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    Objets connectés : faut-il y passer ou

    s'en méfier ?

     

     

    Capteurs, transmetteurs de données, objets qui « dialoguent » entre eux, les objets connectés, que certains résument de manière impropre sous l’appellation globale d’Internet des objets, sont appelés à devenir omniprésents dans nos vies, sans que l’on en ait forcément conscience. Focus sur un phénomène de société qui suscite autant d’espoirs que de craintes.

     
     

    Quand les objets connectés sont amenés à « dialoguer » entre eux ou sont directement ouverts sur Internet, la confidentialité des données devient alors une thématique extrêmement sensible. © Blablo101, Shutterstock

    Quand les objets connectés sont amenés à « dialoguer » entre eux ou sont directement ouverts sur Internet, la confidentialité des données devient alors une thématique extrêmement sensible. © Blablo101, Shutterstock

     
     

    Contrôle de votre chauffage à distance, traqueurs d’activité physique, montres connectées, maisons connectées, poubelles connectées, ampoules LED connectées et munies d'un haut-parleur Wi-Fipour diffuser de la musique, moniteurs pour bébé… pas un jour ne se passe sans que ce qu’il est convenu d’appeler, parfois abusivement, « Internet des objets » ne resserre son emprise sur notre quotidien. Selon une étude du cabinet AT Kearney, l’Union européenne devrait compter, à l’horizon 2025, 26 milliards d’objets connectés en service.

     

    Thomas Nicholls est vice-président de l’opérateur Sigfox, qui déploie un réseau bas débit dédié aux objets connectés. Il définit ces derniers comme ces éléments, ces capteurs, ces gadgets « qui remontent des données et nous donnent une visibilité inédite sur ce qui se passe autour de nous ». Des données qui peuvent remonter, par exemple, jusqu’à une application chargée d’optimiser la disponibilité des places de parking dans une agglomération (et donc, par extension, qui peut contribuer à en améliorer la circulation) ou bien encore vers un prestataire d’énergie qui, à l’instar d’Engie, a développé des solutions de smart-metering, c’est-à-dire de suivi, de comptage intelligent de la consommation de ses clients.

     

    Des données captées par les géants d'Internet

     

    Ces données qui radiographient notre quotidien, le consommateur peut également les envoyer directement à des géants d'Internet – comme Amazon, aux États-Unis, avec ses boutons connectés à coller sur son réfrigérateur ou sa machine à laver liés à tel ou tel produit qui permettent de faire ses courses et de se faire livrer à domicile par simple pression sur ledit bouton, sans sortir de chez soi. Certaines données sont transmises par ondes radio, c’est le cas de celles en provenance des quelque 7 millions d’objets aujourd’hui connectés au réseau Sigfox, dans des domaines aussi variés que la santé, les transports, l’énergie ou l’industrie.

     

    Dans d’autres cas, les objets connectés sont pleinement synonymes d’Internet des objets puisque leurs données sont transmises directement via Internet. On peut alors parler d’une extension du réseau mondial vers le monde physique des objets quand, a contrario, via un opérateur comme Sigfox, « les objets installés envoient des ondes radio comme le téléphone portable », explique Thomas Nicholls.

     

    Surenchère de chiffres ou réalité, l'internet des objets va, dans les prochaines années, représenter une masse considérable de données à gérer pour accompagner, simplifier et enrichir notre quotidien. © Engie Cofely

     

    Cependant, quel que soit leur mode de transmission, ces objets connectés, ludiques, pratiques et synonymes de nouveaux services pour les consommateurs que nous sommes, sont-ils aussi fiables ? La question est incontournable. S’il existe un risque effectif au niveau de la confidentialité des données, il ne se situe pas forcément au niveau d’opérateurs comme Sigfox qui, en tant que simples briques d’un écosystème, ne font que transmettre, sans les comprendre, des données codées. À charge pour le client qui va les réceptionner de les analyser. Dans ce type de configuration, et même si la fiabilité ne peut être totale, quand on parle de capteur, on parle avant tout d’objets sans pouvoir,« d’objets qui font remonter de l’information en flux montant », commente Hervé Bidou, directeur Transition digitale chez Engie Cofely.

     

    La sécurité des objets connectés en question

     

    Quand les objets connectés sont amenés à « dialoguer » entre eux ou sont directement ouverts sur Internet, la confidentialité devient alors une thématique extrêmement sensible. Ce peut être, pour un particulier, le cauchemar de la prise de contrôle à distance de sa maison connectée par des hackers. Comme un avant-goût de ce qui pourrait advenir, on se souviendra ainsi du bug dont a été victime en cette fin d’année 2015, l’un des appareils phares de la domotique, le thermostat connecté Nest (propriété de Google). À la suite d’une mise à jour défaillante, toutes les maisons connectées au thermostat Nest ont brutalement connu une soudaine baisse de température…

     

    Plus préoccupant, parce qu’aussi plus spectaculaire, Shodan, ce moteur de recherche spécialisé dans Internet des objets qui a récemment ajouté une fonctionnalité recensant les failles de sécurité identifiées sur des objets connectés dans le monde entier. Offrant, au final, à titre de sensibilisation à ses membres payants, la possibilité d’accéder à des flux de photos provenant d’objets connectés mal protégés (moniteurs pour bébé situés dans des chambres d’enfant, webcams…).

     

    Citons encore cette expérience, peu rassurante au demeurant, au cours de laquelle un duo de hackers réussit à prendre le contrôle d’une Jeep Cherokee, à plusieurs centaines de kilomètres de distance, en « jouant » avec l’électronique embarquée sur le véhicule…

     

    Technologie:  Objets connectés : faut-il y passer ou s'en méfier ?

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    Article de la caverne de Pandoon

    firefox

     

     

    De part mon activité de blogueur (mais même avant que je le sois), j'ai énoooooooooooooormément de marques-pages / signets dans mon navigateur internet Firefox! J'en suis malheureusement à plus de ... 2000 marques-pages! Alors je vous dis pas le bordel si je dois les vérifier un à un!

     

    Bien entendu, avec le temps, certains sites ferment et disparaissent, d'autres changent la structure de leur site / blog, d'autres encore migrent et changent de nom, etc... Bref, il n'est pas rare qu'un marque-page aboutisse à une page 404 (Erreur, page introuvable)!

     

    Pour vérifier que les marques-pages sont encore valides, ils existent diverses solutions sous forme de logiciels, mais personnellement, étant un utilisateur exclusif de Firefox, je n'aime pas trop utiliser un logiciel "externe" à Firefox pour accéder aux données dans Firefox, je préfère utiliser un plugin qui s'intègre à Firefox et dédié à cela. Je n'ai pas besoin de récupérer les marques-pages des autres navigateurs, ceux-ci sont vides! Et pourquoi ouvrir 2 logiciels, Firefox et le vérificateur de marques-pages, si on peut en ouvrir qu'un seul, Firefox?!

     

    Malheureusement, Firefox n'intègre pas nativement la fonction de vérification de marques-pages, il comprend bien entendu un gestionnaire, mais je dirais qu'il est des plus basique.

     

    Heureusement qu'il existe les plugins de Firefox! Malheureusement (encore!) et bizarrement, il existe très peu de plugins dédié à cette fonction qu'est la vérification des marques-pages!

     

    J'en ai tout de même trouvé un qui fait assez correctement son boulot: Bookmarks Checker

     

    Comme tout plugin de Firefox, simple d'installation! Un clic sur "Add to Firefox", acceptez, et redémarrez Firefox.

     

    Après le redémarrage, une petite icône apparaît sous forme d'étoile jaune avec un V en vert:

     

    bookmarks-checker

     

     

    Un clic sur cette icône, et hop, une nouvelle fenêtre apparaît:

     

    bookmarks-checker-firefox

     

     

    Vous pouvez également changer le mode de scan en choisissant dans la liste déroulante de "Scan Mode" et choisir parmi les proposition:

     

    bookmark-errors

     

     

    Entièrement en anglais, mais pas bien compliqué. Donc comme vous le voyez, il va tester tous vos marques-pages et vous listez ceux qui sont en erreurs (ou en double - dossiers vides, etc.. selon le mode de scannage que vous aurez préalablement défini)

     

    Et le scan se fait très rapidement! Pour mes plus de 2000 marques-pages, il fait le tour (pour le scan en "Bad & Others Errors") en quelques minutes!

     

    Ensuite il vous donne le résultat sous forme de liste avec case à cocher: d'un coté, vous avez le titre, et de l'autre, le lien:

     

    report-bookmark-error-firefox

     

     

    Vous avez donc plusieurs moyen d'action: Ouvrir le lien, copier le lien, mettre en liste blanche pour que la prochaine fois il ne scanne plus ce lien, supprimer le marque-pages de la page de résultats et bien sur, supprimer le marque-page dans le navigateur!

     

    Bien entendu, comme tout logiciel/plugin d'automatisation, il est plus que conseiller de vérifier si les résultats sont corrects ou erronés!

     

    Par contre, dommage que l'on soit obligé de cocher une case ou de faire un clic droit et cliquer sur "Open URL" pour ouvrir le lien, un double clic aurait été tellement pratique! Ainsi qu'une intégration dans le volet des marques-pages de Firefox.

     

    Il est également disponible pour Chrome: https://chrome.google.com/webstore/detail/bookmark-checker/lnboppjpcdnckcklbmjmdahfkpmgglec

     

    Technologie:  Comment vérifier et nettoyer les marques-pages sous Firefox et Chrome

     

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    Cet algorithme lit presque en temps réel

    dans vos pensées

     

     

    Grâce à des électrodes placées sur les lobes temporaux du cerveau et à un logiciel, des chercheurs sont parvenus à décoder les signaux quasiment à la vitesse de la perception et à savoir quel type d’image une personne venait de regarder. Une avancée qui pourrait faire progresser la connaissance du fonctionnement du cerveau, avec, à la clé, une meilleure compréhension de certaines maladies et peut-être bien plus encore…

     

     
     

    Lire dans les pensées comme dans un livre ouvert : un rêve (ou cauchemar, c’est selon) qui commence à se rapprocher de la réalité. © Sergei Nivens, Shutterstock

    Lire dans les pensées comme dans un livre ouvert : un rêve (ou cauchemar, c’est selon) qui commence à se rapprocher de la réalité. © Sergei Nivens, Shutterstock

     
     

    Que se passe-t-il précisément dans notre cerveau lorsque nous regardons une image que nous reconnaissons immédiatement ? Un groupe de spécialistes en neurosciences de l’université de Washington, à Seattle (États-Unis), a réalisé un pas important dans la compréhension de ce processus neurologique. Grâce à des implants au niveau des lobes temporaux et à un algorithme, ils sont parvenus à décoder les signaux cérébraux associés à la vue d’une image. Ils ont alors pu entraîner leur logiciel afin qu’il identifie quasiment en temps réel ce que la personne voyait avec un taux de réussite de près de 96 %. Leurs travaux ont fait l’objet d’une publication dans la revue PLOS Computational Biology.

     

    L’expérience a été menée avec sept personnes souffrant d’épilepsie auxquelles des électrodes avaient été implantées au niveau des lobes temporaux afin de localiser les points de convulsion. Les patients devant passer une semaine à porter ces implants, l’équipe de l’université de Washington a eu l’idée de profiter de cette occasion pour leur proposer de participer à une expérimentation. Leur tâche était simple : regarder des images défilant sur un écran d’ordinateur pendant que leur activité cérébrale était analysée. Il s’agissait de photos alternant des visages, des maisons et des fonds gris qui défilaient à 400 millisecondes d’intervalle. Afin de s’assurer de leur niveau de concentration, il était demandé aux participants de trouver la photo d’une maison à l’envers.

     

    Cette infographie schématise les résultats obtenus par l’algorithme d’analyse des ondes cérébrales. En bleu, l’activité spécifique liée à la vision d’un visage ; en rose, celle associée à la vision d’une maison. © Kai Miller et Brian Donohue, university of Washington
    Cette infographie schématise les résultats obtenus par l’algorithme d’analyse des ondes cérébrales. En bleu, l’activité spécifique liée à la vision d’un visage ; en rose, celle associée à la vision d’une maison. © Kai Miller et Brian Donohue, university of Washington

     

     

    Un décalage d’à peine 20 millisecondes

     

    Pendant ce temps, l’algorithme avait pour mission d’extraire deux types de signaux cérébraux : le potentiel évoqué (qui désigne la modification du potentiel électrique du système nerveux en réponse à une stimulation externe) et les signaux persistant après qu’une image a été visualisée. Les ondes cérébrales étaient numérisées 1.000 fois par seconde, ce qui permettait au logiciel de déterminer quelles combinaisons d’électrodes et quels types de signaux répondaient lorsque les patients voyaient une image en particulier. Les chercheurs ont ainsi pu constater qu’ils obtenaient des réponses différentes depuis des zones différentes des lobes temporaux, certaines correspondant à la vue d’un visage, d’autres à celle d’une maison.

     

    Ces données ont ensuite servi à entraîner l’algorithme. Puis les patients ont été confrontés à une nouvelle série d’images que le logiciel ne connaissait pas. Le programme a alors su dire avec une fiabilité de 96 % et un décalage d’à peine 20 millisecondes quand la personne voyait l’image d’une maison, celle d’un visage ou d’un fond gris.

     

    Les chercheurs savaient déjà décoder les images qu'une personne voit. Cependant, comme l’a expliqué l’un des membres de l’équipe de l’université de Washington, les algorithmes utilisés avaient besoin de savoir à l’avance que l’on montrait des images au sujet observé. Dans le cas présent, le programme lit dans les ondes cérébrales en temps réel sans autre information préalable. Ce niveau de précision a pu être obtenu seulement lorsque les informations provenant des deux types de signaux cérébraux évoqués étaient croisées, ce qui tend à démontrer qu’ils sont complémentaires.

     

    « Traditionnellement, les scientifiques se sont penchés de façon individuelle sur les neurones », souligne le professeur Rajesh Rao, le neuroscientifique qui a conduit cette étude en compagnie du neurochirurgien Jeff Ojemann et de leurs étudiants respectifs. Il y a quelques années, ce spécialiste des interfaces cerveau-machine a fait parler de lui en faisant bouger à distance le doigt de son collègue grâce au signal électrique de son cerveau. « Notre étude offre une vision plus globale, à l’échelle d’un grand réseau de neurones, de la manière dont une personne qui est éveillée et attentive perçoit un objet visuel complexe », poursuit-il.

     

     

    Elargir la lecture à d'autres zones du cerveau

     

    Si l’on peut effectivement parler d’une forme très simplifiée de lecture de la pensée, les chercheurs y voient d’abord une avancée dans la compréhension du fonctionnement du cerveau. Ils espèrent qu’à plus long terme, cet outil aidera à mieux appréhender certaines maladies affectant la mémoire et les fonctions motrices pour aider à une rééducation du cerveau mais ce n’est pas tout…

     

    « D’un point de vue clinique, on peut voir notre résultat comme la preuve de concept vers la création d’un mécanisme de communication pour les patients paralysés ou qui ont subi un AVC et sont complètement immobilisés », ajoute le professeur Rao. La prochaine étape va consister à travailler sur des représentations plus complexes afin d’élargir l’analyse de signal à d’autres zones du cerveau et d’aller jusqu’à savoir, par exemple, si une personne est en train de regarder quelqu’un qu’elle connaît, avec laquelle elle a un lien émotionnel, ou un étranger.

     

    « Avec les enregistrements cérébraux adéquats, on pourrait apprendre des détails extrêmement fins à propos d’une personne. Par exemple : où elle va aller, quels objets elle voit lorsqu’elle regarde quelque part, ce qu’elle pense réellement », a déclaré au site Motherboard Gerwin Schalk, neuroscientifique et coauteur de cette étude. « Quand on y pense, ceci est vraiment très profond. »Peut-être trop profond ?

     

    À découvrir en vidéo autour de ce sujet :


    La science fonctionne souvent par biomimétisme, c'est-à-dire en s'inspirant du vivant. Numériser la conscience humaine est donc une étape logique dans la création d’une intelligence artificielle censée simuler ou outrepasser nos capacités. Futura-Sciences a rencontré Jean-Claude Heudin, directeur du laboratoire de recherche de l’IIM (institut de l’Internet et du multimédia) afin de comprendre les difficultés d’une telle entreprise.

     

     

     

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    Des minicapteurs partout grâce à une

    nouvelle technologie

     

     

    Jusqu’à aujourd’hui, les microsystèmes électromécaniques, ou Mems, bien qu’utilisés dans de nombreux secteurs de l’industrie, restent coûteux à produire. Mais cela pourrait bientôt changer grâce à une nouvelle méthode de fabrication mise au point par des chercheurs du MIT.

     
     

    Les MEMS sont utilisés, notamment, dans les systèmes de déclenchement des airbags. © Scott E, Flickr, CC by-NC 2.0

    Les MEMS sont utilisés, notamment, dans les systèmes de déclenchement des airbags. © Scott E, Flickr, CC by-NC 2.0

     
     

    En 2014, le marché mondial des microsystèmes électromécaniques, plus communément appelés Mems (Micro Electro Mechanical Systems) s’élevait à pas moins de 11 milliards d'euros. Un marché toujours en croissance puisqu’il est estimé que la production de composants électroniques basés sur des Mems devrait passer de quelque 13 milliards en 2015 à 20 milliards en 2020. Et cette croissance pourrait encore être accélérée si l'on en juge par deux publications récentes de chercheurs américains des Microsystems Technologies Laboratories du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Ceux-ci présentent en effet une nouvelle technique qui pourrait permettre de produire des MEMS à un centième seulement du coût de production actuel. Et ce, bien sûr, sans aucune perte de qualité.

     

    Rappelons que les premiers Mems ont été commercialisés dans les années 1980. Il s’agit de systèmes dont la taille varie de quelques microns à quelques nanomètres. Ils comprennent un ou plusieurs éléments mécaniques et utilisent l'électricité comme source d’énergie pour assurer des fonctions de capteurs ou d’actionneurs. Même si les domaines d’application sont nombreux, le marché est largement dominé par quelques applications seulement. Car les investissements nécessaires à la fabrication de Mems restent lourds. On en trouve donc essentiellement dans des applications très largement répandues comme, par exemple, dans les systèmes de déclenchement des airbags ou dans les systèmes de réorientation de la plupart des écrans de smartphones.

     

    Des chercheurs du MIT se sont intéressés à la fabrication de capteurs de gaz à base de Mems. Et la méthode de fabrication qu’ils ont développée a produit des capteurs au moins aussi performants que ceux fabriqués dans des usines de production traditionnelles. Quant au composant central de cette nouvelle méthode de fabrication, il peut être produit à l’aide d’une simple imprimante 3D. De quoi obtenir des capteurs de gaz non seulement performants mais aussi plus rapides que les capteurs classiques à un prix défiant toute concurrence !

     

    Exemples d’électronébuliseurs utilisés par l’équipe du MIT pour la fabrication de capteurs de gaz à base de Mems. © Anthony Taylor et Luis F Velásquez-García, MIT
    Exemples d’électronébuliseurs utilisés par l’équipe du MIT pour la fabrication de capteurs de gaz à base de Mems. © Anthony Taylor et Luis F Velásquez-García, MIT

     

     

    Du low cost grâce à l’impression 3D

     

    Pour en arriver là, les chercheurs du MIT se sont libérés de toutes les contraintes qui pèsent habituellement sur les usines de production de composants et ont fait jouer à plein les avantages de la fabrication additive. Par exemple, la croissance des oxydes dans le milieu des semi-conducteursnécessite habituellement une température de quelque 1.000 °C et un vide poussé doit être créé pour éviter les contaminations. Alors que là, « la température la plus élevée que nous ayons atteinte devait se situer aux alentours de 60 °C », assure Luis Fernando Velasquez-Garcia, l’un des auteurs de l’étude.

     

    Le secret de la réussite des chercheurs américains repose sur une technique dite d’électronébulisation qui implique une grande densité d’électronébuliseurs capables d’éjecter des flux microscopiques de fluides lorsqu’ils sont soumis à de forts champs électriques. Avec de tels électronébuliseurs – produits à partir d’une imprimante 3D haute définition et donc facilement adaptables à une application particulière –, ils ont pu pulvériser, sur un substrat de silicium, un fluide contenant de minuscules flocons d'oxyde de graphène. Après évaporation du fluide, ne reste qu’un revêtement d’oxyde de graphène de quelques dizaines de nanomètres d’épaisseur. Ce revêtement est tellement fin qu’une interaction avec quelques molécules de gaz modifie sa résistance de manière mesurable et permet donc la détection desdites molécules.

     

    Cette nouvelle technique mise au point par les chercheurs du MIT pourrait non seulement permettre de réduire drastiquement les coûts de production des Mems mais aussi permettre d’imaginer de tout nouveaux dispositifs. On pourrait ainsi, par exemple, concevoir de nouveaux capteurs biologiques, jusqu’alors incompatibles avec les méthodes de fabrication classiques et leurs hautes températures.

     

    Technologie:   Des minicapteurs partout grâce à une nouvelle technologie

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    Windows 10, le nouvel OS de Microsoft

     

    Microsoft a commencé le déploiement de son nouveau système d’exploitation Windows 10 dont la mise à jour est gratuite depuis Windows 7 et 8, sous certaines conditions. L’éditeur joue gros avec cette nouvelle mouture qui sera son OS unique pour les prochaines années, aussi bien sur les ordinateurs de bureau que les terminaux mobiles.

     

     
     

    Windows 10 est officiellement disponible depuis le 29 juillet. Le nouveau système d’exploitation est là pour corriger les défauts de son prédécesseur Windows 8 et replacer l’éditeur dans la course à la mobilité. © Microsoft

    Windows 10 est officiellement disponible depuis le 29 juillet. Le nouveau système d’exploitation est là pour corriger les défauts de son prédécesseur Windows 8 et replacer l’éditeur dans la course à la mobilité. © Microsoft

     
     

    C'est aujourd'hui le grand jour pour Windows 10. Dix mois après la présentation du système d'exploitation et à la suite d'une phase de test tout aussi longue, Microsoft vient de commencer le déploiement de son nouvel OS, dont l'une des missions sera de faire oublier le fiasco de son prédécesseur, Windows 8. Pour cela, la firme de Redmond mise principalement sur la gratuité et le retour aux sources.

     

    La gratuité, tout d'abord : la mise à jour vers Windows 10 sera gratuite depuis Windows 7 et 8, à condition de posséder une licence légale. Exit les pirates, donc. Cette offre commerciale va durer un an et s'applique aux ordinateurs, aux terminaux (smartphones et tablettes) et même aux objets connectés. Passé ce délai, Windows 10 coûtera 135 euros pour la version familiale (la situation la plus courante).

     

    La décision de ne pas facturer Windows 10 pour une partie de sa clientèle aura des effets importants sur les finances de Microsoft alors même que le groupe américain traverse une mauvaise passe : un premier plan de licenciement a mis à la porte 18.000 salariés l'an dernier tandis qu'un second de 7.800 postes a été officialisé au début du mois de juillet. La prise de risque est considérable.

     

    Comme pour Windows 8, lors de l’installation de Windows 10, les usagers ont intérêt à prêter attention à l’étape de configuration des paramètres de confidentialité qui déterminent la manière dont Microsoft peut collecter certaines données et informations relatives à l’utilisation de Windows. Cependant, une fois l’OS installé, ces réglages sont accessibles via les paramètres du système d’exploitation. © Numerama, Microsoft
    Comme pour Windows 8, lors de l’installation de Windows 10, les usagers ont intérêt à prêter attention à l’étape de configuration des paramètres de confidentialité qui déterminent la manière dont Microsoft peut collecter certaines données et informations relatives à l’utilisation de Windows. Cependant, une fois l’OS installé, ces réglages sont accessibles via les paramètres du système d’exploitation. © Numerama, Microsoft

     

    Retour du bouton et du menu Démarrer

     

    Avec Windows 10, Microsoft mise aussi sur le retour aux sources. Incontestablement, Windows 8 a fait preuve d'audace au niveau de l'interface graphique avec un mécanisme de tuiles dynamiques pour accéder aux applications. Mais cette tentative de rompre avec d'anciennes pratiques en matière d'ergonomie s'est heurtée avec les habitudes des usagers. La disparition du menu et du bouton Démarrer a ainsi fait couler beaucoup d'encre.

     

    Aussi, Microsoft revient à plus de classicisme : l'interface prévue pour Windows 10 ne déroutera pas ceux habitués à Windows et l'OS possède bien un menu et un bouton Démarrer. La firme de Redmond n'a toutefois pas fait une croix sur l'interface de Windows 8 car elle reste pertinente pour les terminaux ayant un écran tactile (Windows 10 doit en effet être l'OS unique de Microsoft pour les années à venir). Cela suffira-t-il pour renouer avec les usagers ?

     

    Si vous êtes éligible à la mise à niveau vers Windows 10, sachez que Microsoft a dû commencer à précharger l'OS sur votre ordinateur cette semaine, à condition d'avoir fait une réservation d'un « exemplaire ». En revanche, l'installation elle-même, qui débute officiellement mercredi, ne sera pas proposée en même temps à l'ensemble des clients.

     

    Microsoft expliquait ainsi début juillet : « à partir du 29 juillet, nous commencerons à déployer Windows 10 à nos usagers Windows Insiders. De là, nous notifierons par vagues les systèmes qui ont effectué la réservation, en ouvrant progressivement les vannes après le 29 juillet ».

     

    Technologie:  Windows 10, le nouvel OS de Microsoft

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