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    Pierre philosophale

    Mythologie et Religion:  Pierre philosophale

     
     

    La pierre philosophale (en latin : lapis philosophorum) est une hypothétique substance alchimique.

     

    Pour Louis Figuier, les alchimistes attribuaient à la pierre philosophale trois propriétés essentielles :

     

     

    « Si cet homme a le malheur de chercher la pierre philosophale, je ne suis pas surpris que de six mille livres de rente, il soit réduit à rien. Un philosophe qui a six mille livres de rente a la pierre philosophale. (Elle) conduit tout naturellement à parler d'affaires d'intérêt. »

     

    — Voltaire à l'abbé Moussinot, 13 décembre 1737, Courtat, Les vraies lettres de Voltaire à l'abbé Moussinot, Paris, A.Lainé, 1875, p.93 - arch. pers.

     

     
    The Alchymist, In Search of the Philosophers' Stone de Joseph Wright of Derby, 1771.

     

     

    Historique

     

    On trouve des références à la Pierre Philosophale à partir de Cheirokmeta de l'alchimiste gréco-égyptien Zosime de Panopolis (300 AC), de même dans le Kitab al-Fuṣūl al-ithnay ‘ashar fī ‘ilm al-hajar al-mukarram (Le livre des douze chapitres sur la science de la Pierre Illustre) attribué à Ostanès. Les écrivains alchimistes lui attribuent une origine bien plus ancienne. Elias Ashmole et l’auteur anonyme de Gloria Mundi (1620) prétendent que son histoire date d’Adam, qui aurait été informé par Dieu de l’existence de cette Pierre. Ce savoir se serait transmis à travers les patriarches de la Bible. Cette légende est aussi comparée à l’événement biblique du Temple de Salomon et de la pierre angulaire décrite dans le Psaume 118.

     

    Les racines théoriques décrivant la création de la pierre peuvent être attribuées à la philosophie grecque. Les alchimistes utilisèrent ultérieurement les éléments classiques, le concept de l'anima mundi, et des histoires de création présentés dans des textes comme le Timée de Platon comme analogies pour leur processus. Selon Platon, les quatre éléments sont issus d'une source commune ou materia prima (matière première), associé au chaos. Prima Materia est aussi le nom que les alchimistes attribuent à la matière de départ pour la création de la Pierre Philosophale. L'importance de cette question philosophique principale a persisté à travers l'histoire de l'alchimie. Au xviie siècle, Thomas Vaughan écrit :« la matière première de la Pierre est la même que la première question de toutes choses ».

     

     

    Moyen Âge

     

    L'alchimiste du viiie siècle Jabir ibn Hayyan (latinisé comme Geber) a analysé chaque élément classique en termes des quatre qualités fondamentales. Le feu était à la fois chaud et sec, la terre froide et sèche, l'eau froide et humide, et l'air chaud et humide. Il a théorisé que chaque métal était une combinaison de ces quatre principes, deux d'entre eux intérieur et deux extérieurs. De ce principe, il a été estimé que la transmutation d'un métal dans un autre pourrait être affectée par la réorganisation de ses qualités de base. Ce changement serait probablement médiée par une substance, qui est venu à être appelé al-iksir en arabe (dont le terme élixir est dérivé). Il est souvent considéré comme existant sous une forme de poudre rouge sec (aussi connu comme al-Kibrit al-Ahmar الكبريت الأحمر- soufre rouge) fait à partir de la légendaire pierre : la pierre philosophale. La théorie de Jabir a été basée sur le concept que les métaux comme l'or et l'argent pourraient être cachés dans les alliages et les minerais, d'où ils pourraient être récupérés par le traitement chimique approprié. Jabir est lui-même considéré comme l'inventeur de l'eau régale, un mélange de muriatique (chlorhydrique) et d'acide nitrique, l'une des rares substances qui peuvent dissoudre l'or (et qui est encore souvent utilisée pour la récupération de l'or et de purification).

     

    Au xie siècle, la possibilité de la transmutation faisait débat au sein du monde musulman. Un adversaire principal était Avicenne (Ibn Sina), qui discrédita cette théorie, en déclarant : « Ceux de l'engin chimique savent bien qu'aucun changement ne peut être effectuée dans les différentes espèces de substances, même si elles peuvent produire l'apparition de tels changements. » Selon la légende, au xiiie siècle, le scientifique et philosophe Albert le Grand aurait découvert la pierre philosophale. Il l'aurait transmise, peu de temps avant sa mort (vers 1280), à son élève, Thomas d'Aquin. Magnus ne confirme pas dans ses écrits qu'il a découvert la pierre, mais rapporte qu'il a été témoin de la création de l'or par « transmutation ».

     

    Renaissance et début de l’ère moderne

     

    L'alchimiste suisse du xvie siècle Paracelse (Philippus Auréole Théophraste von Hohenheim Bombastus) croyait en l'existence de l’« alkaest », qu'il croyait être un élément inconnu à partir duquel tous les autres éléments (terre, feu, eau, air) étaient tout simplement des formes dérivées. Paracelse pensait que cet élément était, en fait, la pierre philosophale. Un texte mystique publié au xviie siècle appelé le Mutus Liber semble être un manuel d'instruction symbolique pour concocter une pierre philosophale. Appelé le « livre sans paroles », il était une collection de 15 illustrations.

     

    La possibilité de transmuter de vils métaux en or se basait sur l'idée de la fécondité des mines. On pensait que les filons et les minerais se transforment et croissent comme les végétaux. On doit pouvoir tirer de l'or, la semence de l'or, ou pouvoir accélérer le processus de formation et de croissance de l'or au sein de la terre. Les alchimistes ont cherché cette semence dans la rosée du matin, apparaissant avec le soleil (or fondu au centre du monde), dans les végétaux, le vin ou le miel, dans les animaux, le sang ou l'urine... et enfin dans les minéraux mêmes., surtout à partir du soufre, du mercure et du plomb. C'est l'ensemble de ces dernières opérations qui constituent le grand Oeuvre.

     

    Il s'agit, entre autres, d'obtenir la poudre de projection, la semence qui, projetée sur un minerai en fusion, va le féconder, le faire croître et le transformer en or. On cherche à agir sur les qualités substancielles de couleur et de poids pour s'approcher le plus possible du but désiré. Un autre but est d'obtenir de l'or potable, à la recherche du remède universel et de l'éternelle jeunesse. La démarche est initiatique, symbolique et mystique, empreinte d'hermétisme. Pour l'alchimiste philosophe, parcourir le chemin est plus important que le but à atteindre, en cherchant la transformation de l'or, il opère par communion sa propre transformation. Il « se préoccupe moins d'avoir raison, que de témoigner d'une vision et de célébrer une présence ».

     

    Ce type de démarche disparait au cours du XVIIe siècle, la pierre philosophale devient surtout une affaire de tour de passe-passe et d'escroquerie, où les plus doués atteignent même les Rois de France. En 1637, un nommé Dubois parvint à berner Louis XIII et Richelieu pendant plusieurs semaines, jusqu'à ce qu'il soit embastillé et pendu.

     

    En 1710, en Provence, le bruit courait qu'un alchimiste était parvenu à transmuter le plomb en or. Jean Taxis, un riche marchand de Digne, traita avec un alchimiste dénommé De Lisle qui prétendait avoir trouvé la pierre philosophale. Jean Taxis reçût auprès de De Lisle vingts livres de lingots d'or qu'il revendit à Lyon pour des sommes colossales. Intrigué par la rumeur, le roi Louis XIV demanda de lui faire venir De Lisle pour qu'il présente son procédé. De Lisle trouvait mille prétextes pour ne pas y aller, mais finalement il est embastillé pour faux-monnayage. De Lisle succombe étrangement le 30 janvier 1712. L'enquête révéla que le faiseur d'or n'était qu'un charlatan. Sa technique fut mise au jour : simple mais efficace, elle consistait à présenter une véritable pièce en or et de taire que le reste de la production n'était que de la pacotille.

     

    Dans l'Encyclopédie de Diderot, on trouve le coup final porté à ceux qui prétendent avoir le secret de la pierre philosophale : « Ces gens se font toujours payer très cher, et payer d'avance, leur secret. Qu'ont-ils besoin d'argent s'ils ont la puissance de composer les métaux ? ».

     

    Dans le bouddhisme et l’hindouisme

     

    L'équivalent de la pierre philosophale dans le bouddhisme et l'hindouisme est le Chintamani. Il est détenu par les bodhisattvas, Avalokiteshvara et Kshitigarbha. On le voit également porté sur le dos du cheval du vent qui est représenté sur les drapeaux de prière tibétains. En récitant le Dharani de Chintamani, la tradition bouddhiste soutient que l'on atteint la sagesse de Bouddha, qu’on est alors en mesure de comprendre la vérité des Bouddhas, et que les afflictions sont transformés dans le Bodhi. Il est dit qu’il permet de voir le Saint cortège de Amitabha et son assemblage sur son lit de mort. Dans la tradition bouddhiste tibétaine le Chintamani est parfois dépeint comme une perle lumineuse et serait en possession de plusieurs des différentes formes de Bouddha. Un grand sage hindou a écrit à propos de l'accomplissement spirituel de la Gnose en utilisant la métaphore de la pierre philosophale. Jnaneshvara (1275-1296), a commenté un texte avec 17 références à la pierre philosophale qui transmute explicitement le métal de base en or. Le sage indien viie siècle Tirumular (en) dans son classique Tirumandhiram (en) explique le chemin de l'homme à la divinité immortelle. Au verset 2709, il déclare que le nom de Dieu, Shiva ou le dieu Shambala, est un véhicule alchimique qui transforme le corps en or immortel.

     

    Psychologie analytique

     

    Carl Gustav Jung notamment voit dans la lapis philosophicae (Pierre Philosophale) la métaphore culturelle du processus d'évolution psychique de tout être humain, la force le poussant vers davantage de différenciation, dans un système de mise en abyme du microcosme et du macrocosme.

     

    Gaston Bachelard consacre plusieurs passages à la recherche alchimique, comme autant d'exemples d'obstacles épistémologiques à l'esprit scientifique. Pour s'affirmer science, la chimie a dû se débarrasser du substancialisme, de l'animisme, et du subjectivisme qui sont en jeu dans la recherche de la pierre philosophale.

     

    de Wikipedia

     

     

    De Bruxelles à Saint-Jacques de Compostelle Pour la première fois, Patrick Burensteinas, un alchimiste qui est aussi une scientifique explique le sens du Grand Oeuvre et les techniques qui mènent à la Pierre Philosophale. Les étapes de son travail au laboratoire reproduisent les 7 étapes d'un voyage initiatique. Une découverte qui nous concerne tous. Pendant près de deux mille ans, l'alchimie a profondément marqué notre pensée, qu'elle soit scientifique, culturelle ou philosophique.

     

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    Ouroboros

     

    ouroboros

    L’Ouroboros est un ancien symbole d’alchimie qui décrit un serpent ou dragon (ADN) entrain de croquer sa propre queue, il se reproduit constamment et forme un cercle. C’est la roue du temps – La roue de l’alchimie – 12 autours d’1 afin de manifester un programme qui donne l’illusion de temps linéaire ce qui autorise l’âme à  expérimenter les émotions.

     

    L’ouroboros est associé avec l’Alchimie — le Gnosticisme et l’Hermétisme. Il représente la nature cyclique des choses, le retour éternel, et autres choses perçues en tant que cycles qui recommencent une fois finis.

     

    ouroboros blanc noir

    Dans quelques représentations le serpent est représenté à  moitié blanc et à  moitié noir, ce qui nous rappel les symboles comme le Ying Yang, ou les doubles carrés superposés qui illustrent la nature dualistique de toutes choses, mais plus important, c’est que ces opposés ne sont pas en conflit.

     

    Origines de l’Ouroboros


    Le serpent ou dragon qui mange sa propre queue a survécu de l’antiquité et peut être retracé jusqu’en Ancienne Egypte, à  peu près 1600 ans avant J.C.

     

    A partir de là  il est passé aux mains des Phéniciens et ensuite aux philosophes Grecs, qui lui donnèrent le nom de Ouroboros (« Le dévoreur de queue »).

     

    Dans la Mythologie nordique – Le serpent Jörmungand, un des 3 enfants de Loki – Le tricheur qui grandit tellement large qu’il pouvait encercler le monde et mettre sans queue dans ses dents.

     

    Dans la Mythologie hindoue – Le dragon qui encercle la tortue qui elle supporte les 4 éléphants qui tiennent le monde.

     

    Le serpent ou dragon apparait aussi chez les Aztèques, Chinois, et la mythologie des Indiens Natifs d’Amérique du Nord.

     

    Les chrétiens ont adopté l’Ouroboros en tant que symbole du confinement limité du monde (qu’il y a un être « extérieur » impliqué par la démarcation de l’intérieur).

     

    Il pourrait même très bien être le symbole utilisé comme modèle pour l’univers par quelques physiciens qui existe aujourd’hui.

     

    La Symbologie derrière l’Ouroboros


    L’Ouroboros a plusieurs sens qui s’entremêlent les unes les autres. Premièrement c’est le symbolisme du serpent mordant, dévorant, mangeant sa propre queue. Cela symbolise la nature cyclique de l’univers; création à  partir de destruction, vie au dela de la mort. L’Ouroboros mange sa propre queue pour se maintenir en vie, dans un cycle éternel de renouveau. D’après l’image ci-dessus, d’un livre provenant d’une jeune Alchimiste, Cléopâtre, le noir symbolise la nuit, la Terre, et la force destructrice de la nature, le Yin. Le blanc représente le jour, le Paradis, la force créatrice de chaque génération, le Yang.

     

    Alchimie


    Alchimiquement, l’Ouroboros est utilisé comme un glyphe purifiant. L’Ouroboros était et est le nom du Grand Serpent du Monde, encerclant la Terre.

     

    Le mot Ouroboros est vraiment un terme qui décrit un symbole similaire qui a été reprit plusieurs fois par différentes cultures. Sa connotation symbolique est le retour cyclique des saison; les oscillations du ciel étoilé; l’auto fécondation; la désintégration et la ré-intégration; la vérité et la connaissance complète; les androgynes; les eaux primitives; le potentiel avant l’étincelle de la création; l’indifférenciabilité; la Totalité; l’unité primordiale; l’auto suffisance, et l’idée d’un début et d’une fin qui représente un principe continuant sans fin.

     

    L’Ouroboros représente le conflit de la vie aussi bien que la vie provient de la vie et de la mort.‘Ma mort est mon début.’ D’une manière la vie se nourrie d’elle même, ainsi il y a des bonnes et des mauvaises connotations qui peuvent être signalées. C’est une seule image qui contient les actions entières d’un cycle de la vie – il engendre, se mari, imprègne, et se détruit, mais dans un sens cyclique plutôt que linéaire.

     

    Ainsi, cela amène nos vies dans la direction de ce qu’elles peuvent devenir – une série de mouvements qui se répètent. « Aussi bien dessus que dessous » – nous sommes née de la nature, et nous la reflétons, parce que c’est ce à  quoi la totalité de l’humanité fait partie. C’est l’interprétation symbolique des principes éternels qui sont présentés dans les Tables d’émeraude de Thot.

     

    ouroboros 1
    L’Ouroboros connecte le haut avec le bas

     

    Née à  partir de cette notion symbolique, il y a plusieurs cultures qui partagent le symbole du grand dragon-serpent (le serpent Jörmungand, d’après le mythe de Yggdrasil, est juste l’un d’entre eux). Il y a quelques cultures qui ne voient pas cette image être bénéfique, mais diabolique – comme Satan. Ces quelques ré-interprétations spécifiques seront racontées plus tard.

     

    Il y a de l’intérêt de mentionner qu’un symbole comme celui de l’Ouroboros est quelque chose dont Carl Gustav Jung réfère en tant qu’Archétype; il semble que le symbole revient tout le temps dans notre esprit conscient sous des formes variées. Le chimiste Allemand du 19ème siècle appelé Kekule rêva d’un serpent entrain de manger sa propre queue un jour après avoir bu. Il a recherché la structure moléculaire du Benzène, et était au point d’arrêt dans ses travaux jusqu’à  ce que ce qu’il se réveille et interprète son rêve pour justifier la structure d’un anneau fermé de carbone. C’était l’avancée dont il avait besoin.

     

    Il y a une autre mention de l’Ouroboros étendu sur le pic de « la mer qui entoure le monde », appelée Pontos. L’Ouroboros encercle l’univers; tout ce qui est connu et inconnu est englobés, supportés et maintenus pour l’équilibre de la Terre. Il injecte la vie dans la mort et incite la mort à  créer la vie. Sa forme suggère l’immobilité avec sa mâchoire accrochée sur lui même, cependant au même moment cela pousse le message insistant sur un mouvement perpétuel. Les premiers indices sur ce symbole proviennent de l’Egypte 1600-1700 ans avant J.C. A travers les années le serpent bougea chez les Phéniciens et les Grecs-qui lui donnèrent le nom d’Ouroboros.

     

    tout est un
    « Tout est un » crie l’ouroboros de l’Egypte d’Alexandrie

     

    serpent ouroboros
    Serpent Ouroboros de l’ancienne Egypte

     

    papyrus dama heroub
    Serpent de Dama Heroub Egypte, 21ème Dynastie

     

    Le Zodiaque en tant que serpent dévoreur de queue (Ouroboros) symbolise l’éternité du Temps et la frontière de l’univers. Dessous, le double lion Routi (‘Hier et Aujourd’hui’), l’agence de résurrection, supportant le nouveau née dieu du Soleil.

     

    Il a une forte relation avec ce qui est connu de l’Androgynité. L’androgynité est l’unité des principes mâles et femelles ensemble.

     

    ouroboros azteque
    Ouroboros Aztèques Segmenté en 7 partie

     

    de:  http://www.nouvelordremondial.cc/

     

     

    L'ouroboros est un dessin ou un objet représentant un serpent ou un dragon qui se mord la queue. Il s'agit d'un mot de grec ancien (οὐροϐóρος), latinisé sous la forme uroborus qui signifie littéralement « qui se mord la queue ».

     

     

    Mythologie et Religion:  Ouroboros

     

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    Svarog

     

    Mythologie et Religion:  Svarog


    Svarog
    (en polonais Swaróg, en russe Сварог ou Соварог) est le dieu du Soleil, du ciel, du feu et de la métallurgie dans la mythologie slave. Son nom signifie en slave « clair, lumineux » et dérive du verbe *svariti (forger, fondre) d'origine indo-européenne. S'y rattachent le sanscrit svarga (ciel) et le perse xwar (soleil).

    Mythe

     

    Les légendes portant sur Svarog remontent au viiie ‑ vie siècles av. J.-C. lorsque les tribus slaves commencèrent à pratiquer l'agriculture. Svarog est le soleil resplendissant et créateur, dieu de la lumière. Selon les différentes tribus slaves et les régions, il reçoit également le nom de Dajbog (Belobog), dieu qui fertilise les champs, ou Svarojtich qui représente le feu terrestre, dieu protecteur des forgerons, ou encore Svantovít, dieu guerrier, souverain des Slaves de la Baltique.

     

    Selon certaine théories, Svarog était un artisan sacré, père des autres dieux et créateurs du Soleil. Son feu était si sacré qu'il était interdit de crier ou de jurer lorsqu'on l'allumait.

     

    Dans la tradition populaire, il est représenté sous la forme d'un dragon ailé ou d'un serpent cracheur de feu, entité occupant une fonction essentielle dans la cosmogonie slave. On lui doit l'introduction de l'ordre dans l'Univers et sa subdivision en trois royaumes (Jav, Prav et Nav). Selon les légendes, Svarog, associé au pouvoir fécondant et sexuel du feu, lutta contre Zmeï, serpent sanguinaire gigantesque qui tuait sans raison, ou un dragon polycéphale, symbole du désordre. Après l'avoir soumis à l'aide de pinces de forgeron, Svarog l'utilisa comme araire pour séparer le monde des vivants (Jav) de celui des morts (Nav), instaurant ainsi l'ordre (Prav). À partir de ce moment, Zmeï régna dans la sphère des morts tandis que Svarog s'établit dans le domaine céleste. Dans certains mythes, le sillon tracé par la charrue devint la rivière Smorodinaet Zmeï devint le gardien du pont de Kalinov.

     

    Pour certains, Svarog n'est pas le père de tous les dieux mais seulement de :

     

    • Svarojitch, esprit de l'âtre, dont le culte était répandu surtout parmi les Slaves de la Baltique (certaines sources mentionnent Svarojitch et Svarog comme un seul et unique dieu) - voir aussi Agounia.
    • Dajbog, dieu du Soleil, de la richesse, de l'abondance.
    • Radigost, protecteur de la cité et de l'économie, vénéré surtout chez les Polabes.

    Autres croyances

     

    Dans le christianisme, Svarog est associé aux frères saint Damien et saint Côme, ainsi qu'à l'archange Saint Michel.

     

    Dans certaines croyances du néo-paganisme, il est le dieu suprême et l'élément central de la sainte trinité (Triglaf). Il a achevé la création du monde en y apportant Prav. Ses animaux sacrés sont le bœuf à cornes dorées, le cheval, le sanglier et le faucon appelé Varagna. Selon Jakobson, Svarog est l'un des noms tabou du faucon sacré aux yeux de feu. Svarog peut-être comparé à Odinn de la mythologie scandinave ou encore à Hermès de la mythologie grecque par leur influence sur leurs cultures respectives.

     

    de Wikipedia

     

     

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    De par sa situation géographique très particulière, le Tibet a toujours été sujet à de nombreuses interprétations et extrapolations philosophiques et mystiques. «Plateau du monde», « pays des neiges», c'est en effet sous l'apparence de la «terre du sacré» par excellence que cette contrée est apparue dans l'histoire de l'Asie et de l'Occident. Récemment venu de la côte ouest des Etats-Unis, un engouement mystico-religieux issu d'une société occidentale en crise a polarisé sur ces hautes terres un intérêt axé sur la recherche de la connaissance «fondamentale» à travers une expérience spirituelle autre que celle que le catholicisme et le protestantisme leur avaient offerte. Pourquoi cet intérêt constant pour ce pays, pourquoi cette charge spiritualiste et mystique?

     

    Monastère de Sera
    Monastère de Sera

    La réponse demeure dans le fait que ce pays est demeuré très longtemps marginal par rapport aux grands courants historiques qui ont secoué le monde. Situé comme une enclave aux confins de deux civilisations, celle de l'Inde et celle de la Chine, le Tibet, tout en maintenant sa propre identité, a bénéficié de l'apport de ces deux grandes cultures, restant cependant fidèle à sa tradition autochtone pré-chinoise et pré-indienne.
    Sur le plan de la culture matérielle, le Tibet est en grande partie débiteur de la Chine; l'Inde lui a fourni ses textes sacrés, son bouddhisme et une  éthique en tout point opposée à la tradition populaire tibétaine, essentiellement guerrière et fondée sur le brigandage.
    Le Tibet a pu être considéré à juste titre comme un Etat dont les structures sociales étaient empreintes à tous les niveaux par le phénomène religieux. Mis à part les moines, les nonnes, les prêtres séculiers et les néophytes, la vie laïque était dominée et contrôlée par la religion. Cependant, il est d'une importance primordiale de bien définir la conception du mysticisme au Tibet. Alexandra David-Neel (1868-1969) la détermine dans son livre "Initiations lamaïques" : «Un mystique en Occident est un dévot, dévot d'ordre très supérieur si l'on veut, mais toujours essentiellement un croyant, l'adorateur d'une divinité [...]. Tout au contraire, le mystique tibétain apparaîtra à beaucoup d'Occidentaux comme un athée. Ainsi, parmi les nombreuses déités du panthéon lamaïque il n'en est pas une seule qui remplisse le rôle d'être éternel, tout puissant, créateur du monde.»

     

    RELIGION.

     

    La religion chamaniste bön prédominait au Tibet avant le bouddhisme. La doctrine originelle du bouddhisme, née d'un schisme avec l'hindouisme aurait été prêchée au VIème siècle avant notre ère par Siddharta Gautama (connu aussi sous les noms de Shakyamuni ou Bouddha historique). Cette première forme appelée bouddhisme Hinayana (doctrine des anciens) indique la voie pour atteindre le nirvana en éliminant les passions, les illusions du moi et les désirs. En suivant la loi morale délivrée par le Bouddha, on peut espérer abréger le cycle des réincarnations successives et atteindre la délivrance.

     

    Sans doute trop ardue, dogmatique et composée de subtilités métaphysiques, la forme Hinayana évolue vers des voies plus accessibles qui prendront formes à travers le Mahayana. La recherche individuelle du nirvana cesse d'être l'objectif unique au profit du salut d'autrui. En même temps, le bouddhisme se divinise, se dote d'une théologie complexe en faisant émerger la notion de Boddhisattva, de l'Adi-bouddha et des Jinas ou Dhyani- bouddha. Des fantômes, des démons, des dieux venus parfois de très loin, des animaux et toute la rude nature himalayenne se sont mêlés pour créer la foisonnante mythologie tibétaine. La mythologie tibétaine déborde largement les frontières du Tibet contemporain.

     

    Le Tibet historique a vu au cours des siècles passés le developpement du bouddhisme tibétain et ses nombreuses écoles. Il a su s'adapter à l'environnement humain et social en assimilant, aussi bien dans son contenu que dans sa forme, les divers éléments de la religion bön et de la religion populaire.

     

    RELIGION BÖN

     

    Menry
    Monastère de Menri
     

    La religion autochtone du Tibet est un culte prébouddhique à racine chamaniste en général appelé bön (prononcer beun) dont il est difficile de dater avec précision l'origine.Ce culte est un regroupement du chamanisme traditionnel tibétain allié à une démonologie typiquement tibétaine; une certaine influence taoïste peut également s'y déceler de par les contacts permanents que la Chine entretenait avec le Tibet. Plus tard, lors de l'apparition du bouddhisme, un syncrétisme va s'établir entre ce culte populaire et la grande religion bouddhique en provenance de l'Inde. La base du bön était axée sur des cultes d'esprits négatifs, dont les prêtres bön avaient pour charge d'enrayer l'action néfaste, maladie, mort, cataclysmes naturels, à l'aide d'un certain nombre d'activités de magie défensive, de transes et d'exorcismes propres au chamanisme traditionnel.Lors de la conversion des rois tibétains au lamaïsme au Vlle siècle, le bön fut très activement persécuté, ses prêtres furent pourchassés, leurs lieux de culte systématiquement détruits.

     

    Monastère de Zharu
    monastère Bön de Zharu près de Jiuzaigou (Sichuan)
     

    La hiérarchie lamaïste, qui détient le pouvoir temporel dans le Tibet central et le Tibet occidental, les persécutait il y a bön encore peu de temps d'une manière radicale. Néanmoins, le culte bön reste encore implanté dans le Tibet oriental et le Tibet du Sud-Ouest, régions très peuplées qui restèrent pendant plusieurs siècles sous le contrôle chinois et hors de la juridiction des dalaï-lamas. Le bön est surtout étendu chez les agriculteurs, alors que les nomades, dont le déplacement les menait dans les territoires du grand lama, étaient restés beaucoup plus fidèles au lamaïsme.

    A noter que la religion Bön a été reconnue par l'actuel Dalaï-lama comme la cinquième tradition tibétaine et qu'il existe un certains nombre de monastères comme celui de Menri construit en 1405, détruit par les Gardes Rouges puis reconstruit. Il a aussi été refondé en Inde à Dolanji dans la province d' Himachal Pradesh en Inde. (photo ci-dessus).
    Dans la belle vallée de Jiuzhaigou (Sichuan) le monastère de Zharu construit en 762 et reconstruit lui aussi après la révolution culturelle, est aussi de la religion Bön.

     

    CULTE BÖN

     

    Environs de Xiahé
    Pont aux environs de Xiahé (Gansu, Chine)
     

    Au Tibet oriental, où toute liberté leur était donnée de pratiquer leur culte, les adeptes du bön étaient installés en de vastes monastères, appelés gompas, à l'exemple des centres lamaïstes. La svastika figurait de manière répétée dans leur iconographie, mais elle était présentée avec ses extrémités tournées dans le sens inverse de la direction de la svastika originelle, laquelle est dirigée dans la direction de la course du Soleil. L'accentuation à droite des extrémités de la svastika indique un culte humain dont la course est opposée à celle du Soleil. Des annales chinoises des Ve et Vle siècle notent que les zélateurs bön pratiquaient régulièrement le sacrifice de chiens, de poulets et de singes en leur brisant les membres avant la mort et en exposant leurs viscères post mortem dans un but propitiatoire, surtout lors de la conclusion de traités avec l'Empire du Milieu.

     

    La tenue des prêtres bön s'apparente d'une certaine manière à celle des chamans d'Asie centrale : une cotte de mailles les recouvre; cette cotte est recouverte de nombreux fétiches; une grande tiare les coiffe, celle-ci étant même ornée de crânes humains; leur parure reproduit souvent des formes de fémurs et d'ossements humains. Leurs coupes sacrificielles sont souvent composées d'un demi-crâne, leurs vêtements lors des cérémonies sont recouverts de broderies reproduisant squelettes et apparitions terrifiantes. Les cheveux, à l'encontre de ceux des lamas, qui sont systématiquement rasés, sont conservés hirsutes et longs. Lors de leur offrande aux divinités (figuration de sacrifices sanglants), ces offrandes sont mimées sur des figures en pâte représentant animaux et individus, ce qui démontre bien la très proche existence des sacrifices humains.

     

    La légende raconte que dans les temps passés, il y avait trois frères, Dagpa (Dag-pa), Selba (gsal-ba) et Shepa (Shes-pa), qui étudièrent les doctrines Bön dans un lieu céleste nommé Sridpa Yesang (Srid-pa Ye -sangs), sous l'autorité du sage Bön Bumtri Logi Chechen (`Bum-khri gLog-gi lCe-can).

     

    Mythologie et Religion:  Le Tibet

     

     

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    Personnage-clé de la mythologie arthurienne, Merlin (aussi appelé Myrddin) est l'enchanteur.

     

    Sans lui, les aventures de la Table Ronde n'auraient pas eu la même tournure car il va introduire un côté magique et fantastique aux récits des chevaliers de la tables ronde.

     

    LEGENDES.

     
    Merlin et Viviane
     

    Merlin a pour père le Diable en personne qui avait décidé de s'amouracher d'une mortelle. Pour cela, ayant pris forme humaine, il vint sur Terre et parvint à se faire aimer d'une fille aussi naïve que belle. Puis il disparut sans laisser de trace.

     

    Quel ne fut pas l'effroi de la pauvrette quand elle découvrit qu'elle était enceinte. Elle ne pouvait révéler le nom du père de l'enfant, car elle l'ignorait elle-même: elle fut donc condamnée à mort, comme l'exigeaient la loi en ce temps là.

     

    En attendant son accouchement car les juges avaient décidé de sauver l'enfant qui était innocent, la jeune fille fut jetée en prison. Enfin le bébé vint au monde. Le garçon vigoureux fut prénommé Merlin. Mais il était velu à faire peur, si bien qu'aucune nourrice ne voulut l'allaiter. On le laissa quelque temps à son infortunée mère, puis vint le sinistre jour où le bourreau voulut exécuter la sentence.
    Ce fut alors que se produisit le premier prodige: Merlin, qui n'avait jusque-là émis que de vagues vagissements tout à fait normaux pour son âge, prit la parole et, devant l'assistance et le bourreau stupéfait, défendit sa mère avec grande éloquence. A tel point qu'ils quittèrent tous les deux la prison quelques temps plus tard.

     

    Durant sept années, Merlin grandit auprès de sa mère, où il révéla chaque jour, de nouveaux talents prodigieux tels que le don de lire dans la pensée d'autrui ou celui de prédire l'avenir. Mais son jeu préféré consistait à se métamorphoser en un clin d'œil sous les yeux ébahis de ses camarades de jeux.

     

     
    Dragon rouge
     

    Tout ceci se passait en Bretagne la Bleue, aujourd'hui appelée Grande-Bretagne, où régnait Vortigern, un ancien sénéchal qui avait usurpé le pouvoir à la mort du roi Constant. Pour cela, il avait dû se débarrasser des deux héritiers légitimes du trône, Constans et Uther Pendragon. Il avait bien réussi à tuer l'aîné, Moine, mais le cadet lui avait échappé pour se réfugier sur le continent.


    Vortigern l'usurpateur vécut alors dans la hantise du retour d'Uther Pendragon et décida de faire construire une tour imprenable pour s'y réfugier en cas d'alerte. Mais, par curieux sortilège, le chantier ne progressait pas, car la tour s'écroulait dès qu'elle atteignait une certaine hauteur. Consultés, les devins du royaume ordonnèrent de mêler au mortier le sang d'un enfant né sans père et âgé de sept ans. Aussitôt, des valets d'armes partirent à la recherche d'un tel enfant.

     

    En traversant un village, ils entendirent deux garçon se quereller avec violence, et l'un criait à l'autre: "Né sans père, tu n'es qu'un né sans père!" C'était, bien sûr, Merlin qui, ayant deviné les intentions de Votigern, s'était arrangé pour se faire insulter de la sorte devant ses émissaires.


    Mais, pour ne pas être tué sur-le-champ, il demanda à être conduit au palais pour faire d'importantes révélations au roi. Il apprit en effet à Vortigern que deux dragons logeaient sous terre à l'emplacement de la future tour et que celle-ci s'écroulait à chacun de leurs mouvements.

     

     
    Arthur et Merlin l'enchanteur d'après Walt Disney
     

    Beaucoup, et les devins les premiers, ricanèrent en écoutant cet enfant qui prétendait en savoir si long sur le mystère de la tour. Mais le roi ordonna de creuser le sol, et, à la surprise générale, on y découvrit deux dragons endormis, l'un rouge et l'autre blanc, qui, aussitôt réveillés, se jetèrent férocement l'un sur l'autre en crachant des flammes. Pour finir le dragon brûla mortellement le rouge, avant de succomber à son tour à ses blessures.

     

    Alors, Merlin expliqua au roi le sens de ce combat symbolique, qui préfigurait un affrontement prochain entre Vortigern et Uther Pendragon. Effectivement, ce dernier arriva quelques jours plus tard, obtint le ralliement de la population et incendia une forteresse où Vortigern s'était retranché: l'usurpateur, comme le dragon rouge, périt dans les flammes.

     

    Merlin devint le conseiller dur roi Uther Pendragon et il l'aida par des enchantements à repousser les invasions ennemies.

     

    Le caractère enjoué, Merlin aimait à se présenter à ses amis sous les apparences les plus diverses, bûcherons, vieux musicien aveugle, jeune garçon téméraire, et s'amusait de leur surprise. Par ses enchantements, il favorisa des mariages et des naissances, comme celle du célèbre chevalier Lancelot.

     

    A deux reprises il accepta d'enseigner quelques-uns de ses secrets, et bien mal lui en prit! Morgane, l'une des sœurs d'Arthur, devint une méchante fée jalouse de sa belle-sœur, la reine Guenièvre.

     

    Sa deuxième élève fut Viviane. Merlin aimait voyager et de temps en temps il disparaissait sans explication. En général il allait se réfugier au creux des forêts, fréquentées en ces temps-là par des ondines qui avaient élu domicile auprès des sources.

    http://mythologica.fr/medieval/merlin.htm

     

    Mythologie et Histoire:  Merlin l'enchanteur

     

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