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    Le sucre : nouvel ennemi numéro 1

     

    Il saccage notre santé, et il se cache partout…

     

    1 août. 2014 Par Chantal Éthier en collaboration avec Johanna Lauzon 0 du magazine Chatelaine

     

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    La dentiste américaine Cristin Kearns Couzens ne pouvait pas en croire ses oreilles. Lors d’un congrès de dentisterie, à Seattle, elle s’étonne qu’aucun des experts invités ne fasse mention des friandises et des boissons gazeuses comme aliments nocifs. Elle le leur fait remarquer. « Aucune étude ne prouve que le sucre nuit à la santé », lui répondent-ils. Vraiment ? « Cette réponse m’a choquée, dit-elle. J’avais travaillé pendant des années auprès d’une clientèle à faible revenu, particulièrement touchée par la carie dentaire. Alors, comment expliquer un tel déni de la part d’éminents spécialistes ? »

     

    Intriguée, elle décide d’investiguer. Ce qu’elle ignore encore, c’est que cette question posée en 2007 allait la mener au cœur d’une histoire s’apparentant à un roman d’espionnage. Et à des années d’enquête – surtout une vingtaine de mois intensifs. Elle découvre le pot aux roses : l’industrie du sucre emploie les mêmes tactiques que celles utilisées il y a 30 ans par les cigarettiers pour camoufler les dangers du tabac. Dans des dossiers poussiéreux, la dentiste trouve des stratégies pour influencer l’opinion publique et des notes de service expliquant comment bloquer les recommandations nutritionnelles (de l’État, d’organismes internationaux) qui en limitent la consommation. Pire, le lobby du sucre finance des chercheurs afin qu’ils atténuent la réputation néfaste des aliments sucrés, en mettant en doute, par exemple, le lien entre une alimentation riche en glucides et le diabète de type 2, affection qui explose en Amérique du Nord.

     

    En 2012, Cristin Kearns Couzens, en collaboration avec le vulgarisateur scientifique Gary Taubes, expose ses résultats de recherche dans la revue Mother Jones. Les médias américains s’y intéressent. Mais les choses ont-elles changé ? « Pas vraiment, soupire la consultante rattachée aux universités de Washington et du Colorado. Il faudrait augmenter le nombre d’études soutenues par les fonds publics pour pouvoir démasquer celles commanditées par l’industrie, mais cela prendrait beaucoup d’argent… » En décembre 2013, des chercheurs espagnols et allemands qui ont épluché 17 études portant sur les boissons sucrées et la prise de poids ont obtenu des résultats pour le moins étonnants. Leur recherche a établi que 83 % des études indépendantes confirmaient l’existence d’un lien, tandis que 83 % de celles qui étaient financées par l’industrie du sucre arrivaient à la conclusion que les preuves manquaient pour démontrer une association entre les deux facteurs. « C’est une bonne façon de semer la confusion, lance le Dr Michel Lucas, chercheur en épidémiologie au CHU de Québec. Comment voulez-vous que les gens s’y retrouvent ? »

     

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    Mauvais pour les artères


    L’industrie du sucre a beau tout faire pour redorer l’image de son produit, les preuves incriminantes s’accumulent. Les grands consommateurs d’aliments et de boissons sucrés multiplient par trois leur risque de mourir d’une maladie cardiovasculaire, révélaient en février des chercheurs des Centers for Disease Control and Prevention d’Atlanta. Ces résultats proviennent de la vaste enquête américaine sur la santé et la nutrition (National Health and Nutrition Examination Survey) menée pendant 14 ans auprès de 43 000 personnes. « On croyait que le sucre ne contribuait que de façon indirecte aux maladies cardiovasculaires, en favorisant la prise de poids et le diabète, mais on avait tort », dit le Dr Martin Juneau, chef du service de prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal. Car le scélérat s’attaque directement aux artères, même chez les personnes minces. « Les sucres ajoutés stimulent la production d’une forme particulièrement toxique de mauvais cholestérol (LDL dense), qui pénètre plus facilement les parois des vaisseaux sanguins et favorise l’athérosclérose », ajoute le cardiologue.

     

    Pendant des années, le gras était considéré comme le seul ennemi du cœur. En 1982, les directions de santé publique au pays ont émis des directives pour en limiter la consommation. L’industrie alimentaire s’est adaptée et, pour ne pas perdre de parts de marché, a remplacé le gras par du sucre. « Le gras, le sel et le sucre sont les trois ingrédients qui donnent du goût », explique le Dr Dominique Garrel, endocrinologue au CHUM et spécialiste en nutrition. Malgré cette guerre au gras, le taux d’obésité a doublé de 1980 à 2000. Chaque personne consomme, en moyenne, 40 kilos de sucre par année – 26 cuillerées à thé de sucre par jour – selon Statistique Canada. C’est énorme. Or, en mars dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) suggérait plutôt un maximum quotidien de six cuillerées à thé, soit 5 % du total de nos calories quotidiennes. Moins que le contenu d’une boisson gazeuse ! Quand on étend de la confiture sur ses rôties du matin, on sait ce qu’on mange. Le problème, ce sont les kilos de sucre ingérés sans qu’on en ait conscience : un jus de fruits, c’est six cuillerées à thé, une soupe tomates et riz en boîte, six, un yogourt à la vanille, cinq. La moitié d’une cuillerée à soupe de ketchup est constituée de sucre ! Et que dire de ce qui se cache dans le pain, les céréales du matin, les craquelins, le beurre d’arachide, la moutarde, la sauce à spaghetti, certains légumes en conserve et presque tous les plats surgelés ? Pas moins de 80 % des produits alimentaires transformés contiendraient du sucre.

     

    Aussi, les sucres ajoutés ne sont pas égaux. Le sucrose, qui provient de la canne ou de la betterave à sucre, figure souvent sur la liste des ingrédients. Mais pas autant que le fructose, qui demeure le produit sucrant le plus utilisé. Depuis les années 1970, l’industrie alimentaire fabrique un sirop de maïs à haute teneur en fructose qui ne coûte presque rien et dont le pouvoir sucrant est très puissant. À première vue, cela semblait une merveilleuse découverte : après tout, les fruits contiennent du fructose, non ? Oui, mais pas en quantité aussi faramineuse. « Pour en ingérer autant que dans une seule boisson gazeuse, vous devriez manger un kilo de fraises », précise le Dr Juneau. Contrairement aux autres sucres, le fructose n’est métabolisé que par le foie, fait remarquer le Dr Paul Poirier, cardiologue à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, affilié à l’Université Laval. « En laboratoire, un rongeur qui en consomme devient diabétique beaucoup plus tôt qu’avec n’importe quel autre sucre, dit-il. Son foie devient gras exactement comme celui des gros buveurs d’alcool ! » Donc attention au sirop de maïs, mais aussi à ceux de riz brun et d’agave, entourés d’une aura de santé depuis quelques années.

     

     

    sucre

     

    Et une faim de loup avec ça


    Le fructose, omniprésent dans les aliments transformés, stimule la faim. Une fois ingéré, il ne tempère pas l’hormone de l’appétit et ne déclenche pas, non plus, le signal de satiété. Le cerveau croit à tort que rien n’a été avalé. Une explication possible à la prise de poids chez bon nombre d’individus. Alors, comment tourner le dos aux petits gâteaux, à la crème glacée et autres douceurs ? Car nous y sommes souvent accros. Et ce n’est pas une légende urbaine, confirme le nutritionniste et épidémiologiste Michel Lucas de l’Université Laval : « Le sucre provoque dans le foie et le cerveau des changements qui nous incitent à en consommer de nouveau dans les plus brefs délais. C’est un effet comparable à celui du tabac ! »

     

    Des études menées au Connecticut avancent que les fameux biscuits Oreo créent une dépendance plus grande que la cocaïne – du moins chez les rats. Les auteurs de la recherche se demandent si l’effet combiné du gras et du sucre ne serait pas plus intense que celui du sucre seul. Pour nous aider à réduire notre consommation de sucre, certains experts croient que les États devraient en restreindre l’accès grâce à une taxe ou à une législation. Mais la partie est loin d’être gagnée, selon Marion Nestle, nutritionniste à l’Université de New York et auteure du best-seller Food Politics. « En 2000, à propos de directives nutritionnelles quotidiennes, l’OMS avait fait une première tentative pour ramener à 10 % la proportion des calories provenant du sucre, dit-elle. Mais l’industrie avait alors exercé des pressions sur le gouvernement américain afin qu’il cesse de financer l’organisme. » L’organisation liée aux Nations unies a reculé. L’OMS est tout de même revenue à la charge ce printemps, avec des recommandations plus sévères. « On ne peut plus ne pas tenir compte des preuves scientifiques, ajoute la nutritionniste. Peut-être qu’elle se montrera plus courageuse cette fois-ci ? »

     

    La dentiste et consultante Cristin Kearns Couzens est moins optimiste. « Ces recommandations ne sont encore qu’à l’étape de la consultation, dit-elle. Rien ne garantit leur adoption. Il faut plutôt voter avec notre porte-monnaie en limitant nos achats d’aliments transformés et sucrés ! » Savourer une cuisine maison plutôt que des plats préparés sur des chaînes de montage peut changer la vie des citoyens. Le documentaire américain Fed Up, qui a fait grand bruit le printemps dernier, le montre clairement : tous les membres d’une famille obèse qui décident de délaisser les repas surgelés, le fast-food et les boissons sucrées perdent chacun 10 kilos en quelques mois !

     

     

    Des pays comme la France, et tout récemment le Mexique, imposent maintenant une taxe sur les boissons gazeuses. « On entend souvent dire qu’il n’y a pas de mauvais aliments : c’est faux ! lance le Dr Juneau. Les boissons gazeuses sont vraiment nuisibles et je crois que nous sommes prêts pour l’application de telles mesures. »

     

    Reste à voir à quelle vitesse iront les choses. La Fondation des maladies du cœur  et de l’AVC étudiera sous peu les nouvelles recommandations de l’OMS, soit de limiter à six cuillerées à thé par jour la consommation de sucre. Du côté de Santé Canada, l’un de ses porte-parole nous renvoie aux recommandations du Guide alimentaire canadien – plutôt timide quant aux aliments à bannir. En attendant des changements de la part de l’État et de l’industrie, les consommateurs ont un rôle à jouer. Bien se nourrir n’est pas si compliqué, juge le Dr Juneau. « Adoptez le régime méditerranéen : fruits, légumes, noix, légumineuses, poisson et un peu de viande rouge, dit-il. C’est le seul qui ait fait ses preuves pour la santé du cœur. »

     

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    Le café stimule la mémoire visuelle selon une étude

     

    Le café stimulerait la mémoire visuelle, selon une nouvelle étude américaine sur les vertus de la boisson, publiée dimanche dans la revue britannique Nature.

     

    Une équipe de l'Université Johns Hopkins de Baltimore a constaté que la caféine améliore certains souvenirs sur une durée d'au moins un jour alors que les preuves d'un effet dopant du café sur la mémoire étaient jusqu'à présent limitées.

    Cette équipe conduite par le Pr Michael Yassa a demandé à 73 volontaires de regarder des images représentant des objets.

    Ensuite, la moitié du groupe a reçu une dose de 200 milligrammes de caféine, l'équivalent de deux tasses de café, et l'autre moitié a reçu un placebo.

    Le lendemain, on a demandé aux deux groupes de regarder une autre série d'images. Certaines étaient les mêmes que celles de la veille, d'autres nouvelles, et quelques-unes étaient similaires mais avec des différences.

    Les deux groupes ont réussi de la même façon à distinguer les anciennes des nouvelles images. Mais ceux qui avaient reçu de la caféine ont été plus facilement capables de distinguer les différences sur les images similaires.

    "Si nous avions utilisé un travail de mémoire standard sans ces articles +similaires+ difficiles à distinguer, nous n'aurions trouvé aucun effet de la caféine", selon le Pr Yassa.

    Dans le cas des images similaires, le cerveau doit faire une tâche "plus difficile" que les scientifiques appellent un travail de "séparation du modèle".

    C'est précisément ce processus qui semble "renforcé par la caféine", explique le Pr Yassa qui rappelle que "la caféine est associée à la longévité en bonne santé et peut avoir des effets protecteurs du déclin cognitif comme la maladie d'Alzheimer".

    Une étude de l'Institut national américain du cancer (NCI) publiée en mai 2012 indiquait que les personnes de 50 à 71 ans consommant en moyenne trois tasses de café par jour, normal ou décaféiné, présentaient moins de risques de décéder de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, d'attaques cérébrales, de blessures, d'accidents, de diabète ou d'infection.

     



    © 2014 Relaxnews
    Crédits photo : annastock/shutterstock.com

     

     

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    Comment se protéger du soleil

     

    Profiter du soleil, oui, mais pas question d’y laisser votre peau. Conseils avisés pour protéger le visage, le corps et les cheveux.

     

    Comment se protéger du soleil

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    Attention aux UVA

     

    On aime tous avoir un teint basané quand revient l’été. Mais le soleil rime avec danger.

     

    On sait que les UVB sont responsables des coups de soleil, mais on est moins au fait que ce sont les UVA qui causent les intolérances solaires, contribuent au cancer de la peau et accélèrent le processus de vieillissement en pénétrant dans le derme où ils altèrent les fibres de collagène et d’élastine.

     

    Et contrairement aux UVB dont l’intensité atteint un maximum entre 11 h et 15 h, en plus de faiblir l’hiver, les UVA sont actifs du lever au coucher du soleil, et ce, tout au long de l’année. Ils traversent même les vitres!

     

    Ce n’est pas tout: les UVA représentent 95% du rayonnement UV et ils sont 20 fois plus nombreux que les UVB! Raison de plus pour bronzer avec sagesse en mettant votre corps sous haute protection.

     

    • À la ville, une crème de jour ou un fond de teint avec filtre solaire intégré fait le travail si vous passez peu de temps à l’extérieur. Mais pour les sorties longue durée, les jours de canicule et les activités de plein air, utilisez un vrai produit solaire avec FPS 15 ou plus. Les formules cosmétiques ne résistent généralement ni à l’eau ni à la transpiration et ne bloquent pas les UVA. 

    • Aucun produit solaire n’offre une protection complète contre les UV. Règle générale, un FPS 15 protège à 93%, un FPS 30, à 97% et un FPS 60, à 98%. Notez également que le FPS indique seulement le degré de protection contre les UVB. Donc, sélectionnez une formule à «large spectre», qui agit à la fois contre les UVB et les UVA. 

    • Appliquez vos produits solaires au moins 30 minutes avant de sortir pour que les ingrédients actifs soient absorbés et puissent agir. Sans compter que si vous les étalez sous le soleil, ils se dilueront au contact de la sueur, ce qui réduira leur efficacité. 

    • Les indices de protection solaire ne s’additionnent pas. Vous ne serez donc pas doublement protégée en superposant une crème hydratante et un fond de teint munis d’un indice solaire. La protection la plus élevée primera. 

    • Les oreilles, le nez, le haut du front et les lèvres sont particulièrement vulnérables aux cancers cutanés. Tartinez-les généreusement. 

    • N’attendez pas d’éprouver une sensation de brûlure avant de remettre une bonne couche de crème solaire. Faites-le toutes les deux heures, minimum. 

    • Même bronzée, vous pouvez attraper des coups de soleil. La rougeur peut être imperceptible, mais les dommages, eux, seront bel et bien réels. Le bronzage ne protège pas non plus contre le cancer cutané. Ne baissez pas la garde. 

    • Temps nuageux ou pas, appliquez scrupuleusement votre écran solaire puisque 80% des UV traversent les nuages. Sans compter les soudaines trouées dans les nuages qui, elles, diffusent la totalité des UV. 

    • Santé Canada souligne qu’une exposition régulière aux rayons UV peut augmenter le risque de cataracte et causer des dommages oculaires. Portez des lunettes solaires dotées d’un bon anti-UV. 

    • L’Association canadienne de dermatologie rappelle que les écrans solaires perdent leur efficacité avec le temps. Vérifiez souvent la date de péremption. Et ne les laissez pas traîner dans le coffre à gants de la voiture ou le sac de plage, car les températures élevées accélèrent leur détérioration.

    • Ne vous savonnez pas juste avant une exposition au soleil pour ne pas éliminer le film lipidique qui protège l’épiderme. 

    • L’utilisation du rasoir, de la cire ou d’un dépilatoire provoque une légère desquamation de la peau, ce qui la fragilise et la rend plus vulnérable aux agressions des UV. Les rougeurs et les irritations causées par l’épilation peuvent aussi entraîner l’apparition de taches brunes. La bonne idée: attendre de 24 à 48 heures après l’épilation avant de vous exposer au soleil. Impossible? Appliquez un écran à indice élevé sur la zone épilée. 

    • Des études ont démontré que les gens appliquent généralement moins d’écran solaire que la quantité requise. Le hic: en étirant sa crème au maximum, on réduit son degré de protection. La norme: 2 mg de produit solaire pour chaque 2cm de peau. Soyez prodigue! 

    • Près de 40% des rayons peuvent pénétrer jusqu’à une profondeur de 50 cm dans l’eau claire. Même avec une formule hydrofuge, multipliez les applications. Et si vous pratiquez des sports nautiques, revêtez en plus un t-shirt serré: mouillé, il constitue encore une bonne protection. 

    • Épongez-vous après chaque baignade, car les gouttelettes d’eau attirent les rayons par un effet de loupe. Risque élevé de brûlure! 

    • Selon l’Association canadienne de dermatologie, la plupart des gens pensent à appliquer un écran solaire lorsqu’ils vont à la plage ou à la piscine, mais ils l’oublient souvent lors d’événements sportifs ou culturels à l’extérieur. Après vous être offert une super protection, enfilez une chemise ou une blouse à col pour protéger votre cou et apportez un chapeau à large bord (les casquettes ne couvrent pas les oreilles); privilégiez les sorties avant 11 h et après 16 h, et tenez-vous le plus possible à l’ombre des arbres ou des édifices. 

    • Prêtez une attention particulière aux parties du corps souvent oubliées: le bas du dos (le t-shirt remonte souvent quand on se penche), l’arrière des genoux et le dessus des pieds. 

    • Le saviez-vous: le golf est l’une des activités sportives entraînant la plus forte exposition au soleil. Pas surprenant. Les coins d’ombre sont rares et les surfaces réfléchissantes (gazon, sable, eau) sont nombreuses. Une hyper protection s’impose. 

    • Le soleil, le vent, l’eau salée et le chlore fragilisent les cheveux, les déshydratent et ternissent leur éclat. Plus encore, le chlore peut entraîner – par phénomène d’oxydation – une décoloration: les blonds verdissent, les bruns roussissent, les roux virent à l’orangé! 

    • Mettez-les sous abri – avant la baignade et les longues balades en vélo ou à pied – avec un super écran solaire capillaire qui gaine la fibre capillaire et la protège ainsi des agressions.

       

    • Rincez immédiatement votre crinière à l’eau claire en sortant de la piscine ou de l’eau salée. 

    • Troquez votre shampoing habituel contre une formule conçue pour déloger en douceur les résidus de sable, de sel et de chlore. 

    • Chaque matin, vaporisez sur vos cheveux une protection capillaire avec filtres UV. 

    • Pour lisser les écailles et redonner brillance et souplesse à votre tignasse, recouvrez-la une ou deux fois par semaine d’un masque ultra nourrissant. 

    Santé:  Comment se protéger du soleil

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    La santé au masculin

     

    Les hommes sont de plus en plus sensibilisés aux questions de santé et consultent plus facilement qu’autrefois. Voici à leur intention un guide pratique de la santé au masculin. Problèmes fréquents et tests de dépistage.
     

    La santé au masculin

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    Le diabète


    Non seulement le diabète de type 2 est-il en hausse (l’OMS estime que les cas doubleront d’ici l’an 2025), mais plus du tiers des diabétiques ne savent pas qu’ils souffrent de cette maladie. Actuellement, environ 7% des 45 à 64 ans et 20% des 65 et plus sont diabétiques. Et d’après Diabète Québec, plus d’hommes que de femmes en sont atteints. Or, cette maladie chronique est responsable de 40% des insuffisances rénales et de 50% des amputations d’origine non traumatique. Elle est également la première cause de cécité chez les adultes de moins de 65 ans. Et plus de 70% des diabétiques mourront d’une maladie cardiovasculaire. Les principaux facteurs de risque: l’obésité, la sédentarité et les antécédents familiaux.



    Dépistage
    L’Association canadienne du diabète recommande un test de glycémie à jeun (prise de sang) tous les 3 ans chez les plus de 40 ans sans facteur de risque. Le diagnostic de diabète est posé si la glycémie à jeun est supérieure à 7,0 mmol/L. Des tests supplémentaires – telle l’hyperglycémie provoquée – peuvent servir à confirmer le diagnostic. 


    Qu’on se le dise: les hommes conservent toujours une légère avance sur les femmes à ce chapitre. Inquiétant quand on sait que les maladies cardiovasculaires constituent la deuxième cause de mortalité au Canada. L’âge est un facteur de risque important, tout comme le cholestérol élevé, le diabète, le tabagisme, l’hypertension, l’obésité (surtout abdominale), la sédentarité et les antécédents familiaux précoces de maladies cardiovasculaires ou d’hypercholestérolémie.



    Dépistage
    Selon le Groupe de travail canadien sur l’hypercholestérolémie et autres dyslipidémies, un bilan lipidique (cholestérol HDL et LDL) devrait être effectué tous les 3 ans chez les hommes de 40 à 70 ans (par une simple prise de sang). Le dépistage sera toutefois plus fréquent chez les personnes ayant des facteurs de risque élevés. Le mauvais cholestérol (LDL) ne devrait pas dépasser 3,5 mmol/L. Mais après un infarctus ou chez une personne très à risque, il devrait se situer plutôt sous la barre des 2 mmol/L. 



    Le taux de triglycérides est mesuré en même temps que le cholestérol. Il ne s’agit pas de cholestérol comme tel, mais d’un autre type de lipides provenant le plus souvent d’une consommation excessive d’alcool ou de sucre. Un taux supérieur à 2,3 mmol/L fait grimper le risque de diabète, notamment. 



    Vient ensuite la mesure de la tension artérielle. Elle peut être prise par le médecin lors d’une visite médicale, par l’infirmière à la pharmacie ou par la personne elle-même (à domicile ou à la pharmacie). La tension artérielle normale: 120/80 mmHg. On tolère cependant jusqu’à 135/85 mmHg pour un non-diabétique et 130/80 mmHg pour un diabétique.

     

    Dans le cas de l’automesure, il convient de prendre plusieurs mesures, échelonnées sur quelques jours, avant de conclure à un problème. On préconise aussi la mesure de l’indice de masse corporelle et du tour de taille chez tous les adultes, à chaque visite médicale. Une corrélation claire a été établie entre le tour de taille et le risque cardiovasculaire. Chez l’homme, la valeur optimale est de 102 cm. 



    Rappel aux sportifs occasionnels: certains sports comme le hockey et le squash exigent un effort cardiovasculaire très intense. Le hic: certains s’y adonnent une fois par semaine et sont sédentaires le reste du temps. Dur pour le cœur. Donc, avant d’entreprendre une activité sportive intense, mieux vaut en parler à son médecin.

     

    L’hypertrophie bénigne de la prostate est courante après la cinquantaine. Avec les années, la prostate a en effet tendance à grossir. Plus elle devient volumineuse, plus elle fait pression sur l’urètre (le canal urinaire) et plus l’écoulement de l’urine devient difficile. Les symptômes à surveiller: besoin plus urgent ou plus fréquent d’uriner (y compris la nuit), miction lente à démarrer, vidange incomplète de la vessie, jet urinaire faible. Ces symptômes peuvent également être induits par un cancer de la prostate. Près d’un Canadien sur sept en souffrira au cours de sa vie. Ce cancer progresse habituellement lentement. Détecté tôt, il peut souvent être guéri ou traité avec succès.



    Dépistage
    Pour l’hypertrophie bénigne de la prostate, il n’existe pas de test de dépistage comme tel. Pour le cancer de la prostate, le dépistage se fait à l’aide d’une prise de sang afin de déceler l’antigène prostatique spécifique (APS) –, une protéine souvent associée au cancer de la prostate –, combinée à un toucher rectal afin de détecter toute masse, irrégularité ou variation de taille. Si les résultats montrent des anomalies, le médecin proposera d’autres tests avant de confirmer le diagnostic. 



    Mais attention: les examens de dépistage ne sont pas offerts d’emblée, de façon routinière, à tous les hommes. Ils se font plutôt sur une base individuelle, après 50 ans et après consultation avec le médecin. Seuls les hommes les plus à risque en raison de leurs antécédents familiaux de cancer de la prostate (père, frère), de leur origine afro-américaine ou de leur âge (plus de 80% des cas de cancer de la prostate s’observent chez les hommes de plus de 60 ans) sont soumis à des tests réguliers.

     

    L’ostéoporose


    Bien qu’ils souffrent généralement beaucoup plus tard d’ostéoporose que les femmes, les hommes n’en sont pas à l’abri pour autant. Après 50 ans, 1 Canadien sur 8 en est atteint. Et selon le centre de référence sur la nutrition Extenso, les hommes sont de 2 à 3 fois plus à risque que les femmes de mourir à la suite d’une fracture du fémur. 



    Après 60 ans, on estime que près de 1 homme sur 3 présentera une fracture liée à l’ostéoporose avant la fin de sa vie. Parmi les facteurs de risque: l’âge, les antécédents familiaux de fractures, certaines maladies chroniques, le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, un apport insuffisant en calcium et en vitamine D et la sédentarité.



    Dépistage
    La Société canadienne d’ostéoporose recommande aux hommes de plus de 50 ans de faire évaluer leurs facteurs de risque d’ostéoporose par leur médecin. En présence de facteurs de risque élevés, celui-ci prescrira une ostéodensitométrie, un test mesurant la densité osseuse par rayons X.



    L’andropause
    L’andropause existe bel et bien. L’Organisation mondiale de la santé et le National Institute of Health aux États-Unis l’ont d’ailleurs reconnu officiellement en 1999. Ce phénomène est lié à une réduction du taux de testostérone, une hormone sexuelle mâle, qui survient habituellement entre 45 et 65 ans. Cette baisse peut occasionner des symptômes chez plusieurs hommes. Parmi ceux-ci: diminution du désir sexuel, fatigue accrue, irritabilité, difficulté de concentration, angoisse, troubles du sommeil. Mais attention: divers problèmes de santé peuvent aussi montrer des signes semblables. Un bilan de santé complet doit donc être mené pour éliminer tout autre malaise.

     

    Dépistage
    En cas de symptômes, on recommande une analyse sanguine pour mesurer le taux de testostérone. Si ce taux se situe sous la normale, le médecin peut prescrire de la testostérone de remplacement.

    C’est la deuxième cause de mortalité par cancer. La Société canadienne du cancer a estimé à 13000 le nombre d’hommes qui recevront un diagnostic de cancer colorectal en 2012, contre 10300 femmes. Et plus d’hommes en meurent que de femmes. 



    Ce cancer se développe généralement lentement, mais quand les premiers symptômes apparaissent, la maladie est déjà avancée. Parmi ceux-ci: sang dans les selles, perte de poids, douleur abdominale, diminution du calibre des selles (elles deviennent minces comme un crayon).

     

    Des facteurs de risque: l’âge (la plupart des cas sont diagnostiqués après 50 ans), les antécédents familiaux, la présence de polypes sur la paroi interne du côlon ou du rectum, les maladies inflammatoires de l’intestin, l’obésité, le tabagisme, la sédentarité et l’alcool.



    Dépistage
    L’Association canadienne de gastro-entérologie recommande aux hommes de plus de 50 ans, sans facteur de risque, de passer un test au gaïac (recherche de sang dans les selles) tous les 2 ans. La coloscopie (examen de tout le côlon à l’aide d’une minicaméra) n’est pas indiquée de routine pour le dépistage, sauf si le résultat du test au gaïac est positif. 



    La coloscopie peut cependant être prescrite en cas de facteurs de risque importants. Tout comme la rectosigmoïdoscopie (examen du rectum et du sygmoïde). En présence de polypes, la coloscopie est recommandée tous les cinq ans. Sinon, elle sera répétée tous les 10 ans, selon les indications du médecin.

     

    Même si on parle beaucoup plus qu’autrefois de la dysfonction érectile, les préjugés sont tenaces. Bon nombre d’hommes hésitent encore à aborder le sujet avec leur médecin. Pourtant, il s’agit du deuxième problème sexuel en importance après l’éjaculation précoce. Il touche la moitié des hommes de 50 ans et plus, à différents degrés.



    Cela dit, une «panne» occasionnelle, c’est normal. Mais lorsque l’incapacité d’obtenir une érection se répète et nuit aux relations sexuelles, ça ne l’est plus. Cette dysfonction peut être due à un trouble psychologique (anxiété de performance) ou organique. Dans ce dernier cas, les problèmes circulatoires jouent un grand rôle. L’érection n’est en effet possible que s’il y a apport sanguin suffisant dans le système microvasculaire du pénis. Tout ce qui affecte la circulation dans les artères et les vaisseaux sanguins peut donc nuire à son bon fonctionnement: tabagisme, hypertension, obésité, diabète, athérosclérose, maladies cardiovasculaires, etc. 



    Il faut aussi se rappeler que le stress, une grande fatigue, l’abus d’alcool et de médicaments peuvent avoir des conséquences immédiates sur la capacité à maintenir une érection. Il suffit généralement d’éliminer la cause pour résoudre le problème. 



    Sinon, la dysfonction érectile d’origine organique se traite le plus souvent à l’aide de médicaments, tels le Viagra et le Cialis.



    Dépistage
    Il n’existe pas de tests de dépistage pour le dysfonctionnement érectile, si ce n’est le questionnaire médical lors de la visite chez le médecin.




    PENSE-BÊTE DE LA VACCINATION


    Vaccin antitétanique
    Tous les 10 ans. Important, surtout si on jardine ou voyage beaucoup. Le tétanos est une maladie mortelle qui se contracte par une blessure souillée de terre ou de rouille.



    Vaccin antigrippal
    Tous les ans à partir de 60 ans. Plus tôt si on souffre de maladies chroniques, comme le diabète et les affections pulmonaires chroniques.

     

    Vaccin contre le pneumocoque (pneumonie)
    Une seule dose après 65 ans.

     

    Merci à la Dre Isabelle Hébert, médecin de famille à l’hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, au Dr Thierry Lebeau, urologue à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, et au Collège des médecins pour leur collaboration.

     

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    Sécheresse oculaire: causes et prévention

     

     

    Par Françoise Genest du magazine Le Bel Âge

     

    La sécheresse oculaire est courante chez les 50 ans et plus, entraînant inconfort et fatigue visuelle.

     

    Santé:  Sécheresse oculaire: causes et prévention

    iStockphoto.com

     

    Les causes de la sécheresse oculaire

     

    Il n’y a pas de vaisseaux sanguins dans la cornée de l’œil, voilà pourquoi elle est transparente. Elle reçoit son oxygène et ses nutriments par les larmes, qui l’hydratent. Ce sont les paupières, avec leurs 15000 battements par jour, qui nettoient la cornée et y amènent les nouvelles larmes.

     

    Or, en vieillissant, nos glandes lacrymales produisent des larmes en moins grande quantité et de moindre qualité. De plus, les tissus des paupières et du muscle responsable du clignement des paupières s’affaissent et perdent de leur tonus. Les paupières ne jouent plus aussi efficacement leur rôle d’«essuie-glace». Les larmes, déjà plus rares, se renouvellent ainsi moins vite, ce qui occasionne une sécheresse oculaire courante chez les 50 ans et plus, entraînant inconfort et fatigue visuelle, surtout en fin de journée.

     

    L’usure du temps n’est pas la seule responsable de la sécheresse oculaire. L’air trop sec et chaud des bureaux et des maisons peut aussi y contribuer, ainsi que les longues séances de concentration: les heures à lire, à se concentrer sur un travail de précision ou devant l’écran d’un ordinateur. Lorsque, concentrés, nous fixons notre regard sur un objet, nos yeux clignent jusqu’à trois fois moins souvent. Résultat: une moins bonne circulation des larmes et un assèchement de la cornée.

     

    • Maintenir le taux d’humidité ambiant de la maison et du bureau à 40% et réduire le chauffage de 2° ou 3°.
    • Régler convenablement la hauteur de l’écran d’ordinateur. L’angle de vision maximal vers le haut doit être de 20° pour rendre la lecture confortable et éviter l’étirement constant des muscles oculaires. Par ailleurs, plus vous levez les yeux vers le haut, plus la partie du globe oculaire exposée est grande et plus vos yeux risquent de s’assécher.
    • Prendre des pauses régulièrement pour laisser les paupières et les larmes hydrater les yeux.

     

    Et les larmes artificielles?

     

    Les larmes artificielles vendues en pharmacie peuvent apporter un soulagement à la sécheresse oculaire. Cependant, mieux vaut consulter un spécialiste car le choix des larmes artificielles dépend de la qualité et de la quantité de vos propres larmes, et de la cause de la sécheresse.

     

    Saviez-vous, par exemple, que certaines formes d’arthrite provoquent une sécheresse oculaire? Il existe d’ailleurs des larmes artificielles à base de cyclosporine spécialement destinées aux patients arthritiques. Bref, à chacun ses larmes!

     

    Santé:  Sécheresse oculaire: causes et prévention

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