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    Noël comme chez Josée

     

    Pour des fêtes sans chichi et pour goûter pleinement cette parenthèse de fin d’année.

     

    15 nov. 2013 par Crystelle Crépeau de la revue Chatelaine

     

    Livre:  Noël comme chez Josée

     

    Photos: Dominique T. Skoltz

     

     

    C’est un petit cahier aux coins ronds, comme ceux qui abritent des secrets griffonnés à la main. Une couverture de toile que l’on peut imaginer écornée par l’usure. À l’intérieur, un appel à laisser le temps couler et à choyer ceux qu’on aime.

     

    En feuilletant Le carnet rouge, on a l’impression de plonger dans les notes personnelles de Josée di Stasio. Celles où elle recueille ses idées de cadeaux gourmands, ses recettes – nouvelles ou éprouvées – pour recevoir simplement. Et à toute heure de la journée.

     

    En fait, cette impression n’en est pas une. Ce cahier était à l’origine destiné à ses proches. « J’avais envie de créer un bel objet qui deviendrait un cadeau, dit-elle. Puis, les amis de mes amis se sont montrés intéressés. » L’ouvrage, inspiré d’un vieil agenda rouge et d’un papier florentin qu’elle avait à la maison, s’est finalement rendu jusqu’aux rayons des librairies. Juste à temps pour les fêtes.

     

    Josée di Stasio n’est pas la reine de Noël qui nous explique comment planifier un réveillon pour 30 convives en deux coups de cuillère à pot. C’est plutôt la fée sympa qui nous rappelle l’importance de prendre du temps pour soi. « C’est le moment de l’année où on peut se faire plaisir, dit-elle. Il faut chérir ces instants. On a tous des obligations, mais j’aime croire que nous ne sommes pas prisonniers de nos rituels, qu’on peut les revisiter. »

     

    Son carnet est donc tissé de joyeux matins qui s’étirent, à grignoter des scones ou à emballer des biscottis, d’après-midi qui s’égrènent lentement, un livre dans une main, un bol de bouillon dans l’autre, d’apéros animés avec des amis qui débarquent à l’improviste. Ou encore de moments volés autour d’un thé, un rituel qu’elle a intégré depuis peu à ses traditions des fêtes. « Le thé permet aux invités d’arriver à tout moment de la journée, quand ils le veulent. Zéro obligation. »

     

    Zéro obligation. Ça fait plaisir à entendre, non ?

     

    Livre:  Noël comme chez Josée

     

    Le carnet rouge, de Josée di Stasio

    Éditions Flammarion-Québec

    160 pages

    34,95 $

     

     

    Les fans de Josée di Stasio la retrouveront aussi avec plaisir à Télé-Québec dans deux nouveaux épisodes de Noël, diffusés les 6 et 13 décembre.

     

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    L’auteure coup de coeur :

    Véronique Olmi

     

    L’illustre écrivaine française publie son onzième livre.

     

    18 oct. 2013 Par Monique Roy  de la revue Chatelaine

     

     

    Livre:  L’auteure coup de coeur : Véronique Olmi

    Photo : Thierry Rajic / Figure

     

     

     

    « Si on sort un livre en septembre, on a envie d’avoir un prix. Évidemment ! » me confiait l’écrivaine française l’automne dernier. Elle était passée au Salon du livre de Montréal présenter Nous étions faits pour être heureux, histoire d’un coup de foudre improbable et fatal.

     

    Livre:  L’auteure coup de coeur : Véronique Olmi

     

    J’avais aimé la rencontre avec cette femme à la voix douce et au discours précis. J’avais aimé son roman même s’il n’avait obtenu aucun prix. Le tout nouveau, le 11e, La nuit en vérité, possède la même intensité.

     

    Cette fois, le couple est composé d’un enfant de 12 ans et de sa mère « encore dans les 20 ». Liouba est domestique dans un quartier cossu de Paris pour permettre à Enzo d’avoir accès à un collège prestigieux. Or, Enzo, garçon en « surpoids », fils de la bonne, sans père, souffre-douleur de ses camarades, va être lynché par ces garçons et filles avec une cruauté bestiale. Mais ni Liouba ni Enzo ne sont des victimes et, chacun à sa manière, ils vont réussir à « fuir ce truc atroce : les gens qui pensent à la place des autres ».

     

    Albin Michel, 320 pages

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    Mauvaise foi de Marie Laberge

     

    Six ans après Sans rien ni personne, l’auteure renoue avec le polar et son duo d’enquêteurs.

     

    2 oct. 2013 par Jean-Yves Girard de la revue Chatelaine

     

    Livre:  Mauvaise foi de Marie Laberge

     

    Les personnages

     

    Vicky Barbeau : 49 ans, policière, membre de l’escouade des crimes non résolus de la Sûreté du Québec

     

    Martin : 36 ans, amoureux de Vicky

     

    Patrice Durand : « la bonne cinquantaine », commissaire de police parisien

     

    Jasmin Tremblay : directeur du minimusée de poupées « à l’homosexualité évidente »

     

    Le décor

     

    Sainte-Rose-du-Nord, un hameau de carte postale au Saguenay, surnommé « la perle du fjord », qui existe pour vrai, tout comme un autre village important dans le livre, Saint-Basile-de-Tableau, ou simplement Tableau. « Les gens n’y sont pas tels que je les décris dans ces pages, précise l’auteure. Si vous visitez ces endroits, vous ne retrouverez donc pas exactement les lieux que j’ai inventés. Mais le paysage et le Saguenay, eux, y sont toujours majestueux. »

     

    Les faits 

     

    En 1985, Paul Provost, 18 ans, est reconnu coupable d’avoir tué avec une hache Émilienne Provost, sa mère adoptive, dans le musée de poupées qui appartenait à cette riche famille saguenéenne. En 2007, Jasmin Tremblay, directeur du musée Provost, demande au tandem franco-québécois Patrice et Vicky de rouvrir l’enquête car le véritable meurtrier court toujours.

     

    Livre:  Mauvaise foi de Marie Laberge

    Crédit : Michel Cloutier

     

    L’auteure

     

    Née à Québec, Marie Laberge a étudié la danse, le journalisme, le jeu (diplômée du Conservatoire d’art dramatique). Mais c’est dans l’écriture qu’elle a fait sa marque, au début comme dramaturge (C’était avant la guerre à l’Anse-à-Gilles), puis comme romancière (la trilogie Le goût du bonheur s’est vendue à plus de 600 000 exemplaires). En 2007, elle a surpris ses fans en publiant un drame policier, Sans rien ni personne, où il était question d’infanticide et de prostitution. Cet automne, elle nous revient avec une « suite » aux enquêtes de Vicky et Patrice.

     

    Est-il nécessaire de lire Sans rien ni personne pour bien comprendre ce nouveau récit et ses personnages principaux ?

     

    Pas du tout. Je tenais à ce que ce roman se tienne par lui-même, en décrivant bien Vicky et Patrice dès le début. Mais s’il donne envie de lire le livre précédent, tant mieux !

     

    Pourquoi un musée de poupées ?

     

    Parce que la poupée est un symbole de l’enfance. Et le roman parle de l’enfance brimée, massacrée.

     

    Pourquoi avoir choisi de camper l’action au Saguenay, et particulièrement dans le village de Sainte-Rose-du-Nord ?

     

    J’ai découvert ce lieu il y a 30 ans. Je l’ai choisi parce qu’il est si petit et qu’il est un endroit de rêve qui – dans le roman – abrite des choses moins jolies qui ne paraissent pas en surface. J’aime aussi l’idée de présenter un aspect méconnu du Québec. On n’a pas idée de la splendeur du Saguenay.

     

     

    Pour lire un passage exclusif de notre livre du mois : Mauvaise foi

     

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    Au cimetière avec Kathy Reichs

     

    Entrevue avec la romancière et extrait de son dernier roman traduit en français, Perdre le nord.

     

    29 oct. 2013 Par Claudia Larochelle de la revue Chatelaine

     

    Livre:  Au cimetière avec Kathy Reichs

    Kathy Reichs et notre journaliste, Claudia Larochelle

    Photos: Jean-François Lemire

     

    Promenade de santé au cimetière Notre-Dame-des-Neiges avec Kathy Reichs, l’auteure de polars qui trône au sommet du palmarès depuis son premier roman, Déjà Dead. Elle nous a causé meurtres, cadavres et… écriture.

     

    Elle a l’air toute sage. Le genre première de classe un brin timide. Tenue impeccable, cheveux blonds bien coiffés : l’élégance personnifiée. Comment croire qu’elle se lève aux aurores pour dépecer d’innocentes victimes ?

     

    C’est une façon de parler, bien sûr. Sa profession : anthropologue judiciaire. Mais encore ? Elle étudie les ossements pour aider les autorités policières à faire la lumière sur certaines morts. Le FBI, le Pentagone et le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale du Québec requièrent son expertise. Kathy Reichs a aussi un double : depuis plus de 15 ans, elle éprouve un grand plaisir à disséquer cadavres et ossements, armée d’un clavier d’ordinateur et… d’idées macabres.

     

    « Vous trouvez que je n’ai pas le physique de l’emploi ? » J’avoue l’avoir imaginée plus ténébreuse, moins rayonnante. La remarque la fait rire. Kathy Reichs a le sens de l’humour. Elle dégage une force tranquille. La complice idéale avec laquelle se perdre dans les allées à flanc de montagne du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, au cœur de la métropole. Curieuse et charmée, elle s’amuse à décrypter les pierres tombales de la nécropole vieille de 150 ans qui abrite les restes d’Émile Nelligan, Jean Drapeau, Maurice Richard, Robert Gravel. « C’est si calme ici, si apaisant. J’aime beaucoup les cimetières. » Je l’aurais parié.

     

    Livre:  Au cimetière avec Kathy Reichs

     

    L’anthropologue native de Chicago fait tous les mois la navette entre sa résidence de Charlotte, en Caroline du Nord, et Montréal. « Ce travail scientifique alimente mon écriture, dit-elle. Il me rend peut-être plus observatrice. Je ne laisse rien au hasard. »

     

    Chaque matin, chez elle, la romancière sirote un café bien fort et imagine de nouvelles enquêtes pour la Dre Temperance Brennan, l’héroïne de ses polars – elle en publie un par année –, anthropologue judiciaire comme elle. Elle produit également une adaptation pour le petit écran, la populaire série américaine Bones, diffusée ici sur Série+. « Non, prévient-elle d’emblée, Temperance Brennan n’est pas mon clone. J’ai créé un personnage pas mal plus intéressant que moi ! »

     

    La plupart des enquêtes auxquelles prend part la Dre Brennan, sur papier comme à la télé, sont inspirées d’affaires vraies. « Je m’assure de respecter la confidentialité de chaque dossier, dit-elle. Les faits ne sont là que pour me donner un élan dans l’écriture. » Au détour d’une allée, à nos pieds, une petite plaque de marbre blanc à fleur de sol, avec ces seuls mots : Little Fanny. Un ange passe. « Certains cas sont plus difficiles à traiter. Quand ça concerne les enfants, d’innocentes victimes, ça me touche davantage. » Son 18e roman, Bones Are Forever - Perdre le nord en français – s’ouvre d’ailleurs sur la mort d’un enfant.

     

    Livre:  Au cimetière avec Kathy Reichs

     

     

    À l’abri de rien

     

    « Après le 11 septembre 2001, j’ai œuvré à Ground Zero, j’ai vécu l’un des moments les plus durs de ma carrière. Je devais répertorier les ossements humains, puis les numéroter pour faciliter l’identification des victimes. On nous avait fourni du soutien psychologique dont je ne pensais pas avoir besoin… jusqu’à ce que je craque. »

     

    Le soleil se cache derrière les nuages. La romancière frissonne. « La mort reste un mystère devant lequel nous sommes tous égaux. » Kathy Reichs, malgré les années d’expérience, est toujours vulnérable devant la fatalité. Elle a deux filles et un fils (qui est avocat, mais s’adonne en parallèle à l’écriture, comme sa mère, et signe avec elle des polars jeunesse) et est quatre fois grand-mère. Comme tout le monde, elle craint la perte de ses proches. « J’ai peut-être plus conscience encore que d’autres de la fragilité de la vie. Tout peut s’éteindre si vite… », murmure-t-elle la voix étranglée, unique démonstration d’émotion au cours de notre entretien.

     

    Livre:  Au cimetière avec Kathy Reichs

     

    Le vent s’élève, les feuilles voltigent. Un corbeau croasse dans un saule pleureur. Kathy Reichs soupire, puis se reprend. « Les gens sont fascinés par les histoires de meurtre. Il n’y en a pas plus qu’avant, mais on en parle davantage, dans les médias et sur Internet. On connaît les détails, on voit les images : la vidéo dans l’affaire du dépeceur Luka Rocco Magnotta en mai 2012 montre jusqu’où ça peut aller. »

     

    Elle n’a jamais regardé ces images percutantes. Elle se concentre sur ses propres mandats. À la voir observer chaque recoin du cimetière, pas de doute : tant que Kathy Reichs sera du côté des vivants, les tueurs n’ont qu’à bien se tenir, le crime parfait n’existera pas.

     

     

    Perdre le nord, en librairie au Québec juste à temps pour l’Halloween, est le dernier titre de Kathy Reichs traduit en français. L’intrigue prend forme dans un appartement de Montréal, où sont trouvés trois cadavres de nouveaux-nés. L’inspecteur Temperance Brennan se rend par la suite jusque dans le Grand Nord canadien sur la piste d’une prostituée impliquée dans un complot meurtrier, dans lequel se mêlent trafic de drogue, mines de diamants et héritages détournés.

     

    Lisez en exclusivité les premières pages de Perdre le nord !

     

    Notre journaliste, Claudia Larochelle, anime l’émission Lire, sur ARTV.

     

    Livre:  Au cimetière avec Kathy Reichs

     

     

    Bonne Lecture!!!

     

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    Moi, Malala : extrait exclusif

     

    L’autobiographie de l’adolescente militante Malala Yousafzai.

     

    28 oct. 2013 par Caroline Larocque-Allard de la revue Chatelaine

     

    Livre:  Moi, Malala

    ©AP Photo/Jessica Rinaldi/Presse canadienne

     

    Malala Yousafzai a à peine 16 ans. Pourtant, sa voix est présentement l’une des plus puissantes au monde en matière de droits des femmes. Cette jeune Pakistanaise se bat au péril de sa vie pour l’éducation des jeunes filles partout sur la planète, ce qui lui a valu d’être pressentie pour le prix Nobel de la Paix 2013.

     

    Dans son autobiographie, Moi, Malala…, elle raconte sa lutte contre l’obscurantisme au Pakistan et l’histoire d’une famille qui a, envers et contre tout, encouragé sa fille à parler haut et fort.

     

    À toutes les filles qui ont affronté l’injustice et ont été bâillonnées.

    Ensemble, nous nous ferons entendre. 

     

    Lisez le prologue de Moi, Malala

     

     

    Livre:  Moi, Malala

     

    Moi, Malala, de Malala Yousafzai et Christina Lamb. Publié aux éditions Calmann-Lévy, 370 pages.

     

     

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