• 3 choses que Luc Langevin

    ferait disparaître

     

    3 choses que Luc Langevin ferait disparaître

    Photo: Jean-François Bérubé

     

    Le magicien imagine pour nous ce que sa baguette magique pourrait éliminer.

     

    12 sept. 2013 Par Caroline Fortin de la revue Chatelaine

     

    Le magicien présente son premier spectacle, Réellement sur scène, dès le 15 août, et il sera au Théâtre St-Denis les 25 et 26 septembre. Il imagine pour nous ce que sa baguette magique pourrait éliminer.

     

    1  Les tâches ménagères en général

    C’est sans contredit l’une des choses que je déteste le plus dans la vie. Si je voulais me taper une dépression, je deviendrais homme de ménage. Cela dit, j’ai le plus grand respect pour ceux et celles qui exercent ce métier.

     

    2  Le manque d’empathie

    Si les gens se mettaient plus souvent dans la peau des autres, je pense que ce serait un pas de géant dans l’évolution de l’humanité. Il y aurait beaucoup moins de mésententes, de conflits, de violence, et beaucoup plus d’ouverture, de compréhension et de solidarité.

     

    3  Le mot « impossible » du dictionnaire

    La science et l’illusion m’ont appris que ce mot n’a pas sa place dans notre vocabulaire.

     

    Pin It

    votre commentaire
  • L’Éthiopienne qui a l’audace aux pieds

     

    L’Éthiopienne qui a l’audace aux pieds

    Photo: Antonio Foriente

     

    Bethlehem Tilahun Alemu a conquis les fashionistas écolos avec ses souliers faits de pneus recyclés.

     

    10 sept. 2013 Par Aimie Eliot de la revue Chatelaine

     

    Le magazine économique américain Forbes l’a inscrite sur sa liste des Africaines qui ont le mieux réussi (Africa’s most successful women). Depuis, Bethlehem Tilahun Alemu, fondatrice de la marque de chaussures soleRebels, ne cesse d’être courtisée. Par la presse internationale surtout, intriguée par cette femme énergique qui, du haut de ses 33 ans, a rendu les fashionistas du monde entier avec ses souliers fabriqués avec des pneus recyclés.

     

    Elle brosse rapidement son histoire, celle d’une jeune comptable sans emploi de la banlieue d’Addis-Abeba, en Éthiopie, qui décide à 25 ans de créer son entreprise. Pas question de perdre son temps à ressasser le passé devant le micro des journalistes. D’un optimisme désarmant, Bethlehem préfère parler de l’avenir ambitieux de soleRebels, un solide bébé de 2,5 millions de dollars, 300 employés, qu’elle voudrait voir peser quatre fois plus d’ici 2016 : « Je suis une mère qui ne souhaite qu’une chose pour son enfant : qu’il grandisse ! » sourit-elle, droite dans ses ballerines (des soleRebels, bien entendu).

     

    Son succès exhale un parfum de revanche, comme une bataille gagnée contre tous les clichés qui collent aux semelles de l’Éthiopie. « Affamés, dépendants de l’aide internationale et incapables d’innovation, voilà l’image qu’on a de nous ! » s’indigne Bethlehem, le poing serré. « Mais nous avons du talent à revendre ! Pour s’en sortir, les gens d’ici développent une inventivité et un savoir-faire extraordinaires. » Leur talent pour la récupération est la principale source d’inspiration de la jeune femme. « Beaucoup d’Éthiopiens triment tous les jours très dur pour presque rien. J’aimerais voir ces conditions changer, je voudrais que les gens reçoivent un juste salaire, qu’ils puissent choisir leur vie. Ce sont eux qui me motivent, me donnent l’énergie de persévérer, de continuer à travailler dur moi aussi. »

     

    « La volonté de travailler ne suffit pas. Chez soleRebels, nous accordons une grande importance à la formation. Pas question de caser une personne dans une même tâche pendant 10 ans. Nous voulons que nos employés prennent conscience de leurs talents et en tirent parti. C’est ainsi que les choses pourront s’améliorer, qu’on fera vraiment du commerce équitable. Je me réjouis quand je vois un employé acheter une maison, une voiture, aller à l’école, faire des études supérieures. La possibilité de s’épanouir, d’accroître son autonomie, c’est la clé, individuellement et collectivement. »

     

    Avec 90 % de sa production qui s’envole pour les États-Unis, l’Europe ou l’Asie, Bethlehem est aujourd’hui à la tête de l’une des rares entreprises du pays qui exportent massivement du made in Ethiopia. L’une des rares, aussi, à être dirigées par une femme. Bethlehem s’offusque toutefois qu’on y prête attention : « Je ne me considère pas comme une “femme chef d’entreprise”. Je me considère comme une personne qui a envie de réaliser quelque chose. »

     

    Le prochain défi, pour les Éthiopiennes, c’est de croire en leurs capacités, poursuit Bethlehem. Elles contribuent au développement économique du pays et gèrent de nombreux petits commerces : elles doivent maintenant se convaincre qu’elles ont le pouvoir de réaliser de grandes choses. « Toutes veulent devenir quelqu’un. Si elles ont foi en ce qu’elles font, si elles se donnent des objectifs, elles vont réussir à bâtir des entreprises solides. Regardez l’histoire de l’Éthiopie, vous verrez que plusieurs femmes très fortes ont dirigé différentes parties du pays. Alors, je crois qu’il y a de l’espoir. À nous de jouer ! »

     

    Vous avez dit « Rebel » ?

     

    On peut acheter les chaussures soleRebels en ligne.

     

    L’Éthiopie en quelques chiffres

     

    85  millions d’habitants (2e pays le plus peuplé d’Afrique)

     

    L’Éthiopienne moyenne…

     

    se marie à 21 ans

    a 4 enfants

    vit 62 ans

    44 %  Population de moins de 15 ans

     

    Alphabétisation

    Population de 15 ans et plus qui sait lire et écrire : 35 % des femmes / 50 % des hommes

     

    Emploi

    Femmes sur le marché du travail : 81 %

    Postes de direction et en politique occupés par des femmes : 16 %

    Salaire annuel d’une Éthiopienne (66 % du salaire de l’homme):  894 $US

     

    (Sources : CIA, Unicef, ONU Femmes, Banque mondiale, rapport sur l’écart entre les sexes publié en 2012 par le Forum économique mondial)

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    6 questions à Mélissa Nepton

     

    6 questions à Mélissa Nepton

    Photo: Maude Arsenault

     

    Rencontrée une heure avant la présentation de son défilé printemps/été 2014 à la Semaine de mode de Montréal, la designer nous parle de design, de famille et d’adrénaline.

     

    9 sept. 2013 Par Joëlle Paquette de la revue Chatelaine

     

     

    1. Quelles sont tes inspirations pour la collection printemps/été 2014?

     

    Le nom de cette collection étant Pikuseru (« pixel » en japonais), les imprimés et les silhouettes sont très géométriques. Par le passé, on a souvent exploré le blocking noir et blanc. Cette fois-ci, on a plutôt opté pour des motifs pixelisés afin de créer de nouvelles textures.

     

    Côté silhouettes, la culture japonaise des années 1980 demeure une grande source d’inspiration. La zénitude et le bien-être qui lui sont associés m’interpellent. On a donc réinterprété les kimonos et les pantalons larges, maintenant écourtés, tout en gardant l’esthétisme structuré oriental et la fluidité signature de Mélissa Nepton.

     

    2. Quel est ton look préféré de la collection?

     

    Tous les ensembles avec les pantalons amples coupés tout juste au-dessus de la cheville. La silhouette est parfaite : c’est doux et structuré à la fois. Tout en restant très féminin!

     

    3. Une semaine avant un défilé, cela ressemble à…

     

    C’est assez fou! On est dans l’atelier et on court jusqu’à la dernière seconde. Tu coupes, tu raccourcis, tu modifies… Pour ce soir, quelques morceaux risquent de ne pas être achevés à temps. En ce moment même, des gens sont à l’atelier en train de réaliser les dernières finitions (90 minutes avant le défilé!). Si un look n’est pas prêt, on ne le montre pas. Personne ne le sait, sauf nous. On est déçus, mais tant pis!

     

    6 questions à Mélissa Nepton

    Printemps/Été 2014. Photo: Jimmy Hamelin

     

    4. Tu es très occupée depuis un certain temps : le nouveau statut de maman, l’expansion de ta griffe, la création d’une collection exclusive pour Target… Où puises-tu ton énergie?

     

    Dans le bonheur de la famille. Mes moments « libres », je les consacre au bébé. Sinon, du temps strictement pour moi, je n’en ai pas. Je prends systématiquement une semaine de vacances par année, mais ce ne sera pas pour tout de suite. Dans deux heures, le défilé sera terminé, mais la vie continue. Nous commencerons à vendre la collection du printemps prochain partout au Canada, ce n’est pas le temps de se reposer! Ceci étant dit, je carbure à l’adrénaline et à l’envie de me surpasser. C’est donc un mode de vie qui me convient.

     

     

    5. Parle-nous de ta collection pour Target. En quoi est-elle différente de ta marque?

     

    Ma signature est la même, mais la collection s’adresse à un public dans la jeune vingtaine, contrairement à ma clientèle habituelle, agée de 35 à 60 ans. Les chandails en maille sont également un nouveau domaine pour moi. Le tricot requiert une main-d’œuvre qui est extrêmement rare à Montréal. J’ai donc profité de la collaboration avec Target pour créer quelques modèles.

     

    La collection sera offerte à partir du mois décembre dans les magasins Target.

     

    6. Quels sont tes plans pour la prochaine année?

     

    Plusieurs projets sont planifiés pour les mois à venir, mais je ne peux malheureusement pas en parler tout de suite. Pour ce qui est de Target, je serais très heureuse de prolonger notre collaboration, mais je ne peux pas mettre tous mes œufs dans le même panier. Quoi qu’il arrive, un nouveau projet en remplace toujours un autre!

    Pin It

    votre commentaire
  • Vivre mieux avec moins

     

    En avoir ras le pompon de courir après le fric et les bébelles pendant que la vie passe. S’inquiéter des poubelles à ciel ouvert, des espèces en péril, du réchauffement climatique. Ça arrive à tout le monde. De là à changer son style de vie…

     

    Et pourtant. On a trouvé quatre familles qui l’ont fait, un pas à la fois. Vous ne croiserez pas les Anctil-Paquet, Savard, Gagnon-Légaré, Macé-Labonté au Quartier DIX30 la fin de semaine. Ils ont dit non à la surconsommation, à l’appât du gain, à l’individualisme (ils expliquent pourquoi dans la section « Portraits de famille »). Des marginaux? Assurément, disent les spécialistes de la consommation responsable au Québec.

     

    Comment font-ils pour vivre avec moins d’argent, dans le concret? On avait un tas de questions, ils ont accepté de raconter leur quotidien. On a mis notre nez partout, même dans leurs livres de comptabilité. 

     

    15 avr. 2013 Par Marie-Hélène Proulx de la revue Chatelaine

     

    Valérie Savard

    Vivre mieux avec moins

    Comme nos grands-mères, elle sait tout faire : coudre, jardiner, cuire le pain, tricoter. En guerre contre le gaspillage, cette écolo économe rafistole tout ce qui lui tombe sous la main. Leçons de débrouillardise.

     

     

    Les Anctil-Paquet

    Vivre mieux avec moins

    Ils se payent des folies, ces bons vivants : mets raffinés, chaudrons haut de gamme, œuvres d’art. Mais pas question de jouer au voisin gonflable. Ils n’ont ni voiture ni écran plat. Ils auraient pu faire pas mal d’argent, ils y ont renoncé pour se voir plus souvent.

     

     

    Ariane Gagnon-Légaré

    Vivre mieux avec moins

    Elle gagne 30 000 $ par an, en dépense à peine 10 000 $. Tout ce qu’elle possède est usagé. Disciplinée, cohérente, rigoureuse, elle a fait sien le principe de Gandhi : « Vivre simplement pour que d’autres, simplement, puissent vivre. »

     

     

    Les Macé-Labonté

    Vivre mieux avec moins

    Ces altermondialistes étaient de toutes les manifs à 20 ans. S’ils ont rangé leurs banderoles pour s’occuper de leurs petits, leur désir de justice sociale reste au cœur de leur vie. Ça se reflète entre autres dans leur manière de consommer.

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Aimer l’école, ça se peut!

     

    Aimer l’école, ça se peut!

     

    Le secret pour qu’un enfant réussisse ses études? La motivation!

     

    16 août. 2013 Hélène Matteau de la revue Chatelaine  

     

     

    Au Québec, 31 % des jeunes de 20 ans ne possèdent pas leur diplôme d’études secondaires.

     

     

    Pourquoi? Voilà la grande question à laquelle répond le psychoéducateur et orthopédagogue Germain Duclos dans son livre La motivation à l’école, un passeport pour l’avenir, aux Éditions du CHU Sainte-Justine. Ce chiffre renvoie sans doute aux failles de notre système d’éducation, dit-il. Mais aussi à notre rôle de parents.

     

    Car nous sommes les premiers à pouvoir transmettre à nos enfants le goût d’étudier et d’y trouver un profond plaisir.

     

    1. La plupart des jeunes qui abandonnent volontairement l’école, dites-vous, le font parce qu’ils ne sont pas motivés. Mais comment définissez-vous la motivation?

     

    Il y en a deux sortes. La motivation extrinsèque, c’est-à-dire qui vient de l’extérieur : c’est le jeu de la récompense et de la punition, de la carotte et du bâton, que tout le monde emploie, à un moment ou à un autre, mais qui ne dure pas. Et la motivation intrinsèque, qui vient de l’intérieur, de la personne elle-même, et que je compare à l’appétit. Elle ne s’impose pas, mais elle se favorise. Et elle est contagieuse : quand le parent a de l’appétit pour la découverte et l’apprentissage, il y a des chances que l’enfant en acquière aussi.

     

    Le mot motivation vient du verbe latin motivere, mettre en mouvement. En somme, se motiver, c’est être auto-mobile! Mais pour que son moteur fonctionne, il faut lui mettre de l’essence (c’est la motivation intrinsèque). En panne sèche, on peut pousser sa voiture (c’est la motivation extrinsèque), mais c’est très temporaire. Mieux vaut que l’enfant ait de l’essence en réserve et qu’il sache où il peut en trouver!

     

    2. Le parent ne peut donc pas être motivé à la place de son enfant. Mais il peut le stimuler intellectuellement pour déclencher sa motivation intrinsèque. Comment?

     

    En nourrissant sa curiosité naturelle. Il faut le faire très tôt, car la motivation à l’école débute bien avant l’école. Tout jeunes (de 9 à 18 mois), les enfants aiment fouiller, par exemple, les bas d’armoires, et découvrent comme ça, en s’amusant, les caractéristiques (textures, poids, dimensions, fonctions) d’une foule d’objets. Le rôle des parents consiste à stimuler ce goût de la découverte. De 2 à 4 ans, la curiosité intellectuelle des petits s’éveille, alors ils posent sans cesse des questions. Les parents doivent leur répondre et les amener plus loin dans leur questionnement. À 7 ans, l’enfant passe du pourquoi au comment : c’est donc qu’il est motivé à aller plus loin dans son apprentissage. Là encore, il faut le soutenir.

     

    Une chose très importante : montrer l’exemple de l’activité intellectuelle. Les parents doivent lire pour eux-mêmes et lire des histoires à l’enfant. Saviez-vous que 9 enfants sur 10 veulent aller à l’école d’abord pour apprendre à lire? Les enfants sont très intrigués par la lecture. Ils veulent rapidement avoir accès à ce code secret. À preuve : l’une des caractéristiques généralisées chez les jeunes qui abandonnent l’école est qu’ils ne lisent pas et viennent de milieux familiaux où on ne lit pas. Car c’est la pauvreté culturelle et non pas économique qui fait obstacle à la motivation à l’école. Quand on lit, on met des images mentales sur les mots : la lecture est un déclencheur d’imaginaire (ce qui n’est pas le cas des maths). La lecture est la clé, la porte d’entrée de tous les apprentissages. Il faut la donner à nos enfants si on veut qu’ils aient du plaisir à étudier.

     

    3. Mais donner l’exemple du plaisir intellectuel, est-ce suffisant pour développer la motivation de l’enfant?

     

    Il faut aussi développer son estime personnelle. J’ai inventé un outil d’appoint pour ça : le carnet de fierté. C’est comme un journal dans lequel on note tous les succès, même les plus petits – et pas seulement scolaires –, de l’enfant. Il voit ainsi clairement ses forces et ses progrès. Et ça donne à ses parents une bonne idée de son rythme d’apprentissage, qu’il est très important de respecter (en évitant de tout lui donner tout cuit dans le bec ou de le forcer à aller plus vite).

     

     

    Pour donner à l’enfant le goût d’aller à l’école, le parent doit aussi s’intéresser pour vrai à ce qu’il a fait dans sa journée, à ses activités, travaux et devoirs, à son bulletin. Accorder plus d’importance à ses apprentissages qu’à ses notes, même si elles sont élevées. Et puis, accorder de la valeur à l’éducation en général, au savoir, pas seulement à la job et au salaire. Prouver ça en participant aux rencontres et à la vie scolaire, en collaborant avec les enseignants. Et en donnant à l’enfant des modèles de personnes motivées, savantes et passionnantes dans leur domaine.

     

    Fréquemment, il faut expliquer aux jeunes l’utilité de ce qu’ils apprennent et font à l’école. « À quoi ça sert dans la vraie vie? » est une question très fréquente! Imposer aux jeunes des apprentissages sans leur en expliquer l’importance, c’est faire insulte à leur intelligence. Par exemple, quand on exige la mémorisation d’une notion, expliquer que mémoriser, c’est comme mettre de l’argent à la banque ou stocker des données en vue d’un projet. Le plus souvent possible, encourager l’enfant à mettre en pratique à la maison ce qu’il a appris à l’école.

     

    Et puis, comment un enfant peut-il avoir le goût d’aller à l’école si ses parents racontent leurs mauvaises expériences scolaires ou bien dénigrent les professeurs devant lui? Bref, il faut valoriser l’école et montrer de l’intérêt pour ce qu’il s’y passe.

     

    4. On connaît l’importance de l’hygiène de vie dans l’apprentissage. Les parents tiennent là un rôle important…

     

    Oui. On parle ici d’alimentation saine, de sommeil suffisant, d’activité physique. Un enfant mal nourri et qui manque de sommeil n’a pas l’énergie pour apprendre. Comment peut-il alors aimer l’école?

     

    Mais on parle aussi de vie familiale équilibrée. Et d’effort.

     

    Je suis en train d’écrire sur le stress chez l’enfant. Ce que je vois, ce sont des parents tellement occupés que l’enfant a toujours l’impression de déranger. Ça, ça touche directement l’estime de soi. C’est de la négligence affective. Beaucoup d’enfants, aujourd’hui, vivent dans un désert affectif. Or, la motivation des enfants passe par l’interaction avec les parents…

     

    Ce que je vois aussi, c’est que nous sommes dans une culture de facilité. Pas besoin de se lever pour ouvrir la télé… la technologie réduit ou même élimine les efforts. Nos enfants vivent dans ce contexte. Nous mettons nous-mêmes beaucoup d’énergie à économiser nos énergies… Alors, comment inciter nos enfants à l’effort? Nous leur lançons un message contradictoire!

     

    Au mot effort je préfère d’ailleurs le mot persévérance. C’est le manque de persévérance que déplorent surtout les enseignants chez leurs élèves. À la maison, les parents doivent exiger que l’enfant persévère. Car abandonner ses projets en cours de route finit par susciter un sentiment d’échec, du découragement et une perte de confiance en soi.

     

    On ne le répètera jamais assez, l’un des grands problèmes de l’enfant à l’école, c’est qu’il n’est pas suffisamment en forme pour bien apprendre! Au Québec, c’est dramatique. L’école devrait tripler les heures d’éducation physique! Nos enfants sont fatigués, ils ont des difficultés d’attention, de concentration. Ils ne bougent pas assez! Ma fille est travailleuse sociale, en Bolivie, dans un milieu très pauvre. Les enfants vont à l’école à pied, à cinq kilomètres dans la montagne. Ils ne possèdent rien et ils ont tout contre eux, sauf une activité physique intense. Eh bien, leur motivation pour apprendre est à toute épreuve!

     

    En résumé, souvenons-nous que la motivation est l’anticipation d’un résultat plaisant. Si apprendre, étudier, est présenté à l’enfant comme une source importante de plaisir, il sera motivé. Et il persévérera.

     

     

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique