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    L'épidémie de chikungunya bien installée

    aux Antilles

     

     

    Apparue en décembre 2013 aux Antilles, l'épidémie de chikungunya s'étend désormais sur plusieurs îles et en Guyane, avec des cas en Métropole.

     

     

    Le moustique-tigre Aedes albopictus. Agressif, il est connu pour porter deux arbovirus (virus transmis par des arthropodes, comme les insectes), entraînant la dengue et le chikungunya. © James Gathany, CDC, D

    Le moustique-tigre Aedes albopictus. Agressif, il est connu pour porter deux arbovirus (virus transmis par des arthropodes, comme les insectes), entraînant la dengue et le chikungunya. © James Gathany, CDC, D

     
     
     

    Selon le Bulletin épidémiologique de l’Institut de veille sanitaire (InVS), l’épidémie de chikungunya continue de sévir aux Antilles mais différemment selon les îles. À Saint-Martin (où les premiers cas ont été signalés en décembre dernier) et à Saint-Barthélémy (où le « chik » avait régressé entre mars et mi-mai avant de repartir à la hausse), elle est « stable depuis deux semaines ». Selon les définitions du PSage (Programme de surveillance d’alerte et de gestion des épidémies), ces deux îles sont en phase 2 de l’épidémie : « Transmission autochtone modérée ».

     

    En revanche, la maladie poursuit sa progression en Martinique ainsi qu’en Guadeloupe et les petites îles proches, actuellement en phase 3, c’est-à-dire en « situation épidémique ». L’InVS note cependant une tendance à la stabilisation en Guadeloupe. La Guyane est touchée elle aussi et l’épidémie progresse actuellement.

     

    Le chikungunya est une maladie le plus souvent bénigne mais qui occasionne une très grande fatigue et de fortes douleurs, en particulier au niveau des articulations, d'où une posture courbée qui a donné son nom à cette pathologie. Le meilleur moyen de se protéger est d'éviter le risque de contact avec le moustique vecteur et d'éliminer ce dont la femelle a besoin pour pondre : de l'eau stagnante. © Idé Graphics

    Le chikungunya est une maladie le plus souvent bénigne mais qui occasionne une très grande fatigue et de fortes douleurs, en particulier au niveau des articulations, d'où une posture courbée qui a donné son nom à cette pathologie. Le meilleur moyen de se protéger est d'éviter le risque de contact avec le moustique vecteur et d'éliminer ce dont la femelle a besoin pour pondre : de l'eau stagnante. © Idé Graphics

     

    Le chik vient du moustique

     

    En Métropole, où 137 cas ont été recensés, il n’y a pas d’épidémie mais 18 départements du sud sont sous surveillance : Alpes de Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Aude, Bouches-du-Rhône, Corse-du-Sud, Drôme, Gard, Gironde, Haute-Corse, Haute-Garonne, Hérault, Isère, Lot-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Rhône, Var et Vaucluse.

     

    Rappelons que le chikungunya, qui n’est pas mortel (ou du moins une fois sur mille en moyenne), se manifeste par de fortes douleurs dans les articulations et des maux de tête, des symptômes très invalidants. Le chik est dû à un virus mais n’est pas contagieux car l’agent pathogène ne se transmet pas d’Homme à Homme. Il est transmis par les moustiques-tigres, plus précisément deux espèces du genre Aedes, A. aegypti et surtout A. albopictus, qui sont aussi des vecteurs de la dengue, de la fièvre jaune et peut-être du virus Zika.

     

    C’est vers ces moustiques que se focalise la prévention. Dans les régions concernées, il faut faire la chasse aux eaux stagnantes, même les plus modestes, comme des pots de fleurs ou des vieux pneus. Il en faut très peu pour qu’une femelle viennent y pondre ses œufs, libérant ensuite une nuées d’insectes porteurs du virus.

     

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    Amour et envol, les escapades oniriques

    préférées des rêveurs lucides

     

     

    S'envoler dans les airs et avoir des relations sexuelles sont les deux sujets favoris des rêveurs lucides, une fois tombés dans les bras de Morphée. En plus de passer du bon temps dans son sommeil, être actif dans ses rêves auraient des vertus dans la vie réelle, rapporte une enquête scientifique.

     

     
     

    Plusieurs techniques permettent d'améliorer ses capacités de rêves lucides : consigner ses expériences dans un carnet de notes, être acteur de son rêve lors de l'endormissement ou encore se répéter vouloir faire un rêve lucide, c'est-à-dire où l'on a conscience de rêver. © Peinture de Nicolas Régnier

    Plusieurs techniques permettent d'améliorer ses capacités de rêves lucides : consigner ses expériences dans un carnet de notes, être acteur de son rêve lors de l'endormissement ou encore se répéter vouloir faire un rêve lucide, c'est-à-dire où l'on a conscience de rêver. © Peinture de Nicolas Régnier

     

     
     

    Tous les êtres humains vivent entre 3 et 7 rêves par nuit. Les dormeurs qui ont conscience de rêver et qui peuvent orienter leurs rêves dans une certaine mesure sont appelés des rêveurs lucides. On sait encore peu de choses sur les causes de ce genre de rêves et sur leur façon de se produire. Ce type d'expérience intéresse les scientifiques parce qu'il intègre la conscience de soi et le contrôle, alors que le sujet est en phase de sommeil.

     

    Une équipe de chercheurs vient de publier les résultats d'une nouvelle étude sur le sujet dans l'édition estivale de la revue American journal of Psychology. Sur 684 volontaires à un questionnaire en ligne, 570 ont répondu faire des rêves lucides d'une durée moyenne de 14 minutes, soit 83,5 % des personnes interrogées.

     

    Ils leur était aussi demandé de quoi ils rêvaient, s'ils étaient passifs ou actifs et quelles activités ils choisissaient de faire lorsqu'ils étaient conscients de rêver. 350 d'entre eux ont donné des exemples d'actions qu'ils planifiaient consciemment de réaliser une fois endormis. La plupart voulaient tenter des expériences irréalisables dans la réalité, comme voler dans les airs, faire de la magie, respirer sous l'eau, parler avec des animaux, être quelqu'un d'autre ou encore voyager dans le temps.

     

    Les rêves lucides se différencient des rêves classiques par la présence d'une activité gamma du cerveau mesurée par électroencéphalographie. Particulièrement visibles dans le cortex frontal du cerveau, les ondes gamma (ici encadrées de rouge) sont liées à une activité de conscience. Elles sont logiquement presque totalement absentes pendant une phase de sommeil non lucide. © Mr Sandman
    Les rêves lucides se différencient des rêves classiques par la présence d'une activité gamma du cerveau mesurée par électroencéphalographie. Particulièrement visibles dans le cortex frontal du cerveau, les ondes gamma (ici encadrées de rouge) sont liées à une activité de conscience. Elles sont logiquement presque totalement absentes pendant une phase de sommeil non lucide. © Mr Sandman

     

    Pourrait-on tirer profit des bienfaits du rêve lucide ?

     

    Les participants ont aussi mentionné faire des rêves où ils avaient des activités de l'ordre du quotidien, comme des activités sportives et des relations sexuelles. Ils leur arrivent aussi d’intentionnellement changer une scène, une perspective ou encore de mener des actions agressives ou illicites comme se battre, tuer ou voler un bien.

     

    La moitié des rêveurs n'étaient tout de même pas capables de se souvenir de leurs intentions initiales. Lorsqu'ils le pouvaient, il n'étaient pas pour autant aptes à les réaliser avec succès, soit parce qu'ils se réveillaient, soit parce qu'ils rencontraient des difficultés au cours de leur rêve.

     

    Les chercheurs indiquent que les enfants seraient plus enclins à faire ce genre de rêve, puis la fréquence de ces expériences de sommeil chuterait vers l'âge de 16 ans. Pour les spécialistes, le phénomène naturel surviendrait essentiellement dans un jeune cerveau en développement et non plus — ou plus rarement — dans un cerveau adulte mature.

     

    Recourir au rêve lucide pourrait être utile dans le traitement de problèmes psychologiques, tels que des cauchemars fréquents ou un syndrome de stress post-traumatique, poursuivent les scientifiques. Une précédente étude rapporte ainsi que la majorité des rêveurs lucides interrogés utilisaient leurs rêves pour vivre des expériences de plaisir et pour changer leurs mauvais rêves en expérience heureuse. 30 % disent bénéficier des retombées de l'expérience qui les aide à résoudre des problèmes et qui stimule leur créativité. Certains affirment avoir bonifié leurs aptitudes au rêve lucide avec un entraînement approprié.

     

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    En bref : la charcuterie associée à un risque cardiaque plus élevé

     

    Les hommes qui consomment davantage de charcuteries ont un risque d’insuffisance cardiaque augmenté de 28 % par rapport à ceux qui en mangent le moins. L’étude ne dit pas ce qu’il en est des femmes.

     

     

    Ne pas abuser des charcuteries serait bon pour le cœur. © Arnaud 25, Wikimedia Commons, DP

    Ne pas abuser des charcuteries serait bon pour le cœur. © Arnaud 25, Wikimedia Commons, DP

     
     
     

    L’équipe du docteur Alicja Wolk, du Karolinska Institutet de Stockholm, a travaillé à partir d’une large cohorte de 37.035 hommes âgés de 45 à 79 ans. Aucun ne présentait de maladies cardiaques ni de cancer au début de ce travail. Ils ont été suivis pendant 12 ans. Chaque année, les participants devaient remplir un questionnaire portant sur leurs habitudes alimentaires.

     

    Les auteurs se sont particulièrement attardés sur la consommation de viandes transformées. Et plus particulièrement sur les produits de charcuterie : jambon, bacon, saucisse… Après 12 années de suivi, les scientifiques ont observé une augmentation de 28 % du risque d’insuffisance cardiaque chez les plus gros consommateurs de charcuteries. Et ceci comparé à ceux qui en mangeaient le moins. Les auteurs ne précisent pas si ce constat peut être établi pour les femmes.

     

    Ils estiment en revanche qu’à choisir, il serait préférable de privilégier les viandes fraîches (porc, bœuf…) à leurs dérivés transformés en saucisses, boudins et autres pâtés, tous à éviter. Une consommation modérée de viande non transformée, à savoir une à deux fois par semaine, limiterait le risque de maladies cardiovasculaires.

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    Certains comportements favorisent les insomnies

     

    Pourquoi devient-on brutalement insomniaque ? Des chercheurs de l'Académie américaine de la médecine du sommeil (AASM) ont identifié quelques erreurs de comportement de défense contre des situations stressantes qui augmentent les chances de conduire à court terme à l'apparition d'insomnies.

     

     
     

    Les femmes dorment plus que les hommes, mais souffrent d'un déficit de sommeil plus important. Ce qui n'est pas sans conséquences sur la vie quotidienne, car des nuits trop courtes entraînent un manque d'attention et de concentration, diminuant les capacités de réflexion et pouvant engendrer des accidents de la circulation par exemple. © mark sebastian, Flickr, cc by sa 2.0

    Les femmes dorment plus que les hommes, mais souffrent d'un déficit de sommeil plus important. Ce qui n'est pas sans conséquences sur la vie quotidienne, car des nuits trop courtes entraînent un manque d'attention et de concentration, diminuant les capacités de réflexion et pouvant engendrer des accidents de la circulation par exemple. © mark sebastian, Flickr, cc by sa 2.0

     
     
     
     

    Dans une étude, la première du genre, des chercheurs de l'Académie américaine de la médecine du sommeil (AASM) ont exploré ce qui conduit à souffrir d'insomnies de courte durée après des événements stressants. Selon l'étude, fuir sans les affronter les facteurs stressants, se tourner vers la drogue et l'alcool et utiliser des appareils multimédias comme moyens de distraction comptent parmi les mécanismes d'adaptation dangereux qui pourraient conduire aux insomnies.

     

    « Notre étude est parmi les premières à montrer que ce n'est pas le nombre de facteurs stressants qui compte pour déterminer si vous allez souffrir d'insomnies, mais votre réaction à ces facteurs », déclare l'auteur principal, Vivek Pillai, chercheur universitaire au Sleep Disorders & Research Center de l'hôpital Henry Ford, à Détroit dans le Michigan. Si un événement stressant peut conduire à une mauvaise nuit de sommeil, c'est la façon dont vous réagissez qui peut faire la différence entre quelques mauvaises nuits et une insomnie chronique ».

     

    Presque 3.000 sujets, qui n'avaient jusqu'ici pas souffert d'insomnie, ont été interrogés à propos de leurs mécanismes d'adaptation et on leur a demandé d'exprimer la façon dont ils percevaient les situations stressantes dans leurs vies. Un an plus tard, les sujets qui souffraient d'insomnies à court terme étaient ceux dont les réactions au stress correspondaient aux mécanismes d'adaptation mentionnés plus haut. Cependant, les chercheurs ont également pu identifier des solutions potentielles pour ne pas être victime d'insomnies quand les choses vont mal.

     

    L'insomnie peut réduire la résistance au stress ce qui à son tour va favoriser l'insomnie. Il est donc important de réagir rapidement lorsqu'une crise d'insomnie à court terme pointe le bout de son nez en réagissant de façon adaptée.
    L'insomnie peut réduire la résistance au stress, ce qui à son tour va favoriser l'insomnie. Il est donc important de réagir rapidement lorsqu'une crise d'insomnie à court terme pointe le bout de son nez en réagissant de façon adaptée. © l i g h t p o e t, shutterstock.com

     

    Un solution contre l'insomnie : les TCBPC

     

    « Si l'on ne peut pas contrôler les événements extérieurs, on peut tout de même réduire leur importance en faisant en sorte de ne pas appliquer de comportements non adaptés », déclare Vivek Pillai. Selon les chercheurs, les thérapies cognitives basées sur la pleine conscience (TCBPC) semblent être capables de mettre fin au "bavardage mental" qui gêne l'endormissement. « Cette étude est un rappel important que les événements stressants et autres changements importants dans une vie sont souvent causes d'insomnie, analyse le docteur Timothy Morgenthaler, président de l'Académie américaine de la médecine du sommeil. Si vous vous sentez submergés par des événements dans votre vie, parlez-en avec votre médecin afin de trouver des stratégies pour réduire votre niveau de stress et améliorer la qualité de votre sommeil. »

     

    Les insomnies à court terme désignent ici une incapacité à s'endormir au moins trois nuits par semaine sur une période de moins de trois mois. Selon l'AASM, 15 à 20 % des adultes en souffrent et les femmes sont plus souvent touchées que les hommes. Plusieurs autres études scientifiques publiées plus tôt cette année dans la revue médicale The Journal of the American Medical Association ont indiqué que la méditation pouvait légèrement soulager l'anxiété et la dépression chez certains individus. L'étude sur le lien entre stress et insomnie a été publiée dans le journal Sleep.

     

    Médecine:  Certains comportements favorisent les insomnies

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