matière semblable à de la corne : la gorgonine.
Les gorgones sont en principe déployées dans le sens des courants marins. By g_na
Les Cérianthaires
Ce sont des coraux solitaires de grande taille. Ils possèdent de nombreux tentacules ordonnés en deux rangées.
Corail-champignon du genre Fungia. Les membres de cette famille de coraux solitaires peuvent vivre jusqu'à 6 000 m de profondeur et développer des polypes de 15 cm de diamètre. By Pubwvj
Les Madréporaires
Également appelés scléractiniaires, ces coraux sont considérés comme les « vrais » coraux. Ils regroupent près de 2 500 espèces et comprennent la plupart des espèces de récifs.
Ces coraux produisent un squelette calcaire externe, les espèces récifales qui sont à l’origine de gigantesques colonies.Le corail : un étrange animal
Certaines espèces de coraux étaient bien connues dans l’Antiquité où des plongeurs cueillaient déjà des branches de ces « arbustes marins » pour en faire des parures.
Corail à Tahiti. By Underwater tourist
Au Moyen Âge, l’exploitation du corail rouge s’intensifia tellement qu’il fallut la réglementer.
Pendant des siècles, personne ne pensa que le corail puisse être un animal. Ce n’est qu’au début du 18e siècle que l’on comprit sa véritable nature.
Le corail a connu fort peu d’évolution depuis des millions d’années.Malgré leur apparence étrange, les coraux sont bien des animaux. © dinosoria.com
Effectivement, les coraux ne correspondent guère à l’idée que l’on se fait des animaux.
On les trouve solidement fixés sur les fonds marins comme les plantes le sont au sol. Les scientifiques les ont d’ailleurs classés parmi les Anthozoaires, étymologiquement « animaux-fleurs ».
Une colonie de Dendrogyra cylindricus. Les piliers peuvent s'élever à plusieurs mètres de haut. By Commander William Harrigan, NOAA Corps (Ref 2552)
Pourtant ce sont bien des animaux qui se caractérisent par leur unique cavité à fonction digestive.
L’autre particularité des coraux est la présence de cellules urticantes qui permettent de paralyser les proies.
By Grunt Zooki
Tous les coraux ne construisent pas des récifs. Il existe des milliers de coraux différents :
- Coraux durs reposant sur une imposante masse calcaire
- Coraux « mous » au squelette moins rigide
- Certains coraux vivent seuls et sont dits « solitaires »
- D’autres coraux s’associent et fusionnent leurs organismes : les coraux « coloniaux » parmi lesquels on trouve les bâtisseurs de récifs
Le corail : un vrai chasseur
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les coraux sont de véritables chasseurs à l’affût. Ils sont exclusivement carnivores !
En étudiant les coraux pendant la nuit, les chercheurs ont découvert dans leur « estomac » des larves, des œufs de poissons, des vers et de minuscules crustacés.
On sait aujourd’hui que les polypes épanouissent leurs tentacules à partir du crépuscule alors qu’ils les gardent rétractés le jour.Ce Sarcophyton déploie ses polypes. By Jeff Kubina
Les coraux se nourrissent des êtres qui composent le zooplancton. Ces êtres microscopiques remontent la nuit vers la surface. Les coraux les capturent lors de cette migration nocturne.
On a également découvert que les coraux sont des chasseurs « au lasso ». En effet, les tentacules des polypes de Cnidaires sont pourvus de filaments urticants appelés les cnidoblastes. Ces derniers s’agitent en tous sens et explorent leur environnement. Ils agissent comme de minuscules harpons.
Les tentacules ont donc pour mission de détecter les proies. Les cnidoblastes, eux, les paralysent.
D’une manière simple, le processus se déroule de la manière suivante :
1/Chaque tentacule est armé de cnidoblastes
2/Un capteur relié à des cellules nerveuses internes, le cnidocil, repère le mouvement et transmet l’information
3/Le filament urticant est éjecté en même temps que le poison contenu dans sa loge
4/La proie est ramenée vers la bouche, enduite de mucus
5/la proie est en partie digérée par les sucs digestifs de la cavité gastrique
6/Les déchets sont rejetés par le même orifice oral. Les coraux n’ont qu’une seule ouverture qui leur sert de bouche et d’orifice d’évacuationLe corail sert de refuge à de nombreux poissons. © dinosoria.com
Il faut souligner que la cavité gastrique sert à la fois d’estomac et de poumons.
Les cellules urticantes des coraux sont inoffensives pour l’homme à part quelques exceptions comme les Millépores surnommés « coraux de feu ». Ils provoquent de très vives réactions cutanées.
Les coraux-champignons de la famille des Fungidés dont les polypes atteignent un diamètre important peuvent se nourrir de tout petits poissons, mais c’est une exception.
Des tentacules imposants qui peuvent attraper des proies importantes. By Lucas Thompson
Les coraux constructeurs de récifs
Les bâtisseurs de récifs bénéficient d’un moyen supplémentaire d’alimentation. Ils accueillent dans leurs tissus de minuscules algues vertes appelées zooxanthelles.
Ces algues ont besoin de la lumière solaire pour effectuer la photosynthèse.Murène camouflée dans le corail. © dinosoria.com
Le processus est assez complexe. En résumé, ces algues alimentent les coraux en glucides et hydrates de carbone.
C’est une symbiose primordiale pour les coraux qui ne peuvent survivre sans ces algues.La vie s'épanouit au milieu des coraux en mer Rouge. By Greg_a
Les constructeurs de récifs sécrètent un squelette sous forme d’aragonite, un minéral contenant 98 à 99% de carbonate de calcium.
La reproduction des coraux
Les colonies coralliennes peuvent être mâles ou femelles ou comporter les deux sexes vivant côte à côte.
Les espèces solitaires et certaines colonies sont hermaphrodites.De manière simplifiée, voici les deux principaux types de reproduction :
La reproduction sexuée (avec mâles et femelles)
Ce sont les courants qui permettent aux spermatozoïdes mâles de parvenir dans les polypes femelles. Quand la fécondation s’effectue dans le polype, l’œuf qui en résulte se divise en quelques jours et aboutit à une larve (planula) qui sera ensuite expulsée par la bouche.
Les larves, en très grand nombre, forment de véritables nuages. Les larves flottent pendant une à huit semaines environ en utilisant les courants.
À ce stade-là, la larve est capable de se nourrir du zooplancton.Polypes dressés prêts à éjecter leurs larves. By Lazlo-photo
Si la larve survit aux prédateurs et aux courants, elle se laisse couler sur un point d’ancrage solide sur lequel elle se fixe.
La larve se met aussitôt à sécréter une base calcaire qui sera à l’origine d’une nouvelle colonie.La reproduction asexuée
Chaque polype, mâle ou femelle, peut donner spontanément naissance à un autre polype. Ce type de reproduction fonctionne par bourgeonnement et assure la croissance continue des coraux récifs.
Par exemple, la larve se fixe et son premier polype se met à pousser. Bientôt, à la base de ce polype initial, se forment des bourgeonnements qui deviennent des polypes secondaires (polypes-fils).
En trois semaines, ils se seront à leur tour bâti un squelette complet. De nouvelles générations se mettront à pousser sur les polypes-fils et ainsi de suite.
En moins d’un an, une colonie peut ainsi être constituée de 20 à 30 individus.Corail à méandres. By Snifette
La ponte corallienne s’opère par une nuit claire, souvent juste après la pleine lune. Des milliers de petits planulas sont expulsés en même temps. Ce spectacle fantastique ne se produit qu’une à deux fois par an.
Le pillage des coraux
Partout dans le monde, les plongeurs exploitent et mutilent les massifs vivants des espèces de faible profondeur.
Le corail rouge est une matière première devenue si rare que son prix dépasse celui des fourrures de félins.
Seule l’utilisation de matières synthétiques pour la fabrication des bijoux pourra le sauver.Corail rouge. © dinosoria,com
Le corail est également un matériau de construction. Sur les atolls des Maldives, on pallie l’absence de pierres par les coraux qui servent pour la construction des maisons et digues.
Le corail fait l'objet d'un véritable pillage. By Debaird
Les fonds marins sont ainsi détériorés à coup d’explosifs.
Le corail, comme tous les animaux, est sensible à la pollution. Cette pollution ainsi que la diminution de la couche d’ozone pourraient faire disparaître des milliers de récifs.
Étant donnée la place importante des coraux dans la richesse de l’écosystème marin, leur survie est très préoccupante.
Sans les récifs de corail, de nombreuses espèces disparaitront. By Grunt Zooki
Une plus grande information auprès du public me semble nécessaire. En effet, plongeurs et touristes ne se rendent pas toujours compte des dégâts qu’ils provoquent sur cette faune méconnue.
Des mesures pour la sauvegarde de cette forme animale ont quand même été déjà prises. Par exemple, la Grande Barrière fait aujourd’hui partie du patrimoine naturel de l’humanité.Récifs de corail mort. By Delta-407
En Méditerranée, on a commencé à repeupler les zones pillées. Mais, il faudra attendre des dizaines d’années pour que les colonies atteignent à nouveau des dimensions importantes.
Des parcs de protection ont été créés notamment aux Antilles.
Espérons que l’homme deviendra plus soucieux de préserver ces merveilles sous-marines.
V.Battaglia (12.2004). M.à.J 07.2007
Références
Anatomy of Coral. Marine Reef. Retrieved on 2006-03-31.
Smithers, S.G. and Woodroffe, C.D. (August 2000).
Le corail, collection Marchall Cavendish .
Résumé concernant les problèmes de santé des coraux dans le monde (PDF)
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Par Frawsy le 9 Août 2021 à 09:11
Invertébrés marins
Un animal est dit invertébré quand il est dépourvu de colonne vertébrale.
La plupart des invertébrés, rassemblés dans le clade des protostomiens, possèdent un système nerveux ventral et une artère dorsale contractile d'arrière en avant. Mais il faut ajouter les échinodermes, qui sont des deutérostomiens tout comme les vertébrés, et les embranchements acœlomates (vers plats) ou diploblastiques (cnidaires), etc. Il s'agit donc d'un ensemble hautement hétérogène.Le mollusque est un animal invertébré, à corps mou, comme un escargot, une huître, un poulpe ou une pieuvre.
Le cnidaire est un animal aquatique à symétrie axiale d'ordre 6 ou 8, à système digestif en forme de sac, et possédant des cellules urticantes ou cnidoblastes, tel que l'hydre, l'anémone de mer, les méduses ou le corail.
Le crustacé est un invertébré arthropode, le plus souvent aquatique, ayant deux paires d'antennes, des yeux composés, un tégument chitineux plus ou moins imprégné de calcaire, une respiration branchiale, des anneaux (libres ou soudés) portant chacun une paire d'appendices dans la plupart des espèces.
L'échinoderme est un animal marin tel que les oursins, les étoiles de mer, les ophiures et les holothuries (concombres de mer).. Apparus au précambrien, les échinodermes sont très différents de tout le reste du monde animal
Le nom d'échinoderme vient du grec et signifie littéralement « peau de hérisson » ; il fait référence aux épines calcaires que l'on trouve chez de nombreuses espèces et qui prennent appui sur des plaques calcaires qui se trouvent juste au-dessous de la surface de la peau.
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