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    Top 10 des grottes et gouffres à visiter

    en Périgord

     

    Par Philippe Bourget
     

    Le département de la Dordogne et son voisin du Lot abritent, autour des vallées de la Vézère et de la Dordogne, ce qui se fait de mieux en France en matière d’art pariétal et de gouffres karstiques. Derrière l’iconique grotte de Lascaux IV et ses célèbres gravures rupestres reproduites à l’identique, cette région nature et gastronome invite à plonger dans l’univers mystérieux et magnifique de nos grands ancêtres.

     

    La grotte de Lascaux IV, plus vraie que nature

     

    À l'intérieur de Lascaux II

    À tout seigneur, tout honneur ! Le centre international d’art pariétal de Lascaux IV propose une reproduction à l’échelle réelle de la célèbre caverne ornée découverte en 1940 par quatre jeunes amis. Après le visionnage d’un film, le public pénètre dans la grotte, fac-similé bluffant conçu grâce à des technologies de pointe. Dans la pénombre, on découvre 2 500 figures animales. Au sein de ce décor ultra réel, véritable musée de peintures préhistoriques, la visite guidée conduit de secteurs en secteurs vers les plus belles œuvres, l’immense taureau noir, le cheval renversé, l’ours… Incontournable.

     

    La grotte de Rouffignac, ours et mammouths superstars ! 

     
    Grotte de Rouffignac, dans le Périgord

    Au nord de la vallée de la Vézère, cette grotte présente un double intérêt : les ours y ont laissé des traces et les hommes des dessins de mammouths exceptionnels. C’est en petit train que ces mystères sont dévoilés, au fil des galeries souterraines. Les ours n’avaient pas de colorants au bout des pattes mais des griffes : éclairée, leur empreinte est visible dans la roche. Petits et grands s’extasieront ensuite devant les mammouths peints sur les parois de la grotte dite « des Cent Mammouths ». Plus loin, bisons, chevaux, ongulés et même rhinocéros rappellent les dangers qu’il y avait à vivre alors dans le Périgord…

     

    Le gouffre de Proumeyssac, descente au centre de la Terre…

     

    Le gouffre de Proumeyssac, le balcon

    Le plateau calcaire du Périgord noir, nom donné à cette partie de la Dordogne à cause du côté sombre de ses forêts, est percé par les vallées de la Vézère et de la Dordogne. Non loin du confluent, le gouffre de Proumeyssac est l’un des grands témoins de l’érosion karstique dont la région est l’objet. D’une hauteur de 52 mètres, il est habillé de concrétions splendides, stalactites, stalagmites, fontaines pétrifiantes et même une galerie des cierges. Cette profusion lui vaut le nom évocateur de cathédrale de cristal. Autre fait d’armes : on peut y descendre à pied ou dans une nacelle, voyage inédit dans les entrailles de la Terre.

     

    La grotte de Font-de-Gaume, l’art pariétal sans fard

     

    L'entrée de la grotte préhistorique de Fond-de-Gaume, dans le Périgord

    Au cœur de la vallée de la Vézère, fief incontestable des grottes préhistoriques et des peintures rupestres en France, les Eyzies constituent le centre névralgique. C’est ici qu’est « né » l’homme de Cro-Magnon, sépulture découverte dans un abri en 1868. Autant que le Musée national de Préhistoire, il convient de visiter absolument la grotte de Font-de-Gaume. Pour une bonne et simple raison : c’est l’une des rares à présenter encore au public des gravures polychromes, peintes à partir de – 16 000 ans (magdalénien). Au menu : bisons, chevaux, mammouths et deux rennes exceptionnels.

     

    Peinture dans la grotte de Font-de-Gaume, dans le Périgord
     
     

    La grotte des Combarelles, dessins et destins

     

    Juste à côté des Eyzies, dans la vallée de la Beune, Combarelles donne la réplique à Font-de-Gaume avec ses plus de 600 représentations figuratives, animales et humaines. L’art mural magdalénien est symbolisé ici par un lion, dessiné sur la paroi d’un couloir rocheux dans une posture dynamique. Plus habituel dans cette vallée profuse de la Vézère, la grotte abrite des dessins au trait de bisons, mammouths, ours et surtout de chevaux. Combarelles a aussi servi de refuge pour les hommes préhistoriques, comme le montre un autre corridor où ont été découvertes des traces de vie et d’activité manuelle.

     

    La grotte du Grand-Roc, bijoux de calcite

     

    Dans l’univers pariétal des grottes et des abris des Eyzies, Grand-Roc fait exception : c’est la seule ouverte au public à n’avoir aucune gravure rupestre. Elle ne perd pas au change. Dominant la Vézère depuis une falaise, son entrée est l’antichambre d’une cavité remplie de concrétions naturelles d’une grande finesse. Au long d’une visite guidée d’environ 45 minutes, les visiteurs découvrent, après un tunnel, un florilège de stalactites, de stalagmites et quantité de ruissellements de calcite figés, propres à exciter l’imagination. L’éclairage, bien pensé, met en valeur cette inédite joaillerie minérale.

     

    La grotte de Villars, concrétions et œuvres d’art

     

    La grotte de Villars, dans le Périgord

    Entre Brantôme et Thiviers, petites cités du Périgord dit « vert » pour ses bois de résineux et ses prairies, cette caverne a la particularité de posséder des peintures préhistoriques et d’intéressantes concrétions. On les découvre lors d’une visite guidée de 45 minutes. Elle permet d’observer le travail de l’eau infiltrée et d’une rivière souterraine, à l’origine de colonnes, draperies et gours. Passée une salle où l’on peut voir (aussi !) des griffures d’ours, la suivante témoigne de la présence de l’homme, il y a 21 000 ans. Bisons, chevaux et bouquetins jouent des coudes, à côté d’un individu représenté attaqué par un bison.

     

    Le gouffre de Padirac, l’aven majeur

     

    Gouffre de Padirac

    Présente-t-on encore le gouffre de Padirac ? Ce célèbre aven trouant le sol du causse de Gramat est l’une des stars du tourisme souterrain en France. Sa réputation n’est pas usurpée. Elle provient des dimensions généreuses de son ouverture (32 m de diamètre), de sa profondeur (75 m) et surtout de son incroyable parcours underground effectué en barque puis à pied, à 100 mètres sous terre. Padirac a passionné des générations de spéléologues, qui continuent d’explorer le réseau. Le public, lui, se régale des voûtes, de la salle du Grand Dôme et de la fameuse Grande pendeloque du lac de la Pluie.

     

    Les grottes de Lacave, merveilles en sous-sol

     

    Les grottes de Lacave, dans le Périgord

    En remontant la très esthétique vallée de la Dordogne vers le département du Lot, extension absolument conseillée d’un séjour en Périgord, la route croise les grottes de Lacave. L’arrêt s’impose dans cet ensemble modelé par l’eau et les siècles en un fabuleux décor de concrétions fantasmagoriques. Bien sûr, stalactites et stalagmites règnent en maîtres. Mais ils jouxtent des formes plus étranges, torrents de calcite, colonnes statufiées, draperies immobiles… Il faut prendre le train pour rejoindre ce décor, 400 mètres de voyage insolite. Puis marcher près de 2 kilomètres entre eau liquide et figée, la magie de Lacave.

     

    Les grottes de Cougnac, compositions en tous genres

     

    Couple de bouquetins dessinée sur une paroi des grottes de Cougnac, dans le Périgord

    Près de la ville de Gourdon (Lot), à deux pas du département de la Dordogne, ces grottes situées un peu à l’écart de la grande cohue estivale ont l’avantage de proposer des merveilles à la fois naturelles et humaines. Naturelles, grâce à un faisceau de stalactites tombant de la voûte rocheuses dans la première grotte, rideau de dentelle figé d’une finesse peu commune. Humaines, avec dans la seconde grotte une salle ornée de peintures et de signes de mammouths, bouquetins, mégacéros (un des plus grands cervidés de tous les temps), oiseaux et cheval. À voir aussi : un dessin d’homme percé de lances…

     

    Nature en Images - 6:  Top 10 des grottes et gouffres à visiter en Périgord

     

    Nature en Images - 6:  Top 10 des grottes et gouffres à visiter en Périgord

      

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    Les plus beaux lacs des Pyrénées

     

    Par Philippe Bourget
     
     

    De l’Atlantique à la Méditerranée, le second massif montagneux français déploie au pied de ses sommets des lacs naturels et de barrage de toute beauté. Facilement accessibles en véhicules ou lors de randonnées pédestres, ces lacs, connus ou plus secrets, constituent un voyage à travers les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l’Ariège et les Pyrénées-Orientales.

     

    Lacs d’Ayous, reflets d’Ossau

     

    Pic d'Ossau et lacs d’Ayous, dans les Pyrénées

    Lacs au pluriel car il s’agit ici d’un ensemble de plans d’eau formés au pied du majestueux pic du Midi d’Ossau, dent rocheuse dressée au dessus de paysages d’un vert soutenu. Nous sommes dans le Haut-Ossau, vallée du Béarn d’une fraicheur revigorante. Un peu moins de 2 heures suffisent depuis le lac de Bious-Artigues pour rejoindre, à travers forêt et pelouses, le premier lac d’Ayous. Suivent les lacs Miey, Gentau et Bersau, dans lesquels se reflète la canine du pic du Midi d’Ossau. Le refuge d’Ayous permet de profiter sereinement de ce décor d’exception, au cours d’une randonnée d’environ 4 heures aller-retour.

     

    Lac d’Artouste, train train lacustre

     

    Voilà un lac dont l’accès est peu commun. Depuis le fond de la vallée d’Ossau, il faut d’abord embarquer dans une télécabine pour un quart d’heure de voyage jusqu’au Pic de la Sagette (2 031 m). La vue y est déjà remarquable. Puis, il convient de monter à bord du petit train d’Artouste, un chemin de fer à flanc de falaise pour un voyage de près d’une heure. Cette voie du vertige a été construite pour acheminer les ouvriers au lac lors de la construction d’une digue de rehaussement, dans l’entre deux guerres. Au terme, 15 minutes de marche suffisent pour gagner les rives du lac, tapies au pied d’un cirque rocheux. Inédit !

     

     

    Lac d’Ansabère, une cuvette en cinémascope

     

    Un petit lac pour un grand souvenir. Ou comment une lentille d’eau d’à peine 0,2 hectares peut-elle émerveiller à ce point les randonneurs qui s’y rendent ? C’est le beau mystère d’Ansabère, lac naturel perché à 1 859 mètres d’altitude, accessible depuis le parking du pont Lamary après une montée de 3 heures et 700 mètres de dénivelé positif. Niché dans un cirque minéral de la commune de Lescun, en vallée d’Aspe, ce lac séduit par les pelouses vert pomme qui l’entourent et par sa position de cuvette-belvédère, face aux aiguilles sèches d’Ansabère. Un décor de cinéma qui irait bien dans un péplum naturaliste.

     

    Les lacs de Néouvielle, cœur de montagnes

     

    Les lacs d'Aumar et d'Aubert, dans la réserve naturelle du Néouvielle (Pyrénées)
    Les lacs d'Aumar et d'Aubert.

    Dominant la vallée d’Aure et Saint-Lary-Soulan, le massif du Néouvielle est l’un des hauts lieux de la randonnée pédestre dans les Pyrénées. À ses pieds, protégés par une Réserve naturelle, six lacs composent un décor de rêve : Aubert, Aumar (le plus haut, 2 192 m d’altitude), Les Laquettes, Cap-de-Long, Orédon et le lac de l’Oule. Leur bleu turquoise s’accorde avec un ciel souvent lumineux, prétexte à des pique-niques à grand spectacle. Orédon, Cap-de-Long et l’Oule sont des lacs de barrage ; les trois autres sont naturels. Une boucle pédestre de 4 heures 30 permet de relier Orédon, Les Laquettes, Aubert et Aumar.

     

    Le lac d'Aumar, dans la réserve naturelle du Néouvielle (Pyrénées)
     

    Lac Bleu, d’azur et de cimes

     

    Au pied du Pic du Midi de Bigorre (2 877m), ce grand lac naturel de montagne (52 ha), profond par endroits de plus de 100 mètres, forme un magnifique écrin bleuté au cœur du massif. Posé à 1 944 mètres, il se découvre après une belle ascension de 2 heures 30 depuis le parking de Chiroulet, terme de la route grimpant dans la jolie vallée de Lesponne. Près de 900 mètres de dénivelé en sous-bois puis à découvert sont nécessaires pour atteindre l’étendue d’eau, qui apparaît après un ultime et rude ressaut. Un grand classique de la randonnée pyrénéenne, d’environ 4 heures aller-retour.

     

    Lac de Gaube, voyage téléporté

     

    Le lac de Gaube, dans les Pyrénées

    Facilement accessible à partir de Lourdes, la station thermale de Cauterets est depuis le XIXe siècle une destination favorite du tourisme pyrénéen. Après Pont d’Espagne, au sud de Cauterets, la petite vallée du Gave de Gaube s’enfonce en direction du Vignemale, point culminant des Pyrénées françaises (3 298 m). Dans ce décor assez austère se cache le lac de Gaube, objet d’une excursion classique depuis plus d’un siècle. De nos jours, elle est facilitée par un accès en télécabine puis en télésiège, depuis le parking du Puntas. 15 minutes d’ascension, 15 minutes de marche… et un cadre extra pour une sortie familiale des plus faciles.

     

    Lac de Génos-Loudenvielle, haute base de loisirs

     

    Le lac de Génos-Loudenvielle, dans les Pyrénées

    Cap sur la vallée du Louron, dans les Hautes-Pyrénées, pour profiter de ce lac. Sur plus de 30 hectares, ce plan d’eau artificiel créé en 1975 sur la Neste de Louron ouvre la pratique de nombreuses activités. Pêche, nautisme, jeux pour enfants, paddle, canoë… ont droit de cité, alors que ses rives se prêtent à la randonnée pédestre (compter 1h15 pour faire le tour du lac, sur un sentier parfaitement tracé) et au VTT (nombreux parcours). Juste à côté, le centre thermo-ludique Balnéa ouvre ses installations aux fans de jacuzzi, douches hydro-massantes et autres plaisirs aquatiques.

     

    Lac d’Ôo, artificiel d’esprit nature

     

    Le lac d'Ôo, dans les Pyrénées

    Un barrage, une centrale hydroélectrique... et un cadre enchanteur. Ainsi se présente le lac d’Ôo, dans les Pyrénées luchonnaises. Depuis les Granges d’Astau, terme de la route, le GR10 s’élève jusqu’à 1 504 mètres vers cette pépite lacustre posée dans un étroit cirque de falaises, étage inférieur de pics dépassant, au sud, les 3 000 mètres. D’environ 1 heure 30, la montée est récompensée par la vision de ce lac magnifié par une cascade de 275 mètres, issue du torrent dévalant du lac d’Espingo. D’une quarantaine d’hectares, Ôo accueille sur la rive gauche du barrage un refuge-auberge ouvert de mai à octobre.

     

    Le lac d'Ôo, dans les Pyrénées
     

    Lac Vert, l’odyssée du Lys

     

    Le lac Vert, dans les Pyrénées

    Dans les Pyrénées, il y a le lac Bleu… et le Vert. Plus grand que le premier, celui-ci est posé à 2 010 mètres d’altitude dans la haute vallée du Lys, au sud de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). Havre de tranquillité « mangé » par une petite pelouse en forme d’hélice, il se conquiert en environ 2 heures 30 après une ascension de 950 mètres depuis le parking des gorges de Bourdalès. La pastille d’eau verdâtre peut même offrir aux plus courageux une occasion de baignade estivale. Sous une température très fraiche (moins de 15°C !), c’est une bonne façon d’éliminer la fatigue de l’ascension.

     

    Lac de Bethmale, le charme « canadien »

     

    Le lac de Bethmale, dans les Pyrénées

    L’Ariège possède aussi ses lacs, moins connus que ceux des Pyrénées centrales mais tout aussi attrayants. C’est le cas de celui de Bethmale, dans le Haut-Couserans. Sur la D17 en direction de Seix, juste au dessous du col de la Core (1 395 m), cette tache d’eau se niche harmonieusement dans un décor rocheux et boisé, qui dégage à l’automne un romantisme fou. Peut-être le lac le plus « canadien » des Pyrénées… Très facilement accessible depuis la route, il est possible de le contourner à pied, sous la protection de hêtres majestueux. Pique-nique recommandé !

     

    Étang Rond, l’anneau du Couserans

     

    L'étang Rond, dans les Pyrénées

    En Ariège, beaucoup de lacs s’appellent étangs. L’appellation pourrait faire croire à des étendues d’eau de second niveau. Il n’en est rien. Ainsi de l’étang Rond, cercle imparfait situé dans le Couserans. Au pied du mont Valier, il s’atteint après une marche aller-retour ou lors d’une boucle très engagée de 8 heures par le Port de Barlonguère. Depuis le parking du Pla de la Lau (commune de Bordes-Uchentein), l’itinéraire dépasse la cascade de Nérech avant d’atteindre le lac, rejoint après une ascension de 3 heures 30. La récompense est au bout : falaises, cirque, cascade, ainsi qu’isards et rapaces font partie du décor !

     

    Étang de Lhers, magma pastoral

     

    L'étang de Lers ou Lhers, dans les Pyrénées

    Rejoint par la route depuis Aulus-les-Bains ou Massat, ce lac du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises est installé dans une zone de pastoralisme remarquable, au milieu d’un espace de moyenne montagne. En été, vaches, chevaux et moutons y évoluent en liberté. À 1 275 mètres d’altitude, protégé par une zone Natura 2000, ses abords s’ouvrent à des balades faciles. L’hiver, lorsque la neige est au rendez-vous, il est investi par les adeptes de glisse nordique. Originalité, il abrite une roche magmatique très rare, le lherzolite, donnant parfois au décor un aspect lunaire.

     

    Lac de Matemale, ôde à l’Aude 

     

    Bienvenue aux Angles, cœur du Capcir, haut-plateau des Pyrénées-Orientales perché à 1 500 mètres d’altitude. A 4 kilomètres de cette station de sports d’hiver se trouve la retenue de Matemale, issue d’un barrage édifié sur l’Aude en 1959. Tout bénéfice pour le tourisme ! Les visiteurs trouveront un large choix d’activités nautiques, paddle, planche à voile, kayak, voilier… sans oublier la baignade, lorsque le soleil généreux du sud fait grimper la température de l’eau. Le lac dispose aussi d’un parcours de pêche et ses abords sont aménagés en sentiers pédestres, équestres et pour les vététistes. What else ?

     

    Lac des Bouillouses, l’écrin du Carlit

     

    Le lac des Bouillouses, dans les Pyrénées

    Une route étroite de 14 kilomètres, d’accès réglementé l’été, permet de rejoindre ce lac de barrage depuis la D118, entre Mont-Louis et Quillan. Un autre monde commence ! Au pied du Pic Carlit (2 921 m), ce lac immense s’est formé sur la Têt après la construction d’un barrage au début du XXe siècle. À 2 000 mètres d’altitude, il fait office de grand frère pour la multitude de petits lacs naturels qui le dominent. On l’aura compris : si les Bouillouses constituent un but de balade familiale, il est aussi un point de départ pour des randonnées plus altières. En saison estivale, on peut y monter en télécabine depuis Font-Romeu.

     

    Estany d’Engolasters, l’escapade andorrane

     

    Et pourquoi pas un tour en Andorre, cette principauté administrée par l’Espagne et la France ? À 10 kilomètres au nord d’Andorra la Vella, la retenue artificielle d’Engolasters, à 1 615 mètres d’altitude, est posée dans un plateau verdoyant qui fait office d’espace de loisirs pour les habitants de la capitale. Excellente occasion de sortie familiale, ce lac s’atteint après une petite demi-heure de marche depuis la fin de la route. Une fois franchie une petite crête dans la forêt de pins, le sentier redescend rapidement vers le lac et son barrage, entourés de forêts. Pêche, balade et contemplation rêveuse sont au programme.

     

    Nature en Images - 6:  Les plus beaux lacs des Pyrénées

     

     

    Nature en Images - 6:  Les plus beaux lacs des Pyrénées

     

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    3 idées week-end dans les Hauts-

    de-France

     

    Par Philippe Bourget
     

    Les paysages du Nord de la France n'ont pas toujours bonne presse. Quelle erreur ! C'est un territoire aux multiples facettes, riche de sites naturels prodigieux. La preuve par trois.

     

    Escapade naturaliste en Baie de Somme

     

    Le hable de Ault

    Destination prisée des Franciliens, la baie de Somme réserve encore des surprises. À condition de randonner et d’ouvrir grand ses sens, ce sanctuaire de nature et de traditions dévoile les richesses de son écosystème, cachées dans les schorres, les slikkes et les mollières... Un beau week-end détente en perspective.

     

    Que faire en baie de Somme ?

    Une traversée de la baie à marée basse

     

    Balade à pied dans la baie de Somme
     
     
    Étendu sur 72 km2, l’estuaire de la Somme se découvre deux fois par jour. Ce flux permet d’y glisser ses pas et de découvrir un autre monde : le schorre, étendue de maigre végétation, inon- dée seulement aux hautes marées ; la slikke, chenaux vaso-sableux aux courants parfois puissants ; les mollières, prairies émergées sur lesquelles broutent des moutons de prés salés. Et ce milieu grouille de vie. Selon les saisons et l’heure, on y aperçoit des chasseurs se rendant dans des huttes flottantes s’élevant au gré de la marée – la chasse aux canards est ici une longue tradition, des pêcheurs de crevettes, des ramasseurs de coques, des mytiliculteurs... Plus original, on rencontre aussi, tôt le matin, des cueilleurs d’aster (ou oreille de cochon) et de salicorne. Une centaine de professionnels vit encore de cette activité. La récolte est vendue à des restaurateurs locaux ou exportée, notamment aux Pays-Bas. Goûtez, c’est succulent !
     

    Observer les oiseaux, les phoques et pratiquer la pêche à pied

     

    Pêcheur à pied danns la baie de Somme
     
     
    Reconnue Grand Site de France, la baie de Somme est l’un des plus importants lieux de passage des oiseaux migrateurs (voir parc de Marquenterre). Avec de la patience et une bonne paire de jumelles, les guides vous emmènent à des points d’observation pour débusquer canards siffleurs, tadornes de Belon, chevaliers gambettes, courlis cendrés, huîtriers pies... Il est aussi possible d’approcher cette avifaune en kayak, avec le club de kayak de mer et de va’a de la baie des Phoques, à Saint-Valery. C’est d’ailleurs ici, du côté de la pointe du Hourdel, que se trouve la plus grande colonie française de phoques. 400 veaux marins et une centaine de phoques gris y ont élu domicile. L’association Picardie Nature veille sur eux et assure des séances d’observation. Enfin, pour les mordus de pêche, Sylvain Labbé, seul moniteur spécialisé de la baie, emmène ses clients pêcher à pied (crevettes, coques, couteaux...) et s’initier en bord de mer au surf-casting, une technique consistant à lancer sa ligne au-delà des premières vagues.
     

    Balade sur la Côte d'Opale

     

    Le cap Gris-Nez à Audinghen

    La Route des caps relie Boulogne à Calais en passant par les caps Gris-­Nez et Blanc­-Nez. Un territoire aérien et spectaculaire composé de falaises, de dunes, de villages et de bocages agricoles. À découvrir en itinérance sur quatre roues, ainsi qu’à pied par un bout du GR®120, emprunté dans sa partie la plus vertigineuse.

     

    Quel itinéraire sur la Côte d'Opale ?

    Boulogne comme point de départ

     

    Boulogne-sur-Mer est un bon point de départ. Étonnante ville. Populaire, façonnée par la pêche, son image n’est pas à la hauteur de son intérêt. Près du port et du marché aux poissons, les maisons mitoyennes du quartier de la Beurière – deux à trois rues en escalier – rappellent la vie sociale des marins d’autrefois. Surtout, la ville haute cache un centre ancien méconnu, ceint de remparts et doté d’un château. Qui sait que le beffroi est aussi inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ?à

     

    De Wimereux au cap Gris-Nez

     

    Littoral de Wimereux
     
     
    Halte à Wimereux, station qui vit au rythme d’un tourisme semi-bourgeois, avec ses villas chics et ses cabanes de plage. Au loin, Ambleteuse et son fort dansent à travers les embruns. L’édifice témoigne d’une intervention de Vauban, qui, au XVIIe siècle, fit protéger l’entrée du port par ce beau fortin. L’étape suivante s’appelle Audresselles. Un joli village aux maisons basses à volets bleus. La route s’enfonce ensuite dans les terres, livrant un beau patchwork agricole. Tracteurs crottés, parcelles maraîchères, vaches laitières et gros corps de fermes : voilà pour le décor vers Audinghen et Tardinghen. Les fans d’histoire s’arrêteront au musée du Mur de l’Atlantique, ceux de géographie à la Maison du site des Deux-Caps. Le Gris-Nez est à deux pas. Garé au parking du cap, il suffit de suivre le court chemin vers le belvédère pour embrasser le détroit, le phare, les falaises blanches du Kent (par beau temps)...

    Randonnée au cap Blanc-Nez

     

    Le cap Blanc-Nez
     
    Passé Wissant, où une plaque apposée sur une maison rappelle que de Gaulle séjourna ici, voici le hameau de Strouanne. Un petit parking jouxte la route, à gauche. Le GR120 dévoile son intérêt : la mer et son inlassable travail de sape, l’estran humide à marée basse, au loin, le trait sec de la falaise de craie du cap Blanc-Nez, le damier vert-brun des labours et prairies. Le sentier progresse ainsi jusqu’à un pied de paroi, au Cran d’Escalles. Puis remonte sèchement vers Blanc-Nez. À droite, le village d’Escalles, niché dans un creux de vallon, vaut le coup d’œil. Arrivé au cap, il reste à voir l’obélisque planté en plein vent, souvenir de la Première Guerre mondiale. Et le flot incessant des navires, au large du port de Calais. Le retour au parking s’effectue en bus.
     

    Navigation dans le marais audomarois

     

    Le marais audomarois vu du ciel

    À Saint­-Omer, dans le Pas­-de­-Calais, ce territoire est considéré comme le dernier polder maraîcher de France. Même en baisse, l’activité agricole perdure tandis que les touristes découvrent en bacôve (bateau) cet étonnant écosystème de canaux et de champs, classé réserve de biosphère par l’Unesco depuis 2013.

     

    Rapide historique

    Pour rappel, le marais remonte au IXe siècle, quand les moines ont asséché une partie de cette zone humide pour la rendre cultivable. Au XVe siècle, un réseau dense de canaux est créé, afin de desservir les parcelles et faciliter la circulation... en bateau. Aujourd’hui, sur 3 700 ha, environ 400 ha restent cultivés par une trentaine de familles de maraîchers. S’y ajoutent une activité d’élevage ainsi que de la grande culture.

     

    Que voir dans le marais audomarois ?

    La vie « hors sol » des canaux

     

    Bacôve dans le marais audomarois
     
     
    C’est donc en bateau qu’il faut péné­trer le polder. 170 kilomètres de canaux et fossés (les wateringues et les watergangs) des- servent plus de 13 000 parcelles. À bord d’une bacôve, une grande barque de 9,60 m de long utilisée jadis pour transporter les récoltes, on sillonne ce dédale à la rencontre d’une vie humaine et animale insolite. Maisons basses et longues, typiques de l’Audomarois, passerelles sur canaux, portes à crémones pour réguler les écoulements, treuils de mise à l’eau, champs étroits et longs (les lègres) rendus aux saules et aux roseaux, jardins de terre organique, casiers (ensemble de parcelles) supportant des habitations... le paysage est déroutant, silencieux. Une poignée de résidents vit en permanence dans ce labyrinthe. Certains utilisent toujours leur bacôve pour rejoindre un bout de jardin ou un champ. Aux dernières nouvelles, une factrice livre encore le courrier de ces résidents en barque, c’est la dernière en France !

    La faune du marais audomarois

     

    Un cygne dans le marais audomarois
     
     
     
    Intégré au parc naturel régional des caps et marais d’Opale, le marais audomarois est également un sanctuaire de nature. La balade en bateau le prouve. Au fil des canaux, nous traversons l’Aa canalisé, voyons s’envoler des canards, faisons fuir un héron. Grenouilles vertes, aigrettes, foulques, colverts... sont ici chez eux. Dans la réserve du Romelaëre, accessible à pied depuis le village de Clairmarais, il est possible d’observer le rare blongios (petit héron), Graal des ornithologues.
      

    Nature en Images - 6:  3 idées week-end dans les Hauts-de-France

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    Les plus beaux lacs des Pyrénées

     

    Par Philippe Bourget
     
     

    De l’Atlantique à la Méditerranée, le second massif montagneux français déploie au pied de ses sommets des lacs naturels et de barrage de toute beauté. Facilement accessibles en véhicules ou lors de randonnées pédestres, ces lacs, connus ou plus secrets, constituent un voyage à travers les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l’Ariège et les Pyrénées-Orientales.

     

    Lacs d’Ayous, reflets d’Ossau

     

    Pic d'Ossau et lacs d’Ayous, dans les Pyrénées

    Lacs au pluriel car il s’agit ici d’un ensemble de plans d’eau formés au pied du majestueux pic du Midi d’Ossau, dent rocheuse dressée au dessus de paysages d’un vert soutenu. Nous sommes dans le Haut-Ossau, vallée du Béarn d’une fraicheur revigorante. Un peu moins de 2 heures suffisent depuis le lac de Bious-Artigues pour rejoindre, à travers forêt et pelouses, le premier lac d’Ayous. Suivent les lacs Miey, Gentau et Bersau, dans lesquels se reflète la canine du pic du Midi d’Ossau. Le refuge d’Ayous permet de profiter sereinement de ce décor d’exception, au cours d’une randonnée d’environ 4 heures aller-retour.

     

    Lac d’Artouste, train train lacustre

     

    Voilà un lac dont l’accès est peu commun. Depuis le fond de la vallée d’Ossau, il faut d’abord embarquer dans une télécabine pour un quart d’heure de voyage jusqu’au Pic de la Sagette (2 031 m). La vue y est déjà remarquable. Puis, il convient de monter à bord du petit train d’Artouste, un chemin de fer à flanc de falaise pour un voyage de près d’une heure. Cette voie du vertige a été construite pour acheminer les ouvriers au lac lors de la construction d’une digue de rehaussement, dans l’entre deux guerres. Au terme, 15 minutes de marche suffisent pour gagner les rives du lac, tapies au pied d’un cirque rocheux. Inédit !

     

     

     

    Lac d’Ansabère, une cuvette en cinémascope

     

    Un petit lac pour un grand souvenir. Ou comment une lentille d’eau d’à peine 0,2 hectares peut-elle émerveiller à ce point les randonneurs qui s’y rendent ? C’est le beau mystère d’Ansabère, lac naturel perché à 1 859 mètres d’altitude, accessible depuis le parking du pont Lamary après une montée de 3 heures et 700 mètres de dénivelé positif. Niché dans un cirque minéral de la commune de Lescun, en vallée d’Aspe, ce lac séduit par les pelouses vert pomme qui l’entourent et par sa position de cuvette-belvédère, face aux aiguilles sèches d’Ansabère. Un décor de cinéma qui irait bien dans un péplum naturaliste.

     

    Les lacs de Néouvielle, cœur de montagnes

     

    Les lacs d'Aumar et d'Aubert, dans la réserve naturelle du Néouvielle (Pyrénées)
    Les lacs d'Aumar et d'Aubert.

     

    Dominant la vallée d’Aure et Saint-Lary-Soulan, le massif du Néouvielle est l’un des hauts lieux de la randonnée pédestre dans les Pyrénées. À ses pieds, protégés par une Réserve naturelle, six lacs composent un décor de rêve : Aubert, Aumar (le plus haut, 2 192 m d’altitude), Les Laquettes, Cap-de-Long, Orédon et le lac de l’Oule. Leur bleu turquoise s’accorde avec un ciel souvent lumineux, prétexte à des pique-niques à grand spectacle. Orédon, Cap-de-Long et l’Oule sont des lacs de barrage ; les trois autres sont naturels. Une boucle pédestre de 4 heures 30 permet de relier Orédon, Les Laquettes, Aubert et Aumar.

     

    Le lac d'Aumar, dans la réserve naturelle du Néouvielle (Pyrénées)
     
     

    Lac Bleu, d’azur et de cimes

     

    Au pied du Pic du Midi de Bigorre (2 877m), ce grand lac naturel de montagne (52 ha), profond par endroits de plus de 100 mètres, forme un magnifique écrin bleuté au cœur du massif. Posé à 1 944 mètres, il se découvre après une belle ascension de 2 heures 30 depuis le parking de Chiroulet, terme de la route grimpant dans la jolie vallée de Lesponne. Près de 900 mètres de dénivelé en sous-bois puis à découvert sont nécessaires pour atteindre l’étendue d’eau, qui apparaît après un ultime et rude ressaut. Un grand classique de la randonnée pyrénéenne, d’environ 4 heures aller-retour.

     

    Lac de Gaube, voyage téléporté

     

    Le lac de Gaube, dans les Pyrénées

    Facilement accessible à partir de Lourdes, la station thermale de Cauterets est depuis le XIXe siècle une destination favorite du tourisme pyrénéen. Après Pont d’Espagne, au sud de Cauterets, la petite vallée du Gave de Gaube s’enfonce en direction du Vignemale, point culminant des Pyrénées françaises (3 298 m). Dans ce décor assez austère se cache le lac de Gaube, objet d’une excursion classique depuis plus d’un siècle. De nos jours, elle est facilitée par un accès en télécabine puis en télésiège, depuis le parking du Puntas. 15 minutes d’ascension, 15 minutes de marche… et un cadre extra pour une sortie familiale des plus faciles.

     

    Lac de Génos-Loudenvielle, haute base de loisirs

     

    Le lac de Génos-Loudenvielle, dans les Pyrénées

    Cap sur la vallée du Louron, dans les Hautes-Pyrénées, pour profiter de ce lac. Sur plus de 30 hectares, ce plan d’eau artificiel créé en 1975 sur la Neste de Louron ouvre la pratique de nombreuses activités. Pêche, nautisme, jeux pour enfants, paddle, canoë… ont droit de cité, alors que ses rives se prêtent à la randonnée pédestre (compter 1h15 pour faire le tour du lac, sur un sentier parfaitement tracé) et au VTT (nombreux parcours). Juste à côté, le centre thermo-ludique Balnéa ouvre ses installations aux fans de jacuzzi, douches hydro-massantes et autres plaisirs aquatiques.

     

    Lac d’Ôo, artificiel d’esprit nature

     

    Le lac d'Ôo, dans les Pyrénées

    Un barrage, une centrale hydroélectrique... et un cadre enchanteur. Ainsi se présente le lac d’Ôo, dans les Pyrénées luchonnaises. Depuis les Granges d’Astau, terme de la route, le GR10 s’élève jusqu’à 1 504 mètres vers cette pépite lacustre posée dans un étroit cirque de falaises, étage inférieur de pics dépassant, au sud, les 3 000 mètres. D’environ 1 heure 30, la montée est récompensée par la vision de ce lac magnifié par une cascade de 275 mètres, issue du torrent dévalant du lac d’Espingo. D’une quarantaine d’hectares, Ôo accueille sur la rive gauche du barrage un refuge-auberge ouvert de mai à octobre.

     

     
    Le lac d'Ôo, dans les Pyrénées
     
     

    Lac Vert, l’odyssée du Lys

     

    Le lac Vert, dans les Pyrénées

    Dans les Pyrénées, il y a le lac Bleu… et le Vert. Plus grand que le premier, celui-ci est posé à 2 010 mètres d’altitude dans la haute vallée du Lys, au sud de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). Havre de tranquillité « mangé » par une petite pelouse en forme d’hélice, il se conquiert en environ 2 heures 30 après une ascension de 950 mètres depuis le parking des gorges de Bourdalès. La pastille d’eau verdâtre peut même offrir aux plus courageux une occasion de baignade estivale. Sous une température très fraiche (moins de 15°C !), c’est une bonne façon d’éliminer la fatigue de l’ascension.

     

    Lac de Bethmale, le charme « canadien »

     

    Le lac de Bethmale, dans les Pyrénées

    L’Ariège possède aussi ses lacs, moins connus que ceux des Pyrénées centrales mais tout aussi attrayants. C’est le cas de celui de Bethmale, dans le Haut-Couserans. Sur la D17 en direction de Seix, juste au dessous du col de la Core (1 395 m), cette tache d’eau se niche harmonieusement dans un décor rocheux et boisé, qui dégage à l’automne un romantisme fou. Peut-être le lac le plus « canadien » des Pyrénées… Très facilement accessible depuis la route, il est possible de le contourner à pied, sous la protection de hêtres majestueux. Pique-nique recommandé !

     

    Étang Rond, l’anneau du Couserans

     

     L'étang Rond, dans les Pyrénées

     

    En Ariège, beaucoup de lacs s’appellent étangs. L’appellation pourrait faire croire à des étendues d’eau de second niveau. Il n’en est rien. Ainsi de l’étang Rond, cercle imparfait situé dans le Couserans. Au pied du mont Valier, il s’atteint après une marche aller-retour ou lors d’une boucle très engagée de 8 heures par le Port de Barlonguère. Depuis le parking du Pla de la Lau (commune de Bordes-Uchentein), l’itinéraire dépasse la cascade de Nérech avant d’atteindre le lac, rejoint après une ascension de 3 heures 30. La récompense est au bout : falaises, cirque, cascade, ainsi qu’isards et rapaces font partie du décor !

     

    Étang de Lhers, magma pastoral

     

    L'étang de Lers ou Lhers, dans les Pyrénées

    Rejoint par la route depuis Aulus-les-Bains ou Massat, ce lac du Parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises est installé dans une zone de pastoralisme remarquable, au milieu d’un espace de moyenne montagne. En été, vaches, chevaux et moutons y évoluent en liberté. À 1 275 mètres d’altitude, protégé par une zone Natura 2000, ses abords s’ouvrent à des balades faciles. L’hiver, lorsque la neige est au rendez-vous, il est investi par les adeptes de glisse nordique. Originalité, il abrite une roche magmatique très rare, le lherzolite, donnant parfois au décor un aspect lunaire.

     

    Lac de Matemale, ôde à l’Aude 

     

    Bienvenue aux Angles, cœur du Capcir, haut-plateau des Pyrénées-Orientales perché à 1 500 mètres d’altitude. A 4 kilomètres de cette station de sports d’hiver se trouve la retenue de Matemale, issue d’un barrage édifié sur l’Aude en 1959. Tout bénéfice pour le tourisme ! Les visiteurs trouveront un large choix d’activités nautiques, paddle, planche à voile, kayak, voilier… sans oublier la baignade, lorsque le soleil généreux du sud fait grimper la température de l’eau. Le lac dispose aussi d’un parcours de pêche et ses abords sont aménagés en sentiers pédestres, équestres et pour les vététistes. What else ?

     

    Lac des Bouillouses, l’écrin du Carlit

     

    Le lac des Bouillouses, dans les Pyrénées

    Une route étroite de 14 kilomètres, d’accès réglementé l’été, permet de rejoindre ce lac de barrage depuis la D118, entre Mont-Louis et Quillan. Un autre monde commence ! Au pied du Pic Carlit (2 921 m), ce lac immense s’est formé sur la Têt après la construction d’un barrage au début du XXe siècle. À 2 000 mètres d’altitude, il fait office de grand frère pour la multitude de petits lacs naturels qui le dominent. On l’aura compris : si les Bouillouses constituent un but de balade familiale, il est aussi un point de départ pour des randonnées plus altières. En saison estivale, on peut y monter en télécabine depuis Font-Romeu.

     

    Estany d’Engolasters, l’escapade andorrane

     

    Et pourquoi pas un tour en Andorre, cette principauté administrée par l’Espagne et la France ? À 10 kilomètres au nord d’Andorra la Vella, la retenue artificielle d’Engolasters, à 1 615 mètres d’altitude, est posée dans un plateau verdoyant qui fait office d’espace de loisirs pour les habitants de la capitale. Excellente occasion de sortie familiale, ce lac s’atteint après une petite demi-heure de marche depuis la fin de la route. Une fois franchie une petite crête dans la forêt de pins, le sentier redescend rapidement vers le lac et son barrage, entourés de forêts. Pêche, balade et contemplation rêveuse sont au programme.

     

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    Nature en Images - 6:  Les plus beaux lacs des Pyrénées

     

     

    Nature en Images - 6:  Les plus beaux lacs des Pyrénées

     

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    États-Unis: 6 randonnées spectaculaires

    C’est le moment de lacer vos bottes de randonnée et de fouler les plus beaux sentiers des États-Unis. Découvrez les magnifiques paysages et la faune à travers des randonnées spectaculaires!

     

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    La randonnée du circuit Queen Garden est à faire absolument. JGORZYNIK/SHUTTERSTOCK

    Les circuits Queens Garden et Navajo Loop

    Le Parc national de Bryce, en Utah.

    Quand y aller: toute l’année.

    Distance: 50 km.

    Difficile d’imaginer un paysage plus spectaculaire concentré sur une distance de cinq petits kilomètres. Cette randonnée effacera vos performances antérieures sur les formations rocheuses appelées cheminées de fée (hoodoos), la marque de commerce du parc. Sur votre chemin, vous croiserez l’une des cheminées de fée les plus emblématiques du parc: le marteau de Thor. Si la lune est pleine, essayez de faire la randonnée la nuit. Alors que dans la plupart des zones rurales des États-Unis on ne peut apercevoir que 2500 étoiles par une nuit claire, Bryce Canyon est si sombre que vous pourrez en compter jusqu’à 7500. Le centre des visiteurs propose des tours guidés sous le ciel nocturne et fournit aussi des télescopes. Obtenez plus d’informations sur Queens Garden et Navajo Loop.

     

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    Randonnées à faire aux États-Unis: Sunset Ridge. MONTANA ISABELLA/SHUTTERSTOCK

    La piste Sunset Ridge

    Le mont Mansfield, au Vermont.

    Quand y aller: de juin à octobre.

    Distance: 11 km.

    Faites la conquête du plus haut sommet du Vermont en faisant une randonnée modérément difficile d’une journée. Vu de l’est ou l’ouest, le mont Mansfield, haut de 4393 pieds, ressemble au profil d’un visage. Plusieurs sentiers sillonnent la montagne, mais Sunset Ridge Trail est le plus populaire. Dans votre ascension vers le sommet, passez sur le Cantilever Rock qui défit la gravité et à travers deux tunnels formés par d’énormes glaciers. Voyez la toundra alpine préservée depuis les périodes glaciaires. Au-delà de la ligne des arbres, vous serez gâté par la vue du mont Camels Hump, des Green Mountains et des Adirondacks. Sur la crête, croisez le sentier des Appalaches, puis errez à travers un lit de roches pour atteindre le Chin, le vrai sommet du mont Mansfield.

     

    3 / 6
    Randonnées à faire aux États-Unis: Teton Crest. MFLYNN/SHUTTERSTOCK

    Le sentier de Teton Crest

    Le Parc national de Grand Teton, au Wyoming.

    Quand y aller: de la mi-juillet à la mi-septembre.

    Distance : 59 km, 6 jours.

    Ceux qui souhaitent vivre une aventure de plusieurs jours, sac au dos, devraient tenter la prestigieuse randonnée du Parc national de Grand Teton. Le sentier file son chemin le long de l’épine dorsale intérieure de Teton range, reliant de grandes fosses à de hauts défilés et laissant entrevoir des lacs alpins et d’emblématiques sommets escarpés. Le long du chemin, vous verrez probablement quelques bisons, des marmottes, des orignaux, des antilopes d’Amérique, des wapitis (élans), ou des cerfs mulet. La saison de randonnée est aussi celle des fleurs sauvages, ce qui signifie que vous marcherez sur de magnifiques tapis de lupins et de campanules. À Fox Creek Pass, vous aurez une vue panoramique de Jackson Hole au Wyoming et de Teton Valley en Idaho. Et à partir d’Hurricane Pass, chaque point de vue de plusieurs kilomètres cadre les trois Tetons dans toute leur gloire. Attention: l’ours noir et le grizzli aiment aussi la randonnée.

     

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    Randonnées à faire aux États-Unis: Hidden Lake. PUNG/SHUTTERSTOCK

    Le sentier nature Hidden Lake

    Hidden Lake Nature Trail, Parc national de Glacier, au Montana.

    Quand y aller: de mai à septembre.

    Distance : entre 2,5 et 10 km.

    Cette randonnée est idéale pour les familles avec enfants ou pour ceux qui cherchent une promenade plus tranquille. Elle commence au populaire col Logan, à quelque 29 km de l’entrée Saint Mary du Parc national de Glacier. Derrière le chalet d’accueil, suivez le trottoir de bois à travers la prairie piquée de fleurs sauvages pendant 2,5 km pour atteindre un belvédère donnant sur Hidden Lake. Certains randonneurs s’arrêteront là. À partir du belvédère, le sentier descend, parfois abruptement, pendant 700 pieds jusqu’à la rive de Hidden Lake, à 5 km du chalet.

     

    5 / 6
    Randonnées à faire aux États-Unis: Sargent Mountain Loop.DOUG LEMKE/SHUTTERSTOCK

    Le circuit Sargent Mountain Loop

    Parc national d’Acadia, dans le Maine.

    Quand y aller : de mai à octobre.

    Distance : 9 km.

    Le Parc national d’Acadia, le premier parc national à l’est du Mississippi, propose des dizaines de magnifiques randonnées autour de ses pics de granit. L’une des plus passionnantes est une randonnée moyennement difficile sur une boucle qui monte de Jordan Pond House, dans le parc (200 pieds), jusqu’au sommet sauvage de Sargent Mountain (1373 pieds). En chemin, vous longerez Jordan Cliffs et East Cliffs grâce à des marches taillées et des échelons de fer judicieusement placés qui rendent la randonnée possible, mais ardue. La récompense est une vue de trois versants de Mount Desert Island et une perspective de l’arrière-pays qui s’étend jusqu’à Baxter Peak et Katahdin. En redescendant, rafraîchissez-vous d’un plongeon dans l’étang Sargent Pond.

     

    6 / 6
    Randonnées à faire aux États-Unis: Kalalau.FELIX NENDZIG/SHUTTERSTOCK

    Le sentier de Kalalau

    Kauai, à Hawaii.

    Quand y aller : toute l’année, mais préférablement l’été.

    Distance : 18 km.

    Prenez une pause de la plage et allez faire une randonnée le long de la côte Na Pali de Kauai. Le sentier est le seul accès terrestre à ce pittoresque littoral accidenté. Ses très pénibles montées et descentes franchissent d’imposantes falaises au-dessus de la mer et traversent cinq vallées pour se terminer à la plage de Kalalau. Cette difficile excursion n’est pas pour les âmes sensibles. Les routards expérimentés auront besoin d’une bonne journée pour faire le parcours.

     

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