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Par Frawsy le 19 Septembre 2014 à 00:25
Toujours indécis? Voici comment enfin
vous décider!
Vous êtes toujours indécis devant les situations les plus banales? Voici des moyens efficaces pour mettre fin à vos éternelles hésitations et savoir enfin vous décider!
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Soirée ciné ou farniente? Resto thaï ou italien? Peinture ou papier peint? Le Sud ou l’Europe? Changer d’emploi ou ne pas bouger? Si de telles interrogations vous sont familières et que vous avez souvent du mal à vous prononcer, vous appartenez à coup sûr au clan des indécis.
Rachelle en fait également partie. «Quand je vais au resto, je suis du genre à regretter mon choix dès que je vois le plat de la personne qui m’accompagne, raconte-t-elle. Avant une sortie, j’essaie au moins trois ou quatre tenues. Et même après avoir choisi, je doute encore. De plus, comme je n’arrive jamais à me décider, je laisse généralement les autres le faire à ma place, ce qui me cause de fréquentes déceptions. En ce moment, je pense déménager. Alors, je demande sans cesse à mes amis ce que je devrais faire, selon eux. J’hésite. Si ça ne marchait pas…»
Jean est aussi un indécis chronique. «Récemment, je suis devenu hyper stressé lorsque mes nouveaux collègues m’ont demandé de réserver des places dans un resto de mon choix, avoue-t-il. Comme je n’arrivais pas à me décider, j’ai demandé l’avis de chacun. Résultat: je me suis retrouvé avec des suggestions différentes, ce qui a compliqué ma tâche. Autre exemple, au magasin, je mets un temps fou à me brancher avant de faire le moindre achat. Pire, il m’arrive souvent de faire demi-tour avant d’arriver à la caisse parce que j’ai changé d’avis. C’est ridicule.»
Avoir de temps à autre de la difficulté à se décider, c’est normal. Surtout lorsque la décision peut avoir un impact radical sur sa vie, comme une rupture ou un changement d’emploi. Puis l’indécision passagère n’est pas mauvaise en soi. Elle aide à se poser les bonnes questions, à peser le pour et le contre de chaque option et à évaluer les enjeux afin de choisir la meilleure solution. Mais quand les hésitations se répètent quasi quotidiennement, même à propos de choses anodines, c’est plus angoissant. D’autant que, dans une société qui valorise la performance, l’indécision est souvent jugée comme de la faiblesse. «À force de se faire dire: “Es-tu capable de prendre au moins une décision dans ta vie?”, “Vas-tu finir par te décider !” ou “Je suis tanné de choisir à ta place”, on se sent vraiment minable», dit Rachelle.
Mais pourquoi donc certaines personnes mettent-elles un temps fou à se brancher, tandis que d’autres prennent une décision sans aucune hésitation? «Les indécis sont souvent des personnes qui ont peur de l’échec, peur des conséquences, peur de la perception des autres face à leurs décisions, peur de déplaire aussi, et peur de s’engager, indique Louise Fréchette, psychologue et psychothérapeute en analyse bioénergétique. D’autres ont du mal à trancher par crainte de rater quelque chose. Pour d’autres, c’est l’abondance de possibilités qui leur complique la vie. Dans notre monde de consommation, on est en effet confronté à une variété quasi infinie de choix. Sélectionner simplement une brosse à dents à la pharmacie relève du marathon! Il y a de quoi être confus. L’explosion du Net, avec son flot d’informations, n’aide pas non plus les indécis. Il y a aussi les gens qui voient les choses en blanc et noir: pour eux, quand une décision n’est pas bonne, elle est carrément mauvaise. Ils ont du mal à concevoir que toute décision présente des avantages et des inconvénients. Ils visent donc LE choix parfait. Les personnes orgueilleuses ou perfectionnistes ont également de la difficulté à se décider. Hélas pour elles : il est impossible de tout contrôler ou de tout prévoir.»
Mais il y a plus. Selon la psychologue Josée Jacques, l’indécision est souvent le signe d’un manque de confiance ou d’estime de soi qui fait remettre en question son propre jugement. «Ces gens sont très sensibles à l’opinion des autres et ont besoin d’être rassurés quant à leurs choix. Parfois même, ils vont préférer attendre que les autres ou encore le temps décident pour eux. C’est une façon de ne pas assumer les conséquences de leurs décisions.» Il y a aussi les personnes qui, par méconnaissance d’elles-mêmes, ont du mal à exprimer leurs goûts et leurs désirs. Sans compter celles qui ont fait de mauvais choix dans le passé et qui craignent de les répéter parce qu’elles n’ont pas su tirer profit de leurs erreurs.
Heureusement, la plupart des indécis ne sont pas ambivalents dans tous les secteurs de leur vie. Ainsi, vous pouvez très bien être super efficace lorsque vient le temps de prendre des décisions au boulot, mais avoir des problèmes à le faire en matière d’achats ou de loisirs. En identifiant l’origine de vos indécisions et les situations à risque, vous mettrez fin plus aisément à vos tergiversations.
Cela dit, si les causes sont multiples et très différentes d’un indécis à l’autre, les conséquences, elles, sont souvent les mêmes. «Quand les doutes sont récurrents, ils empêchent d’avancer, de saisir les occasions, de relever de nouveaux défis, d’être dans l’action, affirme Josée Jacques. Quand une personne se demande sans cesse ce qu’elle doit faire au lieu d’agir, elle stagne. Elle perd ainsi du temps et aussi de l’énergie qu’elle pourrait mettre ailleurs. De plus, en ne sachant jamais sur quel pied danser et en changeant souvent d’avis en cours de route, elle exaspère son entourage.»
Autre problème: les indécis ont souvent l’impression que les autres sont contrôlants et qu’ils gèrent leur vie, puisque ce sont ces derniers qui prennent les décisions, ce qui génère inévitablement des tensions et des conflits. Ils ont également tendance, quand ils ressassent sans cesse dans leur tête le pour et le contre de chaque possibilité, à mettre l’accent sur le pire scénario. Et comme si cela ne suffisait pas, ils culpabilisent à propos de leur incapacité à se décider. Résultat: ils vivent beaucoup de stress, d’anxiété et… de nuits blanches!
D’accord, vous ne changerez pas du jour au lendemain. Mais en apprenant à vous affirmer et en modifiant votre façon d’agir lorsque vient le temps de prendre une décision, vous vous simplifierez la vie.
Conseils
- Apprenez à vous connaître.
Définissez vos goûts, vos besoins, vos désirs, vos attentes, vos aptitudes, vos priorités. Plus vous clarifiez ce qui est important pour vous, plus vous êtes en mesure de faire des choix concluants. Vous n’y arrivez pas toujours? Et après! Vous serez au moins capable de dire ce que vous ne voulez pas. Un bon début.
- Soyez bien informé.
Vous devez sélectionner un resto? Louise Fréchette propose d’aller vérifier sur Internet le menu de chaque restaurant. Plus vous aurez une image concrète de ce qui vous attend, plus votre décision sera facile.
- Créez un tableau d’élimination.
Josée Jacques suggère de mettre sur papier les avantages et les inconvénients de chaque option. Cela permettra de vous libérer l’esprit et de prendre du recul. Mieux, inscrivez pour chaque élément un pourcentage selon l’importance que vous lui accordez. Par exemple, vous voulez changer d’emploi? Évaluez le meilleur salaire, le lieu de travail, les possibilités d’avancement, etc. En ayant tous les éléments sous les yeux, vous pourrez mieux comparer et choisir l’option la plus avantageuse.
- Surveillez vos réactions corporelles.
Voici un exercice tout simple conseillé par Louise Fréchette: prenez de profondes respirations pour favoriser la détente et faire le vide, puis imaginez le plus concrètement possible ce qui va se passer (implications, conséquences, etc.) si vous faites tel choix. Visualisez-vous dans la situation. En même temps, portez attention à vos signaux corporels. Est-ce que votre coeur s’emballe? Est-ce que votre respiration s’accélère? Sentez-vous une tension, une anxiété ou, au contraire, un soulagement? Répétez l’exercice avec tous les choix. La façon dont votre corps réagit peut être un bon indicateur.
- Ne précipitez pas les choses.
Au moment de choisir un resto ou un vêtement, limitez-vous à deux options et fixez-vous une limite de temps pour faire le choix final, 15 minutes par exemple. Mais lorsqu’il s’agit de choix importants, comme l’achat d’une maison ou la date de la retraite, accordez-vous un temps de réflexion raisonnable. À un certain moment, les choses vont se préciser.
- Assumez vos décisions.
Une fois une décision prise, ne regardez plus en arrière et foncez. Commencez par des situations simples, comme le choix d’un menu, puis augmentez la difficulté graduellement. «Le danger quand on est indécis, c’est de n’être que dans sa tête et jamais dans le mouvement», rappelle Josée Jacques.
- Envisagez tous les scénarios.
Il se peut qu’une décision n’ait pas les effets escomptés. Mais il se peut également qu’elle soit meilleure que ce que vous aviez imaginé. Les probabilités que le pire scénario se produise sont souvent minces. Apprenez à nuancer et à analyser froidement la situation, comme si vous vouliez conseiller quelqu’un d’autre.
- Donnez-vous le droit à l’erreur.
Vous avez pris une mauvaise décision? Les choses sont rarement irréparables. Vous pouvez faire marche arrière ou, du moins, tirer des leçons pour la prochaine fois. Ne vous laissez pas miner par les regrets. Acceptez d’avoir des limites et de ne pas toujours faire le choix parfait. Aussi, apprendre à rire de soi aide à désamorcer les situations et les tensions.
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Par Frawsy le 17 Septembre 2014 à 03:04
7 choses à ne pas faire avec un conjoint colérique
Votre partenaire est colérique ? Fatiguée par ses crises, vous cherchez une solution ? Medisite vous aide avec ses psychologues à retrouver une vie de couple plus sereine et calme.
S'énerver
Une personne colérique est avant tout une personne qui a mal. "Elle tente de façon maladroite de diminuer sa souffrance en s’en prenant aux autres, et en leur reprochant de souffrir à cause d’eux" explique Sylvie Protassieff, psychologue et psychanalyste. Et ce, même si les véritables raisons de sa douleur sont tout autre.
Lors d’une crise de colère, "la personne n’est pas dans le rationnel, décrit la psychologue Vanina de Touchet. Ce n’est pas le moment pour un échange de qualité". Mieux vaut alors rester calme, y compris si le partenaire est en désaccord avec le colérique. S’énerver à son tour n’apportera rien de bon.
Toutefois, "le partenaire peut réagir de façon plus affirmée, quand les attaques sont particulièrement virulentes, et considérées par lui comme injustifiées" précise Sylvie Protassieff.
Accepter d'être la victime
Si dans un premier temps, se poser en victime peut permettre d’apaiser les tensions, très vite, cette réaction peut devenir préjudiciable au couple. Jouer la victime revient à "entrer dans le jeu du conjoint", précise Vanina de Touchet. Pour la psychologue, agir de la sorte ne permet pas de "désamorcer la décharge agressive sur le moment, ni d’évoluer vers un échange de meilleure qualité dans le temps".
"Le partenaire est déjà dans une position de victime lorsqu’il est face au colérique, ajoute Sylvie Protassieff. Et c’est probablement cette posture de victime qui a permis au colérique de développer sa colère." En résumé, se montrer faible laisse plus d’espace au colérique.
Se taire
Lorsque la crise est passée, le conjoint colérique se sent beaucoup mieux, soulagé. "Parfois, il a même jusqu’à oublié ce qu’il a fait ou dit" explique Sylvie Protassieff. A ce moment-là, il est alors possible de revenir sur les évènements précédents. Mais attention, pour que cela soit utile, "il faut que le partenaire soit extrêmement serein" ajoute la psy. S’il se sent toujours secoué ou blessé par ce que le colérique a pu lui dire, il risque de se montrer maladroit au moment de clarifier la situation. La crise peut alors repartir de plus belle.
Pour autant, cette explication est nécessaire. "Le conjoint doit pouvoir mettre des mots sur ses émotions et son comportement" déclare la psychologue Vanina de Touchet. Il convient alors de trouver le bon moment pour se poser calmement et discuter. Selon les couples, il peut s’agir des heures suivant la crise, du lendemain, voire même plus tard.
L'empêcher de se dépenser
Un conjoint colérique peut trouver dans le sport une façon de canaliser son agressivité sur le court terme. "Cependant, il ne peut s’agir que d’une aide, et non d’une résolution du problème", précise la psychologue Ariane Suisse. En faisant du sport, le conjoint colérique peut trouver une raison de ne pas régler les causes réelles de ses colères. Il lui sera alors beaucoup plus difficile d’apprendre à contrôler ses émotions.
"Le sport n’est pas la seule piste à explorer" ajoute Sylvie Protassieff, psychologue. Certaines personnes enclines à des excès colériques pourront préférer s’exprimer à travers une activité artistique comme le théâtre, la peinture, l’écriture ou tout simplement dans des activités du quotidien telles que le bricolage ou le jardinage.
Accepter les colères
Quelles soient accompagnées de cris, d’insultes, d’objets cassés... les crises de colère ne doivent pas être acceptées. Chaque attaque est semblable à un traumatisme pour le partenaire, à une certaine violence physique. "Si le colérique casse ou détériore des objets auxquels son partenaire tient, cela s’apparente à un viol" précise Sylvie Protassieff. Poser des limites est alors nécessaire. Pour cela, faire appel à un psychologue peut aider à les trouver dans le calme et en terrain neutre.
De plus, "des études ont montré que la violence "mineure", si elle est acceptée, tend à s’aggraver", ajoute la psychologue Ariane Suisse. Il est donc important pour le partenaire de réagir tout de suite lors d’excès d’agressivité. "Plus le mécanisme s’installe et plus il est compliqué de retrouver un fonctionnement de couple sain", résume Vanina de Touchet.
Rester quoi qu'il arrive
Lors d’une crise, le conjoint colérique aura tendance à vouloir blesser son partenaire, par des mots ou des gestes violents, afin de minimiser ses propres souffrances. Dans ce cas, prendre de la distance en sortant de la pièce par exemple est "la décision la plus sensée qu’on puisse prendre", juge Ariane Suisse, psychologue, qu’il s’agisse du colérique ou du partenaire.
Mais "si c’est le partenaire qui sort, il doit le verbaliser et dire : "Je vois qu’on ne peut pas se parler calmement pour le moment, je ne veux plus entendre ce que tu es en train de me dire, je sors un moment" " conseille Sylvie Protassieff.
L'empêcher de s'exprimer
Il est difficile de conseiller un conjoint colérique lorsqu’il est en pleine crise. Mais lorsqu’il accepte de se remettre en question, il peut être intéressant pour lui de se munir d’une feuille et d’un stylo pour écrire les motifs de son agressivité. "Ecrire peut être une chose positive, dans la mesure où cela permet au colérique de prendre de la distance avec ce qui l’agite, de mettre des mots, pas uniquement de jeter tout ce qui lui passe par la tête pour blesser l’autre" explique Sylvie Protassieff.
Toutefois, "cela ne suffira pas à éviter les crises, précise Vanina de Touchet, psychologue, mais permettra une amélioration avec le temps".
Avec l'âge, ça s'améliore ?
En vieillissant, un conjoint colérique gagne en maturité émotionnelle… mais seulement si les expériences qu’il a vécues le lui permettent. Ainsi, chez certains, les colères vont se calmer au fil du temps.
Pour d’autres par contre, "les éclats de colère sont une stratégie gagnante et leur permettent d’obtenir ce qu’ils veulent", décrypte Ariane Suisse. Dans ce cas, aucune chance de constater une amélioration avec l’âge. En effet, en vivant depuis longtemps aux côtés d’un partenaire qui accepte tout, ils ne seront pas tentés et n’auront aucune raison, dans leur propre intérêt, d’améliorer leur caractère.
Sources
Remerciements à
- Sylvie Protassieff, psychologue et psychanalyste (sylvieprotassieff.blogspot.com [10])
- Vanina de Touchet, psychologue et psychothérapeute (psychologue-psychothérapeut-paris75.fr [11])
- Ariane Suisse, psychologue (therapie-familiale-grenoble.com [12])Publié par Sarah Frise, rédactrice santé [13] et validé par Sylvie Protassieff, psychologue et psychanalyste [14] le Mardi 16 Septembre 2014 : 15h02
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