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    Montpellier : au détour des « folies »

     

    Par Florence Donnarel
     
    source : Détours en France N°207
     
     

    On les appelle « folies » ou « maisons des champs ». Aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce sont de belles demeures que les notables montpelliérains s’offrent à la campagne, à quelques kilomètres de leur hôtel particulier du centre-ville. Architecture raffinée, mobilier inspiré, jardins soignés : elles affichent le goût de leur propriétaire pour l’élégance. Aujourd’hui exploitations viticoles ou maisons-musées, elles ouvrent leurs portes au public. Morceaux choisis.

     
    La façade principale de l'hôtel Haguenot, Folie de Montpellier
     
     

    Il faut faire preuve d’un peu d’imagination. Au milieu du XVIIIe siècle, quand Henri Haguenot, professeur de médecine et conseiller à la Cour des comptes, aides et finances du Languedoc, fait bâtir sa maison de villégiature sur les pentes du Peyrou, elle se situe à la campagne. Aux abords immédiats des anciens remparts, on vient certes d’aménager le promontoire rocheux en promenade mais, autour, ce sont encore des champs et des oliviers. Le notable se sent à l’étroit dans son hôtel particulier du centre-ville, sombre et sans jardin, non loin de la cathédrale Saint-Pierre. Féru de botanique, il souhaite herboriser. Aussi, quand les pères de l’ordre de la Merci, installés près du Peyrou, lui cèdent pour une somme modique une olivette afin de le remercier de ses soins gracieux, c’est son rêve de « maison des champs » qui se concrétise. Un cèdre bicentenaire se déploie devant la villa palladienne conçue par Jean Antoine Giral, architecte en vue qui a signé la place Royale du Peyrou. Bâtie de plain-pied, la demeure de facture classique largement inspirée par le voyage en Italie de son concepteur, est percée de nombreuses fenêtres pour profiter de la nature environnante. «Il existait une symbiose entre l’architecture construite, très ouverte sur l’extérieur, et l’architecture du jardin avec des terrasses», explique Isabelle de Parseval, copropriétaire de l’hôtel Haguenot, lequel est dans sa famille depuis trois générations. 

     

    Un foisonnement végétal

     

    Château de Flaugergues, Folie montpelliéraine, façade ouest et bassin
     
     

    Par sa situation géographique (à l’époque) et ses nombreux jardins, l’hôtel Haguenot s’apparente à une « folie »ces maisons de villégiature érigées à la campagne aux XVIIe et XVIIIe siècles par les notables de Montpellier, déjà propriétaires d’un hôtel particulier en ville. Le terme « folie », du latin « folia », évoque la feuille et plus largement le foisonnement végétal autour de ces demeures. La plupart disposaient d’un vaste domaine, de quelques dizaines d’hectares, avec une exploitation agricole. C’est le cas du château de Flaugergues, à 3 km à l’est du centre-ville. Dans le quartier urbanisé du Millénaire, avec ses 32 ha de jardins et de vignes, Flaugergues est une oasis de verdure. Son jardin à la française compose un tableau de 10 000 buis ciselés, déroulé devant une gracieuse villa italienne en pierre blonde, ornée de vases Médicis. « Le château date de 1696 lorsqu’Étienne de Flaugergues, conseiller à la Cour des comptes de Montpellier, le fait bâtir sur un domaine viticole. Depuis, il est toujours resté, avec son vignoble, dans notre famille », se félicite Henri de Colbert, par ailleurs descendant du ministre de Louis XIV. Original, le parler tranché, il guide les visiteurs à Flaugergues, tandis que son fils aîné gère les vignes du domaine qui produit 160 000 bouteilles par an.

     

    Château de Flaugergues, Folie montpelliéraine, escalier à clef pendante et tapisseries
     
     

    Dans sa demeure, Henri de Colbert cache un trésor : un escalier dont les volées sont suspendues et soutenues, ainsi que les paliers, par des arcs à clefs pendantes. Il est exceptionnel par sa réalisation sur trois niveaux. « C’est la pièce maîtresse de l’habitation, avec les cinq tapisseries flamandes du XVIIsiècle, accrochées dans la cage d’escalier et dans la bibliothèque, qui racontent la vie de Moïse. Elles proviennent de l’hôtel du Gouverneur, dans Montpellier, où mon grand-père est né », précise-t-il. Depuis, l’hôtel particulier urbain de la famille, situé place de la Comédie, est devenu un cinéma. L’autre fierté d’Henri de Colbert ? Le jardin botanique de Flaugergues, luxuriant parc créé en 1850. Il abrite une riche collection d’espèces exotiques, une bambouseraie, un cocotier du Chili et un feidjoa du Brésil, chacun âgé de 150 ans... Un héritage de son arrière-grand-père botaniste, lequel fournissait le jardin des Plantes de Montpellier au milieu du XIXe siècle.

     

    Une déclaration d'amour architecturale 

     

    Château de l'Engarran, Folie montpelliéraine et domaine viticole
     
     

    À une dizaine de kilomètres à l’ouest, à Lavérune, le château de l’Engarran s’est entièrement tourné vers la viticulture. « Une folie vigneronne, décrit Diane Losfelt, sa propriétaire. C’est la seule “folie” qui témoigne de la tradition viticole dans ses ornements. » Et de pointer sur la façade Sud de la demeure, de taille modeste comparée aux villas précédentes, les atlantes enlacés de grappes de raisin. Les curiosités ne manquent pas sur ce domaine de 60 ha. En 1750, Jean Vassal, conseiller comme de nombreux propriétaires de «folies», aux Aides et aux Finances du Languedoc, a fait élever le château au milieu des vignes. Il le fait bâtir sur les fondations d’une métairie acquise en 1632 par Henry d’Engarran, le notable local qui a laissé son nom au domaine.

     

     
     

    Le goût de Vassal pour l’élégance s’exprime partout : dans la grille monumentale en fer forgé flanquée de deux pins, comme dans les sculptures qui décorent la demeure. Le château est une déclaration d’amour à sa jeune femme, Suzanne Loys de Marigny. Sur la façade Sud, deux aigles enlacés, becs accolés, ne forment-ils pas un cœur ? Sur la façade Nord, plus intime, les agrafes en haut des fenêtres racontent le temps qui passe sur un visage féminin. La jeune fille au visage rebondi, encore timide, qui baisse les yeux ; la femme mûre, épanouie par la maternité, qui regarde vers l’avenir ; la femme dans sa vieillesse enfin, ridée, les yeux tournés vers son passé...

     

    Cinq générations de vignerons 

     

    Parc, bassins et statues du château de l'Engarran, folie montpelliéraine
     
     

    Le jardin à la française cascade en terrasses devant le château. Un entrelacs de haies de buis, ponctué de statues riches en symboles et de larges miroirs d’eau, où se reflète la demeure. Un havre de sérénité sur lequel penchent les grands chênes, tilleuls, marronniers et pins maritimes du parc, grand de 3 ha. À l’Engarran, l’histoire du château, dans la famille Grill depuis cinq générations, se confond avec celle de la viticulture dans le Languedoc. « Francine Grill, ma mère, était convaincue que la région pouvait mettre des vins en bouteille. Elle s’est lancée dans l’aventure en 1978 », explique Diane Losfelt. Depuis, la vigneronne qui produit 260 000 bouteilles par an, a largement œuvré à la reconnaissance des camaïeux du terroir languedocien et a lancé l’Appellation d’Origine Protégée les-grés-de-Montpellier. Ultime confirmation de la destinée viticole de l’Engarran.

     

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    Île de Groix : qui voit Groix voit sa joie

     

    Par Dominique Le Brun
     
    source : Détours en France N°183
     
     

    Nul ne sait l’origine du dicton, mais il suffit d’y avoir passé quelques heures pour être à son tour convaincu qu’en effet, Groix est une île heureuse. Au temps de la Compagnie des Indes, les navires long-courriers venaient y attendre que s’établissent les vents favorables, et la tradition de la voile s’y est maintenue jusqu’après la Seconde Guerre mondiale, avec une impressionnante flotte de thoniers.

     
    Réserve naturelle François le Bail, sur l'île de Groix (Bretagne)
     
     

    Située à seulement 6 kilomètres de la côte, l’île de Groix n’est pourtant pas à portée immédiate de Lorient : entre la gare maritime et Port-Tudy, presque la moitié de la navigation s’effectue dans l’estuaire. C’est un voyage à grand spectacle, lorsque, traversant la rade de Pen-Mané, se succèdent les quais du port de commerce de Kergroise, le port de pêche et la base sous-marine de Kéroman, puis la rade de Port-Louis, son port de plaisance de Kernével et sa citadelle. Sur votre droite, guettez le clocher de Larmor-Plage : lorsqu’ils partent en campagne, les bâtiments de la Marine nationale ne manquent jamais de le saluer. Il semble que cette tradition remonte au temps de la Compagnie des Indes.

     

    Une arrivée colorée 

    En ce qui nous concerne, il serait étonnant que la traversée soit agitée, car l’île protège bien les Courreauxle détroit entre Groix et la côte. L’arrivée à Port-Tudy est un moment coloré. Après avoir longé le long môle qui se termine par un élégant petit phare vert, le bateau rase un feu jumeau, mais rouge, avant d’accoster dans l’avant-port face à des maisons crépies dans les couleurs les plus vives qu’on puisse oser, comme le rose orangé du café-hôtel de l’Escale ou le jaune citron d’un loueur de cycles. Et les bateaux amarrés en quai ajoutent encore quelques touches de couleur au tableau.

     

    Une journée de balade

     

    Littoral ouest de l'île de Groix, en Bretagne
     
     

    Ne dépassant pas 8 kilomètres sur 3 dans ses plus grandes dimensions, Groix peut s’explorer rapidement entre le bateau du matin et celui du soir, surtout si vous louez un vélo. Dans le même laps de temps, un bon marcheur peut même en faire le tour complet par le sentier du littoral. Mais peut-être vaut-il mieux limiter ses ambitions à ce qui vaut vraiment la peine d’être vu. En ce cas, nous vous proposons l’itinéraire suivant, pédestre : vous éviterez l’attente chez le loueur de vélos !

     

    Fjords profonds, ports miniatures 

     

     Le port Saint-Nicolas, à Groix (Bretagne)

     

    Au fond du port, à gauche de la route du Bourg, prenez la direction de Locmaria, l’autre village de Groix. Vous y longerez le fond du port par la droite, et continuerez à suivre la côte par le sentier du littoral. C’est ainsi la côte sauvage qui vous accueille, avec l’impressionnant panorama de la pointe de l’Enfer. Les points de vue superbes se succèdent ensuite jusqu’au Port-Saint-Nicolas, profond fjord s’achevant sur de jolies plages. Le sentier en fait le tour et conduit au hameau de Kerlard. Prenez le temps de visiter l’intéressante reconstitution de maison de pêcheur.

     

    Port-Lay, à Groix (Bretagne)
     
     

    Ensuite, par une route étroite et plus que tranquille, vous vous rendrez au hameau de Quelhuit, qui domine la côte nord de Groix. Sur la droite du hameau, un sentier descend vers la mer au creux d’un vallon. Vous y trouverez le sentier du littoral qui vous ramènera à Port-Tudy. Ce faisant, vous découvrirez la petite plage de Port-Melin, ourlant une crique, et le port miniature de Port-Lay où les chaloupes sardinières accostaient autrefois devant la conserverie. À Port-Tudy, si vous en avez le temps avant d’embarquer pour Lorient, n’hésitez pas à visiter le remarquable écomusée : il vous donnera forcément envie de revenir à Groix, et d’y séjourner plus longuement !

     

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    Conduisez-moi au bout du monde !

     

    Le journaliste Pierre Gingras a fait l'expérience de... (PHOTO GETTY IMAGES)

     

    Le journaliste Pierre Gingras a fait l'expérience de demander les services d'un chauffeur au Maroc.

    PHOTO GETTY IMAGES

     
    PIERRE GINGRAS

    Collaboration spéciale

     

    Pour explorer des contrées éloignées, découvrir les secrets cachés d'une destination et vivre ainsi une expérience unique et plus enrichissante... rien de tel qu'un chauffeur ! Un luxe souvent plus accessible qu'on le pense. Le journaliste Pierre Gingras en a fait l'expérience au Maroc. Récit.

    Un chauffeur, c'est bien sûr un peu plus cher qu'une location de voiture. Mais tout compte fait, cela peut s'avérer très avantageux, surtout dans un pays où les distances sont considérables, où l'on rencontre des problèmes de communication, de sécurité, ou encore... lorsque la police se fait trop insistante.

     

    Voyager avec un chauffeur, c'est visiter un pays dans la plus grande tranquillité d'esprit possible, explique Nathalie Bélanger, propriétaire d'Expérience berbère tours, une agence de la Rive-Sud qui organise des circuits marocains uniquement avec chauffeur particulier. « Non seulement vous réglez les soucis d'orientation, de station d'essence ou de langue, mais vous découvrirez des coins imprévus en plus de partager une expérience humaine avec quelqu'un qui voudra vous faire connaître son pays. »

     

    Les forfaits offerts par cette agence incluent habituellement l'hébergement et les repas. Dans notre cas, nous avions réservé les services d'un chauffeur recommandé par des amis et choisi nous-même notre hébergement sur l'internet. Nous avons passé 10 jours consécutifs avec notre chauffeur, toujours ponctuel, affable et serviable.

     

    Gagner du temps


    Voyager en Images 4:  Conduisez-moi au bout du monde !

    Aït Ben Haddou fait partie du circuit traditionnel lorsqu'on visite le Maroc.

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    Embaucher un chauffeur, c'est d'abord épargner un temps précieux. En plus de connaître parfaitement son itinéraire, il s'arrête dans les stations d'essence où les toilettes sont les plus propres (les distances sont grandes au Maroc), vous mène aux guichets automatiques sécuritaires et fonctionnels, vous propose des bouibouis sympathiques sans danger de gastro. Si, un soir, vous avez envie d'une bouteille de vin, une denrée plutôt rare en pays musulman, il pourra même vous conduire à un dépanneur qui vend de l'alcool. Il sera aussi d'un grand secours dans les régions éloignées où l'on parle peu le français et vous conseillera sur le prix à payer pour acheter des souvenirs. À Marrakech, alors que nous étions à l'arrêt sur un feu rouge, une voiture nous a emboutis à l'arrière, sans grand dommage heureusement. L'affaire s'est réglée en quelques minutes. Notez qu'aucun chauffeur ne peut servir de guide dans les lieux historiques. Pour une visite personnalisée, il vous faudra donc un guide officiel.

     

    Les découvertes

    De la ville de Fès, où nous étions pour trois jours, notre chauffeur nous a fait découvrir sur demande les magnifiques ruines romaines de Volubilis et la ville de Meknès, un lieu touristique réputé. À Marrakech, il nous a suggéré une visite de la vallée d'Ourika pour découvrir les sept cascades du village berbère de Setti-Fatma. Tout le long de la rivière serpentant dans la vallée, une foule de petits restos en plein air accueillent leurs clients, qui peuvent même manger les pieds dans l'eau. Une journée mémorable. Sans compter, au cours du voyage, les arrêts impromptus hors des sentiers battus.

     

    Le stationnement

     

    Voyager en Images 4:  Conduisez-moi au bout du monde !

    On ne peut visiter le Maroc sans une pause à Marrakech.

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    Les routes marocaines sont habituellement en excellent état, mais le stationnement est souvent un casse-tête, surtout dans les grandes agglomérations. Si vous logez dans la vieille partie de la ville, la médina, il faudra laisser la voiture à l'extérieur des murs. Votre chauffeur fixera pour vous la rencontre avec votre locateur, qui aura réservé un porteur et son chariot pour vos bagages. Il viendra vous cueillir ou vous déposer à l'heure dite. Ailleurs, il saura négocier avec ceux qui monopolisent un bout de rue contre stationnement et surveillance du véhicule.

     

    La police 

    La police marocaine est omniprésente sur les routes, toujours le radar à la main. Comme nous avons pu le constater, les agents se cachent derrière les bosquets et les clôtures ou s'installent sur des balcons pour vérifier votre vitesse. Dans certains cas, c'est avec les jumelles qu'on surveille de loin les dépassements interdits. Les amendes, payables sur place, varient d'environ 45 à 100 $CAN selon votre vitesse excédentaire. La limite la plus fréquente sur notre circuit était de 80 km/h, mais elle tombait très rapidement à 40 km/h à l'entrée des villages. Avec un chauffeur expérimenté, c'est autant de pièges évités et de temps gagné.

     

    Combien ?


    Voyager en Images 4:  Conduisez-moi au bout du monde !

    Dans la vallée d'Ourika, tout le long de la rivière qui y serpente, une foule de petits restos en plein air accueillent leurs clients.

    PHOTO GETTY IMAGES

     

    Il en coûte autour de 170 $ à 220 $CAN par jour pour un chauffeur et une voiture confortable au Maroc, tarif qui s'applique pour deux ou quatre personnes. Notre VUS était parfait pour deux voyageurs. Le chauffeur assume tous ses frais. À ce prix, vous évitez le coût de location d'une auto, souvent élevé, d'assurances et parfois d'un dépôt important sur la carte de crédit. À vous de magasiner sur l'internet et de bien préciser le service souhaité. Le circuit traditionnel est Fès, Merzouga, à la porte du Sahara, Aït Ben Haddou et Marrakech. Évidemment, on peut procéder à l'inverse. Un conseil : après deux ou trois jours à Casablanca, faites l'expérience du train jusqu'à Fès ou Marrakech. Un trajet agréable et peu coûteux. 

     

    Le pourboire

     

    Attendez-vous qu'un jour ou l'autre, votre chauffeur vous réclame discrètement un pourboire, ne serait-ce que pour payer certaines de ses petites dépenses. À vous d'en fixer le montant selon l'appréciation de la prestation. Environ de 10 à 15 $CAN par jour, un peu plus si le coeur vous en dit. Ce sera très apprécié, d'autant plus que son salaire n'est jamais élevé.

     

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    Bahamas: les couleurs de l'archipel

     

    Une femme se balade sur la plage de... (Photo Yannick Fleury, La Presse)

     

    Une femme se balade sur la plage de Ten Bay, à Eleuthera.

    PHOTO YANNICK FLEURY, LA PRESSE

     
     

    On croit connaître les Bahamas, et pourtant... Avec 700 îles, dont 17 seulement sont habitées, l'archipel présente des visages beaucoup plus variés qu'on pourrait le penser. Visite de quatre îles aux ambiances nettement distinctes.

     

    NEW PROVIDENCE ET PARADISE ISLAND: DE TOUTES LES COULEURS

    L'île de New Providence et sa petite voisine, la chic Paradise Island, abritent les deux tiers des Bahamiens. Ici, le paysage est un mélange hétéroclite de boutiques de luxe et de restos populaires, de plages animées et d'anses sablonneuses peu fréquentées. Ces îles ont beaucoup plus à offrir que la seule capitale, Nassau, avec ses casinos et ses mégacomplexes hôteliers. La preuve... en couleur!

    Or

     

    Par endroits, le sable des plages est si fin qu'on croirait en effet de la poudre d'or. La côte nord de l'île est une enfilade de plages, certaines privées, d'autres publiques. Junkanoo Beach, à Nassau, attire ceux qui carburent au boom-boom musical, aux cocktails colorés et à la faune festive. À Love Beach, plus à l'ouest, il est possible de marcher de longues minutes sans rencontrer âme qui vive. Quelques résidants y promènent leurs chiens, des apnéistes viennent profiter des récifs. Mais il n'y a aucun vendeur pour offrir des piñas coladas ou vendre des souvenirs de pacotille.

    La plus belle plage du lot demeure toutefois Cabbage Beach, dans le nord de Paradise Island. Les habitants l'adorent, les touristes et les croisiéristes aussi. Plusieurs grands hôtels y installent des chaises longues à la seule disposition de leurs clients, mais une entrée publique permet à tous de profiter du sable fin et des vagues, plus imposantes qu'ailleurs. Ici, les visiteurs de passage peuvent acheter des cocktails multicolores prémélangés servis à même de grandes cruches de plastique, ou s'offrir de l'eau de coco qu'ils boiront à la paille, à même la noix.

     

    Blanc

    Les Bahamiens servent sa chair blanche en salade, en chili, dans un court-bouillon ou enrobée de panure... La conque (conch, en anglais, mais prononcez «konk» à la bahamienne) est sans conteste le plat national du pays. Chaque jour, des pêcheurs vont cueillir un par un, sur le lit marin, les précieux coquillages aux lèvres ourlées de rose.

    Souvent en après-midi chez Dino's, à 15 km à l'ouest de Nassau, deux hommes s'affairent sur un étal de fortune à extraire le mollusque de sa cachette. L'un fracasse la coquille à coup de marteau, le second extirpe la chair blanche et tarabiscotée. Du muscle pur, qui doit être attendri pour ne pas trop rebondir sous la dent. Dino's sert, dit-on, la meilleure salade de conque du pays, et c'est à lui que revient la paternité de la salade tropicale, où concombres et poivrons rouges côtoient pommes et ananas.

    Dans ce stand alimentaire de bord de rue, tout concept de productivité a été évacué. Chaque salade est faite à l'unité, les légumes et les fruits frais sont coupés à la demande, qui est incessante. Pourquoi se presser?

    Les tabourets (de simples caisses de lait renversées) étant tous occupés, peu importe l'heure de la journée, il faut s'attendre à... attendre. Qu'importe, la bière locale, la Kalik, est servie bien fraîche, et les Sky Juices (un cocktail fait de gin, de lait condensé, de chair de coco écrasée et d'une pincée de muscade) font délicieusement tourner les têtes. On est à l'heure des Caraïbes, après tout, et le stress n'a pas sa place ici.

    Les viandes grillées sur le barbecue et les poissons frits sont les autres spécialités bahamiennes à découvrir. Tous les soirs, au Fish Fry d'Arawak Cay (à l'ouest de Nassau), la population locale et les touristes s'installent côte à côte pour déguster des plats traditionnels. 

     

    Bleu

    C'est aux Bahamas qu'on trouve la troisième barrière de corail du monde en matière de taille, après celles de l'Australie et du Belize. Plus encore, la météo est propice à la plongée 12 mois par année, ce qui explique la grande popularité de l'archipel auprès des plongeurs et apnéistes.

    Au sud de l'île de New Providence, l'entreprise Stuart Cove's s'est fait connaître grâce à ses plongées au milieu des requins.

    Au cours de notre après-midi en mer, nous avons fait la première de nos trois escales près d'une île qui a servi au tournage du film Pirates des Caraïbes. Beaucoup de poissons colorés entourent le bateau, habitués d'être nourris par le capitaine. Le deuxième arrêt est plus émouvant : on peut nager près d'une immense sculpture sous-marine représentant une femme accroupie, paume ouverte vers le ciel, comme si elle portait la mer dans sa main.

    L'ultime plongée a lieu dans l'Arène des requins. Flottant à l'horizontale le long d'un câble, nous avons vu tournoyer sous nos palmes une quinzaine de requins de récifs, attirés par un leurre lesté qui pendait plusieurs mètres sous le bateau. Les requins de récifs sont charognards, ils ne chassent pas les autres créatures marines (et encore moins les humains), mais les femelles peuvent être agressives. Et la plus grande fait près de deux mètres... D'où la prudence excessive du guide qui nous accompagnait dans l'eau. Une plongée magique.

     

    Arc-en-ciel

    Plusieurs îles des Antilles ont été peuplées par des esclaves venus d'Afrique. C'est vrai aussi pour les Bahamas. Sauf qu'ici plus qu'ailleurs, on a gardé bien vivante une tradition qui remonte à l'époque de l'esclavage: le Junkanoo.

    Depuis plus de 200 ans, ce carnaval est présenté en pleine nuit, le 26 décembre et le 1er janvier. Les participants portent de lourds costumes multicolores faits de papier crêpé et dansent jusqu'aux aurores dans les rues. Partout, tout n'est que bruits de tambours et de cloches à vache, roulements de sifflets, chants et bans.

    «Le Junkanoo célèbre aujourd'hui l'émancipation des Bahamiens», explique Arlene Nash Ferguson, double gagnante nationale du meilleur costume et directrice d'un musée consacré à ces festivités, à Nassau. «Les esclaves de l'Empire britannique avaient droit à trois jours de congé à Noël et en ont profité pour recréer un festival inspiré des rituels de leur Afrique natale. Il faut une année de travail pour faire un costume de Junkanoo ; il y a eu des divorces à cause du Junkanoo, tellement l'investissement en temps est grand. Mais qu'importe, c'est la célébration ultime de notre identité nationale.»

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    Une partie des frais de ce voyage a été payée par le ministère du Tourisme et de l'Aviation des Bahamas, qui n'a exercé aucun droit de regard sur le contenu du reportage.

     


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    À la plage de Ten Bay, dans l'île d'Eleuthera, de simples pins servent de parasols.

    PHOTO YANNICK FLEURY, LA PRESSE

     

    ELEUTHERA: 150 PLAGES POUR SOI

    Un trou, une bosse, un trou, une bosse... Il faut avoir la foi pour croire qu'une plage se cache au bout de cette route de bout du monde, faite de terre mille fois battue, au coeur de l'île d'Eleuthera.

    Or, non seulement la route mène à une plage, mais cette dernière, nommée Ten Bay Beach, possède tous les attributs pour figurer dans le top 10 des paradis sur terre. Du moins pour qui rêve de paix et d'intimité.

    Voyez : des pins pour simples parasols, du sable blond ou délicatement rosé sous les pieds, le clapotis des vagues comme seule musique. Dix humains au maximum dans les environs et un couple de pélicans pour représenter la faune ailée. On est loin des plages endiablées à la Copacabana... mais étonnamment près de Nassau. En effet, Eleuthera est situé à 96 km à vol d'oiseau de la capitale bahamienne. Vingt minutes de vol et on y est.

     

    Couper l'hiver en deux

    C'est cette tranquillité qui attire depuis quatre ans les Québécois Philippe Béha et Denise Labrie dans cette île. Chaque année depuis 2015, le couple coupe l'hiver en deux avec un séjour d'un mois à Eleuthera. Et pour l'an prochain, la maison est déjà louée... Restera l'automobile, essentielle ici, à réserver.

    «Au début, on a eu le coup de foudre pour la configuration étroite de l'île, raconte Denise Labrie. Le matin, on peut aller marcher ou courir du côté atlantique, c'est extrêmement vivifiant. Puis, en moins de 10 minutes, on peut se retrouver de l'autre côté, où c'est calme et zen. Il y a peu d'endroits dans le monde où on trouverait ces deux ambiances à si courte distance. C'est idéal.»

    En effet, dans cette île longue de 177 km, mais large d'à peine quelques mètres à son plus étroit, toutes les plages - on en compte plus de 150 ! - donnent soit sur l'Atlantique, soit sur le détroit d'Exumas. Les premières sont battues par une mer plus houleuse; l'eau y est d'un bleu profond. Les secondes baignent dans des eaux tranquilles flirtant avec le turquoise. Certaines sont vastes, d'autres juste assez grandes pour y étendre deux serviettes de plage...

    Toutes, en revanche, sont gardées à l'état sauvage, ce qui séduit Denise Labrie.

    «Il y a des plages pour tout : pour nager, pour ramasser des coquillages, pour marcher, pour faire de l'apnée. Par contre, il ne faut pas avoir peur de partir à la découverte, car la majorité des plages ne sont pas indiquées et peuvent être difficiles à trouver.»

    En effet, la signalisation et l'aménagement des plages frôlent souvent le zéro absolu. Parfois, on a simplement dégagé un petit espace de stationnement près des dunes. Dans de rares cas, des tables de pique-nique avec parasols en coco y sont installées. Mais on n'y trouvera jamais de vendeurs itinérants, de stands alimentaires ou de chaises longues à louer à la journée. Et aucune clôture n'est plantée pour interdire l'accès à telle ou telle parcelle.

    Dans une île de 11 000 habitants où l'on a l'impression que tout le monde connaît tout le monde, pareille mesure de sécurité n'est pas nécessaire. Sauf peut-être autour de la demeure du musicien Lenny Kravitz. Et encore. Ici, les simples quidams et les vedettes cohabitent dans la plus saine des indifférences. La légende veut que certains soirs, au bar Elvina de Gregory Town, on puisse voir Mariah Carey, Kid Rock, The Black Crowes ou Lenny Kravitz en personne se présenter au micro. Sans tambour ni trompette. Et sans provoquer d'émeute.

     

    Au jour le jour

    Eleuthera est l'île des vacances non organisées, qu'on planifie à la journée dans une résidence louée à des particuliers, comme le font Denise Labrie et son conjoint. De toute façon, on a trop de doigts dans une seule main pour compter le nombre d'hôtels dans cette île au profil effilé. Ce n'est pas le genre de la maison. Eleuthera est un mot grec qui signifie «liberté»; il n'y a pas de hasard. Les voyageurs viennent ici pour la beauté et la tranquillité des plages, pour les restos sans prétention qui servent du poisson frais grillé. Le mérou à la cajun (et la Key Lime Pie) de Tippy's, à Governor's Harbour, attire d'ailleurs les foules...

    Haldore Russell et ses ananas dorés et sucrés méritent aussi d'être célébrés. Ex-employé des douanes, M. Russell veille sur 90 000 plants d'ananas (et quelques arbres fruitiers) dans sa plantation d'Hatchet Bay. «Eleuthera était célèbre pour la culture des ananas au XIXe siècle, mais l'avènement de la société américaine Dole puis le passage de certains ouragans ont découragé plusieurs cultivateurs.» Il faut dire que la charge de travail est colossale: il faut 18 mois pour produire un seul ananas à partir d'une bouture. Et chaque plan ne donne qu'un fruit dans sa vie.

    Autre visite éducative: celle de la Leon Levy Native Plan Preserve, à Governor's Harbour. Une randonnée permet de traverser plusieurs écosystèmes différents, depuis la forêt de mangrove jusqu'aux milieux humides. Des jardins présentent des plantes médicinales ou vénéneuses, des arbres endémiques et des espèces venues d'ailleurs. À partir de la tour d'observation, on voit se dérouler sous nos pieds un gigantesque tapis vert qui ondule jusqu'à la mer.

    Eleuthera a le coeur vert et les pieds qui baignent dans le bleu.

     

    Voyager en Images 4:  Bahamas: les couleurs de l'archipel

    Un garçon court sur la plage d'Harbour Island.

    PHOTO YANNICK FLEURY, LA PRESSE

     

    CARNET DE NOTES

    Vols

    La façon la plus rapide de se rendre aux Bahamas? Le vol sans escale offert chaque semaine - pendant l'hiver - par Air Canada depuis Montréal-Trudeau. On peut parfois trouver des billets pour moins de 500 $. La durée du vol varie entre trois et quatre heures. Sunwing offre aussi en hiver un vol sans escale entre Montréal et Freeport, dans l'île de Grand Bahama.

     

    Combien ça coûte?

    Plus cher qu'un tout-inclus à Cuba ou en République dominicaine, mais moins qu'une semaine à Saint-Barthélemy, on vous le dit tout de suite. À Eleuthera, la location d'une maison coûte entre 1500 et 2200 $ CAN la semaine. Le site le plus populaire est VRBO.

    www.vrbo.com

     

    Location d'auto

    Si Nassau profite d'un service de bus et de taxi digne de ce nom, les autres îles sont moins bien desservies. La location d'une voiture s'impose et, souvent, il faut se tourner vers des particuliers ou de micro-agences. Le prix de location varie alors entre 90 et 105 $ CAN par jour, assurance comprise (si possible, payez avec une carte de crédit pour profiter d'une couverture supplémentaire avec votre société émettrice). Le prix de l'essence: autour de 1,70 $ CAN le litre à Nassau, plus cher dans les autres îles qui doivent être ravitaillées à partir de Nassau.

     

    À gauche!

    Les Bahamiens ont conservé du colonisateur britannique la conduite à gauche de la route. Le hic: plusieurs voitures sont importées des États-Unis et le volant est du côté nord-américain. On s'y fait...

     

    Monnaie

    Dollar bahamien et dollar américain sont interchangeables: ils ont la même valeur et on peut payer avec l'un ou l'autre, sans distinction. 

     

    Quand y aller?

    La haute saison aux Bahamas reste de la mi-décembre à la mi avril, quand l'hémisphère Nord fuit l'hiver. L'été, la température grimpe et les moustiques peuvent être dérangeants. La saison des ouragans peut s'étendre du début de juin à la fin de novembre.

     

    Attention: pourboire

    Au restaurant, le pourboire - 15 ou 18 % selon le cas - est presque toujours inclus dans la facture; on peut le constater sans problème en regardant la facture avec attention. Par contre, sur les reçus de cartes de crédit qu'il faut signer, on a prévu une ligne vierge pour inscrire le montant du pourboire à laisser. Le client inattentif risque donc de payer deux fois 18 %! Et ça arrive: on en a été témoin...

     

    Dormir

    Gros coup de coeur pour l'hôtel Compass Point Beach Resort, dans l'île de New Providence, à une quinzaine de minutes de Nassau. Ses 18 petits bungalows arc-en-ciel font face à la mer et chacun peut accueillir de trois à cinq personnes. Le lieu a hébergé de nombreuses célébrités, puisqu'un studio d'enregistrement a jouxté le complexe hôtelier jusqu'à sa fermeture en 2010. Tenu par Chris Blackwell (l'homme qui a enregistré pour la première fois Bob Marley et U2), le studio a vu passer des artistes comme AC/DC, Eric Clapton, les Rolling Stones, Céline Dion... À partir de 280 $ CAN la nuit.

    www.compasspointbeachresort.com

     

    Voyager en Images 4:  Bahamas: les couleurs de l'archipel

     

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    Excursions dans le Sud: cinq villes à

    découvrir

     

    Santo Domingo... (Photo Thinkstock)

     

    Santo Domingo

    PHOTO THINKSTOCK

     
    CHARLES-ÉDOUARD CARRIER

    Collaboration spéciale

    La Presse
     

    Faire le choix d'un séjour dans un tout-inclus ne signifie pas nécessairement qu'on y passera tout son temps. Bien souvent, non loin des grands hôtels et des buffets à volonté, on peut trouver de charmantes villes à visiter. Fenêtres sur la culture locale, nous vous en présentons cinq qui promettent une expérience authentique.

     

    République Dominicaine

    La Romana, direction Santo Domingo

    Distance: 125 km

     

    Saint-Domingue, ou Santo Domingo, est la capitale de la République dominicaine. C'est dans cette ville, fondée en 1498, que furent érigés la première cathédrale, le premier hôpital et la première université d'Amérique.

    Pendant la visite, on s'attarde à la cité coloniale, un quadrilatère au coeur duquel on retrouve plusieurs éléments d'architecture datant du XVIe siècle.

    Santo Domingo est apprécié pour ses musées, cafés, boutiques, jardins luxuriants et places publiques animées. La ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

     

     

    Voyagers en Images 4:  Excursions dans le Sud: cinq villes à découvrir

    San Sebastián del Oeste

    PHOTO THINKSTOCK

     

    Mexique

    Puerto Vallarta, direction San Sebastián del Oeste

    Distance: 70 km

    Pour encourager les touristes à visiter les régions qui abritent quelques-unes des plus importantes stations balnéaires au pays, le Mexique a établi une liste de ce que l'on appelle les Pueblos Magicos (villages magiques).

    Ces lieux se démarquent par leur architecture traditionnelle, leur caractère historique et leur riche héritage culturel.

    Tout près de Puerto Vallarta, San Sebastián del Oeste accueille les touristes intéressés par son passé minier, ses nombreux petits cafés typiques du pays et les magnifiques montagnes qui l'entourent.

     

     

    Voyagers en Images 4:  Excursions dans le Sud: cinq villes à découvrir

    Nine Mile en Jamaïque

    PHOTO THINKSTOCK

     

    Jamaïque

    Montego Bay, direction Nine Mile

    Distance: 105 km

    Dans la culture populaire, la Jamaïque et Bob Marley sont à peu près indissociables. Pour se laisser porter par la légende du célèbre chanteur, on choisit donc de visiter sa ville natale, Nine Mile.

    Sur place, des guides locaux reviennent sur la vie de Bob Marley ainsi que sur le grand mouvement rastafari, à la fois social et spirituel.

    Les visiteurs peuvent également se rendre au mont Zion, lieu prisé par Bob Marley lui-même pour y méditer et y composer de la musique. Bob Marley, mort en 1981, est enterré à Nine Mile.

     

     

    Voyagers en Images 4:  Excursions dans le Sud: cinq villes à découvrir

    La Havane

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

     

    Cuba

    Varadero, direction La Havane

    Distance: 150 km

    Un avant-midi à déambuler dans La Habana Vieja, une visite au El Capitolio, un arrêt au Musée national des beaux-arts de Cuba, une promenade sur le Malecón jusqu'au fort El Morio, un Cuba Libre à la santé de l'écrivain Ernest Hemingway, un spectacle au Grand Théâtre et une soirée au légendaire Tropicana: une journée ne sera certainement pas suffisante pour apprécier à sa juste valeur la capitale de Cuba.

    Avec son centre historique datant du XVIe siècle, son architecture coloniale espagnole et ses vieilles voitures des années 50, La Havane, c'est une machine à remonter le temps.

     

     

    Voyagers en Images 4:  Excursions dans le Sud: cinq villes à découvrir

    Playa Hermosa, dans la province du Guanacaste, au Costa Rica

    PHOTO TOH GOUTTENOIRE, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

     

    Costa Rica

    Liberia, direction... Liberia

    Distance: de 30 à 60 km

    En achetant un forfait tout inclus pour Liberia, capitale de la province du Guanacaste, les voyageurs prennent la direction de la côte pacifique dès leur arrivée au Costa Rica.

    Pourtant, bien que les dizaines de plages de la région dominées par de nombreux complexes hôteliers aient de quoi satisfaire toute la famille, Liberia mérite qu'on s'y attarde un peu.

    Aussi appelée The White City, cette ville coloniale authentique se parcourt à pied.

    Les visiteurs aiment bien s'attarder dans une des nombreuses petites églises de l'endroit, faire une pause dans un des parcs ou planifier une visite guidée des cafés de la ville.

     

    Voyagers en Images 4:  Excursions dans le Sud: cinq villes à découvrir

     

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