• Santé - Psycho 4: Trouble d’anxiété sociale: 15 choses que les psychologues aimeraient que vous sachiez

     

     

     

    Trouble d’anxiété sociale: 15 choses que

    les psychologues aimeraient que vous

    sachiez

     

    Le trouble d’anxiété sociale (TAS) peut être très invalidant. Des psychologues expliquent les symptômes, les risques et le traitement du TAS.

     

    Jeune Femme Qui Souffre Anxiete PsychologueGROUND PICTURE/SHUTTERSTOCK

    Le trouble d’anxiété social (TAS) est courant

    L’anxiété est l’un des troubles mentaux les plus courants en Amérique du Nord. Touchant près de 40 millions d’adultes aux États-Unis soit 18% de la population, pour 4,6% au Canada. Si cela ne vous paraît pas énorme, il faut savoir que cette affection est largement sous-estimée, et qu’un grand nombre de personnes la subissent en silence.

    Le trouble d’anxiété social (TAS), aussi appelé phobie sociale, est un trouble anxieux courant qui présente une part importante de peurs dans une ou plusieurs situations sociales données. «Les peurs peuvent être déclenchées par des critiques réelles ou imaginées, et vous affecter à l’école, au travail, dans les rencontres sociales ou les lieux bondés comme les restaurants, les bars, les événements sportifs. Et même dans un cabinet médical ou un magasin», explique le psychologue Jesse Matthews, de l’État de Pennsylvanie.

     

    Le TAS affecte des gens de tous âges

    Le TAS ne fait aucune discrimination en raison de l’âge, du sexe, des origines, de la culture ou autre variable. Selon les recherches, il touche surtout les personnes plus sensibles au regard des autres, explique Jesse Matthews. Bien que la plupart des gens ressentent un jour ou l’autre de la surexcitation ou de l’anxiété au cours d’événements sociaux, il n’y aurait environ que 7% des adultes qui souffriraient d’un TAS, et 2% à un niveau grave, selon l’Anxiety and Depression Association of America. Voici quelques moyens simples, mais efficaces, pour confronter l’anxiété sociale.

     

    Le TAS s’accompagne de symptômes physiques

    Les symptômes du TAS peuvent comprendre une sensation de chaleur et des sueurs, une respiration lourde, des maux de tête ou même de la nausée, mais aussi des effets secondaires plus graves, comme des attaques de panique, des tremblements, des palpitations cardiaques, des étourdissements et des maux d’estomac. «Les gens pourraient également avoir des pensées négatives sur eux-mêmes, de la difficulté à se concentrer sur une tâche (discours ou présentation), ou se sentir épiés et jugés par tous», dit Jesse Matthews.

     

    Le TAS peut remonter à l’enfance

    Bien qu’on puisse tous développer un TAS, selon les recherches, il y aurait des liens avec des traumatismes de l’enfance. «Les familles enclines à la honte et au blâme ont aussi tendance à développer une anxiété généralisée. Un sentiment de marcher sur une corde raide peut se produire et s’inscrire dans le modèle relationnel interne de l’individu», explique la psychanalyste Pilar Jennings, auteure de To Heal a Wounded Heart. «Durant l’enfance, nous échafaudons des croyances sur notre identité et notre mode d’interaction relationnel, avant d’en prendre consciemment la mesure. Mais dans les familles génératrices d’anxiété, ces croyances peuvent être perçues comme des vérités absolues.»

     

    Le TAS peut restreindre les interactions sociales

    L’isolement permet certainement de gérer le TAS, mais il peut également priver les gens qui en souffrent d’occasions de rebâtir leur confiance, explique Pilar Jennings. Bien qu’exigeantes, les activités sociales peuvent aussi être curatives pour ceux qui sont touchés. «Il faut faire preuve de patience pour arriver à accepter que le jugement ou la critique ne font pas partie de tous les échanges.»

     

    Le TAS peut affecter les proches

    Le TAS peut être éprouvant pour les amis, la famille, les collègues lorsque, par exemple, la personne qui en souffre réagit très mal à des tentatives de socialisation. «L’anxiété sociale de cette personne résulte de ses sentiments et de ses symptômes face aux interactions sociales en général», souligne la psychologue Paulette Sherman, directrice du site My Dating & Relationship School, et auteure de Dating from the Inside Out. «Il se peut qu’elle se sente triste de décevoir un ami auquel elle tient beaucoup.» Voici des conseils pour résoudre les échanges quotidiens entre amis.

     

    Le TAS n’est pas synonyme d’asociabilité

    «Il est faux de croire que la plupart des personnes qui souffrent d’anxiété sociale soient asociales et évitent le contact avec les autres, affirme Paulette Sherman. En fait, plusieurs éprouvent une solitude extrême, et ne demandent qu’à rencontrer des gens et ressentir du soutien, de l’acceptation, du partage et de l’appartenance.» Ils souhaiteraient souvent sortir et s’amuser, mais leur peur d’être jugés et leur anxiété les en empêchent. «Ils doivent apprendre à les maîtriser par le biais d’un traitement, et possiblement de médicaments.»

     

    Le TAS peut être imprévisible

    «Il peut arriver que des gens souffrant d’anxiété sociale se sentent bien, mais qu’il se produise un déclenchement et qu’ils aient une crise de panique ou d’autres symptômes les forçant à s’éclipser», explique Paulette Sherman. «Bien que difficile à comprendre par la personne qui les accompagne, il ne s’agit pas d’une forme de manipulation, ni d’une tentative de prise de contrôle.»

     

    Le TAS est plus qu’une détresse momentanée

    Beaucoup de ceux qui souffrent de TAS éprouvent de l’anxiété d’anticipation et s’inquiètent de la survenue d’un événement. «Une personne peut commencer à ressentir des symptômes des minutes, des heures, des jours ou même des semaines avant l’événement anticipé», explique Jesse Matthews. Ceci est particulièrement courant chez les gens qui doivent prendre la parole en public «La personne peut craindre de mal paraître, de bégayer ou de trébucher sur les mots, d’avoir l’air d’ignorer son sujet ou ne pas pouvoir répondre aux questions. En raison de l’anxiété que cela provoque, tout ceci pourrait bien se réaliser!»

     

    Le TAS complique la rencontre d’étrangers

    «L’absence d’un lien de confiance ou d’expérience avec une nouvelle personne peut augmenter les enjeux en raison de tous les aspects inconnues, selon Paulette Sherman. Ceux qui souffrent de TAS pourraient avoir besoin de plus de soutien et de compassion pour traverser un tel enjeu.»

     

    Femme souffrant d'un trouble d'anxiété social, assise à une fenêtre.KICHIGIN/SHUTTERSTOCK

    Le TAS rend souvent très autocritique

    Selon Jesse Matthews, les gens qui souffrent d’un TAS peuvent se créer des attentes irréalistes sur leur apparence, leur comportement ou leurs actions, et être obsédés par les plus infimes détails. Ils peuvent percevoir comme majeur ce que les autres définissent comme anodin, et croire que leur vision est partagée de tous. «Par exemple, s’il a un bouton sur le visage, ou se tache avec un peu de café, il peut devenir obsédé par son apparence. S’il se prend les pieds dans le tapis ou laisse tomber les feuilles de son discours au sol avant une présentation, son anxiété peut être telle qu’elle porte atteinte à sa performance.»

     

    Le TAS peut compromettre les projets

    Jessie Matthews explique que la peur d’être jugé ou rejeté peut nuire à toute nouvelle rencontre ou sortie. Elle peut aussi les porter à s’éloigner de leurs amis. «Les gens peuvent même mettre des obstacles à leurs études ou leur carrière, opter pour un diplôme en ligne ou se terrer dans leur coin plutôt que d’aller dans un collège renommé. Ou encore accepter un emploi mal rémunéré ou refuser un avancement pour ne pas avoir à interagir avec d’autres personnes.»

     

    Le TAS ne se négocie pas

    Si vous n’avez pas de TAS, ce trouble pourrait être difficile à comprendre, tout comme la raison pour laquelle on ne peut pas s’en débarrasser simplement. Car il ne répond à aucune logique. «Si quelqu’un souffre de TAS, son anxiété sociale se manifeste par des symptômes physiques, des peurs, des pensées négatives et une myriade d’éléments requérant souvent une thérapie cognitive et des médicaments», explique Paulette Sherman. «Bien que vous vouliez aider cette personne, il est peu réaliste de croire que vous pourrez l’encourager ou l’inciter à s’en sortir parce que vous ne ferez qu’ajouter une pression indue et créer des attentes infondées chez elle.»

     

    Le TAS, source d’embarras et de gêne

    Les gens qui en souffrent ont souvent l’impression qu’on les juge froidement, ce qui peut les rendre plus difficiles à aborder. Cependant, le fait de connaître les origines de ce comportement peut aider à mieux soutenir les personnes qui font du TAS pour atténuer leur embarras, précise Pilar Jennings. «Il existe souvent une cause ou des causes multiples, et le fait de mieux comprendre ces causes pourrait renforcer la compassion et la confiance dans la guérison.»

     

    Le TAS tempéré à l’alcool ou aux drogues

    Il y a une raison pour laquelle on croit que l’alcool donne du courage. Boire et consommer des drogues a un effet désinhibiteur qui réduit souvent l’anxiété, et diminue le sentiment de gêne. Mais en dépendre pour s’ouvrir et se détendre dans les rencontres sociales est risqué, surtout si vous prenez déjà des médicaments anxiolytiques.

     

    Le TAS se soigne

    Il existe heureusement de nombreuses façons d’aider les gens à contrôler les symptômes d’anxiété sociale. «De nos jours, on a accès à des livres de développement personnel, des communautés et du soutien virtuel, des thérapies et des formations professionnelles ainsi que des médicaments», précise Marni Amsellem, consultante et psychologue au cabinet Smart Health Psychology.

    «Tous apportent du positif, mais il n’existe pas de remède universel.» Un des traitements les plus populaires pour le TAS est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Cette une thérapie qui aide l’individu à saisir le lien entre ses pensées, ses sentiments et son comportement. Également, à acquérir des moyens pour modifier ses pensées anxieuses, et ainsi réduire les sentiments et le comportement anxieux, explique Jesse Matthews. Un médecin peut prescrire des médicaments pour mieux gérer les symptômes de TAS. Mais cela n’enseignera pas à la personne la façon de gérer son anxiété ou d’y faire face, comme le fait la TCC.

     

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