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    Maîtriser sa glycémie

     

    On estime à près de 760 000 le nombre de personnes diabétiques au Québec. Voici 3 conseils clés pour bien maîtriser sa glycémie.

     

    Maîtriser sa glycémie

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    Atteindre et maintenir un poids santé 

     

    Si on affiche un excès de poids, surtout au niveau abdominal, on se doit de perdre quelques kilos pour atteindre son poids santé! En perdant 10% de son poids (15 livres si on pèse 150 livres, par exemple), on améliore significativement son bilan sanguin. C’est la stratégie la plus importante dans le cas du diabète de type 2. 

     

     

    Éviter les aliments à indice glycémique élevé 

     

    La baguette de pain, le riz blanc, les friandises, la confiture, etc., voilà des aliments qui font grimper la glycémie rapidement. Ce faisant, ils nuisent au contrôle glycémique. On doit plutôt privilégier les grains entiers, les légumes et les légumineuses. 

     

     

    Consommer un maximum de 60 g de glucides par repas 

     

    Une personne diabétique doit apprendre à gérer ses apports en glucides afin de ne pas dépasser 60 grammes par repas. Cela représente l’équivalent de deux tranches de pain (30 g de glucides), d’un fruit (15 g de glucides) et d’un verre de lait (12 g de glucides). Nous sommes loin de la tarte aux pommes en dessert! Il est sage de consulter sa nutritionniste pour apprendre à gérer ses apports en glucides.

     

     

    Les légumineuses réduisent le risque de diabète 

     

    C’est en étudiant les habitudes alimentaires de 64 000 femmes que des chercheurs ont démontré que celles qui consommaient le plus de légumineuses (haricots rouges, lentilles, pois chiches, haricots de soja, arachides) réduisaient leur risque de diabète de 38%. Riches en potassium, en folates et en magnésium, les légumineuses présentent plusieurs atouts pour la santé. On conseille d’en manger au moins deux fois par semaine, en remplacement de la viande. Chili végétarien, soupe aux lentilles, salade de pois chiches au cumin, riz aux trois haricots..., avec un brin d’initiative, on peut composer des menus inspirants. 

     

     

    Les arachides 

     

    Contrairement à la croyance populaire, les arachides ne sont pas des noix mais elles sont des légumineuses. Qui plus est, elles sont bonnes pour la santé! Riches en gras monoinsaturés et faibles en gras saturés, elles ont la capacité d’abaisser le cholestérolsanguin. En prime, avec leur excellente teneur en protéines et en fibres, elles contribuent à la satiété, si bien qu’elles peuvent faciliter la perte de poids. Mon conseil: prendre une portion de 30 ml (2 c. à soupe) en guise de collation d’après-midi plusieurs fois par semaine! 

    Santé 2:  Maîtriser sa glycémie

     

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    Cholestérol : mangez des oeufs ! 

     

    Santé 2:  Cholestérol : mangez des oeufs !

     

    Vous avez du cholestérol ? Contrairement aux idées reçues, vous avez droit aux oeufs ! Voici pourquoi il faut en manger, combien de fois par semaine et comment les choisir pour qu’ils soient vraiment bénéfiques à vos artères !


    Pourquoi vous avez droit aux oeufs

    Vous avez droit aux oeufs... Un, parce que "le cholestérol alimentaire influe peu sur le cholestérol du sang… qui est majoritairement fabriqué par le foie", explique Michel de Lorgeril, cardiologue, nutritionniste et chercheur au CNRS.

    Et deux parce que l’œuf "s’il est produit de faon adéquate, est un véritable aliment miracle", poursuit le spécialiste. "Il apporte de très bonnes protéines animales car, il contient, dans la meilleure proportion, tous lesacides aminés que notre organisme ne sait pas fabriquer et qui sont indispensables notamment au bon fonctionnement de notre système immunitaire.

    Par ailleurs, c’est est une bonne source de phosphore et de lutéine dont on pense qu’elle pourrait aider à prévenir la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge). 

     

    Combien peut-on manger d’œufs par semaine ?

    Qu’on ait du cholestérol ou non, "on n’est pas obligé d’en manger tous les jours… Mais il n’y a pas non plus de raison médicale de se restreindre. Trois, quatre par semaine est raisonnable", estime Michel de Lorgeril, cardiologue, nutritionniste et chercheur au CNRS. "On peut choisir, comme les Anglo-saxons, de consommer l’œuf au petit-déjeuner.

    Les protéines rassasient et permettent de tenir jusqu’au déjeuner sans grignotage." A noter : pour éviter tout impact sur le cœur,  mieux vaut consommer, bien sûr, l’œuf dans sa coquille (dur, poché ou à la coque) plutôt que frit dans une poêle…

     

    Quel est le taux de cholestérol des œufs ?

    Un œuf contient 200 à 300 mg de cholestérol, c’est vrai… mais ce n’est pas le plus important. Ce qu’il faut savoir c’est que le cholestérol, ce lipide (graisse) un peu particulier, est indispensable à notre organisme.

    "C’est un composant essentiel de nos membranes cellulaires, c’est un précurseur des sels biliaires sans lesquels la digestion des graisses ne peut pas se faire, et des hormones qui interviennent dans toutes les fonctions corporelles", souligne Michel de Lorgeril, cardiologue, nutritionniste et chercheur au CNRS.

     

    Pas d’augmentation des risques cardio-vasculaires

    Depuis 1999 et l’analyse de deux études menées sur des professionnels de santé (51 519 médecins hommes et 121 700 infirmières) pendant 18 ans pour l’une et 8 ans pour l’autre, on sait que manger des œufs n’augmente pas le risque cardio-vasculaire, sauf si l’on est diabétique  (le doute persiste sans qu’on est d’explication plausible).

    Une autre étude récente parue en 2008 menée sur 21 237 participants suivis pendant 20 ans a montré que, dans l’ensemble de la population la mortalité par maladie cardio-vasculaire s’élève légèrement à partir de 7 œufs par semaine. "Mais ce n’est pas une raison pour accuser les œufs. D’autres éléments du régime alimentaire de ces personnes peuvent aussi être en cause ", précise le Dr Lorgeril.

     

    Les œufs contiennent des acides gras bénéfiques

    Un œuf contient environ 7 g de lipides, c’est plus que 100 g de steak grillé (4 g), mais beaucoup moins qu’une entrecôte (12 g) ou qu’une côtelette d’agneau (16 g). Et puis surtout, la composition de ses lipides est bien plus intéressante.

    En effet, confirme le Dr Michel de Lorgeril, "l’œuf ne contient pas d’acides gras trans, et présente un bon rapport omega 3 sur omega 6, lorsque la poule a été nourrie avec une alimentation naturelle, ou lorsque sa ration alimentaire a été enrichie en graines de lin qui apportent des omega 3."

    Or on connaît désormais tous les bienfaits de ces graisses en matière de protection cardio-vasculaire notamment….

    Les œufs font-ils peur aux labos pharmaceutiques ?

    Pour le Dr Michel de Lorgeril, cardiologue, le cholestérol n’est pas cet ennemi du cœur et des artères que l’industrie pharmaceutique a voulu nous présenter.

    Dans l’athérosclérose, maladie provoquant l’obstruction des artères par caillots et donc l’asphyxie du cœur, "le cholestérol joue un rôle tout a fait marginal", affirme-t-il. "Il ne joue un rôle ni dans la formation des caillots, ni dans l’inflammation des parois des artères qui sont les deux mécanismes majeurs du risque d’infarctus. Tout au plus peut-il en effet s’agglutiner à l’intérieur de ces parois malades. Mais il n’entre que pour 1/3 dans la composition des plaques d’athérome."

     

    Quels sont les vrais dangers des œufs ?

    Le blanc d’œuf contient des protéines dont certaines ont un fort pouvoir allergisant. D’ailleurs l’allergie à l’œuf représente 30 % des allergies alimentaires. D’autre part, la consommation excessive d’œufs aurait une incidence sur la santé des os.

    "L’acide attaque l’os, explique Michel de Lorgeril, cardiologue, nutritionniste et chercheur au CNRS. Un excès d’œufs, riches en acides gras, peut donc jouer sur le PH sanguin et fragiliser l’os."

     

    Quels oeufs choisir ?

    "Le plus important, explique Michel de Lorgeril, cardiologue, c’est l’alimentation de la poule. Si elle a été laissée libre de se nourrir elle-même de végétaux, de petits insectes ou si sa ration a comporté des graines de lin riches en omega 3, les œufs seront parfaitement équilibrés en protéines et en acides gras .

    Si elle a été nourrie exclusivement de farine de maïs, même bio, la qualité nutritionnelle ne sera pas du tout la même. On aura trop d’oméga 6 et pas assez d’omega 3. Ce qui est mauvais pour la santé."

    Ainsi les œufs portant le logo Bleu Blanc Cœur en France (ou les œufs Colombus en Belgique) sont-ils recommandés. Les termes "élevés en plein air" ou bio, garantissent le respect de l’animal mais pas la composition de leurs œufs.

     

    Comment bien conserver les œufs ?

    "L’œuf pose un problème de septicité, c’est un milieu de culture. Il est donc important de bien le conserver", souligne Michel de Lorgeril, cardiologue, nutritionniste et chercheur au CNRS. Le premier point sur lequel il convient d’être vigilant, c’est l’intégrité de la coquille. "Tant qu’elle est intacte, l’œuf se conserve bien. Si elle est endommagée, les germes peuvent pénétrer l’œuf et proliférer."

    Second point important : la date de ponte. Non pas parce que l’œuf se conserve mal en soi, mais parce que "plus il est vieux, plus la coquille risque d’être abîmée. Il faudra donc le cuire longtemps c’est-à-dire le consommer dur ou l’utiliser pour la confection de gâteaux cuits à four chaud."

    Sources

    - Etude prospective sur la consommation d’œufs et le risque de maladie cardio-vasculaire chez les hommes et les femmes (A prospective study of egg consumption and risk of cardiovascular disease in men and women). JAMA 1999 ; 281(15) : 1387-94
    - La consommation d’œufs et les maladies cardio-vasculaires, la mortalité (Egg consumption in relation to cardiovascular disease and mortality : the Physicians’ Health Study1,2,3); Luc Djoussé and J Michael GazianoAmerican Journal of Clinical Nutrition 2008, volume 87, n°4, p. 964-969.

     

    Pour en savoir plus

    - Cholestérol, mensonges et propagande de Michel de Lorgeril, Thierry Souccar éditions, 20,90 €.
    - Cholestérol : que peut-on vraiment manger ? [14]
    - 10 recettes express anti cholestérol [15]

     

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    Piqûres de moustiques : 10 remèdes express

     

    Huiles essentielles, plantes, vinaigre, oignon... Sans le savoir, vous avez dans vos placards des remèdes naturels capables de soulager rapidement une piqûre d'insecte. Voici lesquels et comment les utiliser.

     

    Quelques gouttes d'huile essentielle de lavande aspic

    En cas de piqûre de moustique, un conseil : ayez toujours un petit flacon d’huile essentielle (HE) de lavande  aspic (Lavandula latifolia spica) à portée de main. Pourquoi ? Parce que "la lavande aspic montre une performance accrue sur la cicatrisation et la régénération cutanée" explique Christine Cieur-Tranquard, pharmacienne, dans son livre La pharmacie familiale au naturel.

     

    Mode d’emploi : appliquer immédiatement sur la piqûre (pour les guêpes, il faut retirer le dard avant) 1 à 2 gouttes d’HE de lavande aspic. Tapoter pour faire pénétrer et renouveler 3 à 4 fois dans la demi-heure qui suit.

     

    Attention : ne pas utiliser l’huile essentielle de lavande aspic chez la femme enceinte, allaitante ou l’enfant de moins de 3 ans, sans demander l’avis d’un pharmacien.

     

     

    Tamponner avec du vinaigre de cidre

    Le vinaigre de cidre  est très efficace pour soulager une piqûre de moustique. C’est aussi un excellent désinfectant naturel.

     

    Mode d’emploi : tamponner la peau avec du vinaigre de cidre non dilué et chaud de préférence. Selon la pharmacienne Christine Cieur-Tranquard, la chaleur permet de "neutraliser le venin des insectes".

     

     

    Poser des lamelles d'oignons

    Selon le Vidal des plantes, appliquer des lamelles fraîches d'oignons sur une piqûre d'insectes permet de la soulager. On peut aussi frotter la piqûre avec. L'idéal étant que le remède soit posé rapidement dessus.

     

     

    Déposer 1 goutte d'huile essentielle de citronnelle

    La citronnelle de Java repousse les moustiques mais peut aussi soulager leurs piqûres.

     

    Mode d’emploi en cas de piqûres : appliquer 1 goutte d'huile essentielle (Cymbopogon winterianus Jowitt) sur chaque bouton. Pure si la surface est petite. Diluée dans une huile végétale si elle est plus étendue ou si la peau est sensible (pour éviter les irritations).

     

    Pour repousser les moustiques : pulvériser un peu d'essence de citronnelle dans la maison, ainsi que sur les draps et oreillers. Il est aussi possible d'en mettre dans une coupelle déposée à côté du lit, la nuit.

     

    Attention : cette huile essentielle est interdite pendant les 3 premiers mois de grossesse. Elle ne doit pas non plus être utilisée pendant l’allaitement.

     

     

    Frotter avec de la menthe

    L’avantage de l’huile essentielle de menthe poivrée (Mentha piperita) en cas de piqûre de moustique c’est qu’elle est antalgique, anesthésiante et calme les démangeaisons.

     

    Mode d’emploi : appliquer 1 goutte d’huile essentielle de menthe sur la peau, en association avec un autre remède comme du vinaigre de cidre.

     

    Ou : frotter la piqûre avec des feuilles froissées de menthe.

     

    Attention : cette huile essentielle est contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement, chez l’enfant de moins de 6 ans. Méfiance aussi chez les personnes âgées. Elle ne doit jamais être étendue sur une grande surface cutanée.

     

     

    Apaiser avec de la teinture-mère de calendula

    La calendula est une plante apaisante. Elle permet de calmer l’inflammation d’une piqûre de moustique et de la désinfecter.

     

    Mode d’emploi : mélanger une dizaine de gouttes de teinture-mère de calendula dans un peu d’eau et passer sur la plaie.

     

     

    Mélanger du bicarbonate de soude avec de l'eau

    Vous venez de vous faire piquer par un moustique ? Allez chercher de la poude de bicarbonate de soude et de l'eau. Selon Marie-France Muller*, naturopathe, "le soulagement est très rapide".

     

    Mode d'emploi : mélanger trois parts de bicarbonate de soude pour une part d'eau afin de former une pâte. L'eau va s'évaporer et laisser apparaître la poudre de bicarbonate sur la peau. Renouveler si nécessaire.

     

    *Magique bicarbonate, Guy Tredaniel Editeur.

     

     

    Penser au géranium rosat

    Le parfum du géranium rosat faire fuir les moustiques. Son huile essentielle (Pelargonium asperum) permet par ailleurs d’apaiser les démangeaisons de leurs piqûres. Une huile qui fait double emploi, idéale pour l’été !

     

    Mode d’emploi : mettre 1 goutte sur chaque bouton. Pure si la surface est petite. Diluée dans une huile végétale si elle est plus étendue ou si la peau est sensible.

     

    Attention : cette huile essentielle est interdite pendant les 3 premiers mois de grossesse. Elle ne doit pas non plus être utilisée pendant l’allaitement.

     

     

    Appliquer de l'arbre à thé

    Antiseptique et désinfectant, l’arbre à thé est une plante miracle en cas de piqûres d’insectes.

     

    Mode d’emploi : appliquer 2 gouttes d'huile essentielle d'arbre à thé (Tea tree ou Melaleuca alternifolia) sur la piqûre, 2 à 3 fois par jour, pendant 3 jours maximum. Pures si la surface est petite, diluées dans une huile végétale si elle est étendue.

     

    Attention : cette huile essentielle est interdite pendant les 3 premiers mois de grossesse. Elle ne doit pas non plus être utilisée pendant l’allaitement.

     

     

    Faire un cataplasme d'argile

    Mettre un cataplasme d'argile sur une piqûre d'insecte peut aider à calmer les démangeaisons et la douleur.

     

    Mode d'emploi : mélanger de l'argile verte en poudre avec de l'eau jusqu'à obtenir une pâte. Appliquer sur le bouton et laisser sécher. Retirer ensuite le cataplasme et recommencer un peu plus tard si nécessaire.

     

    Sources

    - Phytothérapie, la santé par les plantes, Vidal, 2007.
    - Mes remèdes de grands-mères, Dr Franck Gigon et Dr Thierry Hanh, First Editions, 2011.
    - Ma pharmacie naturelle, Dr Yves Donadieu, Editions Robert Laffont, 2008.
    - Guide de poche d'aromathérapie, Danièle Festy et Isabelle Pacchioni, Leduc.S Editions, 2007.
    - Magique bicarbonate, Marie-France Muller, Guy Tredaniel Editeur, 2011.
    - Ma pharmacie familiale au naturel, Christine Cieur-Tranquard, Edisud, 2011.

    Publié par Aurélie Blaize, journaliste santé

     

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    Dix trucs pour booster sa mémoire !


    Vous perdez régulièrement vos lunettes, vos clés ? Il vous arrive de ne pas "remettre" le nom de certains acteurs, voire du film de la veille ? Pas de panique ! On peut booster sa mémoire. C’est facile. Dix conseils pour la muscler au quotidien et ne plus rien oublier… ou presque.

    Quelles activités pratiquer ?


    Il n’y a pas d’activité miracle. Le secret, c’est de rester intellectuellement actif, de multiplier les expériences. Chaque nouveau problème résolu fait naître des connexions neuronales, qui sont les vrais supports de notre mémoire… N’arrêtez jamais d’apprendre. On pense qu’un niveau d’instruction élevé permet d’utiliser son cerveau de différentes manières, donc de faire face à d’éventuelles pertes mnésiques. Les activités recommandées ? Jardiner ou voyager nécessitent de nombreuses tâches de planification, mais lire le journal, écouter la radio ou jouer aux cartes entretiendrait aussi la mémoire – pour peu qu’on varie les plaisirs. Les échanges sociaux, facteurs de rencontres, la pratique d’Internet ou l’optimisme seraient aussi salutaires.

    Triez, balisez, structurez...


    « Il n’y a guère que durant l’enfance qu’on retienne automatiquement… après, il faut réfléchir ! Dès 30 ans, la mémoire, riche de données, a besoin d’être organisée, structurée, classée. Inutile d’essayer d’enregistrer sans regrouper les infos, les trier et les baliser grâce à des stratégies cognitives », explique le Dr Bernard Croisile, neurologue et auteur de ’Alzheimer [3] et les maladies apparentées’ (Larousse). Exemples : pour retenir un texte, on peut relier chaque paragraphe (dont on a imaginé le contenu) à une pièce de son domicile dans l’ordre d’une visite. Pour un numéro de téléphone, on a intérêt à diviser les numéros par blocs de deux chiffres. Pour le contenu d’un article, mieux vaut en imaginer les scènes, plusieurs fois.

    Pensez post-it


    Même si nous avons tous des capacités mnésiques différentes, la richesse de la mémoire augmente avec les années. Résultat : « Dès 30 ou 40 ans, il devient plus long de classer les infos, puis de les rappeler… Et c’est normal ! Cela ne veut pas dire qu’on perd la mémoire, explique Bernard Croisile. Ce n’est pas parce qu’on ne sait plus où l’on a mis ses clés qu’on est atteint de troubles mnésiques graves ! La mémoire à court terme paraît moins efficace, mais il lui faut juste un peu plus de temps », précise le neurologue. D’où l’intérêt de s’offrir ce qu’on appelle des « béquilles » : on a tous besoin de post-it, de listes de courses, de pense-bêtes... qui, rassurez-vous, ne nuisent pas aux capacités mnésiques.

    Les aliments qui stimulent


    Nourrissez-vous et hydratez-vous correctement (le cerveau consomme à lui seul 20 % de l’énergie de l’organisme). Votre matière grise a besoin d’un demi-litre d’eau par jour et de glucides complexes (pain, pâtes, riz). Pensez aux produits frais, riches en acides aminés, et aux vitamines. La vitamine B12 (crustacés, foie, poisson, produits laitiers) a des effets directs sur la mémoire. Misez aussi sur les fruits et légumes. Leurs antioxydants renforcent les parois des neurones, tout comme les lipides polyinsaturés (huile de colza ou poisson). Enfin, l’alcool - en petite quantité -, n’est pas déconseillé. L’étude Paquid menée par l’Inserm sur 4134 personnes de 1988 à 2003 a démontré qu’en boire régulièrement diminuerait les risques d’Alzheimer.

    Veillez sur votre sommeil


    Le sommeil est indispensable au bon fonctionnement de la mémoire. En manquer peut provoquer des troubles mnésiques graves. Car votre mémoire travaille aussi la nuit !
    Durant le sommeil paradoxal, on consolide sa mémoire procédurale (celle qui permet de se souvenir comment faire du vélo, par exemple).
    Pendant le sommeil lent, on réactive et consolide ses souvenirs personnels. Se priver d’un seul cycle, c’est empêcher son cerveau de fixer les informations emmagasinées durant la journée.

    Les substances à éviter


    Certaines substances altèrent la mémoire… C’est le cas de l’alcool à fortes doses, qui peut provoquer des pertes de mémoire de plusieurs heures. C’est le cas du tabac, dont la nicotine bloque l’activité de certains récepteurs cérébraux.
    C’est aussi le cas de certains médicaments courants (sédatifs, bétabloquants, antiépileptiques, antidiabétiques, benzodiazépines, dérivés d’atropines utilisés en gastro-entérologie et en urologie, antidépresseurs tricycliques, neuroleptiques…).
    Enfin, c’est le cas des excitants comme le café ou le thé qui accentuent l’irritabilité et nuisent à la concentration.

    Soyez attentif !


    La mémoire n’est pas toujours seule en cause dans les oublis. Encore faut-il être réceptif aux stimuli. On ne peut se souvenir correctement d’une donnée que si on l’a enregistrée dans de bonnes conditions. Avoir une bonne mémoire, c’est d’abord être capable d’encoder correctement une information dans son intégralité, avant de la stocker pour éventuellement la rappeler plus tard. Inutile, donc, de vouloir se souvenir des détails d’un film quand on a oublié ses lunettes lors de la projection. Difficile également de retenir le nom de son voisin de table, si le brouhaha couvre les voix durant le repas ou si l’on accuse ne serait-ce qu’une légère baisse d’audition…

    Gare au stress et à la déprime


    La fatigue, le stress, le surmenage ou un état dépressif peuvent perturber le processus d’apprentissage... Un, parce que pour se souvenir, il faut d’abord être réceptif, ce qui est rarement le cas lorsqu’on vient d’apprendre une mauvaise nouvelle, qu’on est survolté ou qu’on a le moral dans les chaussettes.
    Deux, parce que le stress et la nervosité sont liés à la production de cortisol, une hormone néfaste pour l’hippocampe (partie du cerveau qui transfère les souvenirs vers la mémoire à long terme).
    Et trois, parce qu’une émotion négative, une inquiétude ou une préoccupation compliquent fortement le rappel des données emmagasinées…

    Faites-vous plaisir


    Dès l’âge de 20 ans, on perd 6 % de ses récepteurs à la dopamine par tranche de 10 ans. Traduction : avec la maturité, le cerveau, et plus précisément ses synapses (connexions entre neurones) sont de moins en moins sensibles à ce neuromédiateur (hormone), pourtant fortement lié au sentiment de plaisir et… à la concentration. Pour cette raison, on est donc à la fois plus distrait et plus vulnérable côté mémoire à court terme… A moins, peut-être, de veiller à se faire régulièrement plaisir ! Allez voir des comédies, lisez des livres amusants…

    Faut-il se supplémenter ?


    Il n’y a pas de pilule magique. Aucun complément alimentaire ne peut remplacer une alimentation équilibrée, et toute prise de ces produits ne doit se faire qu’après avis médical. Toutefois, sachez que les vitamines B (1, 2, 3, 5, 6, 9, 12) sont bénéfiques au cerveau. Elles limitent l’excès d’homocystéines, des substances toxiques liées à une mémoire défaillante. La vitamine E est elle aussi recommandée. Antioxydant, elle ralentit le processus de destruction des neurones. Enfin, la DHEA, hormone désormais célèbre, stimulerait les fonctions mnésiques (attention, ses bienfaits ne sont pas prouvés, et elle est proscrite en cas de cancer de la prostate [4]).

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  • Reconnaître le bouchon d'oreille

    Dus à l'accumulation de cérumen dans le conduit auditif, les bouchons ne doivent pas être traités n'importe comment. Medisite fait le point sur les solutions pour s'en débarrasser.

     

     [3]Le plus souvent, le bouchon se manifeste par une surdité (généralement dans une seule oreille) après la douche ou au réveil par exemple. Mais aussi par des bourdonnements, la sensation d'avoir l'oreille pleine d'eau ou parfois des démangeaisons. "Il apparaît souvent après une douche, un bain ou un vol en avion car l'eau ou la pression font gonfler le cérumen naturellement présent dans le conduit auditif" explique le Dr Gilles Ayoun, ORL.
    Il peut être dû à l'accumulation de cérumen, mais aussi plus rarement, à l'accumulation de peaux mortes dans le conduit : c'est ce qu'on appelle un bouchon épidermique.

    Dissoudre le bouchon avec de l'eau oxygénée

    [4]"Le plus simple est d'utiliser de l'eau oxygénée à 3%, qui va dissoudre le bouchon et marche aussi pour les bouchons épidermiques", estime le Dr Ayoun. Il faut incliner la tête, oreille concernée par le bouchon vers le haut, verser quelques gouttes d'eau oxygénée et laisser agir au moins 1 minute en gardant la position et en massant le cartilage à la base de l'oreille. Puis pencher la tête de l'autre côté pour laisser s'écouler le liquide et le cérumen. Ce bain d'oreille est à renouveler au moins 2 à 3 fois par jour.
    Autre option : faire la même chose avec du vinaigre blanc, efficace et non toxique pour l'oreille.

    Ne jamais utiliser : d'alcool car celui-ci peut brûler. "Méfiance aussi avec les produits vendus dans les boutiques bio type bougies auriculaires, aussi appelées bougies Hopi, qui sont plus dangereuses qu'autre chose. On risque de se brûler ou de rajouter de la cire dans l'oreille" prévient le spécialiste.

    Essayer les sprays à base d'eau de mer

     [5]Les sprays auriculaires à base d'eau de mer vendus en pharmacie (Audiclean, Audispray, Physiomer...) sont faciles à utiliser car il suffit de les vaporiser directement dans l'oreille, sans pencher la tête, et de laisser agir quelques secondes avant de sécher délicatement l'entrée de l'oreille avec un kleenex. "Ils sont légèrement hypertoniques, donc plus efficaces que du simple sérum physiologique. Ils aident à fluidifier un peu le bouchon et à créer un petit passage d'air et peuvent suffire en cas de bouchon pas trop important. Mais mais leur action est assez longue : il faut souvent compter au moins 5/6 jours."

    Ramollir le bouchon avec l'huile d'amande douce

    [6]Il existe aussi un produit à base d'huile végétale d'amande douce (Cerulyse), à utiliser en bain d'oreille pour ramollir et dissoudre le bouchon. "Mais comme son action est assez lente et qu'il a plutôt tendance au départ à aggraver le problème en augmentant le bouchon, il est surtout intéressant de l'utiliser en attendant le rendez-vous chez l'ORL pour ramollir le bouchon et faciliter son extraction par le spécialiste", conseille le Dr Ayoun.

    Eviter le coton-tige

    [7]C'est le mauvais réflexe : "Au lieu d'éliminer le bouchon, celui-ci risque au contraire de tasser encore davantage le cérumen au fond du conduit-auditif", alerte l'ORL. De manière générale, il ne faut introduire aucun objet dans l'oreille, au risque d'aggraver le problème.

    Au bout de 2 jours : consulter !

     [8]"Il faut consulter si la surdité dure plus de 2 jours, même si ce n'est pas douloureux car un bouchon d'oreille peut être confondu avec une surdité brusque : il s'agit d'un accident vasculaire de l'oreille qui est beaucoup plus grave, et survient notamment chez les personnes hyperactives", explique le spécialiste. Idem si la gêne ne passe pas avec les produits en pharmacie : on ne tarde pas pour prendre rendez-vous chez l'ORL car l'idéal est de consulter dans les 5/6 jours maximum. Le médecin peut alors extraire le bouchon à l'aide de micro-instruments, d'un lavage sous pression contrôlé ou d'un petit aspirateur.

    Adopter les bons réflexes pour éviter qu'il ne réapparaisse

    [9]"Certaines personnes sont plus sujettes aux bouchons que d'autres et il y a des facteurs favorisants comme un conduit auditif étroit ou tortueux, l'eczéma, la présence d'ostéomes (excroissances osseuses dans l'oreille)... C'est également plus fréquent chez les nageurs ou plongeurs qui sont souvent dans l'eau froide" constate l'ORL. Si on y est sujet à répétition, mieux vaut opter en prévention, 1 fois par semaine, un lavage d'oreille avec de l'eau oxygénée ou un spray auditif. "En revanche, il faut vraiment éviter le coton-tige, et nettoyer simplement le pavillon de l'oreille avec un gant ou un kleenex humide mais ne pas toucher au conduit auditif", conseille le Dr Ayoun.

     

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