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    Arthrite : Oui, on peut agir!

     

    Jamais facile de vivre avec l’arthrite... Mais grâce à des gestes ciblés, on peut la freiner et soulager efficacement ses symptômes.

     

    Arthrite : Oui, on peut agir!

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    Souffrir d’arthrite n’est malheureusement pas une exception... Plus de 4,6 millions d’adultes canadiens en sont atteints. On prévoit même que ce chiffre passera à 7,5 millions d’ici l’an 2036, soit un adulte sur cinq. Selon Bjillian MacKinnon, spécialiste du développement à la Société de l’arthrite, le terme «arthrite» désigne en réalité plus d’une centaine d’affections différentes touchant les articulations, dont les deux principales formes sont l’arthrose et l’arthrite inflammatoire. Bien malin, toutefois, celui qui pourrait prédire qui en sera atteint: l’arthrite frappe sans distinction d’âge, de condition physique ou d’origine ethnique. Et elle affecte n’importe quelle articulation du corps, provoquant de la douleur, de la raideur et de l’enflure dans la zone touchée.

    «L’arthrite peut causer des incapacités importantes et nuire grandement à la qualité de vie des personnes atteintes, ajoute Mme MacKinnon. Même les tâches les plus simples, comme se coiffer, s’habiller ou ouvrir un bocal, représentent un véritable défi. La fatigue qui accompagne les symptômes complique aussi les choses. D’où l’importance d’agir tôt pour empêcher la progression de la maladie.»

    Comment prévenir?

    Pour l’instant, l’arthrite ne se guérit pas. En revanche, elle se soigne: il est possible de freiner son apparition et de contrôler son évolution. On commence à mieux comprendre les facteurs qui contribuent à son développement. L’arthrite inflammatoire est une maladie d’origine auto-immune ou héréditaire. L’arthrose, quant à elle, est dégénérative, avec une usure graduelle du cartilage recouvrant et protégeant les os. Ce second type d’arthrite est, entre autres, lié à l’âge, à l’obésité, à des blessures aux articulations ou à l’utilisation répétée d’une articulation dans la pratique d’un sport ou au travail. On peut donc la tenir à distance, notamment en protégeant nos articulations. 

    «Divers moyens diminuent le risque de souffrir d’arthrite dégénérative, explique Bjillian MacKinnon. Adopter une bonne posture en tout temps en est un, de même que l’utilisation d’orthèses, si nécessaire.» Selon la Société de l’arthrite, maintenir un poids santé constitue un autre incontournable, tant de la prévention que de la prise en charge de la douleur arthritique. Un surplus de poids ajoute un fardeau supplémentaire sur les articulations portantes (dos, hanches, genoux, chevilles, pieds). Un surpoids de 4,5 kg (10 lb) suffit par exemple à accroître le risque de souffrir d’arthrose du genou. À l’inverse, perdre seulement 4,5 kg de poids en trop réduit la pression exercée sur les genoux de 18 kg (40 lb)! Autre moyen de contre-attaquer: faire régulièrement de l’activité physique pour préserver la souplesse et la flexibilité des articulations. 

    Comment soulager?

    Heureusement, bon nombre de médicaments atténuent la douleur arthritique. Mais on peut également prendre notre douleur en charge et espacer les crises en modifiant nos habitudes de vie et en recourant à certaines thérapies complémentaires. 

    -> Les produits naturels

    «Combinés au traitement médicamenteux, ils procurent de réels bienfaits aux personnes arthritiques, affirme Jean-Yves Dionne, pharmacien expert en produits naturels. Ils aident, entre autres, à diminuer l’inflammation, à soulager la douleur et à préserver la santé articulaire. Cela dit, les produits de santé naturels ne s’équivalent pas – la qualité peut varier d’une compagnie à l’autre – et certains ingrédients actifs agissent mieux sur certaines formes d’arthrite que d’autres. Ainsi, la glucosamine, le chondroïtine, le méthylsulfonylméthane (MSM) et la membrane de coquille d’œuf (NEM) sont bénéfiques contre l’arthrose, mais moins efficaces contre l’arthrite inflammatoire. Les oméga-3, la vitamine D et le magnésium auront davantage d’impact sur cette dernière. D’où l’importance de s’informer auprès d’un professionnel.» Attention: à l’instar des médicaments, les produits naturels ne guérissent pas l’arthrite, et il peut aussi y avoir des contre-indications et des interactions avec les médicaments.

    -> La nutrition

    Ce que l’on met dans notre assiette a indéniablement des répercussions sur l’arthrite. «Bien qu’il n’existe pas de régime alimentaire anti-arthrite comme tel, certains aliments contribuent à augmenter l’inflammation, alors que d’autres concourent à la diminuer en neutralisant certaines substances de l’organisme qui la provoquent», précise la nutritionniste Kim Arrey. Pour réduire l’inflammation, on s’inspire du régime méditerranéen en intégrant à notre menu des poissons gras riches en oméga-3, des légumineuses, des fruits et des légumes, des noix et des grains entiers, des produits laitiers (fromage et yogourt) et de l’huile d’olive. On ajoute aussi des fines herbes et des épices, dont du curcuma et du gingembre. Pour s’assurer d’avoir tous les nutriments essentiels – et en bonne quantité –, on se fie aux recommandations du Guide alimentaire canadien. Et on limite les aliments et les boissons riches en sucre et en matières grasses saturées, qui exacerbent l’inflammation. L’important, selon Kim Arrey, c’est de modifier son alimentation graduellement. «En faisant des changements trop radicaux, on risque de se décourager et d’abandonner.»

    -> L’activité physique

    C’est prouvé: la pratique d’activités physiques adaptées à sa condition atténue la douleur et la raideur, améliore la souplesse, préserve la qualité et la mobilité des articulations, augmente la masse musculaire et retarde la progression de la maladie. Afin d’améliorer la vie des personnes arthritiques, la kinésiologue Naomi Ban, elle-même atteinte de spondylarthrite ankylosante, conçoit des programmes personnalisés pouvant être exécutés à la maison. «Pour obtenir des bienfaits, il faut bouger, idéalement tous les jours, même si on ressent de la douleur, déclare-t-elle. Toutefois, je préconise un ou deux petits entraînements quotidiens de 15 à 20 minutes plutôt qu’un entraînement vigoureux d’une heure deux ou trois fois par semaine. L’activité physique n’a pas besoin d’être intense pour être bénéfique aux personnes arthritiques. Au contraire, elles doivent s’exercer en douceur et écouter leur corps. Au besoin, il est possible de diviser sa période d’activités en courtes séances réparties dans la journée.»

    Un bon programme doit combiner des exercices de souplesse et de contrôle articulaire, de renforcement musculaire et d’endurance. «Pour la souplesse, on mise sur des exercices d’amplitude et des étirements, tels la rotation des épaules, l’extension des bras, l’étirement de la poitrine et l’élévation des talons et des orteils, tout en stimulant le contrôle articulaire dans ces amplitudes, explique Naomi Ban. Lors des premières phases de l’entraînement, les exercices de renforcement de la force musculaire ciblent, eux, la stabilisation des articulations douloureuses pour ensuite augmenter progressivement la capacité de production de force dans de plus grandes amplitudes.» On se choisit aussi des activités favorisant l’endurance, comme la marche, les sports aquatiques et le vélo. 

    -> Les thérapies non médicamenteuses

    La fatigue, l’anxiété et le stress augmentent la perception de la douleur. Yoga, tai chi, méditation, techniques de relaxation, massothérapie peuvent alors nous aider… Non seulement ces techniques aident-elles à diminuer le niveau de stress et à détendre les muscles, mais elles permettent également de réduire la douleur et la raideur, d’améliorer la mobilité et de faciliter le sommeil. 

    -> La thermothérapie

    L’application de chaleur ou de froid calme temporairement les articulations douloureuses. «La chaleur est recommandée lorsque les muscles sont douloureux et tendus, note Bjillian MacKinnon. Le froid, lui, convient en période d’inflammation aiguë.» 

    -> Les autres stratégies

    Il faudrait réorganiser nos activités quotidiennes en fonction de notre état, en se réservant, par exemple, des pauses pour relaxer ou faire une sieste. On accomplit les tâches les plus difficiles au moment de la journée où on se sent le plus en forme, en adoptant la technique dite de «distraction», qui consiste à se concentrer sur une tâche ou une activité précise. Comme l’esprit a du mal à focaliser sur plusieurs choses à la fois, cela permet de détourner l’attention de la douleur. On adapte aussi notre environnement à nos besoins. Et on choisit des objets et appareils qui diminuent le stress exercé sur les articulations en minimisant la douleur et les efforts, comme des accessoires munis de grosses poignées faciles à agripper et de longs manches.

    Pour en savoir plus: Société de l’arthrite, arthrite.ca.

    Santé 2:  Arthrite : Oui, on peut agir!

     

     

     

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    Médicaments: l'importance du dosage

     

     

    Les médicaments soulagent et guérissent. Ils peuvent néanmoins aussi générer des problèmes importants s’ils ne sont pas bien adaptés à notre cas. On fait le point. 

     

    Médicaments: l'importance du dosage

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    En 2013, en un peu moins de 10 ans, la vente de médicaments au Canada avait augmenté de 7 milliards de dollars, atteignant les 22 milliards. «Le vieillissement de la population est une des explications», estime Caroline Sirois, pharmacienne et professeure à l’UQAR. Également chercheuse au Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec, Caroline Sirois se penche depuis quelques années sur la polypharmacie, soit la prise de plusieurs médicaments simultanément. Au Québec, les deux tiers des personnes de 65 ans et plus prennent 5 médicaments ou davantage. Selon l’Institut canadien d’information sur la santé, deux personnes sur trois, dans les CHSLD, consomment au moins 10 médicaments sur une base quotidienne. «Plus le nombre de médicaments pris est élevé, plus les risques d’interactions ou de surmédication causant des effets indésirables augmentent», souligne la pharmacienne. On prend deux médicaments différents? Le risque d’interaction néfaste est d’environ 10 %. On en consomme cinq ou plus? Ce chiffre passe alors à 80 %. Et 10 % des hospitalisations à plus de 65 ans seraient dues à cette situation.

     

    Une médication adaptée

    «Depuis une dizaine d’années, la médication gériatrique se fait de façon un peu plus adéquate et personnalisée, note la Dre Cara Tannenbaum, professeure à la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université de Montréal et chercheuse à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Cela dit, il reste encore beaucoup de chemin à faire.» De fait, les Instituts de recherche en santé du Canada estiment qu’environ 25 % des Canadiens âgés consomment au moins un médicament considéré comme inutile, voire nocif pour eux. Par exemple, les benzodiazépines, des somnifères, leur sont déconseillés, car ils augmentent de 50 % le risque de chute et sont associés à un risque accru de démence. Pourtant, au Québec, environ 30 % des aînées en consommeraient. Autre exemple: environ 25 % des résidents en établissement de soins de longue durée (SLD) prendraient des antipsychotiques. Ce médicament, habituellement prescrit pour les troubles bipolaires et la schizophrénie, serait utilisé pour traiter l’agressivité et l’agitation associées à la démence. Plusieurs études ont pourtant démontré que les antipsychotiques ne sont pas vraiment efficaces pour traiter ces symptômes et augmentent même les complications. Une étude de la Fondation canadienne pour l’amélioration des soins de santé a même établi que la réduction et la suppression des antipsychotiques chez les résidents des CHSLD avaient réduit de 20 % le risque de chutes et de 50 % celui de violence verbale et physique.

     

    Pas les mêmes effets

    Outre les maladies en tant que telles, le facteur vieillissement proprement dit a un impact sur la façon dont notre corps métabolise les médicaments. Un médicament qui fonctionnait très bien sur nous il y a sept ans peut perdre de son efficacité ou engendrer plus d’effets secondaires aujourd’hui, parce que notre masse musculaire diminue alors que notre taux de gras augmente, par exemple. Cette situation peut avoir un impact sur la «distribution» des médicaments dans notre organisme. «De plus, au fil des années, notre corps est bien moins hydraté, plus sec, et notre foie et nos reins fonctionnent souvent moins bien, rappelle la Dre Tannenbaum. On ne réagit donc parfois plus de la même façon aux médicaments. Il importe de s’assurer que ces derniers sont adaptés à notre situation.» Selon Caroline Sirois, «une des conséquences du fait que nos reins et notre foie fonctionnent moins bien est aussi que les médicaments s’éliminent plus difficilement». Résultat, on risque la surmédication, d’autant qu’on vit plus longtemps à notre époque et qu’on cumule dès lors parfois plusieurs maladies chroniques (diabète, arthrite, maladie cardiaque). Les médicaments s’additionnent, tout comme les risques d’interactions indésirables.

     

    Poser les bonnes questions

    Comment savoir si on consomme trop de médicaments ou si ces derniers ne nous sont pas adaptés? «Ce n’est pas évident, admet Caroline Sirois. Une grande fatigue et de la faiblesse surviennent fréquemment dans ce cas, mais on n’associera pas nécessairement ces signes à un problème de médication.» De plus, les symptômes différeront souvent selon les médicaments pris, sans compter que certains effets néfastes ne seront véritablement détectés qu’avec un examen sanguin, par exemple.

    Bien entendu, dès qu’on sent que quelque chose ne va pas avec nos médicaments, on en avise notre médecin. Mais mieux vaut ne pas attendre que notre corps nous signale un problème et miser sur la prévention. «Il est important de se questionner et d’adopter un esprit critique à l’égard de la médication», insiste la Dre Tannenbaum. Tel ou tel médicament est-il vraiment nécessaire? Son dosage est-il encore adéquat? Tel médicament interfère-t-il avec tel autre? Bien sûr, on aura besoin d’aide pour répondre avec justesse à ces questions et, très important, on ne cesse jamais de prendre un médicament par nous-mêmes! «Si on prend plusieurs médicaments, incluant certains dits naturels et ceux en vente libre, on commence par prendre rendez-vous avec un pharmacien et passer en revue avec lui toute notre pharmacie, suggère la Dre Tannenbaum. Les pharmaciens sont les mieux placés pour nous aider à y voir clair et nous conseiller.» Lors de notre prochain rendez-vous avec notre médecin, on n’hésite pas non plus à lui poser des questions et à lui rappeler tous les médicaments pris. «Cela évitera les cascades médicamenteuses, c’est-à-dire des effets secondaires causés par des médicaments et traités avec d’autres médicaments», précise la médecin.

     

    Traiter la maladie par des pilules est un réflexe encore profondément enraciné. Toutefois, de plus en plus de voix s’élèvent contre la prescription à outrance, comme celles des experts alliés au Réseau pancanadien de déprescription. Cette organisation, qui a vu le jour il y a deux ans, a mis en place un plan d’action pour établir de nouvelles stratégies visant une prescription médicamenteuse plus sécuritaire et adaptée. Selon la pharmacienne Caroline Sirois, les gens sont prêts à de telles initiatives. «Une étude que j’ai menée récemment sur la déprescription a montré que les aînés étaient tout à fait ouverts à l’idée de prendre moins de médicaments. Ce qui était le plus important pour eux, finalement, c'était d’être en meilleure santé possible, quel que soit le moyen!»

     

    Plus d’infos, on consulte l’Ordre des pharmaciens du Québec: opq.org ou 1 800 363-0324.

     

     

     

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    Une vie sexuelle épanouie après 50 ans

     

    Ménopause, sécheresse vaginale, panne de désir, plaisir fluctuant... il peut en arriver des choses sous la couette une fois passée la cinquantaine! Comment garder une vie sexuelle épanouie après 50 ans? Des problèmes, des solutions!

     

    Une vie sexuelle épanouie après 50 ans

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    Selon de nombreux sexologues, on consulte généralement à cause d’une baisse de désir. La preuve que, même si le coeur n’y est plus, la bagatelle continue d’attiser notre curiosité. L’Américaine Barbara Grufferman, auteure du best-seller The Best of Everything After 50 (Le Meilleur de tout après 50 ans), dit d’ailleurs que «s’ouvrir à une vie sexuelle épanouissante, c’est s’ouvrir à la vie tout court». Il n’en tient qu’à nous, assure-t-elle, de surmonter les obstacles à la jouissance en utilisant nos alliées les plus sûres: la confiance en soi et la franchise.

     

     

    1. Notre corps vieillit

    Si nos fesses moins rondes qu’autrefois et nos seins tombants nous mettent en tête des idées du genre: «Ça y est, j’ai cessé de plaire», pas étonnant qu’on ait perdu l’envie de faire des galipettes. «Peu importe son âge, aucune femme ne devrait jamais avoir honte de son corps, affirme Mme Grufferman, qui est également experte en vieillissement positif associée à Always Discreet. Le vieillissement du corps est tout à fait normal et naturel.» L’auteure reconnaît néanmoins qu’il n’est pas facile de se sentir belle et désirable dans une société qui nous renvoie constamment l’image de la jeune fille nubile comme étant le fantasme ultime des hommes de tous âges. «Heureusement, à ce sujet, les mentalités évoluent, se réjouit-elle. Lentement, mais sûrement!»

     

    La solution? On ne la trouvera pas du côté des soutiens-gorge osés et des talons aiguilles! Selon Mme Grufferman, pour se sentir attirante, il suffit d’afficher une belle assurance. Et ça allumera notre partenaire, garanti. «Quand on se sent bien dans sa peau, ça saute aux yeux de l’autre. Une démarche fière, un sourire contagieux, voilà nos armes de séduction indispensables!» Le vieillissement de sa conjointe n’empêchera jamais un homme d’accepter ses avances. «La célèbre sexologue et thérapeute conjugale américaine Esther Perrel a d’ailleurs dit que ni elle ni aucun de ses confrères n’ont jamais entendu un homme affirmer qu’il ne voulait pas faire l’amour à sa femme sous prétexte qu’elle avait vieilli ou pris du poids!»

     

    2. La ménopause nous chamboule

    Bouffées de chaleur, fatigue, sécheresse intime et articulations douloureuses, les troubles physiologiques induits par la ménopause peuvent nous inciter à mettre notre sexualité en veilleuse. À cette liste s’ajoute l’atrophie vaginale, une affection chronique taboue qui touche près de 60% des femmes postménopausées, rapporte Michèle Moreau, médecin généraliste associée à l’Hôpital Notre-Dame du CHUM et spécialiste de la santé des femmes: «Beaucoup ne font pas le lien entre leurs problèmes et la chute d’oestrogènes qui survient à la ménopause. Elles souffrent donc en silence, croyant que les pannes de désir et les baisses de libido sont des conséquences naturelles du vieillissement.» Or, le recours aux hormones de remplacement pourrait pourtant résoudre tous ces maux. On peut discuter de ce traitement avec son médecin. Et si ce dernier n’est pas à l’aise avec le sujet, il ne faut pas hésiter à lui demander de nous référer à un collègue qui s’y connaît.

     

    Par ailleurs, chez celles qui ont toujours plus ou moins eu la libido dans les chaussettes, la ménopause accentue les troubles déjà existants, comme des relations sexuelles moins agréables ou peu fréquentes, ou encore la difficulté à communiquer avec son partenaire et à exprimer ses besoins. «Je constate dans ma pratique que la majorité des femmes vont éprouver avec l’âge une baisse de désir normale, et la ménopause joue encore davantage là-dessus», affirme la Dre Moreau. Elle peut aussi entraîner d’autres problèmes, comme la dépression ou la détresse. Chose certaine, pour la sexologue et psychothérapeute Maggy Brunelle, «la façon dont le couple s’adaptera aux changements induits par la ménopause et parviendra à en parler ouvertement jouera un rôle déterminant dans l’amélioration de sa vie sexuelle».

     

    3. S.O.S., sécheresse vaginale

    Avec la chute d’oestrogènes qui accompagne la ménopause, nos parties intimes peuvent ressembler au désert de Gobi, ce qui ôte toute envie de jouer les courtisanes sulfureuses. «Chez celles qui éprouvent une sécheresse vaginale, la pénétration procure moins de plaisir et peut même parfois être douloureuse», note Barbara Grufferman. Pour rendre les relations plus agréables, les experts recommandent l’utilisation d’une crème ou d’un gel lubrifiant. «Si le problème est plus important, on mise sur des ovules lubrifiants qui, insérés dans le vagin sur une base hebdomadaire, contribuent à l’hydrater et à apaiser l’irritation», explique Maggy Brunelle. La ménopause nous a aussi donné une peau de crocodile? Dans ce cas, on la rend invitante aux caresses en y appliquant une crème de soin. On peut même profiter de l’occasion pour érotiser notre corps. «En le parcourant ainsi avec nos mains, on entretient une relation d’intimité avec lui et on devient plus apte à accepter les changements qu’il subit», ajoute la sexologue. Et on poursuit le jeu avec son partenaire, pour prolonger les préliminaires!

     

    4. Incontinence urinaire: quand la vessie nous trahit

    Une petite fuite et voilà l’envie partie! Sans compter qu’elle nous plonge dans l’embarras... Selon une enquête menée par le Canadian Urinary Bladder Survey, 33% des femmes de plus de 40 ans présentent des symptômes d’incontinence urinaire. Parmi elles, seulement 26% ont avoué la chose à leur médecin. C’est pourtant le premier geste à poser en cas de pertes urinaires répétées: consulter! Barbara Grufferman suggère également de pratiquer la gymnastique du plancher pelvien (dont les muscles tendent à se relâcher pendant la ménopause). «Elle est non seulement très efficace, mais elle augmente aussi le plaisir sexuel.»

     

    5. Dysfonction érectile: si une panne survient

    Cadeau de l’andropause (version soft de la ménopause, mais quand même), manque de désir ou effet des médicaments, notre homme peut se retrouver aux prises avec une dysfonction érectile. Du coup, il perd pied et n’est plus à la hauteur de nos attentes. La dernière chose à faire dans ce cas, met en garde Yvon Dallaire, psychologue, thérapeute conjugal et sexologue, est de lui dire que ce n’est pas grave. «Comme sa virilité est indissociable de sa génitalité, il considère au contraire que c’est très grave.» La solution? Outre le viagra ou l’hormonothérapie de remplacement pour les hommes, la transformation de la sexualité génitale du couple en sexualité sensuelle peut donner des résultats... explosifs. «Si Madame est plus active dans les caresses, cela peut certainement compenser, assure le psychologue. Et elle sera ainsi assurée que c’est grâce à elle si son partenaire réussit à avoir une érection, ce qui n’était pas le cas à 30 ans!»

     

    6. Dur de se mettre dans l’ambiance?

    Perte de sensibilité au niveau des organes génitaux, jouissance de moins en moins intense, réactions sexuelles plus lentes: au détour de la cinquantaine, la nature ne nous réserverait-elle que des orgasmes avec un petit o? «À cette étape de notre existence, où l’on n’a pas à s’inquiéter d’une grossesse non désirée ou de la planification d’une famille, on devrait, au contraire, jouir d’une sexualité épanouissante, dit Mme Grufferman. En plus, avec les enfants qui ont grandi et quitté la maison, on peut se concentrer sur notre couple et connaître ainsi les joies du bonheur charnel.» 

     

    Secret d’alcôve: le succès d’une séance érotique satisfaisante réside dans sa planification. L’auteure maintient que le sexe spontané (qui baisse avec l’âge et... la durée de la relation, nous informe Michèle Moreau) n’arrive pas à la cheville d’une oeuvre de chair longuement mûrie: «En utilisant ce qui fonctionne pour nous, on se met dans l’ambiance et on aide ainsi notre partenaire à devenir aussi émoustillé que nous.»

     

    7. Toujours de mise, le condom

    Même à nos âges respectables, on ne se protège pas assez. La preuve: le taux d’incidence des infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS), y compris le VIH chez les plus de 50 ans, a augmenté au cours des dernières années, selon l’Agence de la santé publique du Canada. Une nouvelle qui n’est pas réjouissante, même si cela laisse supposer que notre sexualité est loin d’être morte et enterrée. Des tests de dépistage plus sophistiqués et une espérance de vie plus longue expliquent en partie ce phénomène. La hausse des taux de divorce et de séparation est aussi un facteur à considérer. Et qui signifie que nous sommes nombreux à, disons, jouir pleinement de notre statut de célibataires. 

     

    «Les femmes ayant eu des relations sexuelles plutôt conservatrices tout au long de leur union se découvrent une âme d’exploratrice une fois qu’elles redeviennent libres, constate Barbara Grufferman. Elles assouvissent tous leurs fantasmes en essayant différentes techniques et positions. Et c’est tant mieux!» s’exclame l’auteure. Pourvu qu’elles encouragent leur partenaire à porter un condom et à se faire tester (tout comme elles-mêmes) dans le cas d’une nouvelle relation.

     

    8. Se dire les vraies affaires

    Qu’on se le dise: les confessions sur l’oreiller sont essentielles pour raviver la flamme. «Si, par pudeur, on ne s’ouvre pas à notre partenaire, il ne pourra pas deviner ce qui se passe ni savoir comment nous aider, affirme Mme Grufferman. Le même scénario peut se produire à l’inverse: s’il est aux prises avec un problème sexuel et qu’on n’en sait rien, on pourrait croire que son manque d’enthousiasme découle du fait qu’il n’éprouve plus d’attirance pour nous. Alors qu’en réalité, c’est la gêne qui le retient.» D’où l’intérêt de nous exposer au grand jour et d’encourager notre homme à faire de même. «En devenant complètement vulnérable, on parvient à renforcer l’intimité de notre couple, ce qui aura un impact positif sur notre vie sexuelle.»

     

    Pour en savoir plus

    À lire: Pour que l’amour et la sexualité ne meurent pas, d’Yvon Dallaire, et Cures de rajeunissement pour vos relations sexuelles, de Danie Beaulieu, tous deux aux éditions Québec-Livres. Également: Réveiller sa vie sexuelle, de Sylviane Larose, aux Éditeurs réunis.

     

    À visiter: Le site de la Fondation d’aide aux personnes incontinentes offre des conseils et des ressources, ainsi qu’une liste de médecins spécialisés dans le traitement de l’incontinence urinaire selon les régions. 

     

    Santé 2:  Une vie sexuelle épanouie après 50 ans

     

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    25 résolutions pour bien vieillir

     

    Pour bien vieillir, il faut y mettre du sien. Alimentation, forme, santé et bien-être, on connaît les grandes lignes des bonnes habitudes de vie, mais voici, en détail, des résolutions astucieuses qui vous garderont en forme longtemps!

     

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    Alimentation

    Augmenter la consommation de gras oméga-3. En plus de leurs propriétés anti-inflammatoires, les aliments riches en oméga-3 sont reconnus pour abaisser les triglycérides, prévenir les maladies cardiovasculaires et participer au bon fonctionnement du système nerveux. Ils soulageraient même les symptômes de dépression légère. Prenez-en sans modération, ou presque! Un bon ratio: deux repas de poisson (pour un total de 230 g) par semaine, plus 15 ml (1 c. à soupe) de graines de lin fraîchement moulues dans les céréales ou le yogourt du matin.


     
    Ajouter des grains entiers. Adoptez le pain et les céréales à grains entiers. Et faites place au riz brun. Avec ces quelques changements, vous récolterez en abondance fibres et minéraux essentiels.



    Troquer le café contre le thé.
    Votre résolution: boire au moins deux tasses de thé, de préférence vert, dans la journée. Selon de nombreuses études, le thé réduirait les risques de maladies cardiaques et de plusieurs cancers dont ceux du poumon et du côlon. Et comme il contient de deux à trois moins de caféine que le café, vous pouvez même en boire jusqu'à 10 tasses par jour sans dépasser les limites de caféine recommandées par Santé Canada.



    Penser au calcium. Il contribue de façon unique à conserver des os forts - particulièrement après la mi-trentaine alors que les os commencent à perdre leur densité -, et aide aussi à maîtriser l'hypertension et à prévenir l'ostéoporose. Attention: le calcium a besoin de vitamine D pour se fixer dans les os.



    Ne plus sauter de repas. Particulièrement le petit-déjeuner. Vous envoyez ainsi un message de famine à votre métabolisme qui, au lieu de brûler des calories, se met à stocker des gras. Résultat: un gain de poids. De plus, vous sapez votre énergie pour le reste de la journée.



    Intégrer des protéines à tous les repas. Les protéines sont nécessaires à la santé, notamment pour la croissance et la réparation des tissus et pour le maintien du niveau d'énergie. Chaque repas devrait contenir un minimum de 15 g de protéines, sous forme de viandes maigres, poissons, crustacés, yogourt, oeuf, beurre d'arachide, noix ou légumineuses.


     
    Introduire le soja. C'est l'aliment numéro un lorsque la quarantaine est bien entamée. En plus de ses protéines, il renferme des phytoestrogènes qui réduisent les risques de cancer du sein, diminuent les bouffées de chaleur, freinent la perte osseuse, maintiennent l'élasticité des artères, baissent le taux de mauvais cholestérol dans le sang et augmentent celui du bon cholestérol. Les aliments vedettes restent, bien sûr, la boisson de soja et le tofu. Il existe aussi des graines de soja rôties et des fèves edamame fraîches. 



    Privilégier les antioxydants. Armez votre corps dès maintenant avec ces bonnes munitions efficaces pour capter et neutraliser les radicaux libres, ces fameux trouble-fête qui endommagent les cellules, contribuent au vieillissement, à l'apparition de maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Garnissez votre assiette de superantioxydants comme les fruits et les légumes très colorés!

     

    L'exercice modéré pratiqué régulièrement garde jeune et en santé! Il diminue les risques de maladie coronarienne et d'hypertension, de diabète et de cancer du côlon. Il fait aussi baisser la pression artérielle chez les individus aux prises avec des problèmes d'hypertension, réduit le risque d'ostéoporose et d'arthrite, améliore la circulation sanguine et la capacité pulmonaire, donne tonus et souplesse au corps et aide à contrôler le poids. Mais il y a plus. L'exercice a des effets spectaculaires sur le moral et l'estime de soi. Il a en outre un effet calmant qui permet de travailler de façon détendue, de mieux supporter la tension et d'augmenter sa productivité. Passez vite à l'action!

     


    Trouver un partenaire d'entraînement
    . Inscrivez-vous au gym ou entraînez-vous avec quelqu'un qui est prêt à se lancer dans l'aventure avec vous. Mais attention: l'entraînement en duo ne doit pas devenir une dépendance! Car le jour où cette personne sera blessée, malade ou démotivée, vous risquez de décrocher à votre tour...



    Se fixer des objectifs réalistes.
    La meilleure façon de ne pas tenir une résolution, c'est bien de mettre la barre trop haut. Soyez réaliste dans le choix de vos activités physiques. Mieux vaut aussi y aller mollo et augmenter le niveau de difficulté au gré de vos progrès. Formulez des objectifs à court terme pour maintenir votre motivation. Inscrivez-les sur papier et affichez-les sur le frigo pour ne pas les perdre de vue.



    Faire des pauses productives. En prenant le temps de faire une pause toutes les 90 minutes, vous gagnerez en efficacité. À présent, dès que la fatigue physique ou intellectuelle se fait sentir, changez-vous les idées et dérouillez vos muscles en allant vous balader, ne serait-ce que jusqu'à la fontaine, ou en effectuant des mouvements de relaxation et des étirements pendant quelques minutes. Un exercice simple: assise sur le bout de la chaise, le dos bien droit, bombez le torse et ouvrez les bras pour aller agripper le dossier avec vos mains. Tenez la position 15 secondes.

     

    Maîtriser son stress. Parmi les moyens efficaces de combattre les effets du stress, l'activité physique figure en tête de liste. Elle permet d'évacuer le surplus d'adrénaline engendré par le stress et d'extérioriser l'autoagressivité. Seul préalable: choisir une activité qui vous plaît et que vous aurez envie de pratiquer régulièrement. Autre truc: une ou deux heures avant d’affronter une situation stressante, sortez et allez marcher d'un pas rapide pendant une quinzaine de minutes. Vous serez plus détendue et plus ouverte à la discussion. Même chose quand vous sentez que vous allez craquer. Marcher vous permettra de prendre du recul et de faire baisser le niveau de stress.


     
    Renforcer sa musculature et ses articulations. Fatal, avec l'âge et l'inactivité, les muscles ont tendance à s'ankyloser et les articulations à s'user. Résultat: le tonus musculaire diminue, certains mouvements deviennent plus difficiles et les risques de blessures et de fractures augmentent. Pour renverser la vapeur, prenez la résolution de pratiquer des activités physiques reconnues pour développer la souplesse (taï chi, yoga, stretching) et la solidité des os (badminton, ski). Intégrez aussi à votre routine quelques exercices ciblés avec des accessoires offrant une résistance (élastiques, petits haltères). Seconde jeunesse garantie!



    Marcher plus souvent. Pour faire travailler votre coeur, activer votre circulation sanguine, refaire le plein d'énergie afin d’accomplir vos tâches quotidiennes avec entrain, oxygéner vos poumons, et plus encore. À compter d'aujourd'hui, oubliez la voiture pour aller au dépanneur, faites de longues marches avec Fido et allez chercher les enfants (ou les petits-enfants) à pied à la garderie. Mais pour un impact réel sur votre santé cardiaque, vous devrez marcher d'un bon pas. Une marche bénéfique commande un essoufflement modéré. Oui, vous serez essoufflé, mais vous serez capable de converser en même temps.


     
    S'activer pour mieux dormir. Le sommeil réparateur est une véritable fontaine de jouvence. Il permet de régénérer le métabolisme et de maximiser les performances durant le jour. Mais plus on vieillit, moins on dort. Il faut donc que les heures passées à dormir soient vraiment profitables. Préparez votre sommeil en créant un contexte favorable: température ambiante adéquate, lit confortable, musique douce, tisane relaxante, bain chaud... En prime, faites de l'exercice. C'est connu: l'activité physique a une action directe sur la qualité du sommeil. Accordez-vous toutefois un délai d'une heure ou deux entre l'activité et le moment d'aller au lit pour permettre à votre organisme de se détendre après l'effort.

     

    Faire faire son bilan de santé. Si vous n'avez pas déjà pris la bonne habitude de visiter votre médecin tous les ans, c'est le temps de remédier à la situation. Le bilan de santé annuel est un bon outil de prévention des maladies. De plus, en cas de problème, il permet de mettre rapidement en branle un traitement adéquat.



    Prévenir le cancer du sein. Une résolution jamais démodée: pratiquer une ou deux fois par mois l'auto-examen des seins, sous la douche par exemple. Cela vous permettra non seulement de repérer la présence d'une bosse anormale, mais aussi de connaître la physiologie de vos seins. Ainsi, il vous sera plus facile de détecter tout changement, s'il y a lieu. Et, bien sûr, vous mettrez à votre agenda une mammographie - tous les deux ans à partir de 50 ans. Une question de vie.



    Dorloter son coeur. La maladie cardiaque frappe de plus en plus de femmes, qui sont de plus en plus jeunes. Mais c'est pire encore après la ménopause, alors que les risques d'un infarctus grimpent en flèche parce que les oestrogènes n'exercent plus un effet protecteur. Attaquez-vous aux facteurs de risques connus - surplus de poids, tabagisme, sédentarité, hypertension, diabète, cholestérol - pour mettre toutes les chances de votre côté.



    Retrouver un poids santé.
    L'obésité joue un rôle dans l'augmentation de l'incidence du diabète, du cholestérol, de la tension artérielle et de la maladie cardiaque. Par conséquent, si vous avez des kilos en trop, c'est le moment d'agir. Mais pour atteindre votre objectif, oubliez les régimes draconiens. Ayez plutôt un plan d'attaque réaliste. En perdant du poids lentement, mais sûrement, vous maintiendrez votre poids santé à long terme. Autre bonne résolution: rencontrer une diététiste qui établira une diète personnalisée et sécuritaire pour votre santé. Vous en sortirez gagnant.



    Perdre sa graisse au ventre. L'obésité abdominale est dangereuse parce qu'elle est fortement associée aux maladies cardiovasculaires, à l'hypertension et au diabète de type 2. Pour la vérifier, mesurez votre tour de taille en plaçant le ruban à mesurer au niveau le plus mince de l'abdomen. Si la marque est supérieure à 90 cm, c'est code rouge. Adoptez des mesures - alimentation faible en gras et en sucres et programme d'exercices ciblés - pour réduire la graisse accumulée au ventre.



    Arrêter de fumer. On ne le dira jamais assez: le tabac tue. D'accord, ce n'est pas facile d'écraser, mais avec de la persévérance et de la motivation, vous pouvez y arriver. Au besoin, allez chercher de l'aide. Encourageant: vous en ressentirez les bienfaits rapidement.



    Maintenir l'équilibre affectif. En cultivant un bon sens de l'humour et une belle estime de vous-même, en ne vous tracassant pas pour des peccadilles, et en ayant des relations familiales et sociales harmonieuses et durables, vous détiendrez une partie importante de la combinaison gagnante pour vivre longtemps et en bonne santé. À inscrire tout de suite sur votre liste de résolutions!

    Santé 2:  25 résolutions pour bien vieillir

     

     

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    Les maux de l'été: guide pratique

     

     

    L’été serait vraiment génial si ce n’était de tous ces petits maux qui viennent saboter votre plaisir. À la rescousse, un guide pratique pour les soigner, mais surtout pour les prévenir.

     

    Les maux de l'été: guide pratique

    iStockphoto.com

     

    Virus du Nil occidental  

     

    Symptômes. 

    a plupart des gens qui ont été infectés par un moustique porteur du virus du Nil occidental (VNO) n’ont aucun symptôme Toutefois, une personne sur cinq souffrira de maux de tête, de fièvre, de douleurs musculaires ou articulaires et, parfois, de rougeurs, de 2 à 14 jours après avoir été piquée. Moins de 1% des personnes touchées présenteront des complications, telles une méningite ou une encéphalite. Les personnes de 50 ans et plus et celles dont le système immunitaire est affaibli sont les plus susceptibles de présenter des complications. 

     

    Traitement. 

    Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique ni vaccin contre le VNO. La plupart des personnes infectées guérissent sans traitement. Les cas graves d’infection sont traités en milieu hospitalier. 

     

    Prévention 

    • Lors de vos activités en plein air, portez des vêtements longs et clairs. Rappelez-vous que les moustiques sont particulièrement actifs au lever et au coucher du soleil. 
    • Appliquez un chasse-moustiques à base de DEET sur les parties du corps non protégées par des vêtements. 
    • Vérifiez l’état des moustiquaires de votre résidence.
    • Éliminez l’eau stagnante qui s’accumule dans des contenants ou des cavités à l’extérieur. Les moustiques peuvent se reproduire partout où il y a de l’eau, même en quantité infime. 
    • Couvrez les poubelles.

     

     

    Herbe à poux

     

    Symptômes. 

    Congestion, écoulement nasal, éternuements répétitifs, picotements des yeux, de la gorge, du palais ou des oreilles, larmoiement. Le pollen de la plante provoque le rhume des foins, mais parfois aussi la sinusite, l’asthme et la conjonctivite. 

      

    Traitement.

    Les antihistaminiques vendus sans ordonnance réduisent les symptômes. Pour un choix avisé, demandez conseil à votre pharmacien. Vous pouvez également combiner l’antihistaminique à un décongestionnant – à condition de ne pas l’employer durant plus de 3 jours consécutifs pour éviter un effet rebond – ou à une solution saline pour diminuer la congestion nasale. Si ces mesures ne suffisent pas, parlez-en à votre médecin. Il pourrait vous prescrire certains médicaments, dont un corticostéroïde sous forme nasale ou orale. Si votre allergie saisonnière est importante, des traitements de désensibilisation – aussi appelé immunothérapie – pourraient être envisagés. 

     

    Prévention 

    • Éliminez l’herbe à poux de votre terrain. 
    • Gardez portes et fenêtres fermées, surtout la nuit, puisque la pollinisation se produit tôt le matin. Utilisez un climatiseur à la maison et dans la voiture. 
    • Programmez les activités extérieures durant l’après-midi et en soirée: la quantité de pollen tend à diminuer à mesure que la journée avance. 
    • Abstenez-vous de sortir par temps chaud, sec et venteux. À retenir : la pluie chasse le pollen. 
    • Consultez l’indice de pollen sur la chaîne météo. Restez à l’intérieur lorsqu’il est élevé. 
    • Laissez à quelqu’un d’autre la tâche de tondre le gazon ou de ramasser les feuilles. 
    • Évitez de faire sécher vos vêtements à l’extérieur de la mi-juillet à la fin septembre. 
    • Portez un masque filtrant la poussière pour jardiner.
    • Au retour d’une activité de plein air, prenez une douche et changez-vous: le pollen peut adhérer aux vêtements, à la peau et aux cheveux.

    Herbe à puce

    Symptômes. 

    Démangeaisons, éruptions rougeâtres, enflure et cloques. La dermatite se manifeste de 24 à 48 heures après le contact avec la sève de la plante. Attention: on peut aussi être contaminé de façon indirecte en touchant, par exemple, un outil, un vêtement ou un animal ayant été en contact avec l’herbe à puce. L’inflammation dure de quelques jours à quelques semaines. 

     

    Traitement. 

    L’eau froide dilue la sève et referme les pores, empêchant ainsi la pénétration du poison. Si possible, lavez immédiatement (en moins de 5 minutes) à l’eau froide toute la région affectée. Évitez le savon qui risque d’étendre la sève. Trop tard? Calmez les démangeaisons en appliquant des compresses froides plusieurs fois par jour. La calamine, de même qu’une pâte composée de bicarbonate de soude et d’eau, soulage également. En prime, ajoutez du bicarbonate de soude ou une préparation à base d’avoine (Aveeno) à l’eau du bain. Un anti-inflammatoire, tel l’ibuprofène, et un antihistaminique peuvent compléter le traitement. Évitez de gratter les plaies pour ne pas étendre les lésions et provoquer une infection. Consultez un médecin si des signes d’infection se manifestent. Il pourra vous prescrire une crème à base de cortisone. N’oubliez pas de nettoyer minutieusement à l’eau chaude savonneuse tout ce qui est entré en contact avec la plante: vêtements, objets, chaussures, outils et animaux domestiques; mais enfilez d’abord des gants de latex. 

      

    Prévention 

    • Apprenez à reconnaître la plante pour éviter sa caresse cuisante.

     

    Piqûres de guêpes et d'abeilles

     

    Symptômes. 

    Rougeur, douleur, sensation de chaleur ou de brûlure, enflure, démangeaisons. Les piqûres de guêpe ou d’abeille peuvent aussi déclencher chez certains une réaction allergique grave, avec notamment des difficultés respiratoires. Dans ce cas, il faut composer immédiatement le 911.

     

    Traitement.

    Posez des compresses d’eau fraîche sur les piqûres pour calmer la douleur et réduire l’enflure. Faites suivre d’une crème à la cortisone. Si les démangeaisons sont intenses, prenez de l’acétaminophène ou un antihistaminique oral. Appliquez également de la calamine sur la zone affectée ou ajoutez une préparation à base d’avoine (Aveeno) à l’eau du bain. Ne grattez pas la plaie, vous aggraveriez les démangeaisons et risqueriez d’infecter la zone. S’il s’agit d’une piqûre d’abeille, retirez d’abord le dard avec précaution à l’aide d’une pince à épiler stérilisée à l’alcool. Ne l’écrasez pas à sa base pour ne pas faire pénétrer le venin plus profondément. 

      

    Prévention 

    • Portez des vêtements clairs et bannissez les produits parfumés. 
    • Appliquez sur la peau exposée une formule insectifuge à base de DEET, particulièrement le soir, tôt le matin et après la pluie. 
    • Gardez les aliments dans des contenants fermés. Surveillez bien votre nourriture et vos boissons avant de les porter à votre bouche pour vous assurer qu’une guêpe ne s’y trouve pas. Ne laissez traîner aucun déchet de table. 
    • Si une guêpe vous embête, évitez tout mouvement brusque. Si elle se pose sur vous, laissez-la partir d’elle-même ou repoussez-la délicatement. Si elle entre dans la voiture, ouvrez les fenêtres: elle sortira d’elle-même.

    Intoxication alimentaire

    Symptômes. 

    Douleurs abdominales, diarrhée, nausées, vomissements, déshydratation. Les malaises peuvent débuter quelques heures et, parfois, plusieurs heures après l’ingestion d’aliments contaminés. Les intoxications alimentaires sont fréquentes durant l’été en raison de la chaleur qui contribue à la multiplication des bactéries. Elles concernent principalement l’E. Coli, communément appelée «maladie du hamburger». 

     

    Traitement. 

    Cessez de consommer des aliments solides durant 24 à 48 heures. Pendant cette période, buvez de l’eau tiède ou une solution saline (Pedialyte) à petites gorgées afin d’empêcher la déshydratation. Recommencez à manger progressivement. Consultez un médecin si les symptômes persistent. 

     

    Prévention 

    • Ne laissez jamais la viande à la température ambiante. Jusqu’au moment de les cuire ou de les servir, les aliments qui doivent rester froids seront conservés au frigo. 
    • Décongelez la viande au réfrigérateur et non sur le comptoir de la cuisine. 
    • Faites bien cuire la viande, le poisson et la volaille. 
    • Assurez-vous que les aliments crus ne touchent pas aux aliments cuits. Et utilisez deux planches à découper, l’une pour la viande crue, l’autre pour les légumes. 
    • Ne déposez jamais la viande cuite dans l’assiette ayant contenu de la viande crue. De la même façon, utilisez deux spatules. 
    • Lors de vos pique-niques, gardez la viande et les aliments les plus périssables près de la glace dans la glacière, et soulevez le couvercle le moins souvent possible. Mieux, utilisez deux petites glacières, l’une pour les aliments, l’autre pour les boissons. 
    • Remettez vite les aliments au frais quand vous avez fini de manger.

     

    Maladie de Lyme

    Symptômes. 

    La rougeur est le symptôme le plus fréquent, quand on a été piqué par une tique porteuse d’une certaine bactérie. Elle s’étend rapidement pour atteindre plus de 5 centimètres et prend l’apparence d’une cible (centre clair et contour foncé). D’autres symptômes peuvent accompagner cette rougeur : fièvre, fatigue, maux de tête, raideur à la nuque et douleurs musculaires. Les premiers symptômes apparaissent généralement de 3 à 30 jours après la piqûre. 

     

    Traitement. 

    La maladie de Lyme se soigne à l’aide d’antibiotiques. La durée du traitement dépend du stade de l’infection. Attention: si la maladie n’est pas traitée rapidement, elle peut entraîner des problèmes cardiaques, neurologiques et articulaires. Ces problèmes peuvent apparaître dans les semaines, les mois ou les années qui suivent la piqûre. Cela dit, le risque d’attraper la maladie est faible si la tique reste accrochée à la peau moins de 24 heures. Il est donc important de repérer et de retirer la tique le plus rapidement possible. Pour enlever une tique, employez une pince à épiler. N’utilisez ni vos doigts ni vos ongles: vous pourriez écraser la tique, et la tête contaminée pourrait rester accrochée à la peau. Tirez la tique doucement sans la tourner ou l’écraser. Nettoyez ensuite votre peau avec de l’eau et du savon. 

     

    Prévention 

    • Lors de vos balades en forêt, portez un chapeau, des chaussures fermées et des vêtements longs aux couleurs pâles qui vous aideront à repérer les tiques.
    • Utilisez un chasse-moustiques à base de DEET sur les parties du corps exposées. 
    • Marchez dans les sentiers pour éviter les hautes herbes susceptibles d’héberger des tiques. 
    • Au retour d’une randonnée dans une zone boisée, prenez une douche. Examinez attentivement tout votre corps. 
    • N’oubliez pas de vérifier régulièrement vos animaux domestiques.

     

    Merci à la Direction de santé publique de Montréal pour sa précieuse collaboration.

    Santé 2:  Les maux de l'été: guide pratique

     

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