• Manger selon son profil génétique

     

    Par julia haurio

     

     

    Végétarienne depuis une quinzaine d’années, Julia partage ici ses expérimentations culinaires, ainsi que ses réflexions sur l’éthique alimentaire. Ce qui l’inspire: croquer dans un fruit sucré et juteux, un placard à épices garni et les nombreux blogues végétaliens et crudivores qu’elle découvre en fouillant le Web. 

     

     

    Vous avez sans doute déjà remarqué que certaines personnes peuvent se permettre de manger ce qu’elles veulent sans prendre un gramme alors qu’il suffit à d’autres de regarder un gâteau à la crème pour grossir. Ou bien encore, qu’il y a des gens qui boivent du café tout au long de la journée sans s’exciter, alors qu’une deuxième tasse a un effet survoltant chez d’autres. C’est clair: nous ne sommes pas tous égaux devant la nourriture et les boissons que l’on consomme, et la génétique y est probablement pour quelque chose.

     

    Nutrigenomix inc., une entreprise de biotechnologie dérivée de l’Université de Toronto, propose un test génétique qui permet d’évaluer chez chaque personne sa réponse au sodium, au folate, aux oméga-3, aux acides gras saturés, à la vitamine C, à la caféine et aux grains entiers. Un diététiste peut ainsi, à la lumière de ces tests, orienter un individu vers de meilleurs choix alimentaires.

     

    Soucieuse de mettre dans mon assiette des aliments bons pour la santé, j’étais très curieuse de faire ce test. Très simple, il consiste en un prélèvement  de salive chez un nutritionniste qui offre le service, comme Vivaï, le cabinet où je me suis rendue. Deux à quatre semaines plus tard, on reçoit un rapport personnalisé.

     

    Verdict: je dois m’abstenir de boire plus de deux tasses de café par jour pour diminuer le risque d’hypertension et de crise cardiaque, je dois consommer beaucoup d’aliments riches en vitamine C, car je suis susceptible d’en être carencée et je dois veiller à mon apport en oméga-3 car, s’il est trop faible, mon taux de triglycérides pourrait s’élever et ainsi favoriser les maladies cardiaques. En revanche, je n’ai pas à m’énerver avec ma consommation de sel ou de graisse saturée.

     

    Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, la nutritionniste peut élaborer un programme alimentaire personnalisé dans lequel elle tiendra compte de ces informations. Pour ma part, je vais m’en tenir à ce rapport que je laisse à la vue sur mon bureau quand je suis tentée de retourner à la machine à café.

     

    Cette approche génétique en nutrition me semble très intéressante, même si, malheureusement, le test reste encore un peu dispendieux (environ 250 $ en plus des frais pour la rencontre avec le nutritionniste). En revanche, je ne serais pas surprise qu’elle devienne de plus en plus utilisée dans le futur et donc plus accessible.

     

    article de Coup de Pouce web

     

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