• Photos-Villes du Monde 4: Genève : la ville mosaïque

     

    Genève : la ville mosaïque

     

    Par Vincent Noyoux
     
     

    Au bord du lac Léman, Genève la cosmopolite s’amuse à brouiller les frontières. Les Français y viennent en voisins, les touristes se pâment devant le Jet d’eau et les vitrines de luxe, les employés des consulats et des ONG y font leur footing au bord du lac. Sage mais jamais ennuyeuse, la « Rome protestante » invite à la dolce vita... version suisse romande

     

     

    Genève et le lac Léman
     

    Absolument unique, Genève jouit d’une identité très forte. Son lac et son Jet d’eau, bien sûr, y sont pour beaucoup. La vieille ville et la rade vues depuis la tour nord de la cathédrale Saint-Pierre en attestent. Un point de vue particulièrement prisé au soir du 10 août, lorsqu’est tiré sur le lac l’un des plus beaux et grands feux d’artifice du monde. Il couronne, chaque été, trois semaines de fête au bord du Léman (concerts, animations, fête foraine, stands culinaires et d’artisanat). Du 17 juillet au 10 août.

    Depuis le pont du Mont-Blanc, Genève se déploie sous nos yeux comme un dépliant de cartes postales : le Jet d’eau qui culmine à 140 mètres de haut, les immeubles cossus, le lac sillonné de voiliers, l’île Rousseau et les pelouses du Jardin anglais, célèbre pour sa monumentale horloge fleurie. Tout cela en un seul coup d’œil ! De quoi combler le visiteur pressé. Mais Genève réserve ses plus beaux atours au marcheur tranquille. Le plus simple est encore de se laisser porter par ses pas.

     

    La place du Bourg-de-Four

    Dans le centre historique, la place du Bourg-de-Four est la plus ancienne de la ville. Elle fut le lieu de foires commerciales à partir du XIe siècle et a conservé sa tradition marchande : de nombreux restaurants et cafés bordent son pourtour.

    La vieille ville

    Le cœur historique de Genève est très bien conservé dans la vieille ville, perchée sur sa butte. On atteint d’abord la place du Bourg-de-Four, toute biscornue et envahie de tables aux beaux jours. En levant la tête, on aperçoit les hautes tours de la cathédrale Saint-Pierre. À la fois roman, gothique et néoclassique, l’édifice darde sa flèche de cuivre au ciel. Calvin y prêcha de 1536 jusqu’à sa mort, en 1564. La cathédrale est restée depuis le principal lieu de culte de la « Rome protestante ». Le panorama sur la ville, le Léman, le mont Salève et le mont Blanc est un enchantement qui mérite bien de gravir les 157 marches de la tour nord !

     

     

    La cathédrale Saint-Pierre à Genève

     
    Elle orne le sommet de la vieille ville : la cathédrale Saint-Pierre, construite au  XIIe siècle, est chevillée à Genève. De son sous-sol qui abrite des trésors archéologiques de l’Antiquité, au sommet de ses tours aux 157 marches à gravir, elle vous invite à la contemplation.

    Promenades pacifiques

    Quand l’été rend la ville étouffante, il est temps de rejoindre les bords du lac. La promenade conduit d’abord aux bains des Pâquis, une jetée aménagée en piscine en plein air. En fin de journée, les Genevois y tombent la cravate pour boire une bière ou se jeter dans l’eau du lac ! En hiver, on s’y réchauffe devant une fondue, face à la ville. Chose rare ici, le prix du ticket d’entrée est ridiculement bas.

     

     

    Les phare des Pâquis
     
     

    Moins fort que le Jet d’eau (auquel il fait face), entre- tenant un rapport plus intime avec les Genevois, le phare des Pâquis vient de fêter ses 120 ans.

     

    Passés les grands hôtels du quai du Mont-Blanc, on rejoint bientôt le parc Mon Repos. Érables, cèdres et chênes laissent pensivement leurs branches tremper dans l’eau du lac. Quel sentiment de paix ! D’ailleurs, nous approchons des grands organismes symboles du pacifisme. Derrière le jardin botanique et le parc de l’Ariana, le Palais des Nations-Unies côtoie le comité international de la Croix-Rouge.

     

     

    La place des Nations devant l'ONU
     
     

    Plus contemporaine et haute de 12 mètres, la Broken Chair de Daniel Berset pour Handicap International, sur la place des Nations devant l’ONU.

     

    C’est à la bataille de Solferino (1859), où il vit des milliers de soldats français, autrichiens et italiens blessés et abandonnés à leur sort, sans soins médicaux, que le Genevois Henry Dunant eut l’idée de fonder la Croix-Rouge. Les missions de l’organisme international sont superbement mises en valeur par une muséographie toute neuve. De retour sur les rives du lac, un tour en « mouette » s’impose. C’est ainsi que l’on appelle les navettes jaunes qui parcourent la rade à tout moment de la journée. Rejoindre la rive d’en face n’est qu’une (très bonne) excuse pour se balader sur l’eau et découvrir Genève sous ses multiples facettes. Le meilleur moment reste la fin de journée, lorsque le soleil couchant rosit l’eau du Léman.

     

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