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    Le champ de bataille de Verdun

     

    Il n’y a pas d’itinéraires fixés à proprement parler sur le champ de bataille de Verdun. L’itinéraire proposé est une suggestion, permettant de découvrir les points cruciaux et de comprendre les évènements de 1916.

     
     
     
     
     
    Le champ de bataille de Verdun

    « À la vérité, ce n’est pas un ‘paysage’ qu’on vient chercher à Verdun, mais un ‘camp’. La nature semble rendre à dessein sévère un canton depuis tant de siècles voué à être champ de bataille. Bien avant 1914, tout y disait la guerre et ses combats : chaque colline avait son fort ou son ouvrage, chaque repli de terrain ses traquenards ; la forêt y était complice de la hauteur et au centre de ce cirque, voué à être le gigantesque Colisée de nos martyrs, la ville même se dressait, militaire et religieuse. »
    Louis Madelin, de l’Académie française, Verdun (1920)

     

    Pays : France
    Région : Lorraine
    Thématique générale du parcours : Découverte pédestre des Hauts-de-Meuse, au nord-est de Verdun, où se joua la bataille éponyme de février à décembre 1916.
    Mode de déplacement : À pied. Le site est clairement balisé, bien qu’il soit déconseillé de quitter les chemins. Le terrain n’est pas encore sûr, même plus de cent ans après les combats. Peu de personnes se déplacent à pied sur l’ancien champ de bataille, cela rend ce mode de déplacement propice au recueillement et à la méditation.
    Durée du parcours : D’une demi-journée à une journée complète. Plusieurs haltes à prévoir.
    Difficulté du parcours : Les Hauts-de-Meuse sont un petit massif de collines et de plateaux. Rien d’insurmontable.
    Période possible : Toute l’année, même si les hivers lorrains peuvent être rudes. Se renseigner au préalable sur les horaires de visite de certains lieux.

    Présentation géographique

    Les Hauts-de-Meuse, en rive droite du fleuve éponyme, sont un massif calcaire aux formes douces, dont les sillons sont appelés ici « ravins ». Cette barrière naturelle, séparant la plaine de Woëvre de celle de la Meuse, s’étend sur plus de 40 km sur un axe nord-ouest/sud-est pour une largeur moyenne de 5 à 8 km.

    C’est la partie centrale du massif, surplombant directement l’ancienne cité épiscopale de Verdun, qui nous intéresse.

     

    Cadre historique et culturel

    Lors de leurs avancées de l’été 1914, les troupes allemandes ne parviennent pas à prendre la place de Verdun et ses puissants forts de couverture. D’importantes batailles locales se déroulent en 1915 sur les ailes du secteur de Verdun, en Argonne et sur la crête des Éparges. Fin 2015, l’état-major allemand planifie, pour des raisons stratégiques, une grande offensive sur le front ouest. C’est le secteur de Verdun et la rive droite de la Meuse qui sont sélectionnés pour cette action d’envergure. L’attaque, terrible, est lancée le 21 février 1916. Ce sera l’amorce d’une bataille de 300 jours.
    Malgré la résistance héroïque des maigres troupes françaises sur des positions peu aménagées (la postérité retiendra les chasseurs à pied du colonel Driant, lui-même tué au combat), les forces allemandes parviennent à percer et s’approchent dangereusement de la Meuse et de la cité de Verdun. Le fort de Douaumont, qui surplombe la région, tombe le 25 février.
    Le commandement français doit prendre une décision : soit s’accrocher sur les Hauts-de-Meuse et couvrir Verdun, quitte à saigner l’armée entière à cette tâche, soit se replier derrière le fleuve. C’est le premier choix qui l’emporte.
    Le général Pétain est placé à la tête des unités qui se relaient sans cesse via la petite route reliant Bar-le-Duc à Verdun, la fameuse « Voie sacrée ». L’immense majorité des unités de l’armée française feront au moins un « tour » sur les champs de bataille de Verdun, voire deux et parfois plus. Les unités allemandes, quant à elles, ne tournent pas, mais sont mises sous perfusion permanente de renforts. La bataille s’enlise.

     

    En mars, les Allemands attaquent également sur la rive gauche de la Meuse. Leur but est de faire taire l’artillerie française qui les pilonne depuis cette berge. Là aussi, les combats sont acharnés. La bataille se poursuit ainsi jusqu’à l’été. Les coups de boutoir allemands s’enchaînent, mais viennent échouer aux pieds des forts de Froideterre et de Souville, malgré la prise du fort de Vaux.

    En juillet 1916, une grande offensive franco-britannique est lancée sur la Somme. Les Allemands doivent dégarnir leur corps de bataille devant Verdun et se mettent sur la défensive. C’est au tour des Français de prendre l’initiative et de reconquérir le terrain perdu. Le mois d’octobre voit la reprise du fort de Douaumont, clé du champ de bataille. La bataille de Verdun prend officiellement fin le 21 décembre 1916.

    Cette bataille, devenue à certains égards la « mère des batailles », fera près de 700.000 victimes, dont 300.000 morts, Français et Allemands confondus. Les lieux où se déroulèrent ces évènements sont à considérer comme des sites cruciaux pour la mémoire européenne, tant pour évoquer l’héroïsme des combattants des deux camps, que pour se souvenir de cet immense naufrage européen que fut le premier conflit mondial.

    Description de l’itinéraire

    Il n’y a pas d’itinéraires fixés à proprement parler sur le champ de bataille de Verdun. L’itinéraire proposé est une suggestion, permettant de découvrir les points cruciaux et de comprendre les événements de 1916.

     

    Accès en automobile

    La route qui monte au champ de bataille serpente doucement le long des pentes de Belleville, vers les Hauts-de-Meuse. On pénètre dans la forêt domaniale de Verdun. En prenant le temps d’observer le sol longeant la route, dans les sous-bois, on constatera les effets terribles des 60 millions d’obus tirés sur ce petit coin de Lorraine.

    On laissera courir sur la droite l’accès au fort de Souville puis l’imposant monument dédié à André Maginot pour arriver au carrefour de la chapelle Saint-Fine. Nombreux panneaux indicateurs donnant la direction de monuments et d’ouvrages militaires. En ce lieu, une statue représentant un musculeux lion terrassé : c’est aux alentours de ce carrefour que fut stoppée l’extrême avancée allemande, en juillet 1916. Prendre à gauche, en direction du Mémorial de Verdun et de l’Ossuaire.

    Le Mémorial de Verdun se trouve sur la gauche, environ 400 mètres après le carrefour. Parking gratuit.

     

    Itinéraire pédestre

    Stationnez sur le parking du Mémorial, que vous pouvez visiter (voir plus loin). Cheminez le long de la D913 en direction du nord-est. Après 500 m, vous arrivez sur le site du village de Fleury-devant-Douaumont, commune morte pour la France. Ce village, de plus de 400 âmes à la veille du conflit, fut complètement nivelé par les obus lors de la grande bataille de 1916, ne laissant aucune fondation visible. Sa population fut évacuée dès le 21 février, premier jour des combats. La bourgade fut l’objet d’une lutte âpre tout au long de l’été, pris et repris à plusieurs reprises, parfois au cours d’une même journée. Un arrêt devant la chapelle dédiée à Notre-Dame de l’Europe s’impose. Aux alentours, un réseau de sentiers. Des plaques indiquent les positions des anciennes bâtisses du bourg. Serpentant entre les sapins noirs, vous arrivez devant un tronc sculpté à l’effigie d’un poilu montant la garde. À ses abords immédiats furent trouvées en 2013 les dépouilles de 26 soldats français. Le terrain, comme mû par une force invisible, fait régulièrement remonter à la surface artefacts et dépouilles centenaires.

    Quittez Fleury en traversant la D913. Obliquez plein est. Il faut pénétrer le bois à cet endroit. Ici, il n’y a pas de sentiers. Il faudra être vigilant pour choisir la bonne coulée et ainsi éviter de tomber dans un trou d’obus. Le sol est partout défoncé. Cette traversée sauvage dure moins de 100 m. Vous tombez alors sur un large chemin empierré qui suit le tracé d’une ancienne voie de chemin de fer. Prenez à gauche, sur le chemin, en direction du nord-ouest, sur environ 200 m. Le sous-bois offre une ouverture sur la droite. Il s’agit de l’amorce d’un chemin filant en ligne droite à travers la forêt. La zone traversée était couverte de prés et non de forêts en 1914. La grande forêt domaniale couvrant l’ensemble du champ de bataille fut plantée dans les années 1920. Après 400 m de marche en légère pente descendante, vous arrivez dans une vaste clairière quadrangulaire. Au loin vers le nord-ouest, la lanterne des morts de l’Ossuaire de Douaumont.

     

    Reprenez la marche en quittant la surface enherbée par l’angle nord. Le terrain continue sa descente en forêt avant de remonter plus sèchement, dans le Ravin du Bois Triangulaire. Vous retrouvez au prochain croisement le chemin empierré que vous aviez emprunté précédemment. Prenez par la droite sur environ 200 m, puis prenez un chemin enherbé montant dru sur la gauche. Longue ligne droite d’1 km de long, tout en montées et descentes. Vous arrivez dans le secteur dit de La Caillette. Une nouvelle intersection. En faisant un crochet de quelques mètres sur la droite, vous pourrez découvrir l’abri de combat DV1, dont la façade a été défoncée par les effets de l’artillerie. Il s’agit d’une structure d’intervalle bâtie en 1905 et devant servir de protection à l’infanterie couvrant les forts. Lors de la bataille, l’ouvrage fut occupé par les Allemands et massivement bombardé par l’artillerie française. Faites demi-tour et empruntez le chemin montant. Prenez à gauche à l’embranchement. Sans le savoir, vous n’êtes qu’à quelques mètres de la clé de la bataille : le fort de Douaumont.

    Prenez à droite à l’embranchement avec une route asphaltée. Le chemin se dégage largement pour aboutir à une sorte de vaste esplanade (parking du fort). Le fort représente le point le plus haut de notre pérégrination. Pour la visite, voir plus bas.

    En quittant le fort, redescendez en longeant la D913. Sur le bas-côté de la route, à gauche, vous devinez les vestiges presque fantomatiques d’une tranchée : le boyau de Londres, creusé après la bataille, pour ravitailler le fort repris par les armes françaises en amont. Lors des combats terribles de 1916, les rares tranchées existantes furent sans cesse retournées par les obus. Les hommes se battirent essentiellement dans un terrain lunaire, quelque peu éloigné des images d’Épinal liées à la Grande Guerre. Plus de réseaux de barbelés, plus de tranchées, seulement quelques positions aménagées à la va-vite en reliant à la pelle des trous boueux ou poussiéreux, en fonction des conditions climatiques.

    En continuant votre descente, vous pourrez observer sur la droite, dans la futaie de sapins noirs qui s’étale en montant, des positions en maçonnerie bouleversées. Ces ouvrages ressemblent à des décors en style rocaille. Il s’agit des abris de combat TD2 Adalbert et TD3. Ces éléments de fortification connurent le même destin que l’abri DV1, observé précédemment. L’artillerie française les a ruinés alors qu’ils étaient occupés par les forces allemandes. En effet, ces positions aménagées avant 1914 afin de protéger la place de Verdun étaient conçues pour faire face à l’invasion allemande. Leurs façades d’entrée s’ouvrant vers la ville n’étaient pas conçues pour résister à des tirs provenant de ce côté-ci. Poursuivez la marche le long de la route. 100 m après avoir dépassé l’abri TD2, sur la droite, vous découvrez une nouvelle amorce de chemin enherbé. La saignée monte en pente douce sur environ 120 m pour aboutir sur une nouvelle route asphaltée.

    Prenez à gauche pour aboutir sur un espace tout en contraste par rapport aux zones forestières traversées précédemment. Une esplanade goudronnée, un monument aux morts, des habitations. Il s’agit du « bourg » de Thiaumont, bâti sur le site d’une ancienne ferme éponyme rasée durant les combats. Ces bâtiments servent d’annexes à l’Ossuaire, qui se trouve à moins de 400 m vers l’ouest. Vous pouvez faire une halte à « L’Abri des pèlerins », afin de déguster une bière locale ou une part de quiche lorraine. Cet endroit a servi tout au long du XXesiècle à recevoir des réunions d’anciens combattants et aussi les dépouilles des combattants qui remontent régulièrement en surface avant leur transfert à la nécropole voisine.

     

    Prenez la route qui part en descendant vers le nord, en direction de Stenay et de Bras. La forêt vous environne à nouveau. À gauche, une petite fontaine d’où coule une eau potable et fraîche. La route fait un virage à gauche, puis vous arrivez devant l’imposant portail de la Tranchée des Baïonnettes. Le monument, massif et austère, a été édifié en 1920 grâce à des fonds offerts par un banquier américain. Le mythe veut que des hommes du 137e RI, principalement des Vendéens, se soient retrouvés ensevelis vivants par des tirs d’obus lourds. Leurs fusils émergeant du sol resteraient les témoins de leur garde éternelle et vigilante. Plus vraisemblablement, il s’agirait du site d’une fosse commune aménagée à la va-vite. Le lieu est propice au recueillement et à la méditation. Remontez par la route empruntée pour rejoindre Thiaumont.

    Dépassez le hameau et le monument aux morts pour rejoindre un carrefour. Prenez à droite pour rejoindre l’Ossuaire. Ce dernier n’est qu’à quelques pas. Passez devant l’immense étendue truffée de croix. Alignement au cordeau. 16 142 sépultures. Les fosses de l’Ossuaire en lui-même contiennent les restes de près de 130 000 soldats. La construction rappelle la coque d’un navire renversée. Sa lanterne lui donne des airs de gare de province. Le monument n’en est pas moins impressionnant. Il ne faudra pas hésiter à gravir les marches permettant d’accéder au sommet de la lanterne, près d’une cinquantaine de mètres au-dessus du sol (entrée payante, petit film et objets).

    Quittez l’Ossuaire en direction du sud-ouest. N’hésitez pas à traverser la zone des sépultures, à jeter un œil sur les identités inscrites sur les croix. Après 500 m, niveau d’un carrefour, suivez les panneaux en direction de Fleury et du Mémorial. Il faut alors longer la route sur environ 1400 m pour retrouver le Mémorial de Verdun et le parking où se trouve le véhicule.

    À voir aussi

    • Le Mémorial de Verdun : à visiter en guise d’introduction. Le musée présente des fonds exceptionnels ; les vues depuis la terrasse permettent d’embrasser du regard l’ensemble du terrain arpenté par la suite. memorial-verdun.fr
    • Visite du fort de Douaumont : comptez environ une heure.
    • L’Ossuaire de Douaumont : verdun-douaumont.com
    • Sur le champ de bataille de Verdun, mais ne figurant pas sur le parcours pédestre, le fort de Vaux, accessible en véhicule motorisé.
    • Modalités de visite des forts de Douaumont et de Vaux : verdun-meuse.fr
    • Dans la ville de Verdun proprement dite : cathédrale Notre-Dame de Verdun, édifiée à partir du Xe siècle ; Monument de la Victoire (visite gratuite) ; Citadelle.

    Cartographie

    En 2016, l’IGN a édité pour le centenaire de la bataille une superbe carte au 1:75 000. Cette dernière, plus précise que l’IGN « classique » du secteur, met en avant les monuments et autres lieux d’intérêt sur le champ de bataille.

    Bibliographie

    • La Bataille de Verdun – Philippe Pétain
    • Verdun 1916 – Antoine Prost / Gerd Krumeich
    • Les 300 jours de Verdun – Jean-Pierre Turbergue, préface du général (er) Elrick Irastorza, direction scientifique : Philippe Conrad.

    Accès

    En véhicule, depuis le centre-ville de Verdun, suivre la route d’Étain en direction du « Champ de bataille de Verdun », prendre à gauche à l’embranchement de la rue du 30ème Corps et de la rue de Tavannes. Il s’agit de la route d’accès principale au champ de bataille.

    Matériel spécifique

    Paquetage standard pour une randonnée à la journée et chaussures adaptées au terrain forestier.

    Art de vivre

    Quiche lorraine, spécialités à la mirabelle et des bières brassées localement.

    Liens

    • Site du centenaire de la bataille de Verdun : verdun2016.centenaire.org
    • Site de la « Mission du Centenaire », organisme public chargé des commémorations liées à la Première Guerre mondiale : centenaire.org

    Année où cet itinéraire a été parcouru

    Novembre 2016

    Christophe — Promotion Don Juan d’Autriche

     

    Passez un bel été
    Merci de visiter
    mon blog et
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    Gros Bisous de
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    BOSTON, NEW YORK ET CANTONS-DE-L’EST : LES INCONTOURNABLES POUR UN ROAD TRIP RÉUSSI

     

    du magazine Véro

     

     

    Road-trip-New-York-

    02 Août 2019 par Catherine Maisonneuve

       

    Lorsque vient le temps de planifier un long weekend avec nos amies, plusieurs options s’offrent à nous.

    Effectivement, la côte est américaine n’est pas très loin et le Québec regorge de destinations intéressantes et divertissantes. Donc, peu importe vos envies: magasinage, gastronomie ou détente, il existe très certainement une destination parfaite pour vous et votre groupe  à… quelques heures de route de Montréal seulement.

     

    Seaport-Boston

     

    — Weekend gastronomique à Boston

     

    La ville de Boston est souvent délaissée, surtout en été, pour ces voisines : Cape Cod, Ogunquit, etc. Normal, on préfère être à la plage et profiter du soleil pendant nos vacances. Par contre, les plages de la côte est américaine sont tellement bondées pendant l’été que cela peut rapidement devenir désagréable, mais aussi: hors de prix. Boston s’avère donc une belle alternative pour combiner air marin et fruits de mer. À 5 h de route de Montréal, elle se visite facilement pour un long weekend et propose de biens (et bonnes) choses. Boston est aussi une ville très foodie où l’on retrouve plusieurs concepts de restaurants, boutiques gourmandes et « food halls » (la grande tendance du moment!). Si l’on rêve de la brise fraîche et de l’odeur de la mer, le nouveau quartier de Seaport est tout indiqué. Longtemps oublié, il est maintenant le nouveau district en vogue à Boston; là où les restaurants branchés, hôtels boutique de caractère et commerces indépendants s’accumulent .Vous l’aurez deviné, le quartier Seaport est situé en périphérie du port de Boston où vous pourrez faire le plein d’air marin, mais aussi d’excellents fruits de mer.

     

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    L’itinéraire parfait à Seaport, Boston :

     

    — Pour dormir la plupart des nouveaux hôtels cool et branchés de Boston se trouvent dans le quartier Seaport, nouvellement développé. Parmi ceux-ci l’on remarque l’hôtel Aloft Seaport par W Hotels: on aime l’excellent rapport qualité/prix offert alors que l’on bénéficie de plusieurs des avantages des hôtels W (le facteur cool, le design, les chambres au décor éclatées, les vues, la localisation) mais à prix d’amisPour se payer la traite, direction:  l’Hotel Envoy, un hôtel-boutique de luxe des plus tendances qui propose des vues extraordinaires sur la ville et le port. Son concept original et son design complètement déjanté détonnent (avec succès) des traditionnels hôtels au style de la Nouvelle-Angleterre. La terrasse sur le toit, judicieusement nommée The Lookout, est l’une des plus animées de la région. L’hôtel est aussi parfaitement situé à l’entrée du quartier Seaport, parfait donc pour marcher partout!

    — Pour manger : dans le seul quartier de Seaport, l’on retrouve de nombreux restaurants à l’avant-garde tels : le concept hyper populaire du restaurateur Danny Meyer Shake Shack pour d’excellents burgers et milkshakes, une adresse du torréfacteur new-yorkais La Colombe, un comptoir à salades Sweetgreens, mais sinon, un peu plus loin, l’on retrouve un immense Eatalysur trois étages. Le paradis des fins gourmets, et pas besoin de se limiter au traditionnel menu de fruits de mer ici.

    – Quoi faire : inauguré en juin dernier le Martin’s Park est un parc public dans le quartier tout aussi récent de Seaport qui souhaite rendre le bord de l’eau accessible à tous les Bostoniens et touristes. En plus d’une esplanade, d’une aire de jeux et de l’animation continuelle pendant l’été, il est possible d’y suivre une classe de mise en forme gratuite en plein air, suffit de prendre connaissance du calendrier! Pas mal du tout comme programme, surtout après quelques soirées arrosées au restaurant.

     

    OTLSherbrooke

    Hôtel OTLSherbrooke

     

     

    — Weekend détente dans les Cantons-de-l’Est

    La région bucolique des Cantons-de-l’Est est une destination de choix pour un weekend sous le signe du plein air, de la détente et de la découverte. Destination bien-être par excellente, l’on se rend dans les Cantons-de-l’Est pour relaxer, admirer le paysage, se ressourcer et profiter de la vaste sélection de spas et centres de bien-être qui meublent le territoire de cette magnifique région parmi les plus belles au Québec.

     

    L’itinéraire parfait dans les Cantons-de-l’Est, Québec

    — Pour dormir : L’hôtel dont tout le monde parle ces temps-ci est sans contredit le OTL Sherbrooke, un nouveau concept hôtelier audacieux, avant-gardiste et moderne récemment inauguré dans la ville de Sherbrooke. Les chambres sont « intelligentes, » et intègrent une technologie dernier cri en plus d’offrir un décor moderne et une localisation de choix, en plein coeur de la ville la plus dynamique de la région. Parfait pour découvrir ce coin moins fréquenté des Cantons-de-l’Est entre deux escapades en nature.

     

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    — Pour manger : pourquoi ne pas essayer le Boefish, un restaurant spécialisé en viandes et poissons frais qui offre une atmosphère festive et un concept innovant à Sherbrooke. Pour une table recherchée, sophistiquée et au style plus classique, le Hatley du Manoir Hovey est une valeur sure et réservez une table à ce restaurant d’exception vous permettra également d’apprécier le site majestueux de ce Relais & Châteaux de North Hatley.

     

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    — Quoi faire : Qui dit Cantons-de-l’Est dit spas et l’offre en ce sens ne manque pas dans cette région où le bien-être et l’art de vivre sont au premier plan. Si vous rêvez d’un spa urbain et moderne, le PAUS Spa offre une expérience thermale complète, avec massothérapie et soins raffinés. Si vous recherchez plutôt un spa destination dans un décor enchanteur, c’est au Spa Eastman que vous devriez aller. D’ailleurs, c’est à cet endroit même que le concept de spa destination est né il y a près de 20 ans. Comme quoi vous ne vous trompez pas en choisissant les Cantons pour un weekend « full » zen.

     

     

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    — Weekend magasinage à New York

    Impossible de planifier un road trip entre filles en omettant la ville de New York. La Grosse Pomme est toujours une destination de choix, peu importe la période de l’année; mais pour les fanatiques de magasinage, c’est tout simplement l’endroit où aller, point. Surtout en voiture, parce que… vous devrez (quel sacrilège) passer par les Woodbury Outlets pour vous y rendre ; le repère des fashionistas. Effectivement, l’on y retrouve pas moins de 220 magasins de style entrepôts à seulement une cinquantaine de kilomètres de New York. Le plus grand défi sera de respecter votre budget avant d’arriver en ville. Mais encore, une fois à destination, les bons plans magasinage ne manquent pas, ni les attractions, les bars branchés, restaurants d’intérêt, hôtels de luxe…

     

    L’itinéraire parfait à Manhattan, New York :

     

    — Pour dormir : difficile de choisir entre la multitude d’hôtels d’intérêt qui s’offrent à nous dans la ville de New York. Mais, pour un weekend de filles parfait sous le thème du magasinage, l’on retient : le récent Crowne Plaza Midtown Manhattan qui vient tout juste d’ouvrir ses portes et qui offre un excellent rapport qualité/prix. Au design contemporain et audacieux, il est situé à distance de marche du nouveau quartier Hudson Yards où «tout se passe». Pour un peu plus de luxe, direction: le Muse Hotel par Kimpton , un hôtel de style boutique ultra féminin et très fashion situé à seulement 200 mètres de Times Square, parfait pour satisfaire vos rages de magasinage et vous sentir dans votre élément.

     

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    — Pour manger : les options de bons et même de très bons restaurants ne manquent pas dans la Grosse Pomme, mais la tendance du moment à New York, incubateur de projets à l’avant-garde, est le marché gourmand, communément appelé « food hall ». Profitez de votre prochaine visite pour en découvrir quelques-uns : une façon originale et abordable de déguster des plats variés et savoureux. Le « marché » de Grand Central Terminal vous fera découvrir 13 nouveaux concepts de restaurants 100 % locaux, tandis que le très populaire Chelsea’s Market où : boutiques gourmandes, kiosques de nourriture, bars et restaurants « pop ups » s’étend sur un bloc entier entre la 15e et la 16e avenue dans le Meatpacking District.

     

    — Où magasiner : en plus des « outlets » de Woodbury, l’on retrouve à New York un tout nouveau secteur axé sur l’art, le design et… le magasinage à Hudson Yards, qui abrite une centaine de boutiques et restaurants (dont une adresse du populaire Milos de Montréal). Sinon, saviez-vous que de nouveaux magasins d’entrepôts ont récemment vu le jour à Staten Island : Empire Outlets; une belle excuse pour aller visiter cette portion de New York, qui, l’on en est convaincus, vous n’avez pas encore eu la chance de découvrir.

    Alors, que choisirez-vous pour votre prochaine escapade : détente, magasinage, gastronomie ? Et pourquoi pas les trois?

     

    Partir à l'Aventure:  Boston, New York et Cantons-de l'Est

     

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    Route des grandes Alpes :

    itinéraire en 5 étapes

     

    Par Détours en France

    La route des Grandes Alpes, sans aucun doute l'itinéraire le plus prestigieux dont on puisse rêver en France. Des berges du lac Léman aux rivages de la Méditerranée en longeant quasiment la ligne de crête des Alpes ! Un parcours de plus de 700 kilomètres, 17 grands cols, la traversée de trois parcs naturels nationaux : de Thonon-les-Bains à Menton. Un itinéraire d'une petite semaine à prévoir pour en profiter pleinement. Et pour les plus courageux, certains cols valent le coup d’être gravis à vélo.

     

     

    Route des grandes Alpes
     
     

    C'est une route authentiquement historique que celle aujourd’hui appelée des Grandes Alpes. C'est en 1911 que fut conçu l’itinéraire dit « Route des Alpes », qui reliait entre eux tous les grands cols. Pour dire la dimension de cet immense chantier : les travaux s’achevèrent seulement en 1937, avec l’ouverture du col de l’Iseran. Pour faciliter la lecture, nous avons divisé cet itinéraire en cinq tronçons, de grand col en grand col. Ces parties ne doivent surtout pas être considérées comme des suggestions d’étapes, ces dernières dépendant de paramètres aussi divers que la puissance du véhicule utilisé, les conditions météorologiques, l’état de la route et de la circulation...

     

    Le massif de Aravis

     

    Dans le massif des Aravis (74), les chalets des Saytels sont situés au-dessus du Grand-Bornand et des combes des Aravis

    Du lac Léman au col des Aravis

    Entre Thonon-les-Bains (372 m) et le col des Aravis (1 498 m), on traverse tout le département de la Haute-Savoie, sillonnant les pays du Chablais et du Faucigny pour atteindre celui des Aravis. C’est le voyage aux alpages ponctués de chalets fleuris, terroir d’origine de l’abondance, la célèbre vache laitière qui, avec la tarine (quant à elle, originaire de Tarentaise) fournissent deux fromages fameux : l’abondance, dans le Chablais, et le reblochon, dans les Aravis. La Haute-Savoie a su conserver son authenticité. Et c’est peut-être dans ses vieilles stations de sports d’hiver que l’on s’en rend le mieux compte, ainsi Morzine, le Grand-Bornand (et son marché au reblochon) et la Clusaz. La hâte de s’attaquer aux cols alpins ne doit pas faire oublier le charme de Thonon, ville thermale au bord du Léman, qu'il s'agisse de sa plage, de son port ou des parcs autour du château. On pourra ensuite s’engager dans les spectaculaires gorges du Pont du Diable. À ne pas manquer en cours de route : le coup d’œil sur la chartreuse du Reposoir (après Scionzier) et le panorama depuis les cols de la Colombière (1 613 m) et surtout celui des Aravis où la vue s’ouvre sur le massif du Mont-Blanc, le toit de l’Europe !

     

    Photo de Thonon-les-Bains

     

    Thonon-les-Bains (74) et les montagnes du Chablais depuis la lac Léman

    Du col des Aravis au col de l'Iseran

    En franchissant le col des Aravis, on est passé de Haute-Savoie en Savoie, et avec les massifs du Beaufortain et de la Tarentaise, on entre dans les pays de la haute montagne. Et quel contraste entre montagne artificielle et sanctuaire de la nature sauvage ! La première est le domaine des grandes stations de sports d’hiver d’altitude : les Arcs, La Plagne, Courchevel, Méribel, Les Menuires et Val Thorens... Les embouteillages pendant les vacances d’hiver ont fait la réputation de la Tarentaise. Le sanctuaire alpin est le parc national de la Vanoise, que longe la Route des Grandes Alpes. Entrons donc directement en Vanoise. Comme la route s’élève au-dessus de Bourg-Saint-Maurice, l’ambiance minérale de la haute montagne s’impose. Ici, tout semble démesuré, à commencer par le barrage de Tignes décoré d’une fresque de 12 000 mètres carrés ! Puis avant Val-d’Isère, la vue depuis le téléphérique du Rocher de Bellevarde, qui laisse apercevoir le versant italien du mont Blanc. Et ensuite le Belvédère de la Tarentaise où la vue porte sur l’ensemble des sommets de la Vanoise. Encore une série de virages, et voici le col de l’lseran, à 2770 mètres d’altitude.

     

    Le hameau du Monal à Sainte-Foy
     
    Dans le massif de la Vanoise (73), en Haute Tarentaise, le mont Pourri et le hameau du Monal à Sainte-Foy : une montagne pleine de charme

    Du col de l'Iseran au col du Galibier

    Le col de l’Iseran nous fait passer dans la vallée de la Maurienne, longeant maintenant le flanc sud de la Vanoise, après avoir fait une halte au Belvédère de la Maurienne où le panorama est à couper le souffle avec, dans l’alignement du village de Bonneval-sur-Arc, la silhouette en forme d’enclume de l’Albaron (3 638 m). L’arrêt à Bonneval s’impose, pour apprécier combien ce village a su conserver son cachet ancien. À voir aussi, Vincendières et la vallée d’Avérole où se succèdent hameaux et oratoires, jusqu’à un refuge, au pied de l’Albaron. Un autre détour s’impose à Lanslebourg-Mont-Cenis, où la route nationale 6 monte vers le col et le lac du Mont-Cenis : si l’été, elle donne accès au val de Suse, en Italie, l’hiver, elle devient une piste de ski de descente ! À Saint-Michel-de-Maurienne, on n’est plus qu’à 654 mètres d’altitude! C’est pourquoi la pente est forte et les villages nombreux pour atteindre, en moins de 12 kilomètres, les 1 566 mètres du col Télégraphe puis la station de Valloire. Et ce n’est encore rien puisque, dans la foulée, nous attend le col du Galibier avec ses 2 646 mètres d’altitude.

     

    Sommet du col de l'Iseran
     

    Arrivés au col de l'Iseran, nous sommes à 2770 mètres d'altitude

    Du col du Galibier au col de Vars

    Du département de Savoie, nous passons à celui des Hautes-Alpes, franchissant tout de suite le col du Lautaret (2 057 m) où une longue halte s’impose. Son jardin alpin réunit 2000 plantes d’altitude en provenance de massifs du monde entier, tandis que le massif de la Meije et ses pics majestueux à plus de 3800 mètres valent aussi le coup d’œil. Descendant ensuite vers le Briançonnais, on longe la face nord-est du parc national des Écrins, défilant au pied de la Barre des Écrins et du Pelvoux. Pour ses remparts et sa citadelle, Briançon mérite l’étape : bien sûr, on remontera la Grande Gargouille, et au bout de la rue d’Asfeld, on appréciera la porte de la Durance et son fabuleux point de vue sur les vallées. Du Briançonnais, le col de l’Izoard (2 361 m) donne accès au massif du Queyras, et c’est peut-être ici que l’on mesure le mieux les différences d’ambiance entre Alpes du Nord et du Sud. L’itinéraire de la Route des Grandes Alpes ne pénètre pas dans le Queyras ; il serait dommage de ne pas faire le détour par Saint-Véran, un des plus beaux villages de toutes les Alpes, mais aussi réputé comme le plus élevé d’Europe, avec ses 2 040 m d’altitude. On descendra ensuite les gorges de la Combe du Queyras jusqu’à Guillestre où la route remonte, raide, vers le col de Vars. Notez, dès les premiers virages, la vue sur la remarquable forteresse de Mont-Dauphin, une des plus belles réalisations de Vauban. Au col de Vars (2 111 m), on entre dans les Alpes-de-Haute-Provence.

     

    Jardin botanique-alpin du Lautaret
     
    Dans les Hautes-Alpes (05), le jardin botanique alpin du Lautaret et le massif de la Meije, pour une pause végétale

    3 800 MÈTRES

    Une halte au col du Lautaret (2057 m) s’impose. Son jardin alpin réunit 2000 plantes d’altitude en provenance de massifs du monde entier, tandis que le massif de la Meije et ses pics majesteux à plus de 3800 mètres valent aussi le coup d’œil.

     

     

    Du col de Vars à la Méditerranée

    Au pied du col de Vars, on descend la vallée de l’Ubaye et à Barcelonnette, on s’engage dans une route étroite, plus sinueuse et plus raide que tout ce que l’on a pu connaître jusqu’alors. C’est la route de la Bonnette, réputée la plus haute de France, même si le col éponyme se trouve à « seulement » 2 715 mètres d’altitude. Et si ensuite, on roule dans les Alpes-Maritimes, on est loin d’en avoir fini avec la montagne. D’ailleurs, on traverse le parc national du Mercantour : sous le col, Saint-Dalmas-le-Selvage, Saint-Étienne-de-Tinée et Auron sont le point de départ vers les plus sauvages de ses sanctuaires naturels. Au bout des gorges de Valabres, après Saint-Sauveur-sur-Tinée, on rejoint le col Saint-Martin (1 504 m), porte de La Vésubie. On y trouve de vrais paysages alpestres. Plus au sud, le col de Turini est le dernier col vraiment montagnard du grand voyage commencé sur les rives du lac Léman. Si son altitude n’est que de 1 604 mètres, la route y est particulièrement étroite, sinueuse et escarpée. Mais ne pas hésiter non plus à faire le détour par le massif de l’Authion qui offre, depuis ses 2078 mètres, un panorama exceptionnel sur le sud des Alpes. Après un arrêt à Sospel, le col de Castillon marque le début de la plongée vers la mer puisque, à 706 mètres d’altitude, il n’est éloigné de Menton que de 24 kilomètres à vol d’oiseau.

     

    Ville de Menton
     
     
     
    Perle des Alpes-Maritimes, Menton et sa basilique Saint-Michel

    Les villas mexicaines de la vallée de l'Ubaye

    Au XIXe siècle, la vallée de l’Ubaye connut un mouvement d’émigration vers le Mexique, où plusieurs enfants du pays bâtirent des fortunes dans le commerce, la banque, le textile... On les appelait Barcelonnettes, du nom de la principale agglomération de la vallée. De retour en France, ils se faisaient construire des demeures dignes de leur nouveau rang social, parfois de véritables châteaux : les villas mexicaines. Il en existe encore plusieurs à Barcelonnette et à Jausiers où se trouve la plus extraordinaire d’entre elles : le château des Magnan.

     

    Partir à l'Aventure:  Route des grandes Alpes : itinéraire en 5 étapes

     

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    Destinations soleil: au-delà de la plage

     

    Une randonnée d'une journée ou deux en milieu... (Photo David Boily, Archives La Presse)

     

    Une randonnée d'une journée ou deux en milieu plus rural est une façon d'être près des gens.

    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

     
    CHARLES-ÉDOUARD CARRIER

    Collaboration spéciale

    La Presse
     

    Sans être un explorateur des temps modernes, il existe tout de même bien des façons de partir à l'aventure lorsque l'on décide  de prendre des vacances dans le Sud. Il suffit de fouiller un peu pour glisser facilement à son horaire une ou deux activités à la fois intéressantes et différentes.

     

    Voyager à pied 

    Les voyageurs ont l'habitude de se déplacer à pied dans les centres touristiques et les grandes villes. Pourquoi ne pas oser la randonnée d'une journée ou deux en milieu plus rural? Jad Haddad est directeur de Terres d'aventure Canada, une agence qui organise des voyages à pied pour tous, dans 110 destinations partout sur la planète. «Voyager à pied permet de se rapprocher de la nature et des gens. C'est aussi une façon plus lente de se déplacer puisqu'on prend le temps. Il y a cet aspect de proximité lorsque l'on se déplace à pied», explique-t-il.

     

    Engager un guide local 

    Selon les complexes hôteliers, les habitués des voyages tout inclus ont parfois des contacts limités avec la culture locale. Alors, pourquoi ne pas demander à un guide local une petite journée de visite? Selon Stéphane Tellier, à la barre de l'émission Guide et bourlingueur diffusée sur Évasion, ce contact avec les gens du coin est essentiel à tout voyage. «J'aime voyager comme ça. Rencontrer les locaux, c'est créer une connexion vraie et authentique. C'est là que l'on apprécie la beauté réelle d'un pays. Sans ça, il manque une partie de la connexion avec la destination», croit le voyageur.

     

    Partir à l'Aventure:  Destinations soleil: au-delà de la plage

    Un guide local est un atout.

    PHOTO THINKSTOCK

     

    Tournée thématique 

    Avec les réseaux sociaux, plusieurs s'improvisent guides touristiques. Le bon côté de cette nouvelle réalité, c'est la diversité de l'offre de services. Des tournées pour prendre les plus belles photos Instagram d'une région aux balades à pied pour découvrir les oeuvres murales d'une ville, l'offre est vaste. «Du côté des Caraïbes, je vois que le concept de la virée gourmande se développe de plus en plus. On le propose maintenant dans les tout-inclus, remarque Stéphane Tellier. C'est une façon de sortir les gens du complexe tout en leur donnant l'impression de s'imprégner un peu plus de la culture locale. À certains endroits, on proposera aussi des cours de cuisine ou de mixologie.» 

     

    Apprendre à surfer 

    Plusieurs entreprises, comme la montréalaise Barefoot Surf Travel, ont créé des camps pour apprendre à surfer. Mais sans y consacrer un séjour tout entier, que peut-on espérer d'un cours de surf de quelques heures? Les instructeurs locaux connaissent bien les vagues et savent exactement où amener les élèves pour qu'ils puissent monter sur la planche et goûter à la sensation exaltante de glisser sur l'eau, propulsés par la vague. Ils enseignent la base et proposent des lieux adaptés aux débutants. Il faut toutefois être réaliste: la première journée de surf n'est pas nécessairement garante de succès.


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    Une visite des plus beaux lieux pour des photos peut être passionnante.

    PHOTO THINKSTOCK

     

    Plonger avec une bonbonne 

    Il y a quelque chose de bien spécial à respirer sous l'eau. Les intéressés suivent habituellement une formation complète pour obtenir une certification qui leur permettra de plonger avec un équipement. «Les centres PADI [Professional Association of Diving Instructors] offrent un cours d'initiation, Discover Scuba Diving (DSD). C'est une formation avec vidéo et instructeur PADI d'environ 30 minutes sur terre ferme, et une quinzaine de minutes dans l'eau, le tout suivi de la plongée. C'est pour les 10 ans et plus et valide pour d'autres plongées avec un professionnel pour les 90 jours suivants. La limite de profondeur est de 12 mètres», décrit André Roy, propriétaire du centre de plongée Diving Pirates à Bocas del Toro. C'est parfait pour goûter à la sensation d'une véritable plongée, sans y investir tout son budget de voyage.

     

    Oser la jungle 

    Les destinations vacances misent de plus en plus sur des activités où l'adrénaline est à l'honneur et où les vacanciers peuvent découvrir la nature luxuriante d'une jungle de plus en plus accessible. Parmi les activités appréciées des voyageurs, les tyroliennes dans les forêts humides sont maintenant très populaires dans la majorité des destinations du Sud. «Au Panamá, on peut tenter le Chagres Challenge, une journée d'expédition dans la jungle avec escalade, rafting et camping. Il y a de la descente en rappel au Costa Rica près de San José, du saut à l'élastique dans un canyon à Los Cabos, ou encore du surf sur les dunes du volcan Cerro Negro au Nicaragua», énumère Marie-Pier Lanoue, conseillère en voyages chez Passion Voyage.

     

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    Autour du globe sans avion

     

    Le long du canyon Fraser, en Colombie-Britannique... (PHOTO FOURNIE PAR ALINE CHARLES ET BENJAMIN GAUCHER)

     

    Le long du canyon Fraser, en Colombie-Britannique

    PHOTO FOURNIE PAR ALINE CHARLES ET BENJAMIN GAUCHER

     
     

    74 101 km plus tard, la boucle est bouclée. Sauf celle des ceintures d'avion: les Montréalais Aline Charles et Benjamin Gaucher viennent de faire un tour du globe complet sans avoir emprunté un seul vol. Récit d'une aventure terre-à-terre.

     

    Le monde... vu d'en bas

    Deux silhouettes se dessinent à l'horizon. Un tandem de cyclistes chargés comme des mules effectuent un dernier tour de roue. Le matin même, ils étaient à bord d'un train en provenance d'Halifax.

    Les parents de Benjamin, bras ouverts sur le fil d'arrivée, sont venus assister au retour de leur fils et de sa conjointe Aline, partis il y a un peu plus d'un an de ce lieu précis, le seuil de leur domicile dans Rosemont. En dépit de la fatigue, les voyageurs semblent ravis; ils planent. Et pourtant, ils ont traversé le monde de bout en bout sans décollage ni atterrissage. Leurs alliés non ailés: trains, bateaux, autobus et vélos.

     

    Peur de l'avion? Pas du tout. «On s'est rendu compte qu'avec le tourisme de masse, les voyageurs tendaient à se concentrer dans certains lieux, sans jamais voir ce qu'il y a entre deux destinations. Nous, on voulait prendre notre temps et observer ce qu'on allait parcourir», expliquent Aline et Benjamin, tous deux âgés de 33 ans, et qui n'ont pas hésité à prendre un congé sans solde pour réaliser leur périple. « On s'est détachés d'une certaine pression des autres, qui demandent systématiquement: "Avez-vous vu telle affaire? C'est incontournable!"»

    «Les meilleurs souvenirs que nous rapportons sont justement hors de cette liste d'incontournables sécurisants. Sans avion, tout est plus plaisant et grandiose», expliquent-ils.

     

    Rencontres à toute vapeur

    Et des souvenirs, ils en ont rempli de pleines valises au gré d'un trajet par monts et par eaux. Depuis le Québec, ils ont atteint New York, sont embarqués sur le bateau Queen Mary 2 pour rallier l'Europe, ont traversé la Russie et l'Asie en empruntant les rails du transsibérien et du transmongolien, avant de voguer sur le Pacifique à bord d'un porte-conteneurs, remonter la côte ouest des États-Unis et boucler leur odyssée en traversant le Canada à vélo. Le tout ponctué de tours et détours tantôt programmés, tantôt improvisés: le Tibet, les pays baltes, Taiwan, les campagnes cambodgiennes...

    «L'itinéraire de nos six premiers mois était à peu près clair, mais après la Chine, il y a eu des choses non prévues, comme faire du vélo au Cambodge et en Thaïlande. La traversée du Canada à vélo n'était pas planifiée au départ non plus», précise Benjamin.

    Consignant chacune de leurs étapes sur leur blogue Eastbound Express, ils font part de leurs expériences et des vertus des moyens de transport terrestre et maritime.

     

    Partir à l'Aventure:  Autour du globe sans avion

    Aline Charles et Benjamin Gaucher bouclent les derniers mètres de leur tour du monde, et ce, sans avoir vu l'ombre du moindre aéroport.

    PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

     

    «À vélo et en train, c'est beaucoup plus facile de parler aux autres. À vélo, c'est sûr que les gens viennent vers toi, et ça permet de comprendre un peu mieux la réalité d'un pays», confient-ils. Idem pour les cabines de train, où les compagnons de voyage temporaires sont prompts à nouer des liens, par-delà les barrières linguistiques.

    «Contrairement à l'avion, qui est utile mais complètement standardisé, le train est un produit de la culture dans lequel il existe, qu'il s'agisse de la nourriture à bord, de la manière dont les gens les empruntent ou des toilettes.»

    De retour à leur routine quotidienne, ils dressent le bilan des bénéfices de leur expédition, tirés en partie des situations inconfortables liées à leur choix de modes de transport. «C'est difficile de croître dans la facilité», lance Benjamin.

    Est-il trop tôt pour esquisser de nouveaux projets sur le même mode? L'Inde et le Népal sont subrepticement évoqués, mais c'est toujours la même philosophie qui s'applique: prendre son temps. «Là, on est en vacances de notre voyage!»

     

    De l'aide pour voyager sans ailes

    Si vous êtes tenté par une aventure du genre, sachez qu'elle requiert une solide organisation. Aline et Benjamin disposent de plus d'un conseil dans leur poche. «Il faut épargner tôt! Mais aussi prévoir la sécurité du retour et ne pas trop se mettre la pression sur la route», indiquent-ils. Et si l'improvisation est plutôt facile avec les avions, il n'en va pas de même avec trains et bateaux. La planification doit donc être minutieuse pour les réservations, de même que pour les visas, car les demandes - ou quelquefois un simple renouvellement - peuvent représenter un travail colossal. Russie, Chine et même États-Unis ont fait partie des défis administratifs du couple.

    Enfin, il faut s'attendre à ce que les ports, a fortiori ceux à l'étranger, soient bien moins bien conçus que les aéroports pour guider les passagers.

    En outre, leur blogue fourmille d'informations utiles à tout voyageur inspiré.

    eastboundexpress.com

     

    Partir à l'Aventure:  Autour du globe sans avion

    Depuis les fenêtres du train se rendant à Lhassa, on peut se régaler des paysages tibétains époustouflants.

    PHOTO FOURNIE PAR ALINE CHARLES ET BENJAMIN GAUCHER

     

    Les coups de coeur sur terre et sur mer

    Boucler un tour du monde sans avion, c'est à coup sûr découvrir des tronçons de route hors de l'ordinaire. Aline et Benjamin nous divulguent leurs deux segments favoris selon le moyen de transport utilisé.

     

    Train: 35 793 km au total

    Tronçon 1: Haute voltige sur le plateau tibétain

    La liaison entre Xining et Lhassa est l'une des rares lignes ferroviaires en haute altitude, atteignant un pic à 5230 m. Les voitures du train sont même équipées de distributeurs d'oxygène! On traverse le plateau tibétain et ses mythiques panoramas, parsemés de yaks, de gazelles ou de faucons, des paysages qui n'ont pas manqué d'époustoufler les deux voyageurs. Durée du trajet: 21 heures. Aline et Benjamin conseillent de partir en soirée pour pouvoir profiter des meilleures vues le lendemain.

    Tronçon 2: De l'Europe à l'Asie

    De Saint-Pétersbourg à Pékin en passant par la Mongolie : voilà une traversée au grand cours d'un mois qui aura permis de se régaler du passage de l'Europe vers l'Asie, tout en expérimentant l'accueil quasi maternant des hôtesses ferroviaires russes. Les moments marquants: longer le lac Baïkal, se ressourcer à Irkoutsk, puis s'élancer vers les steppes mongoles émaillées de yourtes. «On sent vraiment que l'on change de pays et de paysages, tout à coup, il n'y a plus aucun arbre!», se souvient Aline.

     

    Partir à l'Aventure:  Autour du globe sans avion

    Les couchers et levers de soleil vus à partir du cargo étaient inoubliables.

    PHOTO FOURNIE PAR ALINE CHARLES ET BENJAMIN GAUCHER

     

    Bateau: 21 378 km au total

    Tronçon 1: Traverser le Pacifique à bord d'un cargo

    Relier Xian'men à Los Angeles en porte-conteneurs, voilà une expérience que peu de voyageurs peuvent se targuer d'avoir vécue. «Nous étions avec 22 membres d'équipage de diverses nationalités. La particularité de la traversée, c'est que personne n'est tourné vers nous, les gens travaillent et on est laissé à soi-même», raconte Aline. Depuis le pont (casque et bottes de sécurité obligatoires!), aux quatre points cardinaux, une infinité d'eau. «Les levers et couchers de soleil y étaient incroyables, les vues étaient tellement apaisantes et silencieuses», évoque Benjamin.

    Tronçon 2: Chine et Japon, côte à côte

    Quarante-huit heures à bord d'un traversier vieillot reliant Shanghai à Osaka, ça peut avoir son charme. «Au moment d'arriver dans les eaux japonaises, parsemées de petites îles, ça devient magnifique», assure Aline. Avec, en prime, des onsens à bord, ces relaxants bains communs nippons. «Il est encore temps de prendre ce genre de traversier. Les voyageurs ne les utilisent plus, ils sont voués à disparaître», prévoit Benjamin.

     

    Partir à l'Aventure:  Autour du globe sans avion

    Crevaison en pleine campagne cambodgienne. La réparation n'aura pas manqué d'intriguer les enfants du coin!

    PHOTO FOURNIE PAR ALINE CHARLES ET BENJAMIN GAUCHER

     

    Vélo: 7383 km au total

    Tronçon 1: Explorer la campagne cambodgienne

    Enfourcher des vélos entre le Cambodge et la Thaïlande ne figurait pas dans les plans initiaux du couple. Une improvisation qui ne laissera aucun regret, tant ils ont été charmés par l'arrière-pays et le contact avec les villageois cambodgiens; loin, très loin du champignon touristique qui s'est formé autour du temple d'Angkor Wat.

    Tronçon 2: Braver le canyon du Fraser (Colombie-Britannique)

    «Juste avant d'arriver dans les Rocheuses, nous avons eu droit à l'une des plus belles vues de notre voyage. Le côté désertique, les falaises, les rivières... c'était dramatique!» s'enthousiasme le couple, qui a aussi été séduit par ce lieu permettant de mieux comprendre la jeune histoire de la Colombie-Britannique. Les deux cyclistes ont ainsi suivi le cours des rivières Fraser et Thompson en empruntant l'Old Road, au gré de ranchs, et n'ont pas rechigné à se ressourcer dans les vignobles locaux.


    Partir à l'Aventure:  Autour du globe sans avion

    Entre le Laos et la Chine, le trajet en autocar a duré 25 heures.

    PHOTO FOURNIE PAR ALINE CHARLES ET BENJAMIN GAUCHER

     

    Bus et voiture: 9547 km au total

    Tronçon 1: Du Laos à la Chine, entre les collines

    Pendant 25 heures, Aline et Benjamin ont relié Luang Prabang à Kunming, ce qui leur a permis de découvrir notamment les superbes paysages collinaires laotiens... ainsi que les joies de la crevaison à 2 h du matin. «C'est actuellement le seul moyen de rejoindre la Chine depuis le Laos par voie terrestre», expliquent-ils. À bord, ils ont dû côtoyer des travailleurs chinois peu habitués à voir des étrangers parmi eux.

    Tronçon 2: Échappée dans le désert de Gobi

    «Notre trajet favori en auto serait nos huit jours off road en Mongolie, durant lesquels on a pu explorer une portion du désert de Gobi», se rappellent les voyageurs. «La notion de grand espace y prend un tout autre sens! On roulait des heures chaque jour, sans jamais croiser âme qui vive de la journée, mais en profitant de sublimes paysages.» Le soir venu, Aline et Benjamin logeaient dans des yourtes pour profiter du feu et jouer aux cartes avec leurs hôtes. «Les Mongols sont de gros parieurs!», notent-ils.

     

    Partir à l'Aventure:  Autour du globe sans avion

     

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