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Par Frawsy le 28 Juin 2018 à 15:23
Route Royale : circuit touristique de
Nice à Turin
Une échappée de 225 kilomètres sur la route Royale en voiture ou mieux en camping car. Vous passerez par de la Dolce Vita Azuréenne au dynamisme piémontais, en remontant la vallée de la Roya puis rejoindrez Vernante, le village de Pinocchio. Il ne vous reste plus qu'à dévaler les Alpes piémontaises vers Cuneo, Saluzzo et Mondovi, avant de retrouver la magnifique Turinoise.
Un itinéraire en immense « dos d’âne ». C’est le cheminement que nous vous proposons de Nice à Turin, depuis le rivage méditerranéen jusqu’à la plaine du Pô, en passant par la haute échine alpine. Cette route fut royale car elle reliait l’ancien comté de Nice à l’ex-capitale du royaume de Piémont-Sardaigne, Turin. Une route du sel et des étoffes. Une voie diplomatique, aussi. Nice et la Roya ne furent rattachées à la France qu’en 1860. À la sortie de Nice, vous apercevrez des villas récentes accrochées aux versants, un habitat résidentiel construit un peu à l’emporte-pièce. Elles démontrent l’attractivité brouillonne de la métropole niçoise. Une ville que vous aurez sans doute arpentée au préalable, en arrivant dans la région. La grâce de la promenade des Anglais et du vieux Nice ne souffre en effet aucune entorse.
De Cantaron, petit bourg alpin à Vintimille
Il faut donc dépasser Drap pour commencer à apercevoir les signes d’un paysage plus virginal. Cantaron, puis L’Escarène, rappellent avec leurs maisons groupées au-dessus du Paillon, le calfeutrage habituel des bourgs alpins. La route s’élève et une fois franchi le col de Braus (1000 m), Sospel s’affirme comme le véritable premier témoin de ces Alpes-Maritimes, bercées par l’azur méditerranéen mais déjà empreintes de rigueur montagnarde. À pied (aire de stationnement ombragée près de la cave coopérative), vous apprécierez les places Saint-Nicolas et Saint-Michel et leurs maisons anciennes, séparées par le vieux pont à péage jeté sur la Bévéra. Poursuivons plein nord, en direction de Breil-sur-Roya (à 22 km). La D2204 se fait sinueuse, à flanc de versant, franchissant les cols du Pérus (659 m) et de Brouis (875 m). À droite, depuis votre poste de conduite, la vue plonge sur la vallée boisée de la Roya et la route de Vintimille.
Saorge, "village tibétain", Brigue, "village bout du monde"
Comme les communes du secteur, Breil-sur-Roya mérite une halte... pédestre. La touche italienne est déjà là. Place à arcades, façades colorées : pas de doute, nous y sommes ! À voir aussi : l’orgue orchestral de l’église. Après Breil, vous entrez dans le corridor de la Roya, route spectaculaire (la D6204) taillée dans le roc de la vallée, au pied du Parc national du Mercantour. Soudain, une apparition : Saorge. Bâti en amphithéâtre, ce « village tibétain » des Alpes du Sud se compose de ruelles en dédale sur trois niveaux, des passages voûtés, des escaliers, des maisons médiévales. Une poignée de kilomètres en amont, engagez-vous à droite, à hauteur de Saint-Dalmas-de-Tende, sur la route qui mène à La Brigue. Un village « bout du monde » et peu fréquenté. De l’autre côté des lignes de crêtes dénudées, c’est l’Italie, zone frontalière et théâtre d’anciennes contrebandes. La Brigue et son splendide orgue orchestral (dans l’église) est le dernier village, avec Tende, à avoir été rattaché à la France, en 1947.
Arrivé en Italie, rencontre avec Pinocchio
À Tende, bourg frontalier, déambulez dans la vieille ville, jalonnée de maisons aux linteaux armoriés et habillées de schiste, dominée par le clocher lombard de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption. C’est encore loin l’Italie? La route s’élève à travers la forêt de Caïros, laissant entrevoir sur les crêtes les vestiges de forts militaires, reliquats de l’imposant système défensif italien du XIXe siècle Et soudain, c’est le noir... Celui du tunnel de Tende, étroit corridor blafard de 3 kilomètres, débouchant en Italie. Avant la fin du percement du second « tube », prévue en 2019, il faudra conduire avec prudence (le tunnel est fréquemment fermé la nuit pendant ces travaux). Benvenuti in Italia ! La route dévale le versant transalpin en lacets, traverse la station de Limone Piemonte et parvient à Vernante. Stop ! Ce village d’apparence anonyme abrite des dizaines de fresques murales à la gloire de Pinocchio. L’illustrateur de la célèbre marionnette, Attilio Mussino, a vécu ici. Pour lui rendre hommage, des habitants ont accepté que les façades de leurs maisons soient peintes de scènes « pinocchiesques ». L’E74 dévale ensuite jusqu’à Cuneo, important chef-lieu de province et ville-phare du Piémont. À voir entre deux ristretti : sa célèbre piazza Galimberti et sa via Roma à arcades.
La basse Mondovi, la haute Saluzzo
Deux petits « écarts de conduite » sont bienvenus pour s’imprégner des richesses piémontaises : Mondovì, 23 000 habitants et Saluzzo, 17 000 habitants. Les maisons en brique rouge de Mondovi, ses vieux commerces, son indicible animation "à l'italienne", sont surplombés par une ville haute aux tours conquérantes, que l'on rejoint par un charmant funiculaire. À Saluzzo aussi la brique est reine. Comme à Mondovi, la ville haute fait écho à la basse, dans les ruelles, palais, arches en ogive, tours, balcons et terrasses de cafés. Un vrai bonheur, surtout quand les habitants descendent dans les rues. Turin, 60 kilomètres au nord de Saluzzo, clôt l’itinéraire. Baroque et corsetée, la capitale piémontaise échappe aux clichés habituels sur l’Italie désordonnée. Une métropole de charme pour achever un périple haut en couleur et en richesses historiques.
Le village de Saluzzo
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Par Frawsy le 27 Juin 2018 à 15:20
Escapade au Pays Basque espagnol
Découvrez le Pays Basque espagnol sous deux jours différents. D'un côté, célébrez les rituels de la San Fermín en juillet où la capitale navarraise honore taureaux, peñas, fanfares et personnages géants. De l'autre, la Navarre vous révèle un territoire semi-désertique vide d'habitants avec le désert des Bardenas Reales aux allures de Nevada et ses canyons secs...
Fêtez la San Fermín à Pampelune, en rouge et blanc
Neuf jours. Neuf jours de parenthèse enchantée dans le quotidien de la capitale navarraise. C’est le prix payé chaque année sans rechigner par le million de noceurs pour mettre le feu à la ville. Avec la fête de la Bière à Munich, la San Fermín est le plus grand rassemblement d’Europe. Imaginez : le jour d’ouverture, sur la petite plaza Consistorial face à la mairie, confluent des trois quartiers historiques (Navarrería, San Cernin et San Nicolás), 13 000 personnes s’époumonent au cri de « Pamploneses ! Pamplonesas ! » Chaque matin pour l’encierro – lâcher de taureaux dans les rues –, jusqu’à 4 000 coureurs défient, à leurs risques, des bêtes de 600 kg et plus. Les après-midis, aux arènes, les plus grandes du monde après celles de Mexico et de Madrid, 20000 personnes communient aux corridas. Et le jour de clôture, encore devant la mairie, les fêtards ne sont toujours pas calmés. À minuit, au moins 10000 d’entre eux reprennent en chœur, en brandissant leur foulard rouge, le Pobre de mí, un chant faussement triste qui signe la fin des réjouissances mais prévient déjà que celles de l’année suivante seront encore plus belles ! Entre-temps, les marées humaines en rouge et blanc auront afflué, reflué, convergé, divergé dans l’entrelacs de ruelles du casco antiguo (centre ancien) engloutissant force pintxos(tapas), bières, cidres basques et - excellents- vins navarrais. Le tout sans bagarre ni incident majeurs. Remarquable.
Direction les arènes
Les taureaux de l'encierro prennent toujours le même chemin (la côte de Santo Domingo, la plaza del Ayuntamiento, la calle Mercaderes, la calle Estafeta, Telefónica) pour arriver aux arènes
Les taureaux miura : des monstres de bravoure
Si l’on veut être un vrai festayre, il faut porter le pañuelico (foulard rouge, en souvenir de la décapitation de San Fermín), la faja (écharpe de ceinture rouge), le pantalon blanc et la chemise blanche. Un code vestimentaire obligatoire pour se débarrasser des oripeaux de classe sociale : plus de riches, ni de pauvres, chacun profite des festivités sur un pied d’égalité. Il est 7 h 45, ce dernier jour de San Fermín 2014. Pour la première fois depuis neuf jours, des taureaux miura vont combattre dans les arènes. Comme il est d'usage, les bêtes vont être lachées en ville pour l'encierro. La tension est montée d’un cran : les miura sont considérés comme des monstres de bravoure. Le parcours est immuable : depuis le toril, les bêtes remontent la cuesta Santo Domingo, passent devant la niche de San Fermín à qui les coureurs ont demandé bénédiction quelques instants plus tôt, tournent sur la place de la mairie, cavalent dans Mercaderes avant de virer sèchement à droite dans l’étroite Estafeta et de filer jusqu’aux arènes, flirtant avec la statue impassible d’Hemingway. Le spectacle dure à peine 5 minutes, sur 850 mètres de distance. Aux balcons des immeubles, la foule a pris place. Dans la rue, les coureurs, des hommes surtout, attendent, concentrés. Les jeunes s’échauffent, s’encouragent, se tapent dans les mains. Un tir de fusée éclate, les bêtes sont lâchées. Depuis notre balcon sur Mercaderes, nous voyons les taureaux débouler, précédés des coureurs pris de frénésie. Leur but : accompagner les bêtes le plus longtemps possible, sans se faire encorner, ni tomber. Au virage d’Estafeta, un miura s’affaisse au sol après avoir heurté la façade – protégée – du magasin Guerendiáin. « Que viene ! », entend-on. Pour sûr, il vient, se retourne et encorne violemment un touriste trop présomptueux. La blessure est sévère mais il est immédiatement pris en charge par les secours. Les taureaux sont déjà arrivés aux arènes, les télés diffusent en boucle l’accident et un porte-parole de l’hôpital dresse le bilan des blessés. Pas de drame, cette année. La fête continue.
Hemingway, citoyen de Pampelune
Il a fait connaître la San Fermín dans le monde entier. Jeune journaliste correspondant du Toronto Star, Ernest Hemingway arrive pour la première fois à Pampelune en 1923. Subjugué par la fête et la corrida, il reviendra à huit reprises, courant même l’encierro ! En 1926, son roman Le Soleil se lève aussi, sur Pampelune et la San Fermín, est un succès. Son dernier séjour date de 1959, quatre ans après avoir reçu le prix Nobel de littérature. Cette année-là, la ville de Pampelune lui rend un hommage appuyé lors de la corrida. Au coin de la plaza del Castillo, l’hôtel La Perla, où il séjournait, conserve le souvenir de ses passages.
La procession des Géants : une tradition à la calle Mayor
La fête se poursuit calle Mayor, axe majeur du centre ancien. Cette rue, habituellement empruntée par les pèlerins de Saint-Jacques (Pampelune est sur le Camino francés), est bordée d’édifices remarquables, comme les palais Ezpeleta (XVIIIe siècle) et du Condestable (XVIe siècle, avec un beau patio), ainsi que l’église-forteresse San Cernin (ou San Saturnino), à nef unique. Chaque après-midi, la procession de los Gigantes s’y déroule, ces Géants représentant les peuples du monde. À leur suite se présentent les membres du conseil municipal, maire en tête, coiffés d’un haut-de-forme noir. Une tradition immuable. Au bout de la calle Mayor, d’autres se recueillent dans l’église d’origine médiévale de San Lorenzo. Pensez donc, elle abrite la chapelle de San Fermín, héros de la fête ! À la fin des réjouissances, les Pamplonais accrocheront leur foulard en allumant une bougie aux grilles de l’église. Religieux et païen ne font qu’un. Il est temps d’aller jouer à la loterie. Paseo de Sarasate, large avenue-promenade ombragée du XIXe siècle, limitée à l’ouest par l’édifice néoclassique du gouvernement de Navarre, les stands d’œuvres caritatives interpellent le chaland. Non loin de là, le grand magasin El Corte Inglés s’est mis au diapason et arbore en façade une immense bannière aux couleurs de l’événement. Entre deux accès de fièvre, les familles font une pause. On les voit déambuler sur la longue avenue piétonne et commerçante Carlos-III, où trône le théâtre Gayarre (1932). Les touristes, eux, se pressent pour une photo souvenir au pied de l’œuvre de Rafael Huerta. Le « monument de l’encierro » fige un instant de la course : taureaux fulminant aux trousses de coureurs ou les piétinant. Au moins, ici, ne risque-t-on rien...
Une réplique de la fête de San Fermín en plus petite
Attirée par de la musique, la foule converge à nouveau vers le centre. Elle traverse la plaza del Castillo, 14 000 m2, encadrée d’édifices à balcons du XVIIIe siècle, d’arcades et de cafés. Chaque soir, un feu d’artifice est tiré d’ici. Calle Nueva, deux chevaux, las mulillas, entraînent les gens vers les arènes. Les peñas à bannières (celles des quartiers, des corporations...), les fanfares déchaînées, leur emboîtent le pas dans Estafeta. La corrida peut démarrer, au rythme trépidant des bandas. À la fin des faenas, en ce dernier jour de fête, les peñas envahissent la piste et Pampelune reprend en chœur les chants locaux. San Fermín au pinacle ! Les fêtards ont encore assez d’énergie pour les derniers instants. Certains s’arrêtent dans la cathédrale Santa Maria la Real. Normal : le vaste édifice à façade néoclassique et d’intérieur gothique, jouxté par un cloître, abrite durant les festivités le buste reliquaire de San Fermín, transféré depuis à l’église de San Lorenzo. Dans le quartier de Navarrería, creuset de la « basquitude » pampelonaise, les bars à pintxos mènent toujours la danse mais les tenues immaculées des noceurs ont depuis longtemps viré au gris. Qu’à cela ne tienne : en septembre, c’est d’ici que sera lancée la « petite » San Fermín, l’occasion d’une réplique de moindre ampleur mais aussi colorée. Épuisés après neuf jours de bamboche, les joyeux lurons peuvent enfin se reposer. Certains le font sous les porches d’immeubles, devant la fontaine de la tranquille plazuela de San José, sur les remparts médiévaux dominant la basse ville. D’autres s’allongent dans les parcs publics, Taconera (1850, le plus ancien), de la Citadelle (d’architecture militaire Renaissance) ou de la Media Luna (le plus romantique). Clap de fin et rendez-vous l’année prochaine !
Les Bardenas Reales : un far west espagnol
Au nord-est de Tudela, il existe un territoire du vide, un espace où pas un homme – on le suppose – ne souhaiterait être reclus. Son nom : Bardenas Reales, 42 000 hectares de relief abrupt, veiné de canyons, de plateaux tabulaires, de pics érodés et de plaines presque incultes. Ici, les pluies sont aussi rares que l’animation. Seul jour de fête : le 18 septembre, lorsque la transhumance s’achève et que les 80 bergers descendus des Pyrénées regagnent, avec leurs moutons, des pénates qu’ils devront supporter tout l’hiver – glacial, comme l’été est caniculaire. Pas de villages ni de maisons dans ce no man’s land. Seuls émergent quelques fincas (fermes, saisonnières) et hangars isolés écrasés par l’immensité, reconnaissables à leur couleur terre et cheminées en tôle. Des refuges pour bergers à la saison froide. Hormis un quarteron de militaires dans leur cuartel, un seul pastore (gardien de troupeaux) vit ici à l’année, en vrai Robinson du désert.
Que de blanc et de silence pour la Blanca Baja
Depuis le village d’Arguedas, une route suivie d’une piste pénètre dans les Bardenas. Après quelques kilomètres, elle débouche, dans la poussière blanche, sur le Cabezo de Castildetierra, une éminence pointue ravagée par l’érosion dont la mort par effondrement est garantie d’ici une paire d’années. Nous sommes dans la Blanca Baja, un monde de silence, aux sols blanchâtres et nus. Au loin, des falaises raides, blanc-beige, surmontées de plateaux tabulaires, forment un relief grandiose entre lequel se glissent de rares champs labourés. Au soleil couchant, le spectacle est irréel. La Blanca Alta s’achève à El Paso, frontière naturelle du nord des Bardenas, lieu de rassemblement des pastores en septembre. L’endroit est symbolisé par une grande statue de berger.
La plana de la Negra : un refuge pour la faune, un territoire sauvage
Au nord-ouest, passé l’ermitage de Nuestra Señora del Yugo, à l’air de chapelle mexicaine abandonnée – dressée à la suite d’une supposée apparition de la Vierge –, le territoire profite de la proximité du barrage de Ferial pour virer au vert maïs, culture artificielle sur cette terre presque dépourvue d’eau. Le sud des Bardenas change de ton. Le chemin carrossable tracé en corniche au bord de la cuesta ouvre des points de vue plongeants sur l’Aragon agricole et découvre un paysage plus rouge, toujours désert mais couvert de pins et d’yeuses. C’est la plana de la Negra. Sur le chemin de la peña del Fraile, ultime éminence perdue au-dessus de hangars à brebis, le relief vire en mini-canyons, barrancos (vallons) secs et versants crevassés, comme des glaciers. L‘ensemble du territoire est un refuge pour la faune, à peine dérangée par l’homme : dans cette réserve de la biosphère, protégée par l’Unesco, alouettes, gélinottes, lapins, renards, chats sauvages, sangliers, vautours fauves, aigles royaux, grands-ducs... vivent en paix, de même que les outardes canepetières, géants de ces steppes. Un dernier effort conduit au sanctuaire de Sancho Abarca. Édifié à partir de 1670 à l’initiative d’un ermite béarnais – encore une histoire d’apparition divine, la Vierge de la chapelle proviendrait du sud de la France, apportée par des réfugiés catholiques chassés par les protestants – c’est, depuis, un lieu fervent de pèlerinage pour Navarrais et Aragonais. Du sommet, ils ont tout loisir de méditer sur la grandeur des Bardenas Reales, une enclave et un mirage au cœur de l’Espagne du Nord.
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Par Frawsy le 15 Juin 2018 à 17:39
Le canot-camping, un passeport
vers la sainte paix
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Par Frawsy le 15 Juin 2018 à 16:54
Des montagnes pour s'évader au
New Hampshire
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