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    Les inséparables

    Le film d’Alfred Hitchcock « Les oiseaux » a rendu célèbre les inséparables. Les Anglais les appellent « love birds » car ces petits perroquets sont réputés pour leur fidélité conjugale et leur tendresse.
    Ce surnom donné surtout à l’inséparable de Fischer vient également de leur nom scientifique Agapornis qui signifie « oiseau d’amour » en grec.
    Parmi les neuf espèces d’inséparables, l’inséparable à tête grise est le seul à habiter Madagascar. Tous les autres inséparables vivent sur le continent africain.

      

    Portrait des inséparables

    Ces oiseaux portent admirablement leur nom, car le couple ne se désunit jamais. Les inséparables semblent se porter un amour profond et inaltérable.
    Ces perroquets symbolisent parfaitement le couple modèle. Deux amoureux serrés l’un contre l’autre, perdus dans leur tendre rèverie, tel est le portrait des inséparables.

    Inseparables

    Regard nostalgique pour cet inséparable. By Timmy Toucan

    Les conjoints se ressemblent beaucoup et sont en totale symbiose. L’un mange, l’autre fait de même. L’un se baigne, l’autre aussi. Le mâle crie, la femelle lui répond aussitôt. Si l’un des conjoints tombe malade, l’autre le soigne et le nourrit.
    Si malgré ses soins, le partenaire meurt, sa moitié ne lui survit jamais très longtemps.

    Inseparables

    By Brdivr

    Mais, comme tous les couples, les inséparables se chamaillent parfois pour se réconcilier aussitôt.

    Il est impossible de différencier le sexe de ces oiseaux au simple coup d’œil car il n'existe pas de dimorphisme sexuel chez les inséparables.

    Inseparables de Fisher

    Inséparables de Fisher (Agapornis fischeri). By Meantux

    Les inséparables ne construisent par leur nid mais l’empruntent à d’autres oiseaux ou nichent dans les cavités des arbres.
    Ils les aménagent alors à leur guise en plantant des brindilles entre leurs plumes pour les transporter jusqu’au nid.

    Selon les espèces, les inséparables peuvent assurer jusqu’à trois pontes sur une période de quatre mois.

    Couple d'Inseparables

    Inséparables à masque noir avec variante bleue. By Norasuered

    Ces oiseaux s’habituent bien à la captivité. Pris très jeunes, ils s’apprivoisent facilement et deviennent rapidement familiers.

    Sur le marché on trouve seulement trois espèces: L’inséparable de Fischer, l’inséparable à face rose et l’inséparable à masque noir.

    La taille des inséparables varie selon l’espèce de 12 à 17 cm environ. Leur longévité est de 12 à 20 ans.

    Les inséparabes font partie de l'ordre des Psittaciformes.

    Inséparable à face rose (Agapornis roseicollis)

    Parmi les neuf espèces d’inséparables, le plus beau est sans conteste l’inséparable à tête ou face rose.
    Cette espèce vit en Afrique du Sud-Ouest et dans le nord de la province du Cap en Afrique du Sud.
    Son corps presque entièrement vert se teinte d’un rose délicat sur les joues et d’un rouge vif sur le front.
    De longues plumes bleu turquoise ornent sa queue.

    Cette espèce vit en bandes et peut causer des dégâts considérables aux plantations de céréales. En effet, des colonies de 200 oiseaux peuvent ainsi se poser sur les terres cultivées.
    Ce perroquet se nourrit essentiellement de fruits et graines d’arbres, d’herbes sauvages et de plantes cultivées comme le blé.

    Inséparable à face rose

    Inséparable à face rose . By Alastair Rae

    L’inséparable à face rose squatte les nids abandonnés. Le couple l’aménage alors à sa guise en plantant des brindilles ou de petits morceaux de bois entre les plumes de leur croupion pour les transporter jusqu’au nid.

    Ils nichent également dans des nids collectifs avec des chambres multiples.

    La femelle pond de 4 à 6 œufs. L’incubation dure environ 23 jours et l’élevage des petits environ 6 semaines.

    Si ce petit perroquet est tendre envers son conjoint, il ne l’est pas avec les autres espèces. En captivité, il fait la loi dans la volière.

    Inséparable à tête grise (Agapornis canus)

    Synonyme: Agapornis cana

    C’est la seule espèce à habiter à Madagascar. Cet oiseau a également été introduit sur l’île Maurice, aux Comores, aux Seychelles ou à Zanzibar.

    Comme les autres inséparables, l’espèce vit en colonies volubiles qui se déplacent matin et soir vers la rivière pour boire et se baigner.
    A cause de la déforestation intensive, ils sont obligés de se nourrir dans les champs cultivés et sont donc accusés de causer des dégâts.

    Photo Agapornis canus

    Cette espèce niche dans les cavités des arbres.

    Pendant l’incubation qui dure 22 jours, le mâle nourrit sa partenaire. 4 à 11 œufs sont pondus et les poussins quittent le nid au bout de 5 semaines.

    Cette espèce se reproduit très difficilement en captivité.

    Inséparable à tête rouge (Agapornis pullarius)

    Synonyme: Agapornis pullaria

    Cette espèce se singularise par son mode de nidification. En effet, l'inséparable à tête rouge bâtit son nid sur une termitière.
    La femelle choisit la matière dure de l’habitat des termites vivant sur les arbres. Elle y creuse une cavité qu’elle tapisse ensuite de débris de feuilles mortes, transportées sous ses ailes.
    La structure de ce nid joue un rôle important dans l’incubation qui est assurée en partie par la chaleur que la termitière emmagasine la journée.

    La femelle pond une fois par an 3 à 6 œufs et l’incubation dure de 21 à 22 jours.

    Inserapable à tete rouge

    Inséparable à tête rouge. By 41247

    Les inséparables à tête rouge passent leur journée à se poursuivre dans les buissons et à picorer des semences de graminées.
    Très gourmands de graines de sorgho et de millet, ils se nourrissent dans les plantations de céréales.

    Cette espèce vit en Afrique tropicale et équatoriale, de la Guinée à l’Ethiopie.

    Inséparables de Fisher (Agapornis fischeri)

    Ces inséparables vivent en petites bandes, entre 1 200 et 1 800 m d’altitude, sur les hauts plateaux de la Tanzanie centrale.

    On les trouve également dans les villes du littoral.

    Ils nichent dans les cavités des baobabs ou en ville, notamment dans des nids d’hirondelles.

    Inseparables de Fisher

    Agapornis fischeri. By Leighmcmahon

    Ils adorent les graines d’accacias.

    La femelle pond 5 ou 6 œufs après une incubation de 21 jours. A la naissance, les petits sont aveugles et couverts d’un épais duvet orange.
    Les yeux ne s’ouvrent que vers le 10è jour.

    Inséparables à masque noir (Agapornis personatus)

    Synonyme: Agapornis personata

    L'inséparable à masque noir est capable d'imiter la voix humaine. Originaire d'Afrique, l'espèce vit sur les plateaux intérieurs en Tanzanie du nord-est dans la broussaille et les arbres

    Inserapables à tete noire

    Inséparables à masque noir (Agapornis personatus). By Essjay in NZ

    Le comportement sociable de cette espèce est l'une des raisons pour lesquelles ils sont si populaires et facilement gardés comme animaux de compagnie.
    Mais, il est impératif d'acheter un couple.

    Ces oiseaux peuvent montrer des signes d'agressivité envers des congénères considérés comme des rivaux ou d'autres espèces.

    En captivité, ils ont besoin de compléter leur régime de graine avec des légumes comme la laitue, le brocoli, le cresson, le fruit tel que des pommes et des vitamines.

    Inseparables

    La variante bleue n'est pas naturelle. By Lilith 121

    Ils ont également besoin de beaucoup d'eau.

    Le couple se reproduit plusieurs fois dans l'année. Les nids sont presque entièrement faits par les femelles et les trois à six oeufs sont incubés pendant environ vingt-trois jours.

    La couleur bleue, si populaire, est le résultat d'une mutation provoquée par l'homme.

    Classification: Animalia. Chordata. Aves. Psittaciformes. Psittacidae. Psittacinae. Agapornis

    V.B (16.02.2006). M.à.J 05.2008

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    Ibis sacré

    Les anciens Egyptiens admiraient l’ibis sacré (Threskiornis aethiopicus). Ils l’apprivoisèrent et en firent le dieu Thot, symbole de l’éloquence et du savoir. L’ibis sacré gardait les temples et faisait l’objet d’un culte fervent.
    A cette époque, aucun roi, ni pharaon n’aurait accepté d’être enterré sans la présence à ses côtés de nombreuses momies du dieu-ibis.
    C’est pourquoi on a retrouvé autant d’ibis sacrés momifiés dans les sépultures.

      

    Distribution

    La population d’ibis sacrés est en forte diminution sur les bords de la mer Caspienne et à l’est de la mer Noire.
    En revanche, cet oiseau est encore bien présent en Afrique et à Madagascar.

    Hôte de toutes les zones humides, il était autrefois abondant le long du Nil. Il a aujourd’hui disparu d’Egypte pour des raisons inconnues.

    Dieu Thot

    Dieu Thot. By Mike Willis

    Distribution actuelle: Distribution : Toute l’Afrique au sud du Sahara sauf dans les forêts humides, Madagascar, Seychelles et sud de l’Iraq

    Portrait d'Threskiornis aethiopicus

    Assez longiligne, l’ibis sacré est plutôt court sur pattes. Il arpente les marais et les rives des fleuves, scrutant le fond envasé des eaux peu profondes pour y dénicher ses proies.
    Il se nourrit de grenouilles, d’insectes, de larves, de serpents et de crustacés divers.
    Charognard à l’occasion, il ne dédaigne pas un cadavre de petit mammifère ou de poisson mort.

    Ibis sacré

    Ibis sacré en plein vol. By Lip Kee

    Dans les îles d’Afrique du Sud, il tue les oisillons des cormorans et dévore les viscères des oiseaux morts.

    On le rencontre en couples ou en petits groupes. Très sociable, il se mêle volontiers aux troupeaux sans s’inquiéter des bergers.

    En vol, les ibis sacrés forment de longues lignes ondulantes, où chaque individu reproduit les mouvements de celui qui le précède comme le font les pélicans.
    Les ibis volent en cadence, planant, glissant et ondulant au rythme lent des battements de leurs larges ailes.

    Ibis sacré

    L'ibis sacré est un oiseau sociable. By Cliff 1066

    L’ibis sacré n’est pas un oiseau migrateur. Il effectue des déplacements limités, abandonnant le continent africain pour aller se reproduire dans les petites îles côtières.

    Sa longueur est de 65 à 75 cm environ.

    Reproduction

    En France, certains ibis échappés de captivité, on commencé à se reproduire près du Golfe du Morbihan.

    Threskiornis aethiopicus

    Couple d'ibis sacrés. By Frames of Mind

    Un nid rencontré au sol est exceptionnel. L’ibis sacré niche en colonie, dans les arbres proches de l’eau.
    Le nid ressemble à une plate-forme plus ou moins volumineuse, constituée de branchages.
    Les deux parents participent à sa construction et couvent à tour de rôle les 3 œufs environ de couleur blanc verdâtre pendant 23 à 25 jours.
    Ils élèvent ensemble les petits pendant environ 7 semaines.

    Classification: Animalia. Chordata. Aves. Pelecaniformes. Threskiornithidae. Threskiornis

    V.Battaglia (31.07.2005). M.à.J 12

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    Huppe fasciée

    Il est impossible de confondre la huppe fasciée (Upupa epops) avec un autre oiseau. En effet, ce très gracile oiseau arbore une huppe érectile orangée, tachée de noir. Cet ornement s’ouvre et se ferme comme un éventail.
    L’autre caractéristique de la huppe fasciée est son long bec effilé qui lui sert à trouver insectes et larves.

      

    Portrait d'Upupa epops

    On aperçoit souvent la huppe fasciée à terre cherchant des invertébrés. Cet oiseau a un régime carnivore. Elle se nourrit d’insectes mais également d’invertébrés qu’elle déniche dans le sol.

    Huppe fasciée

    Upupa epops. By Dotcool . (CC by-nc-sa 3.0.)

    Elle vit généralement seule ou en couple mais rejoint d’autres congénères pour la période de migration.
    Son cri est particulier et ressemble à « pou-pou-pou ».

    Cri de la huppe

    Oiseau diurne et solitaire, le vol de cette huppe est saccadé. Quand elle déploie ses ailes, on peut admirer un harmonieux mélange de noir et de blanc.
    La jolie huppe se déploie quand le mâle est en rut ou en cas de danger.

    Upupa epops

    By Nash Chou . (CC by-nc-sa 3.0.)

    Malheureusement, il est de plus en plus difficile d’admirer la huppe fasciée en France. En effet, les bocages ayant tendance à disparaître, elle fuit les zones d’agriculture intensive. Cette espèce est d’ailleurs protégée par l’Annexe II de la Convention de Berne.

    Huppe fasciée

    By Nash Chou . (CC by-nc-sa 3.0.)

    Dimensions : 42 à 46 cm d’envergure pour un poids de 40 à 100 g

    Il existe une autre espèce de huppe, la huppe d’Afrique (Upuppa africana) qui ressemble beaucoup à la huppe fasciée mais qui ne vit pas en Europe.

     

    La migration de la huppe fasciée

    En hiver, cet oiseau vit en Afrique. Cependant, dans le sud de la France et dans le sud de l’Espagne, quelques groupes ont pu être observés en période hivernale.
    En mars, les huppes arrivent et s’installent sur un vaste territoire qui va du nord de la France, en passant par l’Asie et jusqu’à la Chine.

    Huppe fasciée. Upupa epops

    Huppe fasciée. Upupa epops. © dinosoria

    Elles repartent en Afrique à la fin de la période de reproduction.

    Reproduction de la huppe fasciée

    La huppe fasciée niche dans les cavités des arbres et des murs où elle a une à deux pontes par an composées de 5 à 8 œufs.

    La femelle les couve pendant une période de 16 à 19 jours. Le mâle s’occupe de trouver de la nourriture pour sa partenaire.

    Huppe fasciée

    By Dotcool (CC by-nc-sa 3.0.)

    Les fientes des petits restent au nid et dégagent une odeur proche de celle du musc. Cette substance provient d’un fluide sécrété par la femelle et les oisillons. Cette odeur plutôt repoussante a peut-être comme objectif d’éloigner les prédateurs.

    Huppe fasciée. Upupa epops

    Huppe fasciée. Upupa epops. © dinosoria

    Les petits quittent le nid au bout de 25 à 29 jours.

    Dès l’âge d’un an, ils pourront se reproduire. Leur longévité est d’environ 11 ans.

    V.Battaglia (11.04.2007

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    de la revue La Semaine

     


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    Dodo

    Raphus cucullatus, plus communément appelé Dodo, était un pigeon terrestre géant. Ce grand oiseau dont le vrai nom est dronte, incapable de voler, a été découvert par les explorateurs européens sur l’île Maurice en 1598.
    Frappés par la gaucherie de cet oiseau, ils le baptisèrent « doudo », ce qui signifie « nigaud » en portugais (doido aujourd’hui).
    De la taille d’un gros dindon, le Dodo prospérait sur l’île volcanique encore inhabitée où il n’avait aucun prédateur naturel.
    Malheureusement pour le Dodo, cette tranquillité prit fin avec l’arrivée de l’homme et de ses animaux domestiques.

     

    Qui était le Dodo ?

    Malgré toutes les incertitudes entourant le Dodo, une chose est certaine, cet oiseau était endémique à Maurice (ou République de Maurice). État insulaire d’Afrique australe, Maurice est située dans l’océan Indien, à l’est de Madagascar et au nord-est de l’île de La Réunion.

    De nombreuses controverses existent sur cet oiseau, tant au niveau de sa classification, de son mode de vie ou même de sa physiologie.
    Cela peut sembler étrange concernant un animal autant chassé, si chassé d’ailleurs qu’il a disparu.

    Entre les histoires colportées par les marins, les assemblages plus ou moins hétéroclites présentés comme des reconstitutions et les dessins assez fantaisistes, le dodo est presque devenu un mythe qui conserve une grande part de son mystère.

    Reconstitution d'un Dodo

    Reconstitution d'un Dodo. By net_efekt

    Officiellement, le dodo est classé dans l’ordre des Columbiformes, auquel appartiennent les pigeons.
    La physionomie des pigeons a peu changé depuis que ces oiseaux sont apparus au Crétacé supérieur ou au début du Tertiaire.
    Les gros columbiformes ont évolué sur des îles tropicales, où ils n’avaient pas de prédateurs, notamment au Pléistocène.

    A cette époque, plusieurs espèces de grande taille, souvent incapables de voler, peuplaient les îles Mascareignes de l’océan Indien.
    Parmi les espèces d'oiseaux des Mascareignes, seul le solitaire de Rodrigues est apparenté au Dodo.

    En 2002, des analyses ADN ont apporté de nouvelles informations sur la classification. Le Dodo et le solitaire de Rodrigues ont été classés dans une sous-famille spécifique : les Raphinae.

    Portrait du Dodo

    Là encore, l’apparence exacte de cet oiseau est incertaine. En effet, les rapports qui datent du XVIe et XVIIe siècle se contredisent.
    C’est d’autant plus surprenant que quelques Dodos, capturés vivants, ont été transportés en Europe au XVIIe siècle.
    Ils n’ont malheureusement pas survécu mais quelques dessins avaient été alors exécutés.

    Les restes se sont très mal fossilisés. Jusqu’à récemment, nous ne possédions aucun squelette entier.

    Dodo

    Dodo. Dessin du naturaliste Miscellany en 1793

    C'est le professeur George Clark, maître d'école à Mahébourg, qui, en 1865, découvrit les premiers squelettes de Dodos dans un lieu-dit «Mare aux Songes». Les fossiles furent envoyés à Londres, où Richard Owen, conservateur du musée d'Histoire naturelle, tenta la première reconstitution d'un squelette de Dodo entier.

    Les différentes reconstitutions ont donc été faites à partir de fragments. Ce n’est qu’en octobre 2005, qu’une équipe a pu mettre au jour de nombreux ossements appartenant à des individus d’âges différents ainsi qu’un squelette complet.
    Ces individus sont morts lors d’une inondation subite.

    Le Dodo était recouvert d’un duvet doux.
    Son poids était d’une vingtaine de kilos pour une taille d’environ 70 cm de haut. On peut supposer que certains mâles adultes étaient encore plus massifs.
    Il possédait une grosse tête dont les côtés étaient dépourvus de plumes et coiffée d’un capuchon noir.

    Reconstitution du Dodo

    Reconstitution approximative du Dodo au Field Museum. By Jeremy Burgin

    Son bec crochu était massif et puissant et sa queue recourbée et touffue. Ses ailes étaient minuscules.

    Il possédait une démarche maladroite, se dandinant sur des pieds aux orteils courtauds. Ses puissantes pattes à quatre doigts tendraient à démontrer que c’était un bon coureur.
    Mais là encore, les rapports divergent.

    Quel était son cri ? Nous l’ignorons. Etait-il stupide comme son sobriquet le laisse penser ? C’est fort peu probable.
    Les oiseaux sont des animaux intelligents et nul doute que le Dodo, malgré une apparence un peu cartoon, n’était ni paresseux, ni idiot.

    Un animal qui n’a rien à craindre peut se permettre une certaine indolence.

    Reconstitution d’un Dodo

    Illustration d’un Dodo (Oxford University Museum of Natural History). By Ballista

    Des légendes ont également fait recette concernant une espèce de Dodo blanc. En réalité, il ne s’agissait que d’individus albinos.

    Concernant son mode de vie, nous ne savons presque rien. Quelques œufs fossilisés ne nous apprennent pas grand-chose non plus sur sa reproduction.
    Existait-il une parade de séduction ? Sur quels types de relations, la société des Dodos était-elle basée ?
    Autant de points d’interrogation.

    Le Dodo se nourrissait de plantes basses, de graines et de fruits tombés des arbres.

    Squelette d'un Dodo

    Squelette d'un Dodo. By Heinz-Josef Lücking . Licence

    En 1993, S.A. Temple prétendit qu’il y avait une symbiose entre le Dodo et un arbre, le tambalacoque.
    Selon lui, la graine de cet arbre avait besoin du Dodo pour germer. L’extinction du Dodo aurait donc causé la disparition de cet arbre.
    Cette théorie a été largement réfutée puisqu’il a été prouvé que l’arbre, bien que rare, existait toujours après la disparition du Dodo.

    L’extinction du Dodo

    A partir du XVIe siècle, l’île Maurice devint un lieu d’escale pour les navires au long cours. Après des mois de privation et de rationnement, les marins aspiraient à manger de la viande fraîche.
    Le Dodo était donc une proie facile. Selon les premiers rapports, sa viande était dure et amère.

    Lorsque l’île devint une colonie hollandaise en 1644, l’extermination du Dodo fut inévitable. Mais, il faut souligner qu’un ouvrage de Thomas Herbert écrit en 1634 mentionne le fait que la population de Dodos est déjà en déclin.

    Dodo

    Le Dodo a disparu au 17e siècle. By daveypea

    Cependant, il est certain que l’homme a largement contribué à cette extinction. Les adultes étaient tués et les petits étaient victimes des rats, des chiens, des singes et des cochons, tous introduits par les colons.
    La destruction de leur habitat a été le coup fatal. Si l’on considère que cette espèce endémique était déjà vulnérable, la moindre modification de son environnement a causé sa perte.

    En 1680, les pionniers et leurs animaux occupaient la totalité de l’île Maurice.

    Moins d’un siècle après avoir été découvert, le Dodo avait déjà disparu. Son extinction fut si rapide que l’on en vint, au XIXe siècle, à douter qu’il ait jamais existé.

    Pour convaincre les scientifiques que le Dodo n’était pas un animal de légende, il fallut qu’un colon établi à Maurice exhibe, en 1865, des fossiles du volatile.

    Classification : Animalia. Chordata. Aves. Columbiformes. Columbidae. Raphinae. Raphus

    V.Battaglia (28.12.2006)

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