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    Santé - Psycho 2:  Le désir ne meurt pas - Il se cultive (2 pages)

     

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    6 façons d’améliorer sa concentration

     

    En cette ère de distractions incessantes, des moyens existent pour nous aider à apaiser nos cerveaux hyper sollicités.


    de Carol Toller du magazine Châtelaine

     

    Santé - Psycho 2 - 6 façons d’améliorer sa concentration


    Photo: Rodolfo Sanches/Unsplash


    Sans cesse, notre attention est happée par un bip ou autre message qui s’affiche sur l’écran du téléphone. Le flot ininterrompu de données, de mots et d’images auquel nous sommes soumis chaque jour équivaudrait au contenu de 174 journaux, selon une étude menée en 2011. (Et depuis, le problème ne fait que s’amplifier!) Heureusement, il existe des façons d’apaiser nos cerveaux surexcités.


    Préciser ses objectifs

    Des résolutions comme «aller au gym» sont faciles à reporter. Mieux vaut donc se promettre, par exemple, d’«aller au gym après le lunch». Ce sera plus aisé de respecter son engagement.


    Échanger les téléphones

    Mettre de côté son téléphone peut être ardu quand on sort avec des amis… Plutôt que d’avoir la tentation de le consulter à tout moment, pourquoi ne pas l’échanger avec celui de sa copine? Si on a vraiment besoin de faire un appel, on aura le sien à portée de main.


    Faire court

    La gestion des courriels est un défi de tous les instants. Pas la peine d’y perdre trop de temps ou de son attention en y consacrant plus d’énergie mentale que nécessaire. On résume sa pensée et on dit ce qu’on a à dire en cinq phrases au plus.


    Prendre le temps de respirer

    Pratiquée de façon régulière, la méditation, qui consiste simplement à fermer les yeux et à se concentrer sur son souffle, peut avoir un effet profond sur le cerveau et l’aider à se concentrer de manière plus efficace par la suite. Selon une étude, les participants qui méditaient régulièrement ont obtenu des résultats de tests 16 % supérieurs aux autres.


    En garder un peu pour demain

    Parfois, on aime prendre de l’avance dans une tâche. C’est bien. Mais si on y trouve de la stimulation, on peut justement la laisser de côté. On sera plus motivée à y revenir la prochaine fois qu’on devra rester hyper concentrée.


    Laisser voguer

    On doit résister au réflexe de regarder son téléphone pendant qu’on fait la file à la caisse. Ces rares petits moments de liberté sont d’excellentes occasions de laisser vagabonder son esprit. Donner un peu de répit à son cerveau au lieu de lui infliger plus de demandes, c’est non seulement salutaire, mais nécessaire!

     

     

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    Traverser un cancer à deux

     

    J’ai survécu à un cancer qui a violemment frappé ma vie, ravageant tout sur son passage. Sauf mon couple!

     

    d'Anne-Marie Luca du magazine Châtelaine

     

    Santé - Psycho 2 - Traverser un cancer à deux


    Photo: Getty Images/William Perugini

     

    Mon couple est une histoire d’amour digne d’un film de Hollywood, dans lequel, après ma vingtaine fofolle et célibataire jalonnée de relations éphémères, j’ai trouvé, à 30 ans, l’homme parfait. Et nous avons vécu heureux. Jusqu’à ce que la maladie frappe. Fort.

    J’avais 34 ans quand je suis devenue cette statistique canadienne selon laquelle une femme sur deux recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie. C’était en novembre 2016. Les médecins découvraient dans mon vagin un carcinome à cellules claires d’environ cinq centimètres de diamètre. Une tumeur rare et très agressive.

    Une équipe d’oncologues m’a vite prise sous son aile. Et m’a informée de l’inévitable: si je voulais survivre à ce cancer et éviter toute possibilité de récidive, je devais subir une ablation radicale de l’utérus. Au moment même où mon beau Yan et moi commencions à tenter d’avoir notre premier enfant.

    Seulement 30 jours plus tard s’amorçaient quatre longs mois de traitement. Une première opération majeure, suivie de 25 traitements de radiothérapie et 5 de chimiothérapie, puis d’une seconde intervention aussi éprouvante que la première. J’avais l’impression d’enchaîner marathon sur marathon, sans le moindre entraînement, avec vent de face et boulet à la cheville.

    Or, j’ai affronté avec une sérénité surprenante cet ouragan qui a soufflé sur ma vie. Mais c’est l’après-cancer qui m’a anéantie. Je ne reconnaissais plus mon corps, ma carrière s’est heurtée à un mur, mes finances se sont épuisées, mon estime personnelle s’est effondrée.

    Et le clou dans mon cercueil: plus aucune chance de porter un enfant, l’enfant de Yan.

    Mon couple – comme celui de la majorité des 100 000 Canadiennes qui reçoivent un diagnostic de cancer chaque année – a subi les déferlements violents de la maladie.

    Les traitements anticancéreux, qu’on le veuille ou non, chamboulent le quotidien. « Qui dit cancer dit nécessité de s’ajuster à plusieurs changements qui touchent la personne malade, mais également le couple et la famille », explique Marie-Claude Blais, psychologue clinicienne au sein de l’équipe d’oncologie psychosociale du CHU de Québec-Université Laval.

    Selon elle, la clé, c’est la communication. C’est ce que confirment les résultats d’une étude qu’elle a codirigée en 2016 auprès de 55 répondants sur les besoins des couples faisant face à un cancer.

    Difficile, par contre, de dégager une seule grande tendance sur les conséquences à long terme. « Ça ne serait pas rendre justice à la diversité des expériences », précise-t-elle. Il existe par ailleurs peu de recherches sur la question.

    Chose certaine, la «gestion» d’un cancer déséquilibre le couple et peut générer de la détresse et un sentiment de perte de contrôle. Car le duo doit se réorganiser. «La personne atteinte délaisse certaines de ses responsabilités pour concentrer son énergie sur les traitements exigeants, les visites fréquentes à l’hôpital et la guérison, dit la spécialiste. Le partenaire, lui, en prend davantage sur ses épaules.»


    Un tsunami, aucune victime

    Si Yan et moi avons affronté ce tsunami sans que notre amour fasse naufrage, c’est notamment grâce à notre écoute mutuelle. Nous avons partagé nos peurs, nos tristesses, nos frustrations. Nous avons célébré les petites victoires, tout en évaluant ce qu’il adviendrait de notre vie commune. «On n’a pas créé de tabous ni gardé nos émotions chacun pour soi, se rappelle Yan. Dès qu’on recevait une mauvaise nouvelle, on en parlait.»

    Et les psychologues, que nous avons vus séparément, sont venus en renfort… J’ai consulté pour faire le deuil de la maternité. Lui, pour réussir à mieux reconnaître et vivre ses émotions. Car sa plus grande crainte, c’était de me perdre. « C’est irréel de se faire dire que sa conjointe risque de perdre une partie de son vagin, sa fertilité ou, pire, sa vie, confie-t-il. J’avais peur d’accumuler des sentiments négatifs. Le fait d’en avoir parlé régulièrement m’a évité d’exploser. »

    Ça a aussi permis à Yan de m’appuyer dans ce désastre. «J’ai essayé de garder un moral d’acier pour ne pas l’embêter avec des trucs banals, se rappelle-t-il. Pour pouvoir être là pour elle.»


    Petit malaise deviendra grand

    Lorsqu’il est question de cancer, la culpabilité risque de faire partie de l’équation. Pas toujours, mais souvent. La personne malade se sent coupable d’imposer ce fardeau à son conjoint, constate Kimberley Thibodeau, thérapeute conjugale au programme d’oncologie psychosociale du Centre universitaire de santé McGill. «C’est un défi supplémentaire si, en plus, elle est déprimée, parce qu’elle se distanciera de son partenaire pour lui donner une chance de refaire sa vie.»

    En plein ma réalité… Malgré mes visites chez le psy, les séances de yoga et de méditation, les exercices de remise en forme et le jogging, je me suis enfoncée dans un gouffre de détresse, d’anxiété et de dépression pendant plus de deux ans.

    Et mon mal-être, je le faisais subir à mon amoureux. Même si cette maudite aventure l’écrasait lui aussi, il demeurait patient, doux et empathique, alors que, moi, je lui imposais mon état amorphe, cloîtré, déconnecté. Je m’interrogeais: «Pourquoi est-ce qu’il endure une conjointe qui ruine son existence?»

    Je lui aurais même, semble-t-il, proposé de me quitter afin qu’il puisse refaire sa vie avec une femme «normale». Je n’ai qu’un très vague souvenir de cette conversation… «Dans ta tête, tu devenais un boulet à ma réussite, à ma paternité, me raconte-t-il. Mais moi, il était hors de question que je t’abandonne. Je ne voulais pas des enfants, je voulais nos enfants.»


    Quand le couple éclate

    Lorsque le cancer se pointe, on réalise assez vite que c’est tout l’entourage du malade qui est ébranlé. Le couple, en première ligne, peut céder sous la pression. « C’est souvent quand la maladie survient que les unions fragiles vivent une crise », dit Kimberley Thibodeau, l’une des rares personnes-ressources à leur venir en aide au Québec.

    Cette dernière est l’une des 73 thérapeutes – parmi les 1 610 inscrits au registre des psychothérapeutes – qui s’estiment aptes à traiter les couples aux prises avec le cancer. Les psychologues ne sont guère plus nombreux à faire de même: à peine 85 sur les quelque 8 700 que compte le Québec.

    Cela dit, ces thérapies attirent encore peu de couples, reconnaît Marie-Claude Blais. « Par manque de temps ou à cause d’autres priorités, comme les rendez-vous médicaux, ils souhaitent plutôt avoir accès à de l’aide ponctuelle et rapide. » Pourtant, les crises conjugales dans un contexte de maladie grave peuvent rapidement dégénérer. Surtout quand l’un des partenaires ressent le besoin d’en parler, alors que l’autre préfère le silence. Le risque d’éclatement est bien réel et, lorsque ça arrive, c’est fréquemment la personne malade qui prend la décision de mettre fin à la relation.

    « Le cancer est un catalyseur, observe Kimberley Thibodeau. Peu importe qu’il soit de stade 1 ou 4, on l’associe à la mort. Et quand on pense à notre décès, on pense à notre vie. C’est là que la notion de grand ménage survient, comme si ça donnait aux patients la permission de remettre leur existence en question. »

    C’est ce qu’a fait Anick Paquette, lorsqu’elle a quitté le père de son enfant au début de ses traitements, en mars 2017. Sans s’en rendre compte, cette enseignante de 38 ans s’était encarcanée dans une relation nocive qui durait depuis 12 ans, avec un homme « impulsif, agressif verbalement et manipulateur ».

    Elle avait d’abord cru que son cancer du sein, diagnostiqué six mois avant leur rupture, allait enfin renforcer son couple. Au contraire. Pas le moindre soutien de la part de son conjoint. « C’était comme s’il m’assénait un coup de pied alors que je gisais déjà par terre. Ça suffisait. Je ne pouvais pas laisser passer ça, parce que, par la suite, je n’aurais pas pu me respecter. »

    Cette survivante, que je rencontre dans son condo de Terrebonne, a traversé de façon étonnamment solide ses traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, sa mastectomie, sa ménopause précoce, sa perte de cheveux. « Pas question pour moi de mettre une perruque! » lance-t-elle en me montrant le scorpion sur le côté gauche encore rasé de son crâne, qu’elle a fait tatouer avant ses traitements.

    Mais au fil de la conversation, c’est une Anick plus fragile qui se révèle. « Je ne voyais pas que j’étais dans une situation de violence », me confie-t-elle, les yeux embués.

    La maladie l’aura donc forcée à prendre conscience de la toxicité de sa relation, où elle donnait, alors que lui prenait. « Le cancer a été un cadeau, en quelque sorte, avoue celle qui consulte une psychologue depuis deux
    ans. Ça m’a permis de travailler sur moi et apporté le courage de faire ce que je n’aurais peut-être pas été capable de faire avant. De me séparer, oui, mais également de me sentir libre d’être comme je suis et d’assumer mon tempérament dynamique. » D’où ce scorpion tatoué, notamment…


    Le sexe, encore plus tabou!

    Ablation d’un sein, des deux, hystérectomie partielle ou totale, ablation des ovaires, des trompes de Fallope… Certains cancers ont le don de mettre à mal la féminité de celles qui en souffrent. Et relèguent aussi, parfois, la vie sexuelle au rang de tendres souvenirs.

    Le jeu de la séduction, juste avant de faire l’amour, a longtemps été ce que je préférais dans les relations sexuelles. Sauf que depuis le cancer, je me sens comme une jeune fille pudique. Doutant constamment de ma sensualité, je suis devenue gauche. Je ne me reconnais plus.

    C’est que la radiothérapie de ma région pelvienne a affaibli l’élasticité de mon vagin. Et que l’hystérectomie a laissé une cicatrice au fond de celui-ci, ce qui me cause de la douleur lors de la pénétration.

    Il aura fallu près de deux ans, une série de séances de physiothérapie en rééducation pelvienne et toute la douceur de mon partenaire – un modèle de patience, cet homme! – pour surmonter mon embarras lorsque je me trouve nue devant lui. Et j’avoue avoir hésité avant de me décider à lui en parler.

    Anne Katz, infirmière et sexologue à CancerCare Manitoba, se désole de constater que les femmes refoulent couramment leurs inquiétudes. « Elles s’imaginent savoir ce que l’autre pense, très souvent à tort, note celle qui a dédié sa carrière aux personnes atteintes de cancer. Mais la vérité est que, la plupart du temps, le sexe n’est pas important pour notre partenaire, qui perçoit l’essence de ce que nous sommes. »

    C’est le cas du mari de Marie-Claude Giroux. Pour guérir un cancer du sein diagnostiqué en 2012, alors qu’elle avait 30 ans, cette comptable a subi une double mastectomie, six mois de chimiothérapie, un mois et demi de radiothérapie et deux ans d’hormonothérapie. Résultat: ménopause précoce, donc perte de libido, sécheresse vaginale et sueurs nocturnes.

    Si le couple parle volontiers de sa vie sexuelle post-cancer, Marie-Claude avoue que sa féminité en a pris un coup. Même avec une reconstruction mammaire. « J’aimais la sensation de me faire toucher les seins, ce que je n’ai plus du tout, puisque je n’ai plus de glandes ni de mamelons. Et je me sens moins séduisante, moins sensuelle », confie-t-elle, un peu embarrassée.

    Mais aux yeux de son Philippe, 43 ans, aucune de ces séquelles physiques n’a affecté son attirance ou son amour pour elle. « Même quand elle a perdu ses cheveux, je la trouvais aussi belle », affirme-t-il.

    Des femmes inquiètes de leur image corporelle, Anne Katz en rencontre régulièrement. « Elles se jugent beaucoup plus sévèrement que leur partenaire le fait. Les diktats de l’apparence propagés par les médias y sont pour quelque chose », déclare la sexologue, jointe à Winnipeg.

    Comment ne pas lui donner raison? Nous vivons dans un monde où le corps sans défaut est la norme de beauté, où l’on commente publiquement les imperfections des autres, où l’on affiche fièrement sa sexualité glorieuse, mais où on la cache bien loin lorsqu’elle est banale… Dans ce genre de société, se faire empoisonner les organes génitaux et reproducteurs avec des traitements anticancéreux, c’est voir son identité féminine estropiée. Et en parler ouvertement devient tabou.

    Pas moins de 60 % des survivants de cancer éprouvent des problèmes sexuels, mais moins du quart demanderont de l’aide, selon les travaux de la psychologue américaine Leslie Schover. « C’est de l’ordre de l’intime et du privé, alors ça prend beaucoup d’assurance pour aborder le sujet au cours d’un rendez-vous médical », souligne la chercheuse qui a elle-même survécu à deux cancers du sein.

    Les femmes aux prises avec le crabe sont peu enclines à s’exprimer sur leur sexualité. Il faut dire que peu de ressources existent pour leur donner du soutien. C’est le constat d’une étude réalisée par neuf chercheurs en 2014, dont l’objectif était d’évaluer la pertinence des messages diffusés par des organismes d’aide aux personnes cancéreuses au Canada, aux États-Unis, en Australie et en Grande-Bretagne. Pour cette étude, 35 couples où la femme avait été atteinte d’un cancer du sein ont été interrogés. La majorité d’entre eux ont affirmé avoir eu accès à très peu d’informations.

    « Les recherches montrent que les intervenants de première ligne abordent rarement les risques de problèmes sexuels post-cancer, dit la psychologue Marie-Claude Blais, qui faisait partie de l’équipe de chercheurs. Mais si on ne les questionne pas, les patients en parlent peu. Alors, comme intervenant, il faut prendre davantage les devants. »


    Le deuil de la fertilité

    Si j’ai aujourd’hui le cœur assez léger pour raconter mon histoire, c’est non seulement parce que j’ai vaincu ce satané cancer, mais aussi, et surtout, parce que mon rêve de devenir maman s’est finalement concrétisé…

    Au cours de mes deux années de tourments, une idée me revenait constamment en tête: il fallait trouver une femme de confiance pour porter nos embryons, à Yan et à moi, fécondés in vitro avant que je commence mes traitements anticancéreux.

    J’ai vécu, et je vis encore un peu maintenant, le deuil de porter un enfant. Mais grâce à Sara, notre généreuse femme porteuse – oui oui, femme porteuse… la mère, c’est moi –, je n’aurai pas à faire le deuil d’être parent.

    Deux ans après la fin de mes traitements, je tiens enfin dans mes bras ce qui a été la lueur d’espoir me gardant bien vivante pendant cette douloureuse période: mon enfant, mon petit havre de paix, qui a déjà mon nez phénicien et les yeux en amande de mon Yan…

     

    Santé - Psycho 2 - Traverser un cancer à deux

     

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    Je suis distraite, mais ce n'est pas (entièrement)

    de ma faute

     

    La quantité phénoménale d’informations qui nous assaille chaque jour rend presque impossible toute forme de concentration. Et si nous apprenions à gérer notre attention?


    Carol Toller du magazine Châtelaine

     

    Santé-Psycho 2:  Je suis distraite, mais ce n'est pas (entièrement) de ma faute


    Photo: Getty Images Betsie Van Der Meer

     


    J’ai un aveu à faire, et même mon mari n’est pas au courant. Il y a quelques années, j’ai réservé une chambre d’hôtel à Venise pour notre famille: trois lits, coincés dans une pièce minuscule, mais charmante, donnant directement sur la place Saint-Marc. Les commentaires sur TripAdvisor étaient enthousiastes. Je l’ai payée sur-le-champ, puis je suis passée à autre chose. Complètement.

    Au point où lorsque nous sommes arrivés à Venise et que mon mari m’a demandé où nous logions, je n’en avais pas la moindre idée. J’avais un vague souvenir d’avoir cherché sur le web, sans plus. Avais-je vraiment oublié de nous réserver une chambre?

    Vérification faite, aucune trace de cette réservation dans ma boîte de courriels. Alors, j’ai fait ce que toute personne sensée aurait fait à ma place: j’ai paniqué. Et j’ai trouvé en catastrophe une chambre à un prix ridiculement élevé… Quelques semaines plus tard, lorsque j’ai reçu mon relevé de carte de crédit, la réalité m’est tombée dessus comme une tonne de briques: j’avais bel et bien deux notes d’hôtel à Venise.

    Cette mésaventure, jumelée à des douzaines d’autres – moins désastreuses sur le plan financier – m’a convaincue qu’il me fallait dompter mon esprit -distrait et apprendre à rester concentrée, à «garder le focus» comme on dit. Mais comment y arriver entre les lunchs à préparer, les courriels à traiter, les rendez-vous à prendre pour mes parents vieillissants, la gestion des devoirs, la surveillance des activités des enfants sur le web, etc.? Parlant de web… Ah ben, regarde donc ça, un phoque qui lance une pieuvre au visage d’un kayakiste! Comme c’est drôle!

    Le multitâche, un mythe?
    Bienvenue dans l’ère de la distraction, où nous sommes bombardés d’informations par nos téléphones, nos portables et un nombre croissant de gadgets et d’appareils connectés. Même les électroménagers se mettent de la partie!

    Chaque jour, ce flot incessant de données, de mots et d’images qui nous inonde équivaut au contenu de 174 journaux, selon une étude publiée il y a quelques années. En fait, notre cerveau traite aujourd’hui cinq fois plus de renseignements qu’en 1986. Et le nombre d’échanges – par téléphone, courriel ou autre moyen électronique – augmente de 28 % chaque année.

    Bien des femmes tirent une certaine fierté de leur aptitude à jongler avec plusieurs tâches à la fois. Des études démontrent d’ailleurs que les femmes possèdent plus que les hommes la capacité de reprendre une besogne après avoir été distraites.

    Mais ce n’est pas une raison pour se péter les bretelles, selon Daniel Levitin, spécialiste en neurosciences de l’Université McGill. «Ni les hommes ni les femmes ne sont bons dans le multitâche, parce que ce concept n’existe tout simplement pas, dit-il. Notre cerveau ne fait pas plusieurs choses en même temps. Il saute rapidement d’une chose à l’autre.»

    Et ce processus aura toujours un prix. Quand nous papillonnons d’une occupation à une autre, notre cerveau se fatigue, notre concentration s’étiole et nous finissons par tomber sur le pilote automatique – d’où ma mésaventure hôtelière à Venise.

    Ne nous faisons pas d’illusion: le multi-tâche est là pour de bon. Reste donc à s’y adapter. Dans son plus récent ouvrage, Hyperfocus, le gourou canadien de la productivité Chris Bailey propose une approche novatrice pour aider les femmes – et les hommes – à atteindre un niveau optimal d’attention. Il suffit de faire alterner les tâches exigeant une grande concentration et celles qui en requièrent peu (faire une brassée de lavage, consacrer quelques minutes aux réseaux sociaux, observer les oiseaux par la fenêtre, etc.). Cela permettra au cerveau de faire ce qui lui est impossible lorsqu’on se concentre: passer en mode moins balisé, plus créatif. Qui sait, on trouvera peut-être ainsi des réponses à des problèmes qui semblaient jusque-là insolubles! «En ne portant attention à rien en particulier, en laissant mon esprit errer, j’ai découvert que je pouvais établir de meilleurs liens entre mes idées, tout en en générant de nouvelles», écrit Chris Bailey.

    Tentant, non? Je me suis récemment lancée dans l’écriture d’un roman, un terrain encore inexploré pour moi. Deux défis se sont présentés: parvenir à rester concentrée et exploiter ma créativité. J’ai essayé la technique de Chris Bailey pendant quelques semaines. Il recommande par exemple de se fixer un maximum de trois tâches importantes à faire au cours d’une journée (aller chez le coiffeur ne compte pas; écrire 1 000 mots d’un futur roman, oui). Voici comment j’ai appliqué ses principes.

    D’abord, mes trois tâches…
    Le premier matin, j’ai pensé à ce que je voulais accomplir ce jour-là. Rédiger 1 000 mots, méditer et organiser une visite chez ma mère, à Ottawa. Ensuite, j’ai ouvert mon ordinateur et j’ai entamé la partie la plus difficile de la technique Bailey: réduire au minimum les distractions.

    En travaillant à l’ordi, la plupart des gens ne peuvent se concentrer plus de 40 secondes sans que quelque chose vienne capter leur attention, selon la chercheuse américaine Gloria Mark, spécialiste des impacts sociaux des médias numériques. Et après chaque interruption, ils mettent en moyenne 23 minutes à retrouver le niveau de concentration d’avant la pause. Conclusion: même si l’on croit que le multi-tâche permet d’être efficace, la réalité est que chacune des tâches accomplies requiert alors 50 % plus de temps.

    Je n’avais donc pas le choix, je devais éteindre mon téléphone, désactiver les notifications de mon courrier électronique, faire taire Twitter… Tout un défi! Qui s’est soldé par un demi-échec, car je n’ai pas réussi à couper le cordon qui me lie à mon cellulaire. J’aimerais pouvoir dire que c’est parce que j’attendais un appel important, mais ce serait mentir. Je voulais simplement garder le contact avec mes proches.

    Trois heures plus tard, j’avais écrit 254 mots, envoyé huit textos, regardé cinq vidéos d’Aretha Franklin et découvert que deux de mes amies trouvaient que les femmes avaient été trop dures envers Harvey Weinstein. La méditation et la planification de ma visite à Ottawa? Pas commencées. Après tout, deux de mes copines avaient besoin qu’on leur remette les pendules à l’heure.

    Meilleure chance… demain
    Le deuxième jour, j’ai pris la chose plus au sérieux. Je me suis fixé trois objectifs (les mêmes que la journée précédente, de toute évidence), puis j’ai fermé ma messagerie électronique, désactivé toutes mes notifications et ajouté deux nouvelles règles qui ont fait une énorme différence. J’ai programmé dans mon ordi une alerte qui sonne une fois l’heure pour me rappeler de revenir à mes tâches importantes, au cas où je me serais laissé aller à la distraction. J’ai aussi implanté la «règle des 20 secondes».

    La plupart d’entre nous cèdent à la tentation si l’objet de leur désir est à portée de main. Mais si on s’efforce de lui résister pendant 20 petites secondes, il devient tout à coup beaucoup moins attirant. Ainsi, en laissant son téléphone dans un tiroir de la commode ou dans une pièce située à l’étage, on sera beaucoup moins porté à le consulter.

    J’ai suivi ce conseil et le résultat obtenu m’a étonnée. Sans distractions numériques, mes idées se sont succédé de façon régulière et ininterrompue, comme les wagons d’un train. Même quand mon esprit s’égarait, il m’était plus facile de le ramener sur les rails. Avec le soutien occasionnel, je le concède, de l’alerte programmée dans mon ordi.

    Encouragée, j’ai choisi de faire fi d’un autre précepte de Chris Bailey: prendre une pause toutes les 90 minutes, même si on est en train de créer un chef-d’œuvre. Selon lui, ces pauses aident le cerveau à se ressourcer. Travailler sans interruption pendant des heures peut mener à des résultats moins concluants et hypothéquer nos performances intellectuelles.

    Au bout du jour 2, j’avais écrit des heures durant. Incidemment, sur ma production de 680 mots, c’étaient les passages composés en début de journée qui étaient les meilleurs…

    Une femme apprend!
    Troisième jour. Après avoir éteint toute distraction numérique, programmé l’alerte sur mon ordi et réussi à me plonger dans un état d’hyperconcentration, je me suis obligée à prendre une pause après 90 minutes de travail. J’aurais volontiers continué à réfléchir sur la façon de dénouer une impasse dans le cours de mon roman, mais j’ai décidé d’obéir à un autre conseil de Bailey et d’essayer la «fragmentation focale».

    Pendant les pauses, on laisse errer ses pensées. Pour ma part, j’ai enfourché mon vélo et je suis partie en balade. Sans but. Des images de mon roman apparaissaient dans ma tête, en même temps que des idées disparates, comme le rendez-vous chez le coiffeur, la réunion de parents à l’école, etc. Puis, l’éclair de génie est venu. Et si, ai-je pensé, la petite fille n’aimait pas vraiment les éléphants, en fin de compte? Bon, je suis consciente que cette idée ne bousculera pas le cours de l’histoire de l’humanité. Mais pour moi et mon roman, c’était un véritable moment «eurêka»!

    Je suis aussitôt rentrée à la maison pour m’atteler à la tâche pour une autre période de 90 minutes. Pour plus que ça, en fait, je l’avoue, car il m’est très difficile de m’astreindre à cette règle. Quand je suis sur une lancée, j’ai toujours envie de continuer. Bailey, lui, ne déroge pas à ses lois.

    Lorsque je l’ai interviewé, c’était un lundi, jour typiquement fou pour le commun des mortels. Il m’a semblé très détendu. «Aujourd’hui, j’ai planifié regarder des séries sur Netflix, a-t-il laissé tomber. Et d’aller au gym. C’est un jour de relaxation.»

    En entendant ces mots, j’ai décidé de m’en tenir à son programme.

    Plus tard, cette semaine-là, je suis allée voir ma mère à Ottawa. Pendant que nous attendions pour l’un de ses rendez-vous médicaux, j’ai été tentée de sortir mon téléphone cellulaire. Mais j’ai plutôt essayé autre chose: jaser avec maman. Voici ce que j’en ai retenu: ma mère adore la mayonnaise, mais se demande si elle devrait en manger; elle aime prendre les transports en commun; elle s’inquiète pour une amie qu’elle croit prise dans une secte religieuse. Je me rappelle que c’est elle qui a amorcé cette conversation, en s’excusant de l’attente qu’elle m’imposait. «J’imagine qu’on va devoir être à l’ancienne mode et se parler», m’a-t-elle dit.

    Cela paraît peut-être anodin, mais j’ai eu l’impression que, pour la première fois depuis des années, j’ai vraiment écouté ma mère. J’ai aussi senti que je pouvais désormais réserver une chambre d’hôtel à l’autre bout de la planète, et que, cette fois, j’allais me souvenir de l’avoir fait.

    Comment réduire les distractions


    Établir des objectifs précis
    Des tâches comme «aller au gym» peuvent facilement être balayées sous le tapis. Par contre, «aller au gym après le lunch» risque davantage d’être respecté.

    Faire un échange
    Lors d’une sortie entre copines, on peut apporter son téléphone (pour être capable de répondre à un appel urgent, par exemple). Mais on l’échange avec une amie. Ainsi, si on a besoin de faire un appel, ce sera avec le téléphone d’une autre. On y pensera à deux fois…

    Aller au plus court
    On ne consacre pas trop d’énergie à rédiger un courriel. La règle d’or: cinq phrases maximum.

    En garder pour demain
    Si une tâche nous emballe, on ne la termine pas. On sera ainsi plus motivée à se remettre au travail le lendemain.

    Laisser son téléphone de côté
    Ne pas consulter son téléphone – dans une file d’attente, par exemple – libère de la place pour la «fragmentation focale». On laisse son esprit errer plutôt que de l’embourber avec de nouvelles informations.

    Respirer profondément
    La méditation – fermer les yeux et se concentrer sur sa respiration – a un effet tonifiant sur l’esprit et sur la concentration.

     

    Santé-Psycho 2:  Je suis distraite, mais ce n'est pas (entièrement) de ma faute

     

     

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    Piégés par amour

     

    On a tous entendu parler de personnes victimes d’escrocs qui leur ont fait croire au grand amour pour prendre leur argent ou bénéficier de la citoyenneté canadienne. Comment reconnaître ces fraudeurs du cœur et, surtout, les éviter? 

    Le 30 mars 2011, une habitante d’Alma a cru vivre le plus beau jour de sa vie. Ce jour-là, elle se mariait avec un Congolais qui l’avait demandée en mariage, se disant enflammé par l’amour. Une fois le mariage officialisé, l’homme confie à son épouse qu’il ne l’aime pas vraiment, qu’il la considère simplement comme une bonne amie. Mais il ne perd pas de temps pour autant avec les formalités administratives: il obtient la résidence permanente au Canada quelques mois plus tard.

    Se sentant flouée, l’Almatoise demande l’annulation du mariage devant la Cour supérieure du Québec. Le tribunal lui donne raison, en stipulant que son «amoureux» était manifestement de mauvaise foi et que cela l’a empêchée de donner un consentement libre et éclairé. Dans cette affaire, les ex-conjoints n’avaient pas mis leurs biens en commun. Ils n’avaient pas eu de relations sexuelles ni fait vie commune. Le tribunal n’a pas précisé si la mariée avait parrainé son nouveau conjoint pour qu’il obtienne sa résidence permanente au Canada. Mais certains escrocs utilisent le mariage dans ce but, car ils savent que le parrainage d’un conjoint contribue grandement à motiver une demande de résidence.

    De son côté, Kim Kevin Hunt a été ciblé pour son argent. Quelque temps après avoir rencontré en ligne Kathleen Anne Worrod, cet Ontarien entame une relation amoureuse avec elle. Mais la relation s’arrête rapidement. Six mois plus tard, Hunt est victime d’un grave accident de VTT. Il s’en tire avec 18 jours de coma et une blessure sérieuse à la tête, qui le rend plus vulnérable. Son ancienne copine réapparaît... et se marie avec lui en secret trois jours après sa sortie de l’hôpital, alors que les fils de l’accidenté le cherchent partout. Elle en profite pour mettre la main sur la fortune du quinquagénaire: une entreprise, une maison et une assurance d’un million de dollars relative à son accident. Des médecins certifieront plus tard qu’en raison des séquelles de son accident, la victime n’avait pas les capacités pour décider de se marier. Mais il faudra que la Cour supérieure de l’Ontario annule le mariage pour contrer le stratagème de la prédatrice.

     

    Des victimes bien ciblées

    Pour la citoyenneté ou pour l’argent, les mariages de prédation ciblent en particulier les personnes âgées. «Nous recevons de nombreuses plaintes concernant les escroqueries amoureuses», affirme Lisanne Roy Beauchamp, superviseure des opérations du centre d’appel du Centre anti-fraude du Canada (CAFC), cet organisme pancanadien géré par la Gendarmerie royale du Canada, le Bureau de la concurrence Canada et la Police provinciale de l’Ontario. Les escroqueries amoureuses figurent parmi celles qui rapportent le plus aux fraudeurs, au même titre que les faux placements financiers et les faux concours, indique le CAFC. Pour parvenir à leurs fins, les fraudeurs sont très bien organisés. Ils font par exemple croire à leur victime que c’est le hasard qui les a fait croiser leur chemin, en ligne ou en personne. Ils créent également de faux profils sur des sites de réseautage social et de rencontres en ligne, décrit Lisanne Roy Beauchamp.

    Une fois le contact établi, tout est mis en place pour laisser penser à un amour sincère et véritable. Les fraudeurs s’en prennent fréquemment à des personnes isolées, qu’ils pourront plus facilement manipuler sans être rapidement démasqués. Les aînés sont donc particulièrement touchés, comme beaucoup ont peu de contacts sociaux, notamment parce qu’ils ont quitté la vie professionnelle. Et que leur patrimoine et leur pension sont très attrayants pour les fraudeurs. Outre le désir d’obtenir la citoyenneté canadienne, le but sera alors de soutirer de l’argent, d’accéder aux comptes bancaires ou de mettre la main sur les numéros de cartes de crédit, poursuit la superviseure.

     

    Pas sans conséquences

    «Des étrangers peuvent utiliser abusivement les Canadiens et notre système d’immigration en cherchant à avoir recours au mariage de façon illégitime pour entrer au Canada, indique Béatrice Fénelon, porte-parole du ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Certains pensent que se marier avec un citoyen canadien sera leur billet d’entrée pour le Canada.» Si on décide d’aller de l’avant en épousant quelqu’un et en le parrainant pour la citoyenneté, on s’expose à des obligations financières, qui peuvent se révéler lourdes. «Si vous parrainez votre conjoint, vous devez lui fournir un soutien financier pendant trois ans, même si le mariage ou la relation prend fin. Si votre conjoint reçoit des prestations d’aide sociale, vous devrez les rembourser.» Le ministère IRCC et le Centre anti-fraude du Canada recommandent aux Canadiens d’être vigilants au moment d’épouser et de parrainer une personne si un des points suivants est vrai:

    • Vous venez tout juste de vous rencontrer, et la personne veut se marier rapidement. «Les fraudeurs veulent rapidement développer une relation avec leur victime, relève Lisanne Roy Beauchamp. Méfiez-vous si quelqu’un que vous n’avez jamais rencontré en vrai vous déclare son amour.»

    • La personne ne vous a pas donné beaucoup d’information sur ses antécédents ou sa famille. «Faites preuve de prudence lorsque vous échangez avec quelqu’un qui prétend vivre près de chez vous mais travaille à l’étranger, poursuit l’experte. Cette tactique fournira au fraudeur de nombreuses raisons de vous demander de l’argent.»

    • La personne a été mariée ou en union de fait plusieurs fois auparavant.

    • Il y a des problèmes de compatibilité entre vous.

    • La personne est abusive.

    Autre piège à éviter, le soi-disant amoureux qui doit faire face à un besoin urgent d’argent, même s’il promet qu’il remboursera. «N’envoyez jamais d’argent, en aucun cas et sous aucun prétexte, martèle Lisanne Roy Beauchamp. Si vous recevez un "chèque de paye" ou une autre forme de paiement de quelqu’un rencontré en ligne et que la personne vous demande de lui retourner une partie de l’argent, ne le faites pas! Il s’agit d’un faux chèque, et vous devrez assumer tous les frais facturés par la banque.»

     

    Une fois les premiers montants envoyés, le fraudeur n’hésitera pas à renouveler ses demandes financières, jusqu’à épuiser le portefeuille de sa victime, qui pensait bien faire. Et cette dernière, ayant déjà avancé de l’argent, peinera à reconnaître son erreur: elle préférera souvent continuer à payer pour préserver ce qu’elle croit être une belle histoire d’amour.

    Dans tous les cas, il ne faut jamais hésiter à en parler autour de soi lorsqu’on se fait approcher en ligne. Si la personne est bien intentionnée, cela ne devrait pas l’effrayer. Seuls les fraudeurs seront gênés d’apprendre qu’on prend conseil autour de nous ou qu’on a communiqué avec les autorités.

     

    Où s’informer?

    - Centre anti-fraude du Canada: 1 888 495-8501 ou antifraudcentre.ca (sans E au mot «fraud» dans l’adresse internet).

    - Pour s’informer sur la fraude relative au mariage: ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada: canada.ca, sous les onglets «Immigration», puis «Réfugiés et demandes d’asile» et «Se protéger contre la fraude».

    - Pour signaler un mariage frauduleux avec un étranger: appelez l’Agence des services frontaliers du Canada au 1 888 502-9060.

    - Pour signaler un mariage frauduleux, avec un étranger ou un citoyen canadien, contactez le service de police le plus proche.

     

    Santé-Psycho 2:  Piégés par Amour

     

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