• Partir à l'Aventure: Des montagnes pour s'évader au New Hampshire

     

    Des montagnes pour s'évader au 

    New Hampshire

     

    Tout près du Québec, les montagnes Blanches, dans... (Photo Audrey Ruel-Manseau, La Presse)

     

    Tout près du Québec, les montagnes Blanches, dans le New Hamphire, constituent un magnifique terrain de jeu, tant pour les aventuriers aguerris que pour les simples amateurs de plein air.

    PHOTO AUDREY RUEL-MANSEAU, LA PRESSE

     
     

    Pour quiconque aime les montagnes, le New Hampshire est une destination de prédilection. Avec 48 sommets de plus de 1200 m d'altitude, des points de vue à couper le souffle et des randonnées tant faciles que quasi insurmontables, même les plus aguerris trouveront leur compte dans les montagnes Blanches. Tour d'horizon pour un week-end loin des klaxons, à quelques heures de Montréal.

     

    Partir à l'Aventure:  Des montagnes pour s'évader au New Hampshire

    Photo prise par Jean-Pierre Danvoye lors d'excursions dans les White Mountains.

    PHOTO FOURNIE PAR JEAN-PIERRE DANVOYE

     

    De la chambre noire aux montagnes blanches

    Népal, Argentine, Pakistan... Jean-Pierre Danvoye ne compte plus les étampes à son passeport. Le guide de montagne parcourt le monde pour ses plus hauts sommets. Même lorsqu'il rentre au pays, il n'y reste pas bien longtemps, son terrain de jeu se trouvant tout juste de l'autre côté de la frontière. Si l'on mettait bout à bout chacune des journées que le Québécois a passées dans les montagnes Blanches, il y a probablement vécu l'équivalent d'un an. Confidences d'un passionné. 

    «Je suis guide de montagne et j'amène des gens partout dans le monde. Mais les Whites, c'est là que je vais me promener et courir. J'aime qu'il n'y ait pas tellement de contraintes: pas de paiement, pas de restrictions d'heures. On a une grande liberté. On peut y aller la nuit, l'hiver, l'été...» 

     

    Jean-Pierre Danvoye habite un appartement de Saint-Bruno entouré d'arbres et situé non loin de la petite montagne, il va sans dire. Son quartier général, comme il l'appelle. Au salon, une armoire vitrée contient des souvenirs achetés ici et là, au fil des ans: des moulins à prières bouddhistes, un piolet antique en bois lourd comme une masse. 

     

    Le photographe 

    En face du divan, il n'y a pas de téléviseur, mais une bibliothèque pleine à craquer, essentiellement des livres sur les voyages. Des recueils de photos de Steve McCurry, d'Ella Maillart, A Short Walk in the Hindu Kush d'Eric Newby, quelques Guillaume Musso. 

    «Les livres me donnent beaucoup d'idées et d'énergie», lance l'aventurier de métier en regardant l'étalage de savoir qui se dresse devant lui. «Mon père me faisait lire pas mal. C'était un sportif de bibliothèque!» 

    Son paternel lui a offert sa première vraie lecture: Premier de cordée, de Roger Frison-Roche. «C'est un des premiers livres qu'il m'a donnés», dit le Belge d'origine en feuilletant le roman aux pages jaunies par le temps. «C'est l'histoire d'un grimpeur dans les Alpes. Ça doit être ça qui m'a fait aller vers la montagne...» 

    Quatre magnifiques photos habillent le mur principal du salon. Deux figent l'immensité de l'Himalaya, une troisième illustre la beauté d'une Népalaise, et la dernière montre la lumière au sommet du Kilimandjaro, en Tanzanie. Dans sa première vie, Jean-Pierre était photographe. Puis, son sujet est devenu son deuxième métier quand il a convergé vers l'organisation de voyages guidés en montagne dans les années 90. 

     

    L'appel des montagnes 

    «J'adore ça! J'aime les paysages, les montagnes. Même si je retourne plusieurs fois à la même place, c'est toujours avec des gens différents, et la température joue sur tout. C'est comme le mont Washington. Il n'y a pas une journée où c'est pareil», dit-il avant de regarder à nouveau la météo prévue au plus haut sommet du nord-est de l'Amérique pour le week-end. 

    C'est la veille du congé de la fête des Patriotes. Tout juste revenu d'Argentine, Jean-Pierre s'apprête à partir pour le New Hampshire avec ses deux adolescents et prépare ses essentiels. 

    «Il y a le massif du mont Washington et si tu ajoutes les neuf sommets, ça fait un chemin d'environ 35 km», explique-t-il en saisissant une carte sur laquelle son parcours favori est surligné en jaune et en rose. 

    «Là-dedans, on choisit les chemins qu'on veut. Il y a des centaines de sentiers là-bas. C'est mon terrain de jeu favori, dit-il, les yeux brillants. Oui, il y a le mont Washington. C'est comme si tu vas à Paris, tu vas aller à la tour Eiffel. Mais il y a plein d'autres sommets!» 

     

    La liberté

    Le randonneur expérimenté y est allé des dizaines et des dizaines de fois. Il se perd dans ses anecdotes. Comme cette fois, en hiver, lorsqu'une rafale d'une centaine de kilomètres/heure l'a soulevé à un mètre du sol sur une distance de cinq mètres entre les monts Monroe et Franklin. Une expérimentation de l'effet Venturi qu'il admet avoir trouvé «un peu dangereuse», mais qui ne freinera pas ses ardeurs pour autant. 

    «Pour moi, la montagne, c'est la liberté. On ne veut pas de contraintes de largeur de route, de longueur de trottoir... Et en même temps, ça nous apprend à nous rendre responsables. On ne peut pas, quand ça ne va plus, appeler les secours en pleurant», raconte Jean-Pierre, avant de s'agenouiller près de son sac d'où il sort une trousse de premiers soins. 

    Son départ est imminent. Il vérifie le reste du contenu de son sac: lampe frontale, passeport, souliers imperméables, doudoune, chandails à manches longues et à manches courtes, crème solaire «pour éviter la peau de crocodile», canif, bâtons de marche... 

    «Je ne suis pas encore blasé. Je ne vais jamais aux montagnes Blanches pour travailler. Si j'y vais, c'est pour moi ou avec des amis. J'aime me promener dans le bois. Les épinettes, oui, ça sent bon, c'est beau, mais ça me prend la vue, admet-il. Quand on dépasse la ligne des arbres et qu'on a la vue, l'horizon, le panorama, c'est un grand sentiment de liberté.»

     

    Partir à l'Aventure:  Des montagnes pour s'évader au New Hampshire

    La fin de semaine, le sommet, partagé avec une station de ski, peut devenir très achalandé puisqu'un tramway aérien permet aux visiteurs d'y accéder en quelques minutes.

    PHOTO AUDREY RUEL-MANSEAU, LA PRESSE

     

    Bottines, bâtons et ascension

    La frontière américaine est à peine franchie que le paysage devient de plus en plus vert, touffu, sauvage. Les villages sont espacés, et le signal radio perd de sa netteté. 

    On sort à peine du Vermont que les pics commencent à apparaître et annoncent le début du New Hampshire. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour finir son café, elles se dressent de part et d'autre de l'Interstate 93 dans toute leur immensité. Bienvenue aux montagnes Blanches, mieux connues sous leur appellation anglophone: les White Mountains.

    C'est le début de la Franconia Notch, un col de montagnes dominé par les 1600 m du mont Lafayette à l'est et les 1240 m du mont Cannon à l'ouest. En haute saison, les voitures commencent à apparaître sur la 93, garées en bordure de l'autoroute, alors que le stationnement du mont Lafayette ne contient pas les véhicules des randonneurs, trop nombreux. Aujourd'hui, on prend à droite: direction le lac Lonesome et le sommet du mont Cannon.

    Les deux premiers kilomètres du sentier Hi-Cannon s'étaient parcourus jusqu'alors au son des mésanges, le vent venant de temps à autre traverser les branches des érables et des bouleaux pour souffler jusqu'aux oreilles des randonneurs. Jusqu'à ce que des rires se rapprochent en sens inverse.

    Au beau milieu de l'ascension du mont Cannon, un groupe d'adolescents surgit du sentier luxuriant. La vigueur des jeunes de 13 ans ne laisse en rien transparaître le niveau de difficulté élevé de cette section de parcours abrupte et glissante un lendemain de pluies abondantes. Un adulte mène la marche, fermée par deux autres chaperons. Trois parents accompagnent la classe verte de 13 élèves du Meadowbrook Waldorf School, au Rhode Island. Le groupe a atteint le sommet plus tôt en journée et redescend, alors qu'un couple dans la cinquantaine faisant le chemin inverse le croise. 

    «Gang, collez-vous! Faites de la place pour les gens qui passent», avertit le meneur, Dan Crocker, avant de saluer le couple. «C'est encore loin avant le sommet?», lui demande l'homme. «Environ 0,6 mile. Ça devient bientôt plus plat et plus facile, vous verrez!», leur assure-t-il. C'est que la randonnée n'est pas de tout repos. Le jeune Asher Henry, au sourire flanqué de broches bleu royal, lance sans hésiter que «c'est la randonnée la plus difficile qu'il ait faite!», mais aussi «la plus l'fun», ajoute sans tarder son ami Adrien Kranz.

    «Comment est l'échelle?», demande au couple le papa bénévole, sachant qu'il vient à peine de traverser l'obstacle emblème de cette randonnée. «Les jeunes ont vraiment hâte! Ça fait six heures qu'ils en parlent!» 

    «Pas si pire, répond la femme. Vous arrivez bientôt!» 

     

    La randonnée 

    La randonnée s'amorce dans le camping du mont Lafayette. Le sentier est large, sablonneux, un brin rocailleux. La première section est à peine inclinée, et la traversée de deux petits ponts enjambant un ruisseau donne le ton au parcours bucolique pénétrant cette forêt sempervirente. Après 500 m, une première fourche impose un choix entre les deux options de parcours: la version, disons, de plaisance et la version sportive!  

     

    L'option grand public 

    En prenant à gauche, les randonneurs s'engagent dans le sentier du lac Lonesome. Un parcours aller-retour de cinq kilomètres idéal pour l'initiation à la randonnée - juste assez incliné pour faire augmenter les pulsations cardiaques - qui mène les marcheurs autour du lac. Au bout de l'étendue d'eau se trouve une hutte aux diverses vocations gérée par l'Appalachian Mountain Club (AMC). À la fois un gîte et un centre d'interprétation, elle offre surtout un point de vue unique sur le mont Lafayette. Une belle option pour admirer la populaire montagne autrement que par la route, d'où le coup d'oeil ne rend pas justice à sa portée. De là, les randonneurs plus expérimentés peuvent aussi poursuivre leur chemin jusqu'au sommet par un sentier à l'inclinaison très prononcée. 

     

    L'option intense 

    L'embranchement à droite, lui, mène vers le sommet en gardant la section la plus à pic pour la descente. L'ascension reste quand même sportive. Le sentier Hi-Cannon, classé intermédiaire en comparaison du niveau de difficulté des autres sentiers du parc national, est honnêtement difficile. Il gagne rapidement en étroitesse et en inclinaison. Le sol rocailleux laisse place à des cailloux, puis à des roches de plus en plus imposantes. De randonnée, les marcheurs passent pratiquement au scrambling, un mélange de randonnée et d'escalade: c'est-à-dire qu'ils doivent souvent s'aider de leurs mains pour gagner du terrain. À preuve, après environ une heure et demie de montée, le sentier se scinde en deux et est relié par la fameuse échelle de bois. 

     

    Mi-parcours 

    L'échelle marque une transition intéressante puisque le terrain offre par la suite quelques points de vue à flanc de montagne donnant un avant-goût de ce que le sommet réserve. Mais ce n'est pas encore gagné. La montée comporte ensuite des sections plus techniques, et le sentier incliné est traversé par de larges roches planes sur lesquelles de nombreuses rayures ont été laissées par le glissement de bâtons de randonnée et de crampons. L'odeur des pins blancs et le chant des parulines aident à mettre l'accent sur autre chose que les brûlures qui engourdissent les cuisses, alors que la montée d'environ un kilomètre et demi tire à sa fin avec le sentier de la crête Kinsman. 

     

    Le sommet 

    Puis, 718 m plus haut: la récompense. Déjà qu'on est à bout de souffle, la vue au sommet coupe le peu qu'il en reste. Par une journée dégagée, les monts Lafayette, Kinsman, Liberté et Flume habillent le paysage, truffé d'autres montagnes à perte de vue. Du côté ouest de la boucle qui ceinture la cime, le spectacle s'admire parfaitement à partir d'un plateau de roche où il fait bon prendre une pause dîner et savourer l'accomplissement de la montée. Le point culminant s'atteint en gagnant la tour d'observation qui offre un panorama à 360 degrés. La fin de semaine, le sommet, partagé avec une station de ski, peut devenir très achalandé puisqu'un tramway aérien permet aux visiteurs d'y accéder en quelques minutes. Il s'agit toutefois d'une bonne option pour donner rendez-vous à quelqu'un aux aptitudes sportives moins développées en mi-journée. 

     

    La descente 

    Le ventre rempli, c'est le temps de redescendre. Par le sentier de la crête Kinsman puis celui du lac Lonesome, la descente est agressive - sans compter quelques plaques de glace encore présentes à la fin de mai. Le paysage reste magnifique. Ici, la mousse recouvre le roc imposant, là, les champignons prolifèrent du pied à la cime d'un arbre. La forêt est verdoyante, et les randonneurs la traversent en suivant la rivière jusqu'au lac, puis finalement jusqu'au camping, où ils rentrent avec huit kilomètres dans les jambes, les hanches et les fesses.

     

    Le retour au bercail 

    Certains dormiront sur place, d'autres, dans les gîtes avoisinants ou, encore, rentreront au bercail. Dans le stationnement, les plaques d'immatriculation de partout au pays - et beaucoup du Québec - témoignent de la popularité des montagnes Blanches. Scott Menefee est venu d'aussi loin que le Texas pour quelques jours de randonnée. 

    «Je suis surpris de la taille des montagnes ici. Ça donne l'impression d'être dans les Rocheuses, constate l'Américain, qui a visité l'ouest du pays l'an dernier. Ironiquement, c'est beaucoup plus rocheux ici, par exemple! Mais on a l'esprit tranquille parce qu'on n'a pas à se soucier des grizzlys», compare-t-il. 

    Il est déçu, toutefois, de ne pas avoir croisé d'orignal. «Tu sais, pour moi, ç'aurait été vraiment impressionnant de voir cette bête-là!», de dire le Texan de 48 ans, non sans avoir apprécié son épopée en Nouvelle-Angleterre.

     

    Partir à l'Aventure:  Des montagnes pour s'évader au New Hampshire

    Vue des White Mountains depuis la boucle de la crête de Franconia.

    PHOTO AUDREY RUEL-MANSEAU, LA PRESSE

     

    Cinq randonnées à essayer

    Que ce soit pour quelques heures en famille ou une fin de semaine d'aventure, il y en a pour tous les types de randonneurs au New Hampshire. Le site internet et l'application AllTrails vous aideront à évaluer vos options parmi les centaines de kilomètres de sentiers des montagnes Blanches. En voici cinq classées parmi les plus populaires par les utilisateurs de la plateforme

     

    Mont Lafayette et Boucle de la crête Franconia

    Classée difficile

    Distance: 13,6 km 

    Gain d'altitude: 1159 m 

    Ce parcours deux en un permet d'admirer le New Hampshire à partir de l'un de ses plus hauts sommets, le mont Lafayette, puis de traverser par la crête Franconia pour la possibilité de suivre un trajet circulaire sans revenir sur ses pas. Il s'agit d'une magnifique randonnée d'une journée, conseillée aux randonneurs expérimentés.

     

    Chutes Arethusa et Falaise Frankenstein 

    Classée difficile 

    Distance: 6,7 km 

    Gain d'altitude: 468 m

    Cette randonnée se divise aisément en deux, selon le niveau des randonneurs. La première partie du trajet - un peu plus de 2 km - est relativement facile et progressive. Le sentier, peu accidenté, longe la rivière plus ou moins bruyante selon la saison et vous mène jusqu'aux somptueuses chutes Arethusa.

     

    Boucle Welch et Dickey

    Classée intermédiaire

    Distance: 6,3 km

    Gain d'altitude: 534 m

    Cette randonnée plaira à plusieurs types d'amoureux du plein air: randonneurs, marcheurs, contemplateurs, ornithologues amateurs, etc. Durant la randonnée d'environ trois heures, portez une attention particulière aux nombreuses fleurs sauvages. Le niveau de difficulté varie selon le temps de l'année et certains passages, lorsqu'ils sont glacés, peuvent représenter un petit défi.

     

    Chutes Champney

    Classée intermédiaire 

    Distance: 5 km 

    Gain d'altitude: 207 m 

    Les débutants peuvent accomplir sans trop de difficulté la randonnée des chutes Champney, bien qu'elle soit classée intermédiaire, car le sentier est bien identifié et entretenu. Les chutes offrent un paysage bucolique et sont évidemment plus puissantes au printemps et au début de l'été, ou après de fortes pluies. Une option pour s'éloigner de la foule parfois nombreuse: la boucle du mont Chocorua.

     

    Les bains de Diana

    Classée facile

    Distance: 2 km

    Gain d'altitude: 34 m

    Randonnée facile, parfaite pour les enfants, les débutants ou les lendemains plus difficiles lors d'une fin de semaine au chalet. Situé près de North Conway, ce parcours simple n'en est pas moins enchanteur pour autant. Les chutes et les bains naturels ont de quoi ravir les randonneurs. Pensez apporter une serviette, si la température permet une saucette! Stationnement payant.

     

    Partir à l'Aventure:  Des montagnes pour s'évader au New Hampshire

    Les montagnes Blanches, qui font partie des Appalaches, recouvrent près du quart du New Hampshire et s'étendent en partie jusqu'au Maine et au Québec. On y trouve 48 pics de plus de 1200 m d'altitude.

    PHOTO AUDREY RUEL-MANSEAU, LA PRESSE

     

    Carnet de notes

    Comment s'y rendre? 

    Le chemin le plus simple et le plus rapide pour se rendre dans les montagnes Blanches est d'emprunter l'autoroute 55, en Estrie, et de traverser la frontière au poste de Stanstead. Une fois aux États-Unis, il suffit de continuer sur l'Interstate 91, puis sur l'Interstate 93 à partir de Saint-Johnsbury jusqu'au village Littleton. De là, votre itinéraire dépend de votre destination finale: soit vous prenez la route 302 pour aller vers la chaîne des Présidents et le mont Washington, soit vous restez sur l'I93 pour aller vers la chaîne Franconia et le mont Lafayette.

     

    Un sommet en voiture

    Il est possible d'accéder au sommet du mont Washington en voiture. La route est tortueuse et parfois vertigineuse, mais le coup d'oeil vaut absolument le détour si vous ne voulez pas monter les 6288 pi à pied. Il en coûte 31 $US par véhicule (chauffeur inclus) et 9 $US par adulte supplémentaire. Le prix inclut un accès au modeste musée situé au sommet, où se trouvent aussi l'observatoire, une boutique et un restaurant. Monter prend une trentaine de minutes. La route, très étroite, a une inclinaison moyenne de 12 %. Assurez-vous que votre véhicule soit en bon état, surtout les freins et la transmission pour la descente!

    https://mtwashingtonautoroad.com/

     

    Cinq États 

    Les journées où le ciel est complètement dégagé au sommet du mont Washington - la plus haute montagne du nord-est de l'Amérique - sont rares; le sommet se retrouve dans le brouillard en moyenne 300 jours par année. Mais quand l'horizon est sans nuages, les visiteurs peuvent voir, littéralement, à plus de 100 milles à la ronde, où l'on remarque cinq États différents, en plus du Québec! Les montagnes Blanches recouvrent près du quart du New Hampshire et s'étendent en partie jusqu'au Maine et même jusqu'au Québec, avec le mont Gosford. Pas moins de 48 pics de plus de 1200 m d'altitude constituent la chaîne de montagnes, partie prenante des Appalaches.

     

    La météo l'été 

    Même si c'est l'été, on a parfois l'impression de traverser trois saisons entre le pied et le sommet d'une montagne de la hauteur de celles du New Hampshire. La température moyenne au sommet du mont Washington, l'été, est de 12 ºC le jour et 5,5 ºC la nuit. Il n'est pas rare que le mercure tombe sous le point de congélation. Prévoyez vous habiller en pelures d'oignon, avec un bon coupe-vent pour le sommet.

     

    Gare aux vents 

    Le plus fort vent jamais enregistré dans l'hémisphère Nord l'a été au sommet du mont Washington - qui est aussi un observatoire météorologique. En pleine tempête, le 12 avril 1934, les instruments ont capté un vent de 372 km/h! Ce moment précis est exceptionnel, mais n'empêche, les vents au sommet surpassent en puissance ceux d'un ouragan 104 jours par année. Ils ont tout de même de quoi nous décoiffer avec une moyenne de 40 km/h en été. D'ailleurs, certains sentiers sont à éviter lorsque le vent souffle trop, notamment ceux en crête de montagne. Par ailleurs, si vous montez au sommet du mont Washington en voiture, vérifiez la force du vent par une fenêtre avant d'ouvrir une portière, au risque qu'elle soit arrachée.

     

    Bon à savoir 

    Même avec un forfait de téléphonie mobile pour les États-Unis, le réseau cellulaire est capricieux dans les montagnes et risque d'être inaccessible lors de vos randonnées. Planifiez votre itinéraire et imprimez ou téléchargez à l'avance la carte de votre parcours dans votre téléphone. Même sans réseau, la version gratuite de l'application mobile AllTrails permet d'ouvrir une carte préalablement téléchargée et de suivre son positionnement GPS sur son téléphone durant l'excursion. Aussi, les randonneurs n'ont pas à s'inscrire à une guérite, alors mieux vaut informer vos proches de vos intentions. La vaste majorité des stationnements est gratuite, tout comme l'accès aux sentiers.

     

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