• Réserves Naturelles: Terre-Neuve

     

    Terre-Neuve
     
     

    On pense que l’île de Terre-Neuve a été le premier point atteint par les Vikings dans le Nouveau Monde. Depuis 1973, le Parc National du Gros-Morne est un espace protégé. Situés sur la côte occidentale de Terre-Neuve, les 180 000 hectares du parc offrent l’un des paysages les plus extraordinaires du Canada.

     

     

     

    Histoire de Terre-Neuve et dérive des continents

     

    Les archéologues ont réussi à faire la preuve d’une présence viking dans l’Est canadien au XIe siècle. Jusqu’à maintenant, l’Anse aux Meadows est le seul site authentifié d’un établissement nordique en Amérique du Nord. Les fouilles archéologiques ont révélé que le site servait de base pour l’exploration de régions plus lointaines.

    L’Anse aux Meadows

    L’Anse aux Meadows. By Jon W

     

    Il y a 600 millions d’années, l’Europe et l’Amérique du Nord, jusqu’alors soudées, ont commencé à se séparer. Des mouvements tectoniques très importants ont créé de profondes fissures.

    Côte escarpée de Terre-Neuve

    Côte escarpée de Terre-Neuve. By Zanna Lyon

     

    Au fil des ères géologiques, le fossé s’est élargi pour former une mer. Parallèlement, la dérive des continents faisait émerger la chaîne des Appalaches sur le continent américain.

    Terre-Neuve

    Vue aérienne d'une partie de Terre-Neuve. By Rosino

     

    Les bouleversements géologiques se lisent parfaitement dans le parc national du Gros-Morne. Cette réserve naturelle suit les Long Range Mountains, une chaîne montagneuse dont la stratification nous offre un très beau catalogue de l’évolution.
    Ses roches renferment des fossiles datés du précambrien, du cambrien et du paléozoïque.

     

     

    Le parc du Gros-Morne

     

    Ce site naturel donne sur le détroit de Belle-Isle qui sépare Terre-Neuve du Labrador et également sur le golfe du Saint-Laurent.
    Les Longs Range Mountains sont parsemées de lacs, de cascades, de vallées escarpées. En allant vers la mer, on rencontre des falaises, des fjords et de vastes zones sablonneuses caractérisées par la présence de marais d’eau saumâtre et de dunes qui peuvent atteindre 30 m de haut.

    Gros-Morne

    Gros-Morne. By Jon W

     

    La raréfaction de la faune est due à la chasse pratiquée depuis des siècles par les communautés indiennes de la côte et par les Inuits, ainsi qu’à l’exploitation des ressources ou de la salaison de la morue.

    Depuis la création du parc, les habitants ont du abandonner leurs villages pour s’installer à Rocky Harbour, transformé en centre d’accueil pour les touristes.

    Parc du Gros-Morne

    By Jurek d

     

    C’est à cet endroit qu’en 1497, Jean Cabot, premier européen, accosta à Terre-Neuve. C’est sans doute à lui que l’on doit l’expression « peau-rouge ».
    En effet, les autochtones qui vinrent à sa rencontre avaient le visage enduit d’un onguent rituel à base de graisse et de sang de phoque.

    La faune du parc du Gros-Morne

    La faune terrestre est beaucoup plus limitée que sur le continent. Cependant, on y rencontre des espèces très intéressantes ou rares comme le lynx.

    Lynx

    Lynx. By Andreas Solberg

     

    Dans les vallées, on peut croiser le caribou mais également le bœuf musqué. Cet imposant animal, répandu de l’Alaska à la Sibérie, doit son nom à la forte odeur de musc que dégage son épaisse toison.

    Dans les montagnes, quelques ours bruns pêchent le saumon dans les torrents.

    Au large de cette partie de Terre-Neuve, on peut observer la baleine à bosse et ses plongeons spectaculaires.

    Baleine à bosse

    Baleine à bosse en plein saut. © dinosoria.com

     

    On peut également admirer le globicéphale noir qui remonte à la surface et éjecte son souffle à
    Ce dernier, plutôt curieux, n’hésite pas à venir examiner les bateaux. C’est une chance car d’habitude, il est plutôt difficile à observer.
    Très rapide, il peut atteindre 30 km/h. Gracieux et profilé, il est malheureusement chassé en masse par la Norvège et le Japon.

    Globicéphale

    Globicéphale. By Ahisgett

     

    Par contre, l’avifaune est très importante. Elle compte au moins 235 espèces, arctiques, boréales et pélagiques.

    Une espèce particulièrement plaisante à observer est le macareux moine. Il passe l’hiver en haute mer mais revient sur les côtes au printemps pour la saison des amours. Malgré son habit noir et blanc, cet oiseau fait plus penser à un clown qu’à un moine.

    Macareux moine

    Macareux moine. © dinosoria.com

     

    Emblème des Etats-Unis depuis 1798, Le Pygargue à tête blanche ou « Bald Eagle » nidifie dans le parc.

    Pygargue à tête blanche

    Pygargue à tête blanche (Haliaeetus leucocephalus). By Chuqui

     

    On peut l’admirer alors qu’il chasse en vol au-dessus de l’eau prêt à saisir dans ses serres épineuses ses proies.

     

    V.Battaglia (02.2005)

     

    Références

    Les sites naturels, éditions Gründ 2003
    Les secrets de la Terre, Sélection du Reader's Digest 2004

    Toutes les photos, sauf mention contraire, étaient sous Licence creative commons Attribution-Non Commercial-No Derivs 3.0 Unported au moment de la mise en ligne de ce dossier et proviennent du site FlickR

    Réserves Naturelles:

    Pin It

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :