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    Sur la route des vins d'Alsace

    Par Jean-Marie Steinlein
     

    Ce ne sont pas les vins les plus prestigieux du monde et, pourtant, la Route des vins d’Alsace qui serpente sur les collines des contreforts vosgiens est probablement 
la route viticole la plus célèbre de France. Alors que débutent les vendanges dans la région, on vous emmène y faire un tour.

    Westhoffen, village viticole. La Route des vins d’Alsace, de Marlenheim à Thann, vous fera traverser une quarantaine de villages viticoles. Westhoffen (Bas-Rhin), avec son église Saint-Martin aux vitraux du XIVe siècle, sera parmi les premiers.

    Top départ des vendanges en Alsace !

    Raisin d'Alsace

     

    Les vendanges ont commencé mercredi 2 septembre pour le Crémant et débuteront le 7 pour les vins tranquilles.

    L' Association des viticulteurs d'Alsace (AVA) prévoit "un très bon millésime". "La qualité est au rendez-vous : il n'y pas un grain de pourriture, les acidités sont bien", a déclaré à l'AFP Jérôme Bauer, le président de l’association. "On va faire un très bon millésime".

    Le viticulteur a toutefois souligné que les rendements seraient inférieurs à la normale d'environ 20 %, le sud de la région ayant plus souffert de la sécheresse que le nord.

    À la découverte de la plus célèbre route viticole de France

    Quand s'y rendre?

    Malgré les belles lumières d’automne, se rendre début octobre dans le vignoble alsacien n’est pas forcément la meilleure idée. Nous sommes à l’heure des vendanges. La saison où l’on s’active plus que de coutume chez les vignerons. Dans les caves, c’est l’effervescence. Pas trop le temps de recevoir les visiteurs pour une dégustation qui s’éterniserait.

    Sur la route d'Obernai : un livre d'images

    C’est un ruban enchanté. Un itinéraire de rêve pour épicurien. Une mer de ceps, ponctuée d’innombrables caves ancestrales et quelques-uns des plus beaux villages d’Alsace. « C’est ici que l’on comprend le vieux slogan de la région indiquant que l’Alsace ressemble à un livre d’images, écrit Gilles Pudlowski. Conservateurs au bon sens du terme, les Alsaciens soignent leurs façades, restaurent leurs églises, leurs châteaux, entretiennent leurs ruines qui dominent la forêt. »

    RiquewihrRiquewihr entouré de vignobles. Pépite absolue de la route des vins, le village reçoit des millions de visiteurs chaque année.

    De Ribeauvillé à Riquewihr

    Maisons à pans de bois à Riquewihr
    Riquewihr et ses demeures
à pans de bois de la rue du Général-de-Gaulle qui concentre nombre de maisons viticoles prestigieuses. Épargné par les deux derniers conflits mondiaux, le patrimoine architectural des XVIe et XVIIe siècles est intact.

    On s’était juré de ne pas se laisser séduire par cette riche cité viticole : trop renommée, trop pimpante, trop muséifiée. Mais le charme opère inévitablement. Comment résister ? Protégé par ses remparts, Riquewihr présente un ensemble de maisons et façades des XVIe et XVIIe siècles miraculeusement intact, cerclé par les vignes du Schoenenbourg.

    le Centre de réintroduction pour la sauvegarde de la cigogne blanche

    La structure naît en 1976 alors que l’oiseau échassier est en voie de disparition – en 1982, il ne restait plus en Alsace que deux couples sauvages !
Le centre a réintroduit plus de 350 cigognes, et on recense aujourd’hui dans la région quelque 400 couples nicheurs. Mission réussie donc pour l’organisme qui s’est depuis lancé d’autres défis : la réintroduction de la loutre d’Europe et celle du grand hamster d’Alsace...

    Le parc animalier, de 5 hectares, se visite.
03 89 73 72 63 et cigogne-loutre.com.

    Kaysersberg, pont fortifié sur la place du Vieux-Marché
    Dans le Haut- Rhin, Kaysersberg (ville natale d’Albert Schweitzer), la place du Vieux-Marché Le pont fortifié au-dessus de la Weiss, fête son sixième siècle cette année.

    Le donjon de Kaysersberg

    Au pied des Vosges, la route, après Riquewihr, est d’une beauté indescriptible – peut-être parmi les plus belles de France. Il y a d’abord Kaysersberg, la ville natale d’Albert Schweitzer, ceinturée de remparts. Sous l’œil de son donjon impérial, planté sur son piton rocheux, ses maisons à pans de bois qui baignent dans la Weiss, son vieux pont fortifié de 1514, sa fontaine du XVIe siècle sur sa place du Vieux- Marché, lui confèrent un cachet unique.

    Quant à Ammerschwihr, c’est un beau trompe-l’œil. De belles façades à colombages, des rues pavées, on croirait le village sorti d’une enluminure ancienne... Et, voilà qu’on apprend qu’il a été détruit à plus de 80 % durant la Seconde Guerre mondiale, témoin des combats de la « poche de Colmar »... Mais il a été méticuleusement restauré... comme avant !

    Eguisheim

    Ruelle pavée de Eguisheim, village préféré des Français 2013.
    Du Haut-Rhin, Eguisheim est l’une des perles. Ce village préféré des Français 2013 (voir notre hors-série, juin 2013), enroule ses ruelles pavées autour d’un château du XIIIe siècle. Ici, les maisons à pans de bois de la rue du Rempart-Sud.

    Après Colmar, « capitale de la route des vins », se découvre l’autre star du vignoble alsacien : Eguisheim, élu « village préféré des Français » à la suite d’une émission de télévision – accroîssant encore le nombre de visiteurs. La cité laisse apparaître une confguration singulière : les rues médiévales s’enroulent autour du cœur historique et dessinent trois superbes cercles concentriques jusqu’à la place du château.

    Mittelbergheim

    Juché sur une colline, cerclé de vignes, Mittelbergheim porte partout les traces de son passé viticole. Là, un vieux pressoir du XVIIe siècle. Ici, dans la rue Principale, les vieilles enseignes pittoresques de vignerons. La cave voûtée de l’hôtel de ville garde, bien protégée derrière des grilles, un trésor : 6 000 des meilleures 
bouteilles laissées année 
après année par la vingtaine
 de producteurs que compte le village.

    L'or bleu de Mittelbergheim
    L’or bleu de Mittelbergheim. Jean-Pierre Rietsch, viticulteur qui travaille en bio, observe les grappes dans la cuve de macération.

    Vendanges manuelles sur les terres du domaine Wittmann
    Toujours à Mittelbergheim, comptant parmi Les plus beaux villages de France, les vendanges manuelles sur les terres du domaine Wittmann.

     

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    Ferrette, un des plus beaux villages d'Alsace

    Par Hugues Dérouard
    source : Hors Série - Les plus beaux villages de nos régions 2015, p.10
    Publié le 25/04/2016

    Accroché sur le flanc d'un éperon rocheux, Ferrette, village médiéval d'Alsace, est l'un des préférés des Français. Cette paisible cité, qui constitue le cœur historique du Sundgau, doit sa beauté à ses ruines spectaculaires et à sa nature verdoyante.

    PanoramaLa petite ville haut perchée de Ferrette, au fort cachet médiéval, a été la capitale de "l'Autriche antérieure", ainsi que les Habsbourg définissaient leurs possessions en Alsace.

    Voici l'autre carte postale de l'Alsace ! Loin de la très touristique route des Vins, se découvre un endroit beaucoup moins connu, à l’extrémité méridionale de la région, mais au charme tout aussi magique. Nous voici, dans le Sundgau, soit littéralement l'ancien « comté du Sud ».

    Le coeur historique du Sundgau

    « Au début du XXe siècle, Ferrette, plus qu’aujourd’hui, fut un important lieu de villégiature dans la région, toute proche de la frontière suisse. (...) Le site en lambeaux du château est vraiment pittoresque, avec du relief, et on peut faire ici quantité de superbes balades », vante Béatrice Kielwasser, de l’association Trésors de Ferrette.

    Bien paisible aujourd’hui, ce chef-lieu de canton n’en a pas moins gardé tout son cachet et les traces d’une riche histoire. Car si la ville d’Altkirch est la porte d’entrée du Sundgau, Ferrette, 780 habitants, en est bien le cœur historique. 

    ChâteauLe second château, en contrebas de l'éperon, a été construit en 1488 autour d'un donjon du XIIe siècle. Le château est abandonné à la Révolution et pillé par les villageois.

    Dès 1105, une forteresse y est mentionnée, juchée sur un éperon rocheux. Situé dans une petite cluse du Jura alsacien, ce verrou militaire devient la résidence de Frédéric Ier, fils du comte de Montbéliard et descendant de Charlemagne, qui y fonde une puissante dynastie : les comtes de Ferrette régneront sans partage sur le Sundgau jusqu’au début du XIVe siècle.

    Une vierge à l'enfant à trois bras

    Au « bas » du village se blottissent de puissantes bâtisses alsaciennes en pierre ou, plus rarement, à colombages, et de belles auberges où l’on vient de loin pour déguster la carpe frite, la spécialité du Sundgau. Fondée par les comtes de Ferrette, la haute église Saint-Bernard-de-Menthon a conservé un chœur et un clocher médiévaux, mais sa nef, néogothique, a été fortement remaniée et agrandie en 1914.

    EgliseL’église Saint-Bernard- de-Menthon est dotée d’un clocher très massif du XIIe siècle et un chœur gothique du XIIIe siècle, tous deux classés monuments historiques. En 1914, une nef néogothique a remplacé l’ancienne. 

    À droite du sanctuaire, prenez la rue du Château, une ancienne rue commerçante, qui grimpe raide vers les sommets du village. Ici, pas de boutiques pour touristes, mais de vieilles devantures d’artisans restées dans leur jus, telle que celle d’un ferblantier !

    VestigeVestiges de l’enceinte fortifiée du château, avec une porte et l’un des quatre bastions de flanquement encore debout, à gauche, qui comportait des « bouches à feu »

    S’y alignent de belles demeures, dont une ancienne maison dîmière ou encore celle d’un notaire et artiste, auteur au XIXe siècle d’une curieuse statue d’une Vierge à l’enfant, lequel a trois bras !

    À ne pas manquer

    • L’hôtel de ville, du XVIe siècle : couronné par un petit beffroi, cet édifice rouge est caractéristique de la Renaissance rhénane, et décoré de blasons figurant d’un côté la maison d’Autriche, de l’autre celle des comtes de Ferrette.
    • Le nid d'aigle surplombant le village : de la place des Comtes, bifurquez à gauche, un sentier vous y mènera.
    • Les ruines du château qui fut détruit lors de la guerre de Trente Ans : là-haut, à 612 mètres d'altitude, le point de vue est incomparable sur le village et sur la nature verdoyante du Sundgau.
    • La grotte des nains, après une randonnée de 40 minutes vous pourrez acceder à ce lieu, l'un des plus mystérieux de la région. La légende raconte que des nains habitaient dans ces profondes cavités et aidaient les paysans aux travaux des champs.

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    Que faire en Andorre, la principauté nichée dans les Pyrénées ?

     

    L’Andorre est le petit bout de terre qui se situe entre la France et l’Espagne, au niveau de la chaîne de montagnes des Pyrénées. Ce minuscule pays qu’est l’Andorre est habituellement traversée par les touristes pour aller chercher des produits qui sont de moindre tarif par rapport à ceux pratiqués dans l’Hexagone. Mais peut-on réduire l’Andorre à cela ? N’y a-t-il pas autre chose à faire, à voir, à découvrir ? Vous allez voir qu’Andorra (en Catalan) recèle bien plus de choses qu’on ne le croit.

    1. L’église Sant Joan de Caselles

    Eglise Sant Joan de Caselles, Andorre

     

    Crédit photo: Flickr – MARIA ROSA FERRE ✿

    Située sur une petite colline visible de la route d’Andorre-la-Vieille au Pas de la Case, avec son style roman lombard, cette église est incroyablement bien conservée : l’intérieur a gardé la décoration originale des murs tout en stuc, avec les sculptures et les peintures d’époque à part le retable du 16e siècle dédié à St Jean l’Evangéliste. A noter l’abside semi-circulaire ainsi que le clocher quadrangulaire.

    2. Centre spa Caldea

    Spa Caldea Andorre

    Crédit photo: Wikimedia – LynxIV

    Andorre, les Pyrénées… comment ne pas passer à côté d’un des plus beaux centres spa de la région ? Pour vivre une expérience atypique dans un cadre magnifique, le centre spa Caldea est tout simplement le plus grand spa en Europe, proposant un grand nombre d’activités. A ne pas rater les sessions nocturnes avec leurs spectacles sur l’eau.

    3. Le village d’Ordino

    Ordino, Andorre

    Crédit photo: Wikimedia – Luis Miguel Bugallo Sánchez (Lmbuga)

    Le village d’Ordino est un petit bijou à découvrir sans plus attendre. Il fait partie de la paroisse d’Andorre, située au nord-ouest de la vallée à quelques 1300 mètres d’altitude. Promenez-vous dans les rues de la ville, déjeunez près de la mairie, profitez d’un cadre somptueux.

    4. La station de ski Grandvalira

    Grandvalira, Andorre

    Crédit photo: Flickr – manuel

    Même s’il s’agit d’une station de ski, Grandvalira est aussi à découvrir en saison estivale pour ses nombreuses activités sportives gratuites telles que le tir à l’arc, le canoë, le trampoline, etc. En prenant le téléphérique, vous allez pouvoir bénéficier d’une vue sur la vallée tout à fait incroyable. En hiver, cette station de ski, située à quelques 2447 mètres d’altitude pour son plus haut sommet, propose 193 km de pistes balisées avec des pistes pour tous les niveaux, des zones de compétition et des circuits pour les enfants.

    5. L’ensemble historique de Les Bons

    Eglise Sant Romà, Les Bons, Andorre

     

    Crédit photo: Flickr – Ferran Llorens

    La Principauté d’Andorre recèle de petits recoins où vous aurez l’impression d’être hors du temps. Toutefois, l’ensemble historique de Les Bons (ans les hauteurs du village d’Encamp) et notamment l’église de Sant Romà sont un endroit peu commun : cette église du 12e siècle, d’origine romaine, propose une nef rectangulaire et une abside semi-circulaire de style lombard. L’intérieur de l’église a conservé la table de l’autel en pierre mais aussi des reproductions picturales romanes de maîtres de Santa Coloma. N’hésitez pas, au sortir de l’église, à vous promener dans le quartier des Bons qui dispose d’un plan de protection de son architecture depuis 1997.

    6. Le sanctuaire de Meritxell

    Sanctuaire de Meritxell, Andorre

    Crédit photo: Wikimedia – Andrea Mesecke

    Le sanctuaire de Meritxell, lieu de dévotion par excellence à la sainte patronne du pays d’Andorre, est un lieu tout à fait unique. Cet endroit est incroyable : la lumière envahit la salle principale qui n’a pratiquement aucun mur mais des parois en verre. C’est un mélange de sanctuaire catholique, de cloître qui va rappeler une mosquée avec des dépendances de style avant-gardiste. Le jeu de miroirs donne une impression d’infini, comme si le lieu s’étendait à perte de vue. Un endroit harmonieux, serein, qui attire l’attention par la pureté des formes autant pour son architecture singulière.

    7. Naturlandia

    Tobotronc, Naturlandia, Andorre

    Crédit photo: Flickr – Jorge Correa

    C’est un parc d’attractions qui se fond dans la nature : à la fois parc animalier et parc d’aventures pour petits et grands, Naturlandia permet de pratiquer maintes activités comme le quad, le buggy, de faire une promenade en raquette, d’aller voir les ours des Pyrénées ou encore de pique-niquer entre amis dans un endroit tranquille et revigorant.

    8. Le Pas de la Case (Pas de la Casa)

    Pas de la Case, Andorre

    Crédit photo: Wikimedia – Aitor Escauriaza

    Impossible d’être à Andorre sans passer par le Pas de la Case : cette station de ski propose près de 110 pistes de ski qui s’étalent sur près de 200 km. Mais en plus du paradis des pistes enneigées pour les amateurs de glisse, le Pas de la Case est connu aussi pour être le coin des bonnes affaires : le tabac, l’alcool et aussi certains articles de prêt-à-porter sont bien moins chers qu’en France. A noter que le Pas de la Case signifie en catalan « le passage de la maison », désignant ainsi une petite maison de berger qui était alors la seule habitation du lieu au début du 20e siècle.

    9. Canillo

    Canillo, Andorre

    Crédit photo: Wikimedia – Luis Miguel Bugallo Sánchez (Lmbuga)

    Andorre n’est toutefois pas obligatoirement synonyme de ski ou de shopping. Pour découvrir un petit village paisible, loin de la foule des touristes, Canillo est l’endroit où il faut être : très agréable pour se promener en été, il est possible d’aller vous ressourcer dans l’eau de la rivière Vallira mais aussi de visiter l’église de San Serni, l’ermitage de Sainte-Croix dans lequel vous trouverez un autel dédié au Christ qui date de la moitié du 18e siècle. C’est aussi l’occasion de découvrir le moulin Harnero qui ne fonctionne certes plus mais qui demeure extrêmement bien conservé.

    10. Soldeu

    Pour ceux qui recherchent la tranquillité et qui aiment se promener en pleine nature sans avoir à rencontrer des cohortes de touristes, la ville de Soldeu est faite pour vous. Baignée dans un magnifique paysage pyrénéen, vous êtes assuré de profiter d’une qualité de vie idéale sous des températures très agréables en été.

    11. Sant Climent de Pal

    Sant Climent de Pal, Andorre

    Crédit photo: Flickr – MARIA ROSA FERRE ✿

    Le village et l’église romane de Sant Climent de Pal sont tout à fait harmonieux : avec sa tour élancée, son église au style lombard, l’architecture de ce lieu est tout à fait unique, complexe et savamment orchestré. En Andorre et plus ici qu’ailleurs, la pierre le bois et le métal se fondent dans un ensemble très homogène. Ce village est une véritable petite carte postale, idéal pour faire une escapade pour une journée.

    12. Le musée (ou maison) d’Areny-Plandolit

    Musée Casa d'Areny-Plandolit, Andorre

    Crédit photo: Flickr – Jaume Meneses

    Située dans la ville d’Ordino, le Museu Casa d’Areny-Plandolit est un musée qui se trouve dans un manoir du 17e siècle qui appartenait à une riche famille aristocratique qui travaillait dans l’industrie du fer en Andorre. Il est possible d’admirer de nombreuses pièces de collection avec des objets et meubles de style qui vous ramèneront dans l’Andorre du 19e et 20e siècle. Dans la maison, le hall principal et la bibliothèque sont des endroits incroyables avec une collection impressionnante de vieux livres avec leurs couvertures en cuir.

    13. Casa de la Vall (ou Maison des Vallées)

    Casa de la Vall, Andorre

    Crédit photo: Flickr – MARIA ROSA FERRE ✿

    Construite en 1580 comme une maison pour une famille riche, elle a servi en tant que siège du parlement d’Andorre depuis 1702 à Andorre-la-Vieille. Au rez-de-chaussé se trouve El Tribunal de Corts (salle de justice), seule et unique salle d’audience du pays. La Sala del Consell, à l’étage, doit être l’une des chambres du parlement les plus confortables dans le monde. A l’intérieur de celle-ci, l’Armari de les Set Claus (l’armoire aux Sept Clefs) renferme les documents officiels les plus importants de l’Andorre. Chacune des clés est la propriété des paroisses d’Andorre, permettant d’assurer la sécurité. Il y a des visites guidées gratuites dans plusieurs langues. Réservez au moins une semaine à l’avance en été pour vous assurer une place.

    Andorre : Comment y aller ? Où dormir ?

    Attention, il y a ni port, ni gare, ni aéroport en Andorre ! Il faut environ 2h30 en voiture depuis Toulouse pour rejoindre l’Andorre, 3h30 depuis Montpellier, 2h40 depuis Barcelone, ou encore 2h15 depuis Perpignan. En train, il faut savoir que les gares SNCF les plus proches sont « L’Hospitalet-près-l’Andorre » et « La Tour de Carol ». Il y a ensuite une navette jusqu’à Andorre-la-Vieille. Les aéroports les plus proches sont ceux de Barcelone, Toulouse, Reus, Perpignan, Gérone et Carcassonne, dans cet ordre. Comparez les prix pour vous rendre dans l’un de ces aéroports sur Skyscanner. N’hésitez pas également à consulter les offres de location de voiture chez nos partenaires.

     

     

     

     

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    Espelette, haut en couleurs et en saveurs

     

     

    Par Dominique Roger - Hugues Derouard - Mélanie des Monstiers
     
     

    Voici un village du Pays basque, dont le nom, « Ezpeleta », signifie « lieu planté de buis » en euskara (langue basque). Mais l’arbuste s’est largement fait détrôner, car ici, c’est le piment qui est roi ! 

     

    Façade de piments

    Espelettte nous fait jouir d'un décor qui nous entraîne dans un dédale de maisons blanches en torchis et à pans de bois vert ou rouge brun, ornées de centaines de guirlandes de piments. Un décor qui donne envie de flâner… et de se laisser aller à la gourmandise.

    Une visite pimentée !

    Aux couleurs de l'épice

    Au coeur des pyrénées-atlantiques et au pied des montagnes, à moins de 10 kilomètres de l'Espagne et à 25 kilomètres de Saint-Jean-de-Luz, Espelette est un village, au décor traditionnel basque qui a fait sa réputation grâce au piment. C'est surtout un lieu de fêtes où les animations se succèdent. Vivant au rythme des saisons , Espelette se fait ainsi l'écho d'une très riche culture locale qui séduit tant les visiteurs.

     

    Hôtel

    Voici la façade de l’hôtel-restaurant Euzkadi. Lors de la Fête du piment vous pourriez y apercevoir une batterie-fanfare arborant la tenue traditionnelle des ferias : chemise et pantalon blancs et foulard rouge. Il est fréquent de voir ce type de fanfare déambuler dans cette ville animée durant les festivités.

    La renommée de ce village de deux mille âmes, n’est plus à faire, et pour preuve : ceux qui n’y ont jamais mis les pieds ont déjà entendu parler de ses piments. Belle vitrine de la province basque du Haut-Labourd, Espelette offre un décor naturel à la fois typique, coquet et coloré. 

     

    Le piment d'Espelette

    Pas plus fort que le poivre, mais dix fois plus parfumé, le piment doux assaisonne la cochonnaille ainsi que la plupart des plats et se déguste à toutes les sauces… même avec le chocolat, la moutarde et le pain !

     

    Piment d'Espelette

     

    Ingrédient clé de la gastronomie basque, le piment est ramassé, trié et cordé à la main uniquement. Après la période de récolte, qui a lieu d’août à début décembre, les piments sèchent aux plafonds, aux balcons ou sur les façades des maisons avant d’être réduits en poudre. En 2000, le piment d’Espelette est classé appellation d’origine contrôlée (AOC), et aujourd’hui son exploitation s’étend jusqu’aux communes voisines.

     

    Le saviez-vous ?

    Le piment d'Espelette provient d’Amérique du Sud. Cette épice a été rapportée par les conquistadors en même temps que le maïs, la pomme de terre et le cacao, elle était tout d'abord cultivée en Espagne, puis dans le sud de la France. 

    Chaque année, depuis près de 50 ans, la Fête du piment a lieu le dernier week-end d’octobre sous le patronage de la Confrérie du piment. À cette occasion, le village se met en quatre pour satisfaire les 20 000 visiteurs venus profiter des réjouissances : vente de piments et de produits régionaux, spectacles de danses basques, concerts, parties de pelote basque, dîner typique au marché couvert.

     

    D'autres intérêts que la culture du piment

    La bourgade présente d'autres atouts, même si celle-ci est sans nul doute l’apanage d’Espelette.

    • Le savoir faire de ses artisans lui a permis de se forger une solide réputation. Dans le centre, les ateliers d’ébénistes, souffleurs de verre, tanneurs et fabricants de makilas – le traditionnel « bâton » basque sculpté dans du bois de néflier – ouvrent leurs portes aux visiteurs.
    • L’église Saint-Étienne datant du XVIIe siècle. Force est de constater que les piments lui font de l’ombre malgré son imposant clocher-donjon Renaissance. Elle est considérée comme l’une des plus belles églises du Pays basque et renferme un superbe retable baroque doré.

    Au-delà du village, dont le centre a spécialement été aménagé pour les piétons, il est un vaste paysage accidenté, formé de montagnes, de falaises et de rivières, qui fait la joie des randonneurs, à pied ou à pottok (petit cheval), et des amateurs de varappe, prêts à se mesurer à la paroi rocheuse du Mondarrain (750 mètres). L’arrière-pays se dévoile au fil des kilomètres sous un ciel changeant, entre les montagnes pyrénéennes et le golf de Gascogne.

     

    Place du bourg

    Autrefois axée sur l’élevage d’ovins et de maïs, l’économie s’est transformée pour se consacrer au tourisme, un secteur florissant. Outre la fameuse Fête du piment, Espelette vit au rythme effréné de nombreuses festivités et traditions locales, telles que les spectacles de rue, les concours culinaires, les courses de crêtes (course en montagne), le Festival international de danses Gauargi, les fêtes du village et de fin d’année ou encore les journées de développement durable.

    Cela fait cinq ans que l’artiste-peintre Viviane Michel a succombé au charme du village et de ses habitants.

    Des gens accueillants, ouverts, sur qui l’on peut vraiment compter

     

    Espelette vu par l'artiste-peintre Viviane Michel

    Originaire de Bayonne, l’artiste Viviane Michel a enseigné les arts graphiques avant de se consacrer à sa peinture. Aujourd’hui, elle expose à Barcelone (Artevistas), Cologne (Carré d’artistes) et Bayonne (Couvent des Méduses).
    Depuis son « coup de coeur » pour Espelette, il y a cinq ans, elle n’a plus quitté le village. Elle dit apprécier « l’ouverture d’esprit, la convivialité, la générosité » des Espelettards ainsi que la proximité avec l’Espagne, la mer et la montagne.

    Je redécouvre ici la richesse de la culture basque dans son ensemble.

    Ce bourg touristique renferme un centre très dynamique avec des commerces et des spectacles de rue. Cependant ce n’est pas le lieu en tant que tel qui inspire l’artiste. Son travail porte sur les éléments naturels et le temps qui passe. Ici, conclut-elle, « le ciel est chargé, pas toujours bleu, parfois pluvieux, souvent gris ou blanc, et c’est ce qui me plaît».

    Tout au long de l’année, Espelette chante, danse et pimente le quotidien de ses visiteurs, qui sont de plus en plus nombreux à se passer le mot.-

     

    Photos-Villes du Monde:  Espelette, haut en couleurs et en saveurs

     

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    Arcachon : métamorphose réussie

     

    Par Sophie Denis et Clio Bayle
     
     

    La belle atlantique ne s’endort pas sur son passé Belle Époque. Pour preuve, son cœur de ville vient de s’offrir une extraordinaire transformation. Une façon de rester belle, moderne et attractive.

     

    Vue de la Ville d'Été d'Arcachon depuis l'observatoire

    Vus depuis l’observatoire, le cœur d’Arcachon, la Ville d’Été et au loin, l’île aux Oiseaux.

     La belle du bassin se décline en quatre quartiers, qui portent le nom des saisons : la Ville d’Hiver et ses spectaculaires villas Belle Époque ; la Ville d’Automne et le quartier des pêcheurs ; lovée dans les pins du quartier Pereire, la Ville de Printemps ; et, en plein centre, la Ville d’Été, qui s’étire le long du front de mer entre les trois jetées, Eyrac, Thiers et de la Chapelle. On y trouve les maisons les plus anciennes d’Arcachon, et aussi un cœur de ville entièrement réhabilité autour de son ancien marché. Un projet d’envergure qui traînait dans les cartons depuis trente ans, mais ne s’est concrétisé qu’en 2012, après dix ans de travaux.

     

    Métamorphose réussie de la Ville d'Été

    La rue Jéhenne à Arcachon

    La rue Jéhenne, parallèle au boulevard de la Plage, est en partie piétonne. Passé le pont couvert, c’est la très marchande place des Marquises : une agora, un lieu actif de la vie sociale grâce à l’installation de terrasses de cafés et restaurants.

     

    La place des Marquises à Arcachon

    Renouveler le genre architectural balnéaire, moderniser la ville en conservant tous les codes qui l’identifient et la valorisent : mission réussie dans ce cœur de ville autour de la place des Marquises

    Ce nouveau cœur de ville est à deux pas de l’office de tourisme, accessible par l’avenue Gambetta. La place des Marquises reprend le plan d’une bastide, un carré bordé d’arcades tout autour de son marché : pas de doute, on est bien dans le Sud-Ouest ! Le bâti alterne la brique, la pierre et le bois polychrome, les façades arborent une profusion de pignons, moulures, corniches, bow-windows... qui reprennent les codes architecturaux d’Arcachon, en écho à la Ville d’Hiver. L’ensemble est plutôt séduisant, même s’il a besoin d’être un peu lustré par le temps. « Il s’agit de marquer le centre-ville d’une architecture qui sera dans un siècle aussi appréciée que peut l’être, aujourd’hui, la Ville d’Hiver » : ambition de la ville, avouée par François Gauthier, son architecte-conseil. Un pari qui a au moins le mérite d’être audacieux !

     

    Le meilleur de la région

    Au milieu de la place, comme il se doit, le marché, belle nef de verre et de métal : une bonne occasion d’y faire vos emplettes, car le meilleur de la région s’y côtoie sur les étals. Ou profitez d’un café en terrasse pour admirer çà et là quelque détail fantaisiste : ici, un épi de faîtage ; là, une belle avancée de toit tout en bois ; sur l’immeuble à l’angle de l’avenue Lamartine, les mosaïques et frises réalisées par une jeune céramiste girondine, Emma Simon, diplômée d’une école italienne.

     

    Continuez la balade

    Villas de la Ville d'Été

    1. Sur le cours Héricart-de-Thury, la ravissante villa Florecita.
    2. L’ avenue Nelly-Deganne regorge de villas cossues, en pierre de taille, en brique de Biganos, ou d’autres qui arborent fièrement tourelles, fenêtres à meneaux, pignons à redents.

    Continuez ensuite dans les rues autour du nouveau cœur de ville : un charme paisible et quelques jolies villas, moins spectaculaires que celles de la Ville d’Hiver, mais bien arcachonnaises. Témoin, sur le cours Héricart-de-Thury, Florecita qui s’orne d’une délicate frise en lambrequins. Beaucoup ont disparu, rongées par l’air marin. L’avenue Nelly-Deganne regorge de villas cossues, comme la villa Atala (au n° 8) toute en pierre de taille, Fantaisie (au n° 30) en brique de Biganos, ou d’autres qui arborent fèrement tourelles, fenêtres à meneaux, pignons à redents : une attirance pour le Moyen Âge manifestée par la bourgeoisie de l’époque qui prenait ainsi le pas sur une noblesse en voie de disparition. Ce boulevard fut percé par Aldabert Deganne, un ingénieur champenois qui fit sa fortune en travaillant avec les frères Pereire et en épousant Nelly, dont la dot comptait de nombreux terrains dans la ville basse d’Arcachon. Il fit construire au bout du boulevard un château, l’actuel Casino, sur le modèle du château de Boursault, dans la Marne. L’imposant pastiche d’inspiration Renaissance est percé de 365 « ouvertures », censées rappeler les 365 fenêtres de Chambord ! Deganne n’habita jamais son château, trop grand... Le bassin est à deux pas : glissez-vous par la rue du Professeur-Jolyet pour profiter de la promenade ombragée de tamaris. Au passage, jetez un œil sur le musée Aquarium. Inauguré en 1866, il est l’un des plus anciens au monde après celui de Londres ! Poursuivez boulevard de la Plage, jusqu’au n° 185 : le Grand Hôtel, désormais transformé en résidence, connut son heure de gloire, à la fin du XIXe siècle. Il accueillit les grands de ce monde, dont l’impératrice Sissi et Ranavalona, reine de Madagascar en exil.

     

    Photos-Villes du Monde:  Arcachon : métamorphose réussie

     

     

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