Enrichir son vocabulaire, s’évader, se cultiver : lire comporte bien des avantages connus. Mais se plonger dans un roman peut aussi permettre… de vivre plus longtemps et mieux !
« C’est un des principaux outils de lutte contre le déclin cognitif », assure Jonathan Brouillette, professeur au Département de pharmacologie et physiologie de l’Université de Montréal.
La lecture d’un livre active la mémoire, puisque notre cerveau doit se rappeler les événements, les lieux et les personnages. Cet effort cérébral augmente le nombre de connexions qui se créent entre les neurones, les synapses. Et en avoir une bonne réserve peut réduire les risques de souffrir de la maladie d’Alzheimer ou ralentir sa progression.
Lire 30 minutes par jour diminue même de 17 % le risque de mourir dans les 12 années suivantes, selon une étude parue dans la revue scientifique Social Science & Medicine en 2016.
Bouquiner peut également contribuer à entretenir de meilleures relations interpersonnelles. « Les livres ouvrent à d’autres réalités, de sorte que l’on développe sa capacité d’empathie », affirme Olivier Dezutter, professeur à la Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke et titulaire de la Chaire de recherche sur la littératie scolaire. Et selon lui, cet effet est multiplié si les lecteurs ont l’occasion de partager leurs impressions et leurs expériences avec d’autres.
La lecture aide aussi à apaiser l’anxiété. Après six minutes de concentration, le niveau de stress chuterait de 68 %, révèle une étude britannique.
Alors, pourquoi bouder le plaisir de se laisser porter par une bonne histoire ?