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Par Frawsy le 17 Mai 2023 à 19:45
Les meilleurs endroits pour faire de la randonnée au Canada
Vive le grand air! Sortez et allez explorer ces superbes sentiers de randonnée. De la balade tranquille aux marches aventureuses en montagne, le Canada propose des randonnées pour tous les goûts et tous les niveaux.
Parc linéaire de la rivière Saint-Charles – Capitale nationale
Sur des passerelles en bois, sur des sentiers en gravier, près de l’eau ou de la piste cyclable, ce long trajet linéaire de 32 km vous amène sur les rives de la rivière Saint-Charles entre le Vieux-Port jusqu’à sa source, le lac Saint-Charles.
Ce sentier facile vous permet de découvrir Québec sous un autre angle en prenant le temps de vous arrêter autant pour observer différentes espèces d’oiseaux que pour faire une halte dans un des lieux historiques. Le parc linéaire est accessible à l’année (deux tronçons sont fermés en hiver).
Vous profitez de la nature en découvrant différents coins de la province tout en admirant les couleurs de la belle saison.
Sentier Fundy, Nouveau-Brunswick
Le sud du Nouveau-Brunswick cache une perle rare: l’une des dernières zones côtières sauvages qui existent encore en Amérique du Nord, du Labrador à la Floride. À l’abri pendant plusieurs années, ce trésor caché est maintenant accessible aux cyclistes et aux randonneurs. (En parlant de ça, pourquoi ne pas découvrir les autres trésors cachés au Canada.) À moins d’une heure de route de St. John, à proximité de St. Martin, le sentier Fundy déroule 16 kilomètres de beauté en bord de mer. La piste sinueuse, bien adaptée aux randonneurs et aux cyclistes, mène vers d’autres sentiers moins fréquentés et des escaliers donnant accès à des plages sablonneuses, des cascades secrètes et des falaises vertigineuses. Jetez un regard unique sur les marées de la baie de Fundy, les plus hautes au monde, et restez à l’affut pour observer les baleines franches et les oiseaux de mer.
Chemin Appin, Île-du-Prince-Édouard
Le chemin Appin à l’Île-du-Prince-Édouard est l’endroit idéal pour une telle balade. Construit en 1862 dans une région argileuse de la rive sud, ce chemin paisible s’étire à l’écart des sentiers battus et est l’endroit parfait pour méditer en s’évadant de la vie trépidante quotidienne. À l’automne, les couleurs vibrantes illuminent cette route sinueuse qui mène à travers les boisés et les champs cultivés. Si vous cherchez une alternative à une sortie sur le sentier de la Confédération, le chemin Appin sera un changement salutaire.
Parc national Kejimkujik, Nouvelle-Écosse
Le parc national Kejimkujik est vraiment un lieu unique. On ne trouve nulle part ailleurs au Canada un site désigné à la fois parc national et lieu historique. Le parc vous permettra de vivre une expérience unique de randonnée automnale grâce à sa très ancienne forêt naturelle, sa faune abondante, ses caractéristiques géologiques et la culture Mi’kmaq. Le parc compte 15 différents sentiers où les visiteurs peuvent observer des espèces d’oiseaux rares, des sites historiques dont des mines d’or, des blocs de granite ainsi que le vibrant coloris automnal.
Parc Killarney, Ontario
Présenté comme le joyau de la couronne des parcs ontariens, le parc Killarney a été créé grâce aux efforts de plusieurs artistes canadiens. Lawren Harris, A.J. Casson et A.Y. Jackson, membres du Groupe des sept, ont été tellement séduits par ce paysage tourmenté qu’ils ont demandé au gouvernement d’accorder le statut d’espace protégé à ce territoire. Grâce à cette démarche, les crêtes de pins gris, les lacs limpides et les collines de quartzite sont encore protégées aujourd’hui. Quatre sentiers de randonnée dont le pittoresque itinéraire longeant la crête de granite donnent aux visiteurs un accès remarquable à la montagne de la Cloche et une vue spectaculaire sur les paysages de la Baie Georgienne que le Groupe de sept a immortalisé dans ses célèbres tableaux.
Le défi du salon de thé du lac Louise, Alberta
Vous rêvez d’une aventureuse randonnée automnale de plus de six heures dans les Rocheuses canadiennes? Depuis le lac Louise, montez pendant 3,5 kilomètres à travers une verdoyante forêt de sapins et d’épinettes et vous atteindrez le lac Agnès, nommé en l’honneur de Lady Agnès Macdonald, la deuxième épouse du premier ministre canadien Sir John A. Macdonald. À ce point, vous serez sûrement tenté par un bon thé chaud et une part de tarte au salon de thé.
Reprenez votre souffle et contemplant cette magnifique cascade qui tombe à proximité. Continuez de monter vers Big Beehive d’où vous aurez une vue à couper le souffle sur Bow Valley et Lac Louise. En marchant 5 km sur la piste Highline, rejoignez le sentier de la Randonnée de la Plaine des Six Glaciers; laissez-vous hypnotiser par ces impressionnants sommets albertains et le glacier Victoria. Reposez vos muscles fatigués et prenez une collation au salon de thé du site historique de la Plaine des Six Glaciers avant de compléter les derniers 5,5 kilomètres qui vous ramèneront au lac Louise.
Sentier du lac Kinney, Colombie-Britannique
Pour une vue à couper le souffle sur les lacs et les montagnes au cours de l’automne, rendez-vous au parc provincial du mont Robson, le deuxième plus ancien parc de Colombie-Britannique. Culminant à 3954 mètres, la cime enneigée du mont Robson est le sommet des Rocheuses canadiennes. Le gigantisme et la majesté de ce sommet fascineront les randonneurs au cours de leur périple de 4,5 kilomètres sur le sentier du lac Kilney. Au cœur de cette dense forêt de cèdres et de pruches, le visiteur à l’œil aiguisé aura la chance de sa vie d’apercevoir de nombreux animaux sauvages dont l’élan, l’ours noir et le cerf. Cette randonnée facile se fait habituellement 2,5 heures.
Sentier régional Galloping Goose, Colombie-Britannique
Les randonneurs, les cyclistes et les cavaliers sont tous d’accord, le sentier régional Galloping Goose est l’un des plus beaux à parcourir au sud de l’île de Vancouver. S’étirant sur 55 kilomètres entre Victoria et Sooke, ce sentier à usage polyvalent existait au début du 20ème siècle en marge d’une voie de chemin de fer. Une bruyante locomotive propulsée à essence croisait le sentier en plusieurs endroits vers 1920, pour transporter le courrier et des passagers entre ces deux points.
Le chemin de fer n’est plus qu’un souvenir aujourd’hui. Mais la grande nature sauvage, les falaises rocailleuses et les terrains cultivés existent toujours pour le plus grand plaisir de tous. Et avec un peu de chance, vous pourriez même apercevoir l’aigle à tête blanche en cours de route.
Twillingate, Terre-Neuve et Labrador
Bienvenue à Twillingate, la capitale mondiale des glaciers. Baleines, aigles à tête blanche, icebergs, on ne sait jamais quelle surprise nous attend dans les recoins de cette pittoresque île de l’Atlantique Nord. Point de départ de plusieurs randonnées vivifiantes, Twillingate a quelque chose à offrir aux adeptes de plein air de tous niveaux. Cet exigeant territoire de Terre-Neuve et du Labrador offre aux randonneurs une collection de paysages de carte postale: entre autres, les étonnantes falaises rocheuses de Spiller’s Cove, le phare emblématique de Long Point ainsi que le panorama de 360 degrés qui s’offre à nous au sommet du sentier Twillingate.
N’oubliez pas d’ajouter l’appareil photo à votre matériel de randonnée lorsque vous visiterez ce coin de la côte est : vous pourriez apercevoir un iceberg flottant, cueillir des bleuets le long du sentier ou observer le passage des baleines.
Sentier Grey Owl, Manitoba
En marchant avec précaution sur le sentier Grey Owl au nord du Manitoba, vous pourriez avoir la chance d’apercevoir le cerf de Virginie, le castor, le renard et peut-être même l’élan et le coyote. Au cœur du parc national Mountain Riding, ce sentier de 17 kilomètres amène les visiteurs sur des plages sablonneuses, des forêts de pins gris abritant aussi des populations de trembles, de peupliers et de sapins baumiers.
Pendant six mois en 1931, Archie Belaney a vécu dans cette région sauvage du bouclier canadien: ardent défenseur de l’environnement, il est connu sous le surnom de Grey Owl. En parcourant le sentier qui porte son nom, vous comprendrez rapidement pourquoi Grew Owl s’est battu pour la protection de la forêt et de la faune de cette région d’une beauté à couper le souffle. Le parcours se termine exactement au chalet de Beaver Lake où Grey Owl a vécu et travaillé à titre de premier naturaliste du réseau des parcs nationaux du Canada.
Sentier Meewasin Valley, Saskatchewan
Meewasin Valley porte bien son nom qui signifie «beau». Ce territoire superbe qui ceinture la rivière Saskatchewan Sud offre des points de vue remarquables en automne. Le sentier Meewasin Valley passe au milieu de la ville de Saskatoon, et en fait un parcours idéal pour les citadins qui recherchent le contact avec la nature.
Sur ce parcours de 60 kilomètres, randonneurs et marcheurs du dimanche verront des parcs entretenus avec soin, des bosquets d’arbres sauvages, des points de vue dégagés et des repères historiques. À l’automne, lorsque le jaune, l’orange et le rouge redessinent le paysage urbain, le sentier Meewasin Valley dépose les beautés de la nature aux portes de la ville.
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Par Frawsy le 29 Décembre 2022 à 16:02
Les 10 plus belles calanques de Marseille
Falaise de calcaire, plage de galets, eau turquoise, grotte sous-marine, biodiversité et randonnée sont les maîtres mots d'une petite virée dans les calanques de Marseille. Ces petites criques presque secrètes pour certaines, bordent le littoral marseillais minutieusement jusqu'à la ville de Cassis. Une vingtaine de calanques à visiter, au beau milieu du premier parc national périurbain d'Europe, terrestre et marin. Pour les randonneurs, le GR 98 vous emmène dans presque toutes les calanques, bonne balade !
Calanque de Callelongue
À l'extrémité du Goudes (8e arrondissement, mitoyen du quartier d'Endoume) à Marseille, se trouve la calanque de Callelongue. Du provençal « cala lònga » qui veut dire grande crique, ici, les maîtres mots sont naturels et sauvages. Entre l'île Maire et la calanque de Mounine c'est là que se trouve le petit port de pêche avec quelques cabanons de pêcheurs. Il n'y a pas de plage mais le charme est au rendez-vous.
Calanque de la Mounine
Située entre les calanques de Callelongue et de Marseilleveyre, celle de la Mounine est très étroite. En face, la vue se porte sur l'île Jarre. Au fond de la calanque se trouve une petite plage de galets, facilement accessible depuis Callelongue (une demie heure de marche). Aussi, la biodiversité est très présente alors n'hésitez pas à jouer aux explorateurs sous-marins, tout en vous méfiant des oursins !
Calanque de Marseilleveyre
Face à l'île de Riou, la calanque de Marseilleveyre, avec pour point de chute une belle plage de sable et de galets. Uniquement accessible à pied ou en bateau, cette calanque est restée très sauvage. Chaussez donc vos palmes et votre tuba pour profiter des superbes fonds sous-marins. Sinon hors de l'eau, à 482 mètres, se trouve le massif du Marseilleveyre qui offre une vue magnifique (traduction littérale du nom de la calanque) sur la cité phocéenne.
Calanque de Sormiou
Un paradis miniature se dessine dans ce petit bout du monde, qui fait pourtant partie du 9e arrondissement de Marseille ! La calanque de Sormiou : eau turquoise, plage bordée de cabanons pour gens heureux et un port protégé et aménagé. Cette calanque est un site classé depuis 1975, ce qui fait qu'aucune nouvelle construction est acceptée. Réputée pour la clarté de ses eaux, facile d’accès, elle est très fréquentée l’été. Pour bien en profiter, tentez-la hors saison. Attention, la route est fermée la journée en été.
Calanque de la Triperie
Le nom de cette calanque ne vous paraît-il pas étrange ? Regardez la photo ci-dessous et vous comprendrez.... L'appellation vient des couleurs de la paroi, rapelant l'intérieur de la panse des ruminants. Située entre la pointe de la Voile et le cap Morgiou, elle abrite la grotte Cosquer (découverte par Henri Cosquer, scaphandrier, en 1985). Malheureusement vous ne pourrez pas vous rendre à l'intérieur, elle se trouve à 37 mètres de profondeur au bout d'un tunnel de 175 mètres et son entrée est obstruée. Elle abrite plusieurs salles décorées de peintures et de gravures rupestres. Leur datation permet de conclure que la grotte a connu deux phases de fréquentation. La première, il y a 27 000 ans, affiche des empreintes négatives de mains. La seconde arbore des peintures figuratives animales vieilles de 19 000 ans. Une réplique de la grotte sera visitable au Mucem à partir de 2021.
Calanque de Morgiou
Située à l'Est du cap de Morgiou, la calanque s'enfonce à travers les terres et donne naissance à un petit port et une plage, qui fait d'ailleurs partie des plus belles plages de Marseille. Adepte des sensations fortes ? Laissez-vous tenter par la visite de la grotte bleue. Accessible depuis la surface, il est bon de s'y rendre le matin pour contempler le reflet de la lumière qui illumine la grotte d'un beau filtre bleu. Après 10h30 gare aux bateaux de touristes...
Calanque de Sugiton
Entre la calanque de Morgiou et la calanque de l'Œil de Verre se trouve la calanque de Sugiton, bordée de hautes falaises. Divisée en deux criques, chacune d'elles abritent une plage de galets, mais attention de ne pas vous trompez de plage, l'une est naturiste, l'autre non ! En face, à quelques mètres, une toute petite île à découvrir qui ressemble à un navire militaire : le Torpilleur.
Calanque de l'Oule
La calanque de l’Oule fait forte impression avec ses deux demi-cercles d’orgues d’un blanc ivoire. Ce site n’est accessible que par la mer, à moins de pratiquer l’escalade...... et d’être expert en la matière ! Les falaises de la calanque de l’Oule (le trou, en provençal) montent jusqu’à 130 mètres de hauteur et présentent une succession de tours et de fissures. Pour les grimpeurs aguerris, la calanque de Devenson est aussi une des moins accessibles car entourée de falaises s'élevant à 200 mètres de hauteur... Découvrez aussi la calanque de l'Oeil de Verre, située en bas de la grande Candelle (465 mètres).
Calanque d'En Vau
La calanque d’En Vau fait incontestablement partie des plus belles calanques de France. Mais il faut être motivé pour s’y rendre: environ 1h de marche ou bien un accès par bateau en longeant la côte bleue. Cela permet de garder un certain calme dans l'antre des hautes falaises. La préservation du site permet un réel spectacle sous-marin doté d'une grande biodiversité ! Une plage de galets, une eau bien claire, de beaux reflets turquoise... des airs paradisiaques mais une eau très froide.
La calanque de Port-Pin
Entre la pointe d'En-Vau et la pointe de La Cacau, encastrée sur plus de 500 mètres de long, mais seulement une quarantaine de mètres de large, la calanque de Port-Pin élève ses falaises de calcaire, couronnées de pins d'Alep très odorants, c'est de là que vient son nom. Facile d'accès, elle est très prisée des touristes, il vous faudra donc vous y rendre tôt pour vous assurer d'avoir une place sur la plage mêlant sable et galets. Réputée pour sa belle eau turquoise, elle offre des activités diversifiées : baignade et plongée de qualité !
Et les autres calanques de Marseille ?
Certaines sont belles mais extrêmement polluées, dans les calanques de Samena, du Mauvais Pas, de l'Escu ou encore dans la calanque de Cortiou, le passé industriel a laissé des traces. La baignade est donc fortement déconseillée, certaines des calanques sont mêmes connues pour bénéficier de mauvaises odeurs. Mais rassurez-vous la vue sur l'archipel du Frioul rattrape le coup ! Quant aux autres calanques elles sont accessibles par la terre mais possèdent moins d'atouts attrayants que celles présentées ci-dessus.
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Par Frawsy le 8 Mai 2022 à 08:05
Massif des Écrins: 3 randonnées au
départ de La Grave
En hiver, ce territoire haut-alpin est un spot mondial d’alpinisme et de glisse. À l’automne, les nombreux hameaux de La Grave, les lacs d’altitude, les refuges et quelques sommets isolés constituent autant d’appels d’air pour profiter, en marchant, du panorama grandiose sur la montagne reine des Écrins, la Meije, 3 983 m d’altitude.
Aux confins de l’Oisans et du Briançonnais, La Grave, en lice pour devenir "le village préféré des Français" en 2022, a traversé des siècles d’infortune avant de faire du tourisme le porte-étendard de son économie. Une bonne raison à cela : le paysage exceptionnel du massif de la Meije, dressant ses versants raides et arêtes sombres au-dessus du monde. C’est à pied que le territoire se révèle.
Vers le refuge du Goléon
L’une des randonnées les plus courues emmène au refuge du Goléon. Depuis le hameau des Hières, environ 2 h 30 de marche propulsent du monde des humains à celui de la haute nature. À 2 000 m, on croise encore des agriculteurs, visages tannés par le soleil, en train de faucher le regain. La Grave, 480 habitants, abrite une quinzaine de fermes. Une célèbre foire aux bestiaux, fin août au Chazelet, draine la fine fleur des éleveurs alpins. Passé 2 000 m, le sentier se raidit le long du torrent du Maurian. Il débouche sur un plateau où se niche le lac du Goléon, à 2 470 m (qui aurait pu faire partie de notre top des plus beaux lacs de montagne !).
Classé zone Natura 2000, le site affiche son éclat minéral, enchâssé entre des pentes verdâtres, d’où l’on voit jaillir, par beau temps, les sommets de la Meije (au sud) et une des aiguilles d’Arves (au nord). Marmottes et chamois sont ici en terrain conquis tandis que les prairies d’alpage sont occupées l’été par des moutons de Provence. La nuit, le silence règne au refuge du Goléon où l’on a abandonné, fatigue aidant, toute velléité de réflexion.
Vers le pic du Mas de La Grave
Autre itinéraire remarquable, plus difficile : l’ascension du pic du Mas de La Grave (3 020 m). Il convient de partir tôt pour éviter les orages qui éclatent parfois dès la mi-journée en arrière-saison. Véhicule laissé au hameau du Chazelet, l’un des plus remarquables avec ses cabanons en bois, ses maisons à balcons rustiques et ses trabucs, d’étroits passages conçus pour protéger du vent et des congères, cap sur le haut vallon du Gâ.
Parvenu après 6 km à l’ultime habitation, La Buffe, défi à la vie quotidienne, le sentier s’élève en virages au-dessus du thalweg, visant la longue arête conduisant au sommet. Dans un paysage minéral et aride, on gagne celui-ci en marchant entre des plaques de schistes. Orné d’une croix, isolé, il est situé grosso modo à cheval entre les Hautes-Alpes, l’Isère et la Savoie. Autant dire que le paysage est complet, s’ouvrant à 360° sur le massif des Écrins, les aiguilles d’Arves, l’Oisans et le mont Blanc. Le prix à payer ? Huit heures de marche, voire neuf.
À la conquête du versant nord de la Romanche
Pour la dernière journée, on vous propose une faveur : un retour en téléphérique. À force de voir la Meije de face, il est temps de l’approcher. Depuis le bas de La Grave, au hameau Les Fréaux, un sentier forestier peu fréquenté s’élève sèchement en lacets à la conquête du versant nord de la Romanche. Muscles rodés par les deux jours précédents, on parvient plus rapidement que prévu au lieu-dit la Pierre Farabo, d’où l’itinéraire de « La Brèche de Pacave », à droite, rejoint le refuge Chancel. Après une belle flânerie autour du lac du Puy Vachier, entre nuages et sommets de la Meije et du Râteau (3 809 m), on parvient au refuge. Le temps d’apprécier l’extraordinaire cirque alpin, pieds étendus sous une table en buvant une bière artisanale, et la gare de téléphérique du Peyrou d’Amont vous appelle pour un retour tout schuss à La Grave.
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Par Frawsy le 7 Mai 2022 à 12:07
Sur la Côte d'Albâtre, un GR à grand
spectacle
Sur tout le littoral de la Seine-Maritime, du Havre jusqu’au Tréport, se dresse une muraille infranchissable. C’est l’éclatante Côte d’Albâtre. Heureusement, par endroits, les valleuses ouvrent des brèches dans le rempart où se nichent villages isolés et plages secrètes. Le GR21 suit cette ligne de crête sur 190 kilomètres, façon montagnes russes.
Sur le papier, avec à peine 130 mètres d’altitude maximale, le GR21 n’a pas de quoi effrayer un randonneur chevronné. Mais sur les 190 kilomètres qui s’étirent du Havre au Tréport, le dénivelé cumulé dépasse les 3 000 mètres ! Pour venir à bout du GR, il faut huit à neuf jours de marche qu’il est possible de fractionner. Dans ce cas, nous vous suggérons un périple de deux jours débutant à Saint-Pierre-en-Port et se terminant en apothéose à Étretat.
À SAVOIR :
Si la route empruntée, élue GR préféré des Français en 2020, flirte souvent avec les falaises, ce n’est plus un sentier littoral au sens premier. Sur la Côte d’Albâtre, le recul des falaises est un phénomène constant et les effondrements sont spectaculaires. À Étretat, où la craie est dite « dolomitique », la falaise ne perd qu’un centimètre par an. Mais plus à l’est, vers le cap d’Ailly, le recul peut atteindre 70 centimètres ! La mer n’est pas seule responsable. Ce sont surtout les infiltrations d’eaux pluviales qui sont à blâmer. Des dizaines d’herbages, de villas, et même des blockhaus, ont déjà fait le grand saut. Par conséquent, prudence. De nombreuses portions du sentier qui coiffait les falaises ne sont plus praticables. Le balisage contourne désormais de grandes parcelles de cultures. Vous emprunterez donc des chemins agricoles au beau milieu des champs ou des petites routes communales, à très faible trafic.
1er jour : de Saint-Pierre-en-Port à Fécamp
Saint-Pierre-en-Port marque le début de l’itinéraire. Route champêtre délicatement fleurie, le premier tronçon de notre itinéraire s’avère riche en décors aussi variés que splendides. Puis il faut quitter à regret cette belle valleuse accessible en voiture. La plage de galets est encadrée par deux pans de falaises encore coiffés de bois qui se maintiennent en équilibre au-dessus de la mer. Les premiers kilomètres donnent le ton. Le sentier en sous-bois se dresse brutalement et ne retrouve la pleine lumière qu’au sommet du plateau, où une longue portion s’engage à travers les champs de lin. La Seine-Maritime cultive le plus gros des 95 000 tonnes de lin cultivées en France, premier pays producteur !
Au terme de ce grand bout droit, la valleuse d’Életot se profile. Une échancrure s’ouvre dans la falaise mais il s’agit d’une valleuse perchée. L’accès à la mer est devenu très périlleux car l’escalier de béton est aujourd’hui fragilisé. Frustration ? Non, car la valleuse boisée est classée Espace naturel sensible. C’est un excellent belvédère pour observer la faune et, surtout, le ballet aérien des goélands, fulmars et faucons pèlerins. Pour sortir de la valleuse, il suffirait de gravir le flanc opposé. Mais le balisage file à gauche pour suivre une route champêtre qui remonte en pente douce. Passé Senneville-sur-Fécamp, la route se poursuit le long de la D79. Les éoliennes du cap Fagnet nous guident alors vers le sémaphore. Du haut de ses 105 mètres, point culminant de la Côte d’Albâtre, le panorama s’ouvre à perte de vue sur l’enfilade des falaises blanches.
En bas, la ville de Fécamp prend ses aises dans une large cuvette. La première étape se termine en dévalant la sente aux Matelots qui débouche directement sur le quai Maupassant. Une formalité qui laisse tout loisir pour flâner dans la ville ou visiter le musée des Pêcheries. Ouvert en 2017, cette ancienne sécherie de morue, surmontée d’une vigie panoramique contemporaine, regroupe les collections des anciens musées municipaux. C’est la meilleure introduction qui soit pour découvrir l’identité et l’histoire maritime de Fécamp.
2e jour : de Fécamp à Étretat
Deuxième jour de marche après une nuit à Fécamp. Rien ne pousse à précipiter le départ si ce n’est la promesse des 17 kilomètres à venir qui s’annoncent spectaculaires. Dernier coup d’œil sur les jetées et le quai Bérigny. On avance vers l’ouest par le boulevard Albert-Ier sur le front de mer. Le balisage reprend tout au bout, en passant dans le camping, où l’on salue les vacanciers à l’heure du café-croissant pour remonter le chemin de la Corniche. À nouveau, l’horizon marin s’éloigne. Le sentier pénètre dans les cultures, puis frôle Criquebeuf-en-Caux. Enfin, le tracé réduit l’écart pour revenir au plus près du littoral à Yport. Belle plage animée avec ses buvettes et ses caïques remontés sur les galets. Vaucottes est la prochaine valleuse à découvrir. À Vattetot-sur-Mer, la valleuse d’Étigues creuse une brèche étroite dans le vallon pour déboucher sur la plage. De là, on ne quittera plus le haut de la falaise. L’aiguille de Belval annonce le spectacle à venir. Isolée en mer, cette lame de calcaire de plus de 30 mètres de haut est le vestige d’une ancienne arche effondrée, comme celles d’Étretat.
Il est enfin là, devant nous, ce paysage iconique. Au-dessus de la porte d’Amont, on embrasse du regard la merveille des merveilles. Une cathédrale géologique ! Le paysage que nous observons, avec ses falaises au-dessus de la mer, s’est stabilisé pendant la dernière glaciation. La Manche était alors une vaste steppe peuplée d’herbivores sauvages, de mammouths, tarpans, rhinocéros laineux, bisons... On pouvait rejoindre l’Angleterre à pied. Le réchauffement climatique qui s’est enclenché il y a 12 000 ans a conduit à une élévation des océans de plusieurs dizaines de mètres. Et le résultat est sous nos yeux ! Le long de la plage, le Perrey se prolonge jusqu’au flanc opposé.
Malgré la fatigue, la dernière montée est avalée au pas de course, poussé par l’adrénaline. Les voilà : le trou à l’Homme, la chambre des Demoiselles, la porte d’Aval et, bien sûr, ce cône de 70 mètres qui inspira à Maurice Leblanc son roman L’Aiguille creuse (aventure d’Arsène Lupin publiée en 1909). Puis, en longeant le golfe, la Manneporte et la pointe de la Courtine, terme de l’itinéraire. Étourdis par l’effort ou la puissance titanesque du panorama, nos souvenirs se mêlent dans un tourbillon d’évocations. Étretat, c’est d’abord le génie de la nature, mais aussi celui des impressionnistes, d’Alphonse Karr, de Flaubert, de Maupassant... Et, depuis peu, celui de Netflix, avec Omar Sy, nouvel avatar lupinien !
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Par Frawsy le 12 Mars 2022 à 10:16
Côte vermeille: circuit de Collioure
à l’Andorre
Sillonnez les routes touristiques de Collioure à l’Andorre pour découvrir les paysages, le patrimoine et l'âme catalane. Le parcours traverse Perpignan, la vallée du Têt, puis au-delà de Villefranche-de-Conflent, le plateau de Cerdagne, entre France et Espagne pour se terminer au pied du col de Puymorens. Un circuit idéal en camping-car.
Collioure, un soir d’été. Oubliez vite l’idée de pénétrer le village en camping-car, noyé qu’il est sous le flot des touristes. Route de Madeloc, une petite aire de stationnement fera l’affaire, avant de partir, à pied ou à vélo, découvrir la cité. Bienvenue alors sur la côte Vermeille! Le littoral rompt ici avec l’atonie rectiligne du Languedoc et livre au pied du schiste pyrénéen son plus bel écrin. Autour du Château Royal et de l’ancien phare fortifié (devenu clocher de l’église), le village affiche une harmonie rare. Maisons pastel, rues hautes et basses à balcons fleuris : l’atmosphère méditerranéenne, quoique dérangée par la foule en saison, n’a pas échappé aux artistes.
Des peintres à Collioure, des pêcheurs à Port-vendres
Dans le sillage de Paul Signac, des peintres débarquent à Collioure au début du XXe siècle. Subjugués par la couleur, Matisse et Derain y inventeront le fauvisme. Le musée d’art moderne de Collioure (fermé le mardi d’octobre à mai) décrypte joliment cette épopée. À moins de vouloir saisir au vol des effluves plus populaires, en s’arrêtant quatre kilomètres au sud à Port-Vendres (vous y croiserez des pêcheurs au lamparo et des navires fruitiers...), nous vous invitons à prendre la route de Perpignan. La D914 contourne Elne, mais vous pouvez marquer l’arrêt dans cette cité pour visiter le cloître roman et la cathédrale Sainte-Eulalie. Ils témoignent du statut de siège épiscopal de la ville, titre conservé jusqu’en 1602.
Perpignan, fief de la catalanité
À travers le pare-brise, Perpignan se détache progressivement sur fond de paysages de vignes, âpres et caillouteuses. Elles produisent des vins du Roussillon aromatiques et charpentés, dont quelques caves, croisées en bord de route, vous feront découvrir les subtilités. Voici le fief de la catalanité en France, l’ancienne capitale des Rois de Majorque et d’Aragon. Son tissu urbain très dense oblige à abandonner le véhicule pour découvrir la ville à pied. En une demi-journée, vous aurez le temps d’écumer le centre ancien. À voir : le palais-forteresse des Rois de Majorque, au style gothique médiéval (splendide vue depuis la tour de l’Hommage sur la ville, les Corbières, le Canigou, les Albères...) et les monuments du quartier médiéval Saint-Jean (Le Castillet, la Loge de Mer, le palais de la Députation, l’Hôtel de Ville, la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, le cloître-cimetière Campo Santo, les maisons nobles de marchands drapiers...). Les plus curieux pousseront la balade, en journée, jusqu’à Saint-Jacques, pour arpenter le plus grand quartier gitan de France.
En route sur la N116 jusqu'à Prades
Cap désormais à l’ouest, vers la vallée de la Têt. La roulante N116 livre de part et d’autre du bitume des terres calcaires rudes, où pointent de beaux villages perchés. Après Ille-sur-Têt, dominée par le gros clocher roman de l’église Saint-Étienne, vous apercevez sur votre droite Eus. On ne peut pas mieux résumer l’architecture perchée et fortifiée qui a prévalue dans la région depuis des siècles. Garé au pied du bourg, vous profiterez de la tranquillité de ce village parmi les plus ensoleillés de France, dominant magnifiquement la vallée. À 5 kilomètres, Prades mérite aussi une pause. Ne serait-ce que pour ses rues pavées de marbre rose.
De Villefranche-de-Conflent jusqu'au plateau de Mont-Louis
La vallée se resserre ? C'est normal car vous arrivez, toujours par la N116, à Villefranche-de-Conflent. Un bijou de village fortifié, au confluent de la Têt et du Cady. Stationné au pied des murailles (parking à droite en arrivant de Perpignan, un autre est à la sortie du village, direction Andorre), vous flânerez avec plaisir dans ce bourg à l’architecture militaire, dont les remparts protègent un quadrilatère de rues bordées de commerces et de jolies maisons médiévales. Un charme qui lui a valu son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco en 2008, au titre des fortifications de Vauban. Levez la tête et apercevez le fort Libéria, accroché à flanc de roc, 200 mètres au-dessus des remparts. Un escalier souterrain de 1 000 marches y grimpe. Bon courage ! Reste à se hisser, cette fois, au cœur des Pyrénées. En direction de Mont-Louis, à 30 kilomètres de Villefranche, la nationale se fait soudain aérienne. Depuis le véhicule, des villages-éperons, Jujols, Oreilla, Llar... surgissent à droite, sur les versants, l’air inaccessible et voici enfin le plateau et Mont-Louis.
Gorges de la Carança, le canyon du vertige
Presque à mi-chemin entre Villefranche-de-Conflent et Mont- Louis se trouve le village de Thuès-entre-Valls. À première vue, rien d’intéressant. Sauf qu’il est l’exutoire des très spectaculaires gorges de la Carança, un canyon caché et vertigineux qu’il faut absolument découvrir. Garé sur le parking des Gorges (payant), le parcours pédestre le plus facile vous conduit en 4 heures aller-retour sur les rives et la haute-corniche du torrent (avec pont, échelles, passerelles...).
Du plateau de Cerdagne au col de Puymorens
Entre 1 200 et 1 800 mètres d’altitude, la Cerdagne est un plateau isolé agricole, cerné de crêtes pyrénéennes (Puigmal, Carlit...). Haut perché depuis votre poste de conduite, vous jouirez sans limite de ce paysage rural, ici des cultures de pommes de terre, là des champs de navets, là encore des prairies à bovins... De loin en loin, vous apercevrez le clocher trinitaire d’une église romane (Sainte-Léocadie, Llo), une chapelle conquérante (Sainte-Marie-de-Belloc), des villages de granit et de schiste (Dorres, Valcebollère...). Il est facile de découvrir la Cerdagne en camping-car. La N116 et la D618 en font le tour, en moins de 50 kilomètres. Au passage, vous ferez halte à Font-Romeu et dans l’enclave espagnole de Llívia, une survivance du passé. Vous apercevrez aussi le Train Jaune, vénérable micheline parcourant la Cerdagne. Avant de vous échapper vers le col de Puymorens et de rejoindre, peut-être, l’Andorre.
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