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    Escapade golf et couleurs en Outaouais

     

     

    Les couleurs de l'automne au parcours du Château Montebello... (Photo fournie par le Château Montebello)

     

    Les couleurs de l'automne au parcours du Château Montebello

    PHOTO FOURNIE PAR LE CHÂTEAU MONTEBELLO

     
    MICHEL MAROIS
    La Presse
     

    Un terrain de golf est un superbe endroit pour apprécier les couleurs de l'automne. Plusieurs des beaux parcours de la province sont liés à des complexes hôteliers, au Château Montebello notamment. Vous pouvez y faire des escapades d'une ou deux journées au cours desquelles vous pouvez pratiquer votre sport préféré tout en profitant au maximum de ce que l'automne québécois a à offrir.

     

    Château Montebello: histoire et confort

     

    Le golf

    Longtemps affilié à un club privé, The Seigniory Club, le parcours du club Montebello a été dessiné en 1929 par le réputé Stanley Thompson et reste aujourd'hui l'un des plus beaux du Québec.

     

    Les allées serpentent dans la forêt avec des dénivellations spectaculaires qui offrent une vue superbe sur les Laurentides. Et comme chaque trou est relativement isolé, on peut apprécier le spectacle en paix.

     

    L'hébergement

    Après le golf, les installations du Château vous accueillent pour prolonger la détente, avec notamment une vaste piscine intérieure et un spa. L'établissement de bois rond, construit en 1930, a connu une histoire prestigieuse et on y a tenu plusieurs grands sommets internationaux.

    Il règne toutefois autour du magnifique foyer de pierres, qui constitue le coeur du Château, une atmosphère chaleureuse et décontractée où l'on peut relaxer et récupérer après les efforts de la journée. Différentes options sont offertes pour les repas selon la journée de la semaine.

     

    Les forfaits

    Plusieurs forfaits de golf sont offerts au Château Montebello. À partir de 229 $ par nuit, on peut obtenir l'hébergement, une ronde de golf pour deux personnes incluant la voiturette et un crédit de 20 $ par personne au spa.

    Il est aussi possible de combiner une ronde de golf et un souper gourmet au restaurant Aux Chantignoles à partir de 99 $ par personne.

    www.fairmont.fr/montebello/golf/

     


    Nature en Images 3:  Escapade golf et couleurs en Outaouais

    Le parcours du Manoir Richelieu offre une vue imprenable sur le Saint-Laurent.

    PHOTO FOURNIE PAR LE MANOIR RICHELIEU

     

    AILLEURS AU QUÉBEC

     

    Manoir Richelieu

    Entre le fleuve et les montagnes de Charlevoix, le parcours du Manoir Richelieu est certainement l'un des plus spectaculaires de l'Amérique du Nord.

    Inauguré en 1925 en présence de l'honorable William H. Taft, ancien président des États-Unis et résidant de Pointe-au-Pic pendant la saison estivale, le parcours offre une vue imprenable sur le Saint-Laurent.

    Étonnamment, la principale difficulté du parcours concerne la lecture des trajectoires des coups roulés sur les verts, un défi qui frustre même les meilleurs joueurs.

    L'hébergement au Manoir est digne de celui d'un hôtel de luxe (on y a tenu le sommet du G7 récemment), et plusieurs options sont offertes pour les repas.

    Depuis le 24 septembre et jusqu'à la fin de la saison, le forfait golf de base - avec une nuit d'hébergement et une ronde de golf par adulte, avec voiturette et accès au terrain d'exercice - est offert à partir de 219 $. D'autres forfaits incluent les repas ou le golf à volonté.

    www.fairmont.fr/richelieu-charlevoix/golf/


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    Le parcours du Château Bromont a été conçu par les architectes Howard Watson et Graham Cook.

    PHOTO FOURNIE PAR LE CHÂTEAU BROMONT

     

    Château Bromont

    Plus récent, le parcours du Château Bromont a été conçu par les architectes Howard Watson et Graham Cook, qui ont pris soin de mettre en valeur le décor spectaculaire du mont Brome tout en dessinant des trous qui testeront l'habileté de tous les golfeurs, quel que soit leur niveau.

    Le professionnel Dave Lévesque, l'un des meilleurs du Québec, y travaille; c'est l'occasion d'obtenir quelques conseils judicieux.

    Le complexe hôtelier du Château Bromont offre plusieurs types d'hébergement, selon vos goûts et votre budget. Différents forfaits golf sont proposés.

    «L'Instant complètement golf», par exemple, inclut une nuitée à l'Auberge Bromont, un souper table d'hôte au restaurant Les 4 Canards, une ronde de golf avec voiturette, ainsi qu'une dégustation gratuite dans trois vignobles de la région. À partir de 169 $ par personne.

    www.chateaubromont.com/golf-chateau-bromont/forfaits-golf/

     

    Nature en Images 3:  Escapade golf et couleurs en Outaouais

     

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    Grandiose Ouest américain

     

    De Las Vegas, au Nevada, il faut compter... (PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, LA PRESSE)

     

    De Las Vegas, au Nevada, il faut compter deux heures quarante de route pour apercevoir les falaises colorées du parc de Zion, dans l'État voisin de l'Utah.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE, LA PRESSE

     
    EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE
    La Presse
     

    Zion, Grand Canyon, Vallée de la Mort et Yosemite... Les paysages majestueux des parcs nationaux du sud-ouest des États-Unis font rêver plus d'un voyageur. Or, pour peu qu'on se contente d'un confort rustique, il est relativement facile d'explorer cette nature spectaculaire, entre vallées arides et forêts d'arbres géants.

     

    Deux randonnées à Zion

    De Las Vegas, au Nevada, il faut compter deux heures quarante de route pour apercevoir les falaises colorées du parc de Zion, dans l'État voisin de l'Utah. Des milliers de touristes y profitent des magnifiques randonnées d'une journée. Certains secteurs du parc sont plus isolés. La température y est très chaude en été, mais reste agréable en mai ou en septembre.

    Angels Landing est sans doute la plus belle randonnée de Zion. Malgré les foules, l'endroit vaut assurément le détour. Le sommet offre une vue époustouflante sur les formations rocheuses de la période triasique vieilles de 270 millions d'années.

    Bien que le sentier de 8 km soit accessible à tous, le vertige pourrait freiner les ardeurs de certains. Dans la dernière portion de la montée, les marcheurs doivent s'agripper à des chaînes fixées dans le roc sur une fine arête bordée de falaises qui serpente jusqu'au sommet.

    Pour ceux qui n'aiment pas les hauteurs, le reste du sentier est agréable et offre tout de même de très belles vues sur la vallée.

    À plus de 1700 m d'altitude, cette vue panoramique permet de voir de chaque côté l'étroit sentier menant au sommet d'Angels Landing.

    Pour découvrir un autre joyau du parc, il faut circuler dans les entrailles du canyon en remontant un embranchement de la rivière Virgin. Au frais et les pieds dans l'eau sur plus de 80 % du trajet, la randonnée dans la rivière permet de découvrir l'endroit le plus étroit du canyon de Zion.

    Il vous faudra de bonnes chaussures et idéalement des bâtons de marche pour éviter de glisser sur les cailloux de la rivière. L'été, le soleil permet non seulement de se réchauffer, mais offre un spectacle magnifique quand ses rayons percent entre les parois du canyon.

     

    Nature en Images 3:  Grandiose Ouest américain

    Le parc national du Grand Canyon

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

     

    Le Grand Canyon sans les foules

    Et partant de Zion, il faut emprunter la magnifique route 9 pour arriver, après plus de trois heures derrière le volant, au versant nord du Grand Canyon, en Arizona. Le plateau qui s'élève à plus de 2500 m d'altitude est beaucoup moins fréquenté que le versant sud: il ne reçoit que 10 % des 6,5 millions de visiteurs annuels du parc. Pour la randonnée de 38 km d'un versant à l'autre du canyon, il faut compter de deux à trois jours de marche, sous des chaleurs extrêmes lors des mois de juin, juillet et août. Il est impératif de réserver son séjour des mois à l'avance. Autrement, de très belles randonnées d'une journée pourront satisfaire les bons marcheurs. Bon à savoir: des points d'eau jalonnent les sentiers pour s'hydrater.

    Certains diront que le Grand Canyon est plus majestueux quand on l'admire du versant nord. Difficile de contredire cette affirmation quand on a la chance d'y admirer un coucher de soleil. Les jeux d'ombres et de lumières font ressortir les plus belles couleurs de ce paysage surnaturel. En suivant une route sinueuse, il vous faudra environ une heure pour rejoindre Cape Royal sur le haut plateau de Walhalla.

    À quelques minutes en voiture du centre des visiteurs du versant nord, il est possible d'emprunter le sentier North Kaibab et de descendre vers le fond du canyon. Un très beau sentier longeant les falaises ocre attend les marcheurs.

    Avant d'entamer votre randonnée, informez-vous auprès du personnel du parc pour savoir si les points d'eau sont fonctionnels. La remontée étant nettement plus exigeante que la descente, il vous faudra prévoir en conséquence, et profiter des petits coins d'ombre pour vous reposer.

    Après une longue journée de randonnée, vous voudrez sans doute retourner voir le soleil se coucher sur le canyon. À quelques minutes de marche du centre des visiteurs, Bright Angel Point offre un superbe point de vue pour admirer ce spectacle.

    En parcourant les routes et sentiers du parc, vous trouverez facilement un bel endroit pour arrêter pique-niquer. Le paysage y sera nettement plus intéressant qu'au restaurant du centre des visiteurs, plutôt cher...

    Bien que le versant sud du Grand Canyon soit bondé de touristes, la plupart d'entre eux resteront dans les environs du centre des visiteurs. Une fois qu'on est sur les sentiers, le Grand Canyon offre une expérience unique aux randonneurs, notamment sur le sentier South Kaibab.

    Le sentier qui surplombe les falaises du versant sud du Grand Cayon offre toutes ses splendeurs tôt le matin ou lorsque les touristes de passage pour une journée ont quitté le parc. Vous pourrez vous y promener en respirant le délicieux parfum de la sauge sauvage présente sur tout le plateau.

    Long de 2330 km, le fleuve Colorado (qui prend sa source dans les Rocheuses) a sculpté le Grand Canyon au fil des millénaires. Il est possible d'aller observer ses torrents depuis le fond du canyon ou de simplement en contempler les reflets argentés depuis les hauteurs du plateau de Coconino.

     


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    La Vallée de la Mort, en Californie, est un endroit idéal pour s'arrêter entre le Grand Canyon et le parc national de Yosemite.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

     

    La Vallée de la Mort: au pays de l'étrange

    La Vallée de la Mort, en Californie, est un endroit idéal pour s'arrêter entre le Grand Canyon et le parc national de Yosemite. L'endroit porte bien son nom: cette vallée aride est l'un des endroits les plus chauds de la planète. Quand il fait trop chaud, certains des campings du parc ferment même leurs portes. Il est aussi important de savoir que la plupart des principaux attraits du parc sont accessibles en voiture, mais que les distances entre chacun peuvent être assez grandes. Mais l'aspect unique des formations rocheuses et l'étrangeté des paysages en font un endroit incontournable dans la région.

    Zabriskie Point est sans doute l'un des meilleurs endroits pour regarder le soleil levant colorer les étranges formations rocheuses du parc. En partant de la petite ville de Beatty, par l'entrée à l'est du parc, il faut partir une heure avant l'aube pour arriver en même temps que les premiers rayons.

    Devant ce paysage, on a du mal à croire qu'un grand lac a déjà couvert une grande partie de la vallée. Une série de transformations géologiques a fini par élever les montagnes entourant aujourd'hui la vallée, bloquant la pluie venant de la côte Ouest. L'érosion et le temps se sont chargés de sculpter l'étrange paysage.

    Twenty Mule Team Canyon est facilement accessible, tout près de Zabriskie Point. Cette petite route qui serpente entre les collines dorées fut autrefois empruntée par des mineurs à la recherche de gisements de borax et de gypse.

    La route de Twenty Mule Team Canyon est très amusante pour les conducteurs et offre de magnifiques points de vue sur les alentours. Il y a quelques endroits pour garer la voiture et de petits sentiers menant au haut de petites buttes pour y prendre des photos. Portez de bonnes chaussures, car les roches sont coupantes.

    Artist's Palette est un autre lieu qui a fait la renommée de la vallée. Une composition unique de minéraux confère des couleurs pastel aux rochers. Le phénomène s'observe plus facilement en fin de journée. Pour s'y rendre, il faut emprunter la boucle de 14,5 km d'Artist's Drive.

    Une petite balade dans les sillons creusés par l'érosion vous permettra de vous rapprocher d'Artist's Palette pour mieux observer l'étrangeté de l'endroit.

    La courte randonnée de 7 km de Golden Canyon offre aux visiteurs une belle façon de vivre l'expérience extrême d'une randonnée dans la Vallée de la Mort. Vous ne pourrez que ralentir le pas, et tranquillement admirer ce paysage unique sous une chaleur écrasante. Le thermomètre grimpe rapidement à 45 °C, il faut donc prévoir assez d'eau, un chapeau et de la lotion solaire!

    À 29 km au sud de Furnace Creek se trouve le point le plus bas d'Amérique du Nord. À 86 m sous le niveau de la mer, Bad Water Basin est un autre endroit témoignant des extrêmes de ce secteur du désert de Mojave. La constante évaporation des petites quantités d'eau que reçoit l'endroit a formé une vaste étendue couverte de cristaux de sel.

     

    Nature en Images 3:  Grandiose Ouest américain

    La route entre la Vallée de la Mort et le parc national de Yosemite vous permettra d'admirer les montagnes de la Sierra Nevada.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

     

    Yosemite: longue randonnée en altitude

    La route entre la Vallée de la Mort et le parc national de Yosemite vous permettra d'admirer les montagnes de la Sierra Nevada. Cette année, la route du col Tioga, qui se rend dans le secteur est du parc, a rouvert le 21 mai, mais la date change chaque année en fonction de la rudesse des hivers en montagne. Une fois à Yosemite, les options de randonnées sont étourdissantes. Vous pourrez discuter avec les gardes forestiers des sentiers journaliers ainsi que de la logistique pour des randonnées de plusieurs jours. Notez qu'il est obligatoire d'avoir ou de louer un contenant pour protéger votre nourriture des ours pour les longues randonnées. Au mois de juin, les températures à Yosemite sont idéales. De belles journées modérément chaudes et des nuits fraîches. En altitude, même l'été, le mercure peut frôler le point de congélation.

    Le parc de Yosemite est un véritable paradis pour les randonneurs. Les paysages époustouflants se succèdent au fil de sentiers bien entretenus. Il est important de se rappeler que ce secteur de la Californie est souvent la proie d'immenses incendies de forêt qui n'épargnent malheureusement pas le parc de Yosemite. Il faudra vous tenir informé de la situation auprès de gardes forestiers.

    En partant du secteur de Tuolumne Meadows, dans l'est du parc, vous pourrez emprunter le sentier de Lyell Canyon. Les premiers kilomètres du sentier longent une jolie rivière et vous mèneront vers un des secteurs les plus hauts du parc, à plus de 3000 m d'altitude. Au mois de juin, de la neige s'accroche encore aux parois des montagnes.

    Pour ceux qui n'auront pas la chance de faire une randonnée du plusieurs jours, le secteur de Tuolumne Meadows offre néanmoins une multitude de lieux magnifiques accessibles en randonnées journalières. Depuis la route de Tioga, vous pouvez emprunter une section du sentier qui porte le nom du célèbre explorateur américain John Muir. Une belle montée vous mènera vers de jolies prairies et lacs entourés des montagnes Cathedral Peaks.

    Par une chaude journée d'été, vous pourrez profiter d'une rafraîchissante baignade dans l'un des Cathedral Lakes.

    Non loin des Cathedral Peaks, sur le sentier John Muir, se trouve le secteur de Sunrise Lakes. Pour les randonnées de plusieurs jours, c'est un endroit parfait pour planter votre tente. Vous pourrez vous débarrasser de la sueur de la journée en vous baignant. Près des lacs, de véritables nuées de petites bêtes assoiffées de sang vous attendent au détour des sentiers. Il sera donc sage de choisir un endroit en retrait de l'eau, idéalement sur une crête rocheuse, pour installer votre camp.

    À quelques centaines de mètres du plus petit des Sunrise Lakes, un magnifique point de vue sur le parc s'offre à vous pour pique-niquer et bien terminer votre journée.

    Les cicatrices laissées par de récents incendies de forêt sont omniprésentes sur les sentiers à l'approche du sommet de Cloud's Rest. Des arbres géants complètement noircis font place à une jeune végétation verdoyante. Par moments, les seuls bruits que l'on peut entendre sont ceux de nos pas et le bourdonnement des milliers d'abeilles butinant dans le tapis de fleurs sauvages.

    En partant des hauteurs de Tuolumne Meadows, c'est au troisième jour de marche que l'on atteint le sommet de Cloud's Rest, qui surplombe la vallée de Yosemite à 3000 m d'altitude. Après n'avoir croisé qu'une douzaine de randonneurs pendant les deux premiers jours de marche, ils sont plus d'une centaine au sommet à profiter de la vue qu'offre cette populaire randonnée, aussi accessible depuis la Yosemite Valley, secteur le plus touristique du parc.

    Le secteur de la Yosemite Valley a aujourd'hui des airs de véritable village de vacanciers. Des centaines de voitures occupent tous les stationnements et il peut même y avoir des bouchons à l'entrée et à la sortie du parc. Malgré les foules, il est impossible de ne pas apprécier la beauté étourdissante de la vallée.

     

    Nature en Images 3:  Grandiose Ouest américain

    La route de Big Sur, coincée entre l'océan Pacifique et les montagnes de Santa Lucia, offre un magnifique panorama.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

     

    Carnet de voyage

    En trois semaines, il est possible d'avoir un bon aperçu des quatre parcs en plus de réaliser une ou deux randonnées de plusieurs jours. Bonheur garanti à ceux qui se permettront de voyager pendant un mois complet.

    Finir en beauté

    Après avoir parcouru des centaines de kilomètres à pied et en voiture, un petit repos sera sans doute apprécié avant de retourner au travail. De Yosemite, vous serez encore à cinq heures de route de la côte californienne, mais votre patience sera récompensée. La route de Big Sur, court tronçon de la route 1 coincé entre l'océan Pacifique et les montagnes de Santa Lucia, est tout en contraste avec les paysages désertiques et rocailleux que vous aurez eu la chance d'admirer. Une nature luxuriante dévale les pentes des montagnes jusqu'aux plages de sable blond qui s'avancent dans l'azur du Pacifique. Après un court séjour dans la région à profiter des plages et de belles balades en montagne, vous pourrez vous diriger vers l'étape finale de votre périple, San Francisco. Vous serez on ne peut plus prêt pour y gravir les innombrables côtes et profiter de la beauté brute de cette ville enivrante.

    Réservation des campings et des permis

    Pour tous les parcs nationaux, il est fort recommandé de réserver vos terrains de camping plusieurs mois à l'avance. Vous pouvez consulter le site officiel des parcs nationaux pour mieux comprendre les systèmes de réservation et découvrir les différents permis dont vous aurez besoin.

    Le droit d'entrée dans chaque parc est de 35 $US par personne. Si vous en visitez plus de deux pendant votre séjour, il est donc avantageux d'acheter un permis annuel donnant accès à tous les parcs nationaux pour 80 $US.

    Les voyageurs qui souhaitent faire des randonnées de plusieurs jours devront acquérir un permis supplémentaire auprès des gardes forestiers du Wilderness Center. Les permis servent à limiter le nombre de randonneurs sur les sentiers et accordent le droit de camper hors des sentiers battus. Si vous n'avez pas la chance de prévoir votre voyage des mois à l'avance, soyez sans crainte. Tous les parcs réservent une portion importante des terrains de camping et des permis de randonnée dans l'arrière-pays pour ceux qui vivent au jour le jour. Mais dans ce cas, ce sera premier arrivé, premier servi. Il faut en tenir compte dans les parcs les plus fréquentés.

    Camping gratuit, ou presque

    Si le confort n'est pas trop important pour vous, ou que tous les campings dans les parcs sont pleins, le Service des forêts des États-Unis offre des terrains de camping gratuits ou à prix très modeste aux abords des parcs de Yosemite (Inyo National Forest) et du Grand Canyon (Kaibab National Forest). Les sites sont rustiques, sans douche et souvent sans toilettes, mais vous aurez une place, et ce généralement dans des endroits très tranquilles.

    Vols à bon prix

    Il est assez facile d'acheter un billet pour un vol direct entre Montréal et Las Vegas, souvent à prix plus que raisonnable. Nous avons payé 240 $ pour le vol (+ 25 $ pour les bagages). Pour le retour depuis San Francisco - ce qui vous évite de refaire la route en chemin inverse, en plus de profiter de cette ville fort intéressante - , nous avons trouvé un vol à 208 $ (+ 25 $ pour les bagages), mais avec une longue et pénible escale à New York.

    La règle d'or

    Pour bien profiter des parcs nationaux, peu importe votre itinéraire, nous vous suggérons de prendre l'habitude de vous lever très tôt le matin afin de pouvoir admirer les panoramas splendides avant l'arrivée des foules. Cela est aussi nécessaire si vous n'avez pas été en mesure de réserver pour les campings et pour les sentiers de longue randonnée. À Yosemite, certains randonneurs seront déjà en file dès 5 h du matin pour s'assurer d'obtenir un accès à certains sentiers. Cette règle est aussi de mise pour profiter des températures plus clémentes lors des longues journées de marche, notamment au Grand Canyon et dans la Vallée de la Mort, où le mercure atteint souvent 45 °C lorsque le soleil est proche de son zénith.

    Incendies

    De nombreux incendies font actuellement rage en Californie. Certains d'entre eux ont déjà provoqué la fermeture de parcs, en tout ou en partie, notamment à Yosemite. Le mieux, c'est de se renseigner sur le site web des parcs nationaux.

     

    Nature en Images 3:  Grandiose Ouest américain

     

     

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    Les 15 plus beaux moulins de France

     

    Par Clio Bayle
     
     

    Témoins d’un autre temps, les moulins à vent et à eau ne sont plus désormais qu’objets de nostalgie, vestiges du patrimoine français. Tantôt en pierre ou en brique, tantôt en bois, ces machines jadis essentielles au travail des paysans confèrent un charme indiscutable aux paysages qu’elles habitent. Détours en France vous propose son top 15 des plus beaux moulins de France.

     
    Moulin
     
     

    Les plus beaux moulins à vent

    Venus des plateaux iraniens, les premiers moulins à vent arrivent en Europe à partir du IX siècle, et se banalisent petit à petit jusqu’au XIIe siècle. Si en Orient, il servait uniquement à la mouture des grains, en Europe, il va progressivement assumer d’autres rôle, comme celui de fabriquer de l’huilefouler les draps, scier la pierre ou le bois, réaliser la pâte à papier ou broyer du tan

     

    Il existe différents types de moulins à vent :

    • Le moulin tour
    • Le moulin pivot ou chandelier
    • Le moulin cavier

    Les moulins tour

    Le moulin tour est le type de moulin le plus répandu en France. Même si sa silhouette varie selon les régions, il a généralement un corps fixe en pierre ou en briques, parfois recouvert d'un ciment brut ou peint. Sa toiture, quant à elle, peut pivoter, sur 360°, supporte les ailes et abrite le rouet et la lanterne.

     

    Le moulin Bénazeth de Villeneuve-Minervois (Aude)

     

    Moulin de Villeneuve Minervois
     
     

    Situé non loin de la ville fortifiée de Carcassonne, dans l’Aude, en Pays Cathare, au milieu des vignobles du Minervois, ce moulin à vent est toujours en activité. Une visite guidée permet de le voir fonctionner sous la force du vent, et d’assister en direct à la transformation du blé en farine, jusqu'à sa mise en sacs.

     

    Le moulin de Conchette à Jard-sur-Mer (Vendée)

     

    Moulin de la Conchette à Jard-sur-Mer
     
     

    Construit à la fin du XIXe siècle, puis récemment restauré, ce joli moulin blanc, muni de grandes ailes entoilées, ne se visite pas, mais contribue sans nul doute à la beauté du port de plaisance de Jard-sur-Mer. La légende raconte que ce moulin fût construit pour remercier un garçon meunier parti à la guerre à la place du fils d’une riche famille. À son retour des champs de bataille, le moulin lui fut donc offert.

     

    Le moulin de Moidrey à Pontorson (Manche)

     

    Moulin à vent de Moidrey
     
     

    Situé à 5 km seulement du Mont Saint-Michel, le moulin de Moidrey date de 1806. Suite à sa restauration en 2003, il a été classé par l'UNESCO au patrimoine mondial en 2007. En activité depuis sa restauration, son meunier y fabrique des farines à partir du blé noir, blé et seigle... Il propose également des visites commentées.

     

    Les moulins de Régusse (Var)

     

    Les moulins de Régusse
     
     

    Situés dans un paisible village du Haut-Var, ces deux moulins sont d’origine mystérieuse. On sait, grâce à des documents d’époque, qu’ils ont été construits au XVe et XVIIe siècle. Suite à sa restauration en 1995, le moulin ailé est complètement opérationnel. Plusieurs fois par an une équipe de meuniers volontaires le font fonctionner l’association les Amis des Moulins de Régusse propose des visites guidées.

     

    Le moulin de Collioure (Pyrénées-Orientales)

     

    Moulin de Collioure
     
     

    Ce moulin à grains du Moyen-âge, construit au XIVe siècle, est une curiosité locale, dans cette région habituée aux moulins à eau. Restauré en 2001, il surplombe la ville de Collioure et a été transformé en moulin à huile. Il sert aujourd’hui à l’élaboration d’huile d’olive.

     

    Les moulins de l’île de Noirmoutier (Vendée)

     

    Moulin Noirmoutier
     
     

    L’île de Noirmoutier abrite encore aujourd’hui, pas moins de 23 moulins. Au cours du XIXe siècle, il en existait 32 sur l’île, ce que justifient une abondante production céréalière et une exposition privilégiée aux vents. Difficile de ne pas tomber sous le charme de la simplicité de leurs lignes et, pour certains, de la blancheur de leurs tours. C’est le cas, par exemple, du moulin de la Bosse à l’Epine (photo) ou encore du moulin du Both.

     

    Les moulins pivot ou chandelier

    Le moulin pivot ou chandelier est un type de moulin qui fit son apparition en France à partir du XIIe siècle, c’est le plus ancien recensé en France. Il se singularise par une cage en bois qui peut tourner sur un pivot vertical taillé dans un tronc de chêne. Ils sont particulièrement typiques du Nord, ainsi que de l'Est de la France.

     

    Le moulin de Cassel (Nord)

     

    Moulin de Cassel
     
     

    Ce moulin à pivot du XVIIIe siècle, perché au sommet du Mont Cassel, est un symbole de la ville. C’est le dernier représentant de son genre dans la région, où jadis s’élevait une vingtaine de moulins en bois sur pivot. En ruines, il a été racheté en 1949 par la ville de Cassel à une commune voisine, puis restauré et placé dans le jardin public du Mont. Remis en activité en 1992, il est désormais fermé pour des raisons de sécurité, mais devrait prochainement rouvrir ses portes.

     

    Les moulins de Run Glaz et de Karaes sur l’île de Ouessant (Finistère)

     

    Moulin de Karaes à Ouessant
     
     

    L’île aux cent moulins n’accueille plus aujourd’hui que deux petits moulins familiaux reconstruits, celui de Run Glaz et de Karaes (photo). Au début du XXe siècle, Ouessant en abritait encore une centaine, les plus petits d’Europe, qui servaient à palier l’insuffisance de grands moulins sur l’île. Tous disparus, ces petits moulins « chandeliers », non soumis à l’impôt ont proliféré sur l’île au XIXe siècle.

     

    Les moulins cavier

    Le moulin cavier, à mi-chemin entre le moulin pivot et le moulin tour, est un type de moulin typique de la région d’Anjou. Il comporte une cage de bois réduite appelée hucherolle supportant les ailes, pivotant sur 360°, au sommet d'une tour maçonnée conique.

     

    Le moulin-cavier des Aigremonts à Bléré (Indre-et-Loire)

     

    Moulin de Bléré
     
     

    Édifié en 1848, puis restauré entre 2004 et 2007 par la municipalité de Bléré, ce moulin à vent de près de 18 mètres de hauteur est de type cavier, il était donc construit, à l’origine, sur une structure de cave, adaptée à la double activité de son propriétaire vigneron et meunier. Une Association, « les Amis du moulin des Aigremonts », propose des visites et démonstrations pédagogiques de son fonctionnement.

     

    Les plus beaux moulins à eau

    Quant aux moulins à eau, plus anciens, ils font leur apparition dans le monde romain aux alentours du début de notre ère et connaissent une formidable expansion entre le Xe et le XIIIe siècle. D’abord destiné broyage du grain, le moulin à eau, lui aussi, va connaître d’innombrables autres applications. À partir du XIe siècle, la roue hydraulique fera office de véritable moteur industriel, le seul en usage avant l’invention de la machine à vapeur.

     

    Le moulin à marée du Birlot sur l’île de Bréhat (Côtes-d’Armor)

     

     
     

    Derrière un écran d'agapanthes, voici le moulin à marée du Birlot, son pimpant toit de chaume coiffant les traditionnels murs de pierre. Il a été construit sur l'île de Bréhat de 1633 à 1638 pour palier l’inconstance des moulins à vent. Pendant 300 ans, il va nourrir les habitants de l’île, jusqu’à ce qu’il soit abandonné en 1916. À la fin des années 1980, une campagne de restauration est lancée. Aujourd’hui, il sert occasionnent à la fabrication de farine de blé noir.

     

    Le moulin à eau de l’abbaye de Maroilles (Nord)

     

     
     

    Enjambant l’Helpe Mineure, le moulin à eau de l’abbaye de Maroilles, très bien restauré, a été édifié avant le XIe siècle pour l’abbaye fondée en 675. Il fut reconstruit et agrandi au XVIe et XVIe siècle. Initialement conçu pour moudre le blé, puis servit successivement de tannerie, d’appartements, puis de restaurant. Finalement, à la fin des années 1980, il fut ensuite vendu à des fins de restauration. Une reproduction de la roue y est désormais installée.

     

    Le moulin à eau du Château de Guédelon (Yonne)

     

    Moulin de Guédelon
     
     

    Le chantier médiéval de Guédelon, château fort en construction depuis près de 20 ans selon les méthodes du XIIIe siècle, est un véritable laboratoire archéologique à ciel ouvert. On y trouve notamment la réplique d’un moulin à eau du XIIe siècle – aucun vestige de moulin à eau du XIIIe n’a encore été découvert –, caché au beau milieu d'une épaisse forêt. Cette reproduction fidèle tourne au grès de l’eau, emmenant ses meules à grains pour produire de la farine qui sert, en partie, à la fabrication de pain.

     

    Le moulin à eau de Cougnaguet, à Calès (Lot)

     

    Moulin de Couganguet à Calès
     
     

    Ce superbe moulin fortifié du XIVe siècle est classé Monument Historique depuis 1925, car c’est un témoin exceptionnel de la meunerie préindustrielle. Sa construction, par les moines cisterciensd'Aubazines en Corrèze, a débuté à la fin du XIIIe siècle, il est dans un état parfait de conservation et a fonctionné jusqu'en 1959. Membre de l’Association des Moulins du Quercy, il est ouvert au public depuis 40 ans et propose des démonstrations de mouture d'avril à septembre.

     

    Le moulin de Maintenay (Pas-de-Calais)

     

    Moulin de Maintenay
     
     

    Construit au XIIe siècle dans la vallée de l'Authie, le moulin de Maintenay est lui aussi inscrit au titre des Monuments Historiques et ce, depuis 2011, et a lui aussi appartenu aux moines Cisterciens. Équipé d’une superbe roue à aubes, il est resté en activité jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale, puis a été transformé en scierie.

     

    Le moulin à eau du Grand-Fayt (Nord)

     

    Moulin du Grand Fayt
     
     

    Bâti sur les rives de l’Helpe mineure, tout comme le moulin à eau de l’abbaye de Maroilles, le moulin du Grand-Fayt date du XIIIe siècle. Il était équipé au départ de deux roues à aube, remplacé en 1900 ensuite par une turbine, puis de nouveau par une roue à aube à l’occasion de sa restauration. De 1900 à 1962, on y fabriquait du maroilles, célèbre fromage de la région. En saison, il est possible de faire une visite guidée du site.

     

    Nature en Images 3:  Les 15 plus beaux moulins de France

     

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    L'Île de la Barthelasse, une des

    destinations originales de 2018

     

     

    Par Vincent Noyeux
     
    source : Détours en France n°189
     
     

    L'île de la Barthelasse est la plus grande île fluviale d’Europe. C’est l'un des quartiers d'Avignon, son poumon vert. De l’autre côté du célèbre pont d’Avignon sur le Rhône. L'île de la Barthelasse est une zone inondable qui n’en reste pas moins un territoire très prisé des promeneurs, des agriculteurs… et de quelques espèces animales ravies d’y trouver un environnement naturel préservé.

     

     

    Le pont Saint-Bénézet
     
     
    Depuis l'île de la Barthelasse, le pont Saint-Bénézet datant du XIIe siècle.

    L'histoire de l'île de la Barthelasse

    L'île de la Barthelasse résulte de la soudure progressive d'un chapelet d'île rhodaniennes dont l'île Piot qui forme la pointe de l'île au Sud et qui a conservé son nom. Un lac est toujours présent au Nord de l'île, il s'agit du lac du Parc des libertés. 700 hectares composent l'île, dont 400 cultivables. Ne manquez donc pas de vous balader à pied en suivant les sentiers de randonnée pour découvrir les fermes et espaces naturels. Ne manquez pas non plus le château de la Bartelasse, construit au XVIe siècle par Jean de Fogasses dans le but de marquer la limite du Royaume de France avec les Etats du Pape.

     

    Vers l'île de la Barthelasse

    Départ du circuit en empruntant le pont Édouard-Daladier, ou plus amusant, par la navette fluviale gratuite. Une fois sur l'ile, vous apercevrez des rangées de choux, des tomates zébrées sous l’oeil du rocher des Doms, des courges tarabiscotées sur fond de palais des Papes. La ferme La Reboule offre à ses fruits et légumes le plus beau décor qui soit ! Voilà plus de huit ans que les trois frères Cappeau vendent à la ferme le produit de leur labeur.

     

    Ferme La Reboule
     
     
    Ferme La Reboule des freres Cappeau 

    Les caprices du Rhône sur la Bathelasse

    La ferme est entre les mains de la même famille depuis 1911. « Autrefois on ne cultivait guère que du raisin sur l’île de la Barthelasse, car la vigne résiste très bien aux excès d’eau. Depuis les années 1980, on y cultive essentiellement des fruits : pommes, poires, pêches, abricots, prunes…Mais les crues se sont succédées dans les années 1990, et celle, centenaire, de 2003 a tout inondé. Il y avait un mètre d’eau au-dessus de votre tête ! », se souvient Numa Cappeau, la trentaine dynamique. Les flots calmés, la famille Cappeau a donc arraché ses arbres fruitiers et s’est tournée vers le maraîchage.

    Sur la Barthelasse, on a appris à accepter les caprices du puissant Rhône. « Les 1200 habitants de l’île ne se fréquentent pas tant que ça, car nous sommes répartis sur 700 hectares, mais en cas d’inondation, tout le monde se serre les coudes et s’entraide. » L’île compte une mairie, une école, un coiffeur et deux restaurants. La promenade plantée face au palais des Papes ne dit rien des paysages de l’intérieur des terres, succession de vergers et de vignes délimités par des haies de peupliers ou de roseaux.

     

    Martinpêcheur
     
     
    Le très joli, et vorace, martinpêcheur apprécie les berges boisées de l'Islon de la Barthelasse.

    Une ferme atypique sur l'île de la Barthelasse

    De loin en loin, une ferme ou une maison. Celle de Rinske et Loïc, dans le nord de l’île, est des plus atypique. On y élève des volailles sous les poiriers, des porcs de Bayeux, des canards et des moutons Hampshire, on y cultive de l’orge pour la fabrication de la bière maison, des courges, du maïs, des tournesols, on y ouvre un brunch le dimanche… « Le sol ici est exceptionnel grâce aux alluvions apportées par le fleuve. C’est une terre sableuse, sans caillou, riche en minéraux », explique Loïc. Une terre sauvage, malgré l’emprise agricole : « L’autre jour, j’ai vu le tronc d’un de mes poiriers taillé comme un crayon. Les castors… »

     

    La ferme La Reboule
     
     
    Dans leur superbe ferme La Reboule, les frères Cappeau, agriculteurs sur l'île de la Barthelasse, se sont spécialisés dans les légumes anciens et les cucurbitacées.

    Un biotope préservé sur la Barthelasse

    Les castors sont aussi visibles (avec beaucoup de patience) sur l’Islon de la Barthelasse, mince virgule de terre située entre le bras occidental du Rhône (côté Villeneuve-lès-Avignon) et le canal d’amenée d’un des deux barrages hydroélectriques exploités par la Compagnie nationale du Rhône (CNR) sur la Barthelasse. Cet écrin de nature de 23 hectares, classé pour son biotope, est l’une des seules forêts alluviales du bas Rhône.

    Son accès est autorisé, mais l’inextricable végétation qui y pousse en fait une zone difficile d’accès. Peupliers blancs et saules colonisent les berges de l’îlot, servant de perchoirs aux hérons cendrés, aux martins-pêcheurs ou aux tortues cistudes. De puissants chênes se dressent dans les terres, sur un sol tapissé de lierre et de bois morts où nichent pics et chauves souris. Chèvrefeuille, clématite et vigne poussent en longues lianes : un décor de jungle. Même ambiance tropicale dans une lône paisible, à deux coudées du Rhône.

     

    Ile de la Barthelasse
     
     

    L'île de la Barthelasse, presque intouchée

    Tandis que le fleuve charrie les bois morts amenés lors d’un épisode cévenol, tout ici n’est que calme et exotisme : les herbiers du Rhône font d’étranges nénuphars, les jussies invasives des tapis amazoniens où s’ébattent les carpes et où s’égosillent les batraciens. Dans le secret des roselières cohabitent hérons, bécassines et échassiers. On s’attendrait presque à voir surgir un alligator… Grands amateurs de saules et de peupliers au bois tendre, les castors sont présents tout au long du Rhône, et la loutre peut aussi être observée. Tout cela près d’un camping, d’exploitations agricoles, d’un barrage hydroélectrique et d’une ville !

     

    Le rapport avec le pont d'Avignon

    Le bras oriental du Rhône, qui enserre l’île de la Barthelasse du côté d'Avignon, est moins sauvage mais tout aussi agréable. Autrefois, les Avignonnais y dansaient dans les guinguettes – c’est ainsi qu’il faut d’ailleurs comprendre la célèbre chanson : « Sous le pont d’Avignon (et non « sur »), on y danse… »Aujourd’hui, ils ont pris l’habitude de flâner le long de la promenade Antoine-Pinay, ancien chemin de halage face au pont écroulé. On peut aussi y louer des canoës pour admirer la ripisylve plus en amont.Sur l’eau, on a de bonnes chances de croiser un aviron de la Société nautique d’Avignon. C’est là que s’est formé le rameur Jérémie Azou, champion du monde 2015. Un autre sujet de fierté de la Barthelasse...

     

    Islon de la Barthelasse
     
     
    La végétation inextricable de l'Islon de la Barthelasse assure la tranquillité de la faune locale.

     

    Nature en Images 3:  L'Île de la Barthelasse, une des destinations originales de 2018

     

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