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    Les inventeurs tués par leurs créations

     

    Le sort est parfois cruel et surtout ironique. Certains inventeurs ont contribué à changer le monde (en bien ou en mal d'ailleurs) et sont décédés avec ou à cause de leur invention ! Des fous de sciences, des fous de vitesse, des fous de découverte, qui sont tous allés au bout de leurs convictions... et en ont payé le prix fort.

     

    Sciences 2:  Les inventeurs tués par leurs créations

    Otto Lilienthal

    « Inventer un avion ce n'est rien. En construire un, c'est quelque chose. Mais voler avec est au-dessus de tout ». Cette phrase, devenue célèbre, a été prononcée par Otto Lilienthal qui fut l'un des pionniers de l'aviation et l'inventeur des premières ailes de deltaplane. À partir de 1891, il réalise plus de 2.500 vols avec succès en utilisant ses propres inventions. Mais, un jour fatidique, courant 1896, son planeur perd de la portance et il s'écrase d'une hauteur de 17 m. L'impact lui casse la colonne vertébrale et le lendemain, il succombe à ses blessures. Ses derniers mots sont une source d'inspiration pour tous ceux qui rencontrent des obstacles sur le chemin de la réussite : « De petits sacrifices doivent être faits ! ».

    © Lilienthal Museum, Domaine public. Cliff1066™, Flickr, CC by 2.0.

     

    Sciences 2:  Les inventeurs tués par leurs créations

    Franz Reichelt

    Franz Reichelt, un Autrichien né dans les années 1800, est célèbre pour avoir inventé un manteau-parachute, du moins en théorie. Cet inventeur, que l'on appelait aussi « Flying Taylor », a tenté de prouver la robustesse de son invention en sautant du premier étage de la tour Eiffel. Face à une foule de curieux venue observer son exploit, le parachute ne s'est pas déployé et « Flying Taylor» s'est écrasé sur le béton aux pieds de la majestueuse tour Eiffel. L'impact l'a tué immédiatement.

    © Tour Eiffel, Wikipédia, Domaine Public. Permission PD-US.

     

    Sciences 2:  Les inventeurs tués par leurs créations

    William Bullock

    Dans l'histoire des accidents bizarres, celle de William Bullock pourrait être citée comme exemple. Inventeur américain, son imprimerie rotative a contribué à révolutionner l'industrie de l'imprimerie. En avril 1867, il veut installer une nouvelle imprimante dans une de ses presses. Dans une tentative d'ajustement, il lance une courroie reliée à une poulie... Ce qui suivit est digne d'une scène des plus horribles films d'horreur : son pied s'est pris dans l'engin et a été écrasé. Sa blessure s'est infectée sévèrement et la gangrène est arrivée en quatre jours. Bullock est décédé lors de l'amputation de son pied.

    © LincolnDuncanIsMyName, Wikipédia, Creative Commons CC0 1.0 Universal Public Domain Dedication. Zigazou76, Flickr, CC by 2.0.

     

    Sciences 2:  Les inventeurs tués par leurs créations

    Cowper Coles

    Un célèbre chinois a dit un jour : « Les armes sont un facteur important dans la guerre, mais pas le déterminant, c'est l'Homme et non le matériau qui compte ». On peut supposer que Cowper Coles aurait vraiment pris en considération cette pensée avant d'inventer le Tourelle : un navire de guerre à toute épreuve, avec des bas-côtés, sur lequel des armes lourdes sont montées sur une structure faible. Le navire était tellement chargé avec ses structures blindées qu'il a chaviré le 6 septembre 1870. Cowper Coles était l'un des 500 passagers qui sont morts lors du naufrage. Seuls 18 hommes de son équipage ont survécu.

    © Illustrated London News, domaine public. Joseph Vernet : Tempête de mer avec épaves de navires, Ancienne Pinacothèque de Munich.

     

    Sciences 2:  Les inventeurs tués par leurs créations

    Henry Winstanley

    « La nécessité est mère de l'invention ». En effet, après avoir perdu non pas un mais deux de ses navires sur les récifs d'Eddystone, Winstanley, un célèbre architecte et ingénieur anglais, jugea nécessaire de construire un phare pour protéger ses navires, et ceux des autres par la même occasion. Au début des années 1700, il inventa donc le premier phare d'Eddystone lequel, selon lui, pouvait protéger les navires de la plus grande tempête. Rapidement, le ciel exhaussa ses prières et lui envoya un magnifique ouragan, le plus destructeur que la Grande-Bretagne ait connu. Le 26 novembre 1703, la tempête fit rage. Dans la matinée, lorsque le ciel se fut enfin dégagé, tout le monde put voir que le grand phare de Winstanley avait disparu, et Winstanley avec !

    © Henry Winstanley (1644-1703). Domaine public

     

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    John Godfrey Parry-Thomas

    Le Gallois John Godfrey Parry-Thomas avait un désir qui le rongeait : regagner son titre de record de vitesse sur terre, titre que lui avait arraché Malcolm Campbell. Pour y parvenir, Parry-Thomas décida de réaliser le véhicule adéquat. Il baptisa son invention Babs. Babs avait subi de nombreuses modifications et n'avait plus rien d'une voiture ordinaire. Ainsi, les chaînes reliant le moteur aux roues motrices obligeaient le conducteur à se tenir la tête inclinée du côté droit. À 270 km/h, la chaîne céda et le décapita partiellement. Il mourut instantanément. Parry Thomas and Babs, Pendine, April 1926 (Our Generation, 1938)

    © Domaine public. Edwc, Wikipedia, CC by 2.0.

     

    Sciences 2:  Les inventeurs tués par leurs créations

    Marie Curie

    D'où vient l'origine du mot « polonium » ? De la physicienne et chimiste polonaise, prix Nobel, Marie Curie. Cette grande dame de la science a appelé son nouveau produit chimique en s'inspirant de son pays natal. Après avoir découvert le polonium, le radium et la théorie de la radioactivité, elle est décédée le 4 juillet 1934, d'une anémie aplasique, à la suite d'expositions aux rayonnements, après avoir travaillé en permanence dans un petit hangar clos, sans aucune mesure de sécurité.

    © Jurii, licence CC 3.0

     

    Sciences 2:  Les inventeurs tués par leurs créations

    Jimi Heselden

    Dans la série des inventeurs qui se tuent avec leur invention, l'ironie est souvent de mise. Jimi Heselden, multimillionnaire britannique philanthrope, qui avait racheté la société Segway (et qui n'est donc pas le créateur à proprement parler de l'engin), est décédé à 62 ans dans sa propriété. Le millionnaire est tombé d'une falaise à bord de l'engin dont il a perdu le contrôle.

    L'homme sur la photo n'est pas Jimi Heselden. L'objet roulant qu'il utilise est bien un segway. © GNU Free Documentation License version 1.2

     

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    Thomas Midgley

    Thomas Midgley, chimiste américain, a inventé l'essence au plomb et les chlorofluorocarbones (CFC). On l'a surnommé « l'homme responsable du plus grand nombre de décès au monde ». Ironiquement, il s'empoisonne au plomb à 51 ans et contracte la polio. Il garde jusqu'au bout son humeur inventive et bricole un système ingénieux de cordes et de poulies pour l'aider à se relever dans son lit. Il se prend accidentellement dans les cordes de son lit et meurt étranglé à 55 ans.

    © Mik009, Wikipédia, CC-by-1.0 ; Trekkyandy, Flickr, CC by-sa 2.0.

     

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    Alexander Bogdanov

    Alexander Bogdanov, médecin russe renommé, philosophe, économiste, écrivain de science-fiction et révolutionnaire, développe un intérêt soudain pour le rajeunissement humain qu'il croit possible par la transfusion sanguine. Dans l'espoir d'accéder à l'éternelle jeunesse et à la régénération des lésions corporelles, il entreprend 11 transfusions sanguines, grâce auxquelles il note, selon lui, une amélioration de la vue et une réduction de la calvitie. On crie au miracle ? Pas tout à fait, Bogdanov est mort en 1928, après s'être transfusé le sang d'un étudiant qui avait la tuberculose et le paludisme.

    © Domaine public. Montuno, Flickr, CC by-sa 2.0

     

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    Donald Campbell

    La vitesse est une drogue comme une autre. Cette ivresse, Donald Campbell la connaît bien, lui qui remporta huit records du monde de vitesse dans les années 1950 et 1960. Pour étancher sa soif de rapidité, il tente un nouveau record en 1966, pour atteindre les 300 mhp (un peu moins de 500 km/h). À bord de l'hydroplane Bluebird K7 équipé d'un moteur léger et puissant, il s'élance. Mais l'ivresse de la vitesse le rattrape et après avoir réussi un premier parcours, il s'élance sans même prendre le temps de refaire le plein pour un deuxième parcours. Il aurait certainement dû... La stabilité manque, le bateau décolle aussitôt et se désintègre en touchant la surface. C'est grâce à sa fille Gina que l'on a pu retrouver et identifier le corps en 2001, avec des tests ADN.

    © Jbarta, Wikipedia. Mike Peel, Wikipedia, CC by-sa 2.5

     

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    Les grandes femmes de la science

     

    Parce que la Journée de la femme, ce n'est pas que le 8 mars, Futura souhaite vous faire découvrir, ou redécouvrir, ces femmes qui ont fait avancer le monde de la science. Elles sont parfois très célèbres, parfois inconnues du grand public. De Rosalind Franklin à Barbara McClintock en passant par Hypathie d'Alexandrie, la science doit beaucoup à ces grandes figures.

     

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Barbara McClintock

    Barbara McClintock (1902-1992), américaine, est pionnière de la « cytogénétique », c'est-à-dire l'étude de la génétique au sein même de la cellule. Elle consacra sa carrière à l'étude des chromosomes de maïs, ce qui lui permit de découvrir les phénomènes de recombinaison au cours de la méiose, le lien entre les régions chromosomiques et les traits phénotypiques. La découverte de l'existence des transposons, ou « gènes sauteurs », lui valut le prix Nobel de médecine en 1983.

    © Jean-Pierre Rubinstein, Christiane Tuquet, Christiane Lichtlé, laboratoire Organismes photosynthétiques et environnement, ENS.

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Jane Goodall

    Jane Goodall est une primatologue, éthologue et anthropologiste britannique. Elle a consacré sa vie à l'étude des chimpanzés et publié de nombreux travaux qui ont transformé la vision que les Hommes se font des primates et des animaux en général. Dans les années 1960, en étudiant les chimpanzés du parc national Gombe, en Tanzanie, elle découvre, notamment, qu'ils savent fabriquer un outil, en l'occurrence un attrape-fourmis.

    Grande militante du droit des animaux, elle est messagère des Nations unies pour la paix.

    © Nick Stepowyj, Flickr, licence CC 2.0 ; Martin Pettitt, Flickr, licence CC 2.0

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Dian Fossey

    Grande primatologue spécialiste du comportement des gorillesDian Fossey (1932-1985), née en Californie fut la première à montrer un possible contact paisible entre un gorille sauvage et un humain. Elle fait partie des pionnières de l'étude in situ des primates, avec Jane Goodall (pour les chimpanzés) et Biruté Galdikas (pour les orangs-outans).

    Son combat contre le braconnage lui coûta probablement la vie en 1985, année où elle fut assassinée au Rwanda.

    © Marfis75, Flickr, licence CC BY 2.0 ; Mary-Lynn, Flickr, CC BY 2.0

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Rosalind Elsie Franklin

    Née à Londres le 25 juillet 1920, Rosalind Elsie Franklin était une élève exemplaire. Femme et juive en cette première moitié du XXe siècle marquée par la guerre, elle intègre l'université de Cambridge en 1938 où elle étudie la chimie et la physique. Elle obtient son doctorat en 1945 pour ses travaux sur la porosité du charbon. Après la Seconde Guerre mondiale, Rosalind Franklin se rend en France, où elle a l'opportunité de se former à la cristallographie aux rayons X, aussi appelée diffractométrie aux rayons X, auprès de Jacques Mering, spécialiste en la matière, au Laboratoire central des services chimiques. Elle applique ensuite ses connaissances à l'étude du charbon, puis à l'étude de l'ADN, lorsque de retour à Londres en 1951, elle entre au King's College. C'est là qu'elle réalise de superbes photographies de l'ADN aux rayons X, qui apporteront une contribution cruciale à la découverte de la structure à double hélice. Mais si les travaux de Rosalind Franklin sur la chimie du charbon sont reconnus, on lui retira cependant tout mérite à la découverte de la structure à double hélice de l'ADN. Ses recherches, publiées dans la prestigieuse revue Nature en 1953, vaudront un prix Nobel à ses collègues James Watson, Maurice Wilkins et Francis Crick en 1962, mais pas à Rosalind Franklin. La chimiste et biologiste moléculaire, dont le nom fut à peine mentionné dans la publication scientifique, décède d'un cancer de l'ovaire le 16 avril 1958 à l'âge de 37 ans, avant l'attribution du prix Nobel.

    © Jewish Chronicle Archive/Heritage-Images. Caroline Davis, Flickr, CC BY 2.0

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Marie-Anne Pierrette Paulze Lavoisier

    Marie-Anne Pierrette Paulze Lavoisier (1758-1836) fut la femme du célèbre chimiste Antoine-Laurent de Lavoisier, mais aussi sa précieuse collaboratrice. Elle prit notamment de nombreuses notes et dessins de leurs expériences, ce qui leur permit de diffuser leurs découvertes, qui ne furent autres que les préceptes de la chimie moderne.

    © CC

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Henrietta Leavitt

    Entrée en 1895 au Harvard College Observatory, l'astronome américaine Henrietta Swan Leavitt (fille d'un ministre, née le 4 juillet 1868 à Lancaster, dans le Massachusetts), devenue sourde après une maladie, se fait remarquer au sein de l'équipe de Charles Pickering. Les femmes sont alors interdites de télescopes et c'est au service de photométrie qu'elle montre ses qualités, un service entièrement féminin - on appelle ces femmes des calculatrices. Travaillant sur les étoiles variables (dont la luminosité varie plus ou moins régulièrement), Henrietta Leavitt en découvrira des milliers. Entre 1908 et 1912, elle découvre dans les deux nuages de Magellan (des structures éloignées et séparées de notre Galaxie) que certaines variables sont très régulières - ce sont les céphéides - et que plus elles sont lumineuses (en moyenne puisqu'il s'agit de variables) et plus leur période est longue (plus leur rythme est lent). Elle comprend qu'il suffirait d'évaluer la luminosité réelle (« absolue ») d'une ou plusieurs céphéides proches dont on aurait pu mesurer la distance pour obtenir une relation période-luminosité faisant des céphéides des « chandelles standards ». En mesurant sa période, on aurait sa luminosité absolue et donc sa distance. Elle n'obtient pas l'autorisation d'effectuer cette calibration. C'est un astronome hollandais, Ejnar Hertzprung, qui la réalisera. Grâce à cette relation période-luminosité, les astronomes mesureront les distances des amas globulaires, déterminant la forme de notre galaxie et Edwin Hubble estimera la distance - énorme - de la nébuleuse d'Andromède, établissant la notion de galaxie. En 1924, un membre de l'académie des sciences de Suède propose Henrietta Leavitt pour le prix Nobel de physique, avant d'apprendre que la discrète astronome était décédée d'un cancer en 1921. Son nom a été donné à un astéroïde (le numéro 5383) et à un cratère de la Lune, situé sur la face cachée.

    © Domaine public

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Caroline Herschel

    Née le 16 mars 1750 à Hanovre, Caroline Herschel s'installe en Angleterre avec son frère William, son aîné de douze ans. Ce dernier, astronome amateur, à qui l'on doit de nombreuses découvertes fut le premier à débusquer Uranus. Cette découverte qui le rendra célèbre, fera de lui un astronome professionnel au service du roi George III. Caroline assiste de plus en plus souvent son frère et cette musicienne (qui fut enseignante et chanteuse), au fil des années, découvre sept comètes. Elle a notamment repéré, en 1795, celle dite de Encke, observée une première fois, en 1786, par le Français Pierre Méchain. Devant l'importance de ses contributions, le roi la nomme aux côtés de son frère et Caroline Herschel devient ainsi la première femme astronome professionnelle de l'Histoire. Elle effectuera de nombreuses observations et recevra plusieurs récompenses, dont la médaille d'or de la Royal Astronomical Society.

    © Domaine public

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Émilie du Châtelet

    Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil naît aristocrate, le 17 décembre 1706, à l'aube d'un siècle des Lumières dont elle sera l'une des figures de proue. Douée pour tout, fille d'un homme à l'esprit ouvert qui lui offre une éducation exceptionnelle pour une femme de cette époque, elle danse, joue du clavecin, apprend le latin, le grec et l'allemand, s'intéresse aux beaux habits, à l'opéra et à la philosophie naturelle, c'est-à-dire aux sciences.

    Elle épouse le marquis Florent Claude du Châtelet, semble-t-il ébloui par son intelligence, et tous deux s'engagent dans une relation souple qui laissera la marquise du Châtelet libre de fréquenter les grands hommes de son époque, comme Bernoulli, Euler, Buffon et Réaumur. Certains deviendront ses amants, notamment Maupertuis et Voltaire, qu'elle accueille quand il est en disgrâce.

    Elle se passionne pour la physique et analyse les travaux théoriques de Leibniz sur l'énergie cinétique, qu'elle illustre à l'aide d'expériences. Émilie du Châtelet rédige un traité de physique, publié par l'Académie des sciences, une première pour une femme. Elle s'intéresse aux travaux de Newton et entame une traduction de ses Principia mathématica, devenus Principes mathématiques de la philosophie naturelle. Paru en 1756, cet ouvrage sera la seule traduction en français... et c'est encore vrai aujourd'hui.

    À 43 ans, Émilie du Châtelet meurt quatre jours après l'accouchement difficile d'une fille qui ne survivra pas.

    © Domaine public

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Lise Meitner

    Née en Autriche le 7 novembre 1878 dans une famille aisée, Lise Meitner entre à l'Université de Vienne en 1901, qui venait juste d'ouvrir ses portes aux femmes. Elle choisit la physique et se fait vite remarquer, notamment de Ludwig Boltzmann, puis, à l'université de Berlin, par Max Planck et par Otto Hahn, lequel restera son ami pour la vie. Elle étudie la radioactivité puis s'intéresse à la structure du noyau atomique. Un long moment, Lise Metner travaille sans être payée. L'université n'est pas ouverte aux femmes mais elle a l'autorisation - exceptionnelle - de Max Planck. Lise Meitner continuera de travailler gratuitement comme assistante d'Otto Hahn à la Société Kaiser Wilhelm pour l'avancement des sciences (KWG), une société savante indépendante. Elle étudie la physique nucléaire et travaille à la mise au point d'un accélérateur de particules. Lise Meitner parvint à expliquer l'instabilité des éléments plus lourds que l'uranium. Elle et Otto Hahn découvrent le protactinium en 1918 (élément repéré en 1913). Entre-temps, Lise Meitner a travaillé comme infirmière en tant que technicienne en radiologie pour l'armée autrichienne, ce qui n'est pas sans rappeler Marie Curie. Lise Meiner s'intéresse à la possibilité d'agir sur le noyau et participe à la course visant à réaliser un élément plus lourd que l'uranium en faisant absorber des neutrons par son noyau. Ses travaux s'inscrivent dans le mouvement qui conduira à la fission nucléaire. Mais Lise Meitner, juive, doit fuir l'Allemagne en 1938 et se réfugie en Suède, où elle continuera à correspondre, souvent secrètement, avec Otto Hahn. Trois fois pressentie pour le prix Nobel, elle n'obtint jamais cette récompense, même si, en 1944, le prix Nobel de chimie fut attribué à Otto Hahn pour des travaux auxquels elle avait largement contribué. Lise Meitner -- récompensée par ailleurs de nombreuses fois et reconnue par ses pairs -- reste l'un des plus célèbres ratés du comité Nobel.

    © Domaine public

     

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    Lady Ada Lovelace

    Fille d'un poète britannique (lord Byron) et d'une amatrice de mathématiques (Anne Isabella Milbanke), Augusta Ada King naît le 10 décembre 1815 à Londres, témoigne, comme sa mère, d'un grand intérêt pour les mathématiques. Devenue l'épouse du comte de Lovelace, elle rencontre Charles Babbage, inventeur de la « machine à différences », une calculatrice mécanique. Le mathématicien travaille alors sur la « machine analytique », système mécanique capable de réaliser une série de calculs établis à l'avance et inscrits sur des cartes perforées, considérées comme le précurseur des ordinateurs. La machine ne fut jamais construite entièrement, mais elle était fonctionnelle, comme l'a démontré une réalisation effectuée en 1991.

    La collaboration de Lady Ada Lovelace n'est pas connue précisément, mais on considère qu'elle a réalisé les premières ébauches d'une écriture formelle des instructions à employer avec cette machine analytique afin de réaliser des calculs donnés. En clair, elle a travaillé sur ce que l'on appelle aujourd'hui un langage informatique. En 1978, le nom Ada fut donné, en son hommage, à l'un de ces langages informatiques élaborés aux États-Unis entre 1977 et 1983 chez CII-Honeywell Bull, sous la direction de Jean Ichbiah.

    © Jurvetson, Flickr, CC 2.0 Generic.

     

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    Hypatie d'Alexandrie : des travaux en philosophie et mathématiques

    Philosophe et mathématicienne grecque, Hypatie naît vers 370 après Jésus-Christ à Alexandrie, sous domination romaine. Son père, Théon d’Alexandrie, est le dernier directeur de la Grande Bibliothèque. Elle étudie les sciences, en particulier l’astronomie et les mathématiques. On connaît peu de choses de sa vie et de son œuvre, si ce n’est quelques lettres et des écrits ultérieurs. Hypatie aurait enseigné la philosophie dans la lignée de l’école platonicienne et aurait commenté des ouvrages de mathématiques.

    Sa notoriété semblait importante et peut-être cette renommée a-t-elle été mal vue par les autorités chrétiennes de l’époque. D’après des récits, notamment de Socrate le Scolastique (historien du christianisme, à cheval entre les IVe et Ve siècles après Jésus-Christ), elle fut massacrée par une foule de chrétiens en mars de l’année 415.

    De nombreux ouvrages lui ont été consacrés et un film, Agora, a raconté son histoire, en 2009.

    © Alejandro Amenabar, DP

     

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    Sophie Germain, son théorème et les nombres premiers

    Sophie Germain est une mathématicienne française née le 1er avril 1776 à Paris. Elle se passionne dès l'enfance pour les mathématiques, au point d'y consacrer sa vie dans une société où ce genre d'activité est, dans le domaine professionnel, réservé aux hommes. Elle est si déterminée qu'elle prend un nom d'homme, Antoine Auguste Le Blanc, pour demander par écrit les cours de l'école Polytechnique, qu'elle obtient et qu'elle dévore.

    Toujours sous son nom d'emprunt, Sophie Germain communique ses remarques au grand mathématicien et astronome Joseph-Louis Lagrange, qui finit par rencontrer ce brillant « monsieur Le Blanc ». Il la soutiendra dans ses travaux.

    Sophie Germain s'attaque au Grand (ou Dernier) théorème de Fermat, selon lequel, avec x, y, z et n entiers, l'égalité x^n + y^n = z^n ne peut être vérifiée, quels que soient x, y et z, que pour n = 2. Ce théorème ne sera démontré que par Andrew Wiles en 1995. Elle correspond avec Carl Friedrich Gauss, encore une fois sous le nom de monsieur Le Blanc. Elle se trahit cependant en demandant à un général de Napoléon de protéger ce grand mathématicien prussien dont le pays va être envahi par les troupes françaises.

    Elle décrit une classe particulière de nombres, devenus les nombres premiers de Sophie Germain. Un nombre est de ce type si son double plus 1 est premier aussi. Elle parvient ainsi à un théorème, connu sous le nom de théorème de Sophie Germain, stipulant que, pour que l'égalité du Grand théorème de Fermat soit vérifiée, il faut que x, y ou z soit divisible par le carré de n. La mathématicienne a donné son nom à d'autres théorèmes et s'est penchée ensuite sur les surfaces courbes, ce qui l'a amenée à proposer une théorie de la vibration en opposition totale avec l'explication de Poisson, autre mathématicien contemporain.

    © Jamesweb, Flickr, CC by 2.0

     

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    Marie Curie

    La future Marie Curie naît Maria Sklodowska le 7 novembre 1867 dans un vieux quartier de Varsovie. Son père est professeur de mathématiques et de physique et sa mère institutrice. La découverte de la philosophie d'Auguste Comte, le fondateur du positivisme et de la sociologie, renforcera sa passion pour la physique et les mathématiques. Sa famille étant devenue désargentée, et l'accès aux études scientifiques étant peu commun pour une femme à cette époque, sa décision de poursuivre une carrière scientifique va la confronter à de multiples difficultés. Marie quitte la Pologne pour la France en 1891 où elle étudiera les mathématiques en suivant les cours de deux mathématiciens de renom, Paul Painlevé et Paul Appell, ainsi que des physiciens Léon Brillouin et Gabriel Lippmann. Ce dernier, très impressionné par les qualités de Marie, obtient pour elle la commande d'une étude sur l'aimantation de différents types d'acier. Mais la chercheuse, qui a aussi obtenu une licence de mathématique, manque de connaissances sur le magnétisme de la matière et cela va la conduire à se renseigner auprès d'un des plus grands spécialistes de l'époque : Pierre Curie. Elle hésitera à accepter la demande en mariage de Pierre Curie, pensant un temps avoir un poste à l'Université en Pologne où elle était retournée. Elle reviendra sur sa décision et le couple se mariera le 26 juillet 1895, à Sceaux. De cette union naîtra en 1897 Irène Curie qui, tout comme sa mère, décrochera un prix Nobel de chimie. La même année, elle entreprend des recherches sur un nouveau phénomène que venait de mettre en évidence Henri Becquerel, ayant choisi ce sujet pour sa thèse de doctorat. Ce nouveau phénomène sera baptisé par Marie du nom de radioactivité. Rejointe en 1898 par Pierre Curie qui abandonne ses recherches sur la piézo-électricité, ils annonceront la même année qu'ils ont réussi à extraire des tonnes de ce minerai deux nouveaux éléments radioactifs, le radium et le polonium. Cette découverte leur vaudra l'attribution du prix Nobel de 1903 avec Becquerel. Pierre Curie meurt d'un accident de rue en 1906. Marie Curie remplacera Pierre à son poste de professeur à la Sorbonne, une grande première pour l'époque. En 1909, elle est nommée professeur titulaire dans sa chaire de physique générale, puis de physique générale et radioactivité. En 1911, elle décrochera le prix Nobel de chimie et sera la seule femme présente au mythique congrès Solvay de cette même année. Là-bas, elle discutera avec Ernst Rutherford et une jeune étoile montante de la physique théorique, Albert Einstein, avec qui elle restera liée. Pendant la Première Guerre mondiale, Marie Curie va beaucoup s'impliquer pour que la nouvelle technique de la radiographie soit disponible sur le front, afin d'aider les chirurgiens à localiser, puis extraire les fragments métalliques dans le corps des blessés. Sa fille, Irène, âgée seulement de 18 ans, l'assistera. Après la guerre, son exemple constituera une aide précieuse dans les différentes luttes pour la cause des femmes, en particulier bien sûr dans le domaine des sciences. Elle deviendra une figure médiatique aux États-Unis, où elle fera campagne pour récolter des fonds pour la recherche scientifique autour du radium. Malheureusement, les longues heures d'expositions à des substances radioactives avant qu'on n'en connaisse vraiment la dangerosité vont conduire à détériorer sa santé. Elle développe une leucémie. Elle se rend au sanatorium de Sancellemoz en Haute-Savoie en 1934 où elle décède le 4 juillet.

    © Jurii, licence CC 3.0

     

    Sciences 2:  Les grandes femmes de la science

    Chien-Shiung Wu

    Chien-Shiung Wu (13 mai 1912 à Shanghai-16 février 1997 à New York) est une physicienne sino-américaine. Spécialiste de physique nucléaire, elle a travaillé à l'enrichissement de l'uranium dans le cadre du projet Manhattan, puis démontré expérimentalement en 1956 la non-conservation de la parité proposée sur des bases théoriques quelques mois auparavant par Lee et Yang. Ces deux chercheurs recevront le prix Nobel de physique mais pas elle. Il est possible qu'elle ait souffert à ce propos d'un certain sexisme dans la communauté scientifique. Elle-même dira d'ailleurs plus tard : « Il est honteux qu'il y ait si peu de femmes dans les sciences... En Chine, il y a beaucoup, beaucoup de femmes en physique. Il existe un préjugé aux États-Unis selon lequel les femmes scientifiques sont toutes célibataires et sans élégance. C'est la faute des hommes. Dans la société chinoise, une femme est appréciée pour ce qu'elle est, et les hommes l'encouragent à se réaliser... mais elle conserve l'éternel féminin ». Il faut dire que Madame Wu, comme on l'appelait, était la fille de Wu Zhongyi, un défenseur de la parité des sexes ayant fondé l'École supérieure professionnelle de femmes de Mingde. Arrivée à l'université de Berkeley en 1936, elle décrocha en 1940 un doctorat en physique sous la direction du prix Nobel Ernest O. Lawrence, l'inventeur du cyclotron. Madame Wu fut le premier instructeur femme au Département de physique de l'université de Princeton, la première femme titulaire d'un doctorat honoris causa de Princeton, la première femme président de l'American Physical Society (élue en 1975). Elle fut la première lauréate du prix Wolf en physique en 1978, que certains considèrent comme l'équivalent du prix Nobel.

    © Domaine public

     

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    Emmy Nœther

    Mathématicienne allemande née le 23 mars 1882. Douée pour les langues, fille d'un mathématicien, la jeune Emmy Nœther ne veut pas devenir professeur de français ou d'anglais et s'inscrit à l'université bavaroise d'Erlangen, plutôt fermée aux femmes. Elle parvient à suivre les cours et est brillamment reçue à l'examen final. Elle devient professeur de mathématique et passe une thèse dans ce domaine. Parmi les scientifiques dont elle croisera la route, figurent Karl Schwarzschild et David Hilbert. Ses cours à l'université d'Erlangen puis de Nottingen deviennent célèbres et attirent de nombreux étudiants. La mathématicienne y décrit ses travaux et engage des discussions avec son public. De nombreuses contributions de Noether sont ainsi transmises non par des publications mais par ses présentations orales. La mathématicienne aura ainsi une grande influence sur la génération suivante. En 1933, après la prise du pouvoir par les nazis, il lui est interdit d'enseigner et elle s'expatrie aux États-Unis, où elle travaille au Bryn Mawr College, en Pennsylvanie. Ses travaux, nombreux, puissants et variés, concernent l'algèbre, notamment la théorie des groupes, celles des anneaux et l'algèbre non commutative. Ils enrichiront aussi la topographie et même la physique théorique. Dans ce dernier domaine, le théorème de Nœther montre l'équivalence entre les lois de conservation et l'invariance des lois physiques qui découlent du principe de symétrie.

    © Domaine public, Jamesweb, Flickr, licence Creative Commons 2.0

     

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    Irène Joliot-Curie et la radioactivité artificielle

    Irène Joliot-Curie (12 septembre 1897 à Paris - 17 mars 1956 à Paris) est une chimiste, physicienne et femme politique française lauréate du prix Nobel de chimie, tout comme sa mère, Marie Curie. Elle était devenue son assistante à l'Institut du radium de Paris depuis 1918 lorsque, chargée de former des ingénieurs en chimie nucléaire, elle rencontra son futur époux Frédéric Joliot. De leur union en 1926 naîtrons deux enfants, Hélène Langevin-Joliot née en 1927 et Pierre Joliot-Curie né en 1932. Avec son mari, Irène découvrira la radioactivité artificielle en 1934, peu de temps avant le décès de Marie Curie. Frédéric et Irène recevront le prix Nobel de chimie pour cette découverte l'année suivante. La mise en évidence et l'étude de ce phénomène qui consiste à transformer un élément stable en élément radioactif, en conjonction avec les recherches sur l'action des neutrons sur les éléments lourds, sont un pas important vers la découverte de la fission nucléaire. En 1937, elle devient maître de conférences, en remplacement de son mari nommé au Collège de France, puis professeur sans chaire à la Faculté des sciences de Paris. En 1946, elle devient directrice de l'Institut du radium et elle participe à la création du Commissariat à l'énergie atomique, où elle occupe la fonction de commissaire durant six ans. Elle obtient la chaire de physique générale et radioactivité précédemment occupée par sa mère. Irène Joliot-Curie meurt le 17 mars 1956 à Paris d'une leucémie résultant d'une surexposition aux rayonnements radioactifs au cours de son travail, probablement aussi lorsqu'elle assistait sa mère sur le front de la Première Guerre mondiale pour faire des radiographies des blessés afin d'aider les chirurgiens.

    © DP

     

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    Top 20 des plus beaux paysages de glace

     

     

    Sur Terre, de la glace peut être trouvée sur tous les continents, que ce soit sous la forme de glaciers, d'icebergs, de banquises ou d'inlandsis. Son étonnant rapport à la lumière explique, entre autres, ses incroyables variations de couleurs. De l'Himalaya à l'Alaska en passant par le Chili, l'Antarctique et le Groenland, partez explorer les plus beaux paysages de glace dans ce diaporama.

     

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Glacier McDonald Montana

    Le glacier McDonald se situe dans le Montana, dans les Mission Mountains, une petite chaîne de montagnes faisant partie des Rocheuses. Ce glacier de petit gabarit (seulement 0,18 km²) est un survivant. Il se trouve le parc national de Glacier, où l'on comptait 150 glaciers en 1950. Ils n'étaient plus que 25 en 2010 et pourraient tous disparaître d'ici 2030 si rien n'est fait pour enrayer le changement climatique en cours.

    © 12019, Pixabay, DP

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Patagonie Campo de Hielo Su, champ de glace sud

    La Patagonie abrite la troisième calotte glaciaire au monde, après l'Antarctique et le Groenland. On l'appelle le champ de glace sud, ou Campo de Hielo Sur en espagnol. Il recouvre 16.800 km² et se compose de dizaines de glaciers, dont le glacier Pío XI, aussi appelé glacier Brüggen, qui est le plus grand de la région. Il s'étale sur 1.265 km²  et 66 km, ce qui en fait également le plus long glacier de l'hémisphère sud, l'Antarctique mis à part.

    Le champ de glace sud possède un petit frère, le champ de glace nord, qui s'étend sur 4.200 km². Tous deux sont les vestiges de la calotte de Patagonie qui recouvrait l'ensemble de la région (480.000 km²) durant la dernière période glaciaire.

    © Marcogrocha, Pixabay, DP

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Glacier Schlatenkees dans les Alpes

    Avec une longueur de 6 km, pour une superficie de 9 km², le Schlatenkess est le plus grand glacier de la vallée du Tyrol oriental et le deuxième plus grand du groupe Venediger, une chaîne de montagne des Alpes centrales autrichiennes. Il est situé dans le parc national Hohe Tauern, à l'est du Grossvenediger, le principal sommet du groupe Venediger.

    © Rafael Brix CC BY-SA 3.0

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Champ de glace en Patagonie

    Situé à la pointe du champ de glace sud de Patagonie, dans le parc national chilien Torres del Paine, le glacier Grey est un des plus spectaculaires de la région. Il mesure 6 km de largeur pour 30 m de hauteur. En 1996, il mesurait 28 km de long et recouvrait une surface de 270 km². Puis, telle la langue fourchue d'un serpent, le front du glacier se divise en deux avant de plonger dans le lac Grey, où des icebergs se détachent.

    Certaines parties du glacier Grey justifient la présence du mot « gris » dans son nom. Ce sont les moraines, des amas de terre et de débris rocheux charriés par le glacier tandis qu'il s'écoule vers le lac en contrebas.

    © Loreto Quijada, Wikimedia commons, CC BY-SA 4.0

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Le glacier du Khumbu, dans l'Himalaya

    Le glacier du Khumbu (Himalaya, région de l'Everest) en décembre, avec ses grands pénitents de glace, qui, à l'origine, sont des séracs (blocs de glace) ayant subi une intense ablation.

    © IRDBernard Francou

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Le glacier Viedma, Patagonie

    Le glacier Viedma est une des nombreuses merveilles du champ de glace sud de Patagonie. Il est situé à la frontière entre le Chili et l'Argentine, de sorte qu'il appartient à la fois au parc national chilien de Bernardo O'Higgins et au parc national argentin de Los Glaciares. Comme beaucoup de glaciers, Viedma se termine par un lac glaciaire du même nom, issu principalement de sa fonte, qui fait 80 km de long. Le front du glacier forme une falaise déchiquetée d'où des blocs de glace se détachent, puis dérivent jusqu'à ce qu'ils fondent.

    © Liam Quinn Wikimedia commons, CC BY-SA 2.0

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Le volcan englacé Cotopaxi, en Équateur

    Ce glaciologue est à la recherche d'un passage dans un champ de sérac. Il se trouve sur le flanc nord du volcan englacé Cotopaxi (Équateur).

    © IRD, Jean-Philippe Eissen

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Le Coropuna, à la fois glacier et volcan, au Pérou

    Camp et site de carottage du Coropuna vu depuis le sommet de cette montagne, au sud du Pérou.

    © IRD, Patrick Wagnon

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Les glaces de la cordillère des Andes

    Les sédiments marins du bassin arrière-arc Crétacé ont été portés à des altitudes dépassant parfois 5.000 mètres lors de la formation des Andes. Ici, la cordillère des Andes, au Pérou.

    © IRD, Etienne Jaillard

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Le lac Grey de Patagonie, au Chili

    Le lac Grey (480 m d'altitude) et ses glaces dérivantes appelées tempanos. Photo prise dans la région de Magallanes, dans la province de Última Esperanza, en Patagonie, au Chili.

    © IRD, Denis Wirrmann

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Rupture d'un glacier en Alaska

    Rupture d'un glacier (appelée vêlage) dans la baie du Prince-William, en Alaska.

    © Druryrama, Flickr, CC by-nc-sa 2.0

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Le glacier disparu de Chacaltaya

    Grotte de glace du glacier de Chacaltaya dans la cordillère Royale, en Bolivie, avant sa disparition en 2009.

    © IRD, Joseph Laure

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Iceberg de la Terre-Adélie

    Collecte de micrométéorites dans les régions centrales antarctiques près des icebergs, en Terre-Adélie.

    © CNRS Photothèque, Jean Duprat et Cécile Engrand

     

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    Les glaces de l'Antarctique

    Ces glaces ont été photographiées en Antarctique, près de la station Rothera.

    © Jade Berman, Flickr, CC by-nc-sa 2.0

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Iceberg au large de Dumont d'Urville, en Antarctique

    Iceberg observé au large de Dumont d'Urville lors de la mission océanographique CADO (Coring Adélie Diatom Oozes, du 21 janvier 2003 au 17 février 2003) à bord du Marion Dufresne II dans l'océan Austral (observation par environ 66°30'S - 140°E).

    L'objectif de cette mission est d'extraire des carottes de sédiments marins en différents points du plateau continental au large de la Terre-Adélie afin d'étudier la régulation des climats récents (-10.000 ans).

    Référence : Journal du CNRS d'avril et mai 2003.

    © CNRS Photothèque, Xavier Crosta

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Les icebergs du cap York, au Groenland

    Des icebergs près du cap York (ou Innaanganeq), au nord-ouest du Groenland. Les icebergs ont des formes très variées. Celui-ci est orné d'un trou dû aux actions des vagues et de la fonte de la glace.

    © Mila Zinkova, Wikimedia Commons, GNU 1.2

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Le glacier du Khumbu, au sud de l'Everest

    Ces blocs de glace appelés séracs appartiennent au glacier du Khumbu, au sud de l'Everest, en Chine. Ils sont découpés en gigantesques pénitents de glace.

    © IRDBernard Francou

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    La base antarctique Dumont d'Urville sur la Terre-Adélie

    Collecte de micrométéorites dans les régions centrales antarctiques. Arrivée de l'hélicoptère de la base polaire Dumont d'Urville sur le bateau l'Astrolabe qui réalise la liaison entre la Tasmanie et la Terre-Adélie (Antarctique).

    © CNRS Photothèque, Jean Duprat et Cécile Engrand

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Iceberg du Groenland

    Iceberg au Groenland.

    © Nick Russill, CC by 2.0

     

    Sciences 2:  Top 20 des plus beaux paysages de glace

    Les glaces de la Terre-Adélie

    Collecte de micrométéorites dans les régions centrales antarctiques. Iceberg en Terre-Adélie.

    © CNRS Photothèque, Jean Duprat, Cécile Engrand

     

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    17 «faits scientifiques» qui ne sont

    finalement pas vrais

    Vous avez toujours cru que ces affirmations étaient basées sur des recherches scientifiques, mais la réalité saura-t-elle vous convaincre du contraire?


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    Science Becher A EchelleSHOP_PY/SHUTTERSTOCK

    Fait ou fiction?

    La science est déjà assez difficile à comprendre, tous ces «faits» qui circulent sans avoir nécessairement été vérifiés n’arrangent pas les choses. Vous connaissez peut-être plus de la moitié des énoncés ci-dessous, mais voici enfin toute la vérité sur ces «faits scientifiques».


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    Mythe: l’eau est conductrice d’électricitéNATALIYA-SDOBNIKOVA / SHUTTERSTOCK

    Mythe: l’eau est conductrice d’électricité

    Il s’agit d’un mythe, mais n’essayez tout de même pas de prendre votre bain avec un grille-pain branché. La raison pour laquelle vous ne devriez pas vous baigner pendant un orage n’a rien à voir avec l’eau.

    En réalité, l’eau pure est un isolant et n’est pas conductrice d’électricité. Le danger provient des minéraux et des produits chimiques qui s’y trouvent, comme les ions qui sont porteurs d’une charge électrique. Il est presque impossible de trouver de l’eau qui ne contient pas d’ions.


    3 / 18
    Mythe: Le sang est bleu à l’intérieur de votre corpsBART-SADOWSKI / SHUTTERSTOCK

    Mythe: Le sang est bleu à l’intérieur de votre corps

    Largement répandue, cette croyance soutient que le sang serait bleu lorsqu’il n’est pas exposé à l’air ou oxygéné. Ce qui a l’air d’autant plus vraisemblable que nos veines sont légèrement teintées de bleu. Mais le sang humain est de la même couleur à l’intérieur comme à l’extérieur du corps (rouge), même si nos veines paraissent plus claires lorsque le sang est riche en oxygène et plus sombres lorsqu’il en est pauvre.

    En fait, le tissu qui couvre les veines influe sur la façon dont la lumière est absorbée puis diffusée, ce qui explique l’apparence bleue du sang qui circule dans le corps.


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    Mythe: les dinosaures étaient des espèces à écaillesBAISHEV / SHUTTERSTOCK

    Mythe: les dinosaures étaient des espèces à écailles

    Les gigantesques reptiles écailleux que nous montre Jurassic Park ne représentent probablement pas le portrait des dinosaures ayant existé. Bien que les scientifiques ne s’entendent toujours pas sur la matière qui recouvrait les plus anciennes espèces de ce monde, nous savons que certaines d’entre elles avaient des plumes.

    Effectivement, les bosses observées sur les pattes fossilisées d’un velociraptor indiquent que cette espèce possédait des ailes, comme chez les oiseaux que nous connaissons. De plus, les ossements d’une espèce sibérienne découverts en 2014 portaient des empreintes de plumes.


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    Mythe: nous n’utilisons que 10% de notre cerveauLUISMA-TAPIA / SHUTTERSTOCK

    Mythe: nous n’utilisons que 10% de notre cerveau

    L’idée de révéler de nouvelles capacités intellectuelles pourrait constituer un scénario de film fascinant… qui ne serait que de la science-fiction. Les cellules du cerveau sont composées à 90% de matière blanche (leur rôle est d’aider les neurones à survivre) et à seulement 10% de matière grise, constituée des neurones responsables de l’activité intellectuelle.

    Or, cette matière blanche ne pourra jamais être utilisée pour augmenter le pouvoir du cerveau. Par conséquent, dire que nous en négligeons 90% équivaut à soutenir que l’on gaspille des cacahuètes lorsqu’on jette leur coquille. N’importe quel examen d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) démontre qu’on utilise bien plus de 10% de notre cerveau, même en ne prononçant que quelques mots. Les scientifiques n’ont trouvé aucune zone du cerveau (bien moins que 90%) qui ne jouerait aucun rôle dans la pensée, les mouvements ou les émotions.


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    Mythe: la Grande Muraille de Chine est la seule construction humaine visible depuis la LuneWUTTICHOK-PANICHIWARAPUN / SHUTTERSTOCK

    Mythe: la Grande Muraille de Chine est la seule construction humaine visible depuis la Lune

    Cette croyance circule depuis au moins 1932. Bien sûr, c’était quelque trente années avant qu’on envoie des engins sur la Lune, à une époque où une déclaration de ce genre ne relevait que de l’imagination. Des astronautes ont aujourd’hui pu confirmer que même la Grande Muraille ne peut être perçue depuis l’espace, sinon à basse altitude. Mais même dans ce cas, il est encore plus facile d’apercevoir les routes et les pistes d’atterrissage dont les couleurs, contrairement à celles de la Grande Muraille, ne se confondent pas avec le sol. Cela dit, le monument demeure tout aussi impressionnant.


    7 / 18
    Mythe: les caméléons changent de couleur pour s’adapter à leur environnementANNA-OM / SHUTTERSTOCK

    Mythe: les caméléons changent de couleur pour s’adapter à leur environnement

    Les caméléons changent de couleur en étirant ou en relâchant des cristaux contenus dans leurs cellules, ce qui modifie la réflexion de la lumière. Ils ne peuvent toutefois pas choisir la couleur assortie à leur environnement et ces changements de couleur ne traduisent pas une intention de se camoufler.

    En fait, les caméléons utilisent ces cristaux comme moyens de communication (les couleurs foncées sont signe d’agression, par exemple, lorsque la femelle ne veut pas s’accoupler) et comme régulateurs de température (les couleurs plus pâles reflètent la chaleur). Le brun et le vert ternes, les «couleurs de repos», se mêlent à l’environnement jusqu’à ce que le caméléon les change.

    Mais il y a d’autres animaux qui sont passés maîtres dans l’art de disparaître: êtes-vous capables de repérer les animaux camouflés sur ces photos ?(en anglais seulement)

     
    8 / 18
    Mythe: l'homme de Néandertal était un ancêtre moins évolué de l’hommePROCY / SHUTTERSTOCK

    Mythe: l’homme de Néandertal était un ancêtre moins évolué de l’homme

    D’abord, clarifions les choses: l’homme de Néandertal n’est pas l’ancêtre de l’homme moderne, aussi connu comme Homo sapiens. Les deux espèces ont vécu à la même époque, mais dans différentes régions du globe. Lorsque leurs chemins se sont finalement croisés, certaines preuves montrent qu’ils se seraient reproduits. Cependant, ces preuves n’indiquent pas que l’ homme de Néandertal était intellectuellement inférieur aux autres espèces.

    En fait, des fossiles montrent qu’il fabriquait des outils, utilisait le feu, nettoyait ses dents, mangeait des plantes médicinales, enterrait les morts et soignait peut-être également les malades et les blessés. La théorie, selon laquelle l’Homo sapiens aurait éliminé son cousin néandertaliens, n’est plus retenue par les scientifiques. L’homme de Néandertal était probablement déjà en voie de disparition en raison de changements climatiques. L’Homo sapiens a de son côté réussi à survivre grâce au commerce, à son régime alimentaire varié et à ses outils novateurs.


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    Mythe: la Terre est la seule planète à disposer d’eauTRIALHUNI / SHUTTERSTOCK

    Mythe: la Terre est la seule planète à disposer d’eau

    Bien sûr, il reste encore à trouver dans l’espace interstellaire une forme de vie intelligente qui subsisterait grâce à ses ressources en eau. On sait que l’oxyde d’hydrogène (H2O) n’est pas unique à la Terre. Des traces sombres observées à la surface de la planète Mars semblent indiquer la présence d’eau salée. Et la NASA a découvert, sous la couche de glace d’un satellite naturel de Jupiter appelé Europe, un océan contenant deux fois plus d’eau que sur la Terre. Ces planètes éloignées pourraient-elles également héberger une forme de vie intelligente? Seul le temps nous le dira.


    10 / 18
    Mythe: il faut sept ans pour digérer une gomme à mâcherURII-STEPANOV / SHUTTERSTOCK

    Mythe: il faut sept ans pour digérer une gomme à mâcher

    En réalité, nous ne sommes pas disposés à digérer de la gomme, pas même en sept ans. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle restera coincée à l’intérieur de notre corps si on l’avale par accident: elle passera à travers le système digestif sans se décomposer, puis en ressortira, comme tout le reste. Si les enfants en avalent trop, elle pourrait obstruer leurs intestins, mais ce serait un cas très rare. Bref, ne paniquez pas si vous avalez votre gomme à mâcher…


    11 / 18
    Mythe: les poissons rouges ont une mémoire de trois secondesLAMYAI / SHUTTERSTOCK

    Mythe: les poissons rouges ont une mémoire de trois secondes

    Les poissons sont plus intelligents que l’on croit. Une étude a montré que les cichlidés africains, des poissons d’eau douce, étaient capables de mémoriser la zone d’alimentation d’un aquarium après avoir été déplacés dans un nouvel environnement pendant douze jours.

    Si vous avez toujours la même conception des poissons rouges, sachez qu’une autre étude s’est intéressée spécifiquement à cette espèce en évaluant s’ils étaient capables de faire la différence entre deux airs de musique classique. Il leur a fallu du temps, mais après plus de cent séances, trois fois sur quatre les poissons réussissaient à mordre dans une perle associée à la bonne chanson. Si leur mémoire ne durait vraiment que trois secondes, ce genre de dressage ne serait pas possible.


    12 / 18
    Mythe: une pièce de monnaie tombant du haut de l’Empire State Building pourrait causer la mortNIXX-PHOTOGRAPHY / SHUTTERSTOCK

    Mythe: une pièce de monnaie tombant du haut de l’Empire State Building pourrait causer la mort

    On raconte qu’une pièce de monnaie échappée du haut des 381 mètres de l’Empire State Building tomberait à une si grande vitesse qu’il pourrait entraîner la mort d’un passant.

    En vérité, les dommages seraient bien moins graves. Selon le magazine Scientific American, la résistance de l’air, aussi appelée force de traînée, ferait en sorte que l’accélération de la pièce cesserait à environ 15 mètres de son point de départ. Jusqu’au sol, la vitesse maximale de la pièce serait de seulement 40 kilomètres à l’heure. Être atteint ainsi par le projectile peut certes être douloureux, mais il n’y aurait aucun crâne brisé. L’émission télévisée MythBusters a même poussé la théorie à l’extrême en tentant de voir si une pièce de monnaie lancée à une vitesse de 915 mètres par seconde pourrait arriver à briser des os — cela n’a pas été le cas.


    13 / 18
    Mythe: devant le danger, les autruches s’enfoncent la tête dans le sableALEKSANDRA-DUDA / SHUTTERSTOCK

    Mythe: devant le danger, les autruches s’enfoncent la tête dans le sable

    Les autruches mourraient suffoquées si elles se mettaient vraiment la tête dans le sol. En fait, si un prédateur approche, elles couchent plutôt leur tête et leur cou, de couleur pâle, sur le sol afin de passer inaperçues. Selon le zoo de San Diego, c’est pour cette raison que les gens pensent apercevoir de loin la tête de ces oiseaux enfouie dans le sol.

     
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    Mythe: les opossums dorment suspendus par la queueRTHOMA / SHUTTERSTOCK

    Mythe: les opossums dorment suspendus par la queue

    Vous avez peut-être déjà vu des dessins animés ou des photos d’opossums se prélassant, tête en bas, accrochés par leur queue. Bien que la queue des opossums soit assez forte pour s’agripper aux branches des arbres et pour supporter brièvement leur poids, les opossums adultes sont trop lourds pour se laisser ainsi pendre un long moment. Et sûrement pas pour dormir.


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    Mythe: le sucre rend les enfants surexcitésMAX-LASHCHEUSKI / SHUTTERSTOCK

    Mythe: le sucre rend les enfants surexcités

    Ne rejetez pas la faute sur le morceau de gâteau qu’il a mangé si votre enfant est turbulent lors d’une fête d’anniversaire. La théorie, selon laquelle les enfants deviendraient surexcités après avoir consommé du sucre, a vu le jour en 1978. Une étude voulant démontrer que les enfants ayant le syndrome d’hyperkinésie (un trouble d’hyperactivité) souffraient souvent d’hypoglycémie, ce qui peut être le signe d’une trop grande consommation de sucre. L’étude a par la suite été discréditée: on s’est rendu compte qu’un taux de sucre «anormalement bas» était en fait considéré comme normal.

    Une étude menée en 1994 a révélé que les mères de garçons âgés de cinq à sept ans ayant reçu un placebo affirmaient plus facilement que leur enfant était surexcité après avoir été informé qu’il avait consommé une bonne dose de sucre. Est-ce le sucre qui explique l’excitation ou la liberté de s’exciter avec ses amis?


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    Mythe: la foudre ne frappe jamais au même endroitVISUAL-GENERATION / SHUTTERSTOCK

    Mythe: la foudre ne frappe jamais au même endroit

    Ceux qui s’y connaissent en paratonnerres savent qu’il est tout à fait possible que la foudre frappe au même endroit plus d’une fois. Par exemple, l’Empire State Building a déjà été frappé huit fois par la foudre en l’espace de 24 minutes lors d’un orage. Même sans paratonnerre, rien ne peut empêcher la foudre de frapper au même endroit. Selon le Laboratoire national des tempêtes violentes (NSSL), les caractéristiques qui ont «aimanté» la foudre une première fois, par exemple la hauteur du lieu, la présence d’eau stagnante et la dénivellation du terrain, demeurent tout aussi attrayantes pour qu’un second coup de foudre vienne s’y abattre.


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    Mythe: selon une croyance populaire médiévale, la Terre était plate, mais il s’agit en fait d’une sphère parfaiteSOLARSEVEN / SHUTTERSTOCK

    Mythe: selon une croyance populaire médiévale, la Terre était plate, mais il s’agit en fait d’une sphère parfaite

    Surprise: les deux croyances sont fausses! Les savants savent depuis des millénaires que la Terre est ronde. C’est vers 500 ans av. J.-C. qu’un philosophe grec a, le premier, avancé cette idée. Toutefois, c’est Aristote qui a su trouver des preuves matérielles pour la confirmer. Mais avant la fin du premier siècle de notre ère, toute personne éduquée – grecque ou romaine –, croyait que la Terre était ronde. Lorsque Christophe Colomb a entrepris son premier voyage, on craignait certes que les océans soient trop vastes, mais non que l’explorateur tombe de la surface de la Terre. Enfin, la révélation la plus étonnante concernant ce mythe reste que la Terre n’est pas une sphère parfaite: les pôles Nord et Sud sont légèrement aplatis.


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    Mythe: les gènes déterminent la raceROST9 / SHUTTERSTOCK

    Mythe: les gènes déterminent la race

    Plusieurs croient – à tort! – qu’aux différences phénotypiques correspondent des différences génétiques. Selon l’Institut américain de recherche sur le génome humain (NHGRI), les humains partagent 99,9% de leurs gènes. Le 0,1% restant ne constitue pas un marqueur racial. En fait, une importante étude menée en 2002 a révélé que la diversité génétique est plus marquée entre les Africains d’origine qu’entre les Africains et les Eurasiens. Il est également possible de retracer l’origine de vos ancêtres à partir de vos gènes, mais cela ne crée pas de corrélation directe avec la race. Voici d’ailleurs un exemple concret: la drépanocytose n’est pas une maladie «africaine», comme on l’entend souvent; bien qu’elle touche plus souvent l’Afrique de l’Ouest. Les populations méditerranéennes, arabes et indiennes en sont également atteintes.

     

    Sciences 2:  17 «faits scientifiques» qui ne sont finalement pas vrais

     

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