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    Des coléoptères cavernicoles découverts

    en Chine

     

     

    Des chercheurs de Canton ont identifié 7 insectes rares adaptés à la vie cavernicole, dans le karst Du'an, situé dans le sud de la Chine. Ces carabes de la famille des Trechinaeattestent de la diversité présente dans ces grottes.

     

     
     

    Le corps des coléoptères Dongodytes est allongé.  © Mingyi Tian et al., Zookeys 2014, cc by 4.0

    Le corps des coléoptères Dongodytes est allongé.  © Mingyi Tian et al., Zookeys 2014,

    cc by 4.0

     
     

    Les espèces cavernicoles présentent généralement des caractères morphologiques particuliers, liés à leur environnement, comme l’absence d’yeux ou de couleur. C'est le cas des Trechinae qui vivent dans des grottes, des insectes coléoptères de la sous-famille des Carabidae. Récemment, des chercheurs chinois ont décrit 7 nouvelles espèces de Trechinae du genre Dongodytes, découvertes dans des grottes.

     

    Auparavant seules 5 espèces Dongodytes avaient été décrites en Chine. Les insectes de ce genre sont reconnaissables par leur corps mince et allongé. Pour Mingyi Tian, principal auteur de l’article paru dans la revue Zookeys, « la Chine devient de plus en plus fascinante pour ceux qui étudient la biodiversité des grottes, parce qu’on y trouve certains des animaux cavernicoles les plus adaptés morphologiquement ».

     

    Ces travaux ont porté sur des grottes situées dans le comté autonome de Du’an Yao, dans la région de Guangxi. Ce secteur dans le nord-ouest du Guangxi se trouve dans les zones de transition entre le plateau Yunnan-Guizhou et le bassin Guangxi. Le paysage karstique couvre une part importante du Du’an, d’où la présence de grottes. Mais la faune souterraine du Du’an reste encore méconnue.

     

    Localisation de la région explorée.
    Localisation de la région explorée. © Mingyi Tian et al., Zookeys 2014, cc by 4.0

     

    Les richesses naturelles d'un karst

     

    En 2010 a eu lieu une expédition franco-chinoise conduite par Louis Deharveng, du Muséum national d’histoire naturelle de Paris. Sur les 48 grottes visitées, 12 possédaient des populations de Trechinae. 103 échantillons ont été récoltés, comprenant 10 espèces différentes, dont 7 nouvelles.

     

    Les 7 espèces de genre Dongodytes décrites comprennent 3 Dongodytes au sens strict et 4 du sous-genre Dongodytodes. Elles ont été nommées Donglodytes elongatus, D. troglodytes, D. lani (en l’honneur du Professeur Jiahu Lan), D. (Dongodytodes) brevipenis (avec un édéage, c'est-à-dire un organe d’accouplement mâle, court), D. (Dongodytodes) jinzhuensis (du nom de la localité), D.(Dongodytodes) inexpectatus (qui a surpris les chercheurs !) et D. (Dongodytodes) yaophilus (pour la minorité Yao qui vit dans ces régions).

     

    Dongodytes devient ainsi l’un des genres les plus riches chez les Trechinae souterrains de Chine. Les espèces Dongodytes sont réparties dans une aire très limitée, avec la rivière Hongshui qui agit comme une barrière naturelle dans leur répartition, une région particulièrement intéressante pour la biodiversité : « cette nouvelle découverte révèle l’importance du karst Du’an comme point chaudbiologique pour les Trechinae en Chine ».

     

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    Des scientifiques pensent à "ressusciter"

    4 espèces animales disparues

     

     

    La façon dont le tigre à dents de sabre, une espèce disparue de félidés, dépeçait ses proies avec ses contraignantes canines supérieures, est probablement élucidée dans une récente étude. Une chose est sûre : si l’espèce était ramenée à la vie, la question serait vite résolue. Et c’est ce que tentent de faire des chercheurs du monde entier, pour cette espèce, mais aussi bien d’autres, avec les interrogations éthiques ou financières que cela pose.

     

     
     

    D'après leur morphologie, leur mâchoire et leur impressionnante dentition étudiées par les biomécaniciens, les trois espèces de tigre à dents de sabre (Smilodon) étaient des superprédateurs de bisons, d'équidés et de camélidés. Des recherches sont également en cours pour tenter de ramener le félidé disparu voici 10.000 ans à la vie. © Wallace63, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

    D'après leur morphologie, leur mâchoire et leur impressionnante dentition étudiées par les biomécaniciens, les trois espèces de tigre à dents de sabre (Smilodon) étaient des superprédateurs de bisons, d'équidés et de camélidés. Des recherches sont également en cours pour tenter de ramener le félidé disparu voici 10.000 ans à la vie. © Wallace63,Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

     
     
     

    Le mammouth laineux

     

    Si le premier spécimen complet de mammouth laineux (Mammuthus primigenius) a été découvert en 1799, bien d’autres trouvailles, comme des échantillons de sang, permettent de mieux connaître cette espèce autrefois étendue de la Sibérie à l’Amérique du Nord, avant son extinction il y a environ 11.000 ans. En cause : les changements climatiques et peut-être la surchasse par les hommes ou un virus. Des chercheurs états-uniens espèrent prochainement achever le séquençage du génome de l’espèce, débuté en 2006. En parallèle, ils approfondissent la méthode de conception d’un animal très ressemblant à l’espèce originelle. Des scientifiques japonais travaillent également sur la question : de l’ADN d’individus (il en subsisterait 10.000 sous la banquise sibérienne) est injecté dans des ovules d’éléphantes. Les hybrides obtenus se reproduisent ensuite entre eux et finissent par engendrer de véritables mammouths. Les premiers résultats sont attendus d’ici... 50 ans.

     

    Le tigre de Tasmanie

    Encore appelé thylacine, le tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocephalus) était un marsupial tigré de la taille d’un loup. Vivant en Tasmanie, mais aussi en Australie et en Nouvelle-Guinée, l’espèce est considérée comme éteinte depuis 1936, du fait de campagnes d’éradication et de l’introduction de chiens sur son territoire. Des chercheurs souhaitent ressusciter l’animal pour plusieurs raisons : il ne s’agit pas d’un canidé, mais d’un marsupial, un groupe de mammifères comprenant les kangourous, koalas, wallabies, wombats et opossums de Virginie, qui plus est, carnivore. Comme tous les marsupiaux, la femelle incubait son petit dans une poche ventrale, mais c’était l’unique espèce chez qui le mâle possédait également une poche qui devait protéger ses organes génitaux. L’animal suscite de la fascination et certains disent l’observer encore. En 2005, un magazine australien offrait 1,25 million de dollars de récompense à quiconque pourrait prouver son existence.

     

    Le tigre de Tasmanie, un mammifère marsupial qui ressemble étonnamment à un chien. © Domaine public
    Le tigre de Tasmanie, un mammifère marsupial qui ressemble étonnamment à un chien. © Domaine public

     

    La colombe voyageuse

    La tourte voyageuse (Ectopistes migratorius), dite aussi pigeon migrateur, était une espèce endémique du continent nord-américain au début du XIXe siècle. Sa population alors estimée à plus de 5 milliards d’individus fut jugée nuisible par les agriculteurs et par conséquent décimée en quelques dizaines d’années seulement. Selon les chercheurs, l’espèce ne peut pas être ramenée à la vie avec la technique du clonage, car l’ADN des quelques spécimens naturalisés dans des musées n’est plus fonctionnel. Il s’agit plutôt de reconstruire certains gènes de la colombe voyageuse, puis de les introduire dans le génome de cellules-souches de pigeon biset, une espèce bien vivante. Elles seraient ensuite transformées en cellules germinales, précurseurs des spermatozoïdes et des ovocytes. Injectées dans des œufs de pigeon biset, elles migreraient vers les organes sexuels des embryons en développement. Les pigeonneaux éclos ressembleraient à des pigeons bisets normaux, mais seraient porteurs de cellules germinales modifiées. En se reproduisant, ils donneraient naissance à une génération dont certains individus auraient des traits de la colombe voyageuse (couleurs, longue queue, longues ailes, etc.). Plusieurs reproductions et croisements achèveraient de produire des oiseaux ressemblant à l’espèce disparue.

     

    La toute dernière colombe voyageuse, aussi appelée tourte voyageuse, une femelle, baptisée Martha, mourut dans sa cage au zoo de Cincinnati dans l’Ohio, aux États-Unis, le 1er septembre 1914. Cent ans plus tard, des scientifiques tentent de reproduire l’espèce. © Louis Agassiz Fuertes, Wikimedia Commons
    La toute dernière colombe voyageuse, aussi appelée tourte voyageuse, une femelle, baptisée Martha, mourut dans sa cage au zoo de Cincinnati dans l’Ohio, aux États-Unis, le 1er septembre 1914. Cent ans plus tard, des scientifiques tentent de reproduire l’espèce. © Louis Agassiz Fuertes, Wikimedia Commons

     

    La grenouille à incubation gastrique

     

    Comme son nom l’indique, ce genre de grenouille avalait ses œufs qui se développaient alors dans son estomac, la fonction digestive ne reprenant qu’après la naissance des têtards. Les deux seules espèces connues (Rheobatrachus vitellinus et R. silus) étaient endémiques du Queensland, dans l’est de l’Australie. Elles se sont éteintes au milieu des années 1980, suite à l’introduction humaine de champignons pathogènes dans leur aire de répartition naturelle, entre autres facteurs. Des chercheurs australiens progressent dans la « résurrection » des grenouilles uniques au monde : des embryons vivants ont pu être produits à partir de matériel génétique extrait de spécimens morts par une technique de transfert nucléaire de cellule somatique, mais ils n’ont jusqu’à présent pas survécu. Les expérimentations se poursuivent donc pour donner vie à un têtard, puis peut-être à un premier adulte. En parallèle, les scientifiques améliorent les techniques de préservation par le froid de cellules embryonnaires et de sperme d’espèces menacées d’amphibiens, mais aussi d’autres animaux.

     

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    Les orques savent apprendre le langage

    des dauphins

     

     

    Mis dans le même bassin de captivité que des dauphins, des orques ont modifié leurs vocalises pour arriver à imiter celles de leurs partenaires. Cette capacité d’apprentissage vocal pourrait servir les cétacés dans leurs interactions sociales.

     

     
     

    Une fois introduites dans un bassin hébergeant des grands dauphins, des orques ont modifié leurs vocalises pour imiter celles émises par leurs hôtes. © Ed Schipul, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0

    Une fois introduites dans un bassin hébergeant des grands dauphins, des orques ont modifié leurs vocalises pour imiter celles émises par leurs hôtes. © Ed Schipul, Wikimedia Commons, cc by sa 2.0

     
     
     

    On mesurait déjà l’intelligence des orques (Orcinus orca) à leur faculté d’apprendre et de réaliser sur demande des figures dans les parcs aquatiques. Mais les épaulards sont aussi capables d’assimiler et de produire des chants proches de ceux d’autres espèces de cétacé, rapporte une étude scientifique parue dans le Journal of the Acoustical Society of America. Comme les êtres humains, ils seraient donc capables d’interpréter des sons nouveaux pour eux.

     

    Pour arriver à cette conclusion, les auteurs de l’article ont enregistré les émissions sonores de trois orques partageant un bassin avec des grands dauphins (Tursiops truncatus) depuis plusieurs années et les ont comparés avec ceux de sept autres orques et de neuf autres grands dauphins jamais mis en contact.

     

    Les résultats montrent que les trois orques habituées à interagir avec leurs cousins présentent un profil de vocalisations s’approchant de celui de leurs colocataires ; les baleines émettent ainsi une proportion plus faible d’appels pulsés et plus élevée de clics et de sifflements que les orques de contrôle ne vivant pas avec des dauphins.

    En outre, les orques seraient aptes à apprendre de nouveaux sons. En effet, les chercheurs constatent que l’une des trois baleines est capable de reproduire le gazouillement qu’une dresseuse a enseigné aux grands dauphins avant son arrivée dans le bassin commun.

     

    Les grands dauphins produisent des sons semblables à ceux des épaulards, mais ils recourent davantage aux clics et aux sifflements, alors que les orques produisent plus d’appels pulsés. © Mark O’Neil, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0
    Les grands dauphins produisent des sons semblables à ceux des épaulards, mais ils recourent davantage aux clics et aux sifflements, alors que les orques produisent plus d’appels pulsés. © Mark O’Neil, Wikimedia Commons, cc by sa 3.0

     

    Imiter pour mieux survivre

     

    Pour les scientifiques, ces découvertes témoignent d’une importante plasticité neuronale chez Orcinus orca, autrement dit que leurs circuits cérébraux sont capables d’incorporer de nouvelles informations.« Les orques montrent une réelle motivation à faire correspondre leur expression à celle de leurs partenaires », déclare Ann Bowles, coauteure de ces recherches.

     

    Quant à connaître les raisons d’un tel comportement d’imitation, il est possible qu’il facilite les interactions sociales. Dans la nature, l’aire de répartition des orques étant très large, cette aptitude pourrait s’avérer utile pour survivre dans des territoires variés et parmi différents groupes sociaux.

     

    Pour les auteurs de l’étude, il convient d’approfondir les recherches pour mieux comprendre comment les orques acquièrent ces aptitudes de communication, si elles se font tout au long de leur vie, dans quelles mesures elles sont modulables et si l’espèce est apte à les utiliser correctement dans des situations sociales, ce qui s’avère être l’un des fondements d’une langue.

     

    Zoologie:  Les orques savent apprendre le langage des dauphins

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    Une grenouille venimeuse découverte

    au Panama

     

     

    Elle a la peau d'un orange vif et le mâle pousse un cri caractéristique. Nouvellement découverte, cette grenouille semble vivre dans une aire géographique restreinte et les chercheurs lancent déjà un appel pour que l'espèce soit protégée.

     

     
     

    La grenouille Andinobates geminisae a pour particularité d’avoir une peau uniformément orange. © Cesar Jaramillo, STRI

    La grenouille Andinobates geminisae a pour particularité d’avoir une peau uniformément orange. © Cesar Jaramillo, STRI


     
     
     

    Les Dendrobatidae sont des grenouilles connues pour leur toxicité et leurs couleurs vives, lesquelles signalent à des agresseurs potentiels qu’elles portent un venin. Parmi elles se trouve le genre Andinobates décrit récemment, qui comprend des grenouilles réparties dans les Andes colombiennes et au Panama.

     

    Dans un article paru dans Zootaxa, des chercheurs du Smithsonian Tropical Research Institute(Panama), de l’Universidad Autónoma de Chiriquí (Panama), et de l’université des Andes de Colombie décrivent une nouvelle espèce d’Andinobates. Celle-ci a été baptisée Andinobates geminisae, en hommage à Geminis Vargas, l’épouse d’un des auteurs, Marcos Ponce, pour son soutien apporté aux travaux de recherche.

     

    Un spécimen de cette grenouille a été récupéré le 21 février 2011 dans les sources du Rio Caño, dans le district de Donoso au Panama, par Samuel Valdés et Carlos de la Cruz. D’autres spécimens ont été trouvés entre le Rio Coclé del Norte et le Rio Belen par Marcos Ponce et Abel Batista, comme l’explique Cesar Jaramillo, chercheur au Smithsonian : « Abel Batista et Marcos Ponce ont été les premiers à noter la présence de cette espèce ».

     

    Oophaga pumilio est une espèce proche de celle qui vient d’être décrite.
    Oophaga pumilio est une espèce proche de celle qui vient d’être décrite. © Wikimedia Commons, DP

     

    La discrète grenouille orange est menacée

     

    Mais, au départ, les scientifiques n’étaient pas sûrs qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce. Une hypothèse alternative en faisait une variété d’une autre grenouille venimeuse, Oophaga pumilio, chez qui on observe des variations importantes dans la couleur de la peau. Par la suite, le séquençage de l’ADN de la grenouille a confirmé qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce.

     

    Andinobates geminisae vit dans la forêt tropicale humide ; elle représente la 4e espèce du genre au Panama. La nouvelle espèce diffère des autres membres de son groupe par sa peau lisse qui est uniformément orange sur l’ensemble de son corps. De plus, le mâle émet un signal qui la distingue des autres.

     

    Cette nouvelle espèce semble se confiner dans une aire géographique restreinte, la perte d’habitat et la récolte excessive pour le commerce d’animaux menaçant son existence. Les auteurs recommandent un plan de conservation pour garantir sa survie. A. geminisae fait partie d'un programme de conservation, un projet mené par des zoos et institutions de recherche visant à protéger les amphibiens menacés par des maladies fongiques et la perte de leur habitat.

     

    Zoologie:

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    Le guépard court à sa perte

     

    L’animal bâti pour courir vite passe beaucoup de temps à marcher à la recherche de nourriture. L’habitat des guépards s’est en effet restreint à cause des activités humaines, si bien que leur population est passée de 100.000 à 10.000 individus en l’espace d’un siècle.

     

     
     

    Le guépard est le champion du monde de la course avec des pointes à 120 km/h. © Malene Thyssen,  Wikimedia Commons, cc by sa 2.5

    Le guépard est le champion du monde de la course avec des pointes à 120 km/h. © Malene Thyssen,  Wikimedia Commons, cc by sa 2.5

     
     
     

    Le guépard serait l’animal qui court le plus vite. Avec des records proches de 120 km/h, il devrait compter sur sa seule vitesse pour attraper des proies. Mais à cause des constructions humaines et du développement de l’agriculture, son habitat se restreint de plus en plus dans la savane africaine, ce qui impacte l’espèce. Ces félins subissent en effet une pression plus importante pour trouver de la nourriture à cause de la présence de prédateurs plus forts qu’eux, comme les lions, les hyènes ou les léopards.

     

    Pour comprendre le quotidien de ces animaux, des chercheurs internationaux ont suivi 19 guépards pendant deux semaines dans deux sites d’Afrique du Sud. Ils ont mesuré leur dépense énergétique au fil du temps. Les résultats de ces investigations paraissent dans la revue Science. Ils montrent que les guépards passent beaucoup de leur temps et de leur énergie à rechercher lentement de la nourriture dans la savane, une activité qui ne correspond pas vraiment à leur constitution biologique.

     

    En effet, l’évolution de ces animaux en a fait des bolides capables de faire des pointes de vitesse. Leur constitution légère ne leur permet pas de stocker de l’énergie pour de longues marches. Pour Michael Scantlebury, principal auteur de ces travaux, « les guépards sont comme des Ferrari mais qui la plupart du temps roulent lentement ».

     

    Les guépards passent beaucoup de temps à se déplacer à la recherche de nourriture.
    Les guépards passent beaucoup de temps à se déplacer à la recherche de nourriture. © Rob Qld, flickr, cc by 2.0

     

     

    Le guépard doit faire de longues marches pour se nourrir

     

    Le fait que les hommes aient construit des barrières ou chassent les proies des guépards (gazelles…), les oblige à voyager sur des distances toujours plus grandes. Ainsi, lors de leurs déplacements, les animaux peuvent avoir besoin de monter et descendre des dunes de sable à des températures élevées, sans eau à boire... Des conditions particulièrement difficiles pour les plus fragiles d’entre eux.

     

    Pour John Wilson, qui a aussi participé à ces travaux, « nous reprochons trop souvent aux lions et aux hyènes de décimer les populations de guépards alors qu’en fait ce serait plutôt nous, humains, qui les conduisions à leur déclin. Imaginez comme cela doit être difficile pour un petit de suivre sa mère toujours plus loin dans le désert pour chercher de la nourriture quand elle-même se bat pour survivre ».

     

    Ces travaux peuvent aider à mettre en place des stratégies de conservation de l’espèce qui est classée comme vulnérable par l’UICN.

     

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