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    Testament, de Vickie Gendreau

     

    2012. Le diagnostic tombe. Vickie Gendreau, 23 ans, danseuse nue, est atteinte d’un mal incurable. Pour elle, une seule échappatoire : écrire pour laisser une empreinte de sa courte vie.

    5 mar. 2014 Par Jean-Yves Girard du magazine Chatelaine

     

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    L’amorce

    « Je voulais scénariser ma mort avant de mourir », a expliqué Vickie avec candeur à Tout le monde en parle en septembre 2012. Trois mois plus tôt, elle avait appris qu’un cancer lui rongeait le cerveau. Entre deux traitements, cette amoureuse de la poésie noircissait des pages, publiées peu après aux Éditions Le Quartanier. Dès sa sortie, Testament a créé une onde de choc.

    L’histoire

    Il s’agit d’une autofiction, un genre popularisé au Québec par Marie-Sissi Labrèche et Nelly Arcan. Vickie se dévoile lentement, souvent par amis interposés, qui réagissent à sa mort. Sa famille aussi, dont sa mère. Qui apprend, en lisant Testament, certaines choses sur sa fille : que Vickie a dansé nue pendant trois ans, à Val-d’Or notamment, où elle a été violée ; qu’elle s’est prostituée aussi. L’auteure a une étrange obsession pour les fennecs, ces renards des sables qu’elle « collectionne » par centaines et lègue à son entourage (en plus d’un bikini à fleurs à sa mère et d’une poupée gonflable à une certaine Catherine).

    Les points forts

    Les critiques ont été unanimes : il y a dans Testament une voix, un souffle, un style. Bref, Vickie Gendreau avait un réel talent d’écrivaine. Il ne plaira pas à tous, mais il est indéniable. Oui, c’est un cri, souvent cru, parfois confus, qui prend au ventre et qui, surprise, est aussi traversé de touches d’humour.

    Chez Boréal Compact, 10,95 $ (168 pages).

    Testament, transposé au théâtre, tiendra l’affiche au Quat’sous du 10 au 30 mars.

    Lisez les cinq premières pages de Testament, de Vickie Gendreau.

     

    L’auteure : Vickie Gendreau

    «Je suis fleur bleue jusqu’au bout des ongles, a-t-elle dit à La Presse. Je suis née le même jour qu’Alexandre Jardin et j’en suis très fière.» L’écrivain français est né le 14 avril 1965 et Vickie, le 14 avril 1989, à Montréal.

    Sur son enfance, l’auteure révèle certains épisodes dans Testament, dont l’absence de son père, « [qui] a passé quatre ans à se crisser d’elle [sa mère], de moi, de nous ». Dans une vidéo sur YouTube tournée le 30 avril 2013 lors de la lecture publique de Drama Queens, son second roman, on la voit arriver en fauteuil roulant. Onze jours plus tard, elle mourait. Drama Queens sera publié le 8 avril chez le Quartanier.

    Extrait

    « Stanislas, ça va toujours être l’homme de ma vie, je ne suis tout simplement pas la femme de la sienne. Je t’expliquerai ça plus tard. Plus tard dans ce petit livre, dans ma petite vie. Je pensais que j’allais écrire ce livre et ne plus jamais revenir sur le sujet, sur le garçon. Tout est impératif maintenant dans ma vie. C’est probablement la dernière peine d’amour que je vis. Ça fait mal les dernières fois, c’est vulgaire la vie. »

     

    Livre à Lire:  Testament, de Vickie Gendreau

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    Deux livres pour se préparer

    à vieillir

     

    Le vieillissement psychique et Je veux être un jeune centenaire!

     

    11 fév. 2014 Par Luc Bouchard du magazine Chatelaine

     

    Livres à Lire:  Deux livres pour se préparer à vieillir

    Le vieillissement psychique. Est-ce que vieillir est la première étape du deuil de soi? Le psychanalyste Benoît Verdon répond à cette question (et à d’autres) dans une nouveauté de la collection « Que sais-je ? » Ce livre constitue l’outil idéal pour qui veut se pencher sur ce sujet qui fait souvent frémir. « Penser à vieillir n’est pas une entreprise aisée, reconnaît-il. Car ce processus remet inlassablement en question le sens de la vie et de la mort, les sources de plaisir disponibles et celles qui nous échappent. » La vieillesse est, selon lui, une nouvelle construction sociale en lien avec l’espérance de vie, qui a augmenté d’un quart de siècle en moins de 60 ans. Il explique aussi comment, à l’instar de l’adolescence, cette étape mobilise des processus qui mettent à l’épreuve l’identité, étant donné les nombreux changements qu’elle occasionne. Cet ouvrage concis aide les adultes à mieux comprendre le grand âge de leurs parents et à envisager leur propre vieillissement avec plus de confiance.

    Par Benoît Verdon. Presses Universitaires de France (PUF), 16,95$.

     

    Livres à Lire:  Deux livres pour se préparer à vieillir

    Je veux être un jeune centenaire ! Les incontournables pour se soigner et rester en bonne santé : ce sous-titre résume à lui seul l’ambition du livre. « Vieillir en bonne santé est devenu l’un des principaux défis de notre époque », soutient le Dr Jean-Pierre Willem. C’est bien beau de vivre plus longtemps, mais à quel prix ? Et dans quel état ? Surtout quand espérance de vie ne rime pas toujours avec qualité de vie. Avec l’objectif de nous aider, le Dr Willem synthétise les maladies liées au vieillissement (alzheimer, AVC, cancer, diabète), puis analyse leurs caractéristiques. Selon lui, nos habitudes de vie ont un grand impact sur notre organisme. D’où l’utilité des bilans biologiques (sanguins, lipidiques, thyroïdiens, neurobiologiques), dont l’auteur brosse un tableau en expliquant les troubles qui y sont rattachés. Il conclut son ouvrage en nous prodiguant des conseils de base pour une bonne santé (alimentation, environnement, activité physique).

    Par le Dr Jean-Pierre Willem, Éditions du Dauphin, 39,95$.

     

    Livres à Lire:  Deux livres pour se préparer à vieillir

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    Louise est de retour, de

    Chrystine Brouillet

     

    30 ans après Chère voisine, qui lui a valu le prix Robert-Cliche pour son premier roman, l’auteure fait revivre Louise, l’inquiétante héroïne de ce thriller.

    6 fév. 2014 Par Monique Roy

     

    Lire à Livre:  Louise est de retour, de Chrystine Brouillet

    Photo: Plainpicture/Andrea Schoenrock

     

    Lisez un extrait de Louise est de retour, de Chrystine Brouillet.

     

     

    L’histoire

     

    Louise n’a qu’une passion : ses chats. Sa voisine à Québec ne les aimait pas. Louise décida donc de la tuer, ainsi qu’un témoin encombrant. Puis elle déménagea à Montréal avec Victor, son mari effacé. Des années plus tard, Louise est devenue gérante dans un restaurant haut de gamme où on la surnomme « la princesse des glaces ». Belle, élégante et réservée, elle voit tout, entend tout, mais ne se livre jamais. Quand elle apprend que l’immeuble où elle habite est mis en vente par son propriétaire, elle se débarrasse de cet homme comme on chasse un insecte agaçant. Car il est hors de question qu’elle quitte cet appartement où ses chats sont rois et maîtres et que, à son grand soulagement, son mari vient de déserter pour une autre femme. Ce qui gêne Louise ne mérite pas d’exister...

     

    Lire à Livre:  Louise est de retour, de Chrystine Brouillet

     

    L’humour noir. La précision maniaque avec laquelle Louise planifie ses crimes. Personnalité double, psychopathe insaisissable, tueuse en série uniquement motivée par le bien-être de ses chats : « Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour des bêtes qu’on aime ? »

    Extrait

    « Judith observait Louise, se demandait comment elle aurait pu deviner que cette femme était aussi étrange. Elle parlait du meurtre de Roland avec un froid détachement. Judith était incapable de s’imaginer en train de tuer quelqu’un. Même Roland. Mais Louise ne semblait pas du tout émue par cet assassinat. Comme si c’était naturel pour elle… »

    Par Chrystine Brouillet, Les Éditions de l’Homme, 240 pages

     

    Lire à Livre:  Louise est de retour, de Chrystine Brouillet

    Photo: Jean-François Bérubé

     

    L’auteure

    Naissance à Loretteville en 1958.

    Études à l’Université Laval.

    A longtemps vécu à Paris et est maintenant installée à Montréal.

    A publié de nombreux livres jeunesse, une série historique, Marie LaFlamme, mais c’est le roman policier qui la propulse parmi les auteurs québécois les plus lus. Son personnage de Maud Graham est devenu un classique du genre et Le collectionneur (50 000 exemplaires vendus) a été adapté au cinéma par Jean Beaudin avec la comédienne Maude Guérin dans le rôle de la célèbre inspectrice.

    Outre la passion des chats, Chrystine, également chroniqueuse gastronomique, partage avec la diabolique Louise son goût des mets fins et des champagnes délicats. « Peut-être que si je n’écrivais pas, je serais quelqu’un de dangereux », blague-t-elle, ajoutant qu’elles ont aussi en commun quelques défauts. « J’aime avoir la paix, ne suis ni patiente ni tolérante… » Mais là s’arrête toute ressemblance !

     

    Lire à Livre:  Louise est de retour, de Chrystine Brouillet

     

     

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    Présentation du livre Figures de pensée

    Un texte de Daniel JacquesFrançois Charbonneau
    Dossier : Figures de pensée - le livre
    Thèmes : Humanisme
    Numéro : Argument 2014 - Exclusivités web 

     

    Les textes réunis dans cet ouvrage proviennent de deux chroniques de la revue Argument, « Figures de pensée » et « Essayistes oubliés ». L’idée de les proposer de nouveau tous ensemble s’est imposée avec le sentiment qu’il existe un désir de la part du public lecteur de disposer d’ouvrages à vocation encyclopédique qui, dans un format maniable et un langage fluide, ouvre une perspective panoramique sur le monde des idées sans la lourdeur et les contraintes qui accompagnent le plus souvent ce genre de somme. Cela, nous en étions déjà convaincus, mais le succès récent d’un numéro spécial de la revue, consacré cette fois à la culture générale, nous en a rappelé la salutaire vérité. C’est en ayant à l’esprit ce public enthousiaste et guidés par le même désir de faire connaître des figures importantes de la culture et de la pensée que nous avons voulu prolonger notre effort de diffusion sous la présente forme.

     

    Parus au fil des numéros d’Argument, écrits par des auteurs différents, et commandés parfois par les circonstances, les textes regroupés ici n’étaient pas, à l’origine, conçus pour faire unité. Ce qui est encore le cas. Il se trouve pourtant que, au-delà de leur diversité inévitable et souhaitée, ces articles qui ont fait découvrir des penseurs parfois oubliés ou rappelé l’apport principal de ceux plus familiers disent en même temps, et on s’en avise peut-être davantage avec le recul, un aspect important de la revue elle-même.

     

    Qu’ont en effet en commun Gilles Leclerc, Edith Stein, George Grant, Denis de Rougemont et la majorité des autres intellectuels et écrivains dont l’œuvre et la vie ont été évoquées dans Argument ? Certains répondront sans doute bien peu de choses puisque le temps et le lieu les départagent. Il apparaît pourtant à nos yeux que, pour la plupart, ce sont des témoins d’une époque à bien des égards exceptionnelle, ne serait-ce que par la profondeur et l’intensité des malheurs qui y ont connu les hommes.

     

    L’époque dont il est question est bien sûr le vingtième siècle, plus précisément encore ce que l’historien britannique Eric J. Hobsbawn a qualifié autrefois de «court vingtième siècle », soit l’époque qui a débuté avec la première puerre mondiale et qui s’est achevée avec la chute du mur de Berlin. D’une certaine façon, le choix de cette périodisation révèle de lui-même l’enracinement de la pensée des fondateurs de la revue Argument dans l’expérience du siècle précédent et peut- être davantage du bilan qu’on en a fait en Europe et ailleurs. Ce fut là l’âge de tous les extrêmes au cours duquel le libéralisme, dans son acception la plus large, a dû combattre ses plus vigou- reux adversaires, tant à droite qu’à gauche du spectre politique et culturel. Nous avons tenté, dans ces chroniques, d’offrir au lecteur de courts textes relatant la vie et l’œuvre de certains témoins privilégiés de ce combat tumultueux.

     

    Mais alors demanderont d’autres, pourquoi avoir choisi parmi tous les témoins possibles ceux qui, sans être inconnus dans les cercles savants, n’en sont pas moins inconnus aujourd’hui du grand public ? Peut-être s’est-il s’agi, en effet, depuis le début, de faire œuvre d’éducation en permettant à nos lecteurs d’accéder à la connaissance de ces témoins peu connus ? Peut-être, s’est-il agi plutôt, à terme, de simplement rappeler à tous ces existences marquées, au milieu de la tourmente, par la lucidité et le courage ? En somme, au moyen de ces figures de pensée, la revue Argument a cherché à faire œuvre d’éducation, mais plus encore de gratitude.

     

    Une telle entreprise peut paraître suspecte à une époque qui se targue d’avoir aboli toutes les idoles. Nos présumés modèles ne sont-ils pas le simple reflet de nos préjugés de classe et de sexe ? Que vaut, en somme, ce type de célébration posthume dès lors que chaque existence, même la plus noble, porte en elle une part d’obscurité si déterminante ? Et que dire alors d’œuvres à la création desquelles se mêle toujours une part plus ou moins considérable de vanité, voire de pur caprice ? À cela s’ajoute que l’histoire, du moins celle que nourrit la recherche et que l’on enseigne dans les universités et les collèges, n’offre plus de modèles de vie, mais bien des faits, des explications et des interprétations que l’on souhaite les plus objectifs possible. Ce sont là bien sûr des questions légitimes auxquelles personne n’échappe aujourd’hui et certainement pas les rédacteurs d’une revue d’idées comme Argument.

     

    Et pourtant, à cette époque que l’on dit de toutes les fins, de l’Art, de l’Histoire, de l’Homme, il nous a semblé nécessaire de renouer avec l’esprit de la tradition humaniste, de celle qui va du Plutarque des Vies parallèles au Thomas Man de La montagne magique. Par-delà l’objectivation sans reste de la vie, ce qui inclut l’ensemble du monde humain, n’y a-t-il pas un territoire d’expérimentation de soi et d’autrui, arpenté par la littérature et la philosophie véritables, qu’il convient d’ordonner à la mesure d’humaines réussites ? Un jardin en soi, aurait pu écrire Montaigne, qu’on ne peut cultiver pour le mieux, car c’est là un art incertain, qu’en ayant à l’esprit un certain idéal. Or, renouer ainsi le fil rompu de la transmission de l’Idéal, tel était, et tel demeure encore aujourd’hui, notre volonté en publiant, de nouveau, ces figures de pensée.

     

    Il s’est agi ainsi, on l’aura compris, de renouer, par le rappel de ces existences parfois exemplaires, avec un très ancien motif de l’humanisme, après Auschwitz, comme l’ont écrit tant d’auteurs de ce vingtième siècle. Un pareil rappel n’est-il pas des plus bénéfiques dans un univers si ardemment voué, de toutes parts, en tous lieux, au plein déploiement de la technique ? Nous l’avons pensé. C’est là sans doute ce qui, du fond de nous-mêmes, a motivé l’aventure que fut la publication des «Figures de pensée» comme de «Essayistes oubliés» et, plus encore, celle d’Argument.

     

    Daniel D. Jacques et François Charbonneau 

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    Bisous - Frawsy

     

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    Des livres qui fessent!

     

    Deux ouvrages sont apparus en librairie, braquant les projecteurs… sous la ceinture.

     

    2 jan. 2014 Par Jean-Yves Girard du magazine Chatelaine

     

    Livres à Lire:  Des livres qui fessent!

     Photo: VikaValter / Getty Images

     

     

    Livres à Lire:  Des livres qui fessent!

    Dans La guerre des fesses – minceur, rondeurs et beauté (JC Lattès), Jean-Claude Kaufmann, sociologue français connu pour sa moustache en balai, ausculte le postérieur moderne, qui à son avis vit des heures sombres : « Trop grosses, toujours trop grosses : jamais les fesses n’ont été autant torturées. » Aïe !

     

     

    Livres à Lire:  Des livres qui fessent!

     

    De son côté, Le bidule de Dieu – une histoire du pénis (Robert Laffont), écrit par le journaliste britannique Tom Hickman, remplit sa mission haut la main « avec autant d’humour que d’érudition », selon le magazine Psychologies. Les titres des chapitres en disent long : Le pénis névrosé, Aussi variés que les visages, Esthétique, fonction et femmes… De quoi pimenter des soupers de filles… et de gars.

     

     

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    Bisous - Frawsy

     

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