La nature comme vous ne l'avez jamais vue
La 49e édition du prestigieux concours "Wildlife Photographer of the Year" organisée par le Musée d'histoire naturelle de Londres et la BBC Worldwide a dévoilé une centaine de clichés d'une nature provenant du monde entier. Parmi cette sélection finale, voici les 10 plus beaux clichés. A l'image, la photo qui arrive en tête dans la catégorie "Animaux dans leur environnement" intitulée ... Lire la suite "The water bear" mettant en scène un ours polaire en pleine chasse sous la banquise arctique. © Paul Souders/ Wildlife Photographer of the Year
Troupeau d'éléphants dans la pénombre au Botswana
Cette photo prise aux abords d'un étang de la réserve du Northern Tuli Game au Botswana, a remporté le concours, toutes catégories confondues. Son auteur, le sud-africain Greg du Toit, est devenu le "Wildlife Photographer of the Year". Depuis qu'il a pris en main un appareil photo, Greg photographie les éléphants d'Afrique et ce "depuis de nombreuses années", dit-il. "J'ai voulu crée... Lire la suite r une image qui capte leur énergie particulière et l'état de conscience que je ressens quand je suis avec eux." La photo a été prise depuis un conteneur dissimulé en contrebas, ce qui permit une vue au ras du sol. Greg a choisi d'utiliser une vitesse d'obturation lente pour créer l'atmosphère et décrire "ces doux géants d'une manière presque fantomatique". Il a utilisé un objectif grand-angle incliné vers le haut pour souligner la taille de n'importe quel éléphant entré dans le premier plan, et a choisi une ouverture étroite pour créer une grande profondeur de champ de manière à ce que les éléphants du fond soient également mis au point. Pour souligner la "nature mystérieuse" de ces "sujets énigmatiques", il a fixé un filtre polarisant et effectué manuellement la balance des blancs pour une température de couleur froide. L'élément de chance qui ajoute une touche finale à sa préparation fut le bébé éléphant qui courut si près que Greg aurait pu le toucher. La vitesse d'obturation lente a transmis le mouvement, et une courte rafale de flash à la fin de l'exposition a figé quelques détails de sa peau au passage.
© Greg du Toit / Wildlife Photographer of the Year
5 000 pélicans en alerte en Israël
Catégorie "Comportement : oiseaux". Chaque automne, des milliers de grands pélicans blancs en migration depuis l'Europe vers l'Afrique se reposent en Israël. Les étangs proches du kibboutz de Ma'ayan Zvi dans le nord du pays sont leur halte de ravitaillement préférée. Les pélicans y restent généralement quelques jours tout au plus mais cette fois-ci, au grand regret des pêcheurs, 5 000 d'entre eux y ont passé le mois entier. "Je voulais le... Lire la suite s photographier avec une profondeur de champ et une vitesse d'obturation rapide pour mettre en évidence l'ampleur du troupeau", explique l'israëlien Yossi Eshbol, "mais le soleil se couchait rapidement, et je pouvais voir les garde-pêches s'approcher." Au moment où les oiseaux se tendirent simultanément en regardant dans la même direction avant de décoller, il prît la photo. Les oiseaux disparurent juste après. © Yossi Eshbol / Wildlife Photographer of the Year
Instant de neige au Japon
Gagnant de la catégorie "Visions créatives". En photographiant les célèbres macaques japonais autour des sources thermales de Jigokudani au centre du Japon, le photographe néerlandais Jasper Doest fut fasciné par les effets surréalistes provoqués par l'arrivée du vent froid. Quand il neigeait, d'hypnotisantes vapeurs et flocons de neige tourbillonnaient autour des macaques q... Lire la suite ui s'échauffaient dans les piscines. Il a du revenir l'année suivante pour capturer ce moment idéal où le vent soufflait et où les singes étaient dans la piscine : il mit en place un polariseur pour éliminer les reflets de l'eau et créer un fond sombre contrasté, et s'apprêtait à utiliser un flash d'appoint pour attraper les flocons de neige. "Comme il commençait à neiger, je me tenais là, à attendre que le vent souffle. J'ai senti qu'il allait arriver. Parfois tu peux saisir ta chance si tu es prêt à attendre suffisamment longtemps." Mais quand la vapeur a commencé à tourbillonner au-dessus de l'eau, il n'y avait pas un singe en vue. "Tout à coup, un adulte est apparu et a sauté sur un rocher au milieu de la piscine."
© Jasper Doest / Wildlife Photographer of the Year
Moisson d'or en Suisse
Catégorie "15-17 ans" : Au mois de juillet, marchant le long du bord d'un champ de blé aux abords du village suisse de Cousset, le jeune Broyard Etienne Francey, 16 ans, a remarqué "un petit ballon" collé à un épi de blé. "À ma grande surprise", dit Etienne, "c'était une souris des moissons, grignotant le grain." Etienne s'approcha jusqu'à ce qu'elle soit à quelques mètres et réussit à photographier la petite souris sous différents angles ... Lire la suite avant qu'elle ne redescende de sa tige de blé. "La rencontre fut brève mais extraordinaire", a-t-il ajouté. "Cette photo est ma favorite", la montrant en train de manger, sa queue préhensile l'aidant à s'équilibrer. © Etienne Francey / Wildlife Photographer of the Year
Prise de bec au Brésil
Gagnant de la catégorie "Comportement : mammifères". Pendant plusieurs heures, le photographe américain Joe McDonald entendait les sons bruyants de l'accouplement alors qu'il étouffait dans la chaleur du soleil, sur un bateau dans la rivière Trois Frères du Pantanal au Brésil. Quand la femelle jaguar émergea finalement des sous-bois pour boire à la rivière, Joe se prépara. Une ... Lire la suite fois désaltérée, la femelle se laissa tomber sur le sable. Puis le mâle apparut. Après avoir bu et marqué le territoire de son odeur, il s'approcha de la femme, qui était couchée dans ce qui semblait être une posture de séduction - du moins, c'est ce que Joe pensait. Elle se leva, grogna et tout à coup chargea, en claquant le dos masculin pendant qu'il se dressait pour éviter ses griffes tendues. "Je ne pouvais pas croire à l'énergie et à l'intensité de ces trois secondes", explique Joe. Le couple a ensuite disparu dans les sous-bois pour reprendre sa cour, laissant Joe dans un sentiment de crainte mais en possession d'une image rare.
© Joe McDonald / Wildlife Photographer of the Year
Pote de plongée au Mexique
Gagnant de la catégorie "Comportement: Les animaux à sang froid". Les plages de la péninsule du Yucatan au Mexique, près de Cancun, sont des sites de nidification traditionnels pour la tortue verte en danger. Mais comme Cancún s'est aussi développé en tant que station de villégiature et de plongée, la superficie disponible aux tortues c'est réduite. Aujourd'hui, cependant, de nombreux sites de nidification sont protégés et des éclo... Lire la suite series de tortues voient le jour pour augmenter leur nombre, sans compter la sensibilisation des populations locales et des propriétaires de la station balnéaire aux richesses naturelles de la région. Le mexicain Luis Javier Sandoval gagne suffisamment sa vie dans la photographie de tourisme pour avoir le temps de se documenter sur sa faune adorée. "Les tortues sont tellement habituées à voir des gens dans l'eau qu'elles pensent que nous sommes juste une partie de l'environnement", explique Luis, qui parvient à les reconnaître en fonction de leurs marques sur le visage. "Cette femelle tortue d'un mètre de long, pâturant sur les herbiers, n'a pas fait attention à moi, à part en levant les yeux brièvement." Récemment, Luis a remarqué ce qu'il soupçonne être une nouvelle menace : à certains moments de l'année, une algue jaune couvre certains des herbiers. La croissance de ces algues serait provoquée par les eaux usées de la station qui ont déjà touché le corail. Ce qui est clair, c'est que les tortues évitent de la manger.© Luis Javier Sandoval / Wildlife Photographer of the Year
Le chaudron en Russie
Gagnant de la catégorie "Paysages". Le 29 Novembre 2012 le photographe russe Sergey Gorshkov reçut l'appel qu'il avait longtemps espéré : Plosky Tolbachik - l'un des deux volcans du plateau volcanique Tolbachik dans le centre de Kamchatka en Russie - avait commencé à éclater. "Je me suis rendu dans la région plusieurs fois, mais il s'était écoulé 36 ans depuis la dernière érup... Lire la suite tion", dit-il . "Alors j'ai tout laissé tomber et y suis allé." La seule façon de l'aborder était par hélicoptère, mais par un froid extrême (- 40 °C ). Sergey attendit qu'il fasse assez chaud pour que l' hélicoptère décolle. Volant vers le volcan, le nuage de cendres, de fumée et de vapeur était si épais qu'il ne pouvait pas voir le cratère. Mais de temps en temps, un vent fort soufflait les nuages, et il pouvait voir, à 200 mètres de hauteur, la fontaine de lave jaillissant du cratère à un débit rapide et les rivières de lave en fusion qui s'écoulaient (certaines d'entre elles ont voyagé 10 kilomètres, balayant tout sur leur passage). Tandis que les rafales d'air chaud secouaient l'hélicoptère, Sergey a travaillé rapidement, attaché à la porte ouverte. "Je n'arrêtais pas de shooter, ne cessait de changer les lentilles et les angles de caméra , sachant que j'avais cette chance, en espérant que je prendrais une image qui pourrait rendre justice à ce dont j'étais témoin." C'était en effet sa dernière chance . À 1h du matin une nouvelle explosion eut lieu, le sol grondait, d'énormes bombes de lave ont menacé le camping, avec une pluie de cendres et de fumée, il était impossible de prendre des photos. "J'ai été dans de nombreux endroits et j'ai vu beaucoup de choses extraordinaires, mais être témoin de l'éruption du Plosky Tolbachik m'a profondément impressionné."© Sergey Gorshkov / Wildlife Photographer of the Year
Un bond chanceux aux Etats-Unis
Gagnant du "Eric Hosking Portfolio Award". "Anticiper le bond fut la partie la plus difficile", explique le photographe canadien Connor Stefanison, qui était venu au Parc national de Yellowstone dans le Wyoming aux Etats-Unis à la recherche de cette faune et flore spectaculaires. Il a trouvé ce renard, son premier, au cours de sa dernière journée passée au parc. Ce dernier étai... Lire la suite t tellement absorbé par la chasse que Connor eut le temps suffisant pour sortir de la voiture et s'installer derrière un rocher. Il sectorisait la prairie en faisant des allées et venues puis commença à regarder attentivement un lopin de terre, un comportement qui avertit Connor de l'action à venir. Quand il surgit, Connor réussit son shoot. Et quand il atterrit, le renard avait gagné sa souris.
© Connor Stefanison / Wildlife Photographer of the Year
Canada : dans la trajectoire du vol de la chouette
<:FIGURE style="WIDTH: 630px" class=ccmcss_cms_figure>
<:FIGCAPTION>
Gagnant du "Eric Hosking Portfolio Award". Cette photographie de Connor Stefanison tire partie des connaissances en nature sauvage qu'il a acquises au cours d'une enfance passée en grande partie à l'extérieur. Cette femelle chouette rayée avait un territoire près de son domicile à Burnaby, en Colombie-Britannique. Il la regarda pendant un certain temps, se familiarisa avec ses trajectoires de vol jusqu'à ce qu'il la connaisse assez bien po... Lire la suite ur mettre en scène la photo. "Je voulais inclure le cèdre rouge de l'Ouest et les fougères d'épée si typique de cette forêt pluviale côtière du Pacifique." Il positionna sa caméra liée à une télécommande près d'un des perchoirs favoris de la chouette, et trois flashs hors caméra diffus et de faible intensité. ll posa une souris morte sur une plate-forme au-dessus de la caméra et attendit. "Elle attrapa la souris, s'envola vers son perchoir et commença à appeler son compagnon, d'un cri des plus fascinants à entendre à l'état sauvage."
© Connor Stefanison / Wildlife Photographer of the Year
Merci de votre visite